Jean-Pierre Colombies : «Les victimes de home-jacking sont dans un état second»

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Invité de La Matinale de CNEWS, Jean-Pierre Colombies, porte-parole de l'association UPNI Police : «Les victimes de home-jacking sont en état de choc après les faits», a-t-il estimé.

Transcript

00:00Je pense déjà au traumatisme psychologique qui doit être indescriptible.

00:05Dans quel état les policiers retrouvent les victimes de homejacking ?

00:09Il m'est arrivé quand même quelques fois d'être confronté à ce genre de situation.

00:13Et en fait, vous êtes face à des gens qui sont prostrés, qui sont en état de choc littéralement.

00:18Ils ne comprennent pas vraiment ce qui s'est passé, parce qu'il faut imaginer.

00:20Concrètement, c'est quoi ? Vous êtes chez vous, parfois avec vos enfants.

00:23Moi, j'étais confronté à une famille avec des enfants.

00:26Ils sont dans un état second.

00:28Ils sont prostrés, c'est le cas de le dire.

00:30Ils sont parfois pas capables vraiment d'expliquer, de décrire ce qui leur est arrivé.

00:34Parce que vous êtes chez vous, dans un endroit qui est préservé, théoriquement, où il ne doit rien vous arriver.

00:41Et donc, vous êtes confrontés à des gens qui, eux, n'ont pas de scrupules.

00:43Vous savez, la légende du bandit d'honneur ou du bandit qui a des scrupules,

00:47l'humanité potentielle de l'espèce humaine, ça n'existe pas.

00:51Et certains n'ont pas dans ce genre de milieu, qui n'hésitent pas,

00:54parce que c'est leur intérêt, parce qu'ils ont besoin d'argent,

00:56parce qu'ils ont décidé que vous étiez leur cible, rentrent chez vous, violent votre intimité.

01:02C'est déjà très traumatisant quand vous êtes ne serait-ce que cambriolé.

01:05Imaginez si vous êtes chez vous et qu'on vous agresse, qu'on vous met une arme sous le nez,

01:10ou simplement qu'on vous bouscule, qu'on vous violente.

01:12C'est un traumatisme considérable.

01:14Beaucoup de gens, d'ailleurs, déménagent, ne restent plus chez eux,

01:16et vivent dans la panique, l'angoisse permanente d'être agressés.

01:20Ce n'est pas un phénomène nouveau.

01:21L'exemple que je viens de vous citer, il date des années 90.

01:24Le problème, si vous voulez, c'est qu'il y a une démultiplication de l'information.

01:28On est au courant, en temps réel, des agressions dont sont victimes les uns et les autres,

01:32et donc on le vit plus intimement.

01:34On a le sentiment que ça peut vous arriver demain chez vous.

01:37Ce qui est une réalité.

01:38Sous-titrage Société Radio-Canada

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