Tantôt ami et tantôt sur ses gardes avec les conducteurs des engins à deux roues mis en exploitation de façon commerciale dans tous les coins et recoins des villes et zones rurales du pays, il semble apparaître d’évidence que, par les actes publics posés au cours des derniers mois, le Gouvernement cherche fébrilement recette à un phénomène devenu totalement hors de contrôle. Résultat d’un laisser-faire sans nom dans le continuel affaiblissement de la force et de l’intelligence d’intervention de l’Etat. Mur d’images A Douala et à Yaoundé en particulier, la situation est telle, à l’orée de l’extrême dégradation de la qualité de la vie urbaine, de la liquidation des dispositifs de mobilité individuelle et collective et de la paupérisation générale, que tout le monde se demande : comment endiguer, à défaut de mettre un terme, à l’expansion phénoménale des moto-taxis, devenus source considérable d’ennuis, sur tous les plans, et constitués, sans doute malgré eux, comme un groupe social et donc, une force politique avec laquelle il ne viendrait plus à personne d’afficher la moindre forme de désinvolture, à commencer par Paul BIYA lui-même.