L'invité du jour : Jimmy Gressier, premier français à courir les 10 000 mètres sous les 27 minutes

13/12/2024

Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00Et c'est l'heure de notre invité du jour, un sportif également qui court à la vitesse de l'éclair, ou presque, Jimmy Grécier.

00:06Bonjour, soyez le bienvenu sur ce plateau.

00:08Bonjour, merci de m'accueillir.

00:09Vous êtes recordman du France du 5000m du 10000m.

00:13Vous avez participé évidemment aux Jeux Olympiques de Paris cet été.

00:16Vous avez pris la 13ème place de la grande finale du 10000m, c'était au Stade de France.

00:20Vous avez d'ailleurs, je crois, battu le record national sur cette course.

00:24C'était les plus beaux JO de l'histoire selon vous, j'imagine ?

00:27Oui, c'est sûr qu'après ceux des JO de Tokyo vécues avec le confinement, le Covid, etc.

00:34Là, c'était vraiment quelque chose d'inoubliable avec un public français qui était en nombre sur chacune des courses et des épreuves.

00:42C'était vraiment des beaux JO.

00:44Alors justement, des beaux JO, une parenthèse enchantée, une compétition réussie.

00:49Un pays, vous l'avez dit, unifié qui était là pour applaudir les sportifs.

00:53C'est lors du bilan, j'allais dire, quelques mois après.

00:57Et si on parle déjà d'héritage, selon vous, comment ces Jeux ont-ils changé ou pas, d'ailleurs, les choses sur la vision du sport en France ?

01:06Est-ce qu'il y a un avant ou un après ?

01:08Déjà, il y a eu un avant, oui, où le sport en France n'était pas une priorité.

01:13Il y a eu un pendant où le monde, on va dire, s'est arrêté pour les Jeux Olympiques, pour le sport.

01:18Et où il y avait énormément de bienveillance.

01:21On ne ressentait plus l'insécurité qu'on peut ressentir parfois en France.

01:26C'est vraiment un événement qui a balayé tous les problèmes, tous les tracas de la réalité de la vie.

01:33Et sur l'événement en lui-même, il a été très bien organisé par l'équipe de Tony et tous les bénévoles.

01:39Et je pense que l'héritage qu'on peut en garder, c'est les infrastructures.

01:44C'est aussi l'événement qui s'est déroulé d'une main de maître,

01:48avec la capacité à accueillir énormément de monde en France et notre capacité à organiser.

01:52Ça, c'est vraiment la chose que je retiens.

01:55Après, aujourd'hui, on le voit qu'il y a une loi qui devait être votée pour avoir deux heures de plus par semaine en France.

02:01J'allais y venir, au collège, oui.

02:04Et donc ça, c'est bien dommage parce qu'on dit pendant les Jeux Olympiques qu'on est un pays de sport.

02:11On dit que ça va le devenir encore plus.

02:13Finalement, une fois que toute la pression médiatique est retombée autour de ces Jeux Olympiques,

02:17ce n'est plus le cas, donc c'est quand même bien dommage.

02:20Il y a des choses positives qui restent et des choses plus négatives.

02:23Vous connaissez Alexis Enquinquant, qui est le porte-drapeau des Jeux Paralympiques,

02:27qui a pris la parole cette semaine. Je ne sais pas si vous l'avez écouté sur RMC.

02:31Il a alerté sur le manque de retombées, notamment financières, pour certains athlètes.

02:36Or, c'est le nerf de la guerre, c'est très important quand même pour vous,

02:38pour vous permettre de continuer à pratiquer le sport dans de bonnes conditions.

02:43Est-ce que vous, en athlétisme, vous faites le même constat ?

02:46Oui, c'est sûr qu'il y a des sports beaucoup plus médiatiques et d'autres un peu moins médiatiques.

02:50Moi, pour ma part, j'ai de la chance d'être accompagnée par un maximum de partenaires privés.

02:58Donc ça, j'ai cette chance, mais il n'y a pas tous les athlètes qui ont cette chance d'être accompagnés.

03:04Au quotidien, dans mon groupe d'entraînement, je vois qu'il y a des athlètes qui ont plus de mal à vivre de ce sport.

03:11Il y en a certains qui ont eu, et Alexis Anquin quand aussi, il a parlé de déprime,

03:15parce que souvent, après cette euphorie que vous avez bien décrite, au moment des JO, ça retombe.

03:21Le soufflé retombe et il peut y avoir un moment de doute, un moment de déprime.

03:25Et pour des athlètes qui s'entraînent, qui ont connu ces JO en plus à Paris,

03:32est-ce que vous, vous l'avez vécu ? Est-ce que vous avez connu aussi d'autres athlètes qui ont connu un passage à vide ?

03:37Bien évidemment, je vais dire que quand on arrive un peu plus sur sa fin de carrière,

03:41ça peut être compliqué de rebondir après les JO, parce que c'est quand même l'événement majeur.

03:45Après, quand on est au milieu de sa carrière comme moi, on a plein d'objectifs qui arrivent à moyen et long terme.

03:50Donc moi, les JO de Los Angeles et aussi ceux de Brisbane sur lesquels je me projette.

03:55On en parlera, vous inquiétez pas, j'ai des questions plus personnelles.

03:58Moi, après les JO, je suis partie rapidement en vacances. J'ai profité un peu de mes vacances et je me suis reconcentrée sur la suite.

04:05Mais ça peut être compliqué pour les autres athlètes qui, eux, pendant les JO et surtout sur des sports un peu moins populaires,

04:12nous l'athlétisme, grâce au monde du running maintenant, ça commence à être pas mal mis en avant.

04:16Mais il y a d'autres sports qui sont quand même un peu mis de côté et pendant les JO qui se révèlent.

04:21Sauf que quand les JO, ça se finit, on les remet un peu de côté et je trouve ça un peu dommage.

04:25Ah oui, c'est ça tout le problème. Alors, on va parler des résultats et de vos projets à venir.

04:31Vous avez récemment perdu votre record d'Europe, je suis désolée, sur 10 km route.

04:36Et c'était piqué par un autre Français.

04:38C'est ça.

04:39Bon, ça va.

04:40Oui, ça va aller.

04:41Vous le vivez mieux que si c'était d'une autre nationalité ?

04:44Le record reste à la maison. Après, ce qui est drôle, c'est que le record d'Europe, ça devient le record de France.

04:49Et pour reprendre le record de France, il faut battre le record d'Europe. Ce qui devient un peu plus compliqué.

04:53Bon, allez, à court terme, vous courez le 10 km de Houille ce dimanche. Ce n'est pas très loin de Paris.

04:57Il y a les meilleurs coureurs français. C'est un grand rendez-vous, en fait. C'est peut-être même une occasion de se tester.

05:03Oui, il y aura les meilleurs coureurs français qui sont allés courir du côté des JO de Croce, il y a moins d'une semaine.

05:08Donc, ça va être un peu le rendez-vous. Et ce sera une belle ambiance, avec notamment Yann Schrub qui sera présent,

05:15Bastien Augusto et tous les autres. Donc, ça va être une belle petite bataille.

05:19Quels sont vos gros objectifs pour la saison ?

05:21Mon principal objectif de la saison, il se passe le 13 avril du côté de Bruxelles, sur 10 km, au championnat d'Europe de route,

05:30où j'aspire à être champion d'Europe en titre. Et après, il y aura les championnats du monde de Tokyo, cet été, sur 5 000 m et 10 000 m.

05:40On vous souhaite bonne chance. Merci.

05:42Plein de bonnes choses. Et puis, évidemment, on vise les prochains Jeux aussi dans 4 ans.

05:46En tout cas, merci beaucoup, Jimmy Grécier, d'être venu sur ce plateau.

05:49Merci à vous.

05:51Merci à vous.

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