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  • 25/04/2025
Alice Cordier : «On est simplement venu tracter à Sciences Po, il n'y avait rien de méchant. Des étudiantes sont venues nous agresser. On était à peine une quinzaine face à une centaine de personnes. La sécurité devant Sciences Po n'a pas bougé le petit doigt.»

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Transcription
00:00Alors que Sciences Po est un réel problème depuis un certain nombre d'années, on le sait maintenant,
00:04nous on est venus simplement tracter, tout simplement parce que la période en ce moment est la période des fins d'examen,
00:08soit du début, soit de la fin, et donc il y a un nombre d'étudiantes un peu plus important qui va être disponible
00:12pour pouvoir s'engager ensuite dans le militantisme.
00:15On a tracté les semaines dernières à Assas, on a tracté à Dauphine, ça s'est très bien passé,
00:19on avait des étudiants qui n'étaient pas d'accord, mais je veux dire, c'est normal, on est en démocratie.
00:24On savait que Sciences Po, ce serait peut-être un petit peu compliqué parce qu'on sait qu'il y a des éléments violents parfois,
00:29mais on ne pensait pas à aucun moment que ça serait à ce niveau-là et avec un tel nombre d'étudiants.
00:35Donc nous on est venus tracter simplement avec des tracts appelant juste à militer.
00:42On va le regarder le tract que vous distribuez, double face, viens militer avec le collectif Némésis,
00:49et de l'autre côté le message, tu as peur quand tu rentres tard de soirée,
00:53les quartiers Barbès, Seine-Saint-Denis et Stalingrad sont des endroits que tu évites au maximum,
00:57ce sont des quartiers où il y a des problèmes d'insécurité dans la capitale.
01:03Tu as conscience de l'insécurité, mais tu ne sais pas comment lutter contre, alors rejoins-nous.
01:08Le collectif Némésis s'est né en 2019 dans le but de dénoncer l'insécurité dont les Françaises sont victimes au quotidien.
01:14Harcèlement de rue, agression sexuelle, viol, incivilité.
01:16Nous connaissons toute une femme qui en a été victime et nous ne supportons plus d'être des proies dans l'espace public.
01:23Par des actions de sensibilisation, nous agissons sur le terrain et en tant que lanceuse d'alerte pour améliorer les conditions de vie des Françaises.
01:30Toi aussi tu peux agir, si tu ne le fais pas, qui le fera ?
01:33Bon, conditions de vie des Françaises et de tout le monde, j'imagine, non ? Sur le territoire français.
01:37Bien sûr, on est une asso féministe spécialisée sur les violences faites aux femmes, on est une association aussi de victimes.
01:43Je pense que le tract fait plutôt consensus, j'espère en tout cas en France, que c'est le lieu de contre les violences.
01:48C'est que toutes les femmes, voilà, qui sont attaquées en France.
01:52Exactement, complètement.
01:53Donc il n'y avait pas quelque chose de méchant et je pense que de toute façon, au sein de Sciences Po, il y a aussi des femmes qui ont pu être victimes de violences et qui seront contentes d'avoir des relais.
02:02Qui sont ceux qui les ont attaqué ?
02:04Alors ce sont des étudiants qui sont sortis au compte-gouttes, nous on tractait à la sortie, qui ont vu que l'on tractait, qui ont commencé d'abord à se mettre devant nous en expliquant à qui on tractait que nous étions une association fasciste, qu'il ne fallait absolument pas prendre notre acte.
02:16Et puis ils se sont mis sur le trottoir d'en face et ils ont commencé à s'organiser.
02:19Ça a été assez rapide, ils ont passé des coups de fil et rapidement ils sont arrivés à presque une centaine de personnes.
02:24En un clin d'œil, ils ont mis leur kéfier d'un coup qu'ils avaient déjà su.
02:27Quel est le rapport avec ce qui se passe en Israël ?
02:29Aucun, comme vous le voyez sur le tract, il n'y a aucune référence au conflit israélo-palestinien.
02:33C'est quelque chose qui ne fait pas partie de nos thèmes en fait.
02:38Tout simplement, on ne se passe pas sur ce qui se passe en France, même si évidemment on a dénoncé ce qui s'était passé le 7 octobre.
02:43Mais visiblement, c'était peut-être déjà de trop.
02:45Mais ce qui a été choquant aussi, c'est de voir que certains étudiants sortaient déjà avec leur kéfier.
02:49Donc ça veut dire qu'au sein de Sciences Po, c'est quelque chose de normal.
02:53Et puis ils avaient aussi des drapeaux palestiniens sur eux.
02:55Ils nous ont bloqués contre l'université.
02:58Et on a été totalement, enfin il faut savoir qu'on n'était même pas une quinzaine,
03:02donc face à une centaine de personnes qui nous ont complètement encadrés
03:05et qui se cachaient d'ailleurs leur drapeau pour pouvoir mettre des coups
03:09et nous mettre une forme de pression physique.
03:11Moi j'ai eu peur de l'effet de foule parce qu'on ne sait jamais comment ça peut arriver.
03:15On peut avoir des jeunes femmes à se faire piétiner assez facilement.
03:17Et surtout, moi ce qui m'a choquée, c'est d'abord qu'il y a une sécurité,
03:21il faut savoir, devant Sciences Po, qui est donc responsable de ce qui se passe devant Sciences Po
03:24et qui n'a pas bougé le petit doigt.
03:26Qui était même plutôt bienveillante avec les manifestants qu'on avait en face
03:30parce que c'est devenu une forme de manifestation.
03:32Et la deuxième chose, c'est que l'administration, au bout d'une demi-heure, a fini par sortir
03:35et nous a expliqué qu'en fait on provoquait
03:38et que donc nous devions partir parce que nous étions venus uniquement dans un but de provocation.
03:45Voilà, comme je vous le dis, le tract je pense fait plutôt consensus.
03:47On n'est pas arrivé avec des banderoles, on n'est pas arrivé avec des suites à notre réfugié.
03:51On est arrivé de façon, voilà, un simple tractage comme n'importe qui a le droit de le faire.

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