Les principaux narcotrafiquants poursuivant leurs activités criminelles depuis leur cellule seront enfermés dans une "prison de haute sécurité" cet été, a annoncé le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Cette décision a été bien accueillie par les syndicats concernés.
## Un besoin de séparation adéquate
"Il a toujours été affirmé qu'il était nécessaire de disposer d'établissements spécifiques, et non simplement de quartiers isolés au sein d'une prison" pour gérer les narcotrafiquants, a réagi Emmanuel Baudin, le secrétaire général de Force ouvrière Justice, le 13 janvier, suite à l'annonce de Gérald Darmanin.
## Une solution pour endiguer la criminalité
lors d'une intervention sur LCI, le ministre de la Justice a précisé qu'il était impératif de regrouper les "cent pires narcotrafiquants" dans un seul établissement afin de les empêcher de continuer leurs activités illicites depuis l'intérieur. Il a détaillé que cette prison serait complètement isolée et sécurisée, avec des agents pénitentiaires spécialement formés et anonymisés, sans cependant dévoiler le lieu de cet établissement.
## Les risques encourus dans la gestion des détenus
"Nous devons démontrer que les narcotrafiquants en prison ne peuvent ni téléphoner ni mener une vie confortable", a ajouté le ministre. Emmanuel Baudin a mis en garde contre des erreurs passées, faisant référence à la gestion des détenus liés au terrorisme, notant que les placer dans des quartiers d'isolement n'a pas empêché la radicalisation d'autres détenus.
## Des défis de sécurité à anticiper
Éric Fievez, représentant de la CFDT Pénitentiaire, tempère cependant cette approche, affirmant que regrouper tous les détenus dangereux en un même endroit pourrait entraîner des problèmes de sécurité. Il a souligné la nécessité de mobiliser les forces de gendarmerie, de police et pénitentiaires pour garantir un accès sécurisé. Pour l'heure, le ministre n'a pas indiqué quel établissement pénitentiaire serait sélectionné, mais selon des sources syndicales, les centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil et d'Alençon-Condé-sur-Sarthe pourraient répondre aux critères de sécurité nécessaires.