Le père et la sœur d'Hasan, son meilleur espoir de rétablissement, sont malheureusement bloqués dans le sud de la bande de Gaza.
## Une attente tragique
Dans l'hôpital Necker à Paris, un jeune Palestinien de cinq ans se bat pour sa vie tout en espérant recevoir une greffe osseuse. Les personnes pouvant le sauver, son père et sa sœur, demeurent à Gaza, ce qui place Hasan dans une situation d'urgence critique. Sa mère, ayant également obtenu l'asile, compte sur l'intervention des autorités françaises pour aider son fils.
## Un combat pour la survie
Dina est déterminée à tout faire pour sauver son enfant. Hasan, en chambre stérile, souffre d'une affection rare nécessitant une opération urgente. Son état de santé avait conduit à l'accueil du petit garçon et de sa mère en France fin février 2024 après un passage par l'Égypte. Malheureusement, son père Mahmoud et sa sœur Yasmine, qui se trouvent toujours à Khan Younès, proches de l'épicentre du conflit, ne peuvent pas le rejoindre.
## Un appel à l'aide
La situation est critique : sans greffe osseuse, l'entérovirus logé dans le cerveau d'Hasan pourrait lui être fatal. Sa mère insiste sur la nécessité d'une opération pour utiliser la moelle épinière de son père, qui serait le donneur idéal pour stopper la dégradation de son état. Les médecins confirment qu'une nouvelle greffe pourrait restaurer son immunité, bien qu'avec des risques infectieux conséquents. Le retour de sa famille est donc vital pour son rétablissement.
## Une opération humanitaire retardée
Amel Delimi, avocate au sein du collectif des avocats France-Palestine, déplore que la situation d'Hasan illustre un manque d'organisation dans cette aide humanitaire, pouvant mener à des conséquences fatales. Elle exprime son indignation face à la situation où un enfant risque la mort dans deux pays, alors que la famille devrait pouvoir être réunie pour offrir à Hasan la meilleure chance de survie. Selon Dina, elle n'aurait pas accepté de faire soigner son fils à l'étranger sans l'assurance que le reste de sa famille pourrait venir en France.
## Des promesses non tenues
En novembre 2023, Emmanuel Macron avait annoncé un dispositif pour accueillir des enfants palestiniens blessés ou malades dans les hôpitaux français. Cependant, un an plus tard, seulement 17 enfants, dont Hasan, ont été accueillis, souvent avec un seul parent, ce qui complique d'autant plus leur situation.
## Une diplomatie qui peine à avancer
Lyne Haigar, avocate du collectif, souligne que la diplomatie française est informée de la situation d'Hasan depuis plusieurs mois, mais les démarches pour réunir sa famille n'ont pas abouti, souvent en raison du faible nombre d'évacuations médicales. Elle déclare que d'autres enfants palestiniens continuent de passer par des frontières sécurisées, indiquant que la France pourrait améliorer ses efforts diplomatiques.