00:00C'est me semble-t-il une mesure qui fait plutôt consensus et d'ailleurs ce qui est intéressant c'est qu'il y a un lieu commun selon lequel la prison serait l'école du crime.
00:07Moi je ne pense absolument pas qu'en général la prison soit l'école du crime mais c'est vrai qu'il y a un tel phénomène de sursaturation des places d'incarcération en France
00:15que l'on se retrouve avec une sélection des prévenus qui sont véritablement mis en prison, qui sont uniquement ceux qui en sont à un taux de récidive le plus accentué qu'ils soient,
00:25qui sont précisément les plus dangereux et qui sont également ceux qui sont au sommet de la pyramide et des réseaux criminels.
00:31Donc évidemment qu'à partir du moment où on met entre eux, on confine entre eux que des personnes qui ont déjà particulièrement progressé dans leur parcours de délinquants et de criminalité,
00:42on se retrouve ensuite avec une incapacité de déradicaliser et de retirer à ces prisonniers leur volonté, une fois qu'ils seront libérés, de commettre des crimes.
00:51Et au demeurant, c'est ce que font l'intégralité des démocraties dans le monde, différencier selon leur dangerosité et leur capacité à convertir leurs éventuels co-détenus,
01:00les prisonniers et de mettre éventuellement ceux qui pourraient être le plus problématique en vue d'éventuelles réinsertions à l'isolement dans des prisons qui sont spécialisées et qui sont différenciées.
01:10On n'avait pas les moyens de le faire en France. Le ministre de l'Intérieur essaie de faire comme il peut, même si ensuite on a tout de même encore un problème de sous-dotation carcérale dont il a d'ailleurs parlé.
01:20Mais a priori, ce n'est pas une mesure qui va rencontrer beaucoup d'opposition dans la classe politique et encore moins dans l'opinion.