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  • 15/05/2025
Dans la nuit du 14 au 15 avril, Hamza, 23 ans, est tué dans une fusillade à Arles dans les Bouches-du-Rhône. Yanice, son ami d'enfance, raconte à StreetPress comment sa mort a été moqué sur Internet.

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Transcription
00:00La vérité, c'est que quand on gringe dans un quartier populaire, les choses sont plus compliquées.
00:04Et c'est partout pareil en France.
00:06Donc ça n'arrive pas que chez nous.
00:08Si on offrait plus de travail aux jeunes, plus de chance,
00:13il y a peut-être qu'il y aurait moins une délinquance.
00:14Et comme la CBNJ Macron, il faut traverser la rue, il faut trouver du travail.
00:19Mais malheureusement, c'est réel, on a tout fait pour beaucoup de jeunes.
00:25Et parfois, ça finit dans la mauvaise vie.
00:27Dans cette vidéo, j'ai interviewé Yanis.
00:29Il a 23 ans, il vient d'Arles dans les Bouches-du-Rhône,
00:32où il s'est fait connaître pour ses exploits dans les arènes en courte camargaise.
00:36Dans la nuit du 14 au 15 avril, son ami d'enfance Hamza est tué par balle.
00:41Un drame qui va plonger tout leur quartier dans le deuil.
00:44Je m'appelle Yanis, j'ai 23 ans, j'habite à Arles.
00:49Le 15 avril, j'ai perdu un ami par balle d'une fusillade.
00:53Les faits se sont déroulés ce lundi soir à Arles.
00:56Un homme a perdu la vie.
00:58Il a été touché d'une balle dans la tête alors qu'il se trouvait au volant de sa voiture.
01:01Un autre homme a été blessé par les tirs.
01:04Hamza, il avait 23 ans, mon âge du coup.
01:06On s'est connus à l'école, tout petit.
01:08C'était mon voisin, donc ça ne date pas d'hier.
01:10Ça fait vraiment longtemps qu'on se connaît.
01:12Hamza, c'était quelqu'un de très drôle et très souriant aussi.
01:15C'est touchant, surtout quand on revoit nos photos de quand on était petit.
01:19Parce qu'on est beaucoup de la même génération, du même âge.
01:22On a beaucoup de souvenirs, du coup c'est touchant en fait.
01:26Genre les collègues qui me renvoient les photos, regardent quand on était petit,
01:29ils m'ont pas rire.
01:30Voilà, maintenant j'ai gardé que les bons souvenirs avec lui, son sourire.
01:35C'était vraiment quelqu'un de drôle aussi.
01:37Et ça, ceux du quartier peuvent le dire.
01:40Le lendemain, le journal local La Provence évoque la mort d'Hamza avec ce titre.
01:44La victime, originaire de Bariole, venait de sortir de prison.
01:48Sous leur publication Facebook, des dizaines de commentaires choquent Yanis et d'autres habitants du quartier.
01:53Mais en fait, sur Facebook, on fait y être comme ça.
01:57Et je voyais des commentaires de fous sur la Provence et tout.
02:01C'était des commentaires, ils visent de mieux en mieux.
02:06Ça se dit pas ça.
02:07Voilà au moins que t'auras plus d'oseilles.
02:13C'est déjà en passé, j'ai même pas envie de lire en fait.
02:16Encore un an, je suis parti trop tôt avec un smiley qui rigole.
02:19Un truc comme ça, alors qu'ils connaissaient rien de la personne.
02:22Ils sont même pas du quartier, ces gens-là, rien.
02:25Comme si, comme on habite dans un quartier, on va aller moins que d'autres.
02:30Et ils ont même pas un minimum d'empathie pour les familles, rien.
02:32Donc ça m'a ruiné le démon, du coup je m'étais obligé de parler en fait.
02:38Vu que je sais que j'avais un peu de visibilité et tout, je savais que ça allait à peu près tourner.
02:42Je voulais dire ce que les gens n'osent pas dire en fait.
02:52Quand une vie est brutalement arrachée, la moindre des choses c'est le respect.
02:56Comme le dit l'article Hamza, il était apprécié dans son quartier.
02:59Ces souvenirs-là qu'on doit garder de lui.
03:00Oui, peut-être qu'il a eu des antécédents, mais ça ne fait pas de lui une mauvaise personne.
03:04La vérité, c'est que quand on grandit dans un quartier populaire, les choses sont plus compliquées.
03:09Et c'est partout pareil en France.
03:11Donc ça n'arrive pas que chez nous.
03:13Si on offrait plus de travail aux jeunes, plus de chance,
03:17il y a peut-être qu'il y aurait moins une délinquance.
03:19Et comme la CBNJ et Macron, il faut traverser la rue pour trouver du travail.
03:24Mais malheureusement, c'est réel, on a déjà toutes faites.
03:26Pour beaucoup de jeunes, et parfois ça finit dans la mauvaise vie.
03:32Le quartier, on est plus à l'écart, tu vois, ils ont mis au piqué, t'as vu.
03:36Ils ont tout mis dans le quartier pour qu'on n'ait pas besoin de quitter le quartier, tu vois.
03:40C'est pas facile.
03:43Parce qu'on est vite catalogués.
03:44Ça nous voit peut-être comme des voyous, alors pas du tout.
03:47Dans le quartier, il y a plein de potentiel.
03:49Il y en a plein, il y a des footballeurs, il y a des boxeurs, les travailleurs aussi.
03:53Il y en a plein, on vit comme des voyous.
03:55On est dans la mort, alors qu'un mort, c'est un mort en fait.
03:58Quand c'est une personne qui vient d'un quartier et tout, pour eux, c'est toujours pareil.
04:02En gros, ils ont l'habitude.
04:03C'est ce message-là que je voulais faire passer.
04:06Même si on a des intercédents, même s'il y en a qui ont fait de la prison et tout,
04:10mais il y en a, ce ne sont pas des mauvaises personnes au fond d'eux.
04:13Un grand merci à Yanis d'avoir accepté de témoigner.
04:18Dans cette affaire, une enquête a été ouverte, d'après les informations de France 3.
04:21Elle a été confiée à la Division de la Criminalité Organisée et Spécialisée.
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04:30Et n'oubliez pas de vous abonner.

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