Politologue, Jean-Christophe Gallien s'est exprimé sur les rodéos urbains : «Les politiques sont tétanisés, il y a une crainte de l'émeute».
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00:00Rappelons-nous de Naël, 500 villes avec des émeutes.
00:03Les politiques sont tétanisées, tétanisées.
00:06Dans le déclaratif de François Béroud, il y a ça, il y a cette crainte de l'émeute.
00:12En fait, il ne s'agit pas d'un texte qui est proposé par le Premier ministre de manière tout à fait hasardeuse.
00:19Il fait très attention à éviter de provoquer.
00:21Donc le pas de vague que vous suivez, qui est finalement votre contexte à vous,
00:25c'est-à-dire que vous n'intervenez pas pour éviter qu'il y ait quoi que ce soit qui se passe.
00:28Donc en fait, il y a la trouille permanente aujourd'hui de la prochaine étape des émeutes.
00:32C'est-à-dire de 500, passer à 1500, de 1500, passer au centre-ville de toutes les villes.
00:37Donc c'est ça qui est à l'œuvre aujourd'hui.
00:39Donc on ne peut pas intervenir.
00:40On dit qu'il n'y a pas d'issue, on dit que c'est une malédiction.
00:43On dit n'y allez pas, on dit passez votre chemin.
00:46Et derrière tout ça, vous avez aussi, je le redis, une approche politique pour le coup très dynamique,
00:51silencieuse lorsqu'il s'agit de ne pas citer ce qui s'est passé ou condamner ce qui s'est passé,
00:56c'est-à-dire renverser un pompier volontaire, lui cracher dessus.
00:59Vous vous rendez compte ? Lui cracher dessus après.
01:01C'est-à-dire que c'est une signature encore plus terrible.
01:04Eh bien, ces forces politiques-là, elles tentent de mobiliser sur la polarisation dont on parlait tout à l'heure
01:08parce que ne croyez pas qu'il n'y a pas d'écho aussi.
01:10Et il y a derrière tout ça, deux Frances qui vivent, alors elles ne sont pas tout à fait égales, heureusement.
01:14Heureusement.
01:15Mais il y en a une qui est très offensive, qui soutient celles et ceux qui s'affranchissent de toutes les règles
01:19et qui, de l'autre côté, viennent empêcher ou veulent empêcher la police d'agir ou la justice de faire son travail correctement,
01:25débiter que les médias puissent aller trop loin dans la commentaire négative de ces actions.
01:29Et puis, de l'autre côté, vous avez une espèce de majorité, ah oui, c'est facile à dire,
01:32silencieuse mais qui est relayée dans son silence un peu complice par des politiques qui ont peur, je vous le redis, de l'émeute.
01:39Ils ont peur de l'émeute.
01:40Non mais là, il n'y aura pas de...