Le syndicat SNPD-CFDT avertit que le regroupement des narcotrafiquants les plus dangereux dans un même établissement pourrait être risqué. Toutefois, il ne remet pas en question l'idée d'une gestion distincte, similaire à celle appliquée aux détenus radicalisés.
## Un risque d'effet cocotte-minute
Jean-François Fogliarino, le secrétaire général du syndicat, a exprimé ses préoccupations sur franceinfo concernant la décision de rassembler les principaux narcotrafiquants dans une prison de haute sécurité. Selon lui, cette concentration présente un potentiel danger, car ces détenus peuvent se retrouver en compétition, rendant ainsi la gestion de l'établissement complexe.
## Des mesures sécuritaires à envisager
Tout en reconnissant le volontarisme du ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui envisage une telle installation avant cet été, Fogliarino ne s'oppose pas à une approche sécurisée pour ces individus. Il appelle toutefois à prendre exemple sur les pratiques mises en place pour les détenus radicalisés, en privilégiant des établissements hautement sécurisés et préparés. Cela inclut des équipes formées à la gestion de tels profils et des installations renforcées.
## Vers une gestion inspirée des détenus radicalisés
Fogliarino insiste sur l'importance d'adopter une approche réfléchie et sécurisée pour ces nouveaux détenus. En se basant sur l'expérience acquise avec les détenus radicalisés, il souligne qu'il est essentiel de travailler non seulement sur la sécurité mais aussi sur la rééducation et le cheminement des peines. Il met également en exergue le pouvoir financier des narcotrafiquants, qui pourrait poser un risque de corruption au sein même des établissements pénitentiaires.
Ainsi, il évoque la nécessité d'avoir des mesures en place pour empêcher toute infiltration potentielles de personnes issues des organisations criminelles dans l’administration pénitentiaire.