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  • il y a 6 jours
Les propriétaires de chiens sont sur leurs gardes. Un homme a violemment agressé une femme en pleine journée sur le Champ-de-Mars à Paris. Il voulait lui voler son chien. Pour le politologue Jean-Christophe Gallien, «il y a de moins en moins de parole et de plus en plus de violence».

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Transcription
00:00Oui, voilà. C'est-à-dire qu'on est face à quelque chose qui est raconté, en plus filmé, exprimé juste après par la victime.
00:08On est dans le réel. Là, ce n'est pas effectivement ce sentiment d'insécurité, ce sentiment de violence,
00:15cette idée que tout ça est une narration organisée par des chaînes d'information, par je ne sais quels activistes politiques.
00:21Donc, on a une réalité bien concrète.
00:24Alors, soyons clairs, ce genre d'agression a pu exister aussi par d'autres époques.
00:30Elles n'étaient pas forcément filmées, elles n'étaient pas forcément poussées.
00:32Ce qui est certain, c'est qu'on a de fait une accélération à la fois en mode quantitatif, c'est-à-dire qu'il y a plus de cas,
00:39et d'intensité, c'est-à-dire de la violence gratuite qui est opérée de cette manière-là.
00:43Alors là, c'est une femme, mais ça peut être un jeune homme, ça peut être n'importe qui aujourd'hui,
00:48dans un contexte où l'intensité, encore une fois, d'intervention est de plus en plus forte.
00:54Les causes, ou en tout cas les raisons pour lesquelles ça peut exister, sont parfois tout à fait...
00:58Est-ce que c'est un téléphone ? Est-ce que c'est l'idée de pouvoir attraper cette jeune femme ? Je ne sais pas quoi.
01:03Vous voyez, tout ça est très mélangé avec, si vous voulez, une chute de la matrice qui faisait qu'auparavant,
01:10il y avait ou une crainte, ou il y avait une grosse raison de l'argent.
01:16Vous voyez ce que je veux dire ? On va dans une maison parce qu'on cherche de l'argent, on s'est renseigné, ainsi de suite.
01:19Là, la violence est de fait. Et je vais vous dire plus quelque chose qui, moi, m'inquiète davantage.
01:23Parce que ça, c'est la traduction, je veux dire, la face émergée de l'iceberg.
01:26Ce qui m'inquiète le plus, c'est nos interactions à nous tous.
01:29À nous tous, qu'on soit dans une voiture, à vélo, dans une gare, dans un avion, on en parlait tout à l'heure.
01:34Je ne parle pas des familles, je parle de l'interaction sociale de chacun d'entre nous.
01:38Il y a de moins en moins de verbatimes, il y a de moins en moins de paroles,
01:40et de plus en plus, très vite, des gestes qui sont des gestes de violence.
01:44Soit on crie, soit on tape. Et on tape parfois avec des instruments.
01:47Donc, ce qui m'inquiète davantage encore que ces témoignages-là, qui sont terribles, évidemment,
01:51et qui sont glaçants, c'est le fait qu'on expérimente ça tous les jours
01:54dans quelque chose qui ne se déclare pas, évidemment, heureusement, dans l'acte violent final,
01:59mais qui est tout le temps, tout le temps, aujourd'hui, du rapport de force, du rapport de force.
02:03Et on ne sait pas toujours pourquoi, parce qu'avant, on pouvait se parler,
02:05aujourd'hui, on ne se parle pas. Et ça, c'est du quotidien, voire de l'infra-quotidien,
02:10c'est-à-dire qu'on peut le vivre tous les jours, partout.
02:14– Sous-titrage FR –

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