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[#Reportage] Affaire Opiangah : quand la fiction judiciaire s’écrase sur les faits

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Transcription
00:00Alors qu'une chronique anonyme s'emploie à tourner en dérision les démarches de l'Udys,
00:06dans l'affaire Hervé-Patrick Opianga, des éléments tangibles et vérifiables battent pourtant en brèche ce récit fictionnel.
00:12Entre incohérence procédurale, témoignage de la principale concernée et absence de base légale,
00:18c'est bien la justice qui vacille sous le poids de ces contradictions.
00:21Dans une tentative malhabile de décribiliser la ligne de défense du parti Udys et des avocats de langue politique gabonais,
00:27une chronique relayée par une supposée presse judiciaire s'est autorisée tous les excès.
00:32Entre insinuations, raccourcis et caricatures, elle cherche à réduire une affaire de droit à un spectacle médiatique.
00:39Mais en droit comme en politique, les faits sont têtus.
00:42La première anomalie, et non des moindres, concerne la date de dépôt de la plainte,
00:46selon le procès verbal l'huissier de Maître Robert Tioréré, en Gouanou,
00:49lu en conférence de presse le 13 février 2025, la plainte censée avoir été déposée le 14 novembre 2024
00:55par Lucie Biloguet n'a en réalité été enregistrée que le 25 novembre.
01:01Cette incohérence chronologique révèle une faille béante dans la procédure.
01:05Comment justifier qu'une enquête ait été déclenchée officiellement le 20 novembre,
01:09alors qu'aucune plainte formelle n'était encore au greffe ?
01:12Cette irrégularité entache l'ensemble du processus judiciaire et soulève une question grave.
01:16L'instruction n'a-t-elle pas été construite sur une base frauduleuse ?
01:20Dans un témoignage exclusif accordé à Gabon Media Time, Elisabeth Opianga-Mengue,
01:24la fille d'Hervé Patrick Opianga, a fermement rejeté toutes les accusations portées contre son père.
01:30Ces faits n'ont jamais existé, ni dans mon enfance, ni lorsque j'étais mineure,
01:34ni à l'âge adulte, ni avant, ni maintenant, avait-elle martelé.
01:38Placée en garde à vue du 20 au 25 novembre 2024,
01:41elle a été confrontée au plaignant et a maintenu la non-existence des faits.
01:44À la suite de ces auditions, aucune mise en examen, aucune mesure de contrainte,
01:48ni même une constitution de parti civil ne sont venues conforter le dossier.
01:52Sa remise en liberté immédiate vient confirmer la vacuité de l'accusation,
01:56alors que l'article 195 du Code de procédure pénale prévoit qu'en l'absence de crime, délit ou contravention,
02:03la Chambre d'accusation doit prononcer un non-lieu.
02:05Celle-ci a néanmoins renvoyé le dossier en instruction au seul motif d'une non-comparution de l'intéressé.
02:10Une telle décision, en l'absence de victimes identifiées, de plaintes régulières et de faits établis,
02:16s'apparente à un détournement de procédure.
02:18Une justice fondée sur des délais falsifiés et des vices formelles devient-elle même justiciable ?
02:24Qualifiée de budget de communication, les efforts de clarification de l'Udice reviennent à dénier à un parti politique,
02:29son droit élémentaire à défendre l'un de ses membres.
02:32Ce droit est d'autant plus légitime que les arguments avancés par l'Udice sont basés sur des textes de loi,
02:37des dates officielles et des documents judiciaires,
02:39pas sur des invectives.
02:41Opposée à cela, une chronique non signée, truffée de sarcasme,
02:44sans aucune référence juridique ni preuve tangible,
02:47c'est vouloir substituer la moquerie au droit, l'ironie à la rigueur judiciaire.
02:51Or, la République se défend avec des lois, pas avec des pamphlets anonymes.
02:56Enfin, aucune ligne de cette fameuse chronique ne s'interroge sur la gravité de la convocation
03:00d'un journaliste retenu sans motif pendant huit heures.
03:03Malgré la dépénalisation du délit de presse depuis 2018,
03:07l'État de droit ne peut survivre aux atteintes répétées à ses propres lois.
03:11Dans ce contexte, le véritable scandale n'est pas la défense d'HPO,
03:14c'est l'acharnement procédural, l'instrumentalisation des institutions
03:17et le mépris des garanties fondamentales.
03:20Moins d'un théâtre judiciaire, l'affaire HPO est un miroir déformant
03:23des dérives d'un système qui oublie ses propres règles.
03:26Il n'y a ni fuite, ni escroquerie médiatique, seulement une procédure déclenchée sans base légale.
03:32Une plainte antidatée, une victime qui n'y l'est fait et un homme poursuivi, sans être inculpé.
03:37La vérité ne se télécharge pas, mais elle ne se caricature pas non plus.
03:41Elle se confronte au tribunal, sur pièce et sur preuve.
03:44Et si HPO a choisi de ne pas répondre à une convocation illégale,
03:48c'est justement pour défendre la seule chose qui vaille dans un État de droit,
03:51le respect de la loi.

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