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Affaire Bismuth : Nicolas Sarkozy condamné. Il annonce "mettre entre parenthèses ses activités publiques d'ancien Président"
Europe 1
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08/02/2025
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News
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00:00
Europe 1 soir, week-end. 19h, 21h, Pascal Delatorre Dupin.
00:05
Adrien Matour, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, bonsoir M. le directeur.
00:09
Bonsoir Pascal, bonsoir à tous.
00:11
Vous savez, j'adore le taquiner parce qu'il l'a upgradé.
00:14
Félicitations.
00:15
On se sait 8 années.
00:16
C'est M. le directeur, donc je le taquine un peu, on l'appelle M. le directeur.
00:19
J'aime beaucoup Adrien.
00:20
Arnaud Bédé-Détibourg, Adrien.
00:21
Adrien est derrière la vitre.
00:23
Politologue, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire est avec nous.
00:26
Merci beaucoup.
00:28
C'est quand même l'info politique de la soirée, le tweet de Nicolas Sarkozy,
00:32
qui a réagi pour la première fois à son bracelet électronique.
00:36
Très long tweet, très long texte de Nicolas Sarkozy qui explique
00:41
qu'il va former un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme.
00:44
Il va déposer ce recours avant la fin du mois.
00:47
Il a dit qu'il a volontairement renoncé à des aménagements que la loi lui offrait.
00:54
Bon, il prend le bracelet électronique comme tout le monde.
00:56
Il a décidé de mettre entre parenthèses les activités publiques d'ancien président
00:59
et de renoncer à toute expression médiatique à l'exception de ce message.
01:02
Et c'est pour ça que je voulais qu'on le commente ce soir.
01:05
Il estime et il explique par ailleurs qu'il a un énorme sentiment d'injustice,
01:10
que je ressens me conférer une énergie décuplée.
01:12
Elle ne cessera que lorsque la vérité aura été faite.
01:15
D'ici là, je me battrai sans relâche, sans baisser la tête contre le mensonge,
01:18
la calomnie et la manipulation sous toutes ses formes.
01:20
Et c'est signé Nicolas Sarkozy.
01:22
Est-ce que vous avez lu ce tweet de l'ancien chef de l'État ?
01:25
C'est vrai qu'on a vu des images avec Nicolas Sarkozy avec un bracelet électronique.
01:30
C'est une première dans l'histoire de la France.
01:33
Je ne sais pas si un président dans une démocratie a déjà été condamné à de la prison
01:36
ou à un bracelet électronique.
01:38
Arnaud Benedetti ?
01:39
Dans une démocratie, je ne pense pas.
01:41
Alors, il y a eu des cas de chefs du gouvernement en Italie,
01:44
notamment, qui ont été condamnés lors de l'opération Mains propres.
01:49
Mais je ne suis même pas sûr d'ailleurs qu'ils aient fait de la prison.
01:52
En l'occurrence, je me souviens que le premier ministre Benito Craxi, à l'époque,
01:55
avait été condamné pour des histoires de financement de partis politiques.
01:58
Clairement, il y a plusieurs choses.
02:00
D'abord, on voit bien que ce que veut montrer finalement Nicolas Sarkozy,
02:03
c'est qu'il est injusticiable comme un autre,
02:05
qu'il assume la peine, qu'il ne demande pas justement des arrangements de peine.
02:11
Et en fait, il va jusqu'au bout.
02:14
C'est presque christique, d'une certaine manière,
02:17
de la sanction qui lui était infligée
02:20
pour mieux rebondir vraisemblablement
02:23
vis-à-vis de la procédure qu'il a lancée devant la Cour européenne des droits de l'homme,
02:27
dont il espère qu'elle va laver son honneur.
02:34
Moi, personnellement, je trouve qu'il y a une volonté d'humilier l'ancien président de la République.
02:38
C'est ce que disait Luc Ferry tout à l'heure sur ce plateau.
02:40
Et que cette décision de justice pose, sur le fond, quand même un problème.
02:48
Après, Nicolas Sarkozy a une longue bataille judiciaire.
02:54
Parce qu'il faut rappeler qu'actuellement, il y a un autre procès en cours le concernant.
03:01
Mais il est clair que le fait qu'il ait ce bracelet électronique,
03:08
a un effet malgré tout sur l'opinion publique.
03:13
Alors l'effet c'est quoi ?
03:14
C'est qu'aujourd'hui en France, un ancien président de la République est injusticiable comme un autre.
03:20
Et il peut être condamné comme les autres.
03:22
C'est cette image-là qu'il faut aussi retenir.
03:24
Après, il y a encore une fois cette volonté d'humilier qui, moi, me pose problème.
03:28
Adrien Matou, c'est ce que disait Luc Ferry.
03:30
Quelle image de la France à l'étranger avec un président et un bracelet électronique ?
03:34
Pour ça, je ne suis pas forcément d'accord.
03:37
On peut se poser la question de la volonté d'humilier des juges.
03:40
C'est possible. Je ne connais pas le dossier par cœur.
03:44
C'est compliqué.
03:45
Après, le fait qu'un président puisse être jugé comme les autres.
03:49
Et d'ailleurs, Nicolas Sarkozy joue le jeu, entre guillemets,
03:51
parce qu'il renonce à des recours éventuels.
03:54
Il a déposé un recours principal à la CEDH.
03:58
Mais il accepte, entre guillemets, son sort pour le moment.
04:01
Moi, je ne suis pas choqué.
04:02
Justement, je pense que les Français ont beaucoup souffert du fait que, pendant très longtemps,
04:06
on a eu l'impression qu'il y avait une impunité des politiques.
04:10
Peut-être qu'il y a un retour de balancier et que, par effet inverse,
04:14
les juges veulent montrer qu'il n'y a pas d'impunité et qu'ils vont plus loin.
04:18
Oui, mais il y a une histoire entre Nicolas Sarkozy et les juges.
04:20
Je comprends Arnaud Benedetti, Luc Férini, c'est la même chose.
04:23
Il y a quand même une grosse contention entre les juges et Nicolas Sarkozy.
04:26
Je m'intéresse juste sur cette manie qu'on a de hurler au laxisme des juges
04:32
quand il s'agit de la délinquance ordinaire,
04:34
et de considérer qu'ils sont extrêmement sévères contre les politiques.
04:38
Mais c'est vrai ce que dit Adrien Matouja.
04:40
Je suis d'accord avec vous, l'image que ça renvoie, c'est quand même un peu...
04:44
Non, mais c'est aussi une image médiatique.
04:46
C'est aussi les mêmes qui protestent contre le laxisme des juges
04:50
qui s'indignent de leur excessive sévérité.
04:54
Encore une fois, je ne connais pas le dossier dans les moindres détails.
04:57
Il y a un autre procès, comme l'a dit Arnaud, l'affaire Kadhafi,
05:02
qu'on suit de très près à Marianne qui est en cours,
05:04
ou d'ailleurs Nicolas Sarkozy dans sa défense, certes passionné, est un peu en difficulté.
05:09
Ça fait 20 ans qu'on entend parler des affaires de Nicolas Sarkozy,
05:13
et finalement ça arrive très tard, ces condamnations,
05:16
parce qu'on a l'impression que ces affaires-là sont dans le débat public depuis des années.
05:19
Alors évidemment, il y a ce soupçon de partialité des juges
05:23
qui leur colle la peau, et leur colle la peau parce que de fait,
05:26
on a l'impression que la justice varie en fonction de la personnalité de la personne qui est accusée,
05:31
et ça effectivement c'est un problème.
05:33
Il n'y a pas de preuves en fait dans le dossier, si je me souviens bien.
05:35
Il n'y a pas de preuves.
05:37
Je ne pense pas que les juges et les condamnés sont preuves, quand même.
05:41
C'est un dossier qui est très compliqué en l'occurrence,
05:43
et dont la sanction est quand même manifestement tout à fait contestable,
05:47
et d'ailleurs elle est déjà contestée par celui qui est aujourd'hui sanctionné,
05:51
c'est-à-dire Nicolas Sarkozy et ses avocats,
05:53
et c'est la raison pour laquelle ils saisissent la Cour européenne des droits de l'homme.
05:56
Et il est possible d'ailleurs que dans deux ans, trois ans,
05:58
la Cour européenne des droits de l'homme donne raison à Nicolas Sarkozy.
06:03
Donc ça c'est une réalité.
06:04
Ensuite oui, je rejoins ce que dit Adrien,
06:06
c'est-à-dire que le problème c'est qu'en France quand même,
06:09
peut-être que les politiques en effet sont très contestées,
06:12
que les élites sont très contestées,
06:14
mais la justice est mise en question aussi par la société française.
06:17
C'est-à-dire qu'aujourd'hui il y a une défiance très forte vis-à-vis de l'autorité judiciaire
06:24
en raison de sa politisation, qu'on le veuille ou non,
06:27
il y a aujourd'hui une justice qui est politisée.
06:30
Je rappelle quand même que le syndicat de la magistrature
06:32
a pris des positions politiques durant les dernières élections législatives,
06:37
qu'il représente à peu près 35 ou 40% du corps électoral de la magistrature.
06:43
Donc il y a quand même un problème qui se pose aussi de ce côté-là,
06:45
et qu'on ne peut pas mettre sous la table.
06:47
Mais après, en effet, que pendant des décennies et des décennies,
06:52
des dirigeants politiques aient échappé, en effet, à la justice,
06:57
il y a un retour de Balancier.
06:59
Mais le retour de Balancier il a commencé il y a longtemps.
07:01
Il a commencé dès la fin des années 80 et des années 90,
07:03
notamment dans les histoires de financement de partis politiques.
07:06
Souvenons-nous que Henri Emmanueli, premier secrétaire du Parti Socialiste,
07:11
qui avait été président de l'Assemblée Nationale,
07:13
avait été lui aussi condamné à une peine, alors à l'époque, d'inéligibilité,
07:17
à la JUP, vous l'avez rappelé, et d'autres encore.
07:21
Donc c'est une réalité.
07:23
Alors après, il y a quand même un autre problème,
07:25
qui ne correspond pas d'ailleurs au problème de Nicolas Sarkozy.
07:29
C'est quand la justice, finalement, a un impact sur le cours de la démocratie.
07:34
C'est ce qui s'est passé avec l'affaire François Fillon,
07:36
et c'est ce qui pourrait se passer le 31 mars prochain avec Marine Le Pen.
07:43
Donc là, il y a un vrai sujet, quand même, aujourd'hui,
07:46
qui me semble poser une question démocratique.
07:49
Les politiques ne doivent pas échapper à leurs responsabilités,
07:51
parce qu'in fine, tout cela peut demander, en effet,
07:54
un certain nombre d'aménagements législatifs.
07:56
Mais aux Etats-Unis, l'affaire Stormy Daniels a été mise de côté
07:59
avec Donald Trump, depuis qu'il a été élu président.
08:01
C'est-à-dire qu'il s'est endarré de tout.
08:03
Après, il avait été mur de cause, il me semble.
08:06
La volonté de certains juges de le rendre inéligible avait échoué.
08:10
En tout cas, sur la question que pose Arnaud,
08:13
ce qui est important, c'est de considérer qu'il y a les peines qui sont prévues pour les délits,
08:18
après, l'influence des décisions de justice sur la démocratie,
08:21
à mon avis, ne doit intervenir qu'en des cas d'extrême nécessité.
08:24
Il faut se demander si tel ou tel délit commis par un responsable politique,
08:29
en l'occurrence, là, on parle beaucoup de Marine Le Pen
08:31
et des emplois présumés fictifs au Parlement européen,
08:34
est-ce que ça doit justifier une incapacité de se présenter à toute élection ?
08:40
Je ne suis pas sûr.
08:42
Ça peut justifier une peine.
08:44
Une peine d'inéligibilité, c'est autre chose.
08:46
Une peine d'inéligibilité, c'est autre chose.
08:49
Là, on verra effectivement...
08:51
En plus, il y a la question de l'exécution provisoire de Marine Le Pen,
08:54
c'est-à-dire que la peine serait exécutée même si elle fait appel,
08:57
l'appel ne serait pas suspensif.
08:59
Ça, c'est une autre question qui va se poser, qui va être extrêmement importante.
09:01
Donc, ce serait appliqué immédiatement ?
09:03
C'est toute la question.
09:05
C'est ce qu'a demandé le parquet.
09:07
Le parquet a demandé l'exécution immédiate de la peine.
09:10
Ça veut dire que ça serait éliminatoire tout de suite.
09:13
Y compris en cas d'appel.
09:15
Je pense que là, on serait véritablement confronté à un énorme problème politique
09:19
et à un énorme problème démocratique.
09:21
Comment se fait-il que celle qui, malgré tout,
09:25
a été deux fois finaliste de l'élection présidentielle,
09:28
qui est à la tête du premier groupe parlementaire aujourd'hui,
09:31
puisse être condamnée avec une peine qui lui soit appliquée immédiatement ?
09:35
Alors, c'est la loi.
09:37
C'est la loi. Elle a été votée par les parlementaires.
09:39
Je le rappelle.
09:41
Enfin, ça pose question.
09:42
Après, il y a d'autres questions sur le dossier de Marine Le Pen.
09:44
On ne va pas rentrer dedans.
09:45
Mais sur le rôle d'un collaborateur politique aussi,
09:48
on peut se poser des questions là-dessus aussi.
09:50
Finalement, un assistant parlementaire est un collaborateur politique.
09:54
Est-ce que le parlementaire ne peut pas utiliser,
09:57
comme il l'entend dans les limites du contrat,
10:00
cet assistant parlementaire ?
10:03
C'est un vrai sujet aussi.
10:04
Marine Le Pen, on va en parler dans un instant.
10:06
Mais sur l'angle politique, si vous le voulez bien,
10:08
Marine Le Pen est en Espagne
10:11
pour une réunion des personnalités de l'ultra-droite européenne.
10:17
Elle a fait des propositions.
10:18
Elle a reparlé du droit du sol.
10:21
Mais d'abord, il est 20h44 sur Europe 1.
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