Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 14/05/2025
Avec Xavier Dewalle, directeur général des services techniques de la ville d’Arras

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LA_VIE_EN_VRAI-2025-05-14##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le petit matin Sud Radio, 5h07, Benjamin Glaze.
00:05Sud Radio, il est 6h38, l'avion en vrai, les dépôts sauvages explosent en France.
00:10Le territoire compterait aujourd'hui plus de 36 000 décharges à ciel ouvert.
00:14Alors un peu partout, les maires rivalisent d'imagination pour enrayer ce fléau.
00:18Exemple, dans le Pas-de-Calais, à Arras, où des hauts-parleurs ont été installés.
00:22Bonjour Xavier De Waal.
00:24Oui, bonjour.
00:24Et merci d'être avec nous ce matin.
00:26Vous êtes, je le disais tout à l'heure, le directeur général des services techniques de la ville d'Arras.
00:29Alors expliquez-nous un petit peu comment ça se passe, en quoi des hauts-parleurs peuvent-ils aider à lutter contre les dépôts sauvages ?
00:36Que font-ils exactement ?
00:38Vous savez, les communes sont très attachées à la qualité de l'espace public.
00:42Et à Arras, effectivement, on a un plan de lutte contre les incivilités.
00:44Et dans ces incivilités, il y a notamment les dépôts sauvages.
00:48Pour lutter contre les dépôts sauvages sur l'espace public, on met en œuvre un grand nombre d'actions.
00:52Et on teste depuis le 28 février, effectivement, un dispositif qui consiste à disposer de hauts-parleurs au niveau de points d'apport volontaires, de PAV sur l'espace public.
01:05Ça veut dire que c'est des points que vous avez identifiés où il y a des dépôts sauvages ?
01:10Oui, tout à fait. On a constaté des dépôts sauvages quotidiens.
01:15Et on a donc installé des hauts-parleurs au niveau de ces deux sites, ces deux PAV,
01:21un volier à notre système de vidéosurveillance pour alerter les habitants qui déposeraient des déchets à côté de l'endroit affecté.
01:29C'est-à-dire que si je dépose des déchets dans cette zone, les hauts-parleurs vont dire quoi, concrètement ?
01:34Il y a un message vocal qui met en garde l'habitant et qui l'alerte sur le fait que le dépôt sauvage sur l'espace public est interdit
01:44et qu'on lui demande de bien vouloir déposer ses déchets dans le point d'apport volontaire dédié.
01:50Alors ces hauts-parleurs, ce sont une expérimentation, vous avez lancé cela, vous avez dit fin février.
01:56C'est quoi les résultats jusqu'à présent ? Est-ce que les hauts-parleurs se sont déjà déclenchés, Xavier De Waal ?
02:01Alors c'est une expérimentation effectivement sur deux points pour l'instant.
02:06Depuis le 28 février, il y a eu 150 déclenchements quand même.
02:09Ah oui, c'est beaucoup ?
02:11Oui, c'est beaucoup. Alors on constate quand même des dépôts sauvages quotidiennement sur l'espace public.
02:16On a choisi en particulier ces sites-là parce qu'ils avaient été repérés.
02:20150 déclenchements depuis le 28 février.
02:22Et donc avec le système de vidéo et ses hauts-parleurs, dans un cas sur deux, on a constaté sur ces deux sites
02:30que l'habitant met ses déchets correctement dans le PAV après avoir entendu le message vocal.
02:37Un sur deux, donc ça veut dire que ça a un impact positif.
02:41Comment ça se passe ? Vous voyez un petit peu les réactions.
02:43J'imagine que ceux qui procèdent à ces dépôts sauvages, quand ils entendent le message envoyé par le haut-parleur,
02:48ça doit surprendre un petit peu quand même.
02:50Alors oui, oui, tout à fait. Ils sont un peu surpris.
02:53Maintenant, la plupart des arageois qui ont été questionnés sont tout à fait favorables à cette expérimentation
02:59parce que chacun tient à la qualité de son cadre de vie.
03:02Alors un cas sur deux, ça veut dire aussi que quand l'habitant ne respecte pas l'espace public et le message vocal,
03:10on a les agents opérateurs sur le centre de supervision urbain qui déclenchent une patrouille.
03:15Et donc, on a une patrouille de la police municipale qui se rend sur site.
03:19Soit l'habitant est pris sur le fait, soit les agents de la police municipale font une recherche d'identité dans les déchets déposés.
03:28Et donc, il y a eu un certain nombre de verbalisations aussi.
03:30De verbalisations, on peut rappeler le coût, l'amende en question ?
03:34On a eu donc 150 déclenchements qui ont amené à une vingtaine de verbalisations.
03:40Donc, c'est quand même une opération très positive.
03:42Et le coût de l'amende est de 285 euros.
03:44285 euros, mais ce n'est pas suffisant pour mettre la pression, pour obtenir des résultats sur ces dépôts sauvages.
03:51Il faut innover, il faut compléter tout cela de ce type de dispositif que vous avez mis en place, Xavier De Waal, à Arras en l'occurrence.
03:59Alors, on considère quand même qu'on connaît un certain succès sur cette opération.
04:04Puisque, effectivement, un habitant sur deux dépose son déchet correctement suite au message vocal.
04:11Et puis, sur 150 déclenchements, on n'est que sur une vingtaine de verbalisations.
04:15Et c'est un impact plutôt positif, nous, sur nos équipes, qui doivent collecter ces dépôts sauvages, mais aussi sur l'espace public et sur les habitants.
04:23Mais ça veut dire que cette amende, alors je ne sais pas, parce que certains maires demandent aussi, est-ce que cette amende soit plus élevée, pour que ça soit plus dissuasible ?
04:31Je ne sais pas si vous avez un avis sur la question, Xavier De Waal.
04:34En tout cas, à Arras, on a augmenté le montant forfaitaire de l'amende, effectivement, pour la rendre plus dissuasible, tout à fait.
04:43Parce qu'il faut le dire, ces dépôts sauvages, eh bien, ça a un coût pour une municipalité.
04:47Ça vous coûtait cher, à Arras, ces dépôts sauvages qui se multipliaient ?
04:51Alors, en tout cas, la lutte contre les incivilités, notamment les dépôts sauvages, coûte 1,5 million d'euros par an à la ville d'Arras.
04:59Quand on compare cette dépense importante aux quelques milliers d'euros nécessaires pour la mise en place de ce test-là, haut-parleur, c'est vraiment positif.
05:09C'est un coût très important et on préférait effectivement consacrer ce 1,5 million d'euros à d'autres actions.
05:15Bien sûr, en ce qui concerne ces haut-parleurs, expérimentation, généralisation à terme, prévue, pour quand ?
05:23On envisage d'étendre effectivement le dispositif dans les mois qui viennent et puis en lien avec d'autres actions aussi.
05:30On souhaite développer aussi la vidéoverbalisation.
05:33On n'a pas aujourd'hui, puisqu'aujourd'hui, il y a une équipe de la police municipale qui se déplace sur site,
05:37mais on va avancer sur les questions de vidéoverbalisation également.
05:41Est-ce que vous constatez une hausse des incivilités de manière globale ?
05:45Alors, les principales incivilités qu'on a identifiées dans notre plan de lutte,
05:49qui a été délibéré par le conseil municipal, sont les dépôts sauvages
05:53et les questions de stationnement anarchique aussi,
05:55et les deux vitesses aussi des véhicules sur l'espace public.
05:59Xavier Doual, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
06:02Je rappelle donc, directeur général des services techniques de la ville d'Arras,
06:05qui a donc mis en place notamment ces haut-parleurs pour lutter contre ces dépôts sauvages.
06:11Je vous souhaite une très belle journée, Xavier Doual, et merci.

Recommandations