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  • 20/05/2025

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Transcription
00:00Bonjour, bienvenue sur la SRTV de notre émission Levé de fonds.
00:12Les entrepreneurs en recherche de financement viennent nous présenter, proposer leurs projets.
00:16Aujourd'hui, c'est Cédric Javot, le fondateur de High Stroke, qui diagnostique les AVC en pré-hospitalier.
00:23Cédric, bonjour.
00:24Bonjour.
00:24Alors, les AVC, c'est la deuxième cause de mortalité dans le monde.
00:28La rapidité du diagnostic est essentielle et vitale. En quoi consiste votre innovation ?
00:35Elle est vitale et elle est compliquée. Le diagnostic de l'AVC, il repose sur des symptômes qui sont très variables d'une personne à l'autre,
00:43parce que les symptômes que vous allez avoir dépendent de la zone précise du cerveau qui est touché.
00:47Et donc, concrètement, aujourd'hui, 32%, presque un tiers, des AVC ne sont pas compris comme tel par les premiers intervenants, les pompiers en France, par exemple.
00:55Donc, concrètement, on fabrique un dispositif médical à l'intention des pompiers pour qu'ils aient dans la tablette qu'ils ont déjà dans le camion, un outil qui va permettre,
01:07comme le ferait le véritable neurologue, de poser quelques questions aux patients, les questions qui permettent au neurologue de comprendre ce qui est en train de se passer.
01:14Faites-moi un grand sourire, levez les bras devant vous, répétez quelques phrases après moi. Et donc, l'application capture les vidéos, elle les analyse et elle fait une prédiction
01:25qui permet aux pompiers de comprendre ce qui se passe et de rater beaucoup moins d'AVC.
01:30Voilà, ça évite d'embarquer la personne à l'hôpital alors qu'elle n'a pas forcément besoin ou, à contrario, de penser que c'est juste un petit malaise ou des hydratations.
01:36Et d'embarquer dans le bon hôpital parce que tous les hôpitaux ne sont pas équipés pour traiter les AVC.
01:41Il n'y a que 38 centres en France qui peuvent faire des thrombectomies, qui est vraiment le traitement très avancé pour les AVC graves.
01:47OK. Oui, souvent, ils ont moins d'urgence. C'est le temps, mais c'est du temps qui est perdu.
01:50Time is brain.
01:52Vous étiez urgentiste ? Comment vous êtes venu l'idée ?
01:54Non, pas du tout. Moi, je suis ingénieur de formation. J'ai un passé de... Je suis serial entrepreneur. C'est ma quatrième boîte.
01:59Celle d'avant, je l'ai revendue. On a fait x15 avec les investisseurs. Et je retourne à l'école faire un master de formation initiale en IA.
02:08Et finalement, j'ai remonté à Istro que juste après ça, parce que moi, j'ai une histoire d'AVC dans ma famille.
02:14Et puis, je me suis intéressé il y a 3-4 ans. Où en est la recherche pour détecter les AVC sur des images et des vidéos ?
02:20J'ai constaté qu'on était au point... La recherche est capable de le faire. Mais il n'y avait pas de boîte qui essaie de faire ça commercialement.
02:26Alors, le pompier, le secouriste, c'est quoi ? C'est avec son iPhone ? Qu'est-ce qu'il a comme appareil ?
02:30Non, non. Le secouriste, aujourd'hui, dans les véhicules de secours, il y a des tablettes.
02:34Ces tablettes, si vous voulez, 5 ans en arrière, les pompiers, ils arrivaient chez vous avec papier crayon.
02:39Oui, oui. Ils posaient la question. Ils appelaient le SAMU.
02:41Aujourd'hui, ils viennent avec leur tablette. Ils ont des questions prédéfinies. Et ça communique avec le...
02:46Mais c'est des questions. Ils ne filment pas le visage du patient.
02:48Alors, pour l'instant, non. Nous, on va s'interfacer avec ces outils-là, qui sont concrètement montés par deux boîtes en France et par d'autres à l'étranger.
02:56Donc, on va rentrer dans ces logiciels-là et dans ces tablettes-là, qui sont déjà en service, aujourd'hui, sur le territoire.
03:02D'accord. Mais du coup, ça pourrait être même quelqu'un de la famille qui pourrait faire le diagnostic. On appelle le SAMU, bien sûr.
03:08À long terme, oui. L'idée, c'est d'avoir... De la même manière qu'on commence à avoir des fribilateurs un petit peu partout, mais là, c'est un outil physique.
03:16Nous, on est un outil logiciel. Ça peut être dans les téléphones de monsieur et madame Tout-le-Monde, si on a les accords réglementaires qui viendront un petit peu plus tard que celui des pompiers.
03:24D'accord. OK. Alors, votre business model, c'est bien. C'est bien, comment dirais-je, de sauver les gens, de contribuer à sauver les gens.
03:30Mais il faut bien que vous rémunériez. Comment... Bien sûr. Écoutez, c'est simple. C'est de l'abonnement avec deux payeurs dans un premier temps qui sont, un, évidemment, les services de secours.
03:39Mais dans un deuxième temps, les hôpitaux. Puisque finalement, l'hôpital, quand il a un AVC, il va toucher un forfait. Ce forfait qui est de l'ordre de 10 000 à 20 000 euros.
03:48Ça dépend de la gravité de l'AVC. Mais si le patient arrive plus vite et mieux pris en charge... Et qu'il est soigné. Il va rester moins longtemps à l'hôpital.
03:57Une meilleure rotation. Et en fait, ce sont les centres AVC qui vont gagner de l'argent avec notre solution.
04:01Et puis, l'efficacité...
04:02À terme, c'est eux qui vont payer pour que les services de secours, typiquement les pompiers, l'aient gratuitement.
04:07OK. Je comprends. C'est un peu en amont.
04:09Tout à fait. Donc, en amont. À quel stade en êtes-vous ? Et quelles sont les prochaines étapes, du coup ?
04:13Alors, on a... Ce qui est compliqué quand on fait de l'IA, c'est d'avoir les données. Donc, on a passé un an et demi à collecter des vidéos de patients qui faisaient un AVC.
04:21On a entraîné des modèles. Et aujourd'hui, on vient de faire une preuve de concept avec les sapeurs-pompiers de Montpellier.
04:26On est dans les rôles. Où 2000 pompiers ont testé, ont regardé nos vidéos et ont dû, un par un, dire « Moi, je pense que c'est un AVC ou pas pour tel ou tel patient. »
04:35D'accord.
04:35On démontre une efficacité qui est deux fois supérieure à celle des pompiers.
04:38D'accord.
04:39Plus précisément, ils ratent 32% des AVC. On en rate autour de 15%.
04:43Ils auraient besoin d'un réglément du type AMM ou pas pour ça ?
04:46Alors, c'est un dispositif médical. Donc, c'est un marquage CE qu'on est en train d'obtenir, qu'on compte avoir d'ici un an.
04:53Combien cherchez-vous à lever ? À quel usage ces fonds vont-ils vous servir ?
04:56On veut lever 3 millions, mais 1,5 millions a déjà été accordé par BPI France en non dilutif.
05:02D'accord. Ça, c'est de la subvention.
05:03C'est de la subvention. C'est de l'avance remboursable.
05:04Donc, on lève un autre 1,5 millions en equity.
05:08Ces 3 millions, ils visent à aller au bout des... Il y a encore un tout petit peu de R&D à faire.
05:13À faire, évidemment, toutes les étapes réglementaires pour pouvoir mettre sur le marché, commencer à avoir de la traction.
05:17Et puis, notre objectif à terme, c'est d'aller vers les US. Mais ça, ce sera une série A qu'on compte faire dans deux grosses années maintenant.
05:24Vous avez déjà le nom, parce qu'à E-Strike, c'est le... Stroke, c'est l'ABC.
05:26Stroke, c'est l'ABC en anglais.
05:28En anglais. On est sur une valo de quelle ordre pour l'écouture ?
05:31Écoutez, on est autour de 5 millions d'euros pré-monnaie. Ce qui nous paraît nécessaire pour pouvoir faire le round d'après.
05:38Enfin, avec les multiples classiques.
05:40Il y a peut-être besoin, effectivement, parce que aux Etats-Unis, ça coûte cher là-bas.
05:43Tout à fait.
05:43Pour conclure, Cédric, quel message souhaitez-vous adresser à tous les étudiants qui nous regardent, nous écoutent et qui sont passionnés pour le projet ?
05:49Je pense qu'on a une belle R&D, une équipe qui est vraiment forte à la fois en IA, en neurologie et puis en business.
05:55On a vraiment une très, très belle équipe. C'est un projet qui a du sens.
05:59Par ailleurs, on est jeune, une entreprise innovante de rupture, donc il y a 50% de crédit d'impôt.
06:03Donc, je pense que c'est une belle opportunité pour pouvoir investir sur un projet qui a du sens en défiscalisant un petit peu.
06:08Cédric, merci et bravo pour ce beau projet.
06:12Donc, je vous souhaite de connaître un grand succès avec iStroke.
06:15Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Cédric ou bien sous la vidéo demander à recevoir le dossier de présentation.
06:20Merci à tous de nous avoir suivis.
06:22Je vous donne rendez-vous très vite sur Investeur TV avec d'autres projets dans lesquels vous pourrez investir.