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E. Lévy: "Bayrou ne combat pas plus l’esclavage que les festivaliers de Cannes ne luttent pour Gaza"
Sud Radio
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14/05/2025
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Maxime Liedot.
00:03
Soyez libre, 8h11 sur Sud Radio, et qui mieux qu'un être libre comme Elisabeth Lévy ?
00:08
Bonjour Elisabeth !
00:09
Bonjour Maxime, bonjour à tous !
00:11
Alors, c'est ce que je disais avec Jean-François Killy également qui nous a rejoints dans le studio,
00:15
on a ajusté la cravate, la queue de pie, le nœud papillon, parce que vous allez nous parler du Festival de Cannes.
00:20
Oui, alors pas seulement, je vais commencer par une devinette.
00:23
Quel est le point commun entre François Bayrou et Richard Gire ?
00:26
Eh bien, vous aurez la réponse dans cet édito.
00:29
Le Festival est donc de retour avec les marches, le glamour, etc.
00:34
Enfin, glamour, glamour, glamour très sérieux, car il paraît qu'il ne doit plus y avoir de robe dénudée sur les marches.
00:41
Les stars sont priées d'être décentes.
00:43
Ce seraient les instructions données par le Festival.
00:47
Exactement, on en parlait tout à l'heure.
00:48
Voilà, et rendez-moi les années 70, s'il vous plaît, parce que vraiment, ça, ça m'attriste.
00:54
On n'a déjà plus leur frasque sexuelle, maintenant on n'en aura même plus leur robe.
00:57
Bon, hop, après, comme chaque année, c'est aussi, bien sûr, c'est la tradition,
01:02
la révolution en tenue de gala, grande cause et haute couture.
01:07
L'an dernier, c'était MeToo qui tenait la corde.
01:09
On annonçait que des têtes glorieuses allaient tomber.
01:12
Vous savez, il y avait une soi-disant liste qui circulait.
01:16
Les journalistes salivaient.
01:18
Bon, il n'y a pas eu grand-chose.
01:20
En 2025, la tendance est à Gaza.
01:23
Richard Gires, donc Almodovar, Costa Gavras, Julie Delpy signe un texte intitulé
01:28
« À Cannes, Gaza ne doit pas être silencié ».
01:31
Il me semble d'ailleurs que Gaza n'est pas silencié.
01:34
On en parle beaucoup et a raison.
01:36
Mais enfin, il faut dire qu'il y a du silence pour pouvoir faire du bruit.
01:40
Alors, c'est le narratif.
01:41
Le problème, ça n'est évidemment pas de se soucier du sort des Palestiniens de Gaza.
01:47
Ça, c'est tout à fait légitime.
01:49
C'est le narratif du Hamas, en fait, qui est adopté dans ce texte.
01:52
Il mentionne pour la forme les terribles massacres du 7 octobre
01:55
et puis il embraye sur le génocide.
01:58
Le terme qui signifie, en gros, que les Juifs sont des nazis.
02:02
C'est ça que ça veut dire, génocide.
02:04
Il accuse l'armée israélienne de cibler délibérément des civils et des journalistes.
02:09
Et pour conclure, cette belle journée...
02:12
Alors, je ne vous cite pas tout le texte qui dit aussi
02:14
que l'art doit lutter contre le fascisme, etc.
02:17
Enfin bon, bref, comme d'habitude, ça vous avez l'habitude.
02:20
Et pour conclure, cette belle journée, Juliette Binoche,
02:22
qui était quand même bizarrement fagotée dans une sorte de bourgachique
02:26
ou de robe de mariée bizarroïde,
02:29
eh bien, elle dénonce.
02:30
Elle dénonce quoi ?
02:31
Les guerres, les misères, le dérèglement climatique
02:34
et la misogynie primaire.
02:36
Et l'exploitation des enfants, elle s'en fout, Juliette Binoche ?
02:39
Ça, franchement, ça m'inquiète,
02:40
parce qu'on n'a pas parlé de l'exploitation des enfants, Jean-François.
02:43
Oui, la révolution commence sur la croisette.
02:46
C'est un beau titre, me semble-t-il, pour un film.
02:48
Mais moi, je vous écoute depuis le début de votre chronique, Elisabeth Lévy.
02:51
Et au début, vous avez quand même parlé de François Bayou.
02:54
Donc, quel est le rapport entre cette ironie grinçante
02:56
qui vous caractérise sur le Festival de Cannes et le Premier ministre ?
02:59
Alors, j'y arrive.
03:00
Vous admettrez que tout ce sirop humanitaire cannois
03:03
n'améliorera pas le sort d'un seul palestinien,
03:07
ni d'un seul enfant dans le monde, ni il ne fera rien du tout.
03:09
Et d'ailleurs, ce n'est pas le but.
03:11
Eh bien, François Bayrou, c'est la même chose.
03:14
Il a annoncé hier qu'il allait faire une loi pour abroger le code noir.
03:18
Vous savez, ce texte de 1685,
03:21
qui prévoyait des châtiments horribles
03:23
et des règles applicables aux esclaves noirs.
03:26
Alors, je rappelle que la France n'est pas seule
03:28
à avoir pratiqué l'esclavage,
03:30
mais une des premières à l'avoir aboli en 1848.
03:33
Nous avons des lois, des cérémonies sur la mémoire de l'esclavage.
03:37
Son abomination est enseignée à l'école.
03:39
Donc, le code noir n'a évidemment...
03:41
C'est ce que j'ai à vous le dire,
03:43
c'est quand même un peu curieux.
03:44
Mais évidemment, le code noir est un objet historique
03:48
et c'est tout.
03:49
Il n'a aucune réalité en France.
03:51
Alors, la France est surendettée.
03:52
Elle est rongée par l'insécurité,
03:54
fracturée de toutes parts.
03:55
Et Bayrou, que nous dit-il ?
03:57
Il veut abroger un texte tombé en désuétude
04:00
depuis deux siècles.
04:01
C'est-à-dire, il mène un combat
04:02
pour lequel il n'y a absolument pas d'ennemis.
04:05
Au moins, c'est pratique, c'est pas risqué.
04:07
Alors, pourquoi je vous dis que c'est la même chose qu'à Cannes ?
04:09
Eh bien, parce que le but,
04:11
Bayrou ne combat pas plus l'esclavage
04:13
que les festivaliers de Cannes luttent pour Gaza.
04:17
Ils veulent tous montrer leur belle âme.
04:19
C'est ça l'affaire.
04:20
C'est d'exposer sa vertu,
04:22
de montrer, comme on n'est pas fasciste,
04:24
pas populiste, pas réac,
04:26
qu'on fait partie des beaux esprits de ce monde.
04:29
On donne des gages, évidemment,
04:31
à tout le corps progressiste.
04:32
Les Américains appellent cela
04:33
« virtue signaling »,
04:34
« talage de vertu, justement ».
04:36
Alors, non seulement tout ce dégoulinage
04:38
de bons sentiments
04:40
n'a pas la moindre influence sur le réel,
04:42
mais ils sont en train de dessiner
04:44
un monde dans lequel on s'ennuiera ferme.
04:46
Et je, quand même, tiens à préciser
04:48
que je suis aussi contre la guerre
04:50
et contre la fin dans le monde.
04:51
Je prépare quand même que ce soit dit.
04:52
– Je suis rassuré.
04:53
– Je suis rassuré.
04:55
– Donc, il est là le lien
04:56
entre François Bayrou et Richard Gilles ?
04:59
– Oui, c'est l'aspect cosmétique des choses.
05:00
– Vous avez souligné, Maxime Hedot,
05:02
la ressemblance ce matin
05:03
entre Robert De Niro et Éric Revelle.
05:06
– Mais oui, que tout le monde remarque.
05:07
– Non, sur cette histoire de code noir,
05:10
vous savez, c'était les esclaves,
05:13
ce que dit le texte de ce XVIIe siècle,
05:16
considérés comme des êtres meubles.
05:19
Il est vrai qu'heureusement,
05:20
il n'y a plus d'esclaves aujourd'hui en France
05:22
et qu'il n'y a pas d'êtres meubles non plus.
05:25
C'est un combat très retour vers le futur
05:28
pour se donner bonne conscience.
05:30
Et nous avons suivi les trois heures de débat
05:32
hier soir sur TF1 avec le président de la République.
05:35
Et il est vrai qu'il y a quand même d'autres urgences.
05:39
Vous avez raison de le souligner, ma chère Élisabeth.
05:41
– Ce qui m'intéressait là-dedans,
05:43
pourquoi j'ai fait la plus sérieuse ?
05:45
D'abord, merci.
05:46
J'ai suivi, je dois dire que j'ai fait
05:48
un petit rattrapage ce matin
05:49
grâce à votre excellente chronique,
05:51
chère Jean-François,
05:52
qui est vraiment dans le sérieux.
05:53
Il était vraiment très bien.
05:54
Parce que moi, je n'ai pas tout vu hier soir.
05:56
Mais ce qui m'intéresse, si vous voulez,
05:58
c'est que, comme vous dites,
05:59
la bonne conscience,
06:00
il y a aussi un terme anglais
06:01
mais qui est très compliqué à prononcer.
06:03
L'espèce d'étalage comme ça,
06:05
de dire ce qui est important,
06:07
ça n'est pas l'impact qu'on a sur le réel.
06:09
Parce que vous comprenez bien que ni Bayrou,
06:12
ni ses signataires de Gaza,
06:14
si vous voulez,
06:15
ses révolutionnaires en robe du soir,
06:17
n'ont le moindre impact sur le réel.
06:20
Ce qu'ils veulent, c'est montrer.
06:22
Montrer qu'ils sont dans le bon camp,
06:24
montrer qu'ils ne mangent pas de ce pas-là,
06:26
montrer qu'ils se soucient des enfants de Gaza.
06:29
En plus, si vous voulez,
06:30
ce qui est marrant avec cette histoire
06:31
de Gaza silencié,
06:33
c'est que, c'est comme quand on vous dit
06:35
est-ce qu'on a le droit de critiquer Israël ?
06:37
Il ne me semble pas qu'on fasse silence.
06:41
Et je crois qu'on a raison de ne pas faire silence.
06:43
Moi, je n'étais pas d'accord
06:44
avec les textes de Delphine Orvillère
06:46
et je ne m'aime pas du tout d'accord.
06:48
Mais ces textes existent.
06:52
Enfin, il y a quand même...
06:54
Donc, tout ça,
06:56
c'est pour affirmer qu'on est bon.
06:57
Voilà.
06:58
Et quand Bayrou dit qu'il va abroger le code noir,
07:00
qui me semble-t-il,
07:02
il y a peut-être d'autres lois
07:03
qui nous pourrissent la vie
07:05
ou des lois de sur-administration
07:08
qu'il faudrait modifier,
07:10
pas celles-là.
07:11
C'est l'aspect cosmétique des choses,
07:13
en réalité, Jean-François Clé.
07:15
On fait des effets d'annonce
07:16
et je crois qu'aucun Français
07:17
qui nous écoute s'intéresse à ça.
07:18
Non, il est important quand même
07:20
de poser des symboles sur la table,
07:22
mais valider le code noir,
07:24
c'est souligner ou créer un problème
07:26
qui n'existait pas.
07:27
Mais est-ce que c'est le rôle même
07:28
du Premier ministre ?
07:28
Ça n'existe pas, non.
07:29
Non, c'est répondre à une question...
07:31
C'est typiquement...
07:32
C'est pour ça que j'ai rappelé
07:34
que sur la mémoire de l'esclavage,
07:37
il y a la journée, etc.,
07:38
je m'arrête car Maxime regarde...
07:41
Non, non, non, en quelques mots,
07:42
Elisabeth,
07:42
très vite, j'ai rappelé
07:43
que sur l'esclavage,
07:44
ce n'est pas comme si on ne faisait rien.
07:46
Donc, on a même une loi
07:47
complètement délirante
07:48
parce qu'elle interdit
07:48
de parler de l'esclavage
07:50
inter-africain.
07:52
Donc, ça, il ne faut pas en parler.
07:55
Et donc, abroger une loi
07:57
qui n'est pas...
07:58
Peut-être pourrions-nous faire
07:59
un référendum sur la question.
08:01
Mais oui, on va y penser...
08:02
Très bonne idée !
08:03
On aurait dû leur poufler.
08:04
Je vais poser peut-être la question
08:05
à la porte-parole du gouvernement
08:06
qui sera à 8h35 dans ce studio.
08:09
On se rejoint dans quelques instants
08:10
sur Sud Radio 8h20.
08:12
On en parle très franchement.
08:13
Hier, il y a eu un échange
08:14
excessivement vif, intéressant,
08:16
dynamique entre le maire de Béziers,
08:18
Robert Ménard,
08:19
et Emmanuel Macron
08:20
sur un sujet dont on ne peut pas dire
08:22
que le président soit absolument adepte.
08:24
C'est l'insécurité,
08:25
le trafic de drogue,
08:27
les rodéos urbains.
08:28
Ce sera le sujet de notre débat,
08:29
de notre discussion
08:30
dans quelques instants.
08:31
Vous êtes sur Sud Radio.
08:32
Restez-y.
08:32
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