Affaire Crépol : «Ils sont venus tuer du blanc», affirme la présidente de l'association des victimes après la publication d'un livre sur l'affaire

Europe 1

23/03/2025

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00:00Ce qui est raconté n'est pas vrai. Pourquoi racontez-nous Emmanuelle Plasse ?

00:03Alors, moi j'ai pas lu le livre en totalité déjà, je tiens à préciser, j'ai eu quelques extraits

00:09avec des témoignages qui ont été relatés, un peu arrangés.

00:17Et en fait non, ce qui nous dérange c'est qu'à chaque fois, à chaque témoignage où

00:22il y a à chaque fois une excuse qui est donnée, c'est-à-dire que les gens viennent avec des couteaux

00:28parce que c'est pour couper leur shit, c'est pas pour tuer des gens.

00:30Il y a une prise d'opposition dans les faits qui sont racontés.

00:33Et vous y étiez Emmanuelle Plasse à cette soirée, je précise.

00:36Oui, moi j'y étais, mon coureur y était, mon fils y était, on y était en famille.

00:40Ma mère y était, enfin vous voyez, on était vraiment en famille.

00:43Voilà, les faits, nous on y était, on sait ce qui s'est passé, maintenant ce qui est insupportable

00:49c'est d'avoir des gens qui n'étaient pas là et qui vont prendre des auditions

00:53parce qu'on ne sait pas comment d'ailleurs ils ont eu ces auditions.

00:56L'affaire est encore en jugement, il n'y a pas eu de procès et ils arrivent à rentrer dans une enquête

01:02et à donner leur version des faits alors que, ben voilà.

01:07Oui, vous ce n'est pas du tout ce que vous avez vu, d'ailleurs l'auteur des coups de couteaux,

01:11les auteurs n'ont jamais été arrêtés, n'ont pas été identifiés, l'enquête est toujours en cours.

01:16À votre avis, mais pourquoi, pourquoi, alors évidemment vous êtes Vandevouz et on le comprend

01:21puisque vous, vous étiez là, vous êtes une témoin active de la scène, votre famille également,

01:27pourquoi selon vous, ces trois journalistes ont décrit cette soirée, je pèse mes mots, avec leur propre prisme ?

01:38Alors, je ne sais pas pourquoi, je vous avoue, je ne sais pas ce que ces gens cherchent.

01:44Tout ce qui est sûr, c'est que ce qu'ils racontent, ce n'est pas la réalité des faits,

01:51ce n'est pas ce qu'on a vécu nous, de toute façon.

01:55Ces gens là sont venus, ils sont venus pour foutre le bazar,

01:59ça c'est sûr, qu'ils veuillent ou qu'ils ne veuillent pas, c'est comme ça, c'est les faits,

02:04c'est factuel, c'est ce qu'ils disent beaucoup.

02:07Alors c'est incroyable parce qu'il y a un des deux journalistes, Marc Le Plongeon, je vois à l'instant,

02:10qui raconte sur une antenne qu'il y avait des insultes, par exemple, des deux côtés,

02:15est-ce que c'est vrai ça Emmanuel Place, vous y étiez ?

02:17Alors, moi j'y étais, personnellement j'ai entendu aucune insulte d'un côté comme de l'autre,

02:23je n'ai pas eu vent de ces insultes-là, maintenant il y a des témoignages,

02:26donc il y a quand même neuf témoignages qui disent qu'il y a des insultes,

02:29enfin ce n'est même pas des insultes, c'est dire on vient tuer du blanc, ce n'est même pas une insulte.

02:34On vient tuer du blanc, c'était ça ?

02:35Oui.

02:36Vous l'avez entendu ça Emmanuel Place ?

02:38Moi je ne l'ai pas entendu, mon fils l'a entendu et il y a neuf témoignages qui disent exactement la même chose.

02:43Après il y a un ou deux témoignages qui disent que j'aurais eu des insultes dans l'autre antenne,

02:47il y a un témoignage il me semble.

02:49Je veux bien, maintenant il faut que ce soit tout à égalité, il n'y a pas à faire de polémique là-dessus,

02:56ils sont venus tuer du blanc, ils l'ont dit, maintenant il faut arrêter de faire croire aux gens que ce n'est pas vrai.

03:02Voilà, en fait nous c'est tout ce qu'on demande, c'est qu'il y en soit cru,

03:05qu'on soit entendu et que les victimes...

03:07Parce que ce soir-là il y a eu énormément de victimes, il y a beaucoup de jeunes,

03:12et là les jeunes à chaque fois qu'ils entendent les médias qui controversent la parole des victimes en fait,

03:20ils controversent cette parole-là.

03:22À défaut politique on dit les choses, parce que la thèse mise en avant par les journalistes dans ce livre

03:26c'est la thèse d'un crime raciste anti-blanc qui n'est pas été liée à ce stade,

03:29parce qu'on en a parlé de ce drame de Crépeau,

03:31on en a parlé de ce racisme anti-blanc, dont d'ailleurs la porte-parole du gouvernement sur notre antenne a fait état.

03:38C'est quand même un fait majeur aujourd'hui, j'imagine Emmanuel Pache, je ne sais pas si vous l'avez entendu,

03:43mais la porte-parole du gouvernement reconnaît qu'il y a un racisme anti-blanc en France,

03:47et là dans le livre, c'est ça qui vous fait bondir, c'est que les journalistes balaient ça d'un revers de main.

03:53C'est exactement ça.

03:55Après bon, la justice fera son travail et nous on a quand même confiance en la justice,

04:00on l'a demandé dès le début, dès qu'Olivier Véran est venu à Crépeau 10 jours après,

04:06il fallait quand même 10 jours avant qu'il se déplace,

04:0810 jours après, c'est la première chose qu'on a demandé,

04:11c'est que ce soit reconnu comme un crime anti-blanc, parce que c'est exactement ce qui s'est passé.

04:15Maintenant, qu'ils avaient l'intention ou pas, ils l'ont dit, ils l'ont fait.

04:20Voilà. Ils ont tué quelqu'un, ils ont blessé d'autres gens,

04:23ils ont frappé d'autres personnes, ils ont frappé des mamans,

04:28qui étaient sur le parking, enfin...

04:30Non, on peut pas dire qu'ils étaient là et que...

04:33Voilà, donc moi j'aimerais bien que les faits soient les faits,

04:36après il y a une enquête, donc l'enquête fera son travail, la justice fera son travail,

04:41mais c'est pas à des journalistes qui écrivent un livre avant que le procès soit passé,

04:46de faire leur...

04:48de relayer leur façon de voir les choses.

04:53Vous avez échangé avec ces journalistes ? Est-ce qu'ils vous ont appelé ?

04:55Pas du tout.

04:57Ils vous ont appelé pour mener leur enquête, j'imagine que ça vous est revenu aux oreilles, peut-être, non ?

05:01Ben non. En fait, au niveau des victimes, je pense pas qu'ils aient eu beaucoup de victimes qui aient voulu leur parler.

05:07Oui, ni la mère de Roman Surizer ?

05:09La mère de Roman Surizer, elle leur a parlé, mais moi je l'ai eue au téléphone,

05:13et elle me dit que c'est pareil, les faits...

05:15Ce qui a été relaté dans le livre, c'est pas ce qu'elle a dit non plus,

05:17ça a été modifié, arrangé comme il le faut.

05:19Dans quel but Emmanuel Place ? Dans quel but, à votre avis ?

05:22Je ne sais pas. Personnellement, je ne sais pas.

05:24Je pense qu'il manipule un peu l'opinion publique aussi, pour je sais pas pourquoi faire,

05:30parce que je vois pas en quoi ça va apaiser les choses de réagir comme ça.

05:32Au contraire, voilà, cette affaire, c'est une affaire très grave,

05:38et je pense qu'il faut... Enfin, ces gens-là ont eu de très mauvaises intentions, pour moi.

05:45Parce que quand vous lisez... Alors moi j'ai eu quelques passages, mais à chaque fois...

05:49C'est quoi le passage qui vous a le plus retombé, agacé ?

05:54En fait, à chaque fois, dans les petites phrases, il y a des trucs...

05:59Mais tout bête, déjà, ils arrivent... Crépole est un village austère et taiseux.

06:03Austère, on ne sait pas pourquoi. Taiseux, on ne sait pas pourquoi.

06:06Certes, on ne leur a pas parlé, mais ça va, parce que les victimes n'ont pas envie de leur parler,

06:10parce qu'on a vu ce que les médias avaient fait pendant un an, on a vu.

06:14Donc on ne parle pas, voilà. Déjà, ça commence comme ça.

06:20Après, ils parlent des prénoms... En fait, il y a tous les prénoms des enfants dans ce livre.

06:26Tous les prénoms, que ce soit d'un côté ou de l'autre.

06:28Oui, ça, je trouve ça scandaleux, effectivement.

06:30C'est scandaleux, avec des détails, des lieux de scolarité et tout ça, avec des détails impressionnants.

06:37Mais en fait, ils cherchent quoi ? Parce que, que ce soit d'un côté ou de l'autre,

06:41parce que même les remises, ceux qui ont été remis en liberté, il y a leur nom, il y a où ils se trouvent.

06:45Enfin, je veux dire, il n'y a aucune intelligence.

06:48Pour moi, là, c'est incontestable.

06:52C'est mettre une cible dans le dos de certains.

06:54De beaucoup, de beaucoup de monde.

06:56Et qu'est-ce qui vous choque dans ce qu'ils racontent ? Le plus gros, Emmanuel Place ?

07:01En fait, le plus gros, il n'y a pas un truc qui me choque plus.

07:06C'est juste qu'à chaque fois, il y a des petites phrases pour excuser le geste d'eux.

07:13Et ça, ce n'est pas possible. On ne peut pas l'entendre.

07:15En fait, nous, victimes, on ne peut pas entendre ça.

07:17On ne peut pas excuser ce qui s'est passé, de toute façon.

07:20Voilà. Et ça, c'est pénible.

07:22Vous voyez, il y a un passage où il parle d'un papa que je connais bien, c'est mon conjoint.

07:26Donc, mon papa en question, vous voyez.

07:28Donc, il parle de ce papa qui est allé nous défendre.

07:35Parce que, mine de rien, qu'après l'attaqué, heureusement qu'il y a des gens qui défendent.

07:38Parce que c'était quand même ça.

07:41Et là, il dit, ne se cache pas de ses idées de droite sur Facebook.

07:44Mais qu'est-ce que ça veut dire ?

07:45C'est quoi le lien ? C'est quoi le rapport ?

07:47Quel est le lien ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

07:50Ne se cache pas de ses idées de droite sur Facebook.

07:52Qu'est-ce que c'est que cette phrase ?

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