François Bayrou a dénoncé «un sentiment de submersion» migratoire : «Il met très en colère le Parti socialiste, sans convaincre le Rassemblement national», constate Olivier Dartigolles

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00:00Heureux Pinsoir

00:0219h21, Pierre de Villeneuve

00:04Toujours avec Olivier D'Artigolle et Jules Torres pour commenter l'actualité

00:08et si on devait la résumer, cette actualité aujourd'hui, elle pourrait tenir en un mot

00:12Submersion

00:13Dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion

00:17de ne plus reconnaître votre pays

00:20de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture

00:24Dès cet instant-là, vous avez rejet

00:26Est-ce qu'on y est en France, oui ou non ?

00:27On approche, en tout cas, c'est dans cette zone qu'on se trouve

00:31Je n'aurais jamais tenu ses propos et il me gêne

00:35Évidemment qu'il ne faut pas être naïf, évidemment qu'il faut réguler l'immigration

00:39Évidemment qu'il faut être très ferme sur nos valeurs, sur les conditions et nos exigences

00:46d'intégration, d'adaptation à notre pays, à sa culture, à son histoire justement

00:52Il a évoqué un sentiment de subversion, c'est-à-dire que la subversion n'est pas là

00:55mais qu'il y a un sentiment pour une grande partie de Français

00:57notamment dans certains territoires, il évoque certaines régions, certaines communes

01:01Ce n'est pas partout pareil sur le territoire national

01:03Je pense que le mot de proportion est le bon mot

01:06Aujourd'hui, il y a entre 7 et 9% d'étrangers, ça dépend comment on compte exactement en France

01:10C'est-à-dire à peu près moins de 10% de la population

01:12C'est beaucoup parce que c'est très concentré

01:14Dans certains territoires, chacun le sait

01:15Voilà, donc François Bayrou hier soir sur LCI, suivi de Yael Braun-Pivet

01:21qui se dit gêné par ce terme de subversion

01:25et Gérald Darmanin ce matin chez Pascal Praud sur CNews et Europe 1

01:31qui insiste plutôt sur ce qui avait été dit avant par le Premier ministre

01:35le fait qu'il est pour une immigration dans la proportion Olivier Dardigolle

01:40C'est en effet, il y avait cet élément dans sa déclaration de politique générale

01:45où il avait pris le village sur ce village pyrénéen ou sévenole de mémoire

01:50et tout est affaire de proportion en effet Pierre

01:53ça n'avait pas provoqué une montée de fièvre

01:55Là, c'est véritablement ce terme de submersion

01:59ce sentiment de submersion

02:01où en fait, il met très en colère le Parti Socialiste

02:06sans convaincre le Rassemblement National

02:10sur le money time des négociations avant la commission mixte paritaire pour le budget jeudi

02:16sans obtenir l'adhésion du Rassemblement National à son propos

02:22puisqu'on lui reproche ce terme de sentiment

02:26donc c'est en termes de stratégie politique peut-être pas une très bonne opération

02:30pour le BRN qui ne reviendra pas sur ses propos car il ne le fait jamais

02:35Moi je trouve que c'est l'énième illustration de la déconnexion profonde qu'il y a entre les élites

02:41que ce soit médiatique, puisqu'il faut voir les chaînes info comment elles ont parlé

02:44aujourd'hui de cette sortie de François Bayrou

02:48c'est la déconnexion entre l'élite politique

02:50on voit bien qu'il y a Mme Pagnot-Rinachet qui accepte de dire qu'elle est dans les 35%

02:55qui estime que finalement il n'y a pas de submersion migratoire

02:58que Mme Brandepivée se dit gênée

03:00alors qu'on a, encore une fois, un sondage ce soir, ça ne fait pas foi

03:03mais on a des dizaines et des dizaines de sondages que l'on réalise semaine après semaine

03:08qui nous disent que les français considèrent qu'il y a trop d'immigration en France

03:12que ce n'est plus tenable d'accueillir autant d'immigration en France

03:15quand on a 320 000 demandes de titre de séjour qui sont acceptées par an

03:19170 000 demandes d'asile et qu'on accueille chaque année depuis Emmanuel Macron

03:23l'équivalent de la ville de Nice ou de Toulouse, je suis désolé

03:26les français considèrent que c'est trop

03:28François Bayrou considère que c'est trop

03:31François Bayrou n'a pas utilisé des mots dignes de Marine Le Pen

03:36il a utilisé un sentiment

03:37C'est dans la sémantique de Marine Le Pen

03:39Marine Le Pen dit qu'il y a une submersion migratoire

03:41elle ne dit pas qu'il y a un sentiment de submersion migratoire

03:43c'est comme M. Dupond-Moretti qui nous disait qu'il y avait un sentiment d'insécurité

03:46non, l'insécurité est vécue par les français

03:49il y a deux jours, on a un jeune de 14 ans qui s'est fait tuer dans Paris

03:52pour un téléphone, ce n'était pas un sentiment d'insécurité

03:55c'est de l'insécurité réelle, de l'insécurité vécue

03:58c'est ça pour le coup, les français nous le disent et nous le répètent

04:01à longueur de sondages et à longueur d'élections

04:03Peut-on s'entendre, Jules Torres, pour bien sûr

04:05on va essayer peut-être

04:07de simplement se dire que oui, il y a un sujet sur la politique d'immigration

04:13qu'il faut reprendre le contrôle, la maîtrise de cette politique migratoire

04:17ça fait partie des grands sujets de souveraineté

04:20mais est-ce que vous feriez une comparaison directe entre la situation à Mayotte

04:26qui est véritablement une situation très dégradée avec une submersion

04:31avec la situation métropolitaine ?

04:33Est-ce qu'on peut dire que c'est un sujet sérieux

04:35mais l'aborder sérieusement en n'allant pas vers cette surenchère de termes ?

04:40C'est ça qui est aussi, on ne l'a pas relevé, on a quelques minutes pour le faire

04:44hier soir, devant Darius

04:47Bayrou dit qu'il y a un sentiment de submersion dans plusieurs régions

04:52Eh oui, dans les apes maritimes

04:54Quand Vallaud lui pose la question de savoir ce que c'est que cette sortie sur la submersion

04:58il dit, attendez, le sujet c'est Mayotte

05:02ça ne m'a pas échappé

05:04Qu'est-ce qu'il fait ? Il rétrograde ? Il rétro-pédale ?

05:07Il ne disait pas ce que je voulais dire ?

05:09Il rectifie parce qu'il n'assume pas

05:11Là où il a raison, c'est qu'il y a quasiment 200 000 fois

05:13Pourquoi vous rigolez ?

05:14Qu'est-ce qui vous fait rire ?

05:16C'est une question sérieuse que je vous pose

05:18Le béarnais comme vous dites

05:21Dites le bien, ne le dites pas

05:23Qu'est-ce que j'aurais dit ?

05:24Le barnais

05:26Qu'est-ce qu'il faut dire ?

05:27Le béarnais, c'est bien

05:29Le Gascon

05:30Oui, c'est bien la Gascogne aussi

05:32Qu'est-ce qu'il fait ? Il rétro-pédale quand il dit

05:34Attendez, ce n'est pas le sujet, le sujet c'est Mayotte

05:36Pour le coup il a raison

05:38Si la situation migratoire de la France métropolitaine était celle de Mayotte

05:42il y aurait 30 millions de clandestins en France

05:44Mais pourquoi est-ce qu'hier il se limite à dire

05:46On voulait entendre le son d'LCI

05:49Qu'est-ce qu'il a dit sur LCI ?

05:51C'était en début de journal de 19h

05:54Il commence effectivement par le sentiment de

05:57Comment dirais-je ? De submersion

05:59Et on va l'entendre

06:01Benoît Levionnois va le retrouver dans un instant

06:03Ça y est, là on écoute

06:04Je pense que les apports étrangers

06:09sont positifs pour un peuple

06:11à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion

06:15Je pense que la rencontre des cultures est positive

06:19Mais dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion

06:24de ne plus reconnaître votre pays

06:26de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture

06:31Dès cet instant-là vous avez rejet

06:33On y est en France selon vous ?

06:34Est-ce qu'on y est en France oui ou non ?

06:36On approche en tout cas

06:38C'est dans cette zone qu'on se trouve

06:40Et un certain nombre de villes ou de régions

06:43sont dans ce sentiment-là

06:45On y est en France, on parle de la France

06:47Il parle de Mayotte, de la France métropolitaine

06:49Et là où Olivier a raison, c'est que dans son discours de politique générale

06:52Quand il nous dit

06:53Quand il y a une famille étrangère

06:56qui arrive dans un village pyrénéen ou sévenol

06:59Il n'y a aucun problème

07:01Quand il y a d'un coup 30 familles étrangères

07:04qui arrivent dans un village pyrénéen ou sévenol

07:06Ça pose un problème sur le consentement de la population

07:09à accueillir une population étrangère

07:12Et les conséquences que ça peut avoir

07:14En termes d'insécurité

07:15Puisqu'on est encore dans des débats

07:16Où une certaine partie de la Macronie et de la gauche

07:18nous disent qu'il n'y a aucun lien

07:20entre l'immigration, l'insécurité et la délinquance

07:23Je suis désolé, là aussi c'est un fait

07:25Les chiffres nous le montrent

07:27Et même le président de l'ADI

07:28Olivier Dardigolle

07:29Je ne pense pas qu'on pourrait s'entendre

07:32Encore une fois, pardon

07:34Ça n'est pas qu'une question de Mayotte

07:36Darius Rochebin lui

07:37Le coup il lui dit

07:38Attendez, est-ce qu'on y est en France ?

07:39Il ne demande pas est-ce qu'on y est à Mayotte

07:41Il dit est-ce qu'on y est en France ?

07:42Oui mais à la fois il dit

07:44Non et oui, c'est-à-dire sur la fin

07:46Sur l'intervention

07:47Il dit oui et non, il n'est pas Bernays

07:49Il est Normand

07:50On se rapproche

07:53Reste que

07:55Nous avons un désaccord là-dessus Jules

07:57Mais c'est très bien

07:58C'est que je conteste le fait

08:00Que nous soyons dans une situation

08:02De basculement

08:03De submersion

08:05Et pour tout dire

08:06De grand remplacement

08:07Même si ce terme n'a pas été employé

08:09Ce soir

08:10Je conteste ça

08:11Sans contester le fait qu'il y a un sujet

08:13Sans contester qu'il y a

08:15Une insécurité culturelle

08:17Qui s'est installée

08:18Chez bon nombre de nos concitoyens

08:20Dans des quartiers où en effet

08:22Il se passe des choses

08:23Qu'on n'a pas contrôlées

08:24Est-ce qu'on peut se dire ça ?

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