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  • 16/05/2025

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00:0014h14, Marie Rouarche en pleine période de déclaration des revenus, le service au public aux impôts n'est plus au niveau à Perpignan.
00:07C'est ce que dénonce une intersyndicale des finances publiques, baisse des moyens, dégradation des conditions de travail,
00:12un accueil des contribuables qui n'est plus possible que trois jours par semaine au centre des impôts de l'avenue de la Côte-Vermeille.
00:18Alors, des agences mobilisent et on en parle avec le secrétaire départemental de Solidaire Finance Publique 66.
00:24Bonjour Franck Imbert.
00:25Bonjour.
00:25Vous menez une action ce matin, dès 8h, devant le centre des finances publiques de Perpignan. En quoi ça consiste ?
00:31Ça consiste à recevoir les usagers qui vont venir ce matin comme toutes les matinées où c'est fermé et qui vont trouver porte-close
00:41et qui vont être obligés de revenir une journée supplémentaire, essayer de se faire aider pour leur déclaration ou pour tout autre problème lié aux finances.
00:51Parce que désormais, le centre des impôts est fermé au public, donc le mercredi matin et le vendredi matin.
00:56Sauf que les contribuables se présentent quand même. Vous avez pu le constater déjà mercredi matin.
00:59Oui, c'est pire que ça. C'est fermé non seulement le mercredi matin et vendredi matin, mais c'est fermé l'après-midi aussi, des mercredis et vendredis.
01:07Et c'est fermé le lundi après-midi, mardi après-midi et jeudi après-midi.
01:11En fait, on n'est ouvert que trois demi-journées par semaine.
01:14Donc effectivement, on a fait cette opération déjà mercredi matin et donc on a reçu une centaine de personnes de toute classe, de tout âge,
01:25ceux qui venaient pour un renseignement. Certains ont même posé une demi-journée pour venir se faire aider
01:31et sont tombés sur un rideau tiré et donc personne pour répondre à leurs attentes.
01:38Et cette situation, elle est liée au fait qu'il y a moins de personnel au centre des impôts ? Il y a moins de possibilités d'accueil ?
01:44Tout à fait. Ça fait depuis 2008 où on a fait la fusion très impôt-trésor. On était 1100 personnes dans le département.
01:55Aujourd'hui, on est 600 personnes. Donc en quelques années, on a quasiment divisé par deux notre capacité de répondre aux usagers
02:04et donc par là même de les accueillir pour leur rendre un service public digne de ce nom.
02:10L'accueil du public ne se fait pas que physiquement. Il y a aussi le téléphone, il y a Internet évidemment maintenant, mais ça ne suffit pas ?
02:16Oui, les moyens modernes, on n'est absolument pas contre. Ils sont là, il faut les utiliser pour tout ce qu'ils maîtrisent.
02:22Mais on est dans un département qui est quand même atypique au niveau du territoire. C'est-à-dire qu'on a une grosse frange de la population
02:30qui est illettrée, qui n'a pas les moyens de s'acheter un ordinateur, un téléphone, un smartphone ou quelque chose comme ça.
02:38Donc on a une frange de population qui a une, entre guillemets, ce qu'on appelle la phobie administrative.
02:47C'est vrai que c'est une période un peu particulière qui génère du stress.
02:50Mais donc toutes ces personnes-là ont besoin d'humains. On ne peut pas se contenter des moyens informatiques
02:57qui sont très bien, mais qui ne sont pas suffisants pour tout un tas de raisons.
03:02Et l'accueil téléphonique, il est suffisant pour parler ? Parce que s'il y a du manque de personnel pour accueillir les gens physiquement,
03:06on peut se dire qu'au téléphone c'est à peu près pareil.
03:09C'est pour ça qu'on a fermé les après-midi, que notre direction a voulu fermer les après-midi en disant que ce canal, le téléphone, peut régler les choses.
03:18Le problème c'est qu'on a un nombre de lignes limitées aussi et que dès que si on a trois personnes, trois téléphones,
03:25si on a trois appels, les dix autres appels qui sont derrière, tournent en boucle, attendent et ne sont pas satisfaits.
03:31Et donc, par la force des choses, au bout d'un moment, ils viennent sur place et ils trouvent porte fermée.
03:36Donc, vraiment insatisfaisant dans tous les sens du terme.
03:39Et qu'est-ce que vous réclamez aujourd'hui, Franck Gambert ?
03:42Déjà, nous, au niveau de l'intersyndicale des PO et partout en France d'ailleurs, on réclame un arrêt des suppressions d'emplois,
03:50qu'on marque un temps de pause parce qu'à tout ça s'ajoutent aussi toutes les réformes structurelles qu'on peut avoir.
03:56Et on sait qu'au niveau de l'ensemble du territoire, il y a encore 3000 postes vacants qui ne sont pas pourvus, qui sont budgétés au niveau de l'État.
04:03Mais on n'a pas les personnes pour mettre sur les chaises.
04:06Donc, on demande l'arrêt des suppressions d'emplois et le nombre d'emplois suffisant à hauteur de nos missions
04:12et pour pouvoir, en fait, dignement rendre le service que la population est en droit d'attendre de notre part.
04:20Merci beaucoup, Franck Gambert.
04:22Merci à vous et une bonne journée.
04:24Merci d'avoir été là ce matin, secrétaire départemental de Solidaires Finances Publique 66 avec cette action,
04:30donc ce matin devant le centre des impôts de l'avenue de la Côte-Vermeille à Perpignan.
04:33Merci beaucoup.
04:34Merci.

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