- 14/05/2025
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00:00:00Sous-titrage Société Radio-Canada
00:00:30Sous-titrage Société Radio-Canada
00:01:00Et puis de téléspectateurs, les téléspectateurs, on va en parler, qui n'étaient pas toujours très très très roses et très heureux.
00:01:10Alors nous allons parler évidemment de cela, nous allons parler aussi de quelque chose de très grave.
00:01:14Ces agressions qui non seulement se multiplient, mais deviennent complètement ahurissantes sur les pompiers.
00:01:21Les pompiers, ils sont là pour sauver des vies, ils sont là sans armes, ils viennent pour sauver.
00:01:27Et puis ils se font maintenant caillasser, agresser, tabasser.
00:01:31Et ça va même jusqu'à la mort.
00:01:33Qu'est-ce qui se passe encore une fois ?
00:01:34Qu'est-ce que c'est que cet ensauvagement ?
00:01:36Et de quoi est-il le nom ?
00:01:37On va en parler.
00:01:38Et puis on va parler aussi évidemment, on en a parlé hier avec Emmanuel Macron,
00:01:44et notamment on lui a posé beaucoup de questions sur les dépenses publiques.
00:01:49Et on va avoir Daniel Fédoux, qui est ancien conseiller au ministère des Finances.
00:01:53Alors les dépenses publiques, vous savez, c'est la question lancinante.
00:01:56Shakespearean compose depuis des années, des dizaines d'années.
00:01:59Où va notre argent ? Où va nos impôts ? Où ils vont ?
00:02:03Eh bien écoutez, on va essayer d'y répondre, et vous allez voir, c'est assez hallucinant.
00:02:09Et puis on va parler des dealers, qui sont un peu partout,
00:02:11mais qui deviennent très très très hommes d'affaires, très marketing.
00:02:15On va parler des agressions dans les églises.
00:02:18On va parler des journalistes aussi, des journalistes qui beaucoup font très bien leur métier.
00:02:22Ils ont besoin de se défendre contre, contre peut-être une bureaucratie quelque part.
00:02:27Et enfin, en seconde partie d'émission,
00:02:29Aram Mardi Rossian va nous parler des Arméniens,
00:02:34de ce qui se passe à l'Artsak, dans le Haut-Karabakh et en Arménie.
00:02:38Un livre très fort, ne meurt que les pleutres.
00:02:42A tout de suite.
00:02:43Ici Sud Radio.
00:02:47Les Français parlent au français.
00:02:50Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:02:54Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:02:57Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:00Et hier, au pic de l'audience, vous étiez quand même près de 6 millions,
00:03:045 millions, 700 mille à écouter Emmanuel Macron sur TF1.
00:03:08Ça a duré de 8 heures à de 20 heures à 11h30.
00:03:133h30 d'échange.
00:03:16On va en parler très peu.
00:03:19Vous avez tous les commentaires depuis ce matin, divers et variés.
00:03:22Mais on va entendre...
00:03:23Écoutez d'abord, c'était très intéressant.
00:03:25TF1 a commencé par un petit micro-trottoir
00:03:28qui était en tout cas significatif.
00:03:31D'après eux, TF1 n'est pas une chaîne
00:03:34d'un cauchisme exacerbé
00:03:37ou d'un droitisme terrifiant.
00:03:39Donc, écoutez
00:03:40ce que disaient un certain nombre de citoyens français.
00:03:43Elle a ruiné la France.
00:03:44Si on gérait, nous, nos budgets ménages
00:03:46comme ils gèrent le budget de la France,
00:03:48on serait depuis longtemps interdits bancaires.
00:03:50Est-ce que le citoyen, il a été entendu
00:03:51depuis le Covid ?
00:03:54Qu'est-ce qui a été amélioré
00:03:55à part nous prendre du pognon ?
00:03:57Le monde est plus dur à l'extérieur,
00:03:58mais je trouve que nous, on a beaucoup de chances d'être dans ce pays.
00:04:01On a des services publics performants.
00:04:02On est bien pris en charge en termes de santé.
00:04:05C'est un président qui ne nous voit pas,
00:04:08qui a du mépris.
00:04:09Est-ce que vous êtes optimiste pour la France ?
00:04:10Non, pas du tout.
00:04:11Avec un président qui veut pratiquement nous envoyer en guerre.
00:04:16Moi, je suis vraiment inquiète
00:04:17parce que je trouve que la France se préoccupe trop
00:04:19des affaires qui ne nous regardent pas
00:04:20au lieu de se concentrer sur notre propre pays.
00:04:22C'est ça, il faut sauver la France aussi.
00:04:24Et voilà, c'est pas facile.
00:04:26Certains disent évidemment qu'ils n'ont pas tort.
00:04:28La France, ça va, c'est quand même un beau pays.
00:04:30Mais les autres sont vraiment inquiets.
00:04:32C'est le moins que l'on puisse dire.
00:04:34Alors, donc, Gilles Boulot, le présentateur TF1,
00:04:38donc, Admoneste, Admoneste, s'adresse à Emmanuel Macron
00:04:42et lui dit ceci en lui rappelant quelques chiffres
00:04:45et écoutez surtout la réponse d'Emmanuel Macron.
00:04:49C'est rude, j'en conviens.
00:04:51Mais le sondage de l'IFOP que nous avons réalisé
00:04:53il y a quelques jours confirme cela à l'échelle statistique.
00:04:56Regardez, depuis que vous êtes à l'Elysée depuis 8 ans,
00:04:59la France change plutôt en mal, 69%,
00:05:02plutôt en bien, 7%.
00:05:05Ça ressemble à un échec.
00:05:06C'est quand même votre échec.
00:05:07C'est vous qui êtes le capitaine depuis 8 ans.
00:05:09Bonjour, merci beaucoup de cet accueil chaleureux.
00:05:13Plus...
00:05:13Non, non, non, mais je plaisantais en disant ça.
00:05:17C'est souvent le cas.
00:05:18Je pense que nous sommes...
00:05:20Notre pays se caractérise depuis très longtemps par ça,
00:05:22une forme de pessimisme sur lui-même.
00:05:25Eh oui, c'est vrai, c'est vrai.
00:05:27C'est quand même la réponse de Macron est absolument magnifique, là.
00:05:31Évidemment, les chiffres disent ce qu'ils disent.
00:05:34Les Français disent ce qu'ils ont à dire.
00:05:37Mais vous savez, depuis des siècles, comme chacun sait,
00:05:39les Français sont pessimistes, voilà.
00:05:42Ils sont gaulois réfractaires.
00:05:43D'ailleurs, ils sont vraiment...
00:05:44On peut dire beaucoup de choses, voilà.
00:05:46Ceux qui sont, ceux qui ne sont rien.
00:05:48C'est quand même formidable, parce que pendant 3h30,
00:05:51on a entendu un Emmanuel Macron qui se justifiait,
00:05:56se justifiait, se justifiait.
00:05:57On lui disait...
00:05:58Mais vraiment, il y a eu un tiers groupé.
00:06:00Quand les gens disent, on n'est pas en démocratie,
00:06:02quand même, quand même, dans les pays autoritaires,
00:06:05ou surtout dictatoriaux,
00:06:06on n'entendait pas vraiment ce genre d'émission.
00:06:08Mais ça ne suffit pas de dire ça.
00:06:10Ce qu'il faut dire, c'est qu'il y avait de la tchatche,
00:06:12de la tchatche, de la tchatche, de la tchatche.
00:06:15Pas une annonce, pas une...
00:06:17Pratiquement un début.
00:06:18Alors, on part du référendum.
00:06:19On verra le référendum.
00:06:21Sur quel sujet ?
00:06:22On verra, etc.
00:06:23On verra, on verra, on verra.
00:06:24C'est toujours ça.
00:06:26Est-ce qu'on peut qualifier de génocide
00:06:28ce qui se passe à Gaza ?
00:06:29Écoutez, je laisserai les historiens dire cela.
00:06:32Est-ce qu'on peut dire,
00:06:34pour le voile dans le sport,
00:06:35je laisserai les fédérations dire cela ?
00:06:37Je laisserai, je laisserai, je laisserai.
00:06:39Est-ce vraiment un président
00:06:41qui devrait laisser, laisser faire ou laisser aller ?
00:06:46That is the question.
00:06:47Et franchement, elle n'a pas été tranchée hier soir.
00:06:51C'est le moins que l'on puisse dire.
00:06:55Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:06:57Le fait du jour.
00:06:58Au feu, les pompiers, voilà la maison qui brûle.
00:07:03Au feu, les pompiers, voilà la maison brûlée.
00:07:07C'est pas moi.
00:07:07Eh oui, Contine, au feu, les pompiers, voilà la maison qui brûle.
00:07:11C'était le temps, effectivement, où, voilà, la maison brûlée,
00:07:15les pompiers arrivent.
00:07:16Contine, enfantine, eh bien, on n'est plus,
00:07:19on n'est plus du tout, du tout dans ce paysage.
00:07:23Encore une fois, il faut rappeler que les pompiers, c'est quoi ?
00:07:25Ce sont des gens qui viennent pour sauver des vies,
00:07:28pour sauver des biens, pour, il y a un problème,
00:07:31que ce soit une tentative de suicide,
00:07:33que ce soit une bagarre, que ce soit,
00:07:36eh bien, ils viennent pour essayer, encore une fois, de se sauver.
00:07:39Et comment on les accueille ?
00:07:40Eh bien, écoutez, juste un mot.
00:07:42Un rôdeur urbain à Évien-les-Bains, en Haute-Savoie, samedi dernier.
00:07:47Eh bien, un rôdeur urbain qui commence, qui recommence,
00:07:506h du matin, 3 pompiers sortent pour être tentés de mettre fin à ses agissements.
00:07:55Un des trois sapeurs-pompiers, alors le ton est monté,
00:07:58a été violemment heurté par une voiture et projeté au sol.
00:08:01Le conducteur est délibérément enfoncé sur le pompier.
00:08:06Griemment blessé, le sapeur-pompier volontaire de 38 ans
00:08:08et père d'un enfant âgé de 3 ans
00:08:10a été héliporté dans des actes critiques à l'hôpital d'Annecy,
00:08:14il avait 7 heures du matin.
00:08:15Et, rappelle Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
00:08:19rappelle que l'agresseur a voulu, en réalité, tuer ceux qui sont là.
00:08:24Il rappelle ceci, Bruno Retailleau.
00:08:27Trois pompiers ont pu se mettre à l'abri,
00:08:29mais leur collègue a été violemment percuté, on le sait.
00:08:32Et le ministre raconte que le conducteur est revenu,
00:08:35le conducteur, l'agresseur, craché sur la victime
00:08:38et sur un autre pompier venu porter secours.
00:08:40Non seulement il a fait ce qu'il a fait,
00:08:42il est parti, il est revenu, il a craché sur la victime à terre.
00:08:45C'est quand même quelque chose de terrible.
00:08:48Il y a une autre audio urbaine, encore une fois,
00:08:50à part de véhicules près du centre de secours déviant les bains,
00:08:53pardon, à Saint-Sergue, excusez-moi, en Haute-Savoie également.
00:08:58Qu'est-ce qui se passe ?
00:08:59Bonjour Anthony Chauveau.
00:09:01Bonjour.
00:09:02Vous êtes porte-parole du LUNSA SDIS de France.
00:09:07Dites-moi, c'est devenu quoi ?
00:09:09C'est devenu une cible ?
00:09:10C'est devenu une proie, les pompiers,
00:09:12pendant des décennies, beaucoup plus que ça, des siècles.
00:09:15Voilà, on disait au feu, les pompiers.
00:09:18C'était une comptine enfantine et aujourd'hui, quoi ?
00:09:20C'est un appel au meurtre ?
00:09:23C'est quoi ?
00:09:24Oui, nous, on considère qu'on est devenu des cibles aujourd'hui.
00:09:29Au feu, les pompiers, c'est la maison qui brûle.
00:09:32La maison, c'est notre maison qui est en train de brûler actuellement.
00:09:35Notre maison, vous voulez dire la France ?
00:09:37Notre maison, je parle, oui, je parle surtout déjà de notre maison sapeur-pompier.
00:09:42Elle brûle.
00:09:45Malheureusement, comme je l'ai déjà dit à d'autres de vos confrères,
00:09:50la violence, on y a toujours été un peu confrontés,
00:09:52mais c'était quelque chose d'assez rare, d'assez marginal,
00:09:57parce qu'on a toujours...
00:09:58Enfin, des gens qui s'alcoolisent, ça ne date pas d'aujourd'hui.
00:10:01On avait des fois qui pouvaient être un peu agressifs,
00:10:04mais ça restait quelque chose d'à la marge.
00:10:05Aujourd'hui, ce n'est plus à la marge, en fait.
00:10:08C'est très régulier.
00:10:09Ce n'est pas forcément que des gens qui s'alcoolisent.
00:10:12Il y a des gens qui sont sous l'emprise de stupéfiants.
00:10:14Il y a des gens qui ont des troubles psychiatriques,
00:10:17qui sont aussi en liberté dans la nature.
00:10:21Tout ça, ça amène à des difficultés au quotidien.
00:10:24Et puis, vous allez être surpris,
00:10:26mais il y a aussi en fait des bons pères de famille
00:10:28qui peuvent être agressifs envers nous.
00:10:31Et c'est là où ça se complexifie.
00:10:34C'est-à-dire que la personne qu'on pourrait voir comme ça,
00:10:37comme quand on la rencontre, en se disant,
00:10:39bon, enfin voilà, on n'a pas de...
00:10:41Il a l'air normal, pas de problème, oui.
00:10:45Voilà, et en fait, ça peut vite dégénérer.
00:10:47On est dans un monde aujourd'hui d'individualisme premier,
00:10:50où les gens veulent être servis immédiatement,
00:10:52comme des enfants qui ne supportent pas la frustration.
00:10:55On a un problème aussi éducatif, très clairement.
00:11:01De toute façon, de ce que l'on vit, on voit la jeunesse,
00:11:03parce qu'on voit aussi qu'il y a quand même beaucoup de jeunes
00:11:04qui sont agressifs.
00:11:06Mais moi, je suis désolé, à un moment donné,
00:11:08il y a un problème dans l'éducation.
00:11:11Il se passe quelque chose.
00:11:12Je suis père d'un adolescent de 16 ans et demi.
00:11:15Je ne peux pas garantir qu'il ne pourra pas faire des bêtises.
00:11:17Mais s'il en fait, il a quand même un peu la crainte
00:11:21de l'autorité parentale.
00:11:22Il sait très bien que ça ne se passera pas bien derrière.
00:11:25Et vous avez l'impression que là, vous avez énormément de gens,
00:11:28des milliers de gens livrés à eux-mêmes, laissés à eux-mêmes,
00:11:32sans repères et sans éducation.
00:11:34Sans repères.
00:11:35Et puis, je pense que ce qui vient accentuer le phénomène,
00:11:38c'est que les jeunes qui étaient sans repères par le passé,
00:11:42même si moi, je ne l'ai pas connu,
00:11:44je suis quand même dans une profession qui fixe un cadre,
00:11:46mais la disparition du service national,
00:11:48ça a supprimé la possibilité de trouver les repères
00:11:52pour ceux qui n'en avaient pas.
00:11:53Et puis enfin, c'est pour ça, moi, aujourd'hui,
00:11:57j'accuse clairement l'ensemble de la classe politique,
00:12:00peu importe les partis.
00:12:01Pour moi, c'est de l'extrême-gauche à l'extrême-droite,
00:12:03en mettant tout ce qui est au milieu,
00:12:06de cette responsabilité, en fait,
00:12:08de l'État dans lequel est notre société aujourd'hui.
00:12:11Et j'inclus aussi la magistrature,
00:12:14je vais m'attirer les foudres du syndicat de la magistrature,
00:12:17mais je l'assume complètement.
00:12:19Ils sont aussi responsables parce qu'en fait,
00:12:20aujourd'hui, il n'y a qu'à regarder la manière
00:12:22dont se déroulent les procédures
00:12:26et surtout les condamnations qui en découlent.
00:12:28Je ne parlerai même pas de l'application des peines.
00:12:31Il y a un sentiment d'impunité globale.
00:12:33Quand on voit ce jeune de 19 ans
00:12:35qui percute notre collègue délibérément,
00:12:38qui en plus fait demi-tour, revient dessus,
00:12:39lui crache dessus pendant que ses autres collègues
00:12:42lui portaient secours,
00:12:43et qu'on s'aperçoit que ce gamin de 19 ans,
00:12:46il en est déjà à une quinzaine de condamnations.
00:12:49Mais qu'est-ce qu'il fait encore dehors, en fait, celui-là ?
00:12:52Qu'est-ce qu'il fait encore dehors ?
00:12:54On a beau dire qu'il faut essayer la réinsertion
00:12:57et tout ce qui va avec.
00:12:58Oui, moi, je veux bien.
00:12:59Mais c'est comme tout, la prévention, la réinsertion,
00:13:02mais ça a ses limites.
00:13:03Quand ça ne fonctionne pas,
00:13:05et bien après, il faut aussi faire du curatif.
00:13:07Oui, bien sûr.
00:13:08Et vous avez senti, Anthony Chauveau,
00:13:13vous avez senti ça depuis, cette transformation,
00:13:16parce que vous disiez très bien,
00:13:18on a connu évidemment des violences,
00:13:20il y a toujours des bagarres, l'alcoolisation et autres.
00:13:24Quand est-ce qu'après vous, je ne dis pas un jour,
00:13:26une année précise,
00:13:28quand est-ce que pour vous ça a basculé ?
00:13:31Ça fait longtemps que ça a basculé,
00:13:33dans cette espèce d'ultra-violence individualiste,
00:13:36où on veut tuer quelqu'un ?
00:13:37Enfin, un pompier, qu'est-ce que c'est ?
00:13:39Oui, on veut le tuer, quoi.
00:13:40C'est pratiquement ça.
00:13:41Mais c'est quoi ?
00:13:43C'est à quel niveau ?
00:13:45Alors, les premiers épisodes,
00:13:47on les a connus il y a 20 ans,
00:13:49quand il y avait eu les phénomènes,
00:13:50vous savez, dans les banlieues,
00:13:53quand, en 2005,
00:13:55quand il y avait 8 à un brame,
00:13:57avec le jeune qui était mort électrisé dans le poste de transformation,
00:14:05il y a des boulards.
00:14:05Il y a des forces de l'ordre et il coursait.
00:14:08Avec tous les épisodes qu'on a connus à l'époque de violences urbaines,
00:14:13qui ont été le début, en fait,
00:14:14vraiment de mise en évidence de ce qu'on appelait les violences urbaines.
00:14:18Là, à ce moment-là, déjà, il s'est passé quelque chose.
00:14:21Après, ça s'est un peu apaisé.
00:14:23Ça s'est apaisé.
00:14:25Il y avait toujours un bruit de fond,
00:14:26mais je veux dire, voilà.
00:14:28Mais au fur et à mesure qu'on a avancé dans les années,
00:14:31ces 20 dernières années,
00:14:32plus on a avancé dans le temps et plus ça s'est intensifié.
00:14:35Moi, je dirais qu'il y a quand même une dizaine d'années,
00:14:37il y a une bonne dizaine d'années
00:14:39que c'est de plus en plus prégnant.
00:14:42Et alors là, depuis la bascule de l'après-Covid,
00:14:46c'est une catastrophe.
00:14:48On le voit même sur les comportements routiers.
00:14:51On le voit sur tout, en fait.
00:14:52Sur tout, tout, tout, tout.
00:14:53C'est devenu du grand n'importe quoi.
00:14:57– Oui, presque une espèce d'effet de jungle, quoi.
00:15:00– Oui, c'est ça.
00:15:01– Sans aller, oui.
00:15:02Et dites-moi, est-ce que c'est exact,
00:15:05je veux dire, corrigez-moi si je me trompe,
00:15:08que par exemple, à Paris,
00:15:10il y a les séparpompiers qui portent aujourd'hui désormais des filets,
00:15:14enfin, quand ils ne le veulent pas, je ne dis pas en permanence,
00:15:16des filets légers par balles,
00:15:17et qu'également, dans les Yvelines,
00:15:22vous avez noté aussi des effectifs de gilets par l'âme.
00:15:26C'est exact, ça ?
00:15:27– Alors, nous, ce sont des gilets par l'âme que nous avons.
00:15:31Alors, sur Paris, je ne vous cache pas que là, j'ai un doute,
00:15:34parce que je n'ai pas forcément la lecture
00:15:36de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris,
00:15:38qui est quand même un corps militaire.
00:15:40– Mais vous, c'est des gilets par l'âme.
00:15:42Vous avez besoin du gilet par l'âme.
00:15:44– C'est un équipement qui est en cours de développement
00:15:48et de déploiement, tout comme les caméras piétons,
00:15:52comme ont les policiers et même les agents SNCF.
00:15:55Nous, les décrets sont parus pour qu'on puisse en être dotés
00:15:59et utiliser ces caméras,
00:16:01parce qu'après, il y a toute la partie collecte des images,
00:16:05et tout ça, c'est hyper réglementé.
00:16:08– Bien sûr.
00:16:08– Donc, la problématique qu'on a en France,
00:16:10c'est que Paris et Marseille sont deux corps,
00:16:13donc un qui est un corps à la base de l'armée de terre
00:16:16et l'autre de la marine,
00:16:17mais sont gérés opérationnellement,
00:16:19sont rattachés opérationnellement au ministère de l'Intérieur,
00:16:22mais sont administrés par le ministère des Armées.
00:16:26Le reste des sapeurs-pompiers en France et en Outre-mer,
00:16:29ce sont des sapeurs-pompiers qui appartiennent
00:16:31à des corps départementaux,
00:16:32des services départementaux d'incendie et de secours,
00:16:35et donc, ils sont gérés par chaque département.
00:16:37– Par chaque département, d'accord.
00:16:39– Ce qui se passe aujourd'hui,
00:16:40c'est que ces gilets par l'âme et ces caméras piétons,
00:16:43vous pouvez en avoir de déployés à disposition des personnels
00:16:47dans un département et pas dans le département d'à côté,
00:16:50puisque c'est à chaque collectivité d'investir ou non,
00:16:53et ça a un coût aujourd'hui.
00:16:55Donc, en fonction des finances des départements,
00:16:57il y en a qui peuvent le faire,
00:16:59et d'autres qui n'en ont pas les moyens actuellement.
00:17:01– Restez avec nous, Anthony Chauveau,
00:17:04parce qu'on va essayer de voir si vraiment,
00:17:05est-ce qu'il y a quelque chose à faire ?
00:17:07Évidemment qu'il y a quelque chose à faire,
00:17:08mais comment le faire ?
00:17:09Mais quelle est la hiérarchie des priorités ?
00:17:12Parce que là, il y a incontestable en urgence.
00:17:15Restez avec nous pour parler de ce qui se passe
00:17:17avec les pompiers.
00:17:18C'est quand même absolument scandaleux,
00:17:20comme d'autres choses aussi.
00:17:22A tout de suite.
00:17:24– Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:17:27– Les sapeurs-pompiers pris comme cibles,
00:17:31les sapeurs-pompiers tenus vraiment comme des gens,
00:17:37des cibles à abattre.
00:17:40Qu'est-ce qui se passe ?
00:17:41Juste, nous sommes avec Anthony Chauveau,
00:17:43je le rappelle, porte-parole du LUNSA,
00:17:46SDIS de France.
00:17:47Effectivement, nous avons vérifié, Anthony Chauveau,
00:17:50effectivement, à Paris,
00:17:51les sapeurs-pompiers peuvent,
00:17:53enfin, ils ont des gilets pare-balles.
00:17:55Après, ils les portent ou ils ne les portent pas.
00:17:58Et dans les rôles,
00:17:59ils ont eu des gilets pare-balles,
00:18:00mais maintenant, ils sont, comme chez vous,
00:18:02des gilets pare-lames.
00:18:04Mais au-delà de cela,
00:18:07on a parlé de l'éducation,
00:18:08on a parlé de cette espèce d'explosion
00:18:10de la violence.
00:18:12Mais franchement, sans faire de sociologie
00:18:14ou de psychologie facile,
00:18:18qu'est-ce qui, à votre avis,
00:18:20et comme vous dites,
00:18:21c'est très intéressant,
00:18:22et vous l'avez dit,
00:18:23il n'y a pas que des jeunes de banlieue,
00:18:25il y a des gens qui ont l'air de père de famille,
00:18:28comme ça, très bien, tranquille,
00:18:29absolument, rangé, normal,
00:18:31et puis qui explosent
00:18:32et qui font n'importe quoi.
00:18:35Qu'est-ce qu'à votre avis,
00:18:36il faudrait faire ?
00:18:37Il n'y a pas, évidemment,
00:18:38de solution miracle,
00:18:38ça se saurait,
00:18:40mais qu'est-ce qui vous paraît
00:18:41le plus urgent aujourd'hui
00:18:42pour parer,
00:18:43pour diminuer,
00:18:45en tout cas,
00:18:46ce qu'on a certes appelé
00:18:48sentiment d'insécurité.
00:18:50On sait très bien
00:18:51que ce n'est pas un sentiment,
00:18:52mais un vrai ressenti
00:18:54et une réalité.
00:18:56Qu'est-ce qui vous paraît urgent,
00:18:57Anthony Chauveau ?
00:18:59Eh bien,
00:19:00que, premièrement,
00:19:01la peur,
00:19:01elle change de camp,
00:19:03et pour que la peur,
00:19:03elle change de camp,
00:19:05il faut remettre de la fermeté
00:19:08dans les décisions de justice.
00:19:09et une fois qu'on a remis de la fermeté
00:19:13et qu'on prononce des peines,
00:19:16il faut qu'elles soient appliquées.
00:19:18Parce qu'on peut prononcer tout et n'importe quoi,
00:19:21mais si, en finalité,
00:19:22c'est pour que,
00:19:23dans l'application,
00:19:26on ne soit pas sur une application stricte
00:19:27de la condamnation,
00:19:28je vais faire du vulgaire
00:19:32parce que la situation s'y prête très bien
00:19:36autant qu'il s'est dans un violent,
00:19:38tout simplement.
00:19:39Moi, quand je dis à mon gamin
00:19:40c'est comme ça,
00:19:41c'est pas autrement,
00:19:42et puis,
00:19:43s'il ne le fait pas
00:19:44et que derrière,
00:19:45je lui dis,
00:19:45écoute,
00:19:46la sentence,
00:19:46ça va être ça,
00:19:47la sentence,
00:19:48c'est ça et pas autre chose.
00:19:49Je ne change pas le cap.
00:19:51C'est le cap
00:19:52et c'est tout.
00:19:53Eh bien, en fait,
00:19:53dans notre pays,
00:19:54si on veut,
00:19:56sans arriver dans de l'autoritarisme,
00:19:58c'est pas ça,
00:19:59mais à partir du moment
00:20:00où quelqu'un sort du cadre,
00:20:02il y a un cadre,
00:20:02on connaît tous le cadre,
00:20:04le cadre se fait
00:20:05par les différentes lois
00:20:07de notre pays,
00:20:09eh bien,
00:20:10celui qui sort du cadre,
00:20:11eh bien,
00:20:13hop,
00:20:13on lui rappelle
00:20:14qu'il est sorti du cadre.
00:20:15Il faut qu'il comprenne que,
00:20:17ben,
00:20:18ça se paye,
00:20:19c'est pas gratuit.
00:20:19Quand on fait une connerie,
00:20:21on passe à la caisse,
00:20:22c'est tout.
00:20:22C'est-à-dire,
00:20:23en fait,
00:20:23comme au supermarché.
00:20:24Oui,
00:20:24la sanction,
00:20:25c'est-à-dire ce que vous dites,
00:20:26on est,
00:20:26et d'ailleurs,
00:20:27vous n'êtes pas le seul à le dire,
00:20:28dans divers domaines,
00:20:29on est dans une société
00:20:30qui paraît une société
00:20:32sans sanctions,
00:20:33presque une société
00:20:34à irresponsabilité illimitée,
00:20:36ce qui est préoccupant.
00:20:38J'irais plus loin que ça,
00:20:39c'est-à-dire que des sanctions,
00:20:40il y en a quand même,
00:20:41mais j'ai le sentiment,
00:20:42parfois,
00:20:42qu'elle s'applique facilement
00:20:44à celui qui va être
00:20:45solvable.
00:20:47Je pose une question simple.
00:20:49Quand l'agresseur agresse
00:20:50une équipe de sapeurs-pompiers,
00:20:51aujourd'hui,
00:20:52il se passe ce que l'on connaît,
00:20:54soit d'ailleurs,
00:20:55les pompiers déposent plainte,
00:20:56soit pas plainte,
00:20:57on sait aujourd'hui
00:20:57que sur 100% des agressions connues,
00:20:59parce qu'il y a celles aussi
00:21:00qui ne sont pas connues,
00:21:01parce que les agents
00:21:01ne font pas forcément
00:21:02systématiquement remonter
00:21:03toute forme d'agression,
00:21:05il y en a la moitié
00:21:07qui sont suivis de plainte.
00:21:09Pourquoi le reste
00:21:10n'est pas suivi de plainte ?
00:21:11Pourquoi ?
00:21:11Parce que les agents
00:21:13se disent,
00:21:13ouais,
00:21:14de toute façon,
00:21:14qu'est-ce qu'il va prendre ?
00:21:15Il ne va rien prendre,
00:21:16donc à la fin,
00:21:17je vais perdre du temps,
00:21:18parce que derrière,
00:21:19c'est des démarches,
00:21:19je veux dire,
00:21:20en plus,
00:21:20quand on sort de notre boulot,
00:21:22il faut aller au commissariat
00:21:22ou à la gendarmerie,
00:21:23on y passe du temps,
00:21:24c'est encore du temps
00:21:25qu'on sacrifie avec notre famille,
00:21:27donc il y en a qui se disent,
00:21:28à quoi bon aller perdre du temps
00:21:30pour qu'en finalité,
00:21:31ça ne donnera pas grand-chose,
00:21:32voire même rien ?
00:21:34Et puis,
00:21:34seconde,
00:21:35il y a ceux qui ont peur
00:21:35des représailles,
00:21:36parce qu'aujourd'hui,
00:21:37moi,
00:21:37quand je dépose plainte
00:21:38dans le cadre
00:21:38de l'exercice de mes fonctions,
00:21:40certes,
00:21:40l'adresse qui est donnée,
00:21:42ce n'est pas mon adresse personnelle,
00:21:43c'est celle de mon service,
00:21:44par contre,
00:21:44il y a mon nom,
00:21:45enfin,
00:21:45il y a mon identité,
00:21:47d'après une personne
00:21:47qu'aujourd'hui,
00:21:48avec un nom et un prénom
00:21:49dans un moteur de recherche
00:21:50comme Google ou autre,
00:21:52je peux retrouver facilement
00:21:53l'adresse domicile
00:21:54d'une personne,
00:21:55donc les gens se disent,
00:21:56ben non,
00:21:56moi,
00:21:57je n'ai pas envie
00:21:57qu'un jour,
00:21:58d'avoir la mauvaise surprise,
00:21:59on l'a vu,
00:21:59il y a un gendarme,
00:22:00il y a quelques jours,
00:22:01qui était hors service,
00:22:04qui était sur son temps personnel,
00:22:06qui,
00:22:06à proximité de son domicile,
00:22:08a pris un tir par arame à feu,
00:22:11et donc,
00:22:11on se dit,
00:22:12ils arrivent à nous retrouver,
00:22:13facilement,
00:22:14et ça,
00:22:14il y a cette problématique-là,
00:22:17elle est présente.
00:22:18– La peur d'être retrouvée,
00:22:20évidemment,
00:22:21et la peur du règlement de compte,
00:22:23sauvage,
00:22:26c'est vraiment une situation,
00:22:28on a l'impression d'être une impasse,
00:22:29mais comme vous dites,
00:22:31en fait,
00:22:31c'est l'autorité
00:22:32et l'application de la loi,
00:22:33parce que les lois existent,
00:22:35encore faut-il les appliquer.
00:22:37– Ouais, voilà,
00:22:37mais donc,
00:22:38pour finir sur ce que j'étais parti,
00:22:40par contre,
00:22:41si un équipage pompier,
00:22:42à un moment donné,
00:22:43vient à se retourner
00:22:43contre son agresseur
00:22:45et à lui rendre les coups
00:22:46qui ont été portés,
00:22:49je,
00:22:50dans l'histoire,
00:22:51on sait souvent que là,
00:22:52dans ces cas-là,
00:22:52on reprochera à l'agent
00:22:54ou aux agents
00:22:55d'avoir perdu leur sang-froid,
00:22:56et la condamnation
00:22:57sera peut-être plus importante
00:22:59que celle qui aurait pu
00:23:00être prononcée
00:23:00envers l'agresseur.
00:23:01C'est ça, aujourd'hui,
00:23:02la réalité de notre pays.
00:23:03C'est ça qui ne va pas,
00:23:05en fait.
00:23:05– Vous voulez dire que,
00:23:06attendez,
00:23:07vous voulez dire,
00:23:07mais c'est très grave
00:23:09et malheureusement,
00:23:10ce n'est pas faux,
00:23:11vous voulez dire que l'agressé,
00:23:13s'il répond
00:23:14de façon ferme,
00:23:16il sera presque plus puni
00:23:18que l'agresseur.
00:23:19– C'est une possibilité.
00:23:22Si on creuse un petit peu,
00:23:24on s'apercevra
00:23:25que ça eût déjà existé.
00:23:27– Oui,
00:23:28on sait,
00:23:30dans des cambriolages,
00:23:31il y a eu ça
00:23:32dans divers domaines.
00:23:33Merci Anthony Chauveau,
00:23:35écoutez,
00:23:35nous allons suivre ça,
00:23:37et courage,
00:23:39et courage à vous.
00:23:39– Sud Radio,
00:23:41André Bercoff.
00:23:42– Ça balance pas mal.
00:23:44– Bercoff,
00:23:45dans tous ses états,
00:23:46ça balance pas mal
00:23:47sur Sud Radio.
00:23:48– Donne-moi du cash.
00:23:50– In price,
00:23:51with price.
00:23:52Donne-moi du cash.
00:23:54– Money.
00:23:56– Amis ouverts.
00:23:57– Oui,
00:23:58le cash,
00:23:58le cash,
00:23:59oui,
00:23:59money,
00:24:00money,
00:24:00money.
00:24:01Alors,
00:24:01quelquefois,
00:24:02on ne se demande pas,
00:24:03quelquefois,
00:24:03en permanence,
00:24:04vous savez,
00:24:04cette question qui revient,
00:24:06où va notre argent ?
00:24:07Vous savez,
00:24:08la vérité sur les dépenses publiques,
00:24:11alors on parle des dépenses publiques
00:24:12de l'État,
00:24:13alors il paraît qu'elle a diminué
00:24:14un tout petit peu
00:24:15par rapport à 2023,
00:24:16mais enfin elle s'est établie quand même,
00:24:18je le rappelle,
00:24:19les dépenses de l'État
00:24:20à 443,4 milliards d'euros,
00:24:24et les dépenses publiques
00:24:26représentent
00:24:2730,57% du PIB français,
00:24:30soit 8 points de plus
00:24:32que la moyenne
00:24:33des 27 pays européens,
00:24:35selon Eurostat,
00:24:36selon les données d'Eurostat,
00:24:37Daniel Fédoux,
00:24:38bonjour.
00:24:40Oui,
00:24:40bonjour M. Bercoff.
00:24:41Bonjour,
00:24:42merci d'être avec nous,
00:24:43vous êtes ancien conseiller
00:24:44au ministère des Finances,
00:24:46et justement,
00:24:48je voudrais parler,
00:24:49j'avais lu quelques mots de vous
00:24:50que j'avais reçus,
00:24:52et je reçois avec plaisir,
00:24:54pour se dire au fond,
00:24:55cette espèce de serpent de mer,
00:24:57de monstre du Loch Ness,
00:24:59dont on sait qu'il existe,
00:25:00mais on ne sait pas
00:25:01par quel bout le prendre,
00:25:03tellement il est glissant,
00:25:04cette histoire des dépenses publiques,
00:25:06et on a envie de dire
00:25:07qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:25:09Est-ce qu'il faut faire
00:25:09un audit à l'Elon Musk,
00:25:11à la Doge ?
00:25:12Il faut faire quoi ?
00:25:13Parce que ça revient vraiment,
00:25:15tous les ans,
00:25:16on reparle de cela,
00:25:17depuis des décennies,
00:25:19on sait que le dernier budget
00:25:20en équilibre en France,
00:25:22c'était en 1974,
00:25:24c'est-à-dire plus de 50 ans,
00:25:26et on sait où on en est aujourd'hui,
00:25:27avec 3 000 milliards de dettes,
00:25:29enfin un peu plus encore.
00:25:30Alors, on a l'impression
00:25:32que voilà,
00:25:33c'est le rocher de Sisyphe,
00:25:35on monte,
00:25:36on redescend,
00:25:37on monte,
00:25:37on redescend.
00:25:38Quelle est votre analyse,
00:25:40Daniel Fédoux ?
00:25:42Écoutez, d'abord,
00:25:43M. Bercoff,
00:25:44je ne suis pas sûr
00:25:45qu'il faille faire une audite.
00:25:46Quand vous écoutez
00:25:47ou lisez
00:25:49Agnès Verdier-Mominier,
00:25:51ça fait un bon moment
00:25:51qu'elle dénonce
00:25:52qu'elle a fait l'analyse
00:25:53de l'argent public.
00:25:56Donc, je la cite,
00:25:58mais on peut en citer d'un autre.
00:25:59Donc, faire une audite aujourd'hui,
00:26:02ça ne me paraît pas la priorité.
00:26:04Mais en revanche,
00:26:05la question qu'on peut poser,
00:26:06c'est pourquoi
00:26:07il y a cet argent public
00:26:10qui est massivement dépensé ?
00:26:13Et c'est pour l'étude
00:26:14que je vous ai envoyée
00:26:15qui remonte sur 50 ans.
00:26:16J'ai pris les chiffres
00:26:18de la comptabilité nationale
00:26:20depuis 1973.
00:26:22Ils sont instructifs,
00:26:23me semble-t-il.
00:26:24Alors, allez-y,
00:26:25détaillez-les.
00:26:26Oui, c'est important.
00:26:26Pourquoi j'ai pris 1973 d'abord ?
00:26:29Parce que, si vous voulez,
00:26:31on doit avoir un peu plus le même âge,
00:26:32ou pas moins, en tout cas.
00:26:34Et moi, j'ai en tête,
00:26:35si vous voulez,
00:26:36qu'à la fin du quinquennat
00:26:37du septennat, pardon,
00:26:39de Georges Compidou,
00:26:40la France se portait très bien.
00:26:42Septennat interrompu,
00:26:43je le rappelle, oui.
00:26:45Oui, tout à fait.
00:26:46Mais donc, en 1974,
00:26:47c'était l'élection
00:26:50de Valéry Giscard d'Estaing.
00:26:53Il y a un indicatif,
00:26:54donc je voudrais vous parler
00:26:55deux minutes,
00:26:56qui est le PIB par habitant.
00:26:57Le PIB, je crois que tout le monde
00:26:59sait ce que c'est,
00:27:00c'est la création de richesse
00:27:01de notre pays.
00:27:03Quand on dévise
00:27:03par nombre d'habitants,
00:27:04ça donne un indicateur
00:27:06de la richesse du pays,
00:27:09la richesse potentielle
00:27:10qu'on peut distribuer aux Français.
00:27:12Sous, à la fin du septennat
00:27:16interrompu de Georges Compidou,
00:27:18la France occupait
00:27:19la neuvième place
00:27:20à égalité avec l'Allemagne.
00:27:23À la fin du mandat
00:27:25de Valéry Giscard d'Estaing,
00:27:26en 1981,
00:27:28donc avant l'élection
00:27:28de François Mitterrand,
00:27:30on était tombé
00:27:31à la quatorzième place.
00:27:33Ça montre que déjà,
00:27:34qu'effectivement,
00:27:35je ne me suis pas trop trompé
00:27:37dans la date de départ,
00:27:38parce qu'on a drôlement chuté,
00:27:41et depuis, on est resté
00:27:4214, 15, 16, etc.
00:27:44Donc, l'affaire commence
00:27:46de la civilisation.
00:27:47Alors, vous vous rappelez sans doute,
00:27:49moi, en tout cas,
00:27:49j'ai la mémoire là-dessus
00:27:51qui reste très nette.
00:27:53Valéry Giscard d'Estaing
00:27:54a voulu mener une politique
00:27:56d'argent de transport,
00:27:58c'était son expression.
00:28:00On l'avait prévenu,
00:28:01et il le savait d'ailleurs,
00:28:02sans doute,
00:28:03que ça allait créer du chômage.
00:28:05Vous vous rappelez sans doute aussi
00:28:06qu'il a dit
00:28:07que ce n'était pas très grave,
00:28:08parce qu'on indemniserait
00:28:09les chômeurs
00:28:10en termes de 90%
00:28:11et leur salaire net.
00:28:14Donc, il y aurait sans doute
00:28:15du chômage,
00:28:15mais ce n'était pas très grave.
00:28:17Et puis, de toute façon,
00:28:18les entreprises s'adapteraient
00:28:20à cette taux de nouvelles
00:28:21où on ne pouvait pas
00:28:22augmenter sans cesse
00:28:23les prix, etc.
00:28:24Je vous l'ai dit,
00:28:26on a dégringolé de 4 places,
00:28:27de 5 places,
00:28:28dans le PIB par habitant.
00:28:30Et effectivement,
00:28:31les dépenses sociales
00:28:32que vous avez vu
00:28:32dans un de mes graphiques
00:28:33ont commencé à camper
00:28:35à partir de là.
00:28:36Et on a continué.
00:28:37Et on a continué.
00:28:38Et on a continué.
00:28:39On continue.
00:28:40C'est-à-dire que depuis,
00:28:41si vous voulez,
00:28:41on n'a toujours pas compris
00:28:42quel était notre problème.
00:28:44Et on continue
00:28:45à vouloir maintenir
00:28:47coûte que coûte
00:28:48le pouvoir d'achat
00:28:48des Français.
00:28:50Et pour le maintenir,
00:28:51il n'y a qu'une solution,
00:28:52c'est d'augmenter
00:28:52la dépense publique.
00:28:54Alors, sous des formes
00:28:55volontaires ou involontaires,
00:28:56mais les aides sociales,
00:28:59l'indemnité du chômage,
00:29:00ça, c'est automatique.
00:29:01Avec le système
00:29:01qu'on a produit,
00:29:03puis on a mis
00:29:03les gens à la retraite,
00:29:04en pré-retraite.
00:29:06On a réduit
00:29:06le temps de travail
00:29:07pour avoir moins de chômeurs.
00:29:08Enfin, on a fait
00:29:09des quantités d'acrobaties
00:29:10que vous vous rappelez certainement.
00:29:12Bien sûr.
00:29:12Tout se fait
00:29:13sur les dépenses publiques
00:29:14et on n'est toujours pas sortis.
00:29:17Mais alors,
00:29:17c'est un gouffre sans fin
00:29:19parce que ça continue.
00:29:20Rien n'a changé
00:29:21de ce point de vue.
00:29:22Vous parlez de la retraite,
00:29:23très bien,
00:29:24la protection sociale,
00:29:25très bien.
00:29:26Mais encore une fois,
00:29:27l'État vit totalement
00:29:28au-dessus de ses moyens.
00:29:30Ça aussi.
00:29:32C'est la France
00:29:32qui vit au-dessus de ses moyens.
00:29:33Et l'État aussi.
00:29:35Vous avez vu,
00:29:36dans le papier
00:29:36que je vous ai transmis,
00:29:37je vous ai fait voir
00:29:38les trois grands groupes
00:29:40d'administration publique
00:29:43qui sont l'État,
00:29:45les collectivités locales
00:29:46et la sécurité sociale.
00:29:48Tout à fait.
00:29:48L'État a été plutôt raisonnable
00:29:50dans ses dépenses
00:29:51de fonctionnement.
00:29:52Elles ont baissé,
00:29:53comme vous l'avez vu,
00:29:54de manière assez nette.
00:29:56Les caisses d'assurance sociale
00:29:58ont maintenu,
00:29:59par rapport au PIB toujours,
00:30:01ont maintenu
00:30:02leurs dépenses
00:30:02de fonctionnement.
00:30:04Et ce sont les collectivités locales
00:30:05qui ont monté les leurs
00:30:06de manière importante.
00:30:08Donc, il faut faire attention
00:30:08quand on dit l'État.
00:30:10Il y a la puissance publique,
00:30:11elle est divisée
00:30:12dans au moins
00:30:12trois grands morceaux.
00:30:13C'est l'État,
00:30:15l'assurance sociale
00:30:16et puis les collectivités locales.
00:30:18Il y a un mot
00:30:19sur les collectivités locales.
00:30:21Moi, je comprends très bien
00:30:22ce qui s'est passé.
00:30:23Vous savez,
00:30:23les élus locaux
00:30:24qui sont depuis ces années 70
00:30:26soumis à la pression
00:30:28de leurs électeurs
00:30:29pour embaucher
00:30:30le fils ou le neveu,
00:30:32ils se disent après tout
00:30:33je peux bien le faire.
00:30:35Donc, ils l'ont fait.
00:30:36Donc, ils ont embauché
00:30:37du monde pour lutter
00:30:38eux aussi
00:30:39contre cette montée du chômage.
00:30:41Donc, voilà,
00:30:42on en est là.
00:30:44Et parce que,
00:30:45si vous me permettez,
00:30:46je dévoile votre question,
00:30:47on n'a toujours pas compris
00:30:48la cause de notre problème.
00:30:51Et c'est quoi la cause alors ?
00:30:53La cause, c'est que,
00:30:54selon moi,
00:30:55bien entendu,
00:30:56c'est qu'au lieu
00:30:57d'avoir cherché à,
00:30:59comment dirais-je,
00:31:00à développer
00:31:00notre activité économique
00:31:02et notamment
00:31:02nos exportations,
00:31:04j'ai élogé
00:31:04dans mon premier livre
00:31:05Exclusion zéro
00:31:06que Philippe Séguin
00:31:07m'a préfacé
00:31:08qui date de 95,
00:31:09si c'est pas aujourd'hui.
00:31:11Non mais oui, allez-y.
00:31:12Et dans lequel,
00:31:13si vous voulez,
00:31:13au lieu de chercher
00:31:15à être plus compétitif,
00:31:17à exporter plus,
00:31:18on a dit,
00:31:19il y a des chômeurs,
00:31:20c'est pas grave
00:31:20pour les indones.
00:31:21On est toujours là.
00:31:22Et on n'a toujours pas compris
00:31:23que notre problème,
00:31:24c'était les déficits commerciaux.
00:31:26Nous avons des déficits commerciaux
00:31:28qui sont énormes.
00:31:29Et on n'en parle pas,
00:31:30comme si on pouvait,
00:31:31si vous voulez,
00:31:32on n'a pas le droit
00:31:33quand on est là.
00:31:33On en parle,
00:31:34on en parle,
00:31:34on en parle,
00:31:35Daniel Fidou,
00:31:35je peux vous dire.
00:31:36On en parle beaucoup.
00:31:37À chaque fois,
00:31:38on donne les milliards
00:31:38de déficits commerciaux.
00:31:40Mais le problème,
00:31:40attendez,
00:31:41vous me dites,
00:31:41c'est pas l'État,
00:31:42c'est pas l'État,
00:31:42pardon.
00:31:43Vous dites,
00:31:43il faut industrialiser,
00:31:45non, juste un mot.
00:31:46On a désindustrialisé,
00:31:48on a livré la France aux tertiaires.
00:31:49On s'est dit,
00:31:50l'agriculture,
00:31:50c'est pas très important.
00:31:52On va faire le mercosur
00:31:53et les poulets ukrainiens.
00:31:54L'industrie,
00:31:55vous savez très bien
00:31:55comment on a exporté
00:31:57et peut-être bradé
00:31:58les bijoux de famille.
00:31:59Alors,
00:32:00il ne faut pas dire l'État.
00:32:00Vous me dites,
00:32:01l'État,
00:32:01oh,
00:32:02il a fait attention.
00:32:03Mais dites-moi,
00:32:04quand on parle juste à une chose,
00:32:05quand on donnait
00:32:06175 millions à la Chine
00:32:08pour son développement,
00:32:10l'Agence française de développement,
00:32:11c'est pas l'État, ça ?
00:32:12Les dépenses de l'État,
00:32:13inconsidérés,
00:32:14on ne sait même pas
00:32:15où ça va, etc.
00:32:16Excusez-moi,
00:32:17je ne suis pas contre l'État.
00:32:18Mais l'État devrait être régalien
00:32:19et ne pas se comporter
00:32:20comme une entreprise.
00:32:22Parce que l'État,
00:32:22qu'est-ce qu'ils disent ?
00:32:23Rappelez-vous François Hollande,
00:32:24Daniel Fédoux,
00:32:25ce n'est pas cher,
00:32:26c'est l'État qui paye.
00:32:27C'est ça la morale
00:32:28de nos dirigeants
00:32:29et vous le savez très bien.
00:32:30Donc, tant qu'il y aura ça,
00:32:31il n'y aura rien d'autre.
00:32:33Je n'ai pas raison.
00:32:34– Non, mais attendez,
00:32:35ne m'engueulez pas.
00:32:36– Je ne vous engueule pas,
00:32:37je dis, je dis, je dis.
00:32:38– Ce n'est pas grave,
00:32:39ce n'est pas grave.
00:32:40Je suis d'accord avec vous.
00:32:41Non, non, mais je suis d'accord avec vous
00:32:42parce que je vous parlais
00:32:43des dépens de fonctionnement.
00:32:45– Oui.
00:32:45– C'est-à-dire que l'État,
00:32:46si vous voulez,
00:32:46a fait des efforts
00:32:47par rapport aux centres d'organismes,
00:32:49notamment par rapport
00:32:50aux collectivités locales,
00:32:51dans ses rémunérations
00:32:52et dans ses dépens de fonctionnement,
00:32:55achats d'organisation,
00:32:55etc.
00:32:56Il a fait des efforts.
00:32:57Et effectivement,
00:32:58là où il est très coupable,
00:32:59c'est que c'est lui
00:33:00qui a les clés du problème
00:33:01et qu'il n'a rien fait
00:33:02depuis 1974.
00:33:03sa responsabilité est très grave.
00:33:06Vous citez les dépenses
00:33:07pour les agents de développement.
00:33:09On peut parler aussi
00:33:10de notre cotisation,
00:33:14si je puis dire,
00:33:14à l'Union européenne.
00:33:16Et puis tous ces organismes d'État
00:33:18qui servent à recaser
00:33:19du haut fonctionnaire,
00:33:20c'est condamneux.
00:33:22– On est bien d'accord.
00:33:24– On est bien d'accord là-dessus
00:33:26et c'est bien l'État
00:33:26qui doit agir, si vous voulez.
00:33:28Je parlais simplement
00:33:29de dépenses de fonctionnement.
00:33:30– Oui.
00:33:31Mais justement,
00:33:32Daniel Fidou,
00:33:33on vous entend...
00:33:35Oui, ça y est,
00:33:35on vous entend.
00:33:36Je voulais savoir justement,
00:33:38à votre avis,
00:33:38comment on peut réduire
00:33:40ce côté,
00:33:41cette espèce de,
00:33:43je dirais,
00:33:43de prodigalité,
00:33:45parce que vive l'État,
00:33:46moi je ne suis pas du tout...
00:33:47On n'est pas anti-État,
00:33:48ça serait ridicule.
00:33:49Mais comment faire
00:33:51pour qu'il y ait des gens
00:33:53qui pensent
00:33:53que si vous voulez,
00:33:55qu'il y ait cette...
00:33:57Enfin,
00:33:57disons un bon père de famille
00:33:59pour être très banal,
00:34:01un cliché,
00:34:03mais cette espèce
00:34:04de prodigalité
00:34:05sur le dos
00:34:07de tout le monde,
00:34:07quoi.
00:34:08Comment faire
00:34:08pour la réduire ?
00:34:11– Je crois que,
00:34:12si vous voulez,
00:34:14les dépenses,
00:34:15beaucoup les dépenses
00:34:15de l'État
00:34:16sont des dépenses
00:34:16de personnel
00:34:17et de frais
00:34:18de fonctionnement
00:34:19et d'assistance sociale,
00:34:20surtout.
00:34:20Comme vous l'avez vu,
00:34:21c'est les dépenses sociales
00:34:22qui ont augmenté.
00:34:23– Tout à fait.
00:34:24– Je crois que l'État
00:34:25est pris
00:34:26depuis des années,
00:34:27depuis 50 ans pratiquement,
00:34:29dans le fait
00:34:29qu'il ne voit pas
00:34:30que pour sauver
00:34:31la situation,
00:34:33il faut créer
00:34:33des emplois privés.
00:34:35Parce qu'aujourd'hui,
00:34:36j'entends tous les jours
00:34:37pratiquement,
00:34:38il faut baisser
00:34:39la dépense publique.
00:34:40Mais si vous voulez
00:34:41baisser la dépense publique,
00:34:42vous le faites
00:34:42d'une manière brutale.
00:34:44Mais il y a la moitié
00:34:44des Français
00:34:45qui vivent
00:34:45de la dépense publique.
00:34:46C'est l'histoire
00:34:49qui s'est produite
00:34:50comme ça.
00:34:50On a voulu masquer
00:34:51ce chômage latent
00:34:53et on doit employer
00:34:54des gens
00:34:54qui ne servent à rien,
00:34:56pire,
00:34:56qui ralentissent
00:34:58le fonctionnement
00:34:58de notre économie.
00:34:59Quand vous avez
00:35:00des réunions
00:35:01avec les communes,
00:35:02les départements,
00:35:03les régions,
00:35:03l'État,
00:35:0415 personnes,
00:35:05personne ne prend.
00:35:06Ceux qui sont responsables,
00:35:07c'est dramatique tout ça.
00:35:09Tous ces organismes
00:35:09nationaux
00:35:10qui ne servent à rien.
00:35:12Mais on a recasé
00:35:13un haut fonctionnaire
00:35:14qui ne savait plus quoi faire.
00:35:15Tout ça,
00:35:16c'est dramatique
00:35:16comme dépense publique.
00:35:18La difficulté,
00:35:19si on dit
00:35:19qu'il faut réduire
00:35:20cette dépense publique
00:35:21et qu'on l'a réduite
00:35:22du jour au lendemain,
00:35:23vous vous retrouvez
00:35:24avec le problème social
00:35:25du chômage,
00:35:27vous vous voulez masquer.
00:35:28Parce que quand
00:35:28Emmanuel Macron
00:35:29nous explique
00:35:30qu'il suffit
00:35:30de traverser la rue
00:35:31pour trouver un emploi,
00:35:32c'est totalement faux.
00:35:34Malheureusement,
00:35:34c'est difficile
00:35:35de trouver un emploi
00:35:35en fonction publique.
00:35:38Donc,
00:35:39pour sortir
00:35:40les hommes politiques
00:35:41de l'impact
00:35:41dans lequel ils se trouvent,
00:35:43et si jamais
00:35:43ils pensent s'en sortir,
00:35:45le ministère des Finances
00:35:46va leur rappeler
00:35:47« Si vous baissez
00:35:48telles dépenses publiques,
00:35:49vous allez avoir
00:35:50tant de chômeurs de plus. »
00:35:51Ils disent
00:35:51« Bon, alors non,
00:35:52on ne le fait pas. »
00:35:53Et donc,
00:35:53il faut demander
00:35:53de dépenses publiques.
00:35:54Donc,
00:35:55si vous voulez,
00:35:55je crois qu'il y a
00:35:56un problème déjà
00:35:57de compréhension
00:35:58de ce qui se passe.
00:35:59Ce qui se passe,
00:36:00c'est qu'il n'y a pas
00:36:00assez d'emplois privés
00:36:01et du coup,
00:36:02il y a trop d'emplois publics.
00:36:03Voilà,
00:36:04une chose d'une manière simple,
00:36:05mais créer des emplois privés,
00:36:07c'est plus facile
00:36:09à dire qu'à faire.
00:36:10Mais en tout cas,
00:36:11il faut savoir
00:36:11que c'est ça
00:36:11qu'il faut faire.
00:36:12Sinon,
00:36:13on est dans le temps
00:36:13et ça me continuera.
00:36:14On est tout à fait d'accord,
00:36:15c'est ça qu'il faut faire.
00:36:16Dernier le fait
00:36:16d'où on va reparler
00:36:17de tout ça,
00:36:18on va en reparler ensemble
00:36:20d'ici deux ou trois semaines
00:36:22parce que c'est très important.
00:36:23On va essayer
00:36:24de creuser ça.
00:36:24En tout cas,
00:36:25merci de vos éclaircissements.
00:36:27C'est vrai ce que vous dites,
00:36:28créer des emplois privés
00:36:29si vous voulez réduire
00:36:31la dépense publique.
00:36:32C'est ce que vous dites
00:36:32et ça me paraît frapper
00:36:33au coin du bon sens.
00:36:35Il est temps de le rappeler
00:36:36à nos responsables politiques.
00:36:38A tout de suite.
00:36:38Ici Sud Radio.
00:36:43Les Français parlent au français.
00:36:47Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:36:50Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:36:53Sud Radio Bercov
00:36:54dans tous ses états.
00:36:56Alors on accepte tout,
00:36:57on accepte la République
00:36:58des narcotrafiquants,
00:36:59on accepte qu'il y ait...
00:37:01Il n'y a plus de frontières
00:37:02en Europe.
00:37:03Schengen, c'est fini.
00:37:04En revanche,
00:37:04les frontières à l'intérieur
00:37:05de la France,
00:37:06ça marche très très très bien
00:37:07dans les territoires
00:37:08perdues par les uns
00:37:10mais conquis par les autres.
00:37:12Et quels autres ?
00:37:13Eh bien,
00:37:14les gars de la narine,
00:37:15bien sûr.
00:37:17Sud Radio Bercov
00:37:18dans tous ses états,
00:37:20les perles du jour.
00:37:21C'est H. Gainsbourg,
00:37:36les enfants de la chance.
00:37:38Très belle chanson.
00:37:40Et dis-leur de casser la gueule
00:37:41au dealer en attendant.
00:37:43Eh bien,
00:37:44ça marche très très bien,
00:37:45cette petite entreprise.
00:37:47Cette très grosse entreprise
00:37:48ne connaît pas la crise.
00:37:50Eh oui.
00:37:51Et on va vous dire une chose,
00:37:53un petit exemple.
00:37:55Ça se passe en Isère.
00:37:56Ça ne se passe pas à Marseille,
00:37:58ni à Paris,
00:37:58ni à Montpellier,
00:37:59ni à Bordeaux,
00:38:00ni ailleurs.
00:38:00Non, non.
00:38:01Ça se passe à Fourre.
00:38:02À Fourre,
00:38:03petit village de 1700 habitants
00:38:05en Isère.
00:38:07Eh bien,
00:38:07vous savez,
00:38:07ce qui se passe en ce moment,
00:38:08c'est magnifique.
00:38:09On est, ça y est,
00:38:10à l'heure du marketing
00:38:11et de la vraie publicité.
00:38:13Des dépliants
00:38:13faisant de la publicité
00:38:15pour le point de deal
00:38:16de la ville voisine,
00:38:17donc de Fourre,
00:38:18ont été distribués
00:38:18la semaine dernière
00:38:19dans des boîtes aux lettres.
00:38:20Voilà,
00:38:21vous avez des flyers,
00:38:22vous voyez,
00:38:22qui passent dans les boîtes aux lettres.
00:38:24Et sur ces dépliants,
00:38:25tenez-vous bien,
00:38:26auditeurs résistants
00:38:26de Sud Radio,
00:38:28des dépliants figurent
00:38:29les produits
00:38:29qu'on peut y acheter
00:38:30et leur prix.
00:38:31Eh oui,
00:38:31oui,
00:38:31on est tombé
00:38:32sur un des flyers.
00:38:33Eh bien,
00:38:33voilà,
00:38:34il y a des personnages de BD
00:38:35rappelant la publicité
00:38:37un peu posée
00:38:38comme pour les pizzas,
00:38:39tout ça.
00:38:39Mais là,
00:38:40vous n'allez pas
00:38:40commander une reine
00:38:41ou une quatre saisons
00:38:42une margarita,
00:38:43etc.
00:38:43Non,
00:38:43non,
00:38:44du cannabis
00:38:45avec photo à l'appui.
00:38:46Je vais y aller à tout.
00:38:47Voilà.
00:38:48Vous avez le poil bon temps,
00:38:49par exemple,
00:38:50le mousseux,
00:38:518 grammes,
00:38:5220 euros
00:38:52ou le dry,
00:38:537 grammes,
00:38:5420 euros
00:38:55et il y a une adresse
00:38:56à Villefontaine.
00:38:58Voilà,
00:38:58un point de deal,
00:38:59c'est ce que dit d'ailleurs
00:39:00le maire du village,
00:39:01Jean Papadopoulos.
00:39:03Voilà,
00:39:03vous savez,
00:39:04ça marche très très bien,
00:39:05c'est un sième de marketing,
00:39:06voilà,
00:39:07relations publiques,
00:39:08etc.
00:39:10C'est,
00:39:11voilà,
00:39:11c'est,
00:39:11voilà,
00:39:11au lieu de commander,
00:39:12une pizza,
00:39:13vous allez commander
00:39:13un peu de hache,
00:39:14un peu de cannabis,
00:39:15un peu de tout,
00:39:17il n'y a pas de raison.
00:39:18Alors,
00:39:19les habitants,
00:39:20donc,
00:39:20ils ouvrent leur boîte aux lettres,
00:39:22et bien,
00:39:22ils voient ça,
00:39:23des flyers,
00:39:24voilà,
00:39:24et ils disent,
00:39:25mais,
00:39:25ils sont les plus à l'abri,
00:39:27qu'est-ce qui se passe
00:39:28dans les petites communes,
00:39:29je parle d'un village
00:39:30de 1700 habitants.
00:39:32Voilà,
00:39:33alors,
00:39:33les gendarmes
00:39:34se sont rendus
00:39:35à l'adresse indiquée
00:39:35sur le flyer
00:39:36à Villefontaine
00:39:37et à un quart d'heure
00:39:38du village,
00:39:38ils ont ainsi procédé
00:39:40à trois interpellations.
00:39:41Mais ça veut dire quoi ?
00:39:43Ça veut dire
00:39:44que la France entière,
00:39:45aujourd'hui,
00:39:46dans les plus petits villages,
00:39:47je ne dis pas qu'il y a ça partout,
00:39:48mais quand même,
00:39:49eh bien,
00:39:50vous allez avoir
00:39:50votre point de deal.
00:39:52Il n'y a pas de problème
00:39:52à part ça,
00:39:54oui,
00:39:55on va faire,
00:39:56on fait,
00:39:57on parle.
00:39:58D'ailleurs,
00:39:59comme disait Emmanuel Macron,
00:40:00je me suis battu
00:40:01tout le temps
00:40:02pour réduire l'insécurité.
00:40:04Réduire l'insécurité,
00:40:06oui.
00:40:06En revanche,
00:40:07les points de deal,
00:40:07mais écoutez,
00:40:08vous savez ce qu'il faut faire ?
00:40:10Je crois qu'on va arriver
00:40:10au point
00:40:11que dans le PIB,
00:40:12le calcul du PIB
00:40:13du produit intérieur brut,
00:40:14vous savez que
00:40:15la prostitution,
00:40:16les gains de la prostitution
00:40:17rentrent dans le calcul du PIB.
00:40:20Eh bien,
00:40:20il faudra mettre la drogue.
00:40:21Voilà,
00:40:22écoutez,
00:40:22ça montrera que le PIB français
00:40:24marche très bien
00:40:25puisque nous pouvons
00:40:26introduire la drogue
00:40:27dans le PIB de la France.
00:40:30Ça avance,
00:40:31ça avance,
00:40:32oui,
00:40:32ça avance bien.
00:40:34c'est nous les gars
00:40:35de la narine,
00:40:36la bataille du rail,
00:40:37le savant co-sinus,
00:40:39les fake news,
00:40:40de tout,
00:40:41que ce soit réseaux sociaux,
00:40:42presse,
00:40:42ministre,
00:40:43mais puis,
00:40:43et puis,
00:40:44et puis,
00:40:45il ne faut jamais l'oublier,
00:40:46il y a beaucoup de journalistes,
00:40:47très nombreux,
00:40:48qui font bien leur métier,
00:40:49qui se battent,
00:40:50qui enquêtent,
00:40:51qui vont sur le terrain,
00:40:52qui essayent de dire,
00:40:53qui essayent de faire la part
00:40:55entre le narratif
00:40:56du pouvoir
00:40:59ou des pouvoirs
00:41:00et la réalité,
00:41:01parce que n'oubliez jamais,
00:41:02je le dis,
00:41:03je le radote,
00:41:04que le réel frappe à la porte
00:41:05et que quand on ferme
00:41:08portes et fenêtres
00:41:08et bien le réel
00:41:09enfonce la porte.
00:41:10Donc,
00:41:11il faut faire attention
00:41:12et justement,
00:41:13là,
00:41:13ça nous a frappés
00:41:14avec Maude Koffler et moi,
00:41:16on renore aussi
00:41:17ce communiqué
00:41:18du syndicat des journalistes
00:41:19de France 3,
00:41:21rédaction nationale,
00:41:21France Télévisions,
00:41:22le service public
00:41:23qui est payé
00:41:24avec nos impôts
00:41:24et il dit
00:41:26ceci est vraiment,
00:41:27encore une fois,
00:41:28au temps où la liberté
00:41:29d'expression connaît,
00:41:31je dirais,
00:41:32certaines limites,
00:41:34certains,
00:41:35certains,
00:41:37comment on dirait,
00:41:38aplatissements,
00:41:39certains aplatissements
00:41:40et autres,
00:41:41et bien,
00:41:42on entend ceci,
00:41:43on lit ceci,
00:41:45communiqué,
00:41:46encore une fois,
00:41:47du SDJ de France 3,
00:41:48rédaction nationale,
00:41:49France Télévisions.
00:41:50Chez France Télévisions,
00:41:51en particulier,
00:41:52la rédaction nationale,
00:41:53la très grande majorité
00:41:55des journalistes
00:41:55a appris à se taire,
00:41:57le plus souvent par crainte,
00:41:58crainte de se faire malvoir
00:41:59en exprimant un désaccord
00:42:00sur telle ou telle décision
00:42:02éditoriale
00:42:03ou organisationnelle.
00:42:05Et il ajoute,
00:42:07enfin,
00:42:07je ne cite pas
00:42:08tout le texte,
00:42:09il y a quelques années,
00:42:11un chef de service
00:42:12de France 2
00:42:13avait mis en garde
00:42:13ses ouailles
00:42:14juste au moment
00:42:14de la fusion
00:42:15des rédactions nationales,
00:42:16puisque les rédactions nationales
00:42:18de, effectivement,
00:42:19France 2,
00:42:19France 3,
00:42:20France 5
00:42:20sont unies,
00:42:21attention à ne pas
00:42:22vous faire contaminer
00:42:24par les bleus.
00:42:25Alors,
00:42:25que voulait-il dire ?
00:42:26Quel virus les journalistes
00:42:27pouvaient-ils attraper
00:42:28à cette époque ?
00:42:29À cette époque,
00:42:30le soir 3 et le 19-20
00:42:31cartonnaient le 2-13 aussi,
00:42:33preuve de la qualité
00:42:34du travail fourni
00:42:34par les équipes.
00:42:36Eh bien,
00:42:36il termine ce communiqué
00:42:38en disant,
00:42:39le virus tant craint,
00:42:40c'est justement
00:42:40la liberté de parole,
00:42:42cette liberté de regard critique
00:42:44face aux injonctions
00:42:45et aux décisions
00:42:46de la chevrie.
00:42:46Nous revendiquons
00:42:48la liberté de débattre
00:42:49et d'interroger
00:42:50systématiquement
00:42:51ce débat
00:42:52qui n'existe plus
00:42:52à la rédaction nationale
00:42:54de France Télévisions,
00:42:55dit le SDJ.
00:42:57En tout cas,
00:42:58nous dit,
00:42:59vous savez très bien,
00:42:59c'est ce qu'on dit tout le temps,
00:43:01nous revendiquons tous
00:43:02la liberté de débattre
00:43:03et d'interroger,
00:43:04de penser contre soi-même
00:43:06et de ne pas hésiter
00:43:08à inviter les gens
00:43:09qu'on invisibilise,
00:43:10qu'on boycotte,
00:43:11qu'on essaye de faire taire
00:43:13au nom de je ne sais
00:43:15quel camp du bien.
00:43:16Donc,
00:43:17solidarité totale
00:43:18avec le SDJ
00:43:19de France 3,
00:43:20rédaction nationale
00:43:21et solidarité totale
00:43:22avec tous les journalistes
00:43:24qu'on essaye
00:43:25plus ou moins
00:43:26subrepticement,
00:43:28plus ou moins
00:43:28honteusement
00:43:29de baillonner.
00:43:30Non, non,
00:43:30il n'y a pas de baillon,
00:43:31la liberté,
00:43:32elle est indivisible.
00:43:34Sud Radio Bercov
00:43:36dans tous ses états
00:43:38le face-à-face
00:43:40ne meurent que les pleutres.
00:43:44Artsakh,
00:43:44Arménie,
00:43:452021-2024.
00:43:47C'est le titre du livre
00:43:49d'Aram Mardi-Rossian
00:43:50qui vient de paraître
00:43:52aux éditions Sigest.
00:43:53Bonjour Mardi-Rossian.
00:43:55Bonjour André Bercov.
00:43:56Vous êtes historien,
00:43:57vous êtes professeur
00:43:59d'histoire du droit
00:43:59à la Sorbonne
00:44:00et justement,
00:44:02moi d'abord,
00:44:02ça m'a frappé
00:44:03même en recevant le livre
00:44:06qui est vraiment
00:44:07très passionnant
00:44:08« Ne meurt que les pleutres ».
00:44:10C'est bien d'où ce titre ?
00:44:12C'est un titre d'emprunt,
00:44:13il n'est pas de moi,
00:44:14c'est le titre
00:44:15qui est repris
00:44:16à Karekin Nechte
00:44:17sous les auspices
00:44:18duquel j'ai un peu mis
00:44:19ce livre.
00:44:20C'était un militaire
00:44:21mais aussi un intellectuel
00:44:22arménien général
00:44:24qui vit de fin 19ème
00:44:25mais surtout début du 20ème siècle
00:44:26a combattu
00:44:27contre l'Empire ottoman
00:44:29en Bulgarie
00:44:30puis dans son pays d'origine
00:44:31qui est l'Arménie
00:44:32et notamment en Alsar
00:44:34et après sa carrière militaire
00:44:37déjà pendant
00:44:38et ensuite après
00:44:38il a écrit différents ouvrages
00:44:40que ce soit d'histoire
00:44:41mais aussi de politique
00:44:43et il a un grand nombre
00:44:44de citations
00:44:45c'est l'une d'elles.
00:44:46Alors la citation exacte
00:44:47et elle est plus longue
00:44:47c'est en arménien
00:44:49c'est
00:44:50« Ma chaga marnume pokrokin motamo »
00:44:52vraiment ça veut dire
00:44:53« La mort n'existe pas,
00:44:54ne meurt que
00:44:55celui qui n'a pas d'âme
00:44:57ne plus il anime »
00:44:57mais moi je l'ai traduit
00:44:58je l'ai traduit
00:45:00je l'ai mis du singulier
00:45:00au pluriel
00:45:01et je l'ai traduit plutôt
00:45:02« Ne meurt que les pleutres »
00:45:03parce que je pense que
00:45:04ça résume parfaitement
00:45:05toute la situation actuelle
00:45:06de l'Arsakh
00:45:07et de l'Arménie en général.
00:45:08Alors justement
00:45:08vous parlez
00:45:09de ce qui s'est passé
00:45:11pendant trois ans
00:45:12dans le Haut-Karabakh
00:45:14et puis le conflit
00:45:15entre l'Azerbaïdjan
00:45:17et l'Arménie
00:45:18et les camps
00:45:19qui ont été choisis
00:45:20et les directions
00:45:21et vous dites
00:45:22vous savez
00:45:24c'était Jacques Chardonne
00:45:25qui avait écrit un livre
00:45:25« L'amour c'est beaucoup plus
00:45:26que l'amour »
00:45:27et vous vous dites
00:45:28à Ramardirussien
00:45:29« L'Arménie c'est beaucoup
00:45:30plus que l'Arménie »
00:45:31c'est-à-dire
00:45:31ça ne concerne pas
00:45:32que l'Arménie
00:45:33ce qui se passe
00:45:33ça concerne quand même
00:45:35un champ beaucoup plus vaste
00:45:38y compris le champ européen
00:45:39évidemment le nôtre.
00:45:41Oui je le pense.
00:45:41Alors si vous me permettez
00:45:42j'ai voulu faire
00:45:43ce petit livre
00:45:44dans mon esprit
00:45:45c'est un coup de poing
00:45:46c'est vraiment
00:45:47un coup de poing
00:45:47dans la figure
00:45:48de la moraline
00:45:50de l'hypocrisie
00:45:52et de la bien-pensance
00:45:54et de la victimologie
00:45:54de la victimologie
00:45:55dans laquelle
00:45:56sombre un certain nombre
00:45:57d'Arméniens
00:45:58et un certain nombre
00:45:59de nos compatriotes
00:46:00en France
00:46:01pas que d'autres
00:46:01mais voilà
00:46:02c'est d'abord ça.
00:46:03Ça veut dire
00:46:03qu'on joue
00:46:05à la concurrence victimaire
00:46:06et on chouine
00:46:07et on pleure
00:46:08sans s'occuper
00:46:09de ce qu'il faut faire
00:46:09c'est un peu ça
00:46:10ou quoi ?
00:46:11Il y a de ça
00:46:11c'est-à-dire
00:46:11il y a des raisons objectives
00:46:13de pleurer
00:46:14mais ensuite
00:46:15pleurer ne suffit pas
00:46:17parce qu'à la fin
00:46:18des pleurs
00:46:18c'est de disparaître
00:46:19complètement
00:46:19donc à un moment
00:46:20il faut réagir
00:46:21et réagir
00:46:22on peut réagir
00:46:23de mille et une manières
00:46:23on peut commémorer
00:46:25et il le faut
00:46:25mais c'est aussi
00:46:26de prendre lucidement
00:46:28les choses
00:46:28ce que je voudrais dire
00:46:29l'idée de ce livre
00:46:30est celui-ci
00:46:31si vous voulez
00:46:32en géopolitique
00:46:33et quelles que soient
00:46:34d'ailleurs
00:46:34les matières scientifiques
00:46:35en sciences humaines
00:46:36il y a deux approches
00:46:37il y a l'approche
00:46:38purement
00:46:38j'allais dire
00:46:39factuelle
00:46:40objective
00:46:40scientifique
00:46:41universitaire
00:46:42pourquoi pas
00:46:43qui est indispensable
00:46:44il faut toujours partir
00:46:44des faits
00:46:45de la réalité
00:46:45bien sûr
00:46:46ensuite on peut des fois
00:46:47s'arrêter là
00:46:48c'est le champ
00:46:48des travaux universitaires
00:46:49je fais des choses comme ça
00:46:50en droit canonique
00:46:51mais il y a
00:46:52une deuxième étape
00:46:53qui peut arriver
00:46:53qui est l'étape
00:46:54de l'engagement
00:46:54c'est-à-dire à partir
00:46:55de ce socle
00:46:56factuel
00:46:58qu'est-ce que je fais
00:46:59moi
00:46:59alors certains ne font rien
00:47:01d'autres font hypocritement
00:47:03c'est-à-dire qu'ils mélangent
00:47:03le premier et le deuxième
00:47:04ça en faisant croire
00:47:05qu'au fond
00:47:06le second et le premier
00:47:07ce qui n'est pas le cas
00:47:08moi je ne me cache pas
00:47:09derrière mon petit doigt
00:47:10en partant de la première étape
00:47:11je m'engage
00:47:12et c'est un livre de combat
00:47:13alors pour vous
00:47:15Ara Mardi Rossien
00:47:16pour vous
00:47:16vous êtes arménien
00:47:17d'origine arménienne
00:47:18voilà
00:47:18et pour vous
00:47:20alors aujourd'hui
00:47:20quelle est la situation
00:47:22après on sait que
00:47:23l'eau Karabakh
00:47:23a été vidé
00:47:24de ses habitants
00:47:25est-ce que pour vous
00:47:27est-ce que l'Arménie
00:47:29est en danger
00:47:30d'existence ?
00:47:32absolument
00:47:32absolument
00:47:33je vais commencer
00:47:34par quelques données factuelles
00:47:35ensuite je donnerai
00:47:36mon
00:47:36très bien
00:47:37je rappelle simplement
00:47:380826 300 300
00:47:39on parle de l'Arménie
00:47:40du Haut Karabakh
00:47:41avec Ara Mardi Rossien
00:47:42si n'hésitez pas
00:47:44à nous appeler
00:47:45pour
00:47:46m'entretenir
00:47:47avec l'auteur
00:47:48oui allez-y
00:47:49rappelez les faits
00:47:50parlons des faits
00:47:51je ne fais pas ça
00:47:52par déformation professionnelle
00:47:53parce que je suis
00:47:54historien du droit
00:47:55mais si on ne remonte pas
00:47:55un peu en arrière
00:47:56on ne comprend jamais rien
00:47:57en réalité
00:47:57la situation de l'Arménie
00:47:59actuelle
00:47:59par rapport à l'Azerbaïdjan
00:48:01et la Turquie
00:48:02qui se présentent toujours
00:48:03comme deux états
00:48:04pour une seule nation
00:48:05même si c'est plus compliqué
00:48:06que ça en réalité
00:48:06est la suivante
00:48:08ce qui s'est passé en Alsar
00:48:09en 2020 et 2023
00:48:10et ce qui se passe
00:48:10aujourd'hui même
00:48:11en Arménie
00:48:12n'est que la continuation
00:48:13de ce qui se passe
00:48:14depuis le 11ème siècle
00:48:15et plus spécifiquement
00:48:16depuis le début du 20ème siècle
00:48:17et du génocide de 1915
00:48:19qui d'ailleurs
00:48:20ne concerne pas
00:48:20que les Arméniens
00:48:21mais plus généralement
00:48:22tous les chrétiens
00:48:22d'Empire Ottoman
00:48:23donc au fond
00:48:24la réalité
00:48:25c'est qu'aujourd'hui
00:48:26évidemment ça ne se fera
00:48:27peut-être pas en un jour
00:48:27mais le but de la Turquie
00:48:28et plus encore
00:48:29de l'Azerbaïdjan
00:48:30c'est d'achever
00:48:31le travail inachevé
00:48:32de 1915
00:48:33carrément
00:48:34mais pas par le génocide
00:48:35quand même
00:48:36ça a été fait
00:48:37plus ou moins en Alsar
00:48:38ça peut être le génocide
00:48:39directement
00:48:39par des meurtres de masse
00:48:41ça peut être
00:48:41l'épuration ethnique
00:48:43c'est-à-dire que
00:48:44Luis Moreno Ocampo
00:48:45qui a été le premier procureur
00:48:47de la Courpérale internationale
00:48:48a qualifié
00:48:49et continue de qualifier
00:48:50aujourd'hui
00:48:50ce qui s'est passé en Alsar
00:48:51de processus génocidaire
00:48:53de fait
00:48:54comme on le sait
00:48:55à la suite de la guerre
00:48:56perdue de 2020
00:48:57et l'épuration définitive
00:48:59de 2023
00:49:00les 120 000 Arméniens
00:49:01qui restaient en Alsar
00:49:02ce territoire historiquement arménien
00:49:04qu'on appelle
00:49:05le Haut-Karabakh
00:49:05le Haut-Karabakh
00:49:06voilà ça c'est le nom turc
00:49:07bien sûr
00:49:08ce territoire
00:49:09qui était peuplé
00:49:09à minima
00:49:10depuis 2500 ans
00:49:11par des Arméniens
00:49:12et ça c'est un fait historique
00:49:13c'est pas moi qui l'invente
00:49:142500 ans
00:49:15à minima
00:49:15l'inscription de Beistoun
00:49:17du roi des rois
00:49:18Akéménites
00:49:19Perse
00:49:19Darius Ier
00:49:20le mentionne déjà
00:49:21il mentionne pas l'Alsar
00:49:22en tant que tel
00:49:23mais il mentionne l'Arménie
00:49:23qui comprend l'Alsar
00:49:24et donc
00:49:25ces 120 000 Arméniens
00:49:28ont été définitivement chassés
00:49:29dans des conditions atroces
00:49:30en 2023
00:49:31je vais être un peu provocateur
00:49:33mais si t'étais
00:49:34120 000 chiens
00:49:35à la place de 120 000 Arméniens
00:49:37je pense qu'il y aurait eu
00:49:37plus d'émois
00:49:38dans la communauté internationale
00:49:39ou dans
00:49:40certains
00:49:40que ce soit médias
00:49:42ou cercles de bien-pensance
00:49:43ces gens là
00:49:44ont été chassés
00:49:44à la suite
00:49:45de la guerre de 2020
00:49:47et
00:49:48l'Arsar
00:49:49aujourd'hui
00:49:49est définitivement
00:49:50vidé de sa population arménienne
00:49:51mais les Azeris
00:49:52et l'Azerbaïdjan
00:49:53ne s'arrêtent pas là
00:49:53avec son président
00:49:55Aliyev
00:49:55qui est un dictateur
00:49:56emprunt de népotisme
00:49:57puisqu'Aliyev
00:49:58lui maintenant
00:49:59efface les traces
00:50:00des Arméniens
00:50:00c'est-à-dire
00:50:01qu'on s'en prend
00:50:02aux monuments
00:50:02aux églises
00:50:04on les détruit
00:50:05on éradique tout
00:50:06soit on les transforme
00:50:07en bâtiments administratifs
00:50:08soit on les transforme
00:50:09en mosquées
00:50:09soit on les rase
00:50:11complètement
00:50:12et au fond
00:50:13ce qui est en train
00:50:14d'être fait en Arsar
00:50:15c'est ce qui a été fait
00:50:16un peu plus tôt
00:50:17toujours par l'Azerbaïdjan
00:50:18dans le Nakhichevan
00:50:19qui était un autre territoire
00:50:20peuplé d'Arméniens
00:50:21que Staline
00:50:22en même temps
00:50:23que l'Arsar
00:50:23a cédé à l'Azerbaïdjan
00:50:24en 1921
00:50:25et puis
00:50:27et puis
00:50:28c'est la suite
00:50:29de ce qui s'est passé
00:50:30dans l'Empire ottoman
00:50:30à la suite du génocide
00:50:31de 1915
00:50:32si vous voulez
00:50:33du point de vue
00:50:34turquoise erie
00:50:34et je vais dire
00:50:36de manière atroce
00:50:36pourquoi pas
00:50:37je veux dire
00:50:38l'ennemi fait ce qu'il a à faire
00:50:39les Arméniens
00:50:40sont une chose
00:50:41en trop
00:50:41dans ce lieu
00:50:43c'est-à-dire
00:50:43qu'ils empêchent
00:50:44une continuité
00:50:45du monde turcique
00:50:46depuis les Balkans
00:50:47jusqu'au port de la Chine
00:50:49ils sont une terre
00:50:50non turque
00:50:51non ottomane
00:50:52non turque
00:50:54en plus
00:50:54c'est pas le seul critère
00:50:56c'est un critère qui compte
00:50:56mais c'est pas le seul
00:50:57ce sont des chrétiens
00:50:58face à des musulmans
00:50:59mais cette dimension religieuse
00:51:00qui existe
00:51:01n'est pas la seule
00:51:01elle ne suffit pas
00:51:02à expliquer
00:51:03ce n'est pas qu'une affaire
00:51:04purement religieuse
00:51:05loin de là
00:51:05et donc au fond
00:51:06maintenant le but
00:51:07c'est d'en finir
00:51:08avec ce qui reste
00:51:09et comment
00:51:10pour répondre plus directement
00:51:11à notre question
00:51:11aujourd'hui
00:51:12la cible centrale
00:51:13des Turquois
00:51:14Azeri
00:51:14ce n'est pas encore
00:51:15toute l'Arménie
00:51:16l'Arménie fait aujourd'hui
00:51:1729 743 km²
00:51:20c'est-à-dire
00:51:21c'est la Belgique
00:51:21en toute
00:51:22population
00:51:23combien aujourd'hui ?
00:51:24officiellement 3 millions
00:51:24en réalité
00:51:25à mon avis
00:51:25on est plus près
00:51:26de 2 millions et demi
00:51:26c'est même pas la Bretagne
00:51:28c'est plus petit que la Bretagne
00:51:30la Bretagne c'est grand
00:51:31et la réalité c'est que
00:51:33avant d'en finir
00:51:34avec toute l'Arménie
00:51:35c'est le sud de l'Arménie
00:51:36c'est la bande
00:51:37vraiment méridionale
00:51:38qui s'appelle
00:51:38le Sunik
00:51:39que les Azerais appellent
00:51:40le Zankhezour
00:51:41et ce territoire
00:51:42c'est une bande
00:51:43de 35 à 40 km
00:51:45à peine
00:51:45de longueur
00:51:46qui empêche
00:51:47la continuité
00:51:48entre l'esclave
00:51:49du Nakhichevan
00:51:50vidé de ses Arméniens
00:51:51qui est à l'Azerbaïdjan
00:51:51et l'autre côté
00:51:52de l'Azerbaïdjan
00:51:53et le Nakhichevan
00:51:54étant collé à la Turquie
00:51:55donc si demain
00:51:56le Sunik
00:51:58était annexé
00:52:00là cette fois-ci
00:52:01cette continuité
00:52:02depuis les Balkans
00:52:02à la Chine
00:52:03du monde turcique
00:52:04existerait
00:52:04et vous voyez là
00:52:05j'en reviens à ça
00:52:06pourquoi je disais
00:52:07que ce n'est pas
00:52:07qu'une affaire religieuse
00:52:08même si c'est
00:52:08quel est aujourd'hui
00:52:10le principal allié
00:52:11de l'Arménie
00:52:13et là encore
00:52:13juste j'ouvre une parenthèse
00:52:14on connait la phrase
00:52:15du général de Gaulle
00:52:16si elle est lui
00:52:17les états
00:52:17n'ont pas
00:52:18d'amis
00:52:19ils n'ont que des intérêts
00:52:20moi je vais même
00:52:21encore plus loin
00:52:22c'est à dire que
00:52:22certains états
00:52:23malheureusement
00:52:23leurs dirigeants
00:52:24ne défendent même pas
00:52:25leur intérêt
00:52:26de leur état
00:52:27et de leur nation
00:52:27mais là en tout cas
00:52:28c'est l'Iran
00:52:30le pays qui a
00:52:32le moins intérêt
00:52:33aujourd'hui
00:52:33dans le contexte régional
00:52:34au moins
00:52:35et même intérêt
00:52:35le plus général
00:52:36à ce que la Turquie
00:52:38si vous voulez
00:52:38fasse cette jonction totale
00:52:40le monde turcique
00:52:40face cette jonction
00:52:41c'est l'Iran
00:52:42et c'est sous la pression
00:52:43au moins diplomatique
00:52:44et militaire
00:52:46pas directement
00:52:47mais par des menaces
00:52:48ou des manœuvres
00:52:49que jusqu'ici
00:52:50à mon sens
00:52:50le sunnique
00:52:51n'a pas été attaqué
00:52:53quel paradoxe
00:52:54c'est l'état islamique d'Iran
00:52:55la république islamique d'Iran
00:52:56mieux que ça
00:52:57l'Iran est très majoritairement
00:52:59chiite
00:52:59l'Azerbaïdjan est musulman
00:53:01mais aussi chiite
00:53:02parce que
00:53:02l'Azerbaïdjan a été
00:53:04alors là aussi
00:53:04il faudrait dire juste un mot
00:53:05ce qu'on appelle
00:53:06la république
00:53:07d'Azerbaïdjan aujourd'hui
00:53:08ce sont des tatars
00:53:11en réalité
00:53:12au Moyen-Âge
00:53:12on l'appelait des tatars
00:53:13l'Azerbaïdjan
00:53:14la république d'Azerbaïdjan
00:53:15n'existe que depuis 1918
00:53:16les territoires
00:53:17qui constituent aujourd'hui
00:53:18le territoire
00:53:19de la république d'Azerbaïdjan
00:53:20ne s'appellent ainsi
00:53:21que depuis 1918
00:53:22ce qu'on appelait
00:53:23historiquement
00:53:24l'Azerbaïdjan
00:53:24l'Aderbadagan
00:53:25le nom antique
00:53:26c'est le nord de l'Iran
00:53:28c'est la province
00:53:29la plus septentrionale
00:53:31de l'Iran
00:53:31de la république islamique
00:53:32d'Iran actuelle
00:53:33et le danger pour l'Iran
00:53:34aussi
00:53:35avec cette histoire
00:53:36du sunique
00:53:36généralement
00:53:37c'est les volontés
00:53:38irrédentistes
00:53:38d'une partie de l'Azerbaïdjan
00:53:39de fusionner
00:53:40ce sud
00:53:41comment on dirait
00:53:43ce nord de l'Iran
00:53:43avec le sud de l'Azerbaïdjan
00:53:45sachant qu'il y a plus
00:53:46d'Azeri en Iran
00:53:47qu'en Azerbaïdjan
00:53:48oui donc
00:53:48ça pourrait être
00:53:49un seul état
00:53:50les Taïraniens
00:53:50en l'occurrence
00:53:51parce qu'ils vous disent
00:53:52pas tant
00:53:52historiquement
00:53:53l'Azerbaïdjan actuel
00:53:55n'existe que depuis 1918
00:53:57donc on le voit
00:53:58mais là encore
00:53:59je vous disais
00:54:01c'est contre la moraline
00:54:02il ne faut pas être naïf
00:54:03l'ennemi fait ce qu'il a fait
00:54:05l'ennemi veut votre peau
00:54:06c'est comme ça
00:54:07ça a vous de réagir
00:54:08alors qu'est-ce qu'il faut
00:54:08faire pour les Arméniens
00:54:09enfin qu'est-ce qu'il faut
00:54:10que les Arméniens
00:54:11fassent d'abord
00:54:12et puis qu'est-ce qu'il faut
00:54:13faire pour les Arméniens
00:54:14on en parle
00:54:16avec Aram Mardirossian
00:54:17juste après
00:54:18cette petite pause
00:54:190-826-300-300
00:54:21pour nous appeler
00:54:22Sud Radio
00:54:24Sud Radio
00:54:28Bercov dans tous ses états
00:54:29Ne meure que les pleutres
00:54:32un livre pamphlet
00:54:33un livre coup de poing
00:54:34d'Aram Mardirossian
00:54:35sur ce qui se passe
00:54:36en Arménie
00:54:37ce qui s'est passé
00:54:38à Artaq
00:54:39dans le Haut-Karabakh
00:54:40ce qui se passe
00:54:40effectivement au niveau
00:54:41des grandes puissances
00:54:42et une Arménie
00:54:43de 2 millions et demi
00:54:44d'habitants
00:54:452 millions d'habitants
00:54:45et comment
00:54:46effectivement
00:54:47alors que
00:54:49on sait très bien
00:54:50ce que l'Arménie
00:54:50a produit
00:54:51comme poète
00:54:52comme chanteur
00:54:53comme écrivain
00:54:53comme personnalité
00:54:56de toutes sortes
00:54:57mais au fond
00:54:58rapidement
00:54:59ce qui s'est passé
00:55:00c'est que
00:55:01au fond
00:55:02il y a eu
00:55:03on va le rappeler
00:55:04très rapidement
00:55:05parce que
00:55:05on va aussi parler
00:55:06de ce qui s'est passé
00:55:07et du rôle
00:55:07des grandes puissances
00:55:08dans cette espèce
00:55:10parce que
00:55:11je veux faire
00:55:12non pas l'avocat
00:55:13de l'Azerbaïdjan
00:55:14au diable
00:55:14il dit
00:55:14oui mais
00:55:15le Haut-Karabakh
00:55:16ça a toujours été
00:55:17l'Azerbaïdjan
00:55:18ou l'Iran
00:55:19les Arméniens
00:55:19étaient là d'accord
00:55:20et vous vous dites
00:55:21effectivement depuis
00:55:221500 ans
00:55:23mais ça n'a jamais été
00:55:24l'Arménie
00:55:24et donc
00:55:25en fait
00:55:27qu'est-ce qui se passe
00:55:28c'est-à-dire que
00:55:28eux pour les Azéries
00:55:30vous dites
00:55:30au fond
00:55:33c'est notre territoire
00:55:35ça nous appartient
00:55:36et puis
00:55:37les Arméniens
00:55:38n'ont pas été
00:55:39du tout
00:55:39du tout soutenus
00:55:40dans cette histoire
00:55:41alors
00:55:41je suis historien du droit
00:55:43ça tombe bien
00:55:43il y a l'histoire et le droit
00:55:44historiquement
00:55:45on l'a dit
00:55:46à part des révisionnistes
00:55:48qui sont stipendiés
00:55:49par Bakou
00:55:50ou d'autres
00:55:50et on en a ici
00:55:51malheureusement
00:55:51même en France
00:55:52que ce soit chez des historiens
00:55:53mais des journalistes
00:55:54ou des politiques
00:55:54qui croquent à la diplomatie
00:55:56du caviar
00:55:56et d'ailleurs
00:55:57c'est très drôle
00:55:57parce que
00:55:58moi je suis à l'aise
00:55:59je ne suis ni de gauche
00:55:59ni de droite
00:56:00je me suis avant 1789
00:56:01donc je suis très à l'aise
00:56:01là-dessus
00:56:02mais il y en a beaucoup à droite
00:56:02j'ai remarqué
00:56:03des hommes politiques
00:56:04qui vraiment
00:56:05ont goûté au caviar
00:56:06de l'Azerbaïdjan
00:56:06mais bon
00:56:07fermons cette parenthèse
00:56:08comme histoire
00:56:09en tant qu'historien
00:56:11la chose de ce qui se passe
00:56:12sur le plan juridique
00:56:13les choses sont à peu près
00:56:13celles-ci
00:56:14en 1921
00:56:15le 5 juillet 1921
00:56:17dans le cadre
00:56:18de l'Union soviétique
00:56:19qui est en train
00:56:20de se constituer
00:56:20Staline
00:56:22qui est responsable
00:56:23du CAF Bureau
00:56:23donne
00:56:24à l'Azerbaïdjan
00:56:27à la RSSS
00:56:29la République sociale soviétique
00:56:30d'Azerbaïdjan
00:56:30l'Artsakh
00:56:33et le Nakhichevan
00:56:34à la suite
00:56:36d'une décision
00:56:37pour essayer
00:56:37de se conseiller
00:56:38le monteur
00:56:38la souveraineté
00:56:39leur donne le pouvoir
00:56:40sur l'Artsakh
00:56:41et elle en fait
00:56:41une région autonome
00:56:42ce qu'on oublie de dire
00:56:43et ça on ne le dit jamais
00:56:44c'est que Staline ici
00:56:45ne fait que reprendre
00:56:46la politique britannique
00:56:47qui a été menée en 1918
00:56:48lorsque les britanniques
00:56:49avaient la main là-bas
00:56:50donc Staline ici
00:56:51ne fait que reprendre
00:56:51la politique des britanniques
00:56:52il la reprend
00:56:54donc oui
00:56:54sur le plan
00:56:56du droit international public
00:56:57les Azeris
00:56:57ont pu se prévaloir
00:56:58de cette décision
00:57:00puisque la république
00:57:00d'Azerbaïdjan en 1991
00:57:01est la continuité
00:57:02de la RSSS
00:57:03d'Azerbaïdjan soviétique
00:57:04on a les références
00:57:05qu'on peut ici
00:57:06c'est Staline
00:57:07mais en réalité
00:57:08et c'est en tant que
00:57:10professeur de droit
00:57:10agrégé de droit
00:57:11je suis désolé de le dire
00:57:12le droit international public
00:57:14n'est qu'une forfanterie
00:57:16en ce sens
00:57:17je veux dire par là
00:57:17que ce n'est le fruit
00:57:18d'un rapport de force
00:57:19c'est le fruit des conquêtes
00:57:21comme il y en a partout
00:57:21la force
00:57:22la force
00:57:23la force
00:57:23et la force
00:57:23et la force prime le droit
00:57:25c'est ça
00:57:26enfin
00:57:26c'est Bismarck
00:57:27cyniquement
00:57:28moi ce qui me fascine
00:57:29c'est que c'est tellement
00:57:30une évidence
00:57:31que le fait de le nier
00:57:32on rentre dans le club
00:57:33des 2 plus 2 égale 5
00:57:34alors oui
00:57:35le piège il est où
00:57:36c'est que
00:57:36quand vous lisez
00:57:37un arrêt de la CIJ
00:57:38et de la Cour internationale
00:57:39de justice
00:57:39ou des traités
00:57:40c'est d'une complexité inouïe
00:57:43le droit international public
00:57:44est probablement
00:57:45l'une des matières judiques
00:57:46les plus sophistiquées
00:57:47c'est un travail d'orfèvre
00:57:48c'est-à-dire qu'un profane
00:57:50s'y perd à la seconde
00:57:51sauf que c'est un gigantesque
00:57:52ballon de baudruche
00:57:53qui est fondé sur
00:57:54en réalité
00:57:55la force
00:57:55et rien d'autre
00:57:56et c'est pas nouveau ça
00:57:58c'est pas nouveau
00:57:58c'est tout bête
00:57:59mais ça vaut la peine
00:58:00d'être rappelé
00:58:00alors ensuite
00:58:01alors qu'est-ce qui s'est passé
00:58:03justement
00:58:03c'est-à-dire
00:58:04qu'est-ce qui s'est passé
00:58:05depuis
00:58:05qu'est-ce qui a fait
00:58:06que l'Azabadjan a décidé
00:58:07bon allez
00:58:08ça suffit maintenant
00:58:09on doit récupérer
00:58:11ce territoire
00:58:12et en chasser
00:58:13ses habitants
00:58:14lorsque l'URSS
00:58:15s'est effondrée
00:58:15il y a eu un mouvement
00:58:16parce qu'entre 1921
00:58:18et 1987-88
00:58:19la république de l'Azerbaïdjan
00:58:21a tout fait
00:58:22pour essayer
00:58:22de faire partir
00:58:23les arméniens d'Alsar
00:58:23en 1921
00:58:2594% de la population
00:58:27est arménienne
00:58:28en Alsar
00:58:29d'accord
00:58:29donc on comprend la décision
00:58:31en 21
00:58:31en 21
00:58:32d'accord
00:58:32en 1900
00:58:33vers 80-85
00:58:34il n'y a plus que 75%
00:58:36donc ça a baissé
00:58:37parce que l'Azerbaïdjan
00:58:38a tout fait
00:58:39pour laisser cette région
00:58:40dans un état de sous-développement
00:58:41mais malgré tout
00:58:42les arméniens
00:58:42étaient encore majoritaires
00:58:43il y a eu une volonté
00:58:44de se rattacher
00:58:45à la république d'Arménie
00:58:46à ce moment-là
00:58:46en passant d'ailleurs
00:58:47en respectant
00:58:48la constitution soviétique
00:58:49de 1977 à l'époque
00:58:50mais la réponse à Zéria
00:58:52a été des massacres
00:58:53de grande ampleur
00:58:53à Soumgaïd
00:58:54et puis ensuite à Bakou
00:58:55donc une guerre
00:58:56a eu lieu en fait
00:58:57entre 88 et 94
00:58:58les arméniens
00:58:59contre toute attente
00:59:01ont pris le dessus
00:59:01ont gagné cette guerre
00:59:03l'Alsar est devenu
00:59:04un territoire
00:59:04de facto
00:59:05autonome
00:59:06et s'est déclaré
00:59:07indépendant
00:59:08et non pas rattaché
00:59:09à l'Arménie
00:59:09pour des raisons
00:59:10de droit international
00:59:10et public
00:59:11justement pour essayer
00:59:11de respecter ce droit
00:59:12et sauf que de 1994
00:59:14à 2020
00:59:16on a été dans une situation
00:59:17de statu quo
00:59:17ni guerre
00:59:18ni paix
00:59:19un cessez-le-feu
00:59:20et là il faut balayer
00:59:21devant sa porte
00:59:22les arméniens
00:59:23les différents gouvernements
00:59:25arméniens
00:59:25de 1994 à 2020
00:59:26n'ont absolument pas
00:59:28préparé la suite
00:59:29n'ont pas préparé
00:59:31la tempête
00:59:31qui tôt ou tard
00:59:32allait éclater
00:59:33et on savait
00:59:33qu'elle allait éclater
00:59:34un de ces jours
00:59:35c'est évident
00:59:36parce que l'Azerbaïdjan
00:59:36surtout depuis 2010-2011
00:59:38n'a cessé de s'armer
00:59:39de plus en plus
00:59:40de se préparer
00:59:41à prendre sa revanche
00:59:43à se venger
00:59:43et il fallait
00:59:45que les circonstances
00:59:46internationales
00:59:47s'y prêtent
00:59:47ensuite il faut que
00:59:49tous les voyants
00:59:49soient au vert
00:59:50et c'est pas évident
00:59:50parce qu'il y a
00:59:51beaucoup de voyants
00:59:51mais en 2020
00:59:52il s'est trouvé
00:59:53que ça l'a été
00:59:53et là les arméniens
00:59:55ont évidemment
00:59:56été vaincus
00:59:57mais là encore
00:59:57il y aurait beaucoup
00:59:58de choses à dire
00:59:58parce que du côté
00:59:59arménien
00:59:59moi là aussi
01:00:01je suis à l'aise
01:00:01je suis ni pour
01:00:03ni contre
01:00:04aucun des dirigeants
01:00:04qui sont passés
01:00:05au actuel
01:00:06mais ce que je constate
01:00:07c'est qu'aucun d'entre eux
01:00:08dès le départ
01:00:09n'a préparé
01:00:09c'est préparé
01:00:10comme il faut
01:00:11militairement
01:00:11diplomatiquement
01:00:12économiquement
01:00:13le pays
01:00:14n'a cessé de sombrer
01:00:15il y a eu
01:00:16un des départs
01:00:16massifs d'arméniens
01:00:17entre 1991
01:00:18et 2020
01:00:19parce que le niveau
01:00:20de vie
01:00:20stagnant
01:00:21les perspectives
01:00:22d'arméniens
01:00:22même d'arméniens
01:00:23qui sont venus
01:00:24en France
01:00:25d'ailleurs
01:00:25le pays
01:00:26déjà démographiquement
01:00:27sous-peuplé
01:00:28s'est vidé
01:00:29vidé
01:00:29et à côté de ça
01:00:30rien n'a été fait
01:00:32et sachant que
01:00:33l'arménien
01:00:34est très pauvre
01:00:34en ressources
01:00:35alors que l'Azerbaïdjan
01:00:35évidemment
01:00:36dispose du gaz
01:00:37et du pétrole
01:00:37donc elle a utilisé
01:00:39cette manne
01:00:39elle s'est préparée
01:00:40elle s'est ménagée
01:00:41des alliés
01:00:41elle a acheté
01:00:43de l'armement
01:00:43en masse
01:00:44au Turc
01:00:45et à Israël
01:00:45qui a joué
01:00:46un rôle terrible
01:00:46là-dedans
01:00:47on va y le dire
01:00:48peut-être
01:00:49et donc en 2018
01:00:51il y a eu
01:00:52un renversement
01:00:53en Arménie
01:00:53c'est-à-dire
01:00:53le pouvoir en place
01:00:54qui était
01:00:55dit plutôt
01:00:56pro-russe
01:00:57a été renversé
01:00:57par Nicole Pachignan
01:00:59que certains
01:01:00estimaient
01:01:00plus pro-occidental
01:01:01ce n'est pas ça
01:01:03la clé du problème
01:01:04la réalité
01:01:04c'est que
01:01:05Pachignan
01:01:06a mené
01:01:06une politique
01:01:07au moins
01:01:09aussi
01:01:09ce n'est plus erratique
01:01:10que ses prédécesseurs
01:01:11par rapport à cette question
01:01:12de l'Arsar
01:01:12et deux ans après
01:01:13la catastrophe est arrivée
01:01:14et là aussi
01:01:15lorsque vous êtes
01:01:17le chef d'état
01:01:17en l'occurrence
01:01:18c'est le premier ministre
01:01:18puisqu'on était passé
01:01:19d'un régime présidentiel
01:01:20lorsque vous perdez
01:01:21une guerre de cette ampleur
01:01:22et que vous perdez
01:01:23l'Arsar
01:01:23Pachignan
01:01:25et là aussi
01:01:25peu importe
01:01:25les couleurs politiques
01:01:26aurait dû démissionner
01:01:27dès le 9 novembre 2020
01:01:28parce qu'il est le vaincu
01:01:30et pour quel est le problème
01:01:31il n'a pas démissionné
01:01:32non il n'a pas démissionné
01:01:33mais il y a eu pire
01:01:34c'est-à-dire qu'il n'a pas démissionné
01:01:35et le problème
01:01:37c'est qu'ensuite
01:01:37dans les négociations
01:01:38qui allaient venir
01:01:39entre russes, azéries
01:01:40et arméniens
01:01:40il a la position du vaincu
01:01:42s'il avait démissionné
01:01:44et qu'un autre chef d'état
01:01:45ait pris la place
01:01:45bien sûr que l'Arménie
01:01:46est toujours vaincu
01:01:47mais au moins
01:01:48et symboliquement
01:01:49et personnellement
01:01:49ce n'est pas celui
01:01:50qui a subi la défaite
01:01:51personnellement
01:01:51mais il y a mieux
01:01:52ou pire c'est comme vous voulez
01:01:53en juin 2021
01:01:55des élections législatives
01:01:56ont été organisées en Arménie
01:01:57il les a remportées
01:01:59et il y a eu très peu de fraudes
01:02:01c'est-à-dire qu'il les a
01:02:02la population
01:02:03la majorité du peuple arménien
01:02:05ou de la population arménienne
01:02:06a voté pour Pachini
01:02:08et là ça signifie quoi
01:02:09de mon point de vue
01:02:09une espèce de compréhension
01:02:11c'est j'allais dire
01:02:13pour le pire
01:02:14l'Arménie s'occidentalise
01:02:15c'est-à-dire tous les travers
01:02:17que j'estime existaient
01:02:18chez nous ici en France
01:02:19c'est-à-dire une société
01:02:20où la dimension individuelle
01:02:22où l'individu devient roi
01:02:24pas de bien commun
01:02:24l'individu roi etc
01:02:26toute dimension
01:02:26on est dans un je-mon-foutisme holistique
01:02:28c'est-à-dire toute dimension holistique
01:02:30tout le monde pense à sa propre vie
01:02:33à sa famille
01:02:33c'est normal
01:02:34mais ensuite
01:02:35il faut quand même penser au collectif
01:02:36mais si au-dessus de ça
01:02:37vous n'avez pas des idéaux
01:02:38qui soient de type
01:02:39nationaux ou religieux
01:02:41pourquoi pas
01:02:41que ce soit ici la nation française
01:02:43ou la religion chrétienne
01:02:44qui pour moi
01:02:45sont les deux fondements
01:02:46moi je veux dire
01:02:47à titre personnel
01:02:47ce qui m'emporte le plus
01:02:48c'est pas l'appartenance politique
01:02:49c'est la nation
01:02:50et éventuellement le fondement religieux
01:02:52qui peut
01:02:52pas forcément être chrétien
01:02:53mais ici en France
01:02:54historiquement ça l'est
01:02:55en fait ce qui tient avec vous
01:02:56c'est l'identité
01:02:57voilà
01:02:57et l'identité arménienne
01:02:59qui était quelque chose de si forte
01:03:00est en train de s'édulcorer
01:03:02et ce résultat des élections de 2021
01:03:05est terrible
01:03:06ça montre que
01:03:06cette perte
01:03:08de volonté identitaire
01:03:10est en train de gagner l'Arménie
01:03:12vous voyez
01:03:12et alors quand votre voisin
01:03:14c'est l'Allemagne
01:03:15l'Italie
01:03:16ou l'Espagne
01:03:16c'est déjà pas formidable
01:03:18je parle pour la France
01:03:19mais quand votre voisin
01:03:20c'est la Turquie et l'Azerbaïdjan
01:03:21qui veulent votre peau
01:03:22c'est autre chose
01:03:23c'est plus compliqué
01:03:24vous risquez tout là
01:03:25vous risquez tout
01:03:26on va continuer à en parler
01:03:27Aram Ardi Rossian
01:03:29sur ce conflit
01:03:30qui dure
01:03:31qui perdure
01:03:32et comment il va évoluer
01:03:34avec vous
01:03:350826 300 300
01:03:37à tout de suite
01:03:38après une petite pause
01:03:39Aram Ardi Rossian
01:03:46ne meurt que les pleutres
01:03:47tout ce qui s'est passé
01:03:48entre Artsakh et Arménie
01:03:49entre 2021 et 2024
01:03:51et évidemment
01:03:52il l'a dit
01:03:52ça remonte à plusieurs siècles
01:03:54même presque à 1000 ans
01:03:56et puis il faut se rappeler
01:03:57le génocide
01:03:58le premier génocide
01:03:59du XXe siècle
01:04:00en 1915
01:04:01dans l'Empire Ottoman
01:04:04et justement
01:04:05dans ce jeu incroyable
01:04:08on le voit bien
01:04:09entre Trump
01:04:10Poutine
01:04:11Erdogan
01:04:12Israël
01:04:14l'Arabie Saoudite
01:04:16etc
01:04:17vous voyez très très bien
01:04:18le bouleversement incroyable
01:04:19les plaques technologiques
01:04:19qui ont bougé
01:04:20de manière hallucinante
01:04:22depuis quelques temps
01:04:23où peut se situer
01:04:25et où se situe
01:04:26aujourd'hui l'Arménie
01:04:27qui défend l'Arménie
01:04:28vous parlez de la Russie
01:04:29est-ce que la Russie
01:04:30a joué quand même
01:04:31un sacré rôle
01:04:31elle a joué un immense rôle
01:04:33mais si vous permettez
01:04:34pour arriver à la Russie
01:04:35justement
01:04:35je vais faire un peu
01:04:36le système de l'entonnoir
01:04:37quelle est la situation
01:04:38en fait on parlait de Pachignan
01:04:40parce que ça va faire
01:04:40le lien avec la Russie
01:04:41oui le premier ministre
01:04:42qui prend le pouvoir
01:04:43en 2018
01:04:44à l'issue
01:04:46de l'une de ces fameuses
01:04:48révolutions de velours
01:04:49où l'on voit bien
01:04:50que d'une manière
01:04:50ou d'une autre
01:04:51il y a quelque chose
01:04:52en tout cas
01:04:52d'officine occidentale
01:04:53même si là encore
01:04:54dans les faits
01:04:55tout reste à prouver
01:04:56ce qui est certain
01:04:57c'est que depuis
01:04:58la défaite de 2020
01:04:59la stratégie de Pachignan
01:05:00en gros c'est de céder
01:05:02en permanence
01:05:03à la pression
01:05:04très violente
01:05:04que les Azeris
01:05:06et les Turcs
01:05:06font peser sur lui
01:05:07on lui demande
01:05:08de changer
01:05:08et il cède systématiquement
01:05:10par exemple
01:05:11par exemple
01:05:11l'Azerbaïdjan exige
01:05:13que l'Arménie
01:05:13modifie sa constitution
01:05:14parce qu'elle comprendrait
01:05:15des revendications
01:05:16sur l'Azerbaïdjan
01:05:17sur le territoire azéri
01:05:18l'Azhar en l'occurrence
01:05:19il dit oui
01:05:21on va changer
01:05:21il ne faut plus
01:05:22qu'il y ait la rarad
01:05:23sur l'emblème
01:05:24sur les armes arméniennes
01:05:25qui représentent
01:05:26il cède surtout
01:05:27alors moi c'est
01:05:28regardez encore une fois
01:05:29moi ce qui m'intéresse
01:05:29c'est d'être pragmatique
01:05:30si céder comme ça
01:05:32en permanence
01:05:33permettait réellement
01:05:34des gains
01:05:34c'est pas très glorieux
01:05:36mais pourquoi pas
01:05:37mais c'est tout l'inverse
01:05:38c'est ça qui me...
01:05:39vous voyez moi je suis vraiment
01:05:39dans un monde d'hypocrite
01:05:41la plus grande défranchie
01:05:44c'est le cynisme
01:05:44absolument
01:05:45cela dit
01:05:46céder n'a jamais été
01:05:47la meilleure des solutions
01:05:48on le sait
01:05:49parce que
01:05:49si l'Azerbaïdjan
01:05:50lui c'est le calcul
01:05:51c'est dire
01:05:51en cédant
01:05:52l'Azerbaïdjan
01:05:52ne va pas attaquer
01:05:53je pense qu'il a tout faux
01:05:55si l'Azerbaïdjan
01:05:56n'attaque pas
01:05:56à nouveau
01:05:57avec la Turquie
01:05:57c'est parce qu'à nouveau
01:05:58les planètes ne sont pas
01:05:59pour l'instant alignées
01:06:00c'est pas parce qu'il cèdera
01:06:02cèdera et encore cèdera plus
01:06:03que l'Azerbaïdjan n'attaquera pas
01:06:04au contraire
01:06:05ça l'encouragera d'autant plus
01:06:06parce que pour finir avec ça
01:06:07il faut voir
01:06:08la doctrine d'état
01:06:10qui est développée
01:06:10aujourd'hui en Azerbaïdjan
01:06:11où les Arméniens
01:06:12sont vraiment présentés
01:06:13comme
01:06:14des animaux
01:06:15des microbes
01:06:16dans les manuels
01:06:18dans les manuels
01:06:19pour les écoliers
01:06:20les Arméniens
01:06:20sont présentés vraiment
01:06:21comme des sous-êtres
01:06:22réellement
01:06:23j'aimerais bien raconter
01:06:25des histoires
01:06:25mais c'est la réalité
01:06:26donc à partir de là
01:06:27ce n'est pas parce que
01:06:29Pachinian cèdera
01:06:30que ça ira mieux
01:06:30au contraire
01:06:31parce que l'effet
01:06:32de céder
01:06:34c'est non seulement
01:06:34que ça ne rapporte rien
01:06:35par rapport à l'ennemi
01:06:36mais ça démoralise
01:06:37votre population
01:06:38bien sûr
01:06:38ça fait en sorte
01:06:39et puis l'ennemi pense
01:06:40qu'il peut y aller
01:06:41puisqu'il a déjà
01:06:41vous avez déjà cédé
01:06:42je voulais en dire un mot
01:06:43il faut encourager
01:06:43ce que je dis dans le livre
01:06:45il faut transformer
01:06:46l'Arménie
01:06:46en une armée-nation
01:06:48qui quadrille
01:06:49un pays forteresse
01:06:51il faut que
01:06:52suivant l'exemple
01:06:53de la Suisse
01:06:54qui est un état neutre
01:06:55suivant l'exemple
01:06:56d'Israël
01:06:57qui hélas aujourd'hui
01:06:57est un état ennemi
01:06:58de l'Arménie
01:06:58il faut accroître
01:07:00le service militaire
01:07:01l'étendre à
01:07:02toute la population
01:07:03hommes et femmes
01:07:04il faut se préparer
01:07:06évidemment
01:07:06il faut s'armer
01:07:07dans tous les sens du terme
01:07:09moralement
01:07:09éthiquement
01:07:10et militairement
01:07:11et mener évidemment
01:07:12une diplomatie
01:07:13à la fois subtile
01:07:14mais tous azimuts
01:07:16pour essayer
01:07:16de se ménager des alliés
01:07:17et c'est faisable
01:07:18à votre avis
01:07:18dans l'Arménie
01:07:19d'aujourd'hui
01:07:19ou pas ?
01:07:20c'est faisable
01:07:21de toute façon
01:07:21il n'y a pas le choix
01:07:21c'est ça ou disparaître
01:07:22vous avez deux solutions
01:07:23ou vous essayez
01:07:25peut-être que
01:07:26quoi qu'il arrive
01:07:27à la fin
01:07:28ça sera perdu
01:07:30mais au moins
01:07:31vous aurez essayé
01:07:31de tout faire
01:07:32et vous ne serez pas
01:07:32comme un mouton
01:07:33qui va à l'abattoir
01:07:34parce que ça
01:07:34malheureusement
01:07:35pas chignant
01:07:36peut-être que c'est pas
01:07:37ce qu'il veut
01:07:38mais il prend cette direction
01:07:39céder ne rapporte rien
01:07:41je vous dis encore une fois
01:07:42si cela rapportait
01:07:43pourquoi pas
01:07:43mais ce n'est pas le cas
01:07:44alors dans ce contexte-là
01:07:45il y a évidemment
01:07:46les puissances autour
01:07:47la Russie
01:07:48effectivement
01:07:49il est courant de dire
01:07:50alors là j'ai une analyse
01:07:51un petit peu à la marge
01:07:52il est courant de dire
01:07:53que la Russie a
01:07:55comment dirais-je
01:07:56abandonné l'Arménie
01:07:58à partir de 2018
01:07:59parce que
01:08:00Pachignon est pro-occidental
01:08:01ça rentre dans le jeu
01:08:02mais je pense que
01:08:03ça n'explique pas tout
01:08:04en réalité
01:08:05là aussi
01:08:06je l'ai peut-être dit au début
01:08:08je le redis
01:08:09moi j'analyse
01:08:10tous les faits
01:08:10j'essaie d'abord
01:08:11d'être obligé
01:08:11mais je les analyse
01:08:12au trisne des intérêts
01:08:13de l'Arménie
01:08:13et de la France
01:08:14vous voyez
01:08:14ensuite je prends position
01:08:15mais pourquoi la Russie
01:08:16donc c'est au prix
01:08:17d'un zéré de la Russie
01:08:18qu'elle a pris ses positions
01:08:19je pense que la Russie
01:08:21étant engluée
01:08:22dans la guerre
01:08:23depuis 2022
01:08:24mais c'est une guerre
01:08:25là aussi
01:08:25soyons honnêtes
01:08:26bien sûr
01:08:26cette guerre
01:08:27elle ne commence pas
01:08:27en 2022
01:08:28elle commence au bas mois
01:08:29en 2014
01:08:30et même à la chute
01:08:31de l'URSS
01:08:31ou
01:08:322004 en tout cas
01:08:33et puis
01:08:33l'oligarchie occidentale
01:08:35qui s'appuie sur
01:08:36l'état profond américain
01:08:37et plus généralement
01:08:38les états profonds
01:08:38des pays d'Europe occidentale
01:08:40qui eux-mêmes
01:08:41ont la main sur
01:08:43hélas nos dirigeants
01:08:43qui ne mènent pas
01:08:44une politique
01:08:44dans les intérêts
01:08:45de nos nations
01:08:45mais de cette oligarchie
01:08:46elle a systématiquement
01:08:48voulu repousser
01:08:49contenir la Russie
01:08:50non on sait ça
01:08:51donc la Russie réagit
01:08:52sauf que la Russie
01:08:54entre donc dans une guerre
01:08:55contre l'Occident
01:08:56et là elle-même
01:08:57doit se ménager des alliés
01:08:58et que pèse l'Arménie
01:08:59qui ne lui offre rien
01:09:00par rapport à la Turquie
01:09:01et à l'Azerbaïdjan
01:09:01ne serait-ce que
01:09:02pour avoir une neutralité
01:09:03plus ou moins bienveillante
01:09:04ou pas trop malveillante
01:09:05de la Turquie
01:09:06et de l'Azerbaïdjan
01:09:07l'Arménie tant pis
01:09:09c'est des pièces de monnaie
01:09:10à côté de Bombier
01:09:11et donc je pense que
01:09:12que le fait que ce soit
01:09:14pas chignant
01:09:14ça exonère Poutine
01:09:16de trouver des prétextes
01:09:16parce que les dirigeants
01:09:17antérieurs
01:09:18eux étaient beaucoup plus
01:09:19proches de la Russie
01:09:20mais vous voyez
01:09:21alors là aussi
01:09:22du point de vue purement russe
01:09:24ça peut se concevoir
01:09:24même si je pense
01:09:25que c'est une erreur
01:09:26parce que
01:09:27pas du tout
01:09:28pour les beaux yeux
01:09:29des Arméniens
01:09:29personne
01:09:30que ce soit la Russie
01:09:31ou même la France
01:09:32alors si l'Arménie
01:09:33ne rapporte rien
01:09:34tant pis pour eux
01:09:35ils avaient qu'à être
01:09:35moins faible
01:09:36mais la Russie
01:09:37c'est un des textes
01:09:38qui est dans ce livre
01:09:39ce que j'explique
01:09:40c'est que
01:09:41je pense qu'ils commettent
01:09:42la même erreur
01:09:42que l'Empire Byzantin
01:09:43XIe siècle
01:09:44si vous voulez
01:09:45je vous explique en deux mots
01:09:46l'Empire Byzantin
01:09:48avec l'empereur Basile II
01:09:50vers l'an 1000
01:09:51atteint son sommet
01:09:52Basile II
01:09:53arrive à reconquérir
01:09:54une bonne partie
01:09:54des territoires
01:09:55perdus après la conquête
01:09:56de l'Islam
01:09:56et donc l'Empire Byzantin
01:09:57redevient très puissant
01:09:58au Proche-Orient
01:09:59au Moyen-Orient
01:09:59dans les Balkans
01:10:00sauf qu'à ce moment-là
01:10:02il fait une chose
01:10:02que ses prédécesseurs
01:10:04comme Constantin
01:10:04ou Réaclius
01:10:05des séclats
01:10:05on n'avait pas fait
01:10:06il va supprimer
01:10:07l'indépendance de l'Arménie
01:10:08pour l'intégrer
01:10:09dans l'Empire Byzantin
01:10:09pour accroître son prestige
01:10:10et il va
01:10:11si vous voulez
01:10:12dissoudre un petit peu
01:10:12la noblesse militaire arménienne
01:10:14à terme
01:10:14le bouclier arménien
01:10:15contre les steppes
01:10:17barbares
01:10:17d'Asie centrale
01:10:18ne va plus peser
01:10:19la Russie quelque part
01:10:21je pense
01:10:22commet Moutandis
01:10:24une erreur similaire
01:10:24aujourd'hui
01:10:25sauf que nous sommes
01:10:25en 2025
01:10:26et le jeu des nations
01:10:27avec la Chine
01:10:28l'Inde
01:10:28n'est plus du tout le même
01:10:30mais la Russie
01:10:31aura un intérêt
01:10:31malgré tout
01:10:32je vous dis
01:10:33c'est pas pour les beaux yeux
01:10:34des Arméniens
01:10:34mais que l'Arménie
01:10:35reste comme ça
01:10:36un pion dans le jeu russe
01:10:37serait une bonne chose
01:10:38pour elle
01:10:39et alors les autres puissances
01:10:40je voudrais justement
01:10:41qu'on continue
01:10:41par rapport aux autres puissances
01:10:42on voit de la Russie
01:10:43les Etats-Unis
01:10:44ils s'en foutent
01:10:47pour les Etats-Unis
01:10:47si vous voulez
01:10:48cette région
01:10:49là encore
01:10:50les Arméniens
01:10:51sont le bout de la chaîne
01:10:52il y a des puissances
01:10:53beaucoup plus importantes
01:10:54qui s'affrontent
01:10:55il y a notamment
01:10:56et là on voit
01:10:58il y a la Turquie
01:10:59et l'Iran
01:10:59qui sont en réalité
01:11:01deux grands empires
01:11:02qui se font de nouveau
01:11:03face à face
01:11:04et puis il y a Israël
01:11:05l'Etat d'Israël
01:11:06a joué un rôle fondamental
01:11:08dans la chute de l'Azhar
01:11:10je veux dire que
01:11:10depuis 2016
01:11:12oui parce que
01:11:12le Parlement
01:11:12où est que Israël
01:11:13qui est soi-disant
01:11:14en lutte avec les Etats-Unis
01:11:15et les Etats-Unis
01:11:16enfin en tout cas
01:11:17vous dit que
01:11:18c'est n'importe quoi
01:11:19c'est un discours
01:11:20voilà
01:11:21c'est un discours
01:11:22plein de fatuité
01:11:23la réalité est tout à fait autre
01:11:24Israël dans cette affaire
01:11:25quel a été son rôle
01:11:26elle a armé
01:11:28depuis 2016
01:11:2970% de l'armement
01:11:30de l'Azerbaïdjan
01:11:31et vient d'Israël
01:11:33en échange
01:11:34d'hydrocarbures
01:11:35Israël reçoit
01:11:35des hydrocarbures
01:11:36un peu moins
01:11:36de la moitié
01:11:37de ses hydrocarbures
01:11:38et surtout
01:11:39l'Azerbaïdjan
01:11:40on a parlé de la géographie
01:11:41tout à l'heure
01:11:41lui offre une base avancée
01:11:43un balcon
01:11:43face à l'Iran
01:11:45et là
01:11:45Israël installe
01:11:46il y a des bases israéliennes
01:11:48en Azerbaïdjan ?
01:11:49probablement
01:11:49alors là aussi
01:11:50Israël le nid
01:11:51mais probablement
01:11:52parce que
01:11:53vous voyez
01:11:53et l'Arménie
01:11:54c'est toujours
01:11:54lequel conflit avec qui
01:11:56parce que moi
01:11:56ce que je pense
01:11:57c'est que
01:11:58depuis
01:11:58la fin des années 80
01:12:01le but d'Israël
01:12:02c'était de
01:12:03si vous voulez
01:12:04dans sa guerre au long cours
01:12:05qu'elle mène
01:12:06c'était de mettre à bas
01:12:07les trois Etats-nations
01:12:08les plus structurés
01:12:10de cette zone
01:12:10trois Etats-nations
01:12:11qui sont certes
01:12:12d'extraction musulmane
01:12:14et sachant que
01:12:14l'Etat-nation
01:12:14et l'islam
01:12:15au sens strict du terme
01:12:17ça a changé
01:12:18de la philosophie politique
01:12:19sont antinomiques
01:12:20mais passons
01:12:21l'Irak
01:12:22la Syrie
01:12:23et l'Iran
01:12:23pour deux c'est fait
01:12:25aujourd'hui
01:12:26l'Irak
01:12:26a été fracassé
01:12:28définitivement
01:12:28enfin définitivement
01:12:29en 2003
01:12:30et la Syrie
01:12:31on faudra en dire un mot
01:12:32quand même tout à l'heure
01:12:32c'est terrible
01:12:33la situation syrienne est terrible
01:12:34il reste l'Iran
01:12:35qui est le troisième gros morceau
01:12:37et donc
01:12:38en réalité
01:12:38si Israël est à ce point-là
01:12:41l'Azerbaïdjan
01:12:41c'est dans son but
01:12:43de trouver un moyen
01:12:44pour demain
01:12:45attaquer l'Iran
01:12:46en tout cas
01:12:46d'avoir un mur
01:12:48en tout cas
01:12:49et un contrefort
01:12:49avec l'Iran
01:12:50un contrefort
01:12:50c'est vraiment ça
01:12:51évidemment
01:12:52là aussi
01:12:53certains Arméniens disent
01:12:53ah moralement
01:12:54c'est terrible
01:12:55Israël est un pays
01:12:56qui a subi un génocide
01:12:57enfin les juifs
01:12:58ont subi un génocide
01:12:58c'est pas Israël
01:12:59les juifs ont subi un génocide
01:13:00vous le savez qu'aujourd'hui
01:13:01l'Israël n'a toujours pas reconnu
01:13:03le génocide des Arméniens
01:13:04et à mon sens
01:13:05il n'est pas près
01:13:05de le reconnaître
01:13:06bien sûr que moralement
01:13:08c'est immonde
01:13:08mais je vous l'ai dit
01:13:10c'est pas très joli joli
01:13:11c'est pas joli joli
01:13:12mais ça ne sert à rien
01:13:13mais c'est vrai
01:13:14non mais les morales
01:13:15on sait très bien
01:13:15mais ça va plus loin
01:13:16en armant l'Azerbaïdjan
01:13:17on pourrait dire
01:13:18mais les Israéliens
01:13:20savent très bien
01:13:20que l'Azerbaïdjan
01:13:21elle
01:13:22c'est pas juste
01:13:23d'occuper l'Azhar
01:13:23c'est de carrément
01:13:24de liquider
01:13:25complètement les Arméniens
01:13:27en fait
01:13:27ils pourraient se retrouver
01:13:28dans l'Arménie
01:13:28parce qu'il y a des
01:13:30enfin
01:13:30bien sûr
01:13:31le rapport des forces
01:13:33n'est pas le même
01:13:34mais en fait
01:13:35on veut démolir
01:13:36une identité là
01:13:37on veut démolir
01:13:37sauf que
01:13:38les Arméniens
01:13:39sont dans un état
01:13:40d'extrême faiblesse
01:13:41qui est dû
01:13:42à leurs ennemis
01:13:42mais aussi à leurs propres erreurs
01:13:43alors qu'Israël
01:13:44nonobstant tous les problèmes
01:13:45qu'elle a
01:13:45reste une puissance nucléaire
01:13:47oui c'est clair
01:13:48une armée sopuissante
01:13:49qui écrase aujourd'hui
01:13:51notamment
01:13:52ses voisins
01:13:53même si là aussi
01:13:54pareil
01:13:55moi je mets les gens à l'aise
01:13:56j'estime que Israël
01:13:58et certains juifs sont consens
01:14:01le gouvernement israélien
01:14:03mène une politique
01:14:03imique et immonde
01:14:05envers l'Arménie
01:14:06c'est ce qui m'intéresse le plus
01:14:07mais aussi on peut le dire aujourd'hui
01:14:08envers les Palestiniens
01:14:10nonobstants
01:14:11il y a aussi les autres
01:14:12qui veulent éradiquer l'Israël
01:14:13comme d'autres qui éradiquaient l'Arménie
01:14:14je vous mets à l'aise
01:14:15que là pareil
01:14:16je ne confonds pas
01:14:17avec le peuple
01:14:18le Hamas
01:14:19est un ennemi mortel
01:14:20des Arméniens
01:14:21dès les premiers jours
01:14:23de novembre 2020
01:14:24quand les Azerbaïdjanais
01:14:25ont récupéré l'Azhar
01:14:25le Hamas
01:14:26les a félicités
01:14:27et qu'est-ce que le Hamas
01:14:28c'est un acronyme
01:14:29qui signifie
01:14:29mouvement de résistance islamique
01:14:30pour le Hamas
01:14:31la Palestine est un sujet secondaire
01:14:33ce qui les intéresse d'abord
01:14:34c'est d'étendre la loi islamique
01:14:36sur les territoires palestiniens
01:14:37c'est une extraction
01:14:38des frères musulmans
01:14:39comme on peut en trouver
01:14:40au Qatar
01:14:40en Turquie ou ailleurs
01:14:41donc là vous voyez
01:14:42dans les deux cas
01:14:43de mon point de vue
01:14:46je me sens à l'aise
01:14:47hélas
01:14:47non je sais
01:14:48au coin du bon sens
01:14:49en tout cas ce qui est terrible
01:14:50ce qui est terrible
01:14:51et en même temps hélas
01:14:52je vais dire millénaire
01:14:53ce sont les rapports de force
01:14:55qu'il dirige
01:14:55il faut le dire
01:14:56encore une fois
01:14:57ça ne veut pas dire
01:14:57qu'il ne faut pas s'occuper
01:14:58des droits de l'homme
01:14:59et de la morale
01:15:00mais dans une question
01:15:02que je voulais vous poser
01:15:02quand même
01:15:03et on a encore le temps
01:15:05d'en parler
01:15:05la diaspora arménienne
01:15:07que fait
01:15:09et comment réagit
01:15:10la diaspora arménienne
01:15:11si diaspora unie
01:15:12il y a
01:15:13c'est quand même
01:15:14parce que
01:15:14on connait
01:15:16enfin je veux dire
01:15:16moi je dis
01:15:17vous savez que j'ai passé
01:15:19mon enfance
01:15:19à la jeunesse de Liban
01:15:20tout le monde le sait
01:15:21une communauté arménienne
01:15:22extrêmement importante
01:15:23et puis partout
01:15:24et vraiment
01:15:25qui avait un rôle
01:15:26culturel
01:15:27et c'est vrai
01:15:28parce que je dis là
01:15:29c'est vrai partout
01:15:30enfin c'est vrai
01:15:30pour le monde entier
01:15:31quoi
01:15:32alors ça nous amène
01:15:34à parler de notre pays
01:15:35de la France
01:15:35je parlais plutôt
01:15:36de la diaspora arménienne
01:15:37en France
01:15:37oui bien sûr
01:15:38moi à titre personnel
01:15:39je suis complètement
01:15:40à la marge
01:15:41parce que bon
01:15:42pourquoi vous êtes à la marge
01:15:43à mes prises de position
01:15:44on va dire
01:15:45politique
01:15:46je m'affiche ouvertement
01:15:47comme nationaliste
01:15:47au bon sens du terme
01:15:48évidemment pas fondé
01:15:49uniquement sur le sang
01:15:50je serais mal placé
01:15:51pour ça
01:15:51vous êtes franco-arménien
01:15:52bien sûr
01:15:53je suis né ici
01:15:54et je suis d'origine arménienne
01:15:56donc voilà
01:15:56la France est mon pays
01:15:58et j'estime qu'elle a le droit
01:16:00de préserver sa continuité historique
01:16:02et son identité
01:16:03comment ?
01:16:03son identité
01:16:04bien sûr
01:16:05ça aussi
01:16:05ça m'amuse toujours
01:16:06à la rigueur
01:16:08les Arméniens
01:16:09reconnaissent le droit
01:16:10à l'Arménie
01:16:11d'avoir son identité
01:16:12les juifs à Israël
01:16:13tout le monde a le droit
01:16:14d'avoir son identité
01:16:15en exagérant un peu
01:16:15sauf les français
01:16:16je trouve ça quand même
01:16:17un peu fort de café
01:16:18pour parler de manière
01:16:19tout à fait académique
01:16:20c'est un peu paradoxal
01:16:20c'est très vicieux
01:16:22mais bon passons
01:16:23donc à partir de là
01:16:24pour ce qui est
01:16:25de la diaspora arménienne
01:16:26évidemment
01:16:27son but
01:16:29c'est d'essayer
01:16:29de faire en sorte
01:16:30que la France
01:16:30soit à l'appui
01:16:31de l'Arménie
01:16:32et là
01:16:33c'est peut-être
01:16:34l'autre dossier principal
01:16:35qu'en est-il
01:16:36des rapports
01:16:37entre la France
01:16:38et l'Arménie ?
01:16:38on va en parler
01:16:39tout de suite
01:16:39après cette petite pause
01:16:40justement
01:16:41c'était
01:16:41je voulais
01:16:42qu'on le continue
01:16:43là-dessus
01:16:43à tout de suite
01:16:4508126
01:16:46300
01:16:46300
01:16:47un livre
01:16:52qui raconte
01:16:52tout
01:16:53un livre
01:16:53qui raconte
01:16:53tout
01:16:54de ce qui s'est passé
01:16:55à Narcac
01:16:56au Karabakh
01:16:57et en Arménie
01:16:59effectivement
01:17:00entre 2021
01:17:01et 2024
01:17:01et je rappelle
01:17:03juste ce paragraphe
01:17:04du début
01:17:05du livre
01:17:06du livre
01:17:06que je vous conseille
01:17:07de lire
01:17:07d'Aram
01:17:08Mardi Rossian
01:17:09ne meurt que les pleutres
01:17:10c'est aux éditions
01:17:11six gestes
01:17:13vous dites ceci
01:17:14donc
01:17:1519 et 20 septembre
01:17:162023
01:17:17la quasi-totalité
01:17:20des victimes
01:17:21de ce monstrueux
01:17:22nettoyage ethnique
01:17:23exécuté
01:17:24dans l'individu
01:17:25en général
01:17:26par le régime
01:17:26terroriste
01:17:27de l'Azerbaïdjan
01:17:28et bien
01:17:29a été installé
01:17:30de façon souvent
01:17:31précaire
01:17:32en Arménie
01:17:32ainsi pour la première fois
01:17:34depuis 3000 ans
01:17:35il n'y a plus d'Arménie
01:17:36en Artsakh
01:17:37la catastrophe
01:17:38est d'autant plus
01:17:39irréparable
01:17:39que cette antiprovince
01:17:40constitue le berceau
01:17:41de la nation arménienne
01:17:43face à un forfait
01:17:44une telle ampleur
01:17:45seul un pleutre
01:17:45ne blournerait pas
01:17:46du désir de se venger
01:17:47pour que tôt ou tard
01:17:48justice soit faite
01:17:49afin que l'Artsakh
01:17:51redevienne arménien
01:17:52et que tous les criminels
01:17:53payent intégralement
01:17:54le prix
01:17:55de leurs crimes
01:17:56et en attendant
01:17:57effectivement
01:17:58on parlait
01:18:00de la diaspora arménienne
01:18:01et de la France
01:18:02au fond
01:18:03est-ce que les gens
01:18:04parce que vous êtes mobilisés
01:18:06en tant que franco-arménien
01:18:09en tant que franco-arménien
01:18:09et en tant que
01:18:10Aramardin
01:18:11et professeur
01:18:12à la Sorbonne
01:18:12je le rappelle
01:18:12est-ce que les gens
01:18:14sont mobilisés
01:18:15est-ce qu'il y a
01:18:16en tout cas
01:18:17du côté de la diaspora arménienne
01:18:18une mobilisation
01:18:19et comment réagissent
01:18:20comment réagit-on en France
01:18:22quand vous trouvez
01:18:22par rapport à cela
01:18:24alors oui
01:18:25évidemment
01:18:26il y a une mobilisation
01:18:27mais la communauté arménienne
01:18:29en moins
01:18:29elle est
01:18:30de facto elle existe
01:18:31mais vous savez
01:18:31pour moi
01:18:31il y a une seule communauté
01:18:32elle est nationale
01:18:33les communautés
01:18:34j'ai un peu de mal avec
01:18:35mais bon
01:18:35admettons
01:18:36peu importe
01:18:37il y en a malheureusement
01:18:38il y en a
01:18:39il y en a
01:18:39souvent pour le pire
01:18:41mais il y en a
01:18:41des fois pour le meilleur aussi
01:18:43mais plus rarement
01:18:43le problème
01:18:44oui la communauté
01:18:46dite arménienne
01:18:46est mobilisée
01:18:48mais ensuite
01:18:48c'est dans le mode d'action
01:18:49or le mode d'action
01:18:50c'est de coller complètement
01:18:52au linéament politique
01:18:53à l'organisation
01:18:54de l'état français
01:18:56du système français
01:18:57or
01:18:57j'estime que
01:18:59c'est là
01:18:59qu'il y a un hic
01:19:00et que ça n'ira jamais très loin
01:19:02pourquoi ?
01:19:02alors
01:19:03la réalité
01:19:04c'est qu'il y a deux choses
01:19:05je pense
01:19:06mais vraiment
01:19:07il existe une amitié réelle
01:19:09et c'est assez rare
01:19:10entre les peuples français
01:19:11et arméniens
01:19:12je parle au niveau
01:19:12des peuples et des nations
01:19:13beaucoup de gens
01:19:15beaucoup de français
01:19:16connaissent un arménien
01:19:17comme ça
01:19:17en général
01:19:17ils en ont plutôt
01:19:18une bonne opinion
01:19:19ou en tout cas
01:19:19voilà
01:19:20et ce qui est intéressant
01:19:22c'est que cette amitié
01:19:22elle ne date pas d'hier
01:19:23c'est à dire
01:19:24on dit souvent
01:19:25ça remonte à l'époque
01:19:26des croisades
01:19:27c'est encore beaucoup plus ancien
01:19:28alors là
01:19:29un instant
01:19:29ce sera la seule
01:19:30pour aujourd'hui
01:19:30un point d'histoire plus
01:19:32on va dire universitaire
01:19:33mais dans un article
01:19:35qui va bientôt sortir
01:19:36je montre avec un collègue
01:19:37qu'à Metz
01:19:39en Lorraine
01:19:40vers 390
01:19:41avant Clovis
01:19:44l'évêque de la ville
01:19:47s'appelle Sompad
01:19:47c'est un arménien
01:19:49j'expliquerai
01:19:50peut-être
01:19:50il y a des liens
01:19:53franco-arméniens
01:19:53depuis très très très longtemps
01:19:55c'est même pas la France
01:19:56à l'époque
01:19:56c'est la Gaule encore
01:19:57mais ça c'est
01:19:59pour ce qui est
01:19:59des peuples
01:20:00au niveau
01:20:00de l'état français
01:20:02c'est à peu près
01:20:03tout l'inverse
01:20:03si ce n'est au niveau
01:20:05des paroles
01:20:05c'est à dire que
01:20:06depuis au plus tard
01:20:07François 1er
01:20:08qui là aussi
01:20:09soi-disant
01:20:10pour de la réelle politique
01:20:11mais qui peut se discuter
01:20:12passe une alliance
01:20:13avec l'Empire ottoman
01:20:14contre Charles Quint
01:20:15depuis la France
01:20:17en général
01:20:18a oscillé
01:20:19entre des périodes
01:20:20de conciliation
01:20:22ou d'alliance
01:20:23avec la Turquie
01:20:24mais aussi des affrontements
01:20:24malgré tout
01:20:25au XXème siècle
01:20:26mais cela n'empêche
01:20:27que jusqu'à aujourd'hui
01:20:29le Quai d'Orsay
01:20:29notamment
01:20:30le Quai d'Orsay
01:20:31a toujours eu
01:20:32évidemment
01:20:32soi-disant
01:20:33là aussi
01:20:33pseudo-réal politique
01:20:35ce serait la vraie
01:20:36réelle politique
01:20:36qui sert les intérêts français
01:20:37je voudrais bien
01:20:38encore une fois
01:20:38tant pis pour les Arméniens
01:20:39mais ce n'est pas le cas
01:20:39systématiquement
01:20:41elle va dans le sens
01:20:42des intérêts turco-azéri
01:20:43ou les intérêts profonds
01:20:44depuis toujours
01:20:45enfin depuis longtemps
01:20:46depuis à peu près toujours
01:20:47voilà
01:20:47d'accord
01:20:47à part l'humanitaire
01:20:49ça ne va jamais loin
01:20:50aujourd'hui oui
01:20:51la France s'affiche
01:20:52comme un allié de l'Arménie
01:20:53et officiellement
01:20:54en parole
01:20:54oui c'est vrai
01:20:55et on commence à parler
01:20:57éventuellement
01:20:57d'envoi d'armes
01:20:58des canons César
01:20:59mais moi
01:21:00on l'avait dit déjà
01:21:02dans l'autre évision
01:21:02je vais être là
01:21:03comme l'apôtre Thomas
01:21:04je ne crois que ce que je vois
01:21:05pour le moment
01:21:06est-ce qu'il y a eu
01:21:06des envois d'armes
01:21:07est-ce qu'il y a eu
01:21:08quoi que ce soit
01:21:08ce n'est pas très clair
01:21:09ce n'est pas très clair
01:21:10évidemment
01:21:11je n'ai pas des sources premières
01:21:13donc je ne dirai rien
01:21:14ce qui est certain
01:21:15c'est qu'on enverrait
01:21:16à l'Arménie
01:21:16le dixième de ce qui a été envoyé
01:21:18à l'Ukraine
01:21:18depuis 2022
01:21:19ça changerait déjà
01:21:20à peu près
01:21:21peut-être pas tout
01:21:22mais beaucoup
01:21:22ça c'est la première chose
01:21:23donc oui
01:21:24il n'y a pas eu
01:21:25310 milliards
01:21:26de dollars donnés
01:21:28par l'Union Européenne
01:21:29et juste un mot
01:21:30l'Union Européenne
01:21:31se manifeste sur l'Arménie
01:21:32ou pas du tout
01:21:32ah bah là c'est encore pire
01:21:33ah bon
01:21:34l'Union Européenne
01:21:36de mon point de vue de français
01:21:38absolu
01:21:39moi je suis un partisan
01:21:41pour que la France
01:21:42sorte le plus vite possible
01:21:43éventuellement
01:21:44sans même passer
01:21:45par l'article 50
01:21:46ah bon vous êtes frixit
01:21:47absolu vous
01:21:47absolu total
01:21:48c'est pour ça que je m'amuse
01:21:49quand dans la classe politique française
01:21:51d'un extrême
01:21:52dit extrême à l'autre
01:21:53mais encore une fois
01:21:54moi je ne me sens pas concerné
01:21:54donc je suis à l'aise
01:21:55on dit oui la France
01:21:56il faut inverser le flux
01:21:57enfin prendre des mesures
01:21:59pour remettre la souveraineté en France
01:22:00oui
01:22:01mais vous voulez
01:22:01vous voulez
01:22:02vous voulez mettre en place
01:22:04un remède
01:22:04alors que le poison
01:22:05est toujours là
01:22:05donc oui
01:22:06mais c'est un autre dossier
01:22:07si vous voulez
01:22:07on peut en discuter
01:22:08ou une autre fois
01:22:09on l'a en large
01:22:09non mais la politique
01:22:10de l'Union Européenne
01:22:11je vous disais
01:22:11par rapport à l'Arménie
01:22:12par rapport à tout ça
01:22:13l'Union Européenne
01:22:14c'est simple
01:22:14je vais vous donner
01:22:14deux éléments
01:22:15non trois
01:22:16le premier
01:22:17Madame van der Leyen
01:22:19qui est pour moi
01:22:20une abomination
01:22:21on va très très loin
01:22:22est allée à l'été 2022
01:22:24en Azerbaïdjan
01:22:25a été reçue par Aliyev
01:22:27qu'elle a traité
01:22:28de partenaire
01:22:29digne de confiance
01:22:30partenaire de confiance
01:22:31le gaz azéri
01:22:33le pire
01:22:34c'est que ce gaz azéri
01:22:35c'est du gaz russe
01:22:36pour l'essentiel
01:22:36on se moque du monde
01:22:38et beaucoup plus récemment
01:22:39Kayakalas
01:22:40qui elle est
01:22:42la ministre des Affaires
01:22:43étrangères européennes
01:22:43qui est dans une espèce
01:22:44d'hystérie anti-russe permanente
01:22:45et là aussi
01:22:46je le dis à l'aise
01:22:47parce que pour moi
01:22:47la Russie aujourd'hui
01:22:48malheureusement
01:22:48on est tout sauf
01:22:49un allié de l'Arménie
01:22:50donc cette dame
01:22:51est allée aussi à Bakou
01:22:53pour renforcer
01:22:54ses accords
01:22:55d'hydrocarbures
01:22:56à la rigueur
01:22:57pourquoi pas
01:22:58mais qu'on arrête
01:22:59de grâce
01:23:00cette hypocrisie
01:23:01en disant
01:23:02oui l'Union Européenne
01:23:03envoie des observateurs
01:23:05et puis dernière chose
01:23:06si l'Union Européenne
01:23:07était vraiment
01:23:07à ce point là
01:23:08soucieux des droits de l'homme
01:23:10des droits des prisonniers
01:23:11je vous signale
01:23:11qu'il y a 23 prisonniers
01:23:12politiques
01:23:13des dirigeants arméniens
01:23:16de l'Arsar
01:23:16qui aujourd'hui
01:23:17sont emprisonnés à Bakou
01:23:19de manière totalement
01:23:21évidemment
01:23:21dictatoriale
01:23:22tyrannique
01:23:23sans aucun fondement
01:23:24juridique réel
01:23:25si c'était ce qu'ils ont fondé
01:23:25eux-mêmes
01:23:26et tranquille là aussi
01:23:28personne n'en parle
01:23:28c'est pas très grave
01:23:29mais donc
01:23:30aujourd'hui
01:23:31autre chose
01:23:32dans l'Union Européenne
01:23:34il y a un pays
01:23:34qui s'appelle
01:23:35la République de Chypre
01:23:36oui bien sûr
01:23:37la Turquie
01:23:40qui est candidate
01:23:41qui a été officiellement
01:23:43investie comme candidat
01:23:44en 2004-2005
01:23:45occupe 37%
01:23:47du territoire
01:23:49de cette République
01:23:50dont elle ne reconnaît
01:23:50pas l'existence
01:23:51voilà un pays
01:23:52qui veut rentrer
01:23:53dans une Union
01:23:54dont elle ne reconnaît
01:23:55pas l'existence
01:23:56d'un des Etats membres
01:23:57et dont elle occupe
01:23:5737% du territoire
01:23:58illégalement
01:23:59complètement
01:23:59et malgré ça
01:24:00l'Union Européenne
01:24:01ouvre les négociations
01:24:02et donne des crédits
01:24:04chaque année
01:24:04cet exemple à lui seul
01:24:06suffirait
01:24:07de clore des débats
01:24:08mais je vous l'ai dit
01:24:09le problème
01:24:09c'est pour qu'il y ait
01:24:10des escrocs
01:24:11à un moment
01:24:12il faut aussi
01:24:12qu'il y ait des gens
01:24:13qui aiment se faire escroquer
01:24:13vous pouvez vous faire escroquer
01:24:14une fois, deux fois
01:24:15mais quand vous vous faites
01:24:16escroquer en permanence
01:24:17et je parle des peuples
01:24:18là malheureusement
01:24:18désinformés, formatés
01:24:20rouleaux compresseurs
01:24:21médiatiques des grands médias
01:24:22à un moment
01:24:23il n'y a pas de limite
01:24:24on continue
01:24:25donc c'est pour ça
01:24:26pour terminer
01:24:27par rapport à votre question
01:24:28la France malheureusement
01:24:29à ce stade
01:24:30et je ne demande pas mieux
01:24:31que de me tromper
01:24:32n'a apporté
01:24:33aucune aide substantielle
01:24:34à l'Arménie
01:24:35si ce n'est
01:24:37et c'est mieux que rien
01:24:37peut-être des paroles
01:24:38des engagements
01:24:40et là où
01:24:40c'est très très
01:24:42comment dirais-je
01:24:42dommageable
01:24:43c'est que
01:24:44on vous en a me dire
01:24:45je pense qu'il y aura
01:24:46des commentaires
01:24:46oui mais qu'est-ce qu'on s'en fiche
01:24:47de l'Arménie
01:24:48nous déjà en France
01:24:48il y a le chômage
01:24:49ça je l'entends tout ça
01:24:51mais le problème
01:24:52c'est que la Turquie
01:24:54est profondément
01:24:56un ennemi de la France
01:24:57pourquoi ?
01:24:58mais il faut écouter Erdogan
01:24:59Erdogan on peut aimer
01:25:00ou pas aimer
01:25:00vous vous doutez bien
01:25:01que moi évidemment
01:25:02pour moi c'est un ennemi
01:25:03mais on ne peut pas
01:25:04lui enlever une chose
01:25:04au moins sur le plan extérieur
01:25:06sur le plan international
01:25:07sur le plan intérieur
01:25:07c'est plus compliqué
01:25:08non mais il est cohérent
01:25:09il est cohérent
01:25:10il a fait de la Turquie
01:25:10une grande puissance
01:25:11ou une puissance qui compte
01:25:12on est dans un monde
01:25:14de carnivores
01:25:15et lui il montre les dents
01:25:16là où nous on se comporte
01:25:17comme des moutons
01:25:17et des herbivores
01:25:18quand je dis nous
01:25:18c'est la France
01:25:19et donc Erdogan
01:25:21quand il vient en France
01:25:22et il dit
01:25:23en France ou en Allemagne
01:25:25il dit
01:25:25il ne faut pas
01:25:26aux concitoyens d'origine turque
01:25:28ne vous assimilez pas
01:25:29ne vous assimilez
01:25:31est un crime contre l'humanité
01:25:32j'ai envie de dire
01:25:32parole d'expert
01:25:33et il dit
01:25:34vous êtes l'avenir de l'Europe
01:25:35ne faites pas 3
01:25:36mais 5 enfants
01:25:37là où il a échoué
01:25:39en 1529
01:25:40et en 1683
01:25:41deux fois devant Vienne
01:25:41il veut par la démographie
01:25:44pousser ses pions
01:25:45et là encore
01:25:46pourquoi pas
01:25:47c'est son droit
01:25:48d'avoir une politique
01:25:49c'est aussi le droit
01:25:50des gens de réfléchir
01:25:51à ça
01:25:52Erdogan
01:25:52pour finir avec ça
01:25:53il mène une politique
01:25:53néo-ottomane
01:25:54qui concilie le pan-turquisme
01:25:56et un islam intégral
01:25:58alors qu'en théorie
01:25:59c'est contradictoire
01:26:00mais il est dans une politique
01:26:02impérialiste réelle
01:26:03c'est son droit
01:26:05à vous de vous défendre
01:26:06et c'est pour ça
01:26:07que la France aurait
01:26:07tout intérêt
01:26:08à empêcher l'Arménie
01:26:09de s'affaiblir à ce point là
01:26:10et empêcher le monde turcique
01:26:11de se renforcer
01:26:12notamment avec le sunni
01:26:13et je termine
01:26:13si vous voulez
01:26:14un mot sur l'Azerbaïdjan
01:26:15c'est encore pire là
01:26:16parce que la Turquie
01:26:17je veux bien
01:26:17c'est l'Empire Ottoman
01:26:18mais avec l'Azerbaïdjan
01:26:19on parle de quoi là
01:26:19on parle de l'Emirat
01:26:21de la Caspienne
01:26:21ou du Khana de Bakou
01:26:22je veux dire
01:26:22et un pays comme ça
01:26:24qui n'existe que depuis 1918
01:26:26aujourd'hui défie
01:26:28tête haute la France
01:26:29je suis désolé
01:26:30notre pays
01:26:32a été la plus grande puissance
01:26:33au XVIIe siècle
01:26:34nous avons eu
01:26:35les Capétiens
01:26:36même si aujourd'hui
01:26:37les choses vont mal
01:26:38nous sommes une des principales puissances
01:26:39et bien
01:26:40Bakou n'hésite pas à intervenir
01:26:42dans nos territoires
01:26:43d'outre-mer
01:26:43à essayer de nous affaiblir
01:26:45et nous on réagit
01:26:46mollement comme toujours
01:26:47et bien écoutez
01:26:49on espère qu'un jour
01:26:49cette mollesse rencontrera
01:26:51ailleurs
01:26:52une certaine dureté
01:26:53qui serait de toute façon
01:26:55la bienvenue
01:26:55merci
01:26:56à Mardi
01:26:57avec plaisir
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