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Censure : la CPME dénonce l’irresponsabilité des députés
Sud Radio
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05/12/2024
Avec Franck Morize, président de la CPME du Rhône et Guillaume Lamy, rédacteur en chef de Lyon Capitale
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:06
Vous êtes sur Sud Radio. Merci d'être avec nous.
00:09
Et nous sommes à Lyon. Oui, à Lyon, à l'occasion de la fête des Lumières.
00:14
Franck Morys est notre invité. Franck Morys est président de la CPME du Rhône.
00:19
Alors la CPME, c'est la Confédération des petites et moyennes entreprises. Bonjour, Franck Morys.
00:25
Bonjour, Monsieur Bourdin.
00:26
Merci d'être avec nous. Alors, à titre personnel, vous nous disiez, nous avons repris une petite laiterie dans le Vercors.
00:33
Vous dirigez une petite laiterie dans le Vercors. Vous avez sauvé les agriculteurs.
00:38
Absolument.
00:39
Parce que les grands, les grands du lait, l'actalis et autres, avaient déserté.
00:45
Écoutez, ce serait présomptueux de dire qu'on les a sauvés.
00:48
En revanche, il n'était pas possible pour moi, fils d'agriculteur que je suis,
00:52
ayant connu la détresse de l'agriculture, la crise de la vache folle, bref, si vous avez vu, au nom de la terre, j'ai vécu ça,
00:59
la cinquantaine passée, tout nouvellement mariée que j'étais,
01:02
que ne ne pas m'inscrire aujourd'hui dans une aventure entrepreneuriale de couple
01:08
pour apporter ma petite contribution au quotidien de ces agriculteurs
01:12
et leur permettre, voilà, de vivre un peu plus dignement des fruits de leur travail.
01:17
C'était hyper important pour moi.
01:18
Bien.
01:19
Franck Maurice, justement, vous, vous êtes patron d'une PME.
01:25
Je rappelle, je rappelle que c'est le cœur de l'économie française, les PME.
01:31
Le cœur de l'économie française.
01:33
Malheureusement, 46% de défaillance, plus 46% de défaillance en un an.
01:38
La réalité économique, pour les moyennes entreprises, est grise.
01:42
Et encore, je ne dis pas noire, mais presque.
01:45
250 000 emplois sont menacés à travers des plans de sauvegarde ou de mise en redressement.
01:50
Que dites-vous, ce matin, aux députés qui ont voté la censure hier à l'Assemblée nationale ?
01:56
D'abord, je m'adresse à monsieur Bourdin.
01:58
Et je voudrais lui dire merci pour rappeler cette évidence-là que les députés et tous les élus,
02:03
tous nos éliles, tous nos édiles, ont plutôt tendance, effectivement, à nier.
02:07
La réalité, c'est que sur 4 millions d'entrepreneurs en France,
02:10
98% d'entre eux comptent moins de 20 salariés.
02:14
Voilà ce qu'est la réalité qu'ils nient.
02:17
Nous ne sommes pas dans le même monde avec ces élus.
02:20
Notre réalité n'est pas une opinion comme une autre.
02:23
La deuxième réalité que vous avez mentionnée, elle est plus que jamais que vraie,
02:26
c'est que nous vivons, le plus grand plan social, dans la plus grande opacité,
02:32
dans le plus grand silence aujourd'hui, puisque c'est pas moins de 180 TPE
02:37
qui, par jour, vont déposer, comme on dit maladroitement, leurs bilans,
02:41
font l'objet d'une procédure collective,
02:43
ce qui va se traduire cette année, en année pleine,
02:46
par effectivement 200 000 emplois supprimés,
02:49
quand l'ensemble des médias, à l'exception peut-être de Sud Radio,
02:52
va faire focus sur les 2000 employés licenciés ici, chez Michelin.
02:58
Certes, c'est très important.
02:59
Oui, Michelin, c'est l'hormitale, Auchan, Valeo, on parle de ces très grandes entreprises.
03:03
On vous oublie.
03:05
Vous disiez dépôt le bilan, mais c'est pas le dépôt du bilan.
03:08
Moi, j'en parlais un autre mot, je dirais ferme la porte.
03:11
Toutes ces entreprises ferment la porte.
03:14
Alors, si effectivement, on doit y rajouter ça, déposer son bilan,
03:18
parce que symboliquement, on va remettre notre bilan au tribunal de commerce,
03:21
qui va nous proposer soit un redressement, soit une liquidation.
03:24
En revanche, là où vous avez raison, M. Bourdin,
03:27
c'est qu'en plus, effectivement, des 70 000 patrons qui vont déposer leur bilan,
03:32
30 000 de plus vont eux fermer la porte sans rien demander à personne.
03:37
Essorés qu'ils sont, fatigués qu'ils sont de la conjoncture des aléas,
03:41
du contexte qui est si pesant pour le petit patron,
03:44
et ça n'est pas péjoratif dans ma bouche, qui a tout risqué,
03:47
y compris son avoir, ses économies, pour créer ici un emploi, embaucher.
03:51
Ce sont les derniers qui vont risquer pour inventer l'au lendemain,
03:56
et cela, il est grand temps de les réhabiliter.
03:58
Vous avez raison, on ne sera jamais assez nombreux pour le faire.
04:00
Que dites-vous, justement, aux députés ? Est-ce irresponsable ?
04:04
Je suis affligé par leur irresponsabilité.
04:08
Vous avez raison, ce n'est pas l'incertitude qui nous guette aujourd'hui, qui nous menace.
04:12
On a l'habitude de composer avec cette incertitude.
04:16
Mais en revanche, l'irresponsabilité de ces élus,
04:19
qui depuis maintenant 50 ans, mais de plus, depuis maintenant 3 mois,
04:24
ne pensent qu'à dépenser comme si l'argent venait et nous tombait du ciel,
04:30
comme si l'Etat était devenu définitivement providentiel.
04:35
La réalité, notre réalité, c'est la réalité de bon sens, c'est la réalité de mon grand-père,
04:41
qui veut, monsieur Bourdin, que seul le travail et l'investissement créent de la richesse,
04:48
qui veut que nous serions capables de redistribuer exclusivement ce que nous avons produit,
04:55
qui voudra, demain, qu'on ne dépensera pas plus qu'on a gagné.
05:00
Voilà cette réalité qu'on essaye de faire entendre un peu vainement à ces députés
05:04
qui n'ont jamais été aussi déconnectés de la réalité de nos TPE.
05:09
Franck Maurice, restez avec nous.
05:12
Nous sommes aussi avec Guillaume Lamy, qui est rédacteur en chef de Lyon Capital.
05:16
Vous entendez le plaidoyer, le plaidoyer.
05:19
On sent que Franck Maurice parle avec son cœur.
05:22
Il est au quotidien dans son entreprise.
05:25
Il a 20 collaborateurs avec lui qu'il fait vivre.
05:28
Enfin, ils vivent ensemble.
05:30
Ils vivent du travail les uns des autres.
05:33
Quelle est votre réaction ?
05:35
Vous entendez ça ailleurs, j'imagine, dans la région lyonnaise.
05:38
Vous êtes rédacteur en chef de Lyon Capital.
05:40
Vous êtes au contact avec les Lyonnais, les chefs d'entreprise lyonnais.
05:44
Alors moi, c'est vrai que je rejoins monsieur Maurice sur un point,
05:46
c'est qu'il parlait de déconnexion des députés par rapport aux petites entreprises,
05:51
déconnexion des députés par rapport tout simplement à la population.
05:54
Ce qu'on a vu, pour faire le lien entre ce qui s'est passé hier au niveau national et Lyon,
05:58
moi je me souviens très bien, tout le monde se souvient,
06:00
c'est le dernier acte politique majeur de Gérard Collomb,
06:03
triple maire de Lyon et ministre de l'Intérieur,
06:05
sur le perron devant Édouard Philippe en disant
06:09
on vivait côte à côte, on vit face à face.
06:12
Et finalement, c'est exactement ce qu'on a vu hier à l'Assemblée Nationale.
06:15
Pour reprendre Jérôme Fourquet,
06:17
on vit dans un pays archipélisé, sous le même drapeau français, sur des îles différentes.
06:22
Et en fait, ce qu'on a vu à l'Assemblée Nationale, c'est exactement ça.
06:25
On a une déliquescence de l'Assemblée Nationale,
06:28
mais finalement, moi j'allais dire, ça n'engage que moi,
06:32
finalement l'Assemblée Nationale, ce que l'Assemblée Nationale nous renvoie,
06:36
c'est un miroir de la société française qui est déjà complètement fragmentée,
06:39
qui ne se parle plus, et on arrive à cette clownerie, à ce cirque.
06:44
Oui, les fractures françaises, avec des populations évidemment
06:51
qui ne se parlent plus, qui ne s'écoutent plus, qui ne s'entendent plus,
06:55
aujourd'hui, qui n'arrivent plus à trouver de compromis.
06:57
On ne sait plus ce que c'est que le compromis.
06:59
Et j'allais dire qu'ils s'en lavent les mains.
07:01
Parce que cette alliance, alors on parle d'alliance des contraires,
07:04
l'alliance de la CARPE et du Lapin, c'est vrai que le FN, le RN,
07:09
pardon, le RN et LFI, le RN qui signe cette motion de censure,
07:13
qui insulte le RN, au final, ils voulaient tous se faire tomber.
07:17
Ils avaient une haine anti-Macron énorme, et Barnier, ils ont voulu se faire tomber.
07:20
Et ils s'en lavent les mains, ils n'ont pas de solution.
07:22
Moi je pense que la haine, c'est le ciment,
07:25
effectivement, comme dit M. Bourdin, c'est la haine anti-Macron,
07:28
sauf que derrière, il y a un intérêt général,
07:30
et puis il y a une autre chose, c'est qu'aujourd'hui,
07:32
ils ne proposent aucune alternative crédible,
07:34
et surtout, ils s'en lavent les mains, devant la population française.
07:38
Oui, vous voulez dire quelque chose ?
07:40
Volontiers. Rebondir sur l'archipélisation.
07:43
Effectivement, jamais je n'ai eu une telle impression,
07:48
qui consiste à penser que nous vivons dans deux mondes différents,
07:53
le monde politique et le monde économique.
07:56
J'ai l'impression d'avoir affaire, quand je côtoie les élus,
08:00
d'où qu'ils soient, d'où qu'ils viennent,
08:02
au monde de l'incantation, au monde de l'indignation,
08:06
pour moi, ici, représenter le monde de l'action,
08:10
le monde des solutions.
08:12
Rien, rien ne se fera sans les chefs d'entreprise,
08:16
qui risqueront pour inventer nos lendemains.
08:19
N'attendons plus grand-chose de ces élus,
08:22
si déconnectés de la réalité.
08:24
Les chefs d'entreprise et leurs salariés.
08:26
Et leurs salariés. Vous avez raison.
08:28
Est-ce que je peux rajouter un truc ?
08:29
Oui.
08:30
J'ai une conviction aujourd'hui, peut-être pas une certitude,
08:32
mais c'est la nouvelle lutte des classes,
08:34
qui n'opposera plus demain,
08:36
effectivement, les patrons et leurs salariés,
08:38
mais opposera demain ces fameuses forces productives,
08:41
qui concentrent 4 millions de patrons
08:43
et leurs 20 millions de salariés,
08:45
et les forces dites administratives,
08:47
qui nous interdisent et nous empêchent de faire.
08:49
Nous parlerons tout à l'heure, Guillaume Lamy,
08:51
de la fête des Lumières.
08:53
Dans ce contexte politique national,
08:56
à Lyon, on va quand même fêter,
08:58
on va quand même fêter ces Lumières, les fêtes des Lumières.
09:00
25 ans cette année, 25 ans de la fête des Lumières,
09:03
qui rayonnent sur Lyon,
09:04
et puis qui rayonnent bien au-delà des frontières lyonnaises, effectivement.
09:06
Bien, on se retrouve tout à l'heure.
09:08
Merci messieurs.
09:09
On se retrouve tout à l'heure dans un instant.
09:10
Nous sommes avec nos auditeurs, évidemment.
09:12
Vous savez que c'est la priorité sur l'antenne de Sud Radio.
09:14
Nos auditeurs.
09:15
Vous avez la parole.
09:16
0826 300 300.
09:17
A tout de suite.
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