00:00Ce projet a recueilli plus de 20 000 voix selon les suffrages que le ministère de l'Intérieur a bien voulu nous accorder.
00:10Et ces voix, il faut bien le reconnaître, étaient bien au-delà de ce chiffre.
00:14Ces voix méritent davantage.
00:17Et notre projet lui-même mériterait d'être vulgarisé auprès de nos compatriotes,
00:23car il répond à leurs préoccupations immédiates pour ce qui est de la solidarité nationale et de la redistribution des richesses.
00:31Les minima sociaux que nous avons préconisés représentent en effet une solution concrète aux attentes légitimes d'une part importante de la société gabonaise.
00:43Les politiques publiques engagées depuis de nombreuses années ont en effet laissé sur le bord de la route de nombreux compatriotes.
00:49Il n'est pas possible d'envisager une paix sociale et civile durable si des solutions urgentes n'y sont apportées.
00:58Le minimum jeunesse, le minimum vieillesse et le revenu universel garanti de 150 000 francs CFA par mois
01:06ont été conçus pour garantir la justice sociale, l'équité, la solidarité et la paix.
01:13Mes chers compatriotes, notre combat politique commun, débuté dans le rejet du projet de constitution adopté par référendum en novembre 2024,
01:27ne saurait s'achever avec l'élection présidentielle d'avril 2025.
01:32Cette date du 12 avril 2025 doit au contraire marquer le début des nouveaux engagements pour faire triompher nos idéaux partagés.
01:41Il nous faudra travailler à atteindre le plus grand nombre de personnes,
01:49travailler à partager l'idée d'un retour assumé à l'esprit et à la lettre de la constitution de 1991.
01:56La constitution actuelle, fruit du coup d'État du 30 août 2023 et de ses usurpations, est porteuse de danger pour notre vivre ensemble,
02:07pour nos libertés et pour l'équipe de nos institutions.
02:10Sa mise en œuvre ne pourra conduire qu'à des dérives dont personne ne mesure à ce jour les véritables conséquences.
02:17Nous devrons de même énerver le concession gabonais de l'idée d'une gouvernance nouvelle,
02:25fondée sur la transparence et la moralisation de la vie publique.
02:28Toutes choses devront aboutir à la suite de confiance que nous appelons le tournozeux.
02:34Mesdames et Messieurs,
02:34Tout au long de la campagne électorale,
02:39j'ai indiqué que si tôt mon élection acquise,
02:42je mettrai en place la Commission de l'Unité, Justice et de la Conciliation.
02:48J'avais également affirmé que même dans l'hypothèse d'une non-élection,
02:52j'allais continuer à me battre
02:54pour que la vérité de cette crise post-électorale 2009 et 2016 soit connue.
02:58Je tiendrai parole.
03:01Cette demande ne quittera pas notre engagement politique.
03:05Les autorités de la transition avaient indiqué qu'elles attendaient le nouveau gouvernement,
03:10issu des élections.
03:11Le moment est donc venu pour que ce sujet soit à nouveau sur la table.
03:16Je m'y emploie.
03:18A tous ceux qui se sont engagés à nos côtés durant cette campagne électorale,
03:24à ceux qui nous ont accordé leur suffrage, sans pression aucune,
03:27il me faut apporter un certain nombre d'éclairages avant de poursuivre mon propos.
03:33Ces derniers temps, j'entends de nombreux commentaires et analyses
03:37sur le supposé discussion qu'il y aurait entre le pouvoir et moi.
03:42Il n'en est rien.
03:44Il n'en est rien.
03:46Je ne suis en discussion avec personne.
03:49Aucun poste ne m'a été proposé et je n'ai rien demandé à personne.
03:53Je sais qu'il s'est instauré dans notre pays une pratique de marchandage politique.
03:59Outre que je n'en vois pas l'intérêt et l'objet,
04:03ni même la pertinence dans la situation à qui est notre pays,
04:07il convient surtout de relever que cela est contraire à ma conception de la démocratie,
04:12de la gouvernance et de l'état de droit.
04:14En effet, de mon point de vue, le vainqueur de l'élection présidentielle doit gouverner
04:20et gérer le pays avec ceux qui l'ont aidé à gagner l'élection.
04:24Ceux qui ont perdu doivent, pour leur part, travailler à rendre nos projets majoritaires
04:29dans l'opinion et à le soumettre à nouveau le moment venu.
04:33C'est de cette façon, et de cette façon seulement,
04:37que la clarté reprendra ses droits dans la classe politique gabonaise.
04:41C'est de cette façon également que nous mettons un thème aux confusions.
04:46Qui plus est, le résultat octroyé par les organisateurs du scrutin,
04:51ayant tout d'implévisite, sachant raison garder et laisser à César
04:56ce qu'il s'est attribué et conclu par la Rue.
05:01Je ne suis donc pas favorable à des discussions
05:04qui n'auraient pour seule finalité que de renforcer la défiance des populations
05:08à l'égard de la classe politique.
05:11En outre, j'entends des commentaires dans un autre sens
05:16et des débats autour du supposé statut de leader de l'opposition.
05:21Là également, et en toute cohérence,
05:24je ne me sens nullement concerné par une telle proposition.
05:28Le choix d'un régime présidentialiste ne peut qu'aboutir à l'absolutisme,
05:32c'est-à-dire à l'absent de tout contre-pouvoir institutionnel.
05:36C'est le pouvoir absolu d'un seul sur tous.
05:40Ce choix a été voulu par les dirigeants actuels.
05:44Or, toute notre démarche a consisté à nous opposer de manière ferme à cette constitution.
05:52Nous l'avons fait durant le débat référendaire.
05:55Nous l'avons fait après le débat référendaire.
05:58Il est donc évident à nos yeux que laissant notre combat,
06:02c'est de refuser cette constitution et ses conséquences.
06:05Par ailleurs, je ne suis pas ouvert à l'idée d'endosser un rôle taillé sur mesure pour plaire au prince.
06:15Si cela chante à certains de s'y conformer,
06:18cela ne correspond pas à ma vision politique.
06:21Face à un régime absolutiste,
06:24il n'est le contre-pouvoir que le peuple.
06:26Nous nous tiendrons à ses côtés.
06:28C'est là où se trouve désormais notre place.
06:31Mes chers compatriotes,
06:32Les suffrages que nous avons obtenus de nos compatriotes nous obligent.
06:38Ils nous obligent.
06:39Ils ne sont certes qu'une première étape,
06:42mais est-ce que nous serons assez courageux ?
06:45Est-ce que nous serons assez ambitieux ?
06:48Est-ce que nous serons assez sages pour nous en saisir
06:51et regarder ensemble vers l'avenir avec lucidité et gravité ?
06:57Durant les 15 jours de campagne que nous venons de vivre,
07:00et même avant,
07:01nous sommes passés par des souffrances véritables.
07:05Nous avons affronté
07:06les doutes,
07:08les suspicions.
07:10Nous avons enduré injures et colibènes.
07:12Et ce faisant,
07:13nous avons payé le prix de notre liberté.
07:16Cette liberté retrouvée,
07:18nous ne permettrons à personne
07:19de nous la reprendre.
07:21Personne.
07:21pour la première fois depuis le début de notre carrière politique,
07:26mon nom,
07:28l'Élysée,
07:30n'est plus attaché à une personne.
07:33Le 12 avril 2025,
07:35je suis allé à la reconquête de ma liberté.
07:37Je ne suis plus l'homme de personne.
07:40Cette liberté retrouvée et reconquise avec vous
07:44doit conduire à plus de responsabilités.
07:48Cette responsabilité est reposée sur chacun de nous,
07:51ici comme ailleurs.
07:52L'avenir que nous avons choisi
07:55de dessiner ensemble
07:56doit être conforme
07:58à nos démarches de rupture,
08:00celles que nous avons proposées
08:01aux Gabonaises et aux Gabonais
08:02durant la campagne électorale.
08:05Ce ne sera pas facile.
08:06Nous devrons nous départir
08:07de nos anciennes manières de voir la politique,