Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 11/05/2025

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00La personification humaine d'un sport.
00:03Il était grand de grandeur physique, mais il était grand, très grand de cœur, surtout.
00:07Comme homme, il a dépassé le joueur. C'était beaucoup.
00:10C'est M. Béliveau.
00:12Je veux qu'on se souvienne de moi comme un joueur d'équipe. C'est ça qu'il était.
00:15De Jean Béliveau, on retiendra les exploits sur la patinoire, les 10 coupes Stanley.
00:21Mais on se rappellera aussi la manière, la grâce du coup de patin, la finesse du jeu.
00:25Il était aussi doué dans la vie que sur la glace.
00:28Un gentleman, disent tous ceux qui l'ont connu.
00:31Jean Béliveau était le frère, le père qu'on aurait souhaité avoir, celui qu'on aurait voulu être.
00:37Il était le capitaine, notre capitaine.
00:41Comment un simple joueur de hockey parvient-il à transcender son sport,
00:46à servir d'inspiration à toute une génération, à tout un peuple?
00:51Comment devient-on Jean Béliveau?
00:58Son histoire commence en 1931 à Trois-Rivières, en pleine crise économique.
01:03Au moment où Jean entre à l'école, sa famille déménage à Victoriaville,
01:07où il passera le reste de sa jeunesse.
01:09Jean Béliveau a grandi dans un milieu traditionnel canadien-français dans les années 30.
01:13Son père était un ouvrier.
01:14Et c'était une famille avec les valeurs de l'époque, très religieuses,
01:19et beaucoup de sport aussi.
01:21C'était au cœur de la vie de famille.
01:22Jean apprend à patiner sur le rond de glace que son père entretient derrière la maison à chaque hiver.
01:28Ce n'est qu'à 12 ans qu'il commence à jouer au hockey organisé,
01:32alors qu'il fréquente l'Académie Saint-Louis-de-Gonzague.
01:34Il démontre rapidement des capacités athlétiques qui le distinguent de ses camarades.
01:39Il a grandi plus vite que les autres.
01:41Il est devenu plus grand, plus gros, et très vite, il a attiré l'attention.
01:43Et il n'a pas attiré l'attention seulement au hockey, mais aussi au baseball.
01:47Un éclaireur l'invite même à participer à un camp d'entraînement de baseball aux États-Unis.
01:54Mais sa famille s'y oppose, comme elle refuse que Jean signe la Formule C,
01:58proposée par le directeur général des Canadiens de Montréal, Frank Selke,
02:01qui envoie plusieurs représentants à Victoriaville, dont le capitaine Émile Bouchard.
02:07La fameuse Formule C, si on retourne à l'époque, il n'y avait pas de repêcheur.
02:12Puis ici, on signait la Formule C, on appartenait au club de hockey canadien pour la vie.
02:18Le père de Jean Béliveau lui disait non.
02:20C'est inadmissible de se lier à jamais à une organisation alors qu'on est si jeune.
02:25Jean poursuit donc ses études à Victoriaville tout en jouant au hockey pour l'équipe locale.
02:29Mais sa renommée dépasse les frontières de la petite ville.
02:32Quand Jean atteint l'âge de jouer au niveau junior, les Béliveaux doivent prendre une décision.
02:36Il y avait le Canadien junior et Frank Selke qui souhaitaient de faire jouer son junior à Montréal.
02:40Il y a les citadels de Québec qui étaient très intéressés à ce qu'ils déménagent dans la vieille capitale.
02:45Et il y a également l'organisation locale, l'éthique de Victoriaville, qui voulait l'avoir.
02:48Je pense que où Jean était impressionné par l'intérêt qui a été montré,
02:52je pense que les valeurs de famille qui étaient tellement profondes dans la famille de Béliveau ne l'aurait jamais fait penser
02:59« Ok, ici c'est un tas de money sur la table, je vais juste mettre ça dans mes poquets et allons aller à la grande ville. »
03:04Je veux dire, il a écouté à son père.
03:05Si son père avait dit que un endroit plus meilleur pour jouer serait les Béliveaux-Toronto.
03:09Je veux dire, Jean Béliveau pourrait très bien croire ça.
03:11Le père de Jean décide alors que son fils demeura à Victoriaville pendant une autre année pour s'aligner avec les Tigres.
03:21Frank Byrne, le propriétaire des Citadelles de Québec, revient à la charge l'année suivante
03:26et convainc M. Béliveau que son fils sera entre bonnes mains avec son organisation.
03:32En mars 1949, le Colisée de Québec est détruit lors d'un incendie majeur.
03:37Et alors qu'on reconstruit un nouvel amphithéâtre de 10 000 places, Byrne confie une grande mission à son protégé.
03:44Et Béliveau le raconte lui-même, il dit « Byrne m'a regardé et m'a dit,
03:48pour remplir ce colisée-là, on a besoin d'une étoile. Et l'étoile, c'est toi. »
03:54Aucunement est inidé par la pression.
03:59Le jeune homme de 17 ans répond pleinement aux attentes de ses patrons chez les Citadelles.
04:04Je jouais pour les restes de Trois-Rivers, lui, je jouais pour les Citadelles de Québec.
04:08Et puis, lorsqu'il embarquait sur la glace, j'avais hâte que le coach me débarque.
04:14Parce qu'il était tellement bon, il dominait le circuit.
04:19C'était le meilleur joueur du circuit dans le temps.
04:24Il est une vedette sur la glace, mais sa personnalité affable et sa grande disponibilité amplifient sa popularité.
04:31Rapidement, Jean devient le favori des foules et des jeunes femmes.
04:35J'avais des amis qui étaient en amour avec Jean Béliveau.
04:37Moi, je ne connaissais absolument rien du hockey, rien, rien, rien.
04:39Puis mes chums, ils étaient allés au hockey, puis ils me parlaient souvent de Jean Béliveau.
04:43Ils n'avaient aucune idée de c'était qui, je ne suivais pas ça.
04:45Une bonne journée, ils ont dit, on veut organiser quelque chose, puis ils ont dit, on veut aller danser au lac Beauport.
04:52Ah oui? Oui.
04:53Mais on n'a pas d'auto.
04:54Moi, j'en avais une.
04:55Ils ont dit, tu viendrais-tu?
04:57On va te présenter, Jean Béliveau.
04:59Puis le soir, avec la fameuse danse, on était tous dans le salon d'une des filles.
05:04Ça fait que là, tout le monde dit, bon, on s'en va, là.
05:06Ça fait qu'on se lève toutes.
05:07Là, ils ne savaient pas qui j'étais.
05:09Moi, ils m'avaient vu à noirceur quasiment.
05:10Ça, ils disaient, il me semble, j'aurais pu le voir encore.
05:13Eh où, la mienne?
05:15Ça, je n'ai jamais oublié ça de ma vie.
05:16Eh où, la mienne?
05:17Je disais, ici.
05:19Ça fait que ça a été ça.
05:21Ça fait que là, il a commencé à m'appeler après, quelques fois, puis c'est là qu'on commençait à sortir ensemble.
05:25C'était ça.
05:30À la fin de sa deuxième saison avec les Citadelles,
05:33alors que Jean vient de marquer 124 points en seulement 46 parties,
05:37l'équipe et la Ville de Québec organisent une cérémonie pour le remercier d'avoir rempli presque à lui seul
05:42ce que des journalistes surnomment déjà le Château Béliveau.
05:46On lui offre alors une voiture de prestige, une Nash 1951.
05:50Cette cérémonie-là va avoir un impact énorme sur la carrière de Jean Béliveau.
05:54Parce que là, après deux ans junior, il est prêt pour la Ligue nationale, ça ne fait aucun doute.
05:59Mais lui, il a été tellement touché par le geste des gens de Québec
06:04qu'il se dit, comment je pourrais faire pour les remercier?
06:06Comment je pourrais, moi, montrer que je suis reconnaissant envers eux de tout l'amour qu'ils m'ont donné?
06:12Il dit, au lieu d'aller à Montréal, je vais rester une année de plus,
06:15je vais signer un contrat avec les ases de Québec.
06:18Le Colisée de la Ville de Québec doit ainsi ses plus grosses recettes à Jean Béliveau.
06:23Jean Béliveau attira à lui seul plus d'un million de spectateurs en une saison à la Ligue senior de Québec.
06:30Haut de six pieds deux pouces, faisant plus de 200 livres,
06:33Béliveau est surnommé le gros bille comme le célèbre héros.
06:36Et Béliveau envoie des coups formidables.
06:41Je l'ai trouvé bon parce que c'était pas toujours facile pour lui.
06:46Puis il était pas habitué à ça.
06:47Il a pas été élevé, lui, pour être une vedette, hein?
06:51Puis comme coéquipier, là, t'avais du plaisir avec lui.
06:54Il avait pas la tête enflée, comme on le dit, là.
06:59À Québec, le jeune Béliveau profite de ses temps libres pour lire ou apprendre l'anglais.
07:03Il prend aussi soin de répondre aux courriers de ses supporters
07:06et participe aux activités promotionnelles de son club.
07:09Alors, il devient une énorme vedette à Québec, c'est certain,
07:13mais il devient parallèlement une énorme vedette à Montréal aussi.
07:16Jean, mon garçon, de 10, 11 ans, 12 ans,
07:18j'étais un partisan du Royal Senior à Montréal.
07:21Et les matchs avaient lieu le dimanche après-midi.
07:23Et Jean, évidemment, était la grande vedette de l'Aix-Seigneurs du Québec.
07:27Et quand il venait à Montréal, c'était... ça le compte.
07:29Et Jean était dominant.
07:33Après la formidable première saison de Jean avec les As,
07:36le monde du hockey est convaincu qu'il va enfin faire le saut avec les Canadiens.
07:39Mais les propriétaires des As sont déterminés à garder leur vedette à Québec.
07:43À l'été 52, le jeune homme surprend tous les observateurs
07:47en acceptant une entente d'un an d'une valeur de 20 000 $
07:50à laquelle s'ajoute un contrat de représentation pour la laiterie Laval.
07:54À 21 ans, Béliveau devient alors le joueur de hockey le mieux payé au monde.
07:58Et quand Frank Selké apprend la nouvelle,
08:01il est complètement hors de lui.
08:03Dans sa tête, c'était clair que Béliveau s'en venait au Forum
08:05pour commencer sa véritable carrière professionnelle.
08:08Mais non, Béliveau dit non, moi je reste à Québec.
08:11À Montréal, la grogne monte
08:13et la rumeur commence même à courir que Jean craint de se mesurer au meilleur.
08:17Béliveau obtient alors une occasion en or de faire taire ses détracteurs.
08:21Décembre 52, Jean Béliveau a un essai de trois matchs avec le Canadien.
08:25La première de ces rencontres-là, c'est contre les Rangers de New York.
08:28Et Jean Béliveau réussit un tour du chapeau.
08:31Les trois buts sur des passes du Rocket.
08:33Alors, évidemment, la ville est à l'envers.
08:35Tout le monde se dit que ça va être extraordinaire
08:37quand ils vont pouvoir jouer de manière permanente ensemble.
08:40Béliveau va compléter son « essai » avec deux autres buts.
08:44Donc, cinq buts en trois matchs.
08:46Je pense que ça aurait été une partie
08:50qu'il a pensé qu'il a vraiment besoin d'être prêt à aller.
08:53Mais, quite frankly, à l'âge de 18,
08:55Jean Béliveau pourrait avoir joué pour les Canadiens.
08:57Il a tout.
08:58Je pense vraiment que ça a dû faire avec le fait
09:01que la communauté de Québec
09:03et le management des Aces le traitent tellement bien
09:05et qu'ils le traitent tellement gentil.
09:07Il a vraiment pensé que c'était un bon endroit pour jouer au hockey.
09:09Mesdames et Messieurs, bonsoir.
09:14La troisième période va bientôt commencer.
09:16Béliveau est de retour sur la gare.
09:18Le monde en mange hockey à Montréal.
09:20Il faut nourrir la mer.
09:21Une ovation comme ça, j'ai jamais entendu.
09:23I thought they were gonna blow the world.
09:24C'est l'explosion des joueurs ici dans les Messieurs les Canadiens.
09:27Celui qu'on appelait jadis le « gros bill »
09:29est ni plus ni moins que l'inspiration de son équipe.
09:32Tu es obligé d'en faire autant.
09:33C'est que vous nous arrivez à toi et moi.
09:34Si on veut gagner, jouer ensemble.
09:37Béliveau, mercredi 22h.
09:39Dès le 22 mars, sur Historia.
09:42Cette émission vous est présentée par Maison-Étier.
09:58Maison-Étier, parce que le choix, c'est inspirant.
10:09Elle a travaillé fort pour que vous n'ayez pas à le faire.
10:24La nouvelle gamme de vins italiens « Bu » par Jessica Arnois.
10:28« Bu », le choix de la sommelière.
10:30Vendu à la SAQ et en épicerie.
10:31Que le party commence avec One, Two Switch et ses 28 jeux.
10:42Chez vous, partout, Nintendo Switch.
10:44Jeux classés enfants et adultes, disons et plus.
10:46Agile et fiable.
11:09La Nissan Micra s'amuse sur la piste, comme sur la route.
11:13Je m'appelle Nadia.
11:19Je suis québécoise originaire du Maroc.
11:21L'ingénierie, c'est un rêve.
11:23Depuis que j'étais petite, je voulais être ingénieure.
11:26Le Québec m'a permis de réaliser mon rêve carrément.
11:28J'ai choisi Trois-Rivières parce que c'était une petite ville qui, peut-être, pour moi,
11:33je vais peut-être m'intégrer un petit peu plus facilement.
11:36J'ai mes amis, j'ai ma famille.
11:38Il y a des amis qui sont devenus ma famille.
11:41Fait que je suis chez moi.
11:42Chérie, je suis presque sûr que la carrosse a bougé.
12:05Parfois, se garer avec une caméra n'est pas suffisant.
12:09Un écran, quatre caméras, 360 degrés de confiance.
12:13Disponible dans le RAV4 2017 de Toyota.
12:20Moi, mon plan, c'est de m'offrir une belle qualité de vie encore longtemps.
12:28Nous, notre plan, c'est de profiter un peu plus de la vie.
12:34Moi, mon plan, c'est de leur transmettre ma passion pour qu'ils trouvent la leur.
12:38Créer une série de mesures au service de tous les Québécois, c'est ça, notre plan.
12:44Notre plan économique.
12:46Ensemble, on fait avancer le Québec.
12:48En 1953, le Canadien n'est vraiment plus capable de voir Jean-Bélivaud à Québec.
13:02Ils veulent vraiment l'amener à Montréal.
13:04Alors, la Ligue Seigneur devient officiellement une Ligue professionnelle.
13:09Et les joueurs, puisque c'est une Ligue professionnelle, doivent donner aux équipes de la Ligue nationale à qui appartiennent leurs droits,
13:16le premier choix, c'est elles qui pourront les embaucher.
13:18Alors, c'est ainsi que Jean-Bélivaud se retrouve, entre guillemets, à appartenir aux Canadiens.
13:24À l'été 1953, Jean et Élie se marient à Québec.
13:29Ils prennent ensuite le chemin de Montréal où Jean négocie son premier contrat avec les Canadiens.
13:34Or, même si les Canadiens possèdent officiellement ces droits,
13:37Bélivaud connaît sa valeur et n'a pas l'intention de signer à Rabin.
13:41Une bonne fois, je voulais emmener un avocat, un de mes amis, ici avocat, pour venir avec moi, pour discuter.
13:47Puis là, ils m'ont donné, ils ont dit, tu peux le prendre.
13:50Mais ils ont dit, tu resteras avec ton avocat.
13:52Ça fait que ça ne marche pas.
13:54Il voulait que tu fasses ce qu'ils voulaient.
13:57Jean-Bélivaud est le premier joueur de hockey à se faire accompagner d'un conseiller pour ses négociations.
14:03Et Frank Silke, il n'a jamais vu ça.
14:06D'habitude, le joueur rentre seul dans son bureau.
14:08On lui propose son contrat.
14:09Il signe, merci, c'est une affaire réglée.
14:12Une des modalités que Bélivaud tient à inclure dans son contrat,
14:15c'est un poste dans l'administration de la brasserie Molson.
14:18Il savait, lui, que la carrière, ça avait une fin.
14:20Il savait qu'il y avait d'autres choses dans la vie que le hockey.
14:23Et il avait ces qualités-là.
14:25Il voulait savoir c'était à quoi être administrateur de compagnie.
14:28Et très rapidement, il a été intégré à Molson.
14:32Le 3 octobre 1953, Jean s'entend finalement avec les Canadiens sur un contrat de 5 ans.
14:37Il a une durée exceptionnelle pour l'époque.
14:40La valeur totale de l'entente dépasse les 100 000 $,
14:43ce qui représente trois fois le salaire moyen des joueurs de la Ligue nationale.
14:46La recrue de 22 ans se joint à une équipe alignant déjà plusieurs vedettes,
14:51dont Butch Bouchard, Doug Harvey, Jacques Plante, Dickie Moore,
14:54Boom Boom Geoffrion et bien sûr le Rocket, le grand Maurice Richard.
14:57C'était délicat. Il gagnait déjà un salaire supérieur à tout ce qu'il se donnait dans la Ligue nationale.
15:04On aurait pu imaginer Maurice un peu chicoté par ça.
15:08Mais Maurice était de ceux qui disaient à Jean Béliveau,
15:12« Viens-t'en avec nous autres, on va gagner ensemble. »
15:15Maurice n'était pas jaloux du salaire que touchait Jean Béliveau,
15:19parce qu'il savait que lui, éventuellement, il serait dans la même catégorie.
15:23Jean doit non seulement s'adapter à une nouvelle équipe,
15:29de nouveaux coéquipiers, une nouvelle Ligue, mais aussi à une nouvelle ville.
15:33J'aimais ça venir à Montréal, mais aller-retour.
15:35J'allais amener à magasiner, me retourner,
15:37je trouvais ça grand, c'est une grande ville, Montréal, pour nous autres.
15:42Mais tranquillement, ça a bien été.
15:44Il n'y a pas eu de problème.
15:45Les joueurs ont été faits avec tout le monde.
15:49Au début, c'est difficile parce que, d'abord,
15:52il fait la découverte que bien des jeunes joueurs
15:55aussi brillants ont-ils été dans les rangs inférieurs
15:58font quand ils arrivent dans la Ligue nationale.
16:00C'est un peu plus rapide, c'est un peu plus robuste.
16:03Et bien sûr, il se fait frapper beaucoup dans tous les matchs.
16:06Et Béliveau ne réplique pas.
16:08Il reçoit les mises en échec, il se fait bardasser.
16:11Et c'est une saison qui est assez difficile.
16:14Tous les gars l'essayaient.
16:15Là, c'est moi-même avec Canadiens.
16:17Tout le monde l'essaya à Jean Béliveau.
16:18Le gros est grand, on va voir s'il est tough, s'il est dur.
16:22Tout ça.
16:24Rapidement, Béliveau comprend que s'il veut jouer
16:26à la hauteur de son talent,
16:27il doit montrer qu'il ne se laissera pas intimider.
16:30Il décide alors de répondre aux adversaires qui le harcèlent.
16:33En 1955-56, à sa troisième saison complète,
16:37Béliveau remporte le championnat des marqueurs.
16:40Mais ce mérite aussi le titre du joueur le plus puni de la Ligue.
16:44Un pays hostile.
16:52Une guerre de pouvoir.
16:55Une vengeance.
16:59Frontières, mercredi 21h à Canal D.
17:02Maison Etier, parce que le choix, c'est inspirant.
17:17Frontières, mercredi 21h à Canal D.
17:47Regardez, c'est une fille.
17:50Hé ! Félicitations !
17:51Et tu crois vraiment que c'est toi le père ?
17:53Très drôle.
17:55Il s'agit de la toute première capsule qui revient de Mars.
17:58Nous avons la preuve de la vie extraterrestre.
18:01C'est magnifique.
18:04Le 24 mars.
18:05On ne sait pas ce que c'est.
18:06Jusqu'où iriez-vous pour protéger ce qui compte le plus ?
18:11Empêcher cette créature d'atteindre la Terre.
18:16Vie dès le 24 mars.
18:21Ça aurait été bien plus facile.
18:22De faire comme si j'avais rien vu.
18:24De quoi tu as marché dans le corridor ?
18:26Tu tournes la tête.
18:27Me cacher derrière l'écran.
18:28De rire avec les autres.
18:29De faire une joke de plus.
18:31Les excuses, pas ce qui manque.
18:32C'est pas mon problème.
18:33C'est pas lui.
18:35Il aurait été un autre.
18:36C'est pas de ma faute.
18:37Je pense tout.
18:38L'arrête est bien plus facile de me défiler.
18:40De rien faire.
18:41De rien dire.
18:41Mais j'ai décidé d'agir.
18:43J'ai dit, arrête, stop.
18:44C'est assez.
18:45C'est assez.
18:46Laissez-le tranquille.
18:48Coach, je peux vous parler deux minutes ?
18:51J'ai dit, ça veut.
18:52Veux-tu en parler ?
18:54Parce qu'ensemble...
18:54Ensemble.
18:56On est plus forts que l'intimidation.
19:05Comment l'expliquer ?
19:07Imaginez l'émotion.
19:10L'agilité.
19:12Une maniabilité sans pareil.
19:16Filé comme le vent.
19:19La pure passion de conduire.
19:25C'était magique.
19:26La Lexus IS 2017
19:33Un pays hostile.
19:39Une guerre de pouvoir.
19:42Une vengeance.
19:46Frontières.
19:47Mercredi 21h à Canal D.
19:49Le sous-titrage de cette émission vous est présenté par Sleepy's.
19:54Pour soulager les insomnies occasionnelles, faites confiance au somnifère le plus vendu au Canada.
19:59Si Béliveau impose maintenant le respect sur la classe, c'est avec sa gentillesse et son exceptionnelle disponibilité qu'il obtient celui de ses fans.
20:13Moi, j'écrivais sept ou huit fois par année.
20:16Je me rappelle d'avoir envoyé à Jean Béliveau au moins 64 de Bonne Fête, 64 de Noël.
20:24Puis il répondit à tout ça.
20:25C'est allé en 1956, avant que je le vois pour la première fois.
20:31Et c'était lors d'une exposition industrielle et commerciale à Mont-Joli.
20:36Jean Béliveau, il était au kiosse de la brasserie Morrison.
20:40Puis Maurice Echard, il était au kiosse de la brasserie d'Arc.
20:43Là, j'avais apporté une enveloppe que Jean Béliveau m'avait écrite.
20:48Puis là, j'avais montré l'enveloppe avec mon détresse dessus.
20:53Aussitôt qu'il avait fini de signer ses photos, il est venu me voir.
20:55On a parlé un bon petit bout de temps.
20:57Puis la deuxième fois, c'était au Forum, en 1957.
21:03On arrive sur le stationnement du Forum.
21:07Et puis je reconnais la voiture de Jean Béliveau.
21:10Il m'en regarde, il dit «toi, tu viens de Saint-Simon ».
21:14Puis là, il m'avait vu seulement qu'une fois, lui, à Mont-Joli.
21:17L'année d'avant, là.
21:20Ça fait qu'il me dit « c'est une grosse partie ce soir,
21:23mais tu viendras au guichet numéro 4,
21:27le guichet de Paul-le-Bel, au Forum.
21:29À cette heure, tes billets vont être là. »
21:32Et puis il était là.
21:34Lui, le gars qui donnait sa parole, c'était sacré.
21:39Plus que je pense à tout ça aujourd'hui,
21:42plus que je me rends compte qu'il était bon pour moi.
21:47Pour plusieurs, les Canadiens de la fin des années 50
22:05constituent la plus grande équipe de hockey de tous les temps.
22:08Entre 56 et 60, il remporte cinq compétences de l'année consécutive,
22:17un record toujours invaincu.
22:19C'était facile de voir, OK, parce qu'on gagnait le temps.
22:22On arrivait à la pratique le matin,
22:24on arrivait à bien de bonheur pour se rencontrer.
22:27Puis le midi, bien après la pratique,
22:29on allait prendre une petite bière, on allait manger ensemble.
22:32Tu sais, je veux dire, une tonne de gang,
22:33c'est plus l'équipe.
22:41Mais alors que s'amorce la nouvelle décennie,
22:44le visage de l'équipe commence à changer.
22:47Maurice Richard annonce sa retraite.
22:49« Vous admettez avec moi
22:50que cette décision ne fut pas facile à prendre. »
22:55C'est Doug Harvey qui hérite alors du titre de capitaine.
22:58Cependant, son règne est très court
23:00puisqu'il est échangé l'été suivant.
23:02Après le départ de Doug Harvey, il faut un nouveau capitaine.
23:06Et ce sont les joueurs qui vont voter.
23:08Et après le premier tour du vote,
23:11c'est Bernard Geoffrion et lui qui sont à égalité.
23:14Et au deuxième tour de vote, c'est Béliveau qui l'emporte.
23:17Et pour Bernard Geoffrion, c'est une énorme déception.
23:21Puis à un moment donné, boum, sort, puis ça en vient,
23:23puis il n'a pas de bonne heure.
23:24Et il ne m'a jamais vu.
23:25Il était tellement fâché, il ne m'a pas vu.
23:27Il était fâché parce qu'il voulait tellement de capitaines.
23:39Geoffrion finit par se remettre de sa déception
23:58et redevient un royal coéquipier pour le nouveau capitaine.
24:02Mais les partisans des Canadiens,
24:03qui viennent de connaître la période la plus faste de l'histoire du club,
24:06ne lui rendent pas la vie facile.
24:08Ça va être très difficile au début des années 60.
24:10Le Canadien va avoir de très bonnes saisons.
24:13Mais arriver en séries éliminatoires,
24:16c'est beaucoup plus...
24:17Il va être chahuté par le public.
24:19Il va être hué.
24:20Il va être hué, on va dire...
24:22L'équipe à la Coupe Saint-Denis,
24:24alors ça va être une période, là...
24:26...suffisile pour Jean Béliveau.
24:29Messieurs, bonsoir.
24:31La troisième période va...
24:33Béliveau est de retour sur la glace.
24:35À mon nom, man, j'ai hockey à Montréal.
24:37Il faut nourrir la bête.
24:38Une ovation comme ça, j'ai jamais entendu.
24:40I thought they were gonna blow the world.
24:41C'est l'explosion du soir, ici, dans les messieurs des Canadiens.
24:44Sous-titrage Société Radio-Canada
25:14Maison Hétier, parce que le choix, c'est inspirant.
25:18Ça, c'est la bière brassée pour les fans.
25:20Les fans qui payent encore le camp pour voir les buts.
25:23Qui sont prêts à voyager pour les buts.
25:25Et fiers d'échanger trois buts contre leurs casquettes.
25:28Et quand les lumières de but s'allumeront,
25:29c'est ça la bière avec laquelle on va célébrer.
25:34Tu es allé mourir.
25:35Nous t'avons sauvé.
25:36Et maintenant, tu en sauves d'autres.
25:37Qui t'a fait ces impressionnantes modifications?
25:41Trouvez ce terroriste.
25:42Dis-moi qui tu es.
25:44Nous sommes pareils.
25:46Que t'ont-il dit au juste?
25:48D'autres mourront.
25:50Elle sait.
25:52Tu vous donnes l'ordre de la tuer.
25:54Je dois finir ce que j'ai commencé.
25:55Papa, qu'est-ce que tu fais?
26:05La soumission rapide de Desjardins Assurance.
26:07Tu peux économiser puis vite en plus.
26:09Vite comment?
26:09Tu vois les roues de vélo?
26:10Ouais.
26:11Vite de même.
26:13Wow.
26:13La soumission auto rapide de Desjardins Assurance.
26:16Clique.
26:16Prix compétitif.
26:17Vous avez vu ça?
26:24On va sauver Kong.
26:31Kong.
26:31Skull Island.
26:33Dès maintenant.
26:35Excusez-moi.
26:35C'est parce que je m'en vais à une soirée.
26:37Bien sûr.
26:37Je peux prendre votre carte inspirée.
26:38Ben oui.
26:39Fait que c'est ça.
26:39On se rejouer chez Sarah.
26:40Votre co-citron, c'est dans votre profil, ça.
26:54Et je vois ici que j'ai une offre exclusive juste pour vous.
26:56Pour moi?
26:57OK.
26:58T'es comme ma baisse.
27:00Partagez votre carte Inspire avec votre conseiller.
27:03Mieux vous connaître pour mieux vous servir.
27:05Sur Internet, votre enfant regarde du contenu hautement intellectuel.
27:10C'est sûr qu'il pourrait en apprendre un peu plus avec la plateforme numérique Idélo.
27:14En fait, pas mal plus.
27:17Idélo, drôlement éducatif.
27:20Sur Internet, votre enfant regarde du contenu hautement intellectuel.
27:25C'est sûr qu'il pourrait en apprendre un peu plus avec la plateforme numérique Idélo.
27:29En fait, pas mal plus.
27:32Idélo, drôlement éducatif.
27:34All right.
27:41All right.
27:41All right, we're spectables.
27:42C'est quoi ?
27:43J'ai dormé ?
27:45La soleil m'irra pour nous deux.
27:47J'adore des nouvelles.
27:49J'adore des temps la peine.
27:52Goodbye.
27:52Allez, je vous le dis.
27:54Oh, je vous le dis.
27:56Je vous le dis.
27:57Oh, je vous le dis.
27:57Oh, je vous le dis.
27:58Oh, je vous le dis.
27:59Oh, je vous le dis.
28:00La saison 1960-61 est la première de Jean Béliveau et des Canadiens sans Maurice Richard.
28:18Jean connaît une excellente campagne et termine au deuxième rang des marqueurs derrière Geoffrion.
28:22Mais pendant les demi-finales, Béliveau se fait frapper violemment par le défenseur Jack Even.
28:27Il reste au jeu, mais il ne sera plus le même de la série, n'arrivant pas à marquer un seul but.
28:33Chicago élimine Montréal et poursuit sa lancée jusqu'à la Coupe Stanley.
28:37Une des choses que nous avons dans l'NHL aujourd'hui, bien sûr, c'est que vous avez des protocoles de concussion et vous avez des différentes choses qui sont pris en compte immédiatement.
28:46Dans ces temps-là, les joueurs se dérouillent et disent « j'avais ma belle rung » et ils vont y aller et ils vont essayer de jouer encore.
28:52Non, mais je me rappelle qu'il y avait eu mal à la tête toute l'année.
28:54Oui, oui, ça c'est vrai.
28:56Il y avait eu mal à la tête toute l'année, mais dans ce temps-là, les commotions, c'était pas...
28:59C'était pas en mode, là, tu sais.
29:01Puis c'est beaucoup plus tard qu'il a su qu'il avait fait une commotion par rapport à cause de son mal de tête.
29:06Oui.
29:07Puis il avait joué aussi avec la commotion, puis...
29:09L'automne suivant, Béliveau se fracture une jambe pendant le camp et il est tenu à l'écart pendant une longue période.
29:15Malgré des succès en saison régulière, l'équipe s'incline à nouveau dans la première ronde des séries.
29:20On ne voyait pas une partie, il pensait toujours qu'on était pour toutes les gagnées.
29:24C'était impossible de gagner toutes les parties.
29:26Depuis qu'il a été nommé capitaine, Béliveau n'arrive pas à trouver le fond du filet avec autant de régularité qu'avant.
29:33Certains amateurs prétendent que ses meilleurs...
29:35Moi, je me rappelle être assis au forum, puis un homme en arrière crier,
29:41« Hey, la grande vache à Béliveau, il se rappelle de moi. »
29:48Non, mais écoute bien, lorsque t'es dans un sport professionnel, t'es sujet à des critiques.
29:54T'es un humain, donc à ce moment-là, t'as des forces.
30:01Mais ça, ça fait partie de la carrière.
30:05De plus en plus ébranlée par l'écriture,
30:07des symptômes de sa commotion,
30:10difficile,
30:12c'est une passe...
30:13Jean, c'était pas un gars qui comptait ses...
30:16C'était une petite affaire tranquille.
30:20Ça paraissait trop de monde.
30:21Le monde, il n'y a rien paraissait...
30:23Même devant nous autres, il faisait pas voir de la grande chose.
30:25Non, mais on savait quand même...
30:27On savait, mais qu'il filait pas.
30:28Ouais.
30:30C'est dans les marches, mais il avait fait un...
30:33En 62 et 63,
30:40Jean connaît ses deux pires saisons dans la Ligue nationale.
30:43Et même s'il est seulement au tournant de la trentaine,
30:45il en arrive à se demander s'il ne devrait pas accrocher ses patins.
30:49Il rencontre le propriétaire de l'équipe,
30:50mais celui-ci le convainc de rester.
30:53À la même époque,
30:53un journaliste dévoile que Billy Vaux souffre d'un problème cardiaque,
30:57connu depuis les tests médicaux
30:59qu'il avait dû subir
31:00lors de son premier contrat.
31:02Il l'avait envoyé aux États-Unis pour l'examiner
31:05parce qu'il ne savait pas trop trop s'il pouvait...
31:07Et puis, ils l'ont examiné,
31:10puis quand il est parti, le docteur dit
31:12« You can go and play hockey.
31:14It'll do you good. »
31:15Puis c'était vrai.
31:16Il me fallait jouer, puis il a oublié ça.
31:18Il n'avait jamais...
31:19Je ne suis jamais arrêté parce qu'il y avait de quoi au cœur
31:21ou il fallait de la haute pression.
31:25En 1964, Billy Vaux retrouve le fond du filet,
31:28remportant même le trophée Hart,
31:31remis aux joueurs le plus utile à son équipe.
31:33L'ajout de quelques recrues donne un regain de vie aux Canadiens
31:36et à son capitaine.
31:37Oui, mais on a eu...
31:38Après cinq coupes, on a eu de la misère un bout de temps.
31:41Une affaire qui nous a aidés
31:42lorsque John Ferguson est arrivé.
31:45Au rue de John Ferguson,
31:48un des joueurs les plus craints de la Ligue,
31:50s'ajoutent les jeunes Jacques Laperrière,
31:51Ted Harris, Yvan Cournoyer et quelques autres.
31:55Au printemps 1965,
31:57ce nouveau noyau, mené par Jean Béliveau,
31:59s'est mis contre Chicago.
32:01C'était trois à trois dans la série.
32:05Ça fait que 14 secondes après le début du match,
32:08Béliveau,
32:09sur le départ de Doff et Rousseau,
32:11a eu un but.
32:13Deux minutes, une trentaine de secondes plus tard,
32:16Doff, sur le départ de Béliveau et Rousseau,
32:19a rendu un but.
32:21C'est compté deux autres buts de cette période-là,
32:23ça a fini 4-0.
32:23À la tête de quatre années,
32:27les amateurs de hockey de Montréal
32:28célèbrent le retour de la Coupe Stanley.
32:31Béliveau, avec ses huit buts
32:33et huit passes en douze parties,
32:34termine au sommet du classement des...
32:36Il avait gagné le trafic en des semaines,
32:40comme le meilleur joueur des séries de la Coupe.
32:43Ça fait que ça, c'était un moment
32:44qui était assez difficile à oublier.
32:47C'est un souvenir marquant aussi
32:48pour le jeune Bobby Rousseau,
32:50qui se retrouvait à Béliveau
32:52lors de la parade de la Coupe Stanley.
32:53J'étais assis à côté de Jean Béliveau,
32:55je te dis que c'était un petit Canadien français,
32:58très, très fier.
32:59Et Colin...
33:00L'année suivante,
33:05alors que les Canadiens remportent à nouveau la Coupe,
33:07Béliveau consolide son rôle
33:09de grand leader des Canadiens de Montréal.
33:11Il a vraiment redéfini le rôle de capitaine
33:14parce que les capitaines, dans ce temps-là,
33:16exerçaient leur leadership sur la glace.
33:20C'était ça, un capitaine, dans ce temps-là.
33:22Jean Béliveau, il disait,
33:24si vous avez un problème familial,
33:26si vous avez un problème avec un enfant,
33:28venez m'en parler
33:29et vous pouvez m'appeler
33:31à toute heure du jour et de la nuit.
33:33Le monde ne sont pas au courant
33:36parce que les médias sociaux,
33:39ça n'existait pas dans ce temps-là.
33:40Il y avait beaucoup de choses
33:41qui restaient en famille.
33:43C'est ce qui se passe dans la chambre,
33:44on disait, reste dans la chambre.
33:46Puis lorsqu'un...
33:48quelqu'un avait un problème,
33:50puis c'était pas toujours des problèmes de hockey,
33:52ça pouvait être un problème familial,
33:54ça pouvait être un problème financier.
33:57Tout le monde a le droit à Jean.
33:58Moi, il ne comptait jamais rien.
34:00Je savais qu'il allait aller chez un tel,
34:02mais c'était fini de ça.
34:04Il n'a jamais dit ce qu'il allait faire,
34:05mais rien de ça.
34:07Non, lui, quand tu lui parlais,
34:09ça restait là.
34:09Le 17 décembre 1966,
34:34le Canadien passe bien près de perdre son capitaine
34:37lors d'un match contre Chicago,
34:39alors que la lame du bâton de Stan Mikita
34:41atteint mes niveaux directement dans l'œil.
34:43Bien, ce soir-là, j'étais au hockey,
34:45elle n'était pas là.
34:46J'étais là avec ma gardienne.
34:47Là, tout de suite,
34:48les agents de sécurité viennent me chercher,
34:50puis là, ils m'amènent en arrière.
34:52Puis là, il me dit, appelle ta mère,
34:54puis il me dit, je suis correct.
34:55Fait que là, je l'appelle,
34:55mais elle ne répond pas.
34:56Elle a perdu connaissance en regardant mon père.
34:59Fait que là, j'ai appelé la voisine en face
35:01qui est venue s'occuper d'elle.
35:02Je perdais connaissance quand je voyais une goutte de sang.
35:04Une piquée avec un aiguille, là.
35:06Tu sais, il y a une boule de sang, là.
35:07On regardait ça,
35:08on voyait l'oeil.
35:09C'était le fun, hein?
35:11Il aurait pu faire de l'œil,
35:12mais heureusement,
35:13puis là, il n'a pas joué pendant,
35:15je ne sais pas, un mois ou deux.
35:17Un mois, je sais pas.
35:17Oui, quelque chose comme ça.
35:19Il y avait l'œil rouge.
35:21Il y avait plein de sang dans l'œil.
35:26Seule femme en piste,
35:27Lynn connaît un début de saison difficile.
35:29OK, sors ça, sors ça.
35:30Va se craper le moteur.
35:31Top de quoi, faut que je rembarque.
35:32Pendant que Tamélie en met plein la vue avec sa fusée.
35:35Rappelé des dangereuses,
35:37jeudi 19h30,
35:39sur Historia.
35:52Maison-Étier,
35:53parce que le choix,
35:54c'est inspirant.
35:55Qu'est-ce que c'est
35:56qui est arrivé à Dark Club?
35:58Le docteur a dit
35:59que je ne devrais plus jamais jouer au hockey.
36:01C'est mon équipe astaire.
36:05Oh, il est redevenu un Highlander!
36:07Gould,
36:08le dernier des tueurs à cuire
36:10dès vendredi.
36:11Les gens adorent leur Kia.
36:13Comme Fred qui nous dit,
36:14ma femme et moi,
36:15on est impressionnés
36:15par le turbo dans notre forté.
36:17En plus, Fred,
36:17le turbo, c'est bon pour le couple.
36:19Alain,
36:19j'aime Apple CarPlay,
36:20mais ma blonde préfère Android Auto.
36:22Qui a raison?
36:22Julie nous dit,
36:25avec mes palettes
36:26de changement de vitesse,
36:27je me sens comme
36:27une pilote de course.
36:28C'est vrai,
36:29la forté est parfaite
36:30pour faire les courses.
36:31Les gens nous aiment aussi
36:32parce qu'on a gagné
36:32une faute de prix.
36:33Et avec des offres incroyables
36:35sur tous ces modèles,
36:36à votre tour d'être
36:37un fan Kia.
36:39Essayez les courriels
36:40la prochaine fois.
36:41C'est les policiers
36:42pas net dans l'équipe de patrouille.
36:43Tu vas traîner John Baker
36:44et Francis Puncher alone.
36:46On demande un contenant
36:46pour emporter,
36:47pour ta chemise,
36:48ça te fera une collation.
36:49Classique Punchy.
36:50Les deux Mireille.
36:51J'aime le petit, moi.
36:52T'es sérieux, là?
36:53C'est quoi le problème?
36:54Tu te fous de moi.
37:00Penses-tu qu'il est encore vivant?
37:07Nous sommes presque invincibles.
37:09Chips.
37:10À l'aviche le 24 mars.
37:12Ah, puis un autre poker,
37:13s'il te plaît.
37:14Parfait.
37:14Voulez-vous l'option plus
37:15avec le lot progressif?
37:16Ça part à 10 000 $
37:17et ça augmente sans arrêt.
37:18T'as que c'est pas gagné.
37:20Alors tu bluffes?
37:21Non.
37:21Je te le dis.
37:24Impossible.
37:25Super possible.
37:26Ça fait 1,19.
37:31Bonne journée, Mme Blouin.
37:32C'est M. Tremblay,
37:33mais c'est pas grave.
37:35OK.
37:36Go pour l'option plus.
37:37C'est parti, cavoy.
37:38Grâce au lot progressif
37:39de l'auto-poker plus,
37:40vous pourriez gagner encore plus.
37:41Le Sierra de GMC.
37:45Grande puissance,
37:47grande robustesse,
37:48grande classe.
37:50Pendant l'événement camion,
37:52louez le Sierra édition de Nelly
37:53pour l'équivalent de 169 $ par semaine.
37:55Cette fin de semaine,
37:59c'est le retour du combat
38:00des acheteurs chez Bric.
38:01Nous avons mis au défi
38:02nos super acheteurs
38:03afin d'obtenir leurs meilleures offres.
38:05Et Silly a répondu.
38:06Obtenez 55 % de rabais
38:08sur cet ensemble matelas
38:09ferme postuopédique de Silly.
38:11Cet ensemble matelas
38:11pilotape,
38:12seulement 799 $.
38:14Obtenez 55 % de rabais
38:15sur cet ensemble postuopédique de Silly
38:17à seulement 899 $.
38:19De plus,
38:20économisez 1 600 $
38:21sur ce luxueux ensemble
38:23postuopédique de Silly.
38:24Cette fin de semaine seulement.
38:25Chez Bric,
38:26plus d'économie pour vous.
38:28Vous voulez mon avis?
38:30Prenez une bonne dose de sommeil
38:31et utilisez la crème régénérante
38:33pour la nuit
38:33Aveeno Absolutely Ageless
38:35à base du complexe
38:35de murs sauvages Active Naturals.
38:37Elle donne à la peau
38:38une apparence plus jeune
38:39en une semaine seulement.
38:40La gamme Aveeno
38:41Absolutely Ageless.
38:49À l'hiver 1967,
38:51Béliveau est de retour au jeu
38:52après une convalescence
38:53de quelques semaines.
38:54L'équipe connaît
38:55une fin de saison encourageante
38:56mais subit une amère défaite
38:58en finale contre Drondo.
39:00L'année suivante,
39:01alors que la Ligue nationale
39:02élargit ses cadres
39:03de 6 à 12 équipes,
39:04les Canadiens renouent
39:05avec le succès.
39:06Inspiré par leur capitaine
39:08qui, à 36 ans,
39:09domine le club
39:10au chapitre des buts
39:11et des points,
39:12le tricolore remporte
39:13la 15e coupe de son histoire.
39:15Après cette victoire,
39:16l'instructeur Taubley
39:17prend sa retraite
39:18et le directeur gérant
39:19Sam Pollock
39:20confie le poste
39:21au dépisteur en chef
39:22de l'organisation
39:23Claude Ruel
39:24qui n'a alors que 29 ans.
39:26Celui-ci supporte mal
39:27la pression
39:27et il se tourne régulièrement
39:29vers le numéro 4.
39:30Des fois, il était énervé,
39:31il était nerveux, Claude.
39:33Là, j'en disais,
39:34calque-toi, calque-toi,
39:35il n'y a pas de problème,
39:36tu vas bien faire ça.
39:38On a dit, oui,
39:38il aimait genre
39:39Claude Ruel,
39:40c'est saigneur.
39:41Mon père était tellement calme
39:42que c'était dur
39:43de pogner les nerfs
39:44à côté de lui.
39:45Je veux dire,
39:46s'il parle
39:47puis il est calme
39:48tout le temps.
39:49Ça te calme, forcément.
39:52Claude Ruel
39:52n'était pas
39:53le premier instructeur
39:54à se tourner vers le capitaine
39:55dans les moments difficiles.
39:56Un soir à Boston,
39:57Jean Béliveau
39:58est blessé à un genou.
39:59Il est dans une loge
40:01et on l'appelle
40:03en catastrophe
40:04pour qu'il descende
40:05en bas derrière le banc
40:06parce que Taublé
40:07venait de se faire expulser.
40:09Et le Canadien
40:10a gagné 5-3.
40:11Après le match,
40:12on a demandé à Jean Béliveau
40:13s'il avait l'intention
40:14d'en faire une carrière
40:15d'entraîneur.
40:16Il a dit, non,
40:16ma fiche est de 1-0
40:17et on va tirer
40:19en pleine gloire.
40:21En 1969,
40:22les Canadiens
40:23forment toujours
40:23un excellent club
40:24mais l'équipe montante
40:26est certainement
40:26celle des...
40:27...
40:28...
40:28...
40:28Bobby Orr.
40:30...
40:30...
40:31...
40:31...
40:31...
40:31...
41:02Et je venais hors de l'arrivée et je l'aimais directement sur l'arrivée.
41:08Et John Bellevaux m'arrivait à moi et il m'a dit
41:09«Dennis, je n'avais pas l'impression de toi. »
41:14Et je lui ai dit « Je suis désolé, John, je ne vais jamais le faire encore, honnêtement. »
41:17Et je suis allé à l'autre côté de la bench, apologiant.
41:20Et je suis retourné à ma bench et Billy Ray a dit
41:22« Ne pas parler à ces gens. »
41:24Je lui ai dit « Je n'étais pas, j'étais apologiant. »
41:26Il m'a dit « Oh, mon Dieu ! »
41:28En septembre 1969, John annonce qu'il jouera sa dernière saison.
41:36Malheureusement, les blessures affectent plusieurs...
41:39... se termine en cul de poisson.
41:42En 1969-1970, on n'a pas fait les séries animatoires.
41:46Donc beaucoup de jeunes joueurs qui étaient dans les voyageurs,
41:49des gars comme Mac Tardif, des gars comme Pierre Bouchard, Guy Lapointe, Ken Dryden...
41:54Il y a plusieurs jeunes joueurs qui ont passé de la Ligue américaine
41:58au club hockey canadien. Donc il y avait un renouveau, là.
42:01Pour bien encadrer ces jeunes recrues, Sam Pollock et la famille Molson
42:05demandent à Béliveau de disputer une dernière saison.
42:08Sa façon d'approcher les jeunes joueurs, les amener dans l'organisation,
42:13il était tellement enchanté, il était tellement bien,
42:15que même les premières fois que je l'ai rencontré dans la chambre du Canadien,
42:18je ne pouvais pas dire « Jean ».
42:19Je lui disais « M. Béliveau, M. Béliveau ».
42:21Et là, il me disait « Jean, pas M. Béliveau, c'est Jean. »
42:24On joue ensemble, on est dans la même équipe.
42:26Mais pour moi, là, Jean Béliveau, c'était tellement une icône,
42:29c'était tellement gros, là,
42:31que j'avais beaucoup de difficulté à dire « Jean ».
42:33Il était une présence.
42:36Ce n'était pas vraiment ce qu'il disait,
42:39c'était ce qu'il représentait.
42:42Et il représentait le meilleur de les Canadiens Montréal.
42:45Et donc, quelqu'un qui venait à l'équipe,
42:49vous connaissiez que vous veniez à quelque chose.
42:51Il y avait une espèce de figure de, pas de grand frère,
42:55mais de père de famille au sein de son groupe.
42:57C'était le gars qu'il fallait suivre absolument,
43:00et sur la glace,
43:01et dans le vestiaire,
43:03et dans la vie.
43:05Quand je suis arrivé comme joueur,
43:07on avait toutes des petites cases,
43:09puis notre courrier,
43:11on rentrait notre courrier là-dedans.
43:12On n'en a pas beaucoup au début,
43:14mais celui de Béliveau était toujours plein.
43:16Puis il emmenait ça sur la route.
43:18Puis il répondait personnellement à chacune des lettres.
43:21Si c'était bon pour Béliveau,
43:23bien, c'était bon pour Sir Chavard,
43:25puis c'était bon pour Cournoyer.
43:27On a commencé à répondre à notre courrier.
43:29Tu sais, quand tu vois un Jean Béliveau,
43:31Richard, faire certaines choses,
43:33bien, les plus jeunes suivent,
43:35puis ils font la même chose,
43:36ou ils essaient de faire la même chose.
43:39Sur la glace, malgré ses 39 ans,
43:41Béliveau donne encore l'exemple,
43:43dominant les pointeurs de l'équipe.
43:45Le 11 février 1971,
43:48lors d'une soirée de trois buts,
43:49il marque son 500e en carrière.
43:52Trois semaines plus tard,
43:53les Canadiens organisent une soirée hommage
43:55pour souligner l'extraordinaire contribution
43:57de Béliveau à l'organisation.
43:59Et pour l'occasion,
44:00on prévoit lui offrir une multitude de cadeaux.
44:03Et c'était la norme à l'époque.
44:05Les joueurs faisaient moins d'argent,
44:06alors quand on les fêtait,
44:08on leur donnait des appareils électroniques,
44:10des billets pour des voyages,
44:12des voitures parfois,
44:13des bâtons de golf.
44:15Béliveau disait,
44:15non, non, ça, c'est pas ça.
44:17Je veux fonder une fondation
44:19pour aider des enfants dans le besoin.
44:22Alors, c'est un peu un élément de surprise,
44:24parce qu'il ne faut pas oublier une chose,
44:26cet aspect caritatif au Québec,
44:28où une personnalité de renom
44:30va démarrer une fondation,
44:32ça n'existait pas vraiment.
44:33Et le soir du 24 mars 1971,
44:37on présente sur la patinoire
44:38un chèque au fond Jean Béliveau
44:40d'une valeur de 155 000 $.
44:44C'est du jamais vu.
44:45Personne ne s'attendait
44:46à un succès aussi éclatant.
44:48Puis quand on voit aujourd'hui
44:50des athlètes professionnels
44:51qui, avec les salaires qu'ils font,
44:53investissent dans la communauté,
44:55que ce soit de différentes façons,
44:57c'est un peu la norme,
44:58c'est Jean Béliveau
44:59qui a été le précurseur pour ça.
45:00Béliveau complète la saison
45:03au dixième rang des pointeurs de la Ligue.
45:06Et les Canadiens entreprennent
45:07les séries de 71
45:08en affrontant les puissants Bruins de Boston,
45:11qui ont obtenu 24 points de plus qu'eux
45:13en saison régulière.
45:15Boston a été une équipe, une machine.
45:18400 buts dans la saison.
45:19Il avait établi 29 records.
45:22Six des huit premiers marqueurs de la Ligue
45:24étaient des joueurs des Bruins.
45:25Il n'y avait aucune façon
45:27que le Canadien pouvait battre cette équipe-là.
45:29Et quand a commencé la série,
45:31premièrement, on l'a commencé
45:32avec Ken Ryden, une recrue.
45:35Le Canadien a perdu le premier match 4-3,
45:38mais on s'est dit,
45:39oh, 4-3, pas si mal quand même.
45:41On est peut-être capables
45:41de faire quelque chose contre eux.
45:43Au deuxième match,
45:44les Bruins rappellent à tous
45:46pourquoi ils sont l'équipe à battre
45:47et prennent une avance de 5-1.
45:49On ne donne pas cher de la peau des Canadiens.
45:51Mais un but d'Henri Richard,
45:53en fin de deuxième,
45:54redonne un peu d'espoir aux partisans.
45:56Dès le début de la troisième,
45:58Béliveau marque deux fois en moins de deux minutes
46:00et les Canadiens se retrouvent
46:02à seulement un but des Bruins.
46:04Ferguson, Le Maire et Mavlitch
46:06complètent ce revirement spectaculaire
46:08et les Canadiens l'emportent 7-5
46:10dans un des matchs les plus mémorables
46:12de l'histoire du club.
46:13Et ce soir-là, c'est lui
46:14qui a fait tourner la série justement
46:16parce que quand le Canadien
46:17a gagné cette partie-là, 7-5,
46:19les joueurs ont tout de suite su
46:21que cette équipe-là pouvait être battue.
46:22Et encore aujourd'hui, à Boston,
46:24on dit que c'est la plus grande défaite
46:26dans toute l'histoire des routes.
46:29Les Canadiens éliminent ensuite
46:31les North Stars du Minnesota
46:32et se retrouvent en finale
46:33contre les dangereux Blackhawks de Chicago.
46:36Mais la bisbille s'installe dans l'équipe
46:38entre le nouvel instructeur Hal McNeil
46:40et le fougueux vétéran Henri Richard.
46:42Hal McNeil a gardé Henri Richard
46:44sur le banc pour une partie du match
46:47et le Canadien ayant perdu,
46:49moi je savais que je connaissais Henri Richard,
46:51je savais que...
46:54il m'a mis de sauter après le match,
46:55alors je suis allé le voir
46:56puis je lui ai posé la question là-dessus
46:57puis là il est parti
46:58puis il était furieux
46:59puis il parlait fort dans la chambre
47:02puis il disait
47:03c'est le pire entraîneur
47:04pour lequel j'ai joué.
47:06Alors, sur le champ,
47:07il vaut avec sa démarche digne
47:10et tout ça,
47:10il est passé à côté de lui
47:11et il lui a juste...
47:13et après ça, on a absolument été incapables
47:18de lui tirer quoi que ce soit.
47:22Et on a vu à ce moment-là
47:25ce que ça voulait dire,
47:26Jean-Bélie Vaud,
47:27dans un vestiaire.
47:27Il y a juste un joueur
47:29qui aurait pu faire taire,
47:30Henri Richard,
47:31et c'était lui
47:32puis il ne l'a même pas fait
47:34en lui parlant.
47:35C'est Henri Richard
47:37qui marque le but gagnant
47:39lors du septième match.
47:42Ce soir-là,
47:43le capitaine des Canadiens
47:44remporte sa dixième coupe Stanley.
47:47Je veux dire,
47:48il n'y avait pas de meilleure façon.
47:49Il était absolument parfait
47:51et je pense que même
47:52ses rivales
47:54ont ressentiment bien.
47:55Jean-Bélie Vaud
47:55a donné une note
47:57et les Bruins de Boston
47:58étaient tellement heureux.
47:59Il n'y avait pas de plus.
48:01Non plus.
48:01Non plus, M. Bélieveau,
48:02s'il vous plaît.
48:05Il a commencé à réaliser
48:23que les jambes sont raides
48:24puis les camps d'entraignement
48:25les dernières années,
48:26c'était tough, là, tu sais.
48:28Fait que là, ce moment-là,
48:29il dit, oh, ben là,
48:30bien s'est faite, là.
48:31Puis il faut savoir
48:32quand partir.
48:33Oui, ça,
48:33ça, c'est ta belle.
48:34Oui, il y a toujours de ça.
48:35Tu as de sa vie.
48:36Il faut savoir quand partir.
48:37Puis il dit,
48:37quand tu réalises
48:38que tu n'es plus capable
48:39de faire les...
48:40C'est vrai.
48:41En le fait.
48:43Mais pour lui,
48:44il n'y avait plus.
48:46C'est comme administrateur
48:47que Bélieveau
48:48poursuivra sa carrière.
48:49Il sera le nouveau
48:50vice-président
48:51et directeur
48:51de la relations corporate
48:52de l'Hockey canadien.
48:54Bon, la transition
48:55de la patinoire
48:56au deuxième étage
48:57pour Jean-Bélieveau,
48:58ça s'est fait facilement
48:58parce qu'il était déjà
49:00très impliqué.
49:01Tu sais,
49:02quand il est arrivé
49:03avec le Canadien,
49:04on lui a trouvé
49:05un job chez Molson.
49:07Il a grandi
49:07dans la compagnie Molson.
49:09Il avait déjà
49:10une certaine expérience
49:11de l'administration
49:13du Canadien.
49:14Son côté le plus important,
49:16c'était un espèce
49:16de consultant senior.
49:18Il pouvait me conseiller,
49:20moi,
49:20dans le domaine
49:21où j'étais.
49:21Il pouvait conseiller
49:22Serge Savard,
49:23bien sûr,
49:24dans le domaine
49:24du hockey.
49:25et il le faisait
49:27toujours
49:28de façon respectueuse.
49:30Jean a toujours été...
49:33Il a répondu
49:34aux questions
49:34qu'on lui posait.
49:36Qu'est-ce que tu penses
49:36de la situation aujourd'hui?
49:38Qu'est-ce que tu penses
49:39de telle...
49:39Il faisait bien attention
49:41de ne pas te dire
49:42quoi faire.
49:44Dans ses nouvelles fonctions,
49:46Jean ne chôme pas.
49:47Quand il n'est pas au bureau,
49:48il gère sa fondation,
49:50participe à des événements
49:51et ne compte pas son temps.
49:52Il a toujours dit oui.
49:54Il a été parti
49:55de toutes les fins de semaine,
49:56tout ce qu'il a pu faire
49:57pour pouvoir aider
49:58d'autres personnes,
50:00d'autres gens.
50:01Sa façon d'agir
50:02nous a permis
50:02de développer
50:03une culture d'entreprise
50:05où est-ce que les joueurs
50:07sont conscients
50:08qu'il faut redonner
50:09à la société.
50:10Je pense que Jean
50:11a commencé la visite hospital,
50:13si j'ai entendu correctement,
50:14et tout le team
50:15dans la Ligue
50:16fait ça maintenant.
50:17Dans une ville
50:18comme Montréal,
50:19nous sommes tellement
50:20puissants.
50:20Vous voyez aujourd'hui,
50:21nous sommes ici
50:22pour une heure,
50:22mais nous sommes allés
50:23pour changer
50:23de nombreuses lives.
50:25C'est quelque chose
50:25à un jeune âge
50:26que je n'ai pas compris.
50:27Quand je dis
50:28que je voulais
50:29revenir et changer
50:29quelques choses,
50:30c'est un des choses.
50:31Vous ne comprenez pas
50:32de l'impact
50:32que vous pouvez faire
50:35dans cette communauté.
50:36Il a commencé,
50:38mais tout le monde
50:40a suivi dans ses footsteps.
50:43Jean participe aussi
50:44à la fondation
50:44de l'Association
50:45des Anciens des Canadiens.
50:47Ses ex-coéquipiers,
50:48de même que ses anciens
50:49instructeurs,
50:50peuvent encore compter sur lui,
50:51comme Toublé,
50:53qui souffraient alors
50:53de la maladie
50:54d'Assemblée.
50:55Pauvre Tau.
50:56Il allait toujours
50:57au bureau,
50:58puis il allait voir Jean,
50:59puis il rentrait,
50:59puis il s'assoyait là,
51:00puis il passait
51:00avant-midi,
51:01j'allais dire,
51:02vous avez mis à refaire
51:02mon ouvrage,
51:03ce que tu veux,
51:04Tau était là,
51:04mais il la laissait là.
51:06Ça fait qu'il portait,
51:07puis il allait dîner ensemble,
51:08parce que là,
51:09il était tout seul,
51:10lui, à la maison,
51:10vers la fin.
51:10À quelque part,
51:13je pense qu'on peut dire
51:14que Jean Béliveau
51:15est toujours demeuré
51:17le capitaine
51:18de l'organisation
51:19du Canadien.
51:20Il n'était plus
51:20le capitaine
51:21après sa retraite
51:22avec le C
51:23sur son chandail,
51:24mais au sein
51:25de l'organisation,
51:27c'était lui encore
51:28qui représentait
51:29l'autorité morale
51:30et celui vers qui
51:31on se tournait
51:32quand un membre
51:33de la grande famille
51:34avait besoin d'aide.
51:35En 1992,
51:39la famille du grand Jean
51:40vit un drame
51:41lorsque le mari
51:42de sa fille,
51:42un policier,
51:43s'enlève la vie
51:44et laisse dans le deuil
51:45sa femme et ses deux filles.
51:47S'il faut que je trouve
51:47un beau côté,
51:48c'est le fait
51:49qu'il était jeune.
51:50Alors,
51:51il ne se rappelle pas
51:51de le père.
51:52Ben non,
51:53il avait trois ans et demi,
51:53puis c'est mon père
51:54qui est devenu le père.
51:55Oui.
51:56C'est sûr que notre grand-père
51:58a pris une très grande place
51:59à partir de ce moment-là.
52:01Moi, en tout cas,
52:01mes souvenirs de famille
52:02de l'enfance,
52:03mon grand-père
52:04est teinté
52:05de partout.
52:06Oui.
52:07Il a pris ça à cœur.
52:09C'était très naturel
52:10pour lui
52:10de juste
52:12prendre ce rôle-là
52:15puis de devenir
52:16le pilier,
52:17finalement.
52:19Quelques années plus tard,
52:20le premier ministre canadien
52:21Jean Chrétien
52:22offre à Béliveau
52:23le poste
52:24de gouverneur général
52:25du Canada.
52:26J'ai dit,
52:26je ne suis pas capable.
52:27Il a dit,
52:28ma fille a perdu son baril.
52:29Il a dit,
52:29non, je ne pars pas.
52:30Je reste ici,
52:31je ne vais pas faire ça.
52:33Ah,
52:34il a tout refusé.
52:34Il ne voulait pas.
52:35Il ne voulait pas la laisser.
52:37Alors,
52:37il a refusé
52:38gouverneur général,
52:39il a refusé sénateur
52:41et ce que
52:42beaucoup de gens
52:43ne savent pas,
52:43il a refusé aussi
52:44la présidence
52:45du Canadien.
52:47Jean Béliveau,
52:50l'ancien capitaine
52:51du Canadien
52:52de Montréal
52:52souffre d'un cancer.
52:55C'est la maladie
52:56qui s'avèrera
52:56l'adversaire
52:57le plus coriace
52:58de Jean Béliveau.
52:59Après un cancer
53:00de la gorge
53:01en 2000,
53:01dont il se remet
53:02complètement,
53:04il est terrassé
53:04par un AVC sévère
53:06à la suite duquel
53:07il doit entreprendre
53:08de la réadaptation.
53:09Ça faisait
53:11une couple de jours
53:11et il y avait
53:12un orthophoniste
53:13qui voulait
53:14lui faire affaire
53:15des dessins.
53:16Mon père n'est pas
53:16capable de faire
53:17un bonhomme à le mettre,
53:18on s'entend.
53:19Elle dit,
53:20faites-moi un rond.
53:22Il me regarde
53:23et il fronce
53:23les sourcils.
53:24Là, c'est assez.
53:25Je dis pas.
53:26La madame
53:26avait un autographe
53:27pour son fils.
53:29Papier, crayon,
53:30il est arrivé,
53:30il a fait
53:31Jean Béliveau,
53:32tout croche.
53:32Merci.
53:34Et à partir de là,
53:35il s'est remis
53:35doucement.
53:36Élise
53:38phoned me
53:39un jour
53:39après Jean's
53:40first stroke
53:41et lui disait,
53:42«If you'd like
53:43to come up
53:43et spend
53:43some time,
53:44come on up.
53:45Jean was
53:45sitting in
53:46the corner
53:46in his
53:46hospital gown
53:47et il me
53:48called et
53:49m'a dit,
53:49«How's
53:49this? »
53:50Et il me
53:50a piece
53:51de papier.
53:51Il me
53:52a signature.
53:53Et il ne
53:53n'a pas
53:53exactement
53:54comme
53:54Jean Béliveau
53:55signature
53:55que nous
53:56all savons
53:56et amén
53:57et amén
53:57et amén
53:57mais c'est
53:59d'un
53:59close.
54:01Il me
54:01dit,
54:01«How
54:01ça ressemble ? »
54:02Et je dis,
54:02«Well,
54:06I don't
54:07want to
54:07send letters
54:08to people
54:09if I don't
54:10feel that I
54:11have a strong
54:11enough hand
54:12and that I'm
54:12not doing
54:13this the way
54:14I need to
54:15do it in
54:15my heart. »
54:16Et il m'a
54:16just told
54:17me the
54:17absolute
54:18incredible
54:20respect
54:21that he
54:21had for
54:22the fans
54:22and the
54:22people
54:23who were
54:23still
54:23reaching out
54:24to him
54:24all these
54:24years later.
54:25Et il
54:26n'a pas
54:26répondu
54:26fan mail
54:27parce qu'il
54:27n'a pas
54:28pensé que
54:28sa
54:28hand
54:28writing
54:28était
54:28bonne
54:29enough.
54:30Et il
54:30a fait
54:30ça
54:30toute sa
54:31vie.
54:31Et vers
54:32la fin,
54:32quand
54:32il était
54:33malade,
54:35chez le
54:36Canadien,
54:36on recevait
54:37encore des
54:37pleines poches
54:38de courrier
54:39pour lui.
54:40Puis on
54:41refusait,
54:41on le cachait,
54:43on les cachait
54:44parce qu'on
54:44voulait pas
54:44qu'il sache
54:46que c'était
54:46là parce que
54:47même dans
54:48sa maladie,
54:48dans sa
54:49faiblesse,
54:49il aurait
54:50voulu
54:50continuer
54:51à répondre
54:51aux gens.
54:54Je lui
54:55ai écrit
54:55tout le
54:55temps,
54:58au moins
54:58quatre-cinq
54:59fois par
54:59année,
55:00à part
55:01la carte
55:01de Noël
55:01et la carte
55:02de Bonne
55:02Fête.
55:04Il a toujours
55:05eu le respect
55:05des amateurs.
55:07Il sait
55:07qu'il a été
55:08aimé
55:08et il a voulu
55:10le redonner.
55:13Richard Ouellet
55:14propose
55:14Jean Béliveau
55:15comme officier
55:16puis grand
55:17officier
55:17de l'Ordre
55:18national du
55:19Québec.
55:20C'est aussi
55:20lui qui fait
55:21les démarches
55:21auprès
55:22du Larousse
55:22pour qu'on
55:23y intègre
55:23le nom
55:24de Jean
55:24Béliveau.
55:25La quête
55:25sera finalement
55:26acceptée
55:26en 2012
55:27après dix
55:28ans d'efforts.
55:29Alors ça,
55:30c'est...
55:31je disais
55:31que je n'étais
55:32presque 25 ans
55:33à la mairie,
55:35mais mon
55:35dans toute ma vie,
55:37c'est Jean Béliveau
55:38dans la rousse.
55:39C'est mon plus beau
55:40dossier de tout.
55:41Béliveau,
55:42Jean,
55:43surnommé
55:43le Gros-Bille,
55:44Trois-Rivières,
55:451931,
55:46joueur de hockey
55:47sur Blast
55:48canadien.
55:49Centre
55:49à la fois
55:50puissant
55:50et rapide
55:51et là,
55:52au cours
55:53de sa longue
55:53carrière
55:54avec le Canadien
55:55de Montréal,
55:56remporté dix fois
55:57la Coupe Stanley.
55:58Le 2 décembre
56:022014,
56:04Jean Béliveau
56:05s'éteint
56:05chez lui
56:06à Longueuil
56:07entouré
56:08des siens.
56:09On organise
56:10des funérailles
56:10nationales
56:11auxquelles assistent
56:12de nombreuses
56:13personnalités publiques.
56:15Ça m'a donné
56:15un choc.
56:18J'ai été
56:18quinze jours
56:20de pas manger,
56:23ça filait pas du tout.
56:24J'étais allé voir
56:24mon médecin,
56:26il m'a dit
56:26c'est juste
56:27les nerfs.
56:28Rélaxe un peu
56:29ça va se passer
56:30ça va être correct
56:31ça m'a donné
56:32un gros choc
56:33puis même
56:33ça me fait de la peine.
56:41Le Jean Béliveau
56:42je pense
56:43c'était peut-être
56:44l'un des grands
56:45deuils du Québec.
56:46Il a fait
56:47l'unanimité
56:48pendant toute sa vie
56:49et à son décès
56:50on l'a vu
56:51de façon très tangible.
56:52C'était pas
56:53un athlète ordinaire
56:55qui partait.
56:55c'était
56:56un de nous autres.
56:59Une veille de 48 heures
57:00est organisée
57:01au Centre Bell
57:02pour que les partisans
57:03puissent eux aussi
57:04faire leurs adieux
57:05au numéro 4.
57:06Moi je vais être franche
57:07j'appréhendais
57:09ces journées-là
57:10mais à mon grand étonnement
57:11ça m'a amené
57:13beaucoup de réconfort.
57:15Il y a de ces moments
57:16dans la vie
57:17où on a l'impression
57:18de juste toucher
57:20à ce qu'il y a de bon
57:21de l'humain
57:21puis ça
57:22c'était purement ça.
57:24T'arrivais
57:25puis c'est
57:25Mme Béliveau
57:26qui est là
57:26avec Hélène
57:28puis les petites filles
57:29qui donnaient la main
57:31à tout le monde
57:31à tout le monde
57:32comme Jean.
57:35Le public
57:36qui aimait Jean
57:37toute sa vie
57:37avait le droit
57:38à ses égards-là.
57:39Moi je me souviens
57:39au Centre Bell
57:40comment c'était organisé
57:41il y avait des grands
57:42photos de grands-papas
57:44puis je faisais juste
57:45le regarder
57:46puis je me dis
57:46d'éluire
57:47Sous-titrage Société Radio-Canada
57:48Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations