- 15/06/2025
Pierre de Vilno reçoit Hervé Morin, président de la région Normandie, dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau du Grand Rendez-vous Europe 1, c'est News Les Echos.
00:05Bonjour Hervé Morin.
00:06Pierre Devineau, bonjour.
00:07Vous êtes le président des centristes, président de la région Normandie et ancien ministre de la Défense.
00:12L'Iran frappe à nouveau Israël, 13 victimes depuis vendredi.
00:16Nous allons bien sûr parler des derniers événements entre ces deux pays.
00:20Vous allez nous expliquer comment, selon vous, Israël, en fait, nous rend cet immense service de faire reculer le programme nucléaire iranien.
00:28Nous nous interrogerons bien sûr aussi sur ce que le président de la République qualifie désormais de désinhibition de la violence,
00:36après avoir critiqué ceux qui surfaient sur ce qu'il appelle, lui, les faits divers.
00:39Quelle solution à ces couteaux quotidiens, si j'ose dire, le tout répressif, ou quand même une pointe de pédagogie et d'éducation,
00:47même si ce sera forcément sur le temps long.
00:50Et puis justement, en parlant de temps, 2027, c'est à la fois long et proche.
00:54On peut en tenir sous le quinquennat Macron.
00:58Et quelle suite ? Une droite conservatrice ou plutôt une droite centriste ?
01:03En somme, êtes-vous plutôt Bruno Retailleau ou Édouard Philippe ?
01:07Pour vous interroger ce matin, Stéphane Dupont-Deséchos.
01:09Bonjour Stéphane.
01:10Bonjour.
01:10Et Mathieu Bocoté.
01:11Bonjour Mathieu.
01:12Bonjour.
01:12Le bras de fer se poursuit entre Israël et l'Iran.
01:1513 morts en territoire israélien depuis vendredi.
01:17Une nouvelle attaque encore hier avec à nouveau des victimes, on vient de le voir.
01:20Israël riposte sur une échelle de 1 à 10.
01:23Où situez-vous le risque d'embrasement ?
01:27Je voudrais tout d'abord rappeler et dire, je ne vais pas me faire que des amis en disant ça,
01:32mais c'est qu'Israël nous rend service.
01:37L'Iran n'a jamais respecté ses engagements.
01:40J'étais ministre de la Défense.
01:41On avait déjà toute une série d'éléments démontrant la volonté de l'Iran d'aller vers un programme militaire.
01:50On a eu un accord en 2015.
01:52Cet accord n'a pas été respecté.
01:55L'accord, le traité de non-prolifération n'est pas respecté non plus par les Iraniens.
02:00Juste pour vous donner une idée, on estime aujourd'hui à environ 400 kilos d'uranium enrichi à 60%.
02:11Ce qui veut dire qu'il faut quelques jours, quelques jours, pour que l'Iran puisse atteindre des matières fissiles permettant de faire une bombe,
02:23c'est-à-dire à plus de 90%.
02:24Et c'est à peu près, quand on a 400 kilos d'uranium, c'est à peu près, quand on arrive à 90%, c'est-à-dire à l'uranium enrichi suffisamment pour une bombe nucléaire,
02:34c'est à peu près l'équivalent de 10 armes.
02:37Alors bien sûr, ce n'est pas parce que vous avez la matière que pour autant vous avez encore la totalité de la capacité à projeter une arme nucléaire.
02:44Ni le savoir-faire.
02:45Ni le savoir-faire.
02:45Mais les Iraniens ont beaucoup travaillé sur la balistique et sur les missiles.
02:50Et malheureusement, on le voit aujourd'hui.
02:53Ils avaient des missiles à propulsion liquide qui ne marchaient pas.
02:57Ils sont passés des missiles à propulsion solide et qui marchent.
03:01Donc ils ont l'instrument de propulsion.
03:04Ils ont la matière fissile.
03:06Alors après, il y a toute une série de problématiques.
03:08Il faut que le missile puisse tenir la route, etc.
03:11Bon.
03:12Mais il n'empêche que l'accord de 2015, il reposait sur l'idée qu'on ne permettait pas aux Iraniens
03:18de pouvoir aller jusqu'à la démarche ultime parce qu'il y avait un délai au moins de 18 mois.
03:24Ce délai-là, il n'existe plus.
03:25Ça ne tient plus, ça.
03:26Ça ne tient plus.
03:27On sait qu'il mène toute une série de travaux sur des éléments liés à l'arme nucléaire,
03:31comme toute la question de la détonique.
03:34Donc en quelque sorte, ce que les Israéliens font,
03:38c'est ce que, j'allais dire, presque la communauté internationale aurait dû faire.
03:42Il ne faut pas discuter avec l'Iran.
03:44Donald Trump, juste avant l'intervention israélienne, était en pleine négociation avec l'Iran.
03:50Il pensait qu'il pouvait arriver à l'Iran.
03:51Ce n'est pas du bon.
03:52Bien entendu, tout ça ne sont que des supputations.
03:55Mais je pense que si...
03:55Il n'y a que la force qui marche avec l'Iran, c'est ce que vous voulez dire.
03:57Je pense même autre chose.
03:59C'est que les Israéliens sont intervenus cette semaine,
04:02parce qu'il y avait ces discussions à Oman dimanche,
04:05et qu'ils ne voulaient pas se retrouver dans les mains d'un accord bancal et d'un mauvais accord
04:09qui aurait rendu difficile une intervention militaire.
04:14Et donc je pense qu'ils l'ont anticipé pour se dire
04:16qu'on ne va pas choper un accord entre Trump et Ramenei,
04:20qui globalement est un accord qui ne nous satisfait pas.
04:23Je rappelle, parce que c'est une observation, pardon, excusez-moi,
04:26qu'on m'a faite hier, en me disant
04:28« Mais pourquoi vous interdisez aux Iraniens d'avoir l'arme nucléaire
04:32alors qu'il y a d'autres pays qui ont l'arme nucléaire ? »
04:34Il y a une grande différence.
04:35C'est que les Iraniens, depuis que les Mollahs sont au pouvoir,
04:41disent qu'il faut éradiquer Israël.
04:43Ce n'est pas l'arme nucléaire pour se protéger,
04:45ce n'est pas notre ultime protection, notre ultime sécurité.
04:47C'est une arme offensive qui peut éventuellement servir à éliminer Israël,
04:52puisque c'est dans le programme des Mollahs depuis 1980.
04:55Justement, devant ce danger de la disparition d'Israël,
04:58l'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarqa,
05:01était sur Europe 1 hier soir.
05:02Il a dessiné l'objectif d'Israël face à l'Iran.
05:05Je vous propose de l'écouter.
05:06Notre but est de nous débarrasser complètement des capacités nucléaires militaires iraniennes
05:12et de nous débarrasser complètement des capacités militaires
05:15qui leur permettraient de menacer notre existence.
05:18Le régime comme tel n'est pas notre but.
05:21Ça, ça doit être le but des Iraniens.
05:23Si le régime tombe, ça ne sera que la meilleure chose pour les Iraniens eux-mêmes,
05:30pour la stabilité de la région, pour la paix dans la région,
05:32parce que sans les Iraniens, il y aurait la paix entre tous les pays de la région.
05:36C'est eux qui sèment la zizanie.
05:37C'est eux qui essayent de faire en sorte qu'il y ait des tensions
05:40parce que c'est un régime qui se définit comme un régime révolutionnaire
05:44qui a pour but de changer la situation sur le terrain.
05:48Voilà, donc Joshua Zarqa, l'ambassadeur d'Israël en France.
05:51Mais cela dit, Pierre Davineau vous a posé une question
05:53que je me permets de reprendre parce qu'elle me semble importante.
05:55la possibilité de l'embrasement.
05:57C'est-à-dire, nous sommes devant une opération qui, pour l'instant, est ciblée.
06:00L'Iran répond.
06:01Oui, pardon, je n'ai pas répondu à la question.
06:02Mais elle est importante parce que l'Iran a des alliés néanmoins.
06:05Est-ce que vous redoutez quelque chose comme un embrasement
06:08ou est-ce que ça va demeurer finalement un conflit relativement régional ?
06:12C'est juste...
06:14Il y a deux questions à travers le programme nucléaire iranien.
06:17La question que j'ai posée, mais derrière la question de la prolifération.
06:20Parce que le jour où les Iraniens ont l'arme nucléaire,
06:24ne croyez tout de même pas que les grandes puissances de la région
06:25vont se priver de l'arme nucléaire.
06:27C'est-à-dire qu'on va vers un modèle de prolifération
06:29dans lequel on embarque très probablement l'Arabie Saoudite,
06:33l'Égypte et la Turquie.
06:35Donc, ce n'est pas une petite histoire.
06:37Ça, c'est le premier sujet.
06:39Le second sur l'embrasement.
06:41En effet, c'est le sujet.
06:43Je ne peux pas lire dans une boule de cristal et personne ne peut le faire.
06:47Mais quels sont les alliés de l'Iran aujourd'hui ?
06:53Est-ce que les Iraniens ont...
06:55Vous ne répondez pas.
06:56Il y en a très peu.
06:59Il y avait les Russes.
07:01Oui, mais les Russes, ils sont déjà embarqués dans leur histoire.
07:03Ça ne leur donne pas quand même des moyens gigantesques.
07:05Bon.
07:06Après, est-ce que l'Iran a intérêt à créer les conditions,
07:12la provocation qui amènerait l'embrasement ?
07:14C'est-à-dire, grosso modo, attaquer les champs gaziers du Qatar,
07:18des Émirats arabes unis, etc.
07:21C'est probablement du domaine du suicide du régime.
07:25Parce que s'ils se mettent dans une situation d'avoir globalement
07:30l'ensemble des pays de la région qui leur sont hostiles,
07:33avec un régime dont je rappelle, et on oublie toujours de le dire,
07:37le courage du peuple iranien qui cherche enfin à obtenir un régime
07:43auquel ils aspirent.
07:46Donc, clairement, une situation intérieure extrêmement compliquée,
07:50parce que je ne peux pas croire que tout d'un coup,
07:52les Iraniens soient derrière leur Mola,
07:54et de l'autre, des pays dans la région qui ne pourraient pas accepter
07:58que globalement, on remette en cause leur modèle de développement.
08:01Et alors, le Qatar, les Émirats arabes unis, la Jordanie,
08:04tous ces pays-là, et l'Arabie saoudite,
08:06on sait à quel point Mohamed Ben Salman joue un rôle important
08:08dans cette région.
08:10Qui décide de quoi ?
08:12Comment est-ce que les gens examinent la situation ?
08:14Vous auriez observé les réactions très mesurées des pays du Golfe.
08:19Globalement...
08:19Ça veut dire quoi, justement, cette réaction mesurée ?
08:20Ça veut dire que, très clairement, ils étaient inquiets,
08:23et ils sont inquiets, du développement du programme nucléaire iranien.
08:27Donc, ils ne peuvent pas dire qu'Israël leur est en service,
08:31mais c'est le cas ?
08:31C'est ce que vous diriez aujourd'hui, Hervé Morin ?
08:33Non, je ne vous ferai pas dire ça,
08:35mais j'ai le souvenir de conversations avec les dirigeants de ces pays
08:39quand j'étais ministre de la Défense.
08:41C'était pour eux une source d'inquiétude absolument majeure.
08:44Et Mohamed Ben Salman avait fait un pas vers Israël
08:47pour la normalisation des relations diplomatiques,
08:49juste avant le 7 octobre 2023, on s'en souvient.
08:51Nous sommes d'accord.
08:53Alors, la question de l'embrasement,
08:54on ne peut pas la redouter particulièrement en ce moment ?
08:56Je dis qu'il y a tout de même, pour l'Iran,
09:00et avec un pays qui est quand même, aujourd'hui, militairement faible.
09:05J'entends.
09:05Mais est-ce que, selon vous,
09:06parce qu'à partir des événements d'il y a quelques jours,
09:08est-ce que nous sommes engagés dans un processus long
09:10ou une séquence assez brève, finalement,
09:13où Israël mène ses opérations et c'est terminé ?
09:15Vous me demandez de décrire l'avenir.
09:18Non, pas vraiment.
09:19Dans quelle mesure vous évaluez la possibilité
09:21que plus ça dure, plus ça s'embrase ?
09:22Non, je pense qu'on peut aussi avoir une bonne nouvelle,
09:25c'est-à-dire l'effondrement du régime.
09:28Vous y croyez ?
09:29Quand on entend l'ambassadeur d'Israël, c'est un peu...
09:32Moi, j'ai l'impression que j'entends depuis 20 ans
09:34l'idée que dans six mois, le régime va tomber.
09:36Tout de même, une grande partie des dignitaires a été...
09:40Ou une partie des dignitaires et des dirigeants militaires,
09:43des gardiens de la Révolution ont été, de toute évidence,
09:47réduits à néant.
09:49Donc le régime, il doit être quand même assez faible
09:52et assez fragile, avec un peuple qui aspire à la liberté,
09:55avec des femmes qui aspirent à pouvoir être reconnues comme telles.
09:59Je pense que, tout de même, on a des conditions
10:02qui peuvent, peut-être, permettre à ce que, globalement,
10:06cette action militaire soit le coup de boutoir définitif sur le régime.
10:11Une dernière question, et ça nous concerne, nous,
10:13puisque Bruno Retailleau a bien sûr demandé
10:15le renforcement du dispositif de sécurité en France
10:17après ce bras de fer.
10:19Ça concerne aussi, bien sûr, en grande majorité,
10:21la popularité juive en France.
10:23Est-ce que nous, nous sommes en danger ?
10:25Et quel est l'état de l'armement en France ?
10:28Bien sûr qu'on est en danger, mais on l'est depuis, malheureusement,
10:31des années et des années.
10:34Est-ce qu'on a les moyens de riposter,
10:35monsieur l'ancien ministre de la Défense ?
10:36Non, ce que je sais, c'est que pour l'instant,
10:39pardon, mais Emmanuel Macron a évoqué l'économie de guerre,
10:43c'était au salon de Satori en 2022,
10:46et mot d'ailleurs très impropre, parce que l'économie de guerre,
10:49c'est qu'en grosso modo, toute l'industrie civile
10:51se met au profit de l'armement.
10:53On transforme les usines de voitures en usines d'armement.
10:56Donc le mot n'était pas bon, déjà.
10:57Mais au-delà de ça, 2022-2025,
11:02il n'y a pas eu un euro de crédit militaire,
11:03de crédit d'équipement supplémentaire.
11:05J'ai réuni...
11:06Vous êtes sûr de ça ?
11:06Ah mais, attendez, je ne dois plus vous le dire.
11:09C'est que quand il y a eu les dernières annonces,
11:11il y a quelques mois...
11:12Parce que le budget de la Défense a augmenté.
11:13Oui, oui, d'accord.
11:14Mais il y a des gels de crédit,
11:16il y a des reports de charges,
11:17il y a quand même la baguettelle de 8 milliards d'euros
11:19de reports de charges,
11:20c'est-à-dire que c'est 8 milliards d'euros sur la décision.
11:22J'ai réuni les 50 entreprises en Normandie
11:25qui sont dans l'industrie de défense.
11:28Et tous m'ont dit, on a deux sujets.
11:30Le premier, où sont les crédits ?
11:33Et le deuxième sujet, c'est la traçabilité.
11:35Parce que quand vous commandez à Dassault,
11:37à Thalès ou à je ne sais qui,
11:39faut-il encore que les sous-traitants
11:40de rang 2 ou de rang 3
11:42puissent savoir qu'ils vont avoir des commandes
11:44pour pouvoir procéder à des équipements,
11:46des investissements pour produire ensuite.
11:48Hervé Morin, l'habité du Grand Rendez-vous.
11:49On se retrouve dans quelques instants.
11:51A tout de suite.
11:55Retour sur le plateau du Grand Rendez-vous
11:57Europe 1 CNews Les Échos
11:58avec le président des centristes Hervé Morin.
12:01Mélanie, cette jeune surveillante scolaire
12:04est morte en Haute-Marne.
12:05Elle est morte, on peut dire, presque par hasard
12:08car son meurtrier de 14 ans
12:09avait, oui, prémédité de tuer,
12:12mais un surveillant au hasard.
12:14Quentin, ce jeune qui a a priori
12:16a tout sous le feu pour fil d'un délinquant
12:18ou d'un tueur a sorti un couteau de 34 centimètres
12:21pour la tuer.
12:22Depuis ce drame, tenez-vous bien,
12:24ce sont des informations d'Europe 1
12:26et de CNews.
12:28Villeurbanne, menace de mort sur un CPE le 12 juin.
12:31Lyon, interpellation d'un mineur de 15 ans
12:33au tort de violence par ascendant 12 juin
12:35qui a d'abord violenté son père
12:37et ensuite voulait viser le directeur du collège
12:40qui voulait repousser son brevet des collèges.
12:41Rochefort-sur-Mer, port d'armes prohibé,
12:43collégien de 14 ans garde à vue.
12:44Dreux, interpellation d'un mineur
12:46pour menace d'attentat mineur de 13 ans
12:48qui voulait tuer une surveillante.
12:49Je peux vous en citer d'autres comme ça.
12:51Qu'est-ce qui se passe, Serge Morin ?
12:53Qu'est-ce qui se passe ?
12:53Est-ce que c'est une désinhibition de la violence
12:56comme le dit enfin le président Macron ?
12:58Oui, je pense que la société s'est transformée.
13:05Elle est d'une violence
13:06qu'on n'a pas connue pour nous
13:08qui sommes des générations précédentes.
13:09Et on voit bien que sur ce sujet-là,
13:15on ne peut pas se limiter simplement à une réponse pénale.
13:18C'est-à-dire ?
13:19Quand on parle de santé mentale,
13:21ce n'est pas simplement le pénal qui peut être la réponse.
13:24Il y a la sanction, les courtes peines,
13:28l'augmentation des places de prison, etc.
13:29Ce matin, dans le JDD,
13:31les courtes peines,
13:32les sanctions pour les parents...
13:33Il y a parfaitement raison.
13:33Bon, tout ça...
13:35Mais ça ne suffit pas.
13:36Ça ne suffit pas.
13:38Alors après, c'est une œuvre de très longue haleine
13:40comme vous le disiez dans votre introduction.
13:42Mais regardons nous-mêmes,
13:47pour ceux qui sont parents.
13:48Moi, j'ai encore des enfants
13:49qui ne sont pas très grands,
13:51adolescents ou avant l'adolescence.
13:55Je suis moi-même responsable
13:56d'avoir trop souvent,
13:59comme l'expliquait la mère de mes enfants...
14:01Donc on vous dirait,
14:01on vous sucre les allocations
14:03parce que vous êtes responsable de votre enfant.
14:05Ça va, j'ai mes enfants convenablement.
14:07Non, non, mais dans l'hypothèse où Hervé Morin ?
14:09Je veux dire que le premier sujet,
14:11le sujet clé,
14:12c'est comment on rebâtit un modèle de responsabilité
14:15des parents.
14:17C'est-à-dire, on ne peut pas demander
14:18à la société toute entière
14:20de régler la totalité des comportements individuels.
14:23Et d'ailleurs, tant mieux.
14:24Vous avez l'impression que les parents ont démissionné aujourd'hui ?
14:26Écoutez, je ne dis pas que tous les parents ont démissionné,
14:29mais regardez autour de vous,
14:30quand vous êtes dans des réunions d'amis,
14:32combien de mômes sont avec des tablettes
14:34qui ont 8, 10 ans
14:36parce que, grosso modo,
14:37ils vous foutent la paix pendant ce temps-là
14:38pour prendre ce juste.
14:40Et la question de l'addiction aux écrans
14:42et d'une société de jeunes
14:44dont on est en train de transformer
14:45le logiciel mental
14:47est absolument gigantesque.
14:48Et on est tous responsables.
14:49Je vais vous donner ce chiffre qui est intéressant.
14:52J'ai mis de la Wi-Fi dans tous les lycées de Normandie.
14:55Je l'ai mise puissamment
14:56parce que les profs me disaient
14:58vous offrez des ordinateurs à chaque élève
15:02pour améliorer les conditions pédagogiques.
15:05Il faut qu'il y ait de la Wi-Fi puissante, etc.
15:06On l'a fait.
15:08Et les services, à la fin de l'année,
15:10me disent
15:10Président, on voudrait vous dire ça.
15:1375 à 80% de la bande passante de Wi-Fi
15:16est utilisée pour TikTok, Instagram, Snapchat, etc.
15:23et les réseaux sociaux.
15:24Donc, on a un sujet majeur
15:26qui passe d'abord par la question de la responsabilité.
15:28Alors après, comment on responsabilise les parents ?
15:31C'est ça le sujet.
15:31Mais la dimension, peut-être pas seulement politique,
15:33mais culturelle.
15:34Comme Bruno Retailleau, aujourd'hui, dans le JDD.
15:36Oui, il parle de 1968.
15:37Par 1968, il y a un marqueur historique,
15:39c'est-à-dire sacrifice.
15:41Je n'aime pas simplement cette référence.
15:43Mais au-delà de ça, ce qui est sûr,
15:46c'est que les éléments fondamentaux de l'éducation,
15:51qui est aussi de dire que l'éducation,
15:53c'est aussi de savoir dire non,
15:55de savoir que les règles, etc.
15:55Mais c'est le rapport à l'autorité, ça.
15:56En quoi la référence à 68 n'est pas la bonne
15:58dans les circonstances ?
15:59Ça ne marque pas un avant et un après
16:00dans le rapport à l'autorité ?
16:01Je ne suis pas de la génération 68
16:03et pourtant, j'ai parfois...
16:04j'étais probablement trop permissif
16:06avec mes enfants.
16:08Alors après, on peut se dire
16:09que c'est une longue évolution.
16:11Mais ce que je veux dire,
16:12c'est qu'on a besoin de bâtir
16:14un modèle de responsabilité.
16:16Alors à partir de là, qu'est-ce qu'on fait ?
16:18C'est ça le sujet.
16:19Et sur les écrans notamment,
16:20qu'est-ce qu'on fait ?
16:21Responsabilité sur le modèle éducatif.
16:23Est-ce que vous allez supprimer la Wi-Fi ?
16:25Parce qu'on était sur votre affaire de Wi-Fi.
16:26Alors j'ai posé la question...
16:28J'ai posé la question des élèves.
16:29Retour en arrière ?
16:30Les élèves m'ont dit,
16:31écoutez, c'est très simple,
16:32s'il n'y a pas la Wi-Fi, on a la 5G.
16:35Moi, je trouve que ça aurait du sens
16:38d'interdire les téléphones portables
16:39dans les collèges et dans les lycées.
16:41C'est faisable ?
16:42Oui, vous les mettez dans une boîte,
16:44terminez, etc.
16:45Parce qu'on rentre déjà
16:46avec des couteaux dans les lycées,
16:47donc avec un téléphone portable.
16:48Enfin, un téléphone portable,
16:49vous le mettez dans la boîte.
16:51Si vous le sortez en classe,
16:51tu vas le mettre dans ta boîte,
16:52ça se règle.
16:53C'est pas un truc.
16:54Quoi d'autre ?
16:54C'est pas le truc.
16:55Second point,
16:57il faut qu'il y ait
16:58une campagne
16:59d'information,
17:01un matraquage
17:02permanent
17:02sur les risques
17:03liés au réseau.
17:07J'allais dire un peu
17:08comme on a fait
17:09sur l'alcool au volant.
17:11Faire en sorte
17:11qu'on dise aux parents
17:12les dégâts
17:13sont gigantesques,
17:15sont colossaux.
17:17Alors après,
17:17il y a toujours
17:18les parents pour qui
17:19tout ça va pas marcher.
17:21Mais pourquoi est-ce que
17:22vous ne voulez pas aller
17:22justement avec une menace
17:24sur les parents ?
17:24Comme le dit Bruno Retailleau,
17:26dit ce matin dans le JDD,
17:27la responsabilité des parents
17:28c'est l'autre grand tabou.
17:29Il faut suspendre
17:31les allocations familiales
17:32quand elles ne servent plus
17:33à éduquer.
17:34Et 80%,
17:36tenez-vous bien,
17:37c'est un sondage CSA
17:38pour le JDD,
17:39Europe 1 et CNews,
17:4080% des Français
17:42estiment qu'il faut
17:42sanctionner les parents
17:43de mineurs délinquants.
17:45Oui,
17:45mais tout ça,
17:47je dis,
17:48oui,
17:48il faut
17:49toutes ces mesures
17:50coercitives.
17:51Je l'ai dit pour commencer.
17:52Mais je pense
17:53qu'il y a une partie
17:54de nos compatriotes
17:55pour qui tout ça
17:56ne suffira pas.
17:58Et donc,
17:58à partir de là,
17:59c'est comment on bâtit
18:00un modèle
18:01où on essaie
18:02de faire en sorte
18:02qu'on s'adresse
18:04à tout le monde
18:04et notamment à ceux
18:05qui sont les plus éloignés
18:07de toutes ces démarches-là.
18:08On a toujours ce sujet-là.
18:09J'ai été maire
18:10pendant 20 ans,
18:11je m'adressais sans problème
18:12à la population
18:12de mon village
18:13sur 80 ou 85%,
18:15puis j'avais les 15%
18:16qui globalement
18:17étaient en dehors
18:18de ce monde-là.
18:19Bon.
18:20Deuxième sujet,
18:22il y a très clairement besoin
18:24de bâtir un modèle
18:25dans lequel
18:26on cherche
18:28à s'adresser
18:29à ceux
18:30qui sont
18:30les plus en difficulté
18:32et qui ne vont pas
18:33se suffire
18:34de la suppression
18:35des allocations familiales,
18:37etc.
18:37Et là,
18:38je dis qu'il y a
18:38des choses à faire.
18:40Le programme,
18:40par exemple,
18:41ce qu'on appelle
18:41les 1000 jours,
18:43qui permet globalement
18:44l'intégration
18:45de la parentalité,
18:47de l'éducation,
18:49dans la construction
18:50de l'enfant,
18:51la prise de conscience
18:54sur ces sujets-là.
18:55Je pense qu'il faut aussi
18:56mettre en place
18:57des modèles
18:57dans lesquels
18:58on permet
18:59d'avoir des réponses.
19:01Pardon,
19:02vous savez combien
19:02il y a de pédopsychiatres
19:03dans le département
19:04de l'heure ?
19:05Mon département.
19:06Quatre.
19:08Vous savez combien
19:09il y en a en Moselle ?
19:10C'est Nathalie Collin-Osterlet
19:11qui est députée de Moselle
19:12et qui va présenter
19:13un rapport
19:14dans quelques jours
19:15sur ce sujet.
19:15qui m'appelait hier soir
19:17pour m'en raconter.
19:17Il y en a sept,
19:18un million d'habitants.
19:20Il faut faire en sorte
19:21qu'on puisse avoir
19:21une gradation
19:22progressive
19:24de la prise en charge
19:25de ces enfants
19:26en difficulté.
19:27Ça commence
19:27chez le généraliste
19:28et ça ne va pas
19:29directement chez un pédopsychiatre
19:30ou ça ne va pas
19:31immédiatement
19:32dans un centre
19:33médico-psychologique.
19:34Il faut faire en sorte
19:35que les généralistes
19:36puissent avoir
19:37une formation
19:37sur ces sujets-là.
19:38Il y a moins
19:38les généralistes
19:39qu'on n'en trouve pas.
19:40On n'en trouve pas.
19:41Bien sûr.
19:42Est-ce qu'il y a
19:43les médecins scolaires ?
19:45Il n'y a quasiment plus
19:46de médecins scolaires
19:46dans le médecins scolaires.
19:47Mais ce n'est pas un danger
19:47à médicaliser immédiatement
19:48la question ?
19:49Je n'ai pas parlé
19:50que de médicalisation.
19:52J'ai parlé d'éducation.
19:53J'ai parlé de prévention.
19:55Je parle aussi
19:55de détection.
19:57C'est ça que ça veut dire.
19:58Il y a aussi un sujet
19:59qu'on n'ose pas évoquer
20:01parce que ce n'est pas
20:01politiquement correct.
20:03Qui sont les enfants
20:04de l'ASE ?
20:06Eh bien,
20:07il faut de l'aide sociale
20:09à l'enfance.
20:10Pardon,
20:10parce que les sigles,
20:11on ne les connaît pas forcément.
20:12Nathalie Collin-Sterley
20:15me disait
20:16dans le cadre
20:17des auditions
20:17qu'elle a procédé,
20:1930% des urgences
20:21pédopsychiatrices
20:23sont issues
20:24d'enfants
20:25qui sont
20:27dans les structures.
20:31Mais c'est la question
20:32de Mathieu Beaucoté.
20:33Est-ce qu'on ne va pas
20:34trop vite vers,
20:36pardonnez-moi la référence
20:36cinématographique
20:37ou littéraire,
20:38vers vol au-dessus
20:39d'un dit coucou ?
20:39Est-ce qu'on ne va pas
20:40médicaliser des gens
20:41qui n'ont pas besoin
20:42d'être médicalisés ?
20:43Et est-ce que Bruno Retailleau
20:44n'a pas raison ce matin
20:45de dire qu'il faut
20:46des établissements spécifiques
20:47pour les mineurs violents ?
20:49Oui, mais alors...
20:50Non, mais attendez.
20:51Il y a 57 centres
20:53d'éducation fermés
20:54en France.
20:54C'est quand même pas assez.
20:55J'entends bien.
20:55Quand vous avez un enfant
20:56qui a 6-7 ans
20:58qui commence à avoir déjà
20:59parce que c'est
20:59dès la petite enfance
21:00qu'il y a des problèmes,
21:02il faut bien faire en sorte
21:03qu'on s'en occupe
21:04et ce n'est pas une réponse pénale
21:06sur tous ces enfants-là.
21:07Je ne vous dis pas
21:07de mettre des enfants
21:08qui sont en prison.
21:09Non, non, mais je n'ai pas dit ça.
21:11Mais quand il s'agit
21:12d'enfants de l'ASE,
21:13les parents ne sont plus là.
21:16Est-ce qu'on fait en sorte
21:17qu'on crée les conditions
21:18pour qu'il y ait suffisamment
21:19de familles d'accueil
21:20plutôt que de les avoir
21:21dans des structures ?
21:22Je rappelle qu'aujourd'hui,
21:23par exemple,
21:24on n'a pas le droit
21:25d'être famille d'accueil
21:26si on travaille.
21:28Est-ce que dans
21:29toutes les familles de France,
21:31les parents ne travaillent pas ?
21:32Vous parlez des tabous,
21:33tabous, tabous et demi,
21:34pourrait-on dire ?
21:34Est-ce qu'il n'y a pas aussi
21:35des enfants qui sont tout simplement,
21:36on ne peut pas les intégrer
21:37dans un établissement normal ?
21:39Leur scolarisation cause problème,
21:41ils polluent la vie
21:41de tout ceux qui sont là ?
21:42Ce que propose Bruno Retailleau
21:44est une excellente idée.
21:46L'idée d'avoir des établissements
21:47dans lesquels...
21:48Oui, c'est une très bonne idée.
21:49Réserver aucun problème
21:50et en finir avec l'inclusion
21:52à tout prix.
21:53Vous voyez bien
21:54que la réponse
21:54elle n'est pas simplement pénale,
21:56elle n'est pas simplement
21:56dans la sanction,
21:57elle est dans la création
21:59d'une espèce de chaîne
22:01qui s'occupe des enfants
22:03et des parents,
22:04au début,
22:04la parentalité, etc.
22:06Oui, on peut se dire pour nous,
22:07c'est quand même incroyable
22:08de ne pas s'occuper
22:09de son môme
22:10comme il faut
22:11dans les premiers jours
22:11ou les premières semaines
22:12et les premiers mois.
22:13Mais pour ça,
22:13il faut des moyens.
22:14Ça existe.
22:15On est d'accord.
22:16Mais c'est pas tellement...
22:17Et les moyens,
22:17il y en a de moins en moins.
22:18Donc comment on fait ?
22:20D'accord.
22:20Mais pardon...
22:21Non, mais c'est un vrai sujet
22:22que vous dites qu'il n'y a pas
22:24de pédopsychiatre,
22:24mais comment on finance tout ça ?
22:26Pardon,
22:26mais permettre à des enfants
22:27qui sont dans des centres
22:30d'aller dans des familles d'accueil,
22:33déjà,
22:34ça coûte beaucoup moins cher.
22:36Et puis,
22:36on peut se dire
22:37que la famille d'accueil,
22:39ça va être autre chose
22:40que le bouillon de culture
22:41que peut-être un centre.
22:42Hervé Morin
22:43est l'invité du Grand Rendez-vous
22:44Europe 1 C News.
22:45Les échos,
22:46on revient dans un instant.
22:47A tout de suite.
22:53Retour sur le plateau
22:54du Grand Rendez-vous Europe 1 C News.
22:55Les échos,
22:56avec Hervé Morin,
22:57rarement le pays
22:58a été dans une incertitude
23:00politique aussi dense.
23:01Hervé Morin,
23:02nous ne sommes pas encore
23:03dans ce qu'on appelle
23:04le « money time »
23:05et pourtant,
23:06le désaveu d'Emmanuel Macron
23:07est toujours aussi fort.
23:09Un sondage Odoxa,
23:10Backbone a indiqué
23:11il y a déjà un mois
23:11que 84% des Français
23:13ne souhaitaient pas
23:14qu'ils se représentent
23:15en 2032,
23:16puisqu'effectivement,
23:17il y a cette petite musique
23:18qui monte.
23:20Pour 2027,
23:22ce qui nous intéresse,
23:22Édouard Philippe
23:23trace sa route
23:24et croit en une victoire
23:25au centre.
23:26Les Français,
23:26pourtant,
23:26n'ont jamais été
23:27autant en demande
23:28de radicalité.
23:29Alors,
23:30la question,
23:30c'est qui
23:31ou quelle droite
23:32pour gagner en 2027
23:34face aux extrêmes ?
23:36La première question
23:39que moi,
23:40j'aimerais
23:40qu'on pose,
23:42c'est
23:42est-ce qu'on doit
23:43attendre 2027 ?
23:46Concrètement,
23:46vous appelez
23:46la dévision
23:47d'Emmanuel Macron ?
23:48Moi,
23:48je dis qu'on est
23:49en train
23:50de perdre
23:50un temps précieux
23:51d'un pays
23:51en grande difficulté.
23:53Vous avez vu
23:53les sujets
23:54qu'on a évoqués.
23:54Peut-être,
23:54mais la décision
23:55n'appartient
23:55qu'à un seul homme.
23:56Oui,
23:57mais si on a
23:57le sens du pays...
23:59Il faut qu'il parte.
24:00Mais en fait,
24:00vous invitez
24:01Emmanuel Macron
24:01à démissionner.
24:02Je dis que
24:03le président
24:03de la République
24:04qui dirait
24:04au nom de l'intérêt
24:05de la France
24:06pour ne pas perdre
24:07deux ans
24:07dans l'état
24:08dans lequel se situe
24:09la vie politique
24:11avec une partie
24:13de l'Assemblée nationale
24:14où on a le sentiment
24:15d'avoir Robespierre,
24:16Marat et Saint-Just
24:17qui sont là
24:17pour couper les têtes
24:18tous les jours.
24:21Qui est Robespierre,
24:21qui est Marat
24:22et qui est Saint-Just ?
24:22Oui,
24:23les Mélenchonistes
24:23et les filles,
24:24etc.
24:24Il a complètement exclu
24:25Emmanuel Macron
24:26à démissionner.
24:26Oui,
24:26écoutez,
24:27non mais vous voyez bien...
24:28Il a dit
24:29qu'il irait jusqu'au bout
24:29de son mandat.
24:31Vous avez vu
24:32dans quel état
24:33est la France.
24:34Vous avez vu
24:35dans quelle situation
24:36budgétaire nous sommes.
24:37Vous voyez bien
24:38qu'on est face
24:39à des problématiques
24:40sur lesquelles
24:40on a besoin
24:41de réponses.
24:41Donc vous dites
24:41aujourd'hui
24:42qu'il parte,
24:42il faut qu'il démissionne.
24:43Je dirais...
24:44Si vous voulez
24:48mon point de vue...
24:50Le président de la République
24:51dirait
24:51voilà,
24:51la situation du pays
24:52est trop grave.
24:55On voit bien
24:56que rien ne bouge,
24:57rien n'avance.
24:58J'ai un autre sondage
24:59sur la presse concurrente,
25:00je ne sais pas
25:01si vous avez vu.
25:03L'état
25:04dans lequel
25:04d'opinion favorable
25:06dans lequel
25:06est le couple exécutif.
25:08Bien.
25:10Disons,
25:10on laisse le temps
25:11en partie politique
25:12de s'organiser.
25:13Le temps,
25:13les primaires,
25:14pas les primaires,
25:15choisir son candidat,
25:16comme ça
25:16le jour au lendemain.
25:17Et on décide
25:18qu'il y a un rendez-vous
25:19qui aura lieu
25:20en fin d'année
25:20ou en début d'année prochaine.
25:22Ce serait,
25:22je pense,
25:23rendre service au pays,
25:25rendre service aux Français.
25:27Est-ce qu'on peut se dire
25:28qu'une seule fois,
25:29plutôt que d'aller
25:30au Groenland aujourd'hui,
25:31on puisse se dire,
25:33voilà,
25:35l'intérêt majeur,
25:36l'intérêt supérieur
25:37de la nation,
25:38pour reprendre une formule
25:38du général de Gaulle,
25:40c'est celle de faire en sorte
25:41qu'on puisse avoir
25:41un pays
25:42qui est un exécutif,
25:44qui puisse décider,
25:45mettre en œuvre des réformes
25:46avec un Parlement
25:46qui va le suivre.
25:47Alors,
25:48imaginons que ça se concrétise.
25:49Imaginons que Emmanuel Macron
25:50vous téléphone,
25:51il dit,
25:51vous avez tout à fait raison,
25:52je quitte.
25:53Alors là,
25:54qui soutenez-vous
25:55pour la suite ?
25:56Ah ben moi,
25:57je l'ai déjà dit
25:58au moment de la campagne
25:59des primaires,
26:00et l'interview d'aujourd'hui
26:01de Bruno Rotaillot
26:02me dit que
26:05ce qu'il dit
26:07est ce qu'il faut
26:07pour la France.
26:08Donc,
26:08je n'ai pas de doute là-dessus,
26:09j'ai toujours dit que
26:10je trouvais...
26:11Je vais vous dire,
26:12Bruno Rotaillot...
26:12Vous êtes plus Rotaillot
26:13qu'Edouard Philippe.
26:14Je ne suis pas en train
26:15de déterminer lequel
26:16j'aime le plus.
26:17Je pense que...
26:18C'est la question
26:18qu'on vous pose.
26:19C'est la question
26:19qu'on vous pose.
26:20Je ne sais pas...
26:21Je dis que le discours
26:22et le projet politique
26:24de Bruno Rotaillot,
26:25pour moi,
26:26convient à ce dont a besoin
26:27la France et les Français.
26:29Voilà.
26:29Et si je prends le problème
26:30à l'envers,
26:31qu'est-ce qui ne vous convient pas
26:32dans le programme
26:33d'Edouard Philippe ?
26:34Non,
26:34je ne vais pas commencer
26:35à expliquer
26:37ce qui ne va pas
26:38dans le programme
26:39d'Edouard Philippe.
26:39Vous êtes le président
26:39des centristes,
26:40donc normalement,
26:42ou alors je suis...
26:43Je n'ai pas compris
26:43la sémantique des centristes.
26:45Vous êtes plus proche
26:46d'Edouard Philippe.
26:47Et il y a des éléments
26:47de caractère
26:48que j'aime
26:49chez Bruno Rotaillot.
26:51Ce n'est pas un homme
26:52qui ment.
26:53C'est un homme
26:53qui tient parole.
26:54Ce n'est pas si fréquent
26:55en politique.
26:55Ce n'est pas le cas
26:56d'Edouard Philippe ?
26:57Mais Edouard Philippe
26:58tient parole aussi.
27:00Je n'ai aucun doute
27:00là-dessus.
27:01Mais moi,
27:02je l'ai vécu,
27:03Bruno Rotaillot,
27:04durant des campagnes
27:05présidentielles.
27:06Et à chaque fois,
27:07il est allé jusqu'au bout
27:08de ses convictions,
27:08de sa détermination.
27:10Il n'a pas à chercher
27:11à commencer à négocier
27:12avec les autres.
27:13Il a cette constance
27:15dans l'expression
27:16et dans le projet.
27:19Voilà.
27:19Et donc,
27:19je trouve que
27:20ce ministre de l'Intérieur
27:23qui voudrait tellement
27:24faire de choses
27:24et qu'il ne peut pas faire,
27:26comme d'ailleurs
27:26il le dit dans son interview
27:27parce que le Parlement
27:28est tel qu'il est,
27:30eh bien,
27:30je trouve qu'il tient
27:31un discours.
27:32Et pardon de le dire,
27:33je dis aux Français,
27:34si après Emmanuel Macron,
27:36homme avec peu d'expérience
27:38à la tête du pays
27:39quand il est devenu
27:39président de la République,
27:41amène nos compatriotes
27:42à se dire
27:42on va prendre encore
27:43quelqu'un de moins expérimenté
27:44qui n'a jamais bossé
27:46de sa vie,
27:46qui s'appelle Jordan Bardella,
27:48c'est qu'on a décidé
27:48d'être suicidaire.
27:49– Suicidaire.
27:50– Ah oui, suicidaire.
27:52Parce que, pardon,
27:54c'est peut-être
27:54parce que j'ai 63 ans,
27:57mais je pense
27:58qu'en politique,
27:58on est meilleur
27:59à 50 ans
28:00qu'on ait à 30 ans.
28:01Je pense qu'on a besoin
28:02d'expérience.
28:03– C'est le seul critère
28:03qui vous dit
28:04que c'est une idée suicidaire.
28:05– Oui,
28:06parce que, pardon,
28:07il n'a eu jamais
28:08aucune responsabilité
28:10d'aucune sorte.
28:11Et je pense que
28:11pour accéder
28:12à la présidence
28:13de la République,
28:14il faut avoir,
28:16exercer des responsabilités,
28:17comprendre quels sont
28:19les ressorts profonds
28:20du pays
28:20quand on est à la tête
28:22du pouvoir.
28:23Parce qu'entre le discours
28:24que vous tenez
28:24sur un plateau de télévision
28:25et le moment
28:26où vous annoncez les choses,
28:27ce n'est plus du tout
28:27la même musique.
28:28– Donc, on n'a pas le droit
28:29d'avoir une jeunesse
28:30en politique.
28:31– Oui, on a le droit
28:31d'avoir une jeunesse,
28:32mais on a le droit
28:33d'avoir une jeunesse
28:33qui progresse.
28:34– Mais vous lui reprochez
28:34juste son âge
28:35ou ses compétences,
28:36c'est ça aussi la question.
28:37– Et qu'est-ce qu'il a démontré
28:38comme compétence ?
28:39– Je vous pose la question.
28:40– Aucune.
28:41– Quel mandat a-t-il exercé
28:43en responsabilité ?
28:46Maire ?
28:47Président de département ?
28:48Président d'intercommunalité ?
28:49Président de région ?
28:50– Cela dit,
28:51vous notez ça,
28:52vous notez la question
28:52de ce qu'on vous a appelé
28:53le fait qu'il soit trop jeune
28:54ou qu'il n'y ait pas assez
28:55de responsabilités.
28:56Est-ce que vous reprenez,
28:57cela dit,
28:57l'accusation plus fréquente
28:59en disant
28:59il est par ailleurs infréquentable
29:00parce que c'est un extrême ?
29:01– Je pense que son projet politique
29:05n'a strictement aucun sens
29:06et qu'il ne tient pas la route.
29:07– Pourquoi ?
29:08– Quel parti ?
29:09– Par exemple,
29:10Trump a cette vertu,
29:12c'est qu'il démontre aux Français
29:13que tous ceux qui vous expliquent
29:14que le protectionnisme
29:15est l'alpha et l'oméga de demain,
29:19Trump est en train de démontrer
29:21tant à LFI
29:22qu'au Rassemblement National
29:23que ça ne marche pas
29:24et que l'économie
29:25elle est d'une interdépendance.
29:27Qu'on a le droit
29:27de ne pas être naïf,
29:29qu'on a le droit
29:30de se mettre
29:30un certain nombre de protections
29:31sur des secteurs
29:32ou des stratégies industrielles
29:34mais les droits de douane massifs
29:36qui permettraient globalement
29:37de pouvoir sauver
29:39l'économie d'un pays,
29:40tout ça c'est des conneries.
29:41– Je vous arrête
29:41parce que le protectionnisme
29:43à la Trump,
29:43les droits de douane
29:44que vous mentionnez
29:44qui sont surélevés,
29:46ça c'est Trump
29:46mais le protectionnisme
29:47il a toujours existé
29:48aux Etats-Unis
29:48y compris dans la politique
29:50de Biden
29:50et c'est ce qui sauve
29:51sans doute l'économie américaine
29:52par rapport à l'économie européenne.
29:54– Pire de Villemot,
29:55le protectionnisme
29:56il peut prendre
29:57différentes formes.
29:58Le protectionnisme
29:59il peut être aussi
29:59sur d'autres éléments
30:01que ce qu'on appelle
30:02les tarifs,
30:02ce qu'on appelle
30:02les obstacles non tarifaires
30:04par des réglementations
30:05– C'est ce qui s'appelle
30:05la souveraineté.
30:06– C'est ça
30:06et là on est d'accord
30:08mais Donald Trump
30:09c'est les droits de douane massifs
30:10et là on voit bien
30:11qu'immédiatement
30:12on se pose une question
30:13c'est l'augmentation
30:13de l'inflation
30:14c'est la question
30:15du pouvoir d'achat
30:16du PNC.
30:17– Le Rassemblement National
30:18pour vous
30:19il n'est pas fréquentable
30:20à cause de son projet économique
30:22ou dans sa globalité ?
30:23– Non mais je prends
30:24cet exemple-là
30:24parce qu'on a
30:26une application concrète
30:27de ce que propose
30:29tant et les filles
30:30que le Rassemblement National
30:31parce qu'ils sont souvent
30:31à peu près sur les mêmes sujets
30:33quand il s'agit
30:33de ces thématiques-là.
30:35Et on voit bien
30:36que c'est une erreur fondamentale
30:38et d'ailleurs
30:39les peuples s'en sont rendus compte
30:40parce que quand il y a eu
30:41des élections
30:41notamment au Canada
30:42l'élection a changé
30:44après
30:45le résultat de l'élection
30:47a changé
30:47par rapport au pronostic.
30:49Donc je dis
30:50l'homme qui aujourd'hui
30:53incarne une solution
30:54à la fois d'ordre
30:56de restauration
30:57des principes républicains
31:01qui explique
31:01que le peuple
31:02et la démocratie
31:04doivent l'emporter
31:04sur la gangue juridique
31:09dans laquelle on est rentré.
31:10– Ça c'est dans
31:11tous les programmes politiques.
31:12– La gangue juridique
31:13c'est-à-dire
31:13le dévoiement
31:14de l'état de droit
31:14dont parle Bruno Retailleau ?
31:16– Je dis par exemple
31:17que sur la question
31:18de la lutte
31:19contre l'immigration
31:20il faut absolument
31:22qu'on passe
31:24par une voie référendaire
31:26pour faire en sorte
31:26qu'on ne se retrouve pas
31:28avec toute une série
31:29de jurisprudences
31:29qui nous empêchent
31:30de pouvoir faire les choses.
31:31– Un référendum
31:31qui est nécessaire
31:32mais dont la légitimité
31:34est contestée par certains.
31:35– Oui bah écoutez
31:36la légitimité populaire
31:38– Oui la légitimité populaire
31:40on la voit
31:4064% des français
31:42sont opposés
31:42à l'arrivée
31:43de nouveaux immigrés
31:44en France
31:44c'est un sondage CSA
31:45pour le JDD
31:46Europe 1
31:47et CNews
31:48et 64%
31:49des français
31:50également
31:50estiment que l'islam
31:52est incompatible
31:53avec les valeurs
31:54de la république française.
31:56Voilà.
31:57– Monsieur Morin
31:59comment est-ce qu'on départage
32:00Bruno Rotaillot
32:01et Edouard Philippe
32:02parce qu'on comprend
32:03que vous penchez
32:04plutôt pour Bruno Rotaillot
32:05mais les deux veulent aller
32:06jusqu'au bout.
32:07– Qu'est-ce qu'on fait ?
32:08– Comment est-ce qu'on choisit ?
32:09– Moi je pense
32:10qu'il n'y a qu'une seule
32:11et unique solution
32:12c'est la primaire ouverte.
32:14– À droite ?
32:15– À droite.
32:15La primaire ouverte
32:17de 2012
32:18– Qui pourrait s'y présenter ?
32:19– 2017 pardon
32:21elle a été
32:23une excellente primaire
32:24c'est pas la primaire
32:25la primaire fermée
32:26c'est ça
32:26– Tout le monde n'en garde pas
32:27un très bon souvenir
32:28– C'est pas gagné
32:28François Pire
32:29– Ceux qui ont perdu
32:30forcément ils n'ont pas
32:31gardé un très bon souvenir
32:31mais la primaire fermée
32:35c'est ça
32:35– C'est ce qui a gagné non plus
32:36vous avez vu comme ça
32:36c'est terminé
32:37– Enfin d'accord
32:37mais c'est pas à cause
32:38de la primaire
32:38– Non mais on entend bien
32:39que – C'est pas à cause
32:40de la primaire
32:40– Mais qui pourrait s'y présenter
32:41– Attendez
32:42je veux finir
32:44sur cette histoire
32:44– La primaire fermée
32:46c'est une très très mauvaise idée
32:48parce qu'on s'adresse
32:49à quelques militants
32:51on a des discours à la con
32:52et qui fait qu'au bout du compte
32:53sort de l'isoloir
32:58un projet
32:59un candidat
33:00qui s'est adressé
33:00– Édouard Philippe
33:01n'est pas LR
33:02Bruno Retailleau est LR
33:03donc ce serait une primaire
33:04au-delà des partis
33:05– Alors on continue
33:06sur la primaire
33:06mais une pause publicitaire
33:08avant
33:09bah oui mais comme ça
33:10ça permettra
33:10– Je reprendrai
33:11cette question
33:11– Vous reprendrez
33:12cette question
33:12– Qui me semble très importante
33:13– J'entends bien mon cher Mathieu
33:14à tout de suite
33:15sur Europe 1 et sur CNews
33:16– Dernière partie
33:22du grand rendez-vous
33:23Europe 1 CNews
33:24Les Echos
33:25avec Hervé Morin
33:26président de la région Normandie
33:27président des centristes
33:29vous êtes président de quoi encore ?
33:30– C'est tout
33:31– C'est tout ?
33:31Et ancien ministre de la Défense
33:33et c'est Mathieu Bocoté
33:34qui vous repose la question
33:35de tout à l'heure
33:35– Alors juste avant la pause
33:36vous évoquiez la possibilité
33:37d'une primaire ouverte à droite
33:39– Oui j'ai expliqué
33:40que la primaire fermée
33:41c'était pas le bon système
33:41– Donc avec des candidats
33:43donc Édouard Philippe
33:44n'est pas LR aujourd'hui
33:45Retailleau et LR
33:47donc des gens qui ne sont pas
33:48nécessairement liés à un parti
33:49une droite au-delà des partis
33:50est-ce qu'Éric Zemmour
33:52par exemple
33:52pourrait s'y présenter
33:53à cette primaire ?
33:54– Écoutez je pense
33:55qu'Éric Zemmour
33:55– Il y avait pensé
33:57à se présenter
33:58à la primaire des LR
33:59mais on lui avait dit
34:00non merci
34:00– Après
34:01il faut déterminer
34:03où on s'arrête
34:04– Je vous pose la question
34:06– Je n'ai pas réfléchi
34:09à cette question
34:09– Vous avez de les réfléchir
34:10parce qu'il prétend appartenirait
34:11à cette droite
34:11– Mais ce que je sais
34:13c'est qu'on ne peut pas
34:13avoir 36 candidats
34:15– Donc un seul candidat
34:16– Donc il faut un seul candidat
34:17moi je n'ai aucun doute
34:19là-dessus
34:20c'est que celui qui sortira
34:21le vainqueur de la primaire
34:22je le soutiendrai
34:23– Et est-ce que Bruno Rotaillot
34:25– Ça ne sera pas Zemmour
34:25donc ça ira très bien
34:26– Si la primaire est ouverte
34:28vous le savez d'avance
34:29– Non il ne saura pas
34:30non on a vu
34:31c'est le résultat
34:32– Et sur Madame Pécresse aussi
34:33– Oui on est d'accord
34:34– En tout cas
34:35– Est-ce que
34:36vous dites
34:37un seul candidat
34:39pour représenter
34:40ce qu'on appelle aujourd'hui
34:41un peu le socle commun
34:42ou le bloc central
34:43est-ce que Bruno Rotaillot
34:45dans une élection
34:46au second tour
34:46de la présidentielle
34:47face probablement
34:48au candidat
34:49du Rassemblement national
34:50est le bon candidat
34:51pour gagner
34:51parce qu'il a manifestement
34:53du mal à ratisser
34:54des voix à gauche
34:55alors qu'Edouard Philippe
34:56lui aurait un espace
34:57un peu plus large
34:59– Une élection présidentielle
35:01c'est d'abord
35:01un premier tour
35:02et un second tour
35:03le premier tour
35:03il faut pouvoir sortir
35:05dans les deux premiers
35:05et faire en sorte ensuite
35:07de rassembler
35:08le plus largement possible
35:09voilà
35:09c'est ce qu'il avait fait
35:10je vous le rappelle
35:11Nicolas Sarkozy en 2007
35:12– Justement
35:13est-ce que Bruno Rotaillot
35:14– J'ai souvenir d'avoir
35:15fait la campagne
35:16de François Bayrou
35:17quand François Bayrou
35:18a annoncé
35:18qu'il soutenait
35:19Ségolène Royal
35:19au second tour
35:20j'ai dit
35:20bah moi
35:20c'est pas ma maison
35:21et non
35:23ça n'a jamais été ma maison
35:24– Il avait appelé
35:25à voter blanc
35:26– Non, il avait appelé
35:27à ne pas voter
35:28pour Nicolas Sarkozy
35:29– Juste une dernière question
35:30sur la politique
35:31après on parlera
35:32du budget
35:32et notamment de l'énergie
35:33puisque vous avez
35:34des pistes là-dessus
35:35Hervé Morin
35:35je me souviens
35:37du mot de Guy Mollet
35:38comme quoi on avait
35:39la droite
35:40la plus bête du monde
35:41ça a été repris
35:42plusieurs fois
35:43Guillaume Tabard
35:44a fait un livre
35:44il y a quelques années
35:45notre confrère
35:46du Figaro
35:47qui s'appelle
35:49les 60 ans
35:50de rendez-vous
35:51manqués
35:51de la droite
35:52et puis alors
35:53il y a deux analyses
35:54qui se confondent
35:54c'est-à-dire qu'il y a
35:55ceux qui disent
35:55une fois que la droite
35:58au pouvoir
35:58qui pourtant s'annonce
35:59conservatrice
36:00elle ne fait pas mieux
36:00que le centre mou
36:01et puis il y a
36:02j'entendais
36:03chez Pascal Praud
36:04il y a quelques semaines
36:05Gilbert Collard
36:07qui là pour le coup
36:09on ne peut pas
36:10lui faire défaut
36:10de bien connaître
36:11les électeurs
36:12non pas du RN
36:12et surtout du FN
36:15qui est devenu RN
36:16et il dit
36:17les électeurs
36:19qui à un moment donné
36:21voient qu'il y a
36:22un danger
36:23d'avoir Mélenchon
36:24au second tour
36:25ils votent
36:27ils votent utiles
36:28et ils ne votent pas RN
36:29ils vont voter
36:29pour la droite
36:30conservatrice
36:31qui va agréger
36:32plus de monde
36:32est-ce que vous êtes d'accord
36:33avec cette analyse ?
36:34Oui ça me paraît
36:35assez juste
36:37ils ne prennent pas
36:37le risque
36:38d'aller vers le RN
36:40moi j'ai le souvenir
36:41de la campagne
36:42de Nicolas Sarkozy
36:43en 2007
36:44il avait su
36:45incarner
36:46un projet politique
36:47dans lequel
36:48très clairement
36:49il avait su
36:50rassembler
36:51bien au-delà
36:52de la famille
36:53qui était celle
36:54de l'UMP
36:54à l'époque
36:55et donc je pense
36:57que Bruno Rotaillot
36:58peut parfaitement
36:59carrer
36:59les gens ils ont besoin
37:00de quoi ?
37:00ils veulent de la liberté
37:01de l'autorité
37:02de la stabilité
37:03et bien sûr
37:04de la stabilité politique
37:05mais ils veulent d'abord
37:07de l'autorité
37:08de la liberté
37:09et de la responsabilité
37:10alors justement
37:11dans cette instabilité
37:12on l'a dit
37:14et vous avez appelé
37:15tout à l'heure
37:15formellement
37:16le président Macron
37:17a démissionné
37:18sur cette antenne
37:19vous lui avez dit
37:20qu'on ne tiendrait pas
37:21comme ça jusqu'en 2027
37:22je dis que ça va être
37:23très très long
37:23d'être dans cette situation
37:26jusqu'en 2027
37:27la France accuse
37:283300 milliards de dettes
37:2960 milliards de remboursement
37:30d'intérêt de la dette par an
37:31on va peut-être être à 80 en 2027
37:3340 milliards
37:34c'est ce que recherche
37:35M. Lombard
37:36à l'économie
37:38alors 40 milliards
37:39selon tous les économistes
37:40c'est donner une croquette
37:41à un rottweiler
37:41il faut beaucoup plus
37:42que 40 milliards
37:44puisque tout le monde
37:45est allé de sa solution
37:46pour trouver
37:46les milliards
37:47allez-y de la vôtre
37:49qui ne tente rien à rien
37:51vous pensez avoir
37:51une solution du côté
37:52de l'énergie
37:53pour trouver des économies
37:54il y a des économies
37:55à faire sur le champ
37:56de l'énergie
37:56ça fait absolument
37:57aucun doute
37:57aujourd'hui
38:00nous finançons
38:01massivement
38:02et lourdement
38:02des énergies renouvelables
38:04dont la France
38:04n'a pas besoin
38:05c'est-à-dire
38:06ce qui ne veut dire
38:07que du nucléaire
38:08en clair
38:09la France
38:10produit
38:11100 TWh
38:13de plus
38:14qu'elle ne consomme
38:14la consommation
38:15électrique française
38:16elle est celle
38:17des années 2000
38:18et nous payons
38:20de l'électricité
38:21115 euros
38:22du mégawatt
38:23aujourd'hui
38:24si j'en crois
38:25la prochaine
38:25programmation pluriannuelle
38:27de l'énergie
38:28entre 90 et 100 euros
38:30du mégawatt
38:31électricité
38:32que nous revendons
38:33à l'exportation
38:35moitié prix
38:36moitié prix
38:37dans le même temps
38:39monsieur
38:39moitié prix
38:40ça veut dire à perte
38:41à perte
38:41en clair
38:43aujourd'hui
38:44le contribuable français
38:45paie 6 milliards d'euros
38:47pour subventionner
38:47des entreprises privées
38:49pour développer
38:49des énergies
38:50des panneaux photovoltaïques
38:52achetés en Chine
38:53deuxièmement
38:55dans le même temps
38:56vous avez
38:57des centrales nucléaires
38:58dont
38:59la prolongation
39:01de 20 ans
39:02coûterait
39:035 euros
39:05du mégawatt
39:06en clair
39:07la centrale
39:08les 57 centrales
39:10d'aujourd'hui
39:10si vous les prolongez
39:12de 20 ans
39:12ça coûte
39:145 euros
39:15du mégawatt
39:15donc si on vous suit
39:16il faut arrêter
39:17le renouvelable
39:17et on fait que du nucléaire
39:18il faut faire en sorte
39:19que le renouvelable
39:20soit
39:21que le renouvelable
39:23soit au même prix
39:24que le reste
39:24soit ça marche
39:25soit ça marche pas
39:26mais considérer
39:27qu'on est aujourd'hui
39:29nous contribuables
39:30amenés à payer
39:31entre 6 et 7 milliards
39:33d'euros par an
39:34pour acheter
39:34des panneaux
39:35photovoltaïques
39:36en Chine
39:36alors que
39:38nous n'avons pas
39:39besoin de cette énergie
39:40je dis
39:41il faut faire une pomme
39:42est-ce qu'on n'en aura pas
39:42besoin à le dire
39:43avec les voitures électriques ?
39:45oui d'accord
39:45mais donc
39:45dans ce cas-là
39:46il faut mettre
39:46au moins
39:47de l'argent
39:48là où il faut le mettre
39:49c'est-à-dire
39:50dans le développement
39:50de l'intensification électrique
39:54comme on le dit
39:55c'est-à-dire que globalement
39:56aujourd'hui
39:56les usines de batterie
39:57notamment
39:58oui mais aujourd'hui
39:59on est quand même
39:59dans un modèle
40:00à l'heure où je vous parle
40:01vous avez des centrales nucléaires
40:03qui sont à l'arrêt
40:04parce que c'est les centrales nucléaires
40:07qui servent de variables
40:08d'ajustement
40:08pour faire en sorte
40:09que la production électrique
40:10soit au niveau
40:11de la consommation
40:12et vous savez
40:13qu'à chaque fois
40:13que vous arrêtez
40:14les centrales
40:14comme ça
40:15vous les abîmez
40:16on est quand même
40:18dans un truc de shaddock
40:19si on veut bien y réfléchir
40:206 à 7 milliards
40:21aujourd'hui
40:22les perspectives
40:23sont entre 10 et 15 milliards
40:24chaque année
40:25pour financer
40:26les futurs programmes
40:27d'énergie renouvelable
40:27d'une électricité
40:29qui pour l'instant
40:29n'est pas nécessaire
40:30pour le pays
40:31de manière très concrète
40:31le choix du renouvelable
40:34tel qu'on l'a fait
40:34depuis un certain nombre d'années
40:35a contribué
40:36à ruiner la France
40:37le choix du renouvelable
40:39vous employez des mots
40:40qui ne sont pas les miens
40:41le choix du renouvelable
40:42aujourd'hui
40:43largement subventionné
40:46et financé
40:47à raison de 150 euros
40:48du mégawatt
40:49pour acheter
40:49des panneaux photovoltaïques
40:51en Chine
40:51quand on a des centrales nucléaires
40:53qui sont largement
40:54en capacité de fournir
40:55de l'électricité
40:55je ne comprends pas
40:56donc concrètement
40:57les parcs éoliens
40:59notamment en mer
40:59on arrête ?
41:00non
41:00les éoliens
41:01vous mélangez tout
41:03ah bah non
41:03les renouvelables
41:04d'accord
41:05il y a tout type de renouvelables
41:07c'est quand même une partie importante
41:08c'est quand même une partie importante
41:08du renouvelable
41:09non mais
41:10alors
41:10on va rentrer
41:11on va rentrer un peu
41:12vous avez rendu joyeux
41:14des gens qui s'étaient dit
41:15tiens
41:15Hermé Morin
41:16est contre les éoliennes
41:17là finalement
41:17on va rentrer dans
41:18on va rentrer dans
41:19les détails
41:20les détails
41:21c'est quelle est
41:22l'efficience
41:23de chaque énergie renouvelable
41:24entre
41:25l'éolien terrestre
41:28c'est 22%
41:29quand vous installez
41:30100
41:32en vérité
41:32vous produisez
41:3322%
41:34si vous êtes
41:36dans le photovoltaïque
41:38vous êtes encore en dessous
41:39donc il faut installer
41:40énormément
41:41pour produire de l'électricité
41:43et produire de l'électricité
41:44en sachant qu'on ne peut pas
41:45la stocker
41:46avec des problématiques
41:47sur les réseaux
41:47comme on l'a pu le voir
41:48en Espagne
41:49et un saccage des paysages
41:50et en plus de ça
41:51on massacre les paysages
41:52il y a quand même quelque chose
41:53je le dis
41:54sur l'éolien terrestre
41:55qui est extraordinaire
41:56j'ai posé la question
41:57aux normands
41:57par un sondage
41:58que je fais chaque année
41:59et j'ai posé cette question là
42:01je dis
42:01est-ce que vous êtes favorable
42:02à l'éolien terrestre
42:047%
42:05entendez-vous bien
42:067% des français
42:07sont favorables
42:09aux normands
42:09sont favorables
42:10à l'éolien terrestre
42:11et je dis que
42:12tout de même
42:12en termes de
42:13d'expression
42:15de respect de la démocratie
42:17de la volonté populaire
42:18qu'on continue à foutre
42:20de l'éolien terrestre
42:23là où les français
42:24n'en veulent pas
42:25et dont on n'a pas besoin
42:27en réalité
42:27pour notre production électrique
42:29c'est quand même
42:30absolument aberrant
42:31vous avez du loco
42:31qui pousse à ça
42:32vous avez été le local
42:33moi je combats
42:34tous les matins
42:34tout ça pour enrichir
42:37en plus des boîtes privées
42:38qui n'ont aucun
42:39aucun principe
42:40dans les conditions
42:41l'éolien en mer
42:41en revanche
42:43l'efficacité énergétique
42:45de l'éolien en mer
42:46est extrêmement
42:46et beaucoup plus fort
42:48puisque quand vous allez
42:49vous mettez
42:50vos éoliennes en mer
42:52il y a du vent
42:53quasiment
42:53en permanence
42:55et donc la production électrique
42:56est beaucoup plus forte
42:56donc c'est pas le même débat
42:57alors tout ça coûte très cher
42:59donc vous dites
43:00ça coûte très cher
43:01aux français
43:01par ailleurs
43:02dans les prochains temps
43:03il n'est pas interdit
43:04de penser qu'on va
43:04augmenter leurs impôts
43:05néanmoins
43:05pour payer les décisions
43:07éclairées de leurs dirigeants
43:07écoutez
43:09la solution
43:10elle n'est pas encore
43:11d'augmenter les impôts
43:12dans un pays
43:12où les prélèvements obligatoires
43:13sont les plus élevés d'Europe
43:15ça c'est pas possible
43:16pourtant le pouvoir
43:16est tenté par cela
43:17on verra ce qu'il fait
43:18on verra ce qu'il fait
43:20mais moi
43:20je regarde attentivement
43:21les collectivités
43:22oui
43:22les collectivités
43:23il y a un moment
43:24qu'est-ce que vous faites
43:26pour faire des économies
43:27à la tête de votre région
43:28parce qu'on dit
43:29tout le temps
43:29Monsieur Dupont
43:30je suis déjà en train
43:32de préparer le budget 2026
43:33j'ai pas fait beaucoup de bruit
43:36mais j'ai fait 150 millions
43:37d'euros d'économies
43:38dans quel domaine ?
43:40dans tous les secteurs
43:40une dernière question
43:42Hervé Morin
43:42en tant que ministre de la Défense
43:44vous avez fait plusieurs
43:44salons du Bourget
43:45je ne veux absolument pas
43:47profiter du malheur des autres
43:50mais il y a eu un accident
43:51en Inde
43:51avec un 787
43:53on avait l'habitude
43:53des dysfonctionnements
43:54des 737 max
43:55est-ce que c'est une aubaine
43:57pour Airbus
43:58par rapport à Boeing ?
44:00ça l'est probablement
44:01oui
44:01ça l'est probablement
44:03mais enfin bon
44:03on ne peut pas se réjouir
44:04de ce genre de choses
44:04on ne se réjouit pas
44:05de ce genre de choses
44:06mais c'est factuel
44:06et ce sont des faits
44:08merci mon cher Hervé Morin
44:10c'est la fin
44:11de ce grand rendez-vous
44:12très bon dimanche
44:14sur CNews
44:15ensoleillé en Normandie
44:16sois-tu
44:19et
44:19on ne peut pas se réjouir
44:21de ce genre
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