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  • 01/05/2025
Délégation aux droits des enfants : Mme Delphine Jarraud, déléguée générale de l’Amicale du nid et de Mmes Valérie Oppelt et Raphaèle Poulet du projet Jericho

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00:19:46Donc en région, on est beaucoup plus tranquille. Et 36 départements où il n'y a aucun risque, puisqu'il n'y a eu aucune poursuite. Par ailleurs, l'impunité des trafiquants. Proxénétisme, que 290 millions causes. Proxénétisme aggravé, 1161.
00:20:05Vraiment, les chiffres sont extrêmement faibles. Et quand je parle de mis en cause, ils ne sont pas forcément ensuite condamnés. Et je ne parle pas de la rétro-dégradation en correctionnel de ce qui relève d'un viol.
00:20:23Et puis je vous rappelle aussi les petits salons de massage qu'on a, notamment à Paris, au petit nombre de 425. Et sur la sous-reconnaissance des victimes seulement, 1579 victimes de proxénétisme ou de recours à la prostitution ont été repérées en 2024.
00:20:4440 000, hein, prostituées adultes, à peu près 10-15 000 mineurs, comme vous le disiez. Mais que 1579 repérés, 43% mineurs, quand même.
00:20:58À ça s'ajoute, sur les mineurs, une augmentation de 143%, mais attention, de 17 à 2023. Et en moyenne, on n'est qu'à 16% par an.
00:21:12Et on compte 470 mis en cause dans des affaires de proxénétisme, recours à la prostitution, tenu d'un lieu de prostitution qui implique des mineurs.
00:21:24Donc on voit que l'étau est quand même très resserré quand il s'agit de véritables poursuites et encore plus condamnations.
00:21:32Donc je passerai des décisions de justice, hein, où vous pouvez, pour proxénétisme sur mineur de 16 ans, avoir que 2 ans avec sursis,
00:21:43ou par exemple, là, à Pontoise, où une gamine de 12 ans, à 80 euros la passe de 20 minutes,
00:21:51avec notamment pour client, un diplômé d'HEC, des petites peines, des toutes petites peines.
00:22:01Voilà. De 18 mois de prison à 12 avec sursis. Enfin bref, le truc super dissuasif.
00:22:07Donc là, sachez qu'on va se porter partie civile.
00:22:12L'amicale du Nîmes se porte partie civile que pour les jeunes ou les adultes que nous accompagnons.
00:22:17On ne fait pas du systématique.
00:22:19Parce qu'on estime que faire une constitution de partie civile participe au soutien et à l'accompagnement des jeunes.
00:22:27Donc là, la gamine avait 13 ans au moment des faits.
00:22:31Et là, en l'espèce, ce sont ses proxénètes.
00:22:36Elle avait à peine 11 ans, hein, quand ses premiers problèmes ont existé.
00:22:43Et le jugement a lieu au mois de juin, du 16 au 19 juin, à la cour criminelle du Rhône.
00:22:49Peut-être qu'elle va souhaiter, elle a l'air d'être motivée pour une levée du huis clos.
00:22:54Prostitution, je crois que je ne vais rien vous apprendre.
00:23:00Locrette a fait chaque année ce qu'elle appelle un état de la menace.
00:23:05Et on est vers une prostitution qui est logée, vous en avez parlé, et plus de rue.
00:23:1084% en appart, notamment Airbnb et autres hôtels si possible sans accueil.
00:23:18Formule 1, par exemple.
00:23:20Et des locations de courte durée.
00:23:22Et 8% sur la voie publique, 8% dans des salons de massage et autres lieux qui ne sont pas véritablement dédiés.
00:23:32Des choses importantes, c'est qu'avec cette prostitution, cette exploitation en lieu fermé, les annonces se font donc en ligne.
00:23:40On compte à peu près, chiffre de locret, 35 à 40 000 offres en France, sur le territoire français, de prostitution.
00:23:52Et j'étais étonnée, c'est le 93 qui est le premier département.
00:23:56Je pensais que c'était Paris compte tenu du nombre...
00:23:58Donc vous avez des petits sites tranquilles, tout à fait généralistes, le Boncoin ou Annonce, et puis d'autres plus spécialisés, sexe modèle, t'escorte et autres.
00:24:09Et vous avez une description comme si vous achetiez je ne sais quoi sur Vintage.
00:24:13Donc vous avez la description détaillée de la personne, évidemment la taille, le poids, l'épilation, tout ce que vous voulez.
00:24:19L'information de l'âge déclaré, qui est toujours minimum de 18 ans, mais vu le profil de certaines, notamment elles que nous allons accompagner sur une constitution de part civile, 12 ans,
00:24:34les clients disent ne pas s'être rendu compte qu'elle était jeune.
00:24:39Et ensuite vous avez les avis des consommateurs.
00:24:44Et les avis des consommateurs avec des étoiles.
00:24:47Donc vous avez, comme chez Airbnb ou à l'hôtel ou je ne sais où, un avis, avec des commentaires à proprement racistes et sexistes,
00:24:57avec évidemment des types belles afro-tigresses au gros cul, ou petites asiatiques à chatte bien serrées.
00:25:04Je reprends des termes retrouvés sur les sites, puisqu'on fait de l'aller vers numérique,
00:25:10avec à peu près 12-13 000 contacts par an, puisqu'on contacte les personnes à partir de leurs petites annonces,
00:25:19de façon personnalisée, pour leur donner des infos, des conseils et autres, et puis s'ils souhaitent prendre contact.
00:25:28N'y allez pas, parce que j'ai eu une attaque virale en voulant y aller, toute seule, et d'habitude mes collègues m'aident,
00:25:34et là, je ne sais pas ce qui m'est arrivé, j'ai voulu tester certains sites, et j'ai été attaquée en plus par les virus.
00:25:41Tout ça pour dire que tout ça, alors je ne vous passe pas les tarifs, selon le nombre de minutes, ce que vous faites, et Shabada,
00:25:50et ensuite c'est très racisé, très stratifié, puisque les personnes de type caucasien ont une valeur marchande,
00:25:57supérieure aux personnes dites racisées. Donc on est vraiment, vraiment, vraiment, vraiment dans du racisme.
00:26:05Voilà. Alors, nous, on demande à Logrette, par exemple, mais avec tous ces annonces, 35 000, 40 000, qu'est-ce que vous faites ?
00:26:12Et on nous dit, non, il ne faut pas fermer les sites, parce qu'il faut les observer.
00:26:16Je vous avoue que nous sommes un peu perplexes.
00:26:19Donc, évidemment, on fait des signalements pharos lorsqu'il y a extrême soupçon de mineurs, voire mineurs que l'on connaît,
00:26:29mais on s'interroge avec une simple adresse IP, c'est quand même facile, et puis recours à la prostitution,
00:26:35ça peut être sans consommation, ça peut être juste sollicité.
00:26:42Et cette digitalisation, pour ne pas dire ubérisation de la prostitution, elle est à tous les stades.
00:26:47On recrute les victimes via Internet, avec des réseaux sociaux, des forums, des machins,
00:26:53et comme tout le monde raconte sa vision Internet, c'est très facile de voir les plus vulnérables.
00:26:57On met en lien avec les clients par Internet, on loue les apparts, Airbnb et consorts par Internet.
00:27:05Le transport des victimes, parce qu'en plus, c'est en sextour sur plusieurs villes que vous pouvez voir sur les petites annonces,
00:27:12c'est là aussi Uber et autres par Internet.
00:27:15Un contrôle coercitif qui va jusqu'à des AirTags et autres trackers pour savoir où est la personne.
00:27:25Et un suivi, évidemment, de son agenda et de ses rendez-vous.
00:27:28Et le règlement qui s'effectue, c'est fini, le billet en liquide, pour beaucoup,
00:27:32voilà, pour beaucoup, c'est environnement, voire en crypto-monnaie.
00:27:40Une étude de Locrette de 2023 faisait ressortir 493 annonces du site Sex Model qui contenaient des liens vers OnlyFem et MIM.
00:27:53Donc on voit bien qu'il y a des liens qui se font entre plateformes et réseaux sociaux et il faut être très vigilant.
00:28:01Alors, notre analyse, c'est le masculinisme, c'est le sexisme, c'est la domination masculine.
00:28:09Tant que dans nos familles, dans le système d'enseignement, sur Internet, sera propagé ce masculinisme, cette domination masculine,
00:28:20tant qu'on pourra considérer qu'un être humain peut être une marchandise, qu'un enfant peut être une marchandise, on ne s'en sortira pas.
00:28:30Je vous rappelle le rapport du HCE sur le sexisme et l'étude d'Ipsos qui avait été commandée sur la question du viol.
00:28:38Même les 18-24 ans sont très sexistes.
00:28:41Donc ça ne donne pas beaucoup d'espoir sur l'avenir, puisque un quart des 18-24 ans estiment qu'une femme qui dit non pour une relation sexuelle, ça veut dire oui.
00:28:56C'est faiblement visible, on a longtemps parlé de prostitution des cités, donc hors de question d'utiliser ce mot.
00:29:04On parle bien d'exploitation sexuelle, il n'y a rien de cité, puisque c'est sur tout le territoire.
00:29:09Et c'est sur tout, on parle plutôt de proxénétisme, de proximité, puisqu'on se rend compte que l'exploitation se fait par petits ronds dans l'eau autour des personnes.
00:29:26Et voilà, vidéo, alors l'importance du porno.
00:29:31Plus un homme regarde du porno, plus il a de risques d'être lui-même agresseur sexuel.
00:29:36Plus une fille regarde du porno, plus elle a de risques d'être agressée sexuellement.
00:29:42Il y a des chiffres là-dessus, on est quand même à 17 millions de personnes qui regardent adultes de la pornographie, je ne parle pas des gamins qui sont très nombreux.
00:29:52Et les facteurs fragilisants des mineurs, je veux bien, mais c'est d'abord des facteurs de non-protection des mineurs.
00:30:00Il faut qu'on arrête avec les facteurs fragilisants.
00:30:02Oui, ils sont fragilisants, mais si on s'occupait bien de nos enfants, c'est-à-dire de l'avenir, ça ne se passerait pas comme ça, ils seraient moins les proies des réseaux.
00:30:13Donc, évidemment, les réseaux sociaux qui ne facilitent pas, l'accumulation de violences intérieures, vous le savez, 160 000 gamins victimes de violences sexuelles.
00:30:24Oui, et dans les facteurs déclenchants, la question de la réputation, extrêmement fort, rupture familiale, période d'errance, conduite addictive,
00:30:32et des facteurs fragilisants, la majorité du public qu'on accompagne est issu de la protection de l'enfance.
00:30:41Donc, il faut absolument mettre des moyens sur la protection de l'enfance, puisque ce sont aussi des lieux de recrutement, par des hommes, mais aussi par des filles.
00:30:51Le lover boy, on se rend compte que ça commence à se dissoudre, puisque de plus en plus, c'est l'acte sexuel à peu près consenti, filmé, menacé d'être diffusé.
00:31:02Comme ça, il n'y a pas besoin de draguer, faire des grands mots et des cadeaux, voire viol, voire en groupe et filmé.
00:31:12Merci beaucoup. Je vais laisser la parole à vos collègues et on rééchangera après sur les questions.
00:31:17Merci. Allez-y.
00:31:18Oui, c'est bon. Madame la Présidente, mesdames, messieurs les députés, tout d'abord, merci de nous accueillir aujourd'hui pour que nous puissions témoigner.
00:31:36Je me présente rapidement, rapidement, Valérie Opelt. Je suis chargée de mission pour des structures en protection de l'enfance auprès d'enfants très vulnérables,
00:31:46en situation de handicap, ayant vécu plusieurs ruptures, ayant vécu des violences en format micro-structure.
00:31:53Et à ce titre-là, j'interviendrai en tant que chargée de projet auprès de deux programmes européens auxquels nous avons participé en tant qu'experts de la protection de l'enfance.
00:32:05Programme Géricault, qui implique des financements européens. En effet, Erasmus+, et serve sur la défense des droits fondamentaux.
00:32:14Et dans ce cadre-là, nous avons travaillé avec les Grecs, les Italiens et les Espagnols, alors plutôt, effectivement, pays du Sud,
00:32:21pour réfléchir d'abord à des travaux de recherche, mais aussi avec un chercheur, Aziz Esadek, qui est expert de ces thématiques lutte contre la prostitution des mineurs.
00:32:31Et moi aussi, j'utiliserai le terme exploitation sexuelle des enfants. On a travaillé sur un état de l'art de tous les travaux de recherche.
00:32:39Et ils sont finalement assez nombreux en France. On a déjà beaucoup de constats qui existent.
00:32:44Une quinzaine de rapports et de travaux de recherche. On a ensuite pu élaborer sur ces bases et en interviewant aussi des professionnels à l'échelle européenne.
00:32:55On a travaillé sur des actions de prévention, de sensibilisation, des livrets que j'ai ici pour les parents, des livrets pour les jeunes,
00:33:05mais aussi des actions de formation auprès de tous les professionnels. Quand je dis tous les professionnels,
00:33:09il faut absolument qu'on réussisse à impliquer tous les acteurs qui entourent l'enfant, qu'ils soient communautés éducatives, les parents, les familles,
00:33:19mais aussi, j'irai beaucoup plus loin, la justice, les forces de l'ordre et évidemment, toutes les structures sociales et médico-sociales.
00:33:28Alors, dans ce cadre-là, on a effectivement... Vous posiez la question de l'Europe. Il faut finalement se dire qu'en France, on est malheureusement,
00:33:38j'ai envie de dire, assez avancé par rapport aux autres pays. Nous, on a réussi quand même à travailler sur des constats qui sont sous-estimés.
00:33:47Le centre de victimologie des mineurs annonçait entre 7 et 10 000 enfants. En réalité, Aziz et Sadek nous dit 15 000 enfants concernés au sein uniquement de la protection de l'enfance.
00:34:00Donc, on imagine les chiffres réels. Une augmentation source force de l'ordre parquet de plus de 68 % entre 2016 et 2021.
00:34:09Et effectivement, le dernier rapport de l'Observatoire national des violences faites aux femmes va encore plus loin sur ces chiffres.
00:34:1790 % de filles, 11 ans minimum, 13 à 17 ans. Et nous, on a beaucoup travaillé sur les vulnérabilités aussi.
00:34:24Et outre les violences sexuelles, violences qui reviennent, on aimerait nous continuer à aller plus loin aussi sur ces vulnérabilités
00:34:33et oser passer parler aussi et pousser des recherches sur les enfants en situation de handicap.
00:34:40On n'en parle que trop peu. On ne connaît pas. On n'a pas de chiffres là-dessus.
00:34:45Mais aussi, un autre sujet qui revient régulièrement, parce que dans les signophèles, on parle souvent de décrochage scolaire.
00:34:52Ça, ça concerne tous les pays. Je parlerai du harcèlement scolaire, qui est très peu sous-estimé.
00:34:58Et pourtant, on en parle beaucoup actuellement. Mais ce harcèlement scolaire nous amène à des dégâts profonds que Raphaël Poulet nous précisera sur l'accompagnement.
00:35:10Tous les milieux sociaux, effectivement, vous le disiez, l'amicale Duny le précisait, dégâts médias représentent la représentation de la femme dans les médias.
00:35:19Les réseaux sociaux, évidemment, tous les réseaux sociaux, tous sont concernés avec effectivement des techniques différentes.
00:35:25Et des jeunes derrière qui minimisent leur acte, qui se retrouvent aussi devant la justice, qui sans doute n'est pas assez formée, qui commencent à se former.
00:35:32L'École nationale des magistrats commence à proposer des formations.
00:35:38Mais des jeunes qui ne se considèrent pas victimes et que la justice ne considère pas toujours comme victime, tout simplement parce que les jeunes, parfois, assument leur acte.
00:35:46Et enfin, le lien très fort avec le narcotrafic.
00:35:51Alors, en France, en Europe, c'est ce que je disais, on a des situations qui sont sous-estimées dans les autres pays.
00:35:58En réalité, pour vous donner le profil, par exemple, de la Grèce, de l'Italie, ces phénomènes d'exploitation sexuelle sont très liés aux violences, comme en France.
00:36:10Mais il parle beaucoup aussi de lacunes de protection sociale, de pauvreté et beaucoup de liens avec tous les phénomènes de migration.
00:36:19C'est-à-dire qu'en Italie et en Grèce, ils n'ont pas vraiment d'outil pour mesurer et donner des chiffres sur cette réalité.
00:36:29Donc, très rapidement, ils ont conclu qu'en réalité, ça concerne principalement des jeunes nigériennes, par exemple, ou des phénomènes liés à la migration.
00:36:37Alors que nous, on est quand même capable d'aller un petit peu plus loin.
00:36:41Et les deux plans nationaux ont montré quand même qu'il y avait une volonté d'aller plus loin et de proposer, notamment par le 119, par les UAPED qui accompagnent,
00:36:52les CDLP, les commissions départementales de lutte contre la prostitution, qui devraient d'ailleurs, à mon sens, s'ouvrir beaucoup plus auprès des mineurs,
00:37:00parce qu'à l'origine, elles étaient créées pour les majeurs.
00:37:03Alors nous, sur l'accompagnement, oui, oui, tout à fait. Mais c'est une urgence maintenant.
00:37:10Et enfin, pour terminer et laisser la parole à Raphaël Poulet, on a travaillé à l'échelle européenne sur des propositions, des recommandations.
00:37:17Alors, je ne sais pas si j'ai le temps de les développer, mais sur trois thématiques, on estime sur le cadre juridique qu'il faut effectivement redéfinir dans la loi
00:37:25la définition d'exploitation sexuelle des mineurs. La prostitution laisse penser que c'est un choix, qu'il faut effectivement mettre en cause les clients de façon beaucoup plus forte,
00:37:37la mobilisation interministérielle et puis associer les GAFAM et toutes ces plateformes pour enfin légiférer de façon beaucoup plus stricte sur les règles qui entourent ces plateformes.
00:37:49Sur l'aspect formation-prévention, évidemment, formation initiale continue, je le redis, sur la justice, force de l'ordre, communauté éducative, travailleurs sociaux,
00:37:57de façon très large, accélérer la recherche, mais aussi travailler avec l'hôtellerie, tout simplement, parce que vous le disiez aussi tout à l'heure,
00:38:07on retrouve des marques bien connues d'hôtels qui sont indirectement complices de ces viols. C'est ça, la réalité.
00:38:16Et sensibilisation des parents, parce que les parents et familles sont bien souvent démunis.
00:38:20Et enfin, expérimentation, travailler la gestion des fugues. On parle des signaux faibles. Les signaux faibles, ce sont les fugues, c'est le décrochage scolaire.
00:38:28C'est aussi un jeune qui revient avec des vêtements de luxe, avec des sacs de luxe, avec de l'argent, des enfants qui se renferment, qui sont victimes de violences.
00:38:36Et la fugue est un des premiers signes qui doit nous alerter. Donc, on doit travailler, aller plus loin, travailler sur l'accueil inconditionnel, travailler sur la paire et dense.
00:38:46Et enfin, pour ce faire, effectivement, on va parler de budget, parce que c'est ça, la réalité. Il va falloir aussi être capable de proposer des stratégies pluriannuelles et pas forcément sortir des appels à projets,
00:38:57un coût, un financement à un instant T qui ne permet pas finalement d'aller beaucoup plus loin. Et je passe la parole à Raphaël Poulet.
00:39:06Moi, Raphaël Poulet, je suis psychologue et j'interviens en fait dans les structures de protection de l'enfance au sein de jeunes filles qui ont tous vécu des violences sexuelles.
00:39:17Et le constat qu'on peut faire, c'est qu'il y a un véritable manque de formation au niveau des personnes qui vont accompagner ces jeunes.
00:39:25Et surtout, en fait, de ne pas comprendre ce qui est en train de se passer pour elles par rapport à toutes les conséquences du violences sexuelles et les conséquences du psychotrauma.
00:39:33Et parfois, en fait, le fait de ne pas bien connaître le fonctionnement du psychotrauma va faire en sorte qu'on va passer un petit peu à côté de la problématique du jeune.
00:39:41Par exemple, en fait, on a des jeunes qui vont arriver et qui vont raconter un petit peu ce qui se passe pour elles, qui vont raconter leur agression comme si elles racontaient une balle en forêt.
00:39:50Et c'est très déstabilisant.
00:39:52Et on peut passer à côté en disant peut-être que finalement, c'est son choix.
00:39:56Alors qu'en fait, non, elle est dans un système de dissociation totale.
00:39:59C'est-à-dire qu'elle est coupée complètement de ses émotions.
00:40:01Voilà.
00:40:02Et ce qui la met en situation de vulnérabilité plus, plus, plus.
00:40:06Et elle va se retrouver effectivement de nouveau agressée sexuellement ou de nouveau sous emprise.
00:40:11Voilà.
00:40:12Et le psychotrauma, il est très peu connu, très peu travaillé.
00:40:15Alors il y a Muriel Ansemouna qui a un travail exceptionnel là-dessus.
00:40:20Mais finalement, au sein des éducateurs, de la protection de la ZEU, des référents à ZEU, aussi du personnel, vous parliez tout à l'heure, effectivement, que ces jeunes-là, s'ils étaient pris en charge bien avant, il n'y aurait pas de souci.
00:40:34Effectivement, en fait, on sait qu'il y a une relation entre les violences sexuelles de la petite enfance et l'entrée dans l'exploitation sexuelle.
00:40:40Voilà.
00:40:40Parce que ces enfants-là, ils sont considérés, ils se considèrent à un moment donné comme, en fait, comme objet sexuel de l'autre.
00:40:48Voilà.
00:40:48Ils sont dans un fonctionnement complètement de déshumanisation.
00:40:51C'est-à-dire que finalement, ils finissent par croire qu'il ne peut être que ça.
00:40:56Voilà.
00:40:57Donc, évidemment, ils sont vulnérables et ils vont être rattrapés, en fait, par des proxénètes, par des prédateurs sexuels.
00:41:02Et effectivement, il y a sûrement une corrélation aussi avec les personnes qui sont en situation de handicap, surtout l'handicap invisible, où, effectivement, il y a une vulnérabilité en plus.
00:41:11Voilà.
00:41:11Et donc, du coup, je me suis perdue.
00:41:14Donc, si on connaît bien le mécanisme, eh bien, effectivement, on peut prendre en charge bien plus tôt, en fait, ces jeunes.
00:41:25Si, en fait, on arrivait, si les professionnels de la petite enfance étaient finalement formés à recommettre les signes d'enfants maltraités et violentés au niveau sexuel,
00:41:35eh bien, finalement, il y aurait un accompagnement qui arriverait beaucoup plus tôt.
00:41:39Voilà.
00:41:39Et on éviterait que ces personnes-là se retrouvent après dans des trafics de prostitution et avec une grande souffrance.
00:41:47Voilà.
00:41:49Du coup, nous, ce qu'on constate aussi, c'est que, effectivement, quand les personnes sont toujours, en fait, dans les conditions de danger,
00:41:57elles ne peuvent pas, en fait, elles ne peuvent pas changer de comportement.
00:42:02Voilà.
00:42:03Elles sont, c'est un effet de dissociation.
00:42:04La dissociation, c'est vraiment, pour pouvoir vivre toutes ces horreurs, elles sont obligées de se dissocier.
00:42:09Alors, pour se dissocier, on va utiliser aussi tout ce qui va être addiction.
00:42:11Voilà.
00:42:12Prise de rixe, tout ce qui va être scarification, tentative de suicide, pour tenir un petit peu, pour tenir par rapport à tout ça.
00:42:17Voilà.
00:42:18Lorsqu'on leur permet, en fait, d'être dans un espace sécurisé, généralement éloigné aussi géographiquement,
00:42:26on s'aperçoit que ces jeunes filles arrivent à se poser.
00:42:28Voilà.
00:42:28Mais c'est compliqué, parce qu'elle se pose, le mécanisme de dissociation disparaît, et va arriver, en fait, les effets de la mémoire traumatique,
00:42:37avec, en fait, une... où elles vont revivre, à peu près, à l'identique, ce qu'elles ont vécu, au moindre signe.
00:42:43Un peu comme la Madeleine de Proust, mais inversée.
00:42:46Voilà.
00:42:46C'est-à-dire, Madeleine de Proust, on pense à une odeur, ça nous rappelle notre enfance.
00:42:49Là, c'est pareil, sauf qu'en fait, ça va nous... on va revivre, en fait, les violences.
00:42:56Et donc, si on revivre les violences, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:42:59Eh bien, on va essayer de nouveau de se dissocier.
00:43:02Et donc, du coup, on va avoir de nouveau du passage à l'acte.
00:43:05Et ça, lorsque les professionnels ne sont pas formés à ça, c'est extrêmement compliqué pour eux.
00:43:09Parce qu'ils se disent, pourquoi, finalement, alors que là, elles sont en sécurité, pourquoi elles partent ?
00:43:14Finalement, c'est qu'elles le veulent bien, un petit peu.
00:43:16Si on connaît le fonctionnement, on peut travailler.
00:43:19On peut travailler en faisant des psychothérapies, par un coup, humaniste, évidemment,
00:43:26en laissant la parole libre, en étant dans l'écoute active, tout ce qui est de la communication non-violente aussi.
00:43:34Les personnels ne sont pas assez formés, on n'a plus la communication non-violente.
00:43:36Et du coup, on y arrive de façon à ce que la mémoire traumatique ne devienne plus un déclan,
00:43:43enfin, ne devienne plus aussi source de souffrance.
00:43:46Et en fait, qu'elles arrivent à transformer ça en mémoire autobiographique.
00:43:51C'est-à-dire qu'on prend en compte le psychotrauma, se transforme.
00:43:56On a vécu des choses différentes, mais on n'est pas réduit à ce qu'on a vécu.
00:44:00Et donc, du coup, évidemment, à côté du soin, il faut mettre en place des projets pour les relancer sur l'avenir.
00:44:06Donc, avec des projets d'insertion, n'importe quoi, en fait, qui peuvent les accrocher, en fait, à un futur un peu plus radieux.
00:44:15Et ça, il ne faut pas les laisser face au vide.
00:44:17Il y a le soin, mais il y a aussi à côté tout ce qui peut être mis en place pour valoriser,
00:44:21pour travailler sur l'estime le soir, pour travailler, en fait, sur une reconstruction totale.
00:44:29Évidemment, il faut travailler aussi avec les familles.
00:44:32Parce qu'en fait, si les personnels, si les travailleurs sociaux ne sont pas formés, on imagine bien que les familles, parfois, en fait, c'est extrêmement compliqué pour elles de comprendre ce qui est en train de se passer pour leur enfant.
00:44:45Voilà. Et ça peut être source de rejet aussi.
00:44:48Parce qu'on est complètement dans... Enfin, on ne comprend pas.
00:44:51Donc, évidemment, qu'il y a tout un travail, en fait, à faire avec les familles, de façon à ce qu'elles puissent, en fait, comprendre le phénomène, les mécanismes,
00:44:59les repérer, alerter et se renseigner, en fait, pour pouvoir orienter au mieux leurs jeunes.
00:45:03Voilà. Et aussi, bon, je reviendrai sur les choses un peu évidentes, mais lutter contre les préjugés, la stigmatisation de ces jeunes,
00:45:11parce qu'en fait, évidemment qu'à l'école, des comptes d'une réputation.
00:45:14Effectivement, c'est difficile après s'en sortir et qu'on est...
00:45:19Enfin, les jeunes, souvent, elles disent, de toute façon, je suis une pute, donc de toute façon, autant que je...
00:45:27Enfin, je suis bonne qu'à ça. Voilà.
00:45:28Donc, il n'y a pas de possibilité de s'en sortir. Donc, il faut vraiment pouvoir les lancer sur d'autres projets aussi
00:45:33et lutter contre la stigmatisation qui est faite.
00:45:37Mais la formation, c'est vraiment le point essentiel. Et la formation, franchement, de la petite enfance,
00:45:43que les personnels... J'ai intervenu dans un centre de loisirs où il m'expliquait qu'un enfant de 5 ans
00:45:51avait demandé une violation à un autre enfant. Et j'aurais dit, ben là, par exemple, il faut réagir.
00:45:55Il faut réagir, puisqu'un enfant de 5 ans qui demande une violation à un autre enfant,
00:45:58ça ne fait pas partie du développement normal, en fait, du développement de l'enfant.
00:46:02Donc, il faut qu'on ait des petites tilt. Voilà. Et on a dit, oui, mais non, vous en faites tout un plat.
00:46:07Voilà. Donc, on voit bien que ce n'est pas pris en compte. Voilà. Parce que, pas sur la sexualité,
00:46:10de toute façon, c'est compliqué. On n'a pas trop envie de parler. On ne sait pas comment en parler,
00:46:14aux jeunes. Voilà. Mais on devrait avoir des petites tilt. Et pour avoir ces petites tilt, là,
00:46:18il faut être formé. Voilà.
00:46:20Merci beaucoup pour ces propos intructifs. Rapidement.
00:46:26C'est bon. C'est bon, c'est bon.
00:46:28Non, non. Juste pour répondre, vous aviez posé, effectivement, une question de l'entrée éducation nationale.
00:46:34C'est un vrai sujet pour mobiliser. Si vous n'avez pas le bon accord, le bon tampon, le bon, etc.
00:46:40Alors, je ne sais pas si la Miquel Duny, je pense que vous devez avoir les agréments.
00:46:43Mais on a, dans le cadre de l'expérimentation européenne, on avait pour mission, justement,
00:46:47d'aller former des professionnels, des politiques aussi, ces institutionnels.
00:46:53Enfin, tout le panel, en fait, des personnes qui pourraient être concernées.
00:46:56On a tenté de rentrer avec l'association Piste Solidaire, notamment, qui est à Pau et qui a piloté aussi ce projet Géricault.
00:47:06On a eu énormément de mal à convaincre pour pouvoir rentrer.
00:47:11Merci beaucoup. En attendant que les collègues qui veulent intervenir, se signalent auprès de notre administratrice.
00:47:20J'ai deux petites questions. La première, c'est est-ce que vous avez déjà des premiers retours sur votre mini-série ?
00:47:28Voir si ça agit, si ça touche assez de monde et comment ça réagit.
00:47:33Et puis, de votre côté, est-ce qu'il y a des dispositifs spécifiques mineurs ?
00:47:40Est-ce que vous voulez bien nous expliquer, est-ce qu'il y a une prise en charge différente des adultes ?
00:47:43Et est-ce que vous avez des besoins, j'allais dire, vous parliez un petit peu tout à l'heure de législatif,
00:47:47mais est-ce qu'il y a des blocages aujourd'hui que vous souhaitez voir levés ?
00:47:52Ensuite, Mme Ranck, je vous propose de prendre la parole.
00:47:58Merci, Mme la Présidente.
00:48:00Mesdames, tout d'abord, merci pour votre présence et pour le travail que vous accomplissez au sein de l'Amicale d'Uni et de l'Association Géricault.
00:48:08Votre action est précieuse dans un contexte où de plus en plus de mineurs se retrouvent exposés à des formes de prostitution,
00:48:13que ce soit via les réseaux sociaux ou sous l'emprise de logiques de survie.
00:48:18L'ACPE chiffre à 20 000 le nombre de mineurs en situation de prostitution en France.
00:48:23C'est un chiffre véritablement alarmant qui souligne à quel point ces jeunes restent souvent invisibles, finalement, aux yeux des institutions.
00:48:31Dans le champ de la protection de l'enfance, les alertes sont connues.
00:48:33Manque de coordination, l'odeur administrative, finalement un peu suivi et moyens parfois inadaptés.
00:48:38Ces failles freinent l'action des professionnels du terrain, alors même que l'urgence est bien là.
00:48:45En tant que législateur, il est donc de notre responsabilité d'examiner comment améliorer le cadre existant,
00:48:50que ce soit en matière de signalement, de coordination locale ou d'organisation des réponses.
00:48:55À partir de votre expérience, quelles seraient les priorités concrètes à mettre en œuvre pour renforcer la détection et la prise en charge de ces mineurs
00:49:01dans le cadre de la protection de l'enfance, outre la formation ?
00:49:05Avez-vous le sentiment que les signalements que vous effectuez aboudissent à des suites judiciaires concrètes ?
00:49:10Et enfin, selon vous, que faudrait-il améliorer pour que l'effet d'exploitation de proxénétisme impliquant les mineurs
00:49:16soit mieux instruit et sanctionné par les autorités judiciaires ?
00:49:20Merci beaucoup. Je laisse la parole à Mme Bouroua.
00:49:25Merci Madame la Présidente.
00:49:33Mesdames, tout d'abord, merci de votre présence.
00:49:36Votre travail est, on peut le dire, essentiel pour la protection de nos enfants.
00:49:43Je ne suis pas très étonnée par tout ce que vous venez de nous dire.
00:49:47Enfin, le constat est tragique et c'est une situation de fragilité qui ne peut pas nous laisser indifférents, nos législateurs.
00:49:57J'ai plein de questions à vous poser. Vous avez répondu à plein de questions.
00:50:03Il faudrait beaucoup plus qu'une heure pour pouvoir vraiment aborder tous les sujets.
00:50:08Moi, je souhaiterais vous savoir si vos associations, vous l'avez quand même dit, mais vous allez un petit peu plus loin,
00:50:15sont régulièrement sollicitées par des jeunes filles, mais aussi des garçons,
00:50:19parce qu'on a beaucoup parlé de filles, mais pas beaucoup de garçons,
00:50:22qui sont pris dans ce système prostitutionnel.
00:50:25Si ce sont des publics avec lesquels vous arrivez à créer du lien, un vrai lien,
00:50:31ou si vous éprouvez au contraire des difficultés.
00:50:33S'il y a des difficultés, quelles sont ces difficultés ?
00:50:36Si c'est des adolescents, je crois que vous l'avez répondu,
00:50:39ont conscience d'être des victimes, mais certains ne l'avaient pas.
00:50:44Et aussi, je m'interroge sur les politiques publiques de prévention
00:50:46qui sont mises en œuvre pour sensibiliser cette violence.
00:50:50Quel est votre point de vue sur ces politiques ?
00:50:52Et j'aimerais, une dernière question, avoir votre avis sur le programme qui a été mis en place,
00:50:57sur la vie sexuelle et affective.
00:51:00Quel est votre avis ? Parce qu'on sent bien qu'il y a quand même beaucoup,
00:51:02sur certains des réticences sur ce programme et avoir votre avis.
00:51:07Je vous remercie.
00:51:09Merci, Madame Met.
00:51:10Merci, Madame la Présidente.
00:51:20Mesdames, merci de vos paroles, qui sont assez dures,
00:51:25même si on sait pourquoi on est ici.
00:51:27Mais effectivement, pour la grand-mère que je suis,
00:51:31c'est quand même assez difficile et assez inquiétant.
00:51:34et moi, ce qui me soucie, je dirais, c'est qu'effectivement,
00:51:38au niveau éducation nationale, il n'y a pas cette possibilité d'entrer
00:51:43et de travailler sereinement avec l'éducation nationale,
00:51:46parce que je pense que c'est le premier lieu où il y a les alertes,
00:51:49comme vous disiez, Madame, et je trouve effarant.
00:51:53Alors, ce n'est pas une question, mais qu'effectivement,
00:51:56quand il y a des signaux tels que vous l'avez décrits,
00:52:00qu'il n'y ait pas de réaction, donc ça, ça m'interpelle,
00:52:04qu'effectivement, je pense qu'on a, nous, certainement un travail
00:52:07à mener auprès de l'éducation nationale,
00:52:09pour qu'il y ait quand même cette sensibilisation-là.
00:52:13Alors, peut-être travailler aussi sur la formation des enseignants
00:52:16qui n'ont peut-être pas, qui ne sont pas en capacité,
00:52:19mais ce n'est pas de leur faute de gérer eux-mêmes ces problématiques.
00:52:24La problématique, effectivement, des familles,
00:52:26parce que là aussi, c'est tout type de population,
00:52:31donc c'est difficile aussi à gérer.
00:52:33Donc, comment est-il possible aussi d'alerter les parents en amont,
00:52:42le plus tôt possible de ces possibilités ?
00:52:46Est-ce que là, vous avez des pistes pour finalement aider les parents ?
00:52:51Parce que je pense qu'il y a des parents, effectivement,
00:52:52qui sont en capacité de dire à leurs enfants et de donner des messages
00:52:57pour que les choses soient dites de manière simple mais concrète.
00:53:02Mais bon, qu'en est-il des autres familles ?
00:53:05Et effectivement, la question des garçons qui était peu abordée,
00:53:08effectivement, je pense qu'il y a aussi des garçons
00:53:10qui rentrent aussi, malheureusement,
00:53:13dans ces schémas d'exploitation sexuelle.
00:53:17Donc, est-ce que vous avez, vous, est-ce que vous avez des pistes
00:53:20à nous proposer aussi de travail ? Merci.
00:53:25Merci, Madame Santiago.
00:53:30Bonjour à tout le monde.
00:53:31Tout d'abord, je m'excuse, puisque du coup,
00:53:33je suis arrivée à la fin de votre intervention.
00:53:36J'étais sur un interview sur une radio.
00:53:40Donc, du coup, désolée de mon retard.
00:53:42Pour autant, je vous connais tous bien.
00:53:44Je connais bien le sujet.
00:53:45Je voudrais juste vous poser deux, trois questions.
00:53:49Une concernant le plan Adrien Taquet
00:53:52qui avait été fait sur la prostitution
00:53:55et qui devait être mis en œuvre à l'échelle nationale.
00:53:58Donc, du coup, où vous en êtes de votre regard à vous ?
00:54:00Moi, je connais la réponse,
00:54:01mais je vais avoir votre regard des associations.
00:54:04Deuxièmement, me dire,
00:54:06y compris le NID en particulier,
00:54:08puisque du coup, j'avais moi-même fait
00:54:09des conventions avec le NID à l'époque.
00:54:12Donc, on avait ouvert la permanence à Vincennes
00:54:15qui permettait d'accueillir les jeunes filles,
00:54:17du coup, dans le cadre,
00:54:19savoir si vous avez dans les départements
00:54:21ce que nous avions fait en expérience
00:54:23dans le cadre du conseil local de prévention
00:54:27de la délinquance à l'échelle du département.
00:54:29Il y a plusieurs axes dont il y a tranquillité publique,
00:54:32il y en a différents,
00:54:33et il y a lutte contre la prostitution.
00:54:35Tous les départements ne l'ont pas fait.
00:54:37Est-ce que vous avez une visibilité sur ce sujet ?
00:54:38Parce que c'est le sujet qui permet
00:54:40de rassembler tous les acteurs
00:54:41pour qu'on prenne des décisions très concrètes.
00:54:45Exemple, c'est des exemples très concrets
00:54:47qui sont surveillants par le procureur
00:54:49et donc désignation de la police
00:54:50qui surveillent l'ensemble des foyers
00:54:52avec des rondes et qui permet,
00:54:55puisque ce sont des foyers ouverts
00:54:56et que les jeunes filles peuvent sortir
00:54:57qui permettent de voir le bal des voitures
00:55:02à l'époque, pour nous c'était des huvères,
00:55:04et qui viennent les chercher.
00:55:05Donc du coup, ça a permis,
00:55:06y compris par décision du procureur,
00:55:09de faire des procès.
00:55:11Et le nombre de jeunes filles que vous avez
00:55:13qui basculent de victimes à elles, proxénètes,
00:55:17là aussi c'est connu,
00:55:18on en a à peu près de nombreuses
00:55:21qui passent de victimes à proxénètes.
00:55:24Qui d'ailleurs, pour certains procès,
00:55:27ont eu des procès avec une charge forte sur elles,
00:55:29puisqu'elles ont été condamnées pour proxénétisme.
00:55:32Mais elles n'ont qu'un, 16 ans.
00:55:34Sauf qu'à 12 ans, elles étaient déjà en prostitution.
00:55:37Donc j'aimerais avoir un peu votre avis
00:55:39sur ces points-là.
00:55:41Et dernier élément,
00:55:43dernièrement à Toulouse,
00:55:44j'ai rencontré une association
00:55:45qui suit à peu près une centaine de familles
00:55:47qui sont concernées par des jeunes filles
00:55:49de l'ASE entre Marseille et Toulouse,
00:55:51et qui recherchent simplement leurs filles
00:55:54parce qu'en fait,
00:55:54elles la traquent sur les réseaux
00:55:56pour essayer de retrouver leurs filles,
00:55:58qui ont disparu et qui sont dans des réseaux.
00:56:00Honnêtement, ce qu'ils nous ont dit
00:56:01pour celles qu'ils ont pu récupérer,
00:56:04c'est qu'en fait,
00:56:05elles n'ont pas été scolarisées
00:56:06depuis l'âge de la 6e.
00:56:07Et qu'il n'y a rien dans nos process
00:56:09de formation,
00:56:11parce que tout à l'heure,
00:56:12je suis arrivée,
00:56:12vous parliez des formations.
00:56:13En fait, on n'en est pas au stade de la formation.
00:56:15Elles ne rentrent dans aucun critère
00:56:17pour les réinsérer
00:56:18quand elles ont 17, 18, 19 ans.
00:56:20Donc, parce que des fois,
00:56:22à 15 ans,
00:56:23il y a eu un point à faire avec elles.
00:56:25Et voilà.
00:56:26Donc, du coup,
00:56:26est-ce que vous avez des projets
00:56:27sur ce sujet-là
00:56:28qui sont le point majeur
00:56:30de la réinsertion
00:56:32de jeunes filles
00:56:34qui ont été à l'ASE,
00:56:35qui ont été décrochées très tôt,
00:56:37qui sont tombées dans des lieux
00:56:38de proxénétisme
00:56:40et qui ont eu un parcours
00:56:42tellement chaotique
00:56:43et tellement difficile
00:56:44que de toute façon,
00:56:45il est hors de question
00:56:46de pouvoir faire formation
00:56:48sans penser le soin.
00:56:49Voilà.
00:56:49Merci beaucoup.
00:56:50Merci beaucoup.
00:56:50Je vous laisse répondre.
00:56:52Qui veut prendre la parole en premier
00:56:53à toutes ces interrogations, etc.
00:56:57Alors, sur les chiffres,
00:56:58honnêtement,
00:57:00on nous dit...
00:57:01Vous voyez, par exemple,
00:57:02le STRAS,
00:57:02qui est le syndicat
00:57:03des travailleuses du sexe.
00:57:06Il parle de 400 000 prostituées,
00:57:08donc...
00:57:08Enfin, travailleuses du sexe.
00:57:09Bon, bref,
00:57:10moins les chiffres.
00:57:11C'est peu 20 000,
00:57:12d'autres 10 000, 15 000.
00:57:14Je crois que ce n'est pas
00:57:14la bataille du chiffre.
00:57:16C'est juste que c'est gravissime,
00:57:18mais vraiment, j'insiste,
00:57:20il faut cibler les auteurs.
00:57:22Tant qu'on aura des podéopédos
00:57:23criminels pour acheter
00:57:24des mineurs,
00:57:25voilà.
00:57:27Quant à...
00:57:28Quant à la protection
00:57:30de l'enfance,
00:57:31clairement,
00:57:32elle est en difficulté.
00:57:34Elle n'a pas les moyens
00:57:35nécessaires.
00:57:36Elle n'a pas le niveau
00:57:37de formation nécessaire.
00:57:39Et de repérage,
00:57:40je préfère la détection.
00:57:42Excusez-moi, détection,
00:57:43ça fait un peu détection de métaux,
00:57:45mais pour repérer,
00:57:47savoir en parler,
00:57:48parce que c'est très compliqué
00:57:49de savoir en parler.
00:57:51Les professionnels voient
00:57:51beaucoup de choses,
00:57:52mais n'arrivent pas
00:57:53à instaurer le dialogue.
00:57:55La confiance,
00:57:56parce qu'on dit les choses,
00:57:57elles sont possiblement entendues,
00:57:59et qu'on peut instaurer
00:58:00la confiance.
00:58:02Et ensuite,
00:58:02savoir faire des orientations.
00:58:05Et nous,
00:58:06à Mickaël Duny,
00:58:07on propose une dizaine
00:58:08de missions,
00:58:09dites missions mineures,
00:58:11où on fait du co-accompagnement
00:58:13avec la protection de l'enfance.
00:58:14Et donc,
00:58:15en 2024,
00:58:16on a accompagné
00:58:17exactement 283 jeunes,
00:58:21enfin jeunes,
00:58:22enfants.
00:58:23Et juste pour les chiffres,
00:58:2584% de garçons,
00:58:29seulement 4,
00:58:30de filles,
00:58:30pardon,
00:58:314% de garçons
00:58:32et 2 qui se,
00:58:33qui se,
00:58:35flit gender,
00:58:36transidentitaire,
00:58:37et 84%
00:58:39de nationalités françaises.
00:58:42Ce qui change
00:58:43totalement pour nous
00:58:45l'accompagnement
00:58:45qui était jusqu'à maintenant
00:58:46celui
00:58:47de personnes
00:58:49issues de l'immigration
00:58:50et de la traite
00:58:52des êtres humains.
00:58:53Voilà.
00:58:55Et 56%
00:58:57sont placés
00:58:58dans le cadre
00:58:58de l'aide sociale
00:58:59à l'enfance.
00:59:00Et 15%
00:59:01bénéficient
00:59:03d'une mesure
00:59:03à émaux.
00:59:04Donc,
00:59:05c'en dit long.
00:59:0568%
00:59:07sont déscolarisés
00:59:09et dans les violences
00:59:11subies,
00:59:12bon,
00:59:12100%.
00:59:13Et l'âge moyen
00:59:15de la première passe,
00:59:16il faut quand même
00:59:17en parler,
00:59:18puisqu'il s'agit
00:59:18de viols,
00:59:1913,87 ans.
00:59:23Voilà.
00:59:25Et 80%
00:59:27entre 11 et 15 ans.
00:59:30Et ensuite,
00:59:31l'exploitation
00:59:31via les outils
00:59:32numériques
00:59:33pour 63%.
00:59:3413%
00:59:35recrutés
00:59:36par les copines,
00:59:38d'où
00:59:38les fameuses
00:59:39victimes-auteurs.
00:59:41Pour nous,
00:59:42victimes-auteurs,
00:59:44c'est la conséquence
00:59:45des violences
00:59:45du système
00:59:45procédé.
00:59:47Mais vraiment,
00:59:48il faut que les magistrales
00:59:49entendent comme ça.
00:59:50Je ne dis pas
00:59:50qu'elles ne sont pas
00:59:51pénalisables,
00:59:52bien sûr.
00:59:53Je dis simplement
00:59:54qu'entre un proxénète
00:59:56garçon,
00:59:57là,
00:59:58les cas que j'ai mis
00:59:59dans ma note,
00:59:59c'est des jeunes,
01:00:01de 18-25 ans,
01:00:03qui, eux,
01:00:05n'ont jamais
01:00:05fait un acte sexuel
01:00:08tarifé
01:00:09en tant qu'objet,
01:00:11et une gamine
01:00:13qui a déjà subi
01:00:14l'exploitation sexuelle,
01:00:15il y a une grosse différence.
01:00:16Donc,
01:00:17on considère,
01:00:18adultes ou enfants,
01:00:19d'ailleurs,
01:00:19mais notamment les enfants,
01:00:21que le passage
01:00:21de victimes en hauteur
01:00:22est une conséquence.
01:00:24Puisqu'on demande,
01:00:25les proxos demandent
01:00:27aux gamines,
01:00:28un,
01:00:28de se faire passer
01:00:28pour des majeurs,
01:00:29c'est encore autre chose,
01:00:30mais surtout
01:00:30de recruter
01:00:31d'autres gamines,
01:00:33ce qui est plus simple,
01:00:34moins risqué,
01:00:36et c'est une marchandise
01:00:37entre guillemets
01:00:37sans cesse renouvelable.
01:00:39Donc,
01:00:39c'est plus juteux
01:00:40que le trafic de stupes
01:00:41qui demande quand même
01:00:41un investissement départ.
01:00:43Alors que là,
01:00:44zéro investissement,
01:00:45ça se renouvelle
01:00:46et il y aura toujours
01:00:47des copines
01:00:47pour en retrouver d'autres
01:00:48ou des moyens
01:00:50pour recruter
01:00:51des jeunes filles.
01:00:52Donc,
01:00:52cette question
01:00:52de victimes-auteurs,
01:00:54pour nous,
01:00:54c'est un sujet
01:00:55hyper important.
01:00:57On prépare un guide
01:01:00sur la question
01:01:01de la parentalité
01:01:01parce qu'on a aussi
01:01:03les enfants
01:01:04co-victimes
01:01:05des violences
01:01:05dites intrafamiliales,
01:01:07pour ne pas dire
01:01:08conjugales,
01:01:09pour ne pas dire
01:01:09contre les femmes,
01:01:11et les enfants
01:01:12co-victimes
01:01:13des victimes
01:01:15de la prostitution
01:01:16parce que,
01:01:17par exemple,
01:01:18dans nos hébergements,
01:01:19c'est plus de 40%
01:01:20de gamins,
01:01:21des mamans
01:01:22qu'on héberge
01:01:23et qui sont,
01:01:23on a plus de 500 places,
01:01:25qui sont là.
01:01:26Puis un jour,
01:01:27ils découvrent
01:01:27que la Michael Duny,
01:01:28ce n'est pas une asos,
01:01:30ce n'est pas la Croix-Rouge,
01:01:32et qu'on n'est pas là,
01:01:33enfin que maman
01:01:34n'était pas hébergée là
01:01:35par hasard.
01:01:36Donc,
01:01:37par exemple,
01:01:37en Bretagne,
01:01:38j'y pense,
01:01:38à Rennes,
01:01:39on accompagne,
01:01:40ou ce n'est plus
01:01:41Samarie,
01:01:41on accompagne
01:01:42la maman
01:01:42et la fille.
01:01:43D'abord,
01:01:44on n'a pas compris
01:01:45tout de suite les liens,
01:01:46donc on arrive
01:01:46à du transgénérationnel.
01:01:48Donc,
01:01:48il y a vraiment,
01:01:49les collègues l'ont dit,
01:01:51quelque chose à faire
01:01:51sur la parentalité,
01:01:53les parents sont complètement
01:01:5614 ans,
01:01:57je sais de quoi je parle,
01:01:58on est un peu perdu quand même,
01:02:00même si on pense
01:02:01à avoir des valeurs et autres,
01:02:02mais à transmettre,
01:02:05enfin je veux dire,
01:02:05il n'y a pas que nous
01:02:05comme influence.
01:02:08Et donc,
01:02:08cette question
01:02:09de la parentalité
01:02:10t'a renforcée,
01:02:11vraiment,
01:02:12puisqu'on sait
01:02:13que ces violences
01:02:14font des gamins
01:02:15plus vulnérables
01:02:16à l'avenir.
01:02:18Ensuite,
01:02:18il y avait d'autres questions
01:02:19sur les difficultés spécifiques,
01:02:23ouais,
01:02:24sur fille-garçon.
01:02:24Nous,
01:02:25je le dis très clairement,
01:02:29et là,
01:02:29on est sur un petit projet,
01:02:31éventuellement à Marseille,
01:02:32on va voir,
01:02:3384% de Françaises,
01:02:34ça veut dire quoi ?
01:02:36Ça veut dire que les MNA,
01:02:37les mineurs non accompagnés,
01:02:38passent sous les radars.
01:02:40Et ça,
01:02:40c'est hyper important.
01:02:41De la même façon
01:02:42que les gamins fragilisés
01:02:44par des situations
01:02:44de handicap
01:02:45psychique,
01:02:48physique,
01:02:49mais psychique,
01:02:49et on sait que c'est le cas
01:02:50pour les adultes,
01:02:51subissent plus
01:02:52d'agressions sexuelles
01:02:57et viols,
01:02:58ces gamins sont encore plus
01:02:59proins des exploitations.
01:03:01Donc,
01:03:01il y a vraiment à faire
01:03:02pour ce public.
01:03:05Quant à l'éducation nationale,
01:03:07ce n'est pas simple.
01:03:08Quant à l'Evars,
01:03:09de toute manière,
01:03:10la loi de 2016
01:03:11prévoyait
01:03:12que la question
01:03:13de l'égalité
01:03:13fille-garçon
01:03:14et de la question
01:03:15de la non-marchandisation
01:03:17des corps
01:03:18soit prévue
01:03:19dans les programmes,
01:03:21on attend que ça se fasse.
01:03:2215% des gamins
01:03:23en bénéficient aujourd'hui.
01:03:25Donc,
01:03:25ça a été annoncé,
01:03:27mais
01:03:28on aimerait
01:03:30que ça se mette
01:03:30en place.
01:03:31Et moi,
01:03:32je crois à la communauté éducative.
01:03:33Je ne crois pas
01:03:34qu'aux ASOS
01:03:35pour intervenir,
01:03:36mais il faut que
01:03:36la communauté éducative
01:03:38ait les moyens
01:03:39d'assurer ses cours.
01:03:40Sans compter
01:03:41les parents
01:03:41qui sont parfois
01:03:42un peu coincés
01:03:43de ce point de vue
01:03:44et que les profs
01:03:46en sont
01:03:46à ne pas annoncer
01:03:47les dates
01:03:48et les sujets
01:03:48pour pas que les parents
01:03:49fassent comme on a eu
01:03:51pour la BCD
01:03:52à l'époque
01:03:54qui était compliquée.
01:03:56Quant au nid,
01:03:57alors nous,
01:03:58c'est l'amicale du nid
01:03:59et 94,
01:04:00je pense que c'était
01:04:00le mouvement du nid.
01:04:04Nous,
01:04:04on travaille
01:04:04étroitement
01:04:05avec les procureurs,
01:04:06on fait des signalements
01:04:07quand ce n'étaient
01:04:08pas déjà des gamins
01:04:09sous mesure
01:04:11de protection
01:04:12d'enfance.
01:04:13Et puis,
01:04:14normalement,
01:04:15les commissions départementales
01:04:17de lutte contre la prostitution,
01:04:18le proxénétisme,
01:04:20gna gna gna,
01:04:20enfin les CDLP,
01:04:22ces fameuses commissions
01:04:23qui sont aujourd'hui
01:04:24des commissions
01:04:24qui doivent avoir
01:04:25une stratégie départementale
01:04:27de prostitution
01:04:28majeure,
01:04:30qui ne l'ont pas
01:04:31concrètement vraiment,
01:04:32à part Paris à peu près,
01:04:34sont censées en avoir
01:04:35une mineure.
01:04:36Donc là,
01:04:37on nous a poussé
01:04:38un décret
01:04:39pour la composition
01:04:41de cette commission
01:04:42au vu du fait
01:04:44qu'il faut l'ouvrir
01:04:45aux acteurs
01:04:46qui gravitent autour,
01:04:49enfin l'écosystème mineur,
01:04:50on va dire,
01:04:51pour que cette stratégie
01:04:52soit mise en place.
01:04:53Et nous,
01:04:54on insiste sur une chose,
01:04:55on met en œuvre
01:04:56des diagnostics territoriaux,
01:04:58notamment départementaux,
01:05:00et comme je le disais
01:05:01à mes collègues,
01:05:01on en avait fait en Bretagne
01:05:02en 19-20,
01:05:04là,
01:05:04on en fait à,
01:05:05je ne sais plus où,
01:05:06les îles de la Réunion,
01:05:07on en fait en Nouvelle-Aquitaine,
01:05:08on en fait un peu partout,
01:05:10ce diagnostic permet
01:05:12aux politiques
01:05:12de voir clair.
01:05:13Je ne dis pas
01:05:14que les politiques
01:05:14ne voient pas clair,
01:05:15mais forcément,
01:05:15la prostitution,
01:05:17c'est à Paris,
01:05:17c'est à Rennes,
01:05:18c'est à Brest,
01:05:18mais ce n'est pas
01:05:19au milieu en Bretagne.
01:05:21Donc,
01:05:21il faut absolument,
01:05:23par des données chiffrées,
01:05:24donc on a toute une méthodologie
01:05:25où on implique
01:05:26tous les acteurs
01:05:27censés repérer,
01:05:30et on implique,
01:05:31parfois on fait
01:05:32des formations en amont,
01:05:33ce qui est encore mieux,
01:05:34et surtout,
01:05:35on a des données chiffrées,
01:05:36et on ne peut plus
01:05:37se cacher derrière son petit doigt.
01:05:38Donc,
01:05:38ces diagnostics
01:05:39permettront de décliner
01:05:40une politique,
01:05:41parce que dans ces diagnostics,
01:05:43on fait des recommandations,
01:05:45et autant vous dire
01:05:45qu'elles sont
01:05:46un peu répétitives
01:05:47là-dessus.
01:05:51Quant aux familles,
01:05:52le problème,
01:05:54c'est que
01:05:54celles qu'on arrive
01:05:55à mobiliser
01:05:56sont les plus impliquées,
01:05:57et les plus impliquées,
01:05:58c'est celles
01:05:59qui ont le moins de difficultés.
01:06:00Donc,
01:06:00c'est très compliqué
01:06:01de toucher la famille
01:06:034 sup,
01:06:04qui bosse comme un dingue
01:06:0512 heures par jour,
01:06:06et que c'est la nounou,
01:06:07et le gamin
01:06:08avec de l'argent de poche,
01:06:09et autre chose.
01:06:12Et je vois très bien
01:06:15dans la classe de ma fille,
01:06:16les deux plus en difficulté,
01:06:18c'est le gamin
01:06:19parent cadre
01:06:20sup-sup,
01:06:22complètement livré
01:06:22à lui-même,
01:06:23et l'autre,
01:06:24maman qui travaille
01:06:25de nuit,
01:06:25toute seule,
01:06:264 enfants,
01:06:28issus de l'immigration,
01:06:30pas de papa,
01:06:30enfin,
01:06:30le truc,
01:06:31les deux sont
01:06:32complètement livrés
01:06:33à eux-mêmes.
01:06:33Et donc,
01:06:34ces deux-là,
01:06:35je peux vous dire
01:06:36que pour les mobiliser,
01:06:37c'est plus dur
01:06:37que Delphine Jarraud,
01:06:39qui elle,
01:06:40forcément,
01:06:40très,
01:06:41je n'ai pas plus de temps
01:06:42que certains,
01:06:43mais en tout cas,
01:06:44je ne serai plus mobilisée.
01:06:45Donc,
01:06:45on a toujours cette difficulté,
01:06:47je travaillais avant
01:06:48en endictologie,
01:06:49mobiliser les parents,
01:06:51enfin,
01:06:51qu'il faut mobiliser.
01:06:53Donc,
01:06:54on essaie,
01:06:54nous,
01:06:55de travailler aussi
01:06:56sur les mères
01:06:59victimes de la prostitution
01:07:01pour la question
01:07:02de la transgénérationnelle,
01:07:10parce que c'est vraiment
01:07:11quelque chose que,
01:07:12il y a des risques majorés,
01:07:13malheureusement.
01:07:15Et dans nos recommandations,
01:07:16on est à fond
01:07:16sur tout ce qui est
01:07:19éducation,
01:07:19la vie affective,
01:07:20sexuelle,
01:07:21mais aussi dedans
01:07:22la question des enfants,
01:07:24et aussi des campagnes
01:07:26de sensibilisation
01:07:27où on vise les acheteurs.
01:07:29On a eu une vague campagne
01:07:31pendant les JO,
01:07:32je demande qui l'a vu
01:07:34autour de la table,
01:07:35sur l'achat d'actes sexuels,
01:07:37c'est combien,
01:07:38on ne l'a quasiment pas vu,
01:07:39enfin,
01:07:39nous,
01:07:39on ne l'a pas vu affiché.
01:07:42Donc,
01:07:42il faut le faire.
01:07:44Où on vise les acheteurs,
01:07:46pas les victimes.
01:07:48Et une stratégie départementale,
01:07:50je l'ai dit,
01:07:51avec cette coordination
01:07:51par ces commissions
01:07:53et produire une recommandation
01:07:57parce que la Haute Autorité de Santé,
01:08:00alors, bon,
01:08:00c'est son nom,
01:08:02mais qui regroupe aussi
01:08:03le social et médico-social,
01:08:04l'HS,
01:08:05produit des recommandations
01:08:06de bonne pratique.
01:08:07Et là,
01:08:08entre tous les acteurs,
01:08:09les actrices
01:08:10de la protection de l'enfance
01:08:11plus ceux
01:08:12qui travaillent
01:08:14sur la question prostitution,
01:08:15on est capable,
01:08:16à nous tous,
01:08:17de produire une reco
01:08:18qui va de
01:08:19les grandes lignes
01:08:20pour comprendre le phénomène
01:08:22à savoir repérer,
01:08:24savoir en parler,
01:08:25savoir accompagner
01:08:26et savoir signaler
01:08:29parce qu'on en est aussi
01:08:30à des situations
01:08:31où les professionnels
01:08:31ne peuvent même pas
01:08:32faire un signalement.
01:08:33phareux, c'est qu'on sort.
01:08:35Et là, je pense
01:08:36qu'il faut vraiment
01:08:36que la HHS,
01:08:38donc non,
01:08:38on va leur faire
01:08:39la proposition
01:08:40que ce soit lancé.
01:08:41Et dans les professionnels
01:08:42informés,
01:08:42c'est une absolue nécessité
01:08:44et toutes les chaînes,
01:08:46jusqu'au secteur hôtelier
01:08:47et puis les VTC,
01:08:49les Uber et consorts
01:08:50parce qu'ils voient
01:08:51beaucoup de choses.
01:08:53Et qu'est-ce que je voulais
01:08:54aussi dans les choses
01:08:56des hébergements dédiés
01:08:59qui relèvent de la protection
01:09:01de l'enfance,
01:09:02mais dédiés aux gamins
01:09:03exploités sexuellement.
01:09:05Il y a des toutes petites unités
01:09:06qui commencent à se créer
01:09:08où ce n'est pas un tabou.
01:09:11On est là pour ça
01:09:11et les gamins sont protégés
01:09:14dans cette bulle
01:09:15à un certain moment
01:09:16pour se reconstruire.
01:09:20Et moi,
01:09:22ce que je vois aussi,
01:09:23c'est que pour nous,
01:09:25c'est nouveau,
01:09:25les parcours de sortie
01:09:26de la prostitution
01:09:27issus de la loi
01:09:28du 13 avril 2016
01:09:29qui sont des parcours
01:09:32pour les personnes adultes.
01:09:33Comme on a de plus en plus
01:09:35de jeunes français,
01:09:36on va avoir de plus en plus
01:09:38de parcours de sortie français.
01:09:41Oui, mais qui vont avoir
01:09:4218 ans,
01:09:43qu'on pourra mettre
01:09:44et qui pourront avoir
01:09:45le RSA.
01:09:46Parce que normalement,
01:09:47l'allocation passe
01:09:48d'une modique somme
01:09:51de 320 balles
01:09:52à montant du RSA.
01:09:54Donc,
01:09:56on aimerait profiter
01:09:57de cette aubaine
01:09:59parce qu'on nous reproche
01:10:00de présenter des étrangers.
01:10:05Je caricature,
01:10:06mais ce n'est pas loin.
01:10:08Et là,
01:10:09utiliser,
01:10:10entre guillemets,
01:10:10ce dispositif
01:10:12pour un accompagnement
01:10:13extrêmement dense
01:10:14à la réinsertion
01:10:15socio-professionnelle
01:10:16pour des filles
01:10:17et garçons
01:10:18et transidentitaires
01:10:21qui, effectivement,
01:10:22ont complètement décroché.
01:10:24Et ce serait un parcours...
01:10:27Aujourd'hui,
01:10:27on a très peu
01:10:28de 18-20 ans.
01:10:29Et là,
01:10:30ils pourraient rentrer
01:10:30dans le RSA avant.
01:10:33OK.
01:10:33Est-ce que c'est bon
01:10:34pour cette partie-là ?
01:10:35Je passe la parole...
01:10:37Oui, allez-y.
01:10:37Oui, bien sûr.
01:10:38Juste au niveau des auteurs...
01:10:42Ah oui.
01:10:43Juste au niveau des auteurs,
01:10:44on voit que les projets nets
01:10:45sont de plus en plus jeunes.
01:10:47On s'aperçoit aussi
01:10:47qu'ils ont été eux-mêmes
01:10:49victimes de violences sexuelles.
01:10:51Donc, on est dans le même système,
01:10:52dans le même mécanisme
01:10:53psychotrointique.
01:10:54Donc, en fait,
01:10:55il faut, évidemment,
01:10:56qu'il y a le côté judiciaire.
01:10:58Mais il y a aussi
01:10:59l'accompagnement en soins
01:11:00qui est extrêmement important
01:11:01pour ces auteurs-là.
01:11:02Et ça, c'est pas simple, en fait.
01:11:03C'est pas simple.
01:11:04Et on oublie un petit peu
01:11:05cette donnée-là aussi.
01:11:06Oui, parce que nous,
01:11:07on travaille...
01:11:08Ah oui, oui, oui.
01:11:09Mais je crois que c'est important aussi.
01:11:11Et on travaille auprès d'auteurs
01:11:12en milieu quartier
01:11:14à la Marseille.
01:11:17Alors,
01:11:17c'est pas simple, hein,
01:11:19parce que c'est le côté
01:11:20qu'on n'a pas envie d'accompagner,
01:11:22en vrai,
01:11:23pour être concret.
01:11:24Mais, effectivement,
01:11:26c'est...
01:11:27Alors, déjà,
01:11:27plus de 96%
01:11:28des personnes en prison
01:11:30sont des hommes.
01:11:32C'est encore très genré.
01:11:33Mais surtout,
01:11:34qu'est-ce qu'on fait
01:11:35de ces auteurs ?
01:11:36Parce qu'on voit
01:11:37que leur parcours de vie
01:11:38sont émaillés
01:11:39de vulnérabilités,
01:11:40de violences.
01:11:41Donc,
01:11:42on peut pas non plus...
01:11:44Enfin, voilà,
01:11:44on n'est pas dans la répression.
01:11:45Pour la répression,
01:11:46on est bien d'accord.
01:11:47ça revient du coup
01:11:50à ce qu'on disait
01:11:51tout à l'heure,
01:11:52c'est que s'il y avait
01:11:53véritablement
01:11:53une déformation
01:11:55pour les personnes
01:11:56à la petite enfance,
01:11:57on repèrerait
01:11:58aussi ces garçons
01:12:00qui vont devenir
01:12:00après agresseurs.
01:12:02Il faut absolument
01:12:03qu'il y ait un travail
01:12:03là-dessus, de fait.
01:12:04Mme Opet.
01:12:05Mme Opet,
01:12:06je voulais intervenir.
01:12:11Il y a beaucoup
01:12:11de questions,
01:12:12effectivement.
01:12:13Je vais commencer
01:12:13par la première
01:12:14qui a été posée,
01:12:15notamment sur
01:12:15les mini-séries
01:12:16qui ont été
01:12:17travaillées
01:12:18dans le cadre
01:12:19du programme
01:12:19Géricault,
01:12:20programme européen,
01:12:22travaillées avec
01:12:23les Grecs,
01:12:24les Italiens
01:12:25et travaillées en anglais.
01:12:26Donc,
01:12:26ce sont des mini-séries
01:12:27qui racontent
01:12:28des histoires vraies
01:12:29en format animé,
01:12:32en format très accessible
01:12:33pour les jeunes.
01:12:34Six histoires vraies
01:12:36traduites en grec,
01:12:37en italien
01:12:38et en anglais.
01:12:39On a dépassé
01:12:40le million de vues
01:12:41sur ces séries.
01:12:42Elles sont libres de droit
01:12:43et on aimerait
01:12:44pouvoir aller plus loin
01:12:44et je pense qu'il faut
01:12:45utiliser finalement
01:12:46les mêmes outils
01:12:47que ces proxénètes.
01:12:49Il faut communiquer
01:12:51de plus en plus,
01:12:52communiquer auprès
01:12:53des jeunes,
01:12:54donc s'adresser
01:12:54aux jeunes.
01:12:56Et j'irai plus loin,
01:12:57il faut absolument
01:12:58que des structures
01:12:59telles que la SNCF,
01:13:01je pense à la RATP,
01:13:02enfin tous les transports
01:13:03puissent diffuser
01:13:04ces vidéos-là,
01:13:05mais d'autres,
01:13:06encore une fois,
01:13:07elles sont libres de droit
01:13:08donc elles peuvent être
01:13:08exploitées par toute personne
01:13:10qui souhaite l'intégrer.
01:13:11Donc,
01:13:12plus on communiquera
01:13:13sur l'espace public,
01:13:14sur ces dangers,
01:13:15sur ces histoires vraies
01:13:16parce qu'on s'est rendu compte
01:13:17que lorsque l'on montre
01:13:19ces vidéos,
01:13:21les personnes
01:13:22à qui on s'adresse,
01:13:24mais des professionnels aussi,
01:13:25découvrent complètement le sujet
01:13:27et ne s'imaginent pas.
01:13:28On a récemment travaillé,
01:13:31participé,
01:13:31enfin piloté
01:13:32un colloque
01:13:33dans le cadre
01:13:34du conseil
01:13:35territorial de santé
01:13:36de l'ARS du Val-d'Oise
01:13:38en collaboration
01:13:39avec l'ARS,
01:13:40Piste solidaire.
01:13:42La Miquel Duny
01:13:43était là,
01:13:43la CPE était là.
01:13:44On avait eu,
01:13:45proposé une vision
01:13:46recherche
01:13:47avec Aziz et Sadek,
01:13:48une vision européenne
01:13:49avec tous les partenaires
01:13:50et enfin une vision
01:13:51territoire
01:13:51qui a été proposée.
01:13:53et finalement,
01:13:55l'ARS s'est dit,
01:13:56finalement,
01:13:57alors que l'ARS au début
01:13:58nous disait
01:13:58que ce n'est pas un sujet santé,
01:14:00on est moins impliqué,
01:14:02finalement,
01:14:03l'ARS s'est réalisé
01:14:05que si,
01:14:06elle a son rôle
01:14:07aussi sur ces sujets-là.
01:14:10Et j'en viens justement
01:14:11aux freins.
01:14:12Les freins pour nous
01:14:13sont d'abord
01:14:13des freins interministériels.
01:14:15Il faut absolument...
01:14:15Alors,
01:14:16on a une nouvelle
01:14:17au commissaire Sarah Elri
01:14:18qui a cette mission
01:14:21de servir de maillon,
01:14:23justement,
01:14:24entre tous ses ministres
01:14:27sur ses politiques publiques.
01:14:28Donc,
01:14:29je l'espère
01:14:30et je crois
01:14:30qu'elle va s'emparer
01:14:31de ces sujets-là.
01:14:33L'interministérialité,
01:14:35donc,
01:14:35l'éducation nationale,
01:14:36on en a parlé tout à l'heure,
01:14:37c'est effectivement...
01:14:39Ils sont vraiment au cœur,
01:14:40toute la communauté éducative,
01:14:42en tout cas,
01:14:42ils sont vraiment au cœur
01:14:43du nœud.
01:14:44et dès le collège tout petit,
01:14:46il faut y aller.
01:14:47On parle effectivement
01:14:49de l'éducation
01:14:50à la vie effective
01:14:52et sexuelle,
01:14:53ça doit passer par ça
01:14:54et il faut trouver le moyen
01:14:55de lever les blocages
01:14:56là-dessus
01:14:57parce qu'il est là,
01:14:58le blocage.
01:14:59Tant qu'on ne pourra pas
01:14:59s'exprimer auprès des jeunes
01:15:01et de leurs parents,
01:15:02on ne pourra pas
01:15:03faire bouger les lignes
01:15:04et enfin,
01:15:06créer beaucoup plus de liens
01:15:07et ça,
01:15:07on le voit particulièrement
01:15:09alors qu'en plus,
01:15:10on représente,
01:15:11nous aussi,
01:15:11on travaille
01:15:11pour des structures,
01:15:14des micro-structures,
01:15:14qui accueillent des enfants
01:15:16en micro-structures,
01:15:185, 6, 5, 6 enfants,
01:15:19on se rend compte
01:15:19qu'on est confrontés
01:15:21systématiquement
01:15:22à des problématiques
01:15:24de communication
01:15:24de travail en silo
01:15:25entre ASEE,
01:15:27PJJ,
01:15:28ARS
01:15:29et tous,
01:15:32puis tous
01:15:32devraient travailler
01:15:33en lien justement
01:15:35pour proposer des solutions
01:15:37et les solutions,
01:15:39alors qu'elles soient
01:15:39prévention,
01:15:40parce qu'on parle
01:15:40beaucoup de formation,
01:15:41c'est vrai que ça,
01:15:41ça ressort tout le temps,
01:15:43ça c'est la base,
01:15:44c'est la formation,
01:15:45la sensibilisation,
01:15:45ça on est tous d'accord,
01:15:47mais pour aller plus loin,
01:15:49il faut à mon sens
01:15:50faire bouger les lignes
01:15:52aussi sur les sujets
01:15:53de paire et danse,
01:15:55il y a quelques associations,
01:15:56je pense à l'EACP,
01:15:57qui est une association
01:15:58par exemple,
01:15:59qui propose
01:16:00que des victimes,
01:16:02anciennes victimes
01:16:02puissent venir témoigner
01:16:04auprès
01:16:04d'anciens proxénètes,
01:16:06auprès
01:16:06de clients,
01:16:07les clients,
01:16:09j'en ai parlé tout à l'heure,
01:16:11là aussi,
01:16:11je trouve qu'on n'en parle pas,
01:16:12on n'en parle pas assez,
01:16:13les sanctions
01:16:14ne vont pas assez loin,
01:16:17sur les sujets,
01:16:19alors on a des numéros
01:16:19de téléphone
01:16:20qui existent,
01:16:21alors effectivement,
01:16:21le 119,
01:16:22vous parliez
01:16:23du plan taquet,
01:16:24le premier plan taquet
01:16:25de 2021-2022,
01:16:28qui a le mérite
01:16:29d'exister,
01:16:30parce que finalement,
01:16:31c'était un premier coup de poing
01:16:33sur ces sujets-là,
01:16:35il a le mérite aussi
01:16:37d'avoir mis en valeur
01:16:38les UAPED,
01:16:40d'avoir parlé
01:16:41du sujet
01:16:43par la communication
01:16:44je gère,
01:16:45mais finalement,
01:16:45depuis,
01:16:46je pense qu'on a trop
01:16:47laissé de temps
01:16:47pour recommuniquer
01:16:49à nouveau,
01:16:50même si ça a été annoncé
01:16:51sur le second plan,
01:16:53et le sujet
01:16:55des numéros de téléphone,
01:16:56le 119 impliqué,
01:16:58effectivement,
01:16:58qui est maintenant formé,
01:17:00mais quand on regarde
01:17:01les numéros de téléphone
01:17:02qui existent,
01:17:033018,
01:17:04cyberviolence,
01:17:04cyberharcèlement,
01:17:05etc.,
01:17:06le 116 000
01:17:07sur le sujet
01:17:09des fugues,
01:17:11le numéro de téléphone
01:17:12non-harcèlement,
01:17:13le 3020,
01:17:14ou alors le 3919
01:17:15violence faite aux femmes,
01:17:18finalement,
01:17:19moi,
01:17:19parfois,
01:17:19je me pose la question
01:17:20pourquoi on ne regroupe
01:17:21pas tous ces numéros
01:17:21de téléphone,
01:17:22parce qu'en fait,
01:17:23c'est complètement transversal,
01:17:25en réalité,
01:17:27je le citais tout à l'heure,
01:17:29le harcèlement scolaire,
01:17:30et en ça,
01:17:31l'éducation nationale
01:17:32doit être beaucoup plus impliquée,
01:17:33on en parle du harcèlement scolaire,
01:17:36on parle du handicap,
01:17:37on se pose la question,
01:17:38parce qu'il n'y a pas assez de travaux de recherche,
01:17:40on préconise d'aller plus loin dans la recherche
01:17:42sur le lien vulnérabilité,
01:17:44handicap,
01:17:45harcèlement scolaire,
01:17:46jusqu'à l'exploitation sexuelle des enfants,
01:17:48l'éducation nationale a encore des difficultés
01:17:53à aller encore plus loin
01:17:55auprès de ces personnes,
01:17:58ces jeunes qui sont ou en situation de handicap,
01:18:01mais ou qui vivent du harcèlement scolaire,
01:18:03et qui vont donc se retrouver en situation de phobie scolaire,
01:18:07décrochage scolaire,
01:18:08se planquer sur les réseaux sociaux,
01:18:10et ensuite être attirés par les groomers,
01:18:14ce qu'on appelle les groomers,
01:18:15entre autres,
01:18:16qui vont justement utiliser les réseaux sociaux
01:18:18pour attirer leur poids.
01:18:21Il faut aussi aller plus loin sur les CDLP,
01:18:24alors vous l'avez dit,
01:18:25oui, effectivement,
01:18:26ça a été annoncé,
01:18:28maintenant,
01:18:28il faut intégrer les mineurs,
01:18:30mais pour le moment,
01:18:32je n'ai pas vu la concrétisation du système,
01:18:37les CDLP,
01:18:38de ce que j'ai entendu,
01:18:39je n'ai pas personnellement participé
01:18:41à ces commissions,
01:18:43pilotées par les préfets,
01:18:44finalement,
01:18:45ce sont des dossiers principalement majeurs
01:18:47qui sont mis,
01:18:48donc ça nécessite en réalité
01:18:50que la personne soit allée vers
01:18:53et envie justement de s'en sortir.
01:18:56Donc,
01:18:57ce sont des personnes identifiées
01:18:59qui veulent s'en sortir,
01:19:00alors que là,
01:19:01on parle de prévention,
01:19:03on parle de comment aller chercher
01:19:04ces victimes
01:19:05qui n'ont même pas conscience
01:19:06d'être victimes.
01:19:09Aller plus loin,
01:19:09ce sont aussi les CDPE,
01:19:11commission départementale
01:19:13de protection de l'enfance
01:19:14qui pourrait aussi avoir un rôle,
01:19:16il faut d'urgence
01:19:17les régénéraliser,
01:19:19effectivement,
01:19:19suite à cette expérimentation.
01:19:20Alors,
01:19:21je sais que madame la députée,
01:19:22vous l'avez aussi préconisé,
01:19:25il me semble,
01:19:26dans votre rapport
01:19:27de commission d'enquête
01:19:28qui est vraiment,
01:19:29vraiment très intéressant,
01:19:31avec ce chapitre aussi,
01:19:33prostitution des mineurs,
01:19:34et ça,
01:19:35on le recommande aussi,
01:19:37travailler sur
01:19:38une stratégie pluriannuelle,
01:19:43pas uniquement,
01:19:44parce que là aussi,
01:19:44le plan qu'attaqué
01:19:45proposait 14 millions d'euros,
01:19:47très bien,
01:19:48appel à projet,
01:19:49un instanté des actions,
01:19:51voilà,
01:19:52je suis aussi allée voir
01:19:53les résultats
01:19:54de l'appel à projet
01:19:55de la DGCS
01:19:56de l'été dernier,
01:19:58on se rend compte
01:19:58qu'il y a très peu
01:19:59de départements
01:19:59qui ont pu avoir
01:20:00des budgets
01:20:01pour aller plus loin.
01:20:01donc il faut,
01:20:04en termes de budget,
01:20:05alors évidemment,
01:20:06on revient aux problématiques
01:20:07de budget,
01:20:08et je sais que c'est
01:20:08un sujet actuellement,
01:20:10mais malgré tout,
01:20:11il faut penser pluriannuel
01:20:12et voir plus loin
01:20:14pour pouvoir permettre
01:20:15à des associations
01:20:16et des expérimentations
01:20:18de pouvoir vivre,
01:20:19et je parle bien
01:20:19d'expérimentation,
01:20:21et j'en viendrai effectivement
01:20:22au sujet des fugues,
01:20:24de l'éloignement,
01:20:25et donc de ces microstructures
01:20:27qui peuvent permettre
01:20:28de répondre immédiatement
01:20:30à ces problématiques
01:20:32de protéger ses enfants,
01:20:36microstructures éloignées.
01:20:38Idéalement,
01:20:39on sait que pour travailler
01:20:40en protection de l'enfance,
01:20:41c'est de plus en plus compliqué
01:20:43d'éloigner les enfants
01:20:44parce que les départements
01:20:45se recroquevillent
01:20:46du fait de la responsabilité pénale
01:20:50des présidents de départements,
01:20:52ce que je comprends,
01:20:53mais dans les faits,
01:20:53le résultat,
01:20:54c'est que,
01:20:54et particulièrement
01:20:55depuis la loi Taquet,
01:20:56d'ailleurs,
01:20:57les départements
01:20:59récupèrent vite,
01:21:00vite leurs enfants,
01:21:01mais le sujet éloignement
01:21:02reste quand même
01:21:03une des solutions.
01:21:05Voilà,
01:21:06et à l'échelle
01:21:06de l'Union européenne,
01:21:07il faut que l'Europe
01:21:08s'en empare absolument,
01:21:09même s'ils ont plutôt
01:21:10une vision,
01:21:11traite des êtres humains,
01:21:13que les États se connectent,
01:21:14que le Conseil de l'Europe
01:21:16puisse aussi,
01:21:17pourquoi pas,
01:21:18y travailler
01:21:18pour proposer
01:21:19des solutions
01:21:21à l'échelle européenne.
01:21:22Merci beaucoup,
01:21:25vous aviez un dernier mot ?
01:21:27Oui,
01:21:27sur le plan Taquet,
01:21:28alors,
01:21:29plan,
01:21:29c'est un grand mot
01:21:30parce que c'était
01:21:31un dossier de presse
01:21:32de quelques pages
01:21:32avec 14 millions à la clé
01:21:34dont on n'a pas eu
01:21:35la traçabilité de tout
01:21:36et des projets sélectionnés,
01:21:39c'était une super amorce
01:21:40de conscientisation politique
01:21:42et il fallait mettre,
01:21:44il fallait marquer le coup.
01:21:48Donc,
01:21:49c'était très bien,
01:21:50mais voilà,
01:21:51nous on a plaidé
01:21:53pour une stratégie prostitution
01:21:55dans le continuum mineur majeur
01:21:57du fait que nos mineurs
01:21:59vont devenir majeurs
01:22:00en une journée
01:22:01et on l'a dans la stratégie prostitution
01:22:03et on en est ravis.
01:22:05Après,
01:22:06les tuyaux de financement
01:22:07ne sont pas les mêmes,
01:22:08donc on se retrouve
01:22:10avec des appels à projet,
01:22:12des GCS,
01:22:14bon,
01:22:14la Michale Duny
01:22:15a eu des financements
01:22:16mais on est la sauce
01:22:18qui accompagnons,
01:22:19accompagnés,
01:22:20le plus mineur
01:22:22et en même temps,
01:22:25on n'est pas dans la plus...
01:22:26Alors là,
01:22:27c'est trois ans.
01:22:28Il nous faudrait,
01:22:29en fait,
01:22:30moi je suis extrêmement branchée
01:22:31par une chose
01:22:32qui s'appelle
01:22:33les avoirs
01:22:34et bien confisquer
01:22:36qui est gérée
01:22:38par une agence
01:22:38qui s'appelle
01:22:39la Grasque
01:22:40qui n'a malheureusement
01:22:41que trois et quelques millions
01:22:43d'euros
01:22:44par le dernier financement.
01:22:47Donc,
01:22:47les appels à projet
01:22:48viennent de...
01:22:49les résultats
01:22:50viennent de tomber
01:22:50et 50 millions
01:22:52pour les stups
01:22:54via la mission interministérielle
01:22:56de lutte contre les drogues
01:22:57et conduites addictives.
01:22:58Pourquoi ?
01:22:59Parce que la priorité
01:23:01des politiques pénales
01:23:02est sur les trafics de stups.
01:23:05Maintenant,
01:23:05ça s'appelle
01:23:06narcotrafic.
01:23:07Bon,
01:23:07on change de...
01:23:08Mais,
01:23:09s'il y avait
01:23:10volonté politique,
01:23:12avec tous ces acheteurs,
01:23:14il y aurait du fric
01:23:14à se faire.
01:23:16Il y aurait de l'argent
01:23:17à se faire,
01:23:18il y aurait des réseaux
01:23:19à faire tomber
01:23:19et pas 53
01:23:20comme en 2023.
01:23:22Voilà.
01:23:23Donc,
01:23:23si ce n'est pas
01:23:23une priorité
01:23:24de politique pénale,
01:23:25parce que des financements,
01:23:26on en manque,
01:23:28mais quand on met
01:23:29des priorités
01:23:29de politique pénale
01:23:30là où il peut y avoir
01:23:31de l'argent,
01:23:32il y a moyen
01:23:33d'en récupérer.
01:23:34Donc,
01:23:34moi,
01:23:34je crois
01:23:34en cette porte
01:23:36de la Grasque
01:23:37qui,
01:23:37aujourd'hui,
01:23:38est fixée
01:23:39par,
01:23:41je crois,
01:23:41un décret,
01:23:42une loi
01:23:42qui dit,
01:23:43voilà,
01:23:43il y a une partie
01:23:44qui va à tel endroit,
01:23:45à la justice,
01:23:46enfin,
01:23:46bref,
01:23:47il y a plusieurs affectations.
01:23:48On aimerait
01:23:49que le budget prostitution
01:23:51et lutte contre
01:23:52le système prostitutionnel
01:23:53soit un peu plus élevé,
01:23:55voire qu'il y ait
01:23:56une fongibilité
01:23:58avec l'usage de drogue
01:24:00puisque,
01:24:01comme vous l'avez
01:24:01très bien dit,
01:24:02tout ça est très,
01:24:02très,
01:24:03très interconnecté
01:24:04puisque c'est des business
01:24:05souvent connexes
01:24:07et que les jeunes
01:24:08sont elles-mêmes
01:24:09sous soumission
01:24:10de produits
01:24:11pour permettre
01:24:13aussi l'emprise
01:24:14ou de supporter
01:24:16les deux,
01:24:17d'ailleurs,
01:24:18souvent,
01:24:18il y a la molle
01:24:19et il y a la val
01:24:20et voire
01:24:21la rémunération
01:24:22entre guillemets
01:24:23en stupéfiant.
01:24:25Bref,
01:24:26une petite fongibilité,
01:24:27je ne demande pas
01:24:28à piquer tout l'argent
01:24:29d'un mille des cas,
01:24:30mais travaillant
01:24:31avant dans la dictologie,
01:24:33il y a beaucoup d'argent
01:24:34et sur la prostitution,
01:24:35il y en a moins.
01:24:36Je vous le dis,
01:24:36c'est une question
01:24:37de volonté de politique pénale
01:24:38et voilà,
01:24:40une petite fongibilité,
01:24:41ce serait une chose
01:24:41sympathique.
01:24:42et je viens de participer
01:24:44à un programme Erasmus+,
01:24:46justement,
01:24:48avec l'Italie
01:24:48parce qu'on s'est inspiré
01:24:51de la loi italienne
01:24:52et il y a des affectations
01:24:54notamment de biens immobiliers.
01:24:56On a été les premiers
01:24:57avant la loi
01:24:57à Mickaël Duny
01:24:58à en bénéficier,
01:24:59mais c'est vrai
01:25:00que sur ces financements,
01:25:01voilà,
01:25:02moi je peux vous trouver
01:25:03des sous.
01:25:05Il y a quelques sous
01:25:07à droite à gauche.
01:25:09Merci beaucoup.
01:25:10Et voilà.
01:25:11Alors,
01:25:12juste,
01:25:13je voulais vous remercier
01:25:14déjà pour ces échanges.
01:25:16Sur les commissions
01:25:16départementales
01:25:17et les consacres
01:25:17à la prostitution,
01:25:18il y a un vrai travail
01:25:19à faire
01:25:19pour avoir interrogé
01:25:21le mien.
01:25:22Il n'y a pas de problème,
01:25:22il n'y a pas de prostituée
01:25:23dans la NIE.
01:25:24C'est bien.
01:25:26On voit qu'il y a
01:25:31quand même du travail,
01:25:32vous disiez,
01:25:33de sensibilisation,
01:25:34de diagnostic,
01:25:35parce qu'effectivement,
01:25:37comme on pense
01:25:38qu'ils sont,
01:25:40j'allais dire,
01:25:41d'accord,
01:25:42consentantes,
01:25:43donc pas victimes.
01:25:43Donc,
01:25:43il faut absolument
01:25:44qu'on réexplique
01:25:45que moins de 18 ans,
01:25:47ce sont des victimes
01:25:48avant tout,
01:25:49qu'elles soient consentantes
01:25:50ou pas,
01:25:51et que si en plus,
01:25:52il y a les 5 ans
01:25:53et les moins de 15 ans,
01:25:54c'est du viol.
01:25:54Je pense qu'il faut
01:25:55qu'on le rappelle,
01:25:57qu'elles soient consentantes
01:25:57ou pas.
01:25:58En tout cas,
01:25:59merci beaucoup.
01:25:59On aimerait la même chose.
01:26:00On doit continuer à faire.
01:26:01Comment ?
01:26:02On aimerait la même chose
01:26:03pour l'achat d'actes sexuels.
01:26:04Oui.
01:26:04Parce qu'aujourd'hui,
01:26:05il y a un trou,
01:26:06enfin, il y a un trou,
01:26:07il y a une moindre peine 15-18
01:26:09et on aimerait
01:26:09que ce soit aligné
01:26:10justement sur ce que vous dites,
01:26:11c'est-à-dire
01:26:12pas de consentement
01:26:13à moins de 18,
01:26:13donc,
01:26:14achat d'actes sexuels 15-18,
01:26:17viol.
01:26:18C'est ça.
01:26:19Merci beaucoup.
01:26:20Merci à vous,
01:26:21merci pour ce que vous faites
01:26:22chaque jour sur le terrain,
01:26:24surtout,
01:26:25et nous allons,
01:26:26en tous les cas,
01:26:27voir comment on peut essayer
01:26:27d'agir pour agir
01:26:29sur quelques leviers
01:26:30pour essayer de faire diminuer
01:26:32cette prostitution
01:26:33des mineurs,
01:26:35mais aussi toutes les conduites
01:26:36pré-prostitutionnelles
01:26:37qui sont de plus en plus importantes.
01:26:39En tous les cas,
01:26:40c'est pour moi
01:26:41un enjeu très important.
01:26:42Merci beaucoup,
01:26:43mesdames,
01:26:44de votre venue
01:26:44et de votre travail.
01:26:46Merci à vous
01:26:46qui faites la loi.

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