Mettez vous d'accord avec Jean Luc Bennahmias, Jean Claude Beaujour, Geneviève Goëtzinger et Erik Tegner
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NewsTranscription
00:00Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:02Et on est ensemble avec vous pour les débats, avec aujourd'hui Jean-Luc Benamias.
00:07Bonjour Jean-Luc, membre de la Ligue des droits de l'homme, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:13Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique, bonjour.
00:17Bonjour Valérie.
00:18Vous nous direz peut-être quelques mots sur la campagne américaine.
00:21Geneviève Watzinger, présidente de l'agence IMAGE, vous êtes conseille en communication politique.
00:26Et Eric Tegner, journaliste, président de Frontières.
00:29Bonjour Valérie.
00:30Et on vous retrouve face à Alex Darmond dans La Vérité en face de Patrick Roger tous les vendredis.
00:37Bonjour à tous. Une nouvelle loi immigration est-elle nécessaire ?
00:41Les Français de plus en plus nombreux pensaient que c'était mieux avant.
00:44Michel Barnier confronté à la cacophonie de son socle commun.
00:48On pourra parler des Etats-Unis également.
00:50C'est vrai qu'il y a une ministre qui est chargée de s'occuper de la coordination du gouvernement.
00:56Si on cherche les économies, peut-être que ça pourrait passer par là.
01:00En plus du secrétaire général du gouvernement, il faut aussi une ministre de la coordination.
01:04À l'époque, il y a un ministre de la simplification administrative, on a vu le résultat.
01:08Absolument.
01:09On va commencer...
01:10Pardon ?
01:11C'est qui déjà ?
01:12C'est qui déjà ?
01:13Marie-Claire Kerr, KRG.
01:16Voilà, nouvelle sénatrice.
01:18Marie-Claire Kerr, KRG.
01:20On va commencer avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:25Jean-Luc, on va commencer avec vous.
01:27Oui, c'est un coup de cœur pour une course pédestre qui existe depuis 10 ans sur Marseille
01:33et qui se développe maintenant sur plusieurs villes, je vais en parler.
01:36C'est une course totalement régulière, jusqu'à 5-10 kilomètres.
01:42Ça s'appelle la course de la mémoire.
01:44Ce n'est pas sur la mémoire par rapport à Alzheimer, ça pourrait, mais ce n'est pas le cas.
01:47C'est une course par rapport au génocide arménien.
01:50Ça fait 10 ans que ça existe sur Marseille, maintenant ça va exister en même temps,
01:53c'est dimanche prochain, sur la corniche à Marseille,
01:56ça va exister en même temps à Paris, à New York, à Montevideo, à Bruxelles,
02:01et évidemment à Erevan, la capitale de l'Arménie.
02:05Bon, l'enjeu est quoi ?
02:08Rappeler le souvenir du génocide arménien, d'accord ?
02:12Faire participer un certain nombre de gens à cette course.
02:15C'est 20 euros pour s'inscrire.
02:18Ce parti va évidemment au financement de l'aide à l'Arménie
02:21ou de l'aide à la communauté arménienne, dans le monde entier, mais surtout en Arménie.
02:25C'est à la fois jovial, c'est évidemment de la mémoire,
02:31mais à la fois c'est une participation.
02:33Au fur et à mesure, on est plutôt vers 1000 participants, 1500 participants sur Marseille.
02:38Il ne s'agit pas de savoir si on court pour gagner ou pas.
02:41Même s'il y en a, je ne vous le cache pas, et ils ont bien raison,
02:44qui préparent le célèbre Marseille-Cassis,
02:46c'est-à-dire les 20 km de Cassis,
02:48qui en profitent pour réparer ça.
02:50Il y avait la semaine dernière, le dimanche dernier,
02:53une course qui s'appelait l'Algernon,
02:55où les personnes à mobilité réduite, on va dire ça comme ça pour aller vite,
03:00qui sont en difficulté,
03:02il y avait des valides et des gens à mobilité réduite
03:05qui participaient à cette compétition.
03:07Il y avait 7000 personnes.
03:09En quoi ça aide ?
03:11C'est significatif des besoins de participer et d'aide,
03:16soit les personnes en difficulté,
03:18soit des phénomènes génocidaires.
03:20C'est bien de le signaler.
03:22Geneviève, vous c'était un coup de cœur.
03:24Ce n'est ni coup de cœur ni coup de gueule,
03:27mais c'est plutôt une info.
03:29Kémy Seba, dont on a déjà parlé dans ce studio,
03:33a été interpellé hier à Paris,
03:35dans un restaurant du 15ème arrondissement.
03:38Ses amis annoncent ça aujourd'hui
03:41sur Internet.
03:43Kémy Seba, c'est cet activiste graveleux, haineux,
03:47qui a fait du combat contre la France,
03:49ça a raison d'être en fait.
03:51Il y a quelques mois, il avait brûlé son passeport français
03:54avant de perdre sa nationalité,
03:56suite à un certain nombre de provocations
03:58répétées pour déloyauter envers notre pays.
04:01Et puis il est revenu en France,
04:03se balader comme ça, dans Paris,
04:05ce pays qu'il déteste,
04:07qu'il hait plus que tout,
04:09qui finalement est l'objet pour lui
04:11d'une espèce de trouble obsessionnel compulsif.
04:14Comment il a pu revenir ?
04:16Alors, il habite désormais au Niger,
04:18où il est conseiller du poutchiste,
04:21le général Tchiani,
04:23qui a pris en otage le président Mohamed Basoum
04:25depuis bientôt 15 mois,
04:26qui lui-même vient de déchoirer de la nationalité nigérienne
04:29neuf proches de l'ancien président de la République,
04:31presque tous des Touaregs, comme par hasard.
04:33Et donc il est sans doute,
04:35sans doute, rentré avec un passeport diplomatique.
04:39Mais cela dit, on n'a pas le droit de rentrer
04:41avec un passeport diplomatique
04:43quand on vient pour des raisons personnelles
04:45et juste pour faire de la provocation,
04:47éventuellement du buzz.
04:49Voilà.
04:51Il a une petite chance quand même,
04:53c'est que la France est une démocratie,
04:55contrairement aux pays qu'il adore,
04:57aux pays qu'il adulte, comme la Russie,
04:59où personne n'imaginerait qu'on puisse faire un truc pareil.
05:01Donc on imagine que ça va se finir
05:03par une expulsion,
05:05peut-être vers son pays,
05:07il n'est pas apatride,
05:09c'est pour ça qu'il a pu perdre sa nationalité française,
05:11son pays c'est le Bénin.
05:13Il est interpellé.
05:15Je n'ai pas d'autres infos que celles
05:17que donnent ses proches.
05:19Non, je l'apprends.
05:21Ce qui m'a toujours intéressé, dans ce cas
05:23très pratique, c'est qu'on a découvert
05:25que la déchéance de nationalité était donc possible.
05:27Et on l'a fait pour Kéby-Séba,
05:29et donc moi, mon interrogation à chaque fois,
05:31c'est de me demander pourquoi on ne le fait pas pour tous les autres.
05:33Vous savez, c'est énormément
05:35de binationaux aussi qui sont aujourd'hui
05:37emprisonnés, qui occupent nos prisons.
05:39La possibilité de déchoir la nationalité
05:41et ensuite de les renvoyer dans leur pays,
05:43ça a été fait pour Kéby-Séba,
05:45et c'est salué largement.
05:47Aujourd'hui, ce n'est pas jugé anticonstitutionnel,
05:49ce n'est pas critiqué, tout le monde est plutôt d'accord.
05:51Donc je pense qu'il faudra étendre cette option.
05:53Moi, je ne suis pas du tout
05:55d'accord avec ça. Je pense que perdre
05:57sa nationalité, c'est un acte grave
05:59et ça doit effectivement être réservé à des cas
06:01de déloyauté envers un pays.
06:03Je pense que l'islamisme,
06:05l'antisémitisme, etc.,
06:07j'imagine que vous pensez que ça rentre là-dedans
06:09et malheureusement, il y a des milliers de gens
06:11dans ce cas-là.
06:13Oui, je voudrais
06:15un mot rapidement.
06:17Ou alors après.
06:19On se retrouve dans un instant, c'est l'heure du journal.
06:21Vous faites plaisir aux réalisateurs, on n'aura pas de retard
06:23et on annoncera le top horaire à l'heure.
06:33Avec vous, pour commenter l'actualité,
06:35avec aujourd'hui Jean-Luc Benamias,
06:37membre de la Ligue des droits de l'homme,
06:39ancien membre du Conseil économique, social
06:41et environnemental,
06:43Jean-Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique,
06:45Geneviève Göttinger, présidente
06:47de l'agence IMAGE,
06:49et Éric Tegner, journaliste, président de Frontières.
06:51Et on vous retrouve
06:53tous les vendredis matins, dans La Vérité en face
06:55de Patrick Roger, avec Alex Darmon.
06:57On va revenir sur la loi
06:59de la liberté d'expression,
07:01Alex Darmon, on va revenir sur la loi
07:03Immigration, est-ce qu'il faut une nouvelle loi
07:05Immigration ? Les Français
07:07qui sont nostalgiques,
07:09qui pensent que la société était mieux avant,
07:11et Michel Barnier, confronté à une
07:13cacophonie dans son
07:15gouvernement. On continue,
07:17vous vouliez dire un mot sur la déchéance
07:19de nationalité qu'on évoquait ?
07:21C'est surtout sur le cas Keniseba,
07:23parce que ça fait plus de 20 ans qu'on sait
07:25que c'est un activiste aux valeurs
07:27qui n'ont rien à voir avec celles de la République.
07:29Ce qui est intéressant, c'est qu'il semble
07:31plutôt proche d'un certain
07:33nombre d'États, je pense à la Russie,
07:35et moi je constate simplement qu'il devrait
07:37peut-être se souvenir qu'hier
07:39un Français a été condamné à 3 ans
07:41de prison, alors même qu'il vit en Russe,
07:43qu'il est marié à une Russe, pour simplement
07:45ne s'être pas déclaré administrativement.
07:47Donc si c'est mieux,
07:49si un certain nombre de régimes
07:51lui sont plus
07:53agréables, mais on ne le retient
07:55pas. Ce que je veux dire surtout,
07:57c'est important parce que Keniseba,
07:59malgré tout, il retient l'attention
08:01d'un certain nombre de jeunes
08:03de nos quartiers. Ce monsieur
08:05s'est emparé d'une cause qui n'est
08:07absolument pas la cause
08:09qu'un certain nombre défendent.
08:11Qu'il y ait des problèmes de discrimination,
08:13qu'il y ait des injustices, oui, et nous sommes
08:15nombreux à se battre pour que
08:17l'ordre républicain règne.
08:19Mais surtout qu'on n'imagine
08:21pas un instant que Keniseba
08:23a quoi que ce soit à voir
08:25avec le discours de Martin Luther King
08:27ou de Gandhi, de grâce
08:29épargnez-nous ce genre d'individus.
08:31Il y a une chose, malgré tout,
08:33intéressante, il y a toujours, même chez les plus
08:35horribles personnages, des choses à retenir,
08:37c'est que Keniseba, le fond
08:39de son discours, c'est de dire que l'Afrique doit
08:41s'en sortir tout seul. Et ça,
08:43là-dessus, c'est quand même ce qu'il faut retenir.
08:45En règle générale,
08:47c'est ce qu'il dit. Lui, il est pour justement
08:49que les Africains se coupent de l'Europe.
08:51Moi, ce que j'entends, c'est qu'il y a à chaque fois
08:53ceux qui vont montrer, qui vont attiser la haine
08:55dans les quartiers, etc. Et bien entendu que les Russes,
08:57là-dessus, ils jouent aussi, mais ils jouent de quelque chose
08:59qui existe déjà, d'une haine
09:01anticoloniale, mais dans le même temps,
09:03lui, contrairement à beaucoup, il ne dit pas
09:05qu'il faut renforcer les liens, etc., voire que
09:07la France doit payer. Il dit, il faut
09:09couper les ponts. Donc c'est ce qui est intéressant quand il revient
09:11en France, quand il utilise les meilleurs français, etc.
09:13Mais moi, je trouve qu'on s'est fait virer du Niger.
09:15Vous disiez justement qu'il était conseiller du nouveau
09:17patron président
09:19pouchiste du Niger.
09:21La leçon à retenir, c'est que
09:23le continent africain, une grande partie
09:25aujourd'hui, nous dit non. Et nous,
09:27on doit en profiter, justement,
09:29pour dire, on va arrêter un certain
09:31nombre de coopérations, on va arrêter de délivrer
09:33des visas, etc. C'est paradoxalement
09:35une opportunité.
09:37Attendez, je ne peux pas
09:39laisser dire que
09:41Kény Séba, tout d'abord,
09:43je ne peux pas laisser dire que Kény Séba,
09:45dans son discours, est une opportunité, parce que
09:47je vais vous dire, il faut regarder de plus près
09:49comment est-ce que
09:51il y a des flux financiers,
09:53est-ce qu'il veut véritablement
09:55une meilleure gouvernance pour l'Afrique ?
09:57Je suis plus réservé. Donc, moi,
09:59j'ai envie de vous dire, il y a beaucoup d'intellectuels,
10:01de responsables africains qui,
10:03effectivement, regardent sur l'avenir,
10:05regardent vers l'avenir pour le
10:07continent africain.
10:09Simplement, nous savons,
10:11et nous allons en parler
10:13puisqu'on va parler d'immigration,
10:15on sait très bien, et ce n'est pas simplement une question de coopération,
10:17on sait très bien qu'on a,
10:19on ferme les yeux, parfois, sur la corruption,
10:21on sait très bien qu'il y a du trafic
10:23d'armes, de drogues,
10:25d'insécurité, il y a des tas d'éléments qui
10:27expliquent, non pas qui justifient,
10:29mais qui expliquent cette immigration,
10:31et c'est peut-être là où il faut
10:33véritablement s'atteler à un moment où...
10:35Ce que je te chante, c'est s'il faudrait former l'Afrique pour
10:37mettre fin à l'immigration,
10:39il faut plusieurs siècles
10:41avant qu'on voit le début d'un résultat.
10:43Je vous laisse, Valérie, sur la suite
10:45du programme, parce que ce n'est pas ce que je dis
10:47du tout. Parce que, vous voyez,
10:49on dira tout à l'heure que c'est la 23ème
10:51loi, donc ça fait
10:53un bout de temps que ça dure. Et comment
10:55on n'a pas que des idiots à la tête du ministère
10:57de l'Intérieur avec des partis les plus divers ?
10:59Pourquoi est-ce qu'on n'y arrive pas ?
11:01– Oui, vraie question. – Parce qu'on ne veut pas ?
11:03– On ne veut pas, mais il faut arrêter
11:05de dire qu'on ne veut pas.
11:07– Mais pour faire quoi ? Pour en avoir plus ou pour en avoir moins ?
11:09– Non, mais on dit qu'on ne veut pas, il faut arrêter.
11:11– Chaque fois, on dit loi immigration, mais au bout du compte, on nous lève.
11:13Vous pensez vraiment qu'on se dit
11:15non, on ne veut pas, on en veut encore plus, etc.
11:17Soyons sérieux, je pense qu'un ministre de l'Intérieur,
11:19quel qu'il soit, il aurait plutôt
11:21avoir envie d'avoir la paix là-dessus.
11:23– Emmanuel Macron, élu par une partie du centre droit, a délivré
11:25900 000 nouveaux dits de séjour à des extra-européens.
11:27C'est une réalité, qu'on ne me dise pas
11:29qu'il y a un souhait d'être…
11:31– Vous êtes contre quoi ? L'immigration ? L'immigration clandestine ?
11:33– Je suis contre tout type de nouvelle immigration
11:35aujourd'hui. Il y a déjà suffisamment d'immigrés
11:37en France et en Europe, mais c'est ça la seule
11:39question, plus ou moins. Après, c'est des détails
11:41techniques. La vérité, c'est qu'en permanence,
11:43ceux qui prétendent contrôler l'immigration,
11:45quand on va leur demander, oui, mais tel pays,
11:47est-ce qu'on l'accepte, le pauvre et l'anglais, on dit oui, quand même,
11:49il faut être humaniste.
11:51– Il y a une tradition française,
11:53d'accueil, de droit d'asile,
11:55c'est normal.
11:57– Le jour où vous dites qu'on est contre tout type d'immigration,
11:59y compris ceux dont on a besoin,
12:01y compris ceux, effectivement, qui rendent
12:03service à notre pays, qui enrichissent le pays,
12:05tout comme nous, nous allons à l'extérieur,
12:07ça, on repassera.
12:09– Jean-Luc ?
12:11– Je peux tout entendre, mais régulièrement,
12:13ce débat sur l'immigration qui continue,
12:15comme si on pouvait arrêter
12:17l'immigration qui existe depuis
12:19des millénaires sur notre planète,
12:21enfin, on peut essayer
12:23de la maîtriser, on peut essayer
12:25de la contrôler, on ne peut pas
12:27arrêter les migrations,
12:29quelles que soient les décisions, et quand j'entends
12:31qu'on va arrêter, qu'on devrait
12:33arrêter l'immigration avec un certain
12:35nombre de pays africains, notamment le Niger,
12:37notamment le Mali, enfin,
12:39c'est une aberration, ça n'existe pas.
12:41– Ouvrons les vannes alors.
12:43– Ce qu'on peut essayer de faire, et c'est ce qu'essaye de faire,
12:45notamment l'Union Européenne,
12:47pas bien, mais elle essaye, c'est ce qu'on
12:49essaie de faire au niveau de la C32,
12:51payer de relations internationales,
12:53c'est pas suffisant, mais on essaye,
12:55et je le répète,
12:57à dire qu'on peut arrêter les migrations
12:59est une aberration, c'est un mensonge
13:01total, donc la question est
13:03comment on gère au mieux
13:05les migrations. – On y reviendra
13:07après, quand on parlera de la loi
13:09immigration, justement.
13:11Alors, Jean-Claude,
13:13vous vouliez revenir sur ce qui se passe
13:15à la Martinique ? – À la Martinique, c'est toujours
13:17l'état de droit, il se trouve que hier,
13:19il y a un activiste, qui est d'ailleurs
13:21un délinquant,
13:23qui est à la table des négociations,
13:25et qui hier a déclaré
13:27l'autonomie de la Martinique, sidérant.
13:29Et je me dis, où sont
13:31les élus ? Voilà quelqu'un qui n'a
13:33que mandat, qui a tout au plus
13:3510 000 personnes, qui travaille sur
13:37l'accord sensible, compréhensible
13:39de la question de la vie chère,
13:41des injustices, ou d'un certain
13:43nombre d'inégalités localement,
13:45et qui s'érige en
13:47représentant du peuple, parce qu'il a
13:49quelques milliers de
13:51personnes derrière lui, sur une population
13:53de 400 000 habitants. Alors c'est vrai
13:55que vous savez que je suis attaché à
13:57l'état de droit, et que jusqu'à preuve du contraire,
13:59la démocratie, elle est partout en France,
14:01la Martinique, c'est
14:03la France, et qu'en France,
14:05il n'y a de représentant du peuple
14:07que les élus désignés
14:09démocratiquement, suivant notre loi électorale.
14:11Et j'aimerais bien entendre nos responsables
14:13politiques contester
14:15ce type de déclaration,
14:17y compris les élus locaux,
14:19ce que je n'ai pas entendu,
14:21pour le moins, à cet instant.
14:23Éric Stagner,
14:25vous, c'est tout autre chose, c'est un coup de cœur ?
14:27Un coup de cœur, oui, pour un idéaliste,
14:29mais pour le coup, un idéaliste qui concrétise
14:31ses rêves. Il est souvent
14:33décrié en ce moment, c'est Elon Musk.
14:35On a vu à nouveau, ce week-end,
14:37le pari réussi de SpaceX,
14:39parce qu'il a réussi
14:41la possibilité d'envoyer tout simplement une fusée
14:43dans l'espace, et de récupérer
14:45cette même fusée. J'invite vraiment
14:47nos auditeurs à regarder ces images
14:49extraordinaires.
14:51C'est un pari qui a été relevé
14:53de sa part, à travers quand même une
14:55société privée, alors que dans le même temps, on voit les échecs
14:57de Boeing,
14:59qui ne cessent justement d'échouer.
15:01Pourquoi c'est important ? Parce que déjà, il y a
15:03un défi écologique, qui est de se dire qu'il faut arrêter
15:05de polluer également
15:07l'espace, parce qu'aujourd'hui, avant, on envoyait
15:09des satellites, des fusées,
15:11et finalement, ça se perdait dans l'au-delà,
15:13et qu'il fallait pour construire, pour faire
15:15un envoi, il fallait à chaque fois construire une fusée. Là,
15:17on peut se retrouver, à terme, avec la
15:19possibilité de réutiliser ces fusées
15:2115 à 20 fois.
15:23C'est énorme, et c'est un coup de cœur pour un
15:25homme comme Elon Musk, qui en fait
15:27va vraiment à la fois au-delà des lignes,
15:29parce qu'il est capable de dire
15:31on va aller coloniser Mars, on va revenir sur la Lune,
15:33parce que c'est un premier pas vers le retour
15:35sur la Lune, ce qui est en train de se passer,
15:37et dans le même temps, de se soutenir du petit
15:39Américain, du petit citoyen.
15:41Ça, c'est intéressant, parce qu'on a souvent été habitués,
15:43vous savez, à ces élites un peu mondialistes,
15:45aux Bill Gates ou autres, qui étaient dans
15:47une logique plutôt de se dire en fait,
15:49l'actuel, le présent, c'est un peu
15:51emmerdant. Moi, je suis un mec un peu sympa,
15:53moi, je vois au-delà, la Terre, c'est un peu
15:55has-been. Et lui, Elon Musk,
15:57on le voit d'ailleurs dans son soutien, où en fait,
15:59je trouve que non, c'est pas seulement le soutien
16:01vis-à-vis de Donald Trump qui est intéressant, que le courage
16:03qu'il a d'assumer ses convictions,
16:05et sa capacité qu'il a aussi à montrer qu'il y a une partie
16:07du peuple américain, pareil, c'est pas que des
16:09has-beens, et on peut comprendre justement leurs
16:11craintes et leurs peurs. Je trouve que c'est intéressant
16:13d'avoir ce genre d'élite, en fait, qui à la fois
16:15est capable de rêver d'espace, et qui en
16:17même temps garde les pieds sur Terre.
16:19Je pense que ça lui vient de ce petit jeune
16:21d'Afrique du Sud, parce qu'il faut se rappeler qu'il vient
16:23d'Afrique du Sud. J'invite vraiment nos auditeurs
16:25à lire les biographies qui sont faites sur
16:27l'UIST. La précédente était particulièrement
16:29intéressante, mais
16:31c'est vrai que, alors c'est le booster, me dites
16:33un auditeur, c'est le booster principal
16:35qui est revenu. C'est vrai
16:37que c'était des images
16:39assez impressionnantes.
16:41Il est très proche de Donald Trump,
16:43peut-être qu'on peut dire un mot sur la campagne américaine.
16:45Il finance même Donald Trump.
16:47J'ai dit
16:49chez l'un de vos confrères hier,
16:51c'était Elon Musk qui était devenu quasiment
16:53le vice-candidat, puisque
16:55J.D. Evans a
16:57un peu disparu aux côtés de Donald Trump
16:59au profit d'Elon Musk.
17:01Belle
17:03réussite technologique,
17:05et on sait aussi que Tesla est
17:07aussi une belle réussite technologique.
17:09Moi, je ne suis
17:11pas certain d'aller dans l'analyse
17:13qui consiste à dire
17:15les petits américains, etc.
17:17Je crois que l'Amérique
17:19a aussi tout son paradoxe.
17:21Elle est capable de se donner
17:23les moyens technologiques
17:25en matière de recherche, de soutenir
17:27ses chercheurs, que ce soit
17:29dans le secteur privé ou dans le secteur public,
17:31pour pouvoir réaliser
17:33de belles prouesses. Et c'est véritablement,
17:35en revanche, ce que j'en tire comme leçon,
17:37quand est-ce que nous,
17:39Européens, nous ferions
17:41exactement la même chose ?
17:43Pourquoi est-ce que nous ne faisons pas
17:45la même chose ? Pourquoi est-ce qu'on ne sait pas
17:47donner les moyens d'avoir, effectivement,
17:49de grands groupes
17:51dans le domaine du
17:53digital ? Pourquoi est-ce qu'on ne sait pas
17:55retenir nos chercheurs ? Et vous parliez
17:57d'immigration, que vous voulez stopper.
17:59Moi, je constate simplement,
18:01ce ne sont pas des mondialistes, nos chercheurs,
18:03qui acceptent des contrats
18:05à l'étranger, que ce soit aux États-Unis,
18:07que ce soit en Inde. Eh bien, c'est aussi cela
18:09qui m'inspire la réussite,
18:11en tout cas sur ce projet,
18:13d'Elan Moss.
18:15Quel enseignement, nous,
18:17Français et Européens, nous pouvons en tirer ?
18:19Mais on peut aussi saluer,
18:21malgré tout, et malgré
18:23les zones d'ombre, peut-être,
18:25du personnage, ça réussit quand on voit Starlink.
18:27Oui, mais c'est ce que je vous dis.
18:29C'est exceptionnel. On a Air France
18:31et la RATP, et pas la RATP,
18:33la SNCF, qui vont
18:35se connecter à ces satellites.
18:37C'est ce que je vous dis. Je vous dis bien,
18:39je vous dis bien, je salue la performance
18:41et j'ai redit
18:43que Tesla, par exemple,
18:45c'était une réussite.
18:47Et ce que ça m'inspire,
18:49c'est comment est-ce que nous faisons ?
18:51Nous en tirons
18:53exemple pour pouvoir, nous aussi,
18:55vous parliez de satellites,
18:57eh bien oui, souveraineté
18:59spatiale quid pour les
19:01Français et les Européens. Mais même pour les
19:03Américains, d'une certaine manière, c'est un homme
19:05seul qui détient, aujourd'hui,
19:07la majorité des satellites qui sont lancés.
19:09C'est un vrai sujet.
19:11Il a aidé les Ukrainiens, grâce à ça.
19:13Il a aidé les Ukrainiens, grâce à Starless.
19:15On marque une pause et on se retrouve dans un instant.
19:17Je voudrais qu'on dise juste un petit mot, quand même,
19:19de la campagne américaine
19:21avec vous. A tout de suite.
19:23Sud Radio. Parlons vrai.
19:25Sud Radio.
19:27Le 10h midi,
19:29mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
19:31Et on est ensemble pour commenter l'actualité.
19:33À l'instant, je vois qu'Emmanuel
19:35Macron déclare qu'il souhaite que la présidence
19:37de la République donne l'exemple.
19:39L'Elysée annonce qu'elle ne sollicitera
19:41pas d'augmentation de sa dotation pour l'année
19:43prochaine. C'est un peu, sur un malentendu,
19:45ça aurait pu marcher, non ? C'est un peu ça.
19:47C'est-à-dire que s'il n'y avait pas eu
19:49la levée de boucliers
19:51en disant « c'est quand même indigne »,
19:53ils sont où ?
19:55Ils ont la tête où, quand même ?
19:57Il faut rappeler que c'est de la démagogie. C'est parce que, dans le même temps,
19:59les groupes parlementaires ont vu, effectivement,
20:01leur enveloppe augmenter. Bon, après, du côté de
20:03l'Elysée, étant donné qu'il aura moins de travail
20:05parce qu'il a moins de marge de main-d'œuvre,
20:07ce n'est pas surprenant. Mais le problème,
20:09c'est que c'est de la démagogie, ce genre de choses.
20:11Moi, ça ne me choque pas, en soi, de se dire « bon, il y a des moyens, etc. »
20:13La clé, c'est « où est-ce qu'ils ont mis ? »
20:15C'est ça. En termes de
20:17communication, c'est désastreux.
20:19Il y a deux jours, on nous dit « on va augmenter de 3 %,
20:212,5 % le budget de l'Elysée »,
20:23puis là, on nous dit « ah ben non, finalement,
20:25non, ce n'est pas bien ». On n'y avait pas pensé, mais ce n'est pas bien.
20:27Non, mais c'est absolument incroyable
20:29qu'il ne l'ait pas vue il y a trois jours.
20:31C'est hallucinant.
20:33Jean-Luc, je vous ai vu vous prendre la tête.
20:35L'Elysée, Assemblée nationale aussi.
20:37La tête dans les mains.
20:39Les augmentations de coûts à l'Elysée, c'est assez régulier.
20:41Il n'y a pas qu'à l'Elysée, mais surtout à l'Elysée,
20:43depuis que M. Macron est président.
20:45Ce qu'on donne à Mme Macron,
20:47des plusieurs centaines de milliers d'euros.
20:49Après,
20:51on est dans une situation
20:53où tout le monde le voit bien,
20:55où tout est possible.
20:57Parce que, qu'on n'aille pas me dire,
20:59comme le président de la République
21:01n'était pas au courant qu'on allait proposer
21:03cette augmentation.
21:05Ou alors, je ne sais plus très bien
21:07à quoi il sert, effectivement,
21:09même s'il continue à jouer un rôle,
21:11semble-t-il, au niveau international.
21:13Enfin, il essaye en tous les cas.
21:15Compliqué, là aussi.
21:17Oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
21:19Tout le monde est au courant.
21:21Normalement, tout le monde est au courant.
21:23C'est pareil pour l'Assemblée.
21:25Ils ont décidé de geler leur budget.
21:27Ils se sont dit, ah ben, merde, alors,
21:29on s'est fait prendre.
21:31Je peux comprendre,
21:33mais quand on demande aux gens
21:35et à la population en général,
21:37et en particulier, ceux qui touchent le moins,
21:39de faire des efforts,
21:41on fait soi-même un effort.
21:43Oui, mais l'Assemblée et le Sénat
21:45ont décidé de geler leur budget.
21:47C'est vraiment sur un malentendu.
21:49Ils se sont dit, ça passera, ça va passer,
21:51personne ne va s'en rendre compte.
21:53Au niveau de l'Élysée,
21:55il y a moins de personnes au niveau de l'Assemblée.
21:57Je suis pas sûr que chaque député
21:59ou chaque sénateur soit au courant.
22:01Non, mais le ministre du Budget,
22:03quand il a...
22:05Ou est le Premier ministre,
22:07quand il présente son projet de budget
22:09et qu'il dit qu'il y aura une augmentation
22:11de 2,5% pour l'Élysée et d'1,7% pour l'Assemblée
22:13et le Sénat,
22:15il est au courant, il est responsable.
22:17Jean-Claude.
22:19Moi, évidemment, ce que je pense,
22:21c'est que là où il y a eu...
22:23Est-ce que c'est une incompréhension ?
22:25Est-ce que c'est une déconnexion ?
22:27Je ne sais pas. Oui, une incompréhension.
22:29Parce qu'en fait, même si,
22:31à la limite, on pourrait dire que le budget
22:33de l'Élysée, ça ne fait pas
22:35des milliards par rapport à la crevasse,
22:37mais on n'imagine pas les dégâts que cela fait
22:39parce que dans le même temps,
22:41vous allez demander à une personne
22:43qui a un salaire
22:45très modeste, un salaire médian,
22:47on va la sanctionner
22:49parce qu'elle n'a pas payé telle ou telle chose.
22:51Un petit commerçant qui est en retard
22:53de son paiement de TVA, il va tout de suite avoir
22:5510%, etc.
22:57Et c'est l'incompréhension
22:59chez nos concitoyens.
23:01C'est cela qu'il faut comprendre. C'est qu'on ne peut pas faire
23:03de l'intellect, on ne peut pas dire
23:05au fond, on va faire plus de lois, donc on a besoin
23:07de plus de moyens. Ce qu'on peut, moi,
23:09je ne sais pas, ce qu'on peut, allez, pourquoi pas
23:11imaginer, mais ce qu'on ne comprend
23:13totalement pas, c'est que
23:15le citoyen à qui on dit
23:17on va vous demander
23:19de payer plus, ou on va réduire
23:21sur ce que l'on vous donne, et bien il ne
23:23comprend pas que de l'autre côté,
23:25d'autres se disent, ben oui,
23:27il serait normal qu'on soit augmenté.
23:29C'est symboliquement, on ne comprend pas.
23:31C'est juste la question du symbole, en fait.
23:33Effectivement, je suis complètement d'accord avec vous.
23:35Le symbole en politique, le poids du symbole.
23:37Et chacun
23:39rapporte la chose à soi.
23:41Le retraité qui pendant 6 mois
23:43ne va pas, voilà,
23:45la hausse du prix de l'électricité à venir.
23:47Mais c'est hors-sol.
23:49C'est hors-sol en termes de communication.
23:51On ne comprend pas que...
23:53Non, non, je ne suis pas communicant
23:55non plus, mais c'est du bon son.
23:57C'est même pas communiqué.
23:59Ils disent qu'il y a tellement d'augmentation
24:01dans tous les sens que ça a passé. Moi, ça me fait penser
24:03à la piscine au fort de Bré-Grançon.
24:05C'était en 2018 ou 2019.
24:07Ça avait choqué. Et quelle était l'explication
24:09de l'Élysée pour justifier le fait qu'on crée
24:11une piscine ? C'est qu'ils disaient qu'à chaque fois
24:13que Macron devait aller se baigner, le problème,
24:15c'est que ça coûtait plus cher en sécurisation.
24:17Voilà le problème. C'est qu'en fait, sur toutes les dépenses
24:19aujourd'hui qu'on critique au niveau global,
24:21qu'on va dire « ah oui, ça coûte tant, il faut réduire »,
24:23il y a toujours une justification
24:25pour une dépense, en fait. Et les gens,
24:27on ne leur apprend pas à leur dire « les gars, il n'y a plus
24:29d'argent. Faites avec ce que vous avez, en fait ».
24:31Et là, je vous assure qu'ils vont les trouver,
24:33ces éléments. Parce que dans les cabinets ministériels,
24:35tous les conseils ministériels, dès qu'ils terminent,
24:37par exemple, il y a une enveloppe entre 3000 et 15 000 euros
24:39qu'ils peuvent prendre. Ou justement,
24:41ils ont une grosse prime de départ. Eh bien oui,
24:43il faut couper, c'est difficile. Vous vous mettez au service
24:45de l'État, vous coupez. Il y a énormément aussi
24:47de fonctionnaires au Sénat et
24:49à l'Assemblée nationale, je vous jure,
24:51c'est le meilleur travail aujourd'hui à avoir.
24:53Vous avez un concours assez classique pour les avoir,
24:55un boulot garanti à vie,
24:57il y a quelqu'un pour ouvrir la porte, quelqu'un pour
24:59la fermer. Et ensuite, d'ailleurs, ils sont là
25:01uniquement pour faire en sorte que les députés fassent pas leur travail.
25:03Parce que je vous assure, quand vous allez à l'Assemblée nationale,
25:05vous accompagnez un député, vous voyez que rien n'est
25:07possible parce que l'administration, elle bloque
25:09tout. Donc là, il y a des choses à couper.
25:11Mais oui, ça veut dire aussi mettre des gens
25:13dehors. Ben oui, c'est compliqué.
25:15Mais on revient encore sur les questions d'humanité.
25:17C'est que le problème, c'est que personne n'ose jamais
25:19trancher. On va finir par prendre le cas pratique
25:21de la petite dame qui va avoir effectivement
25:23à l'Élysée son salaire qui va pas pouvoir être augmenté
25:25sur l'inflation et tout. Mais si on peut faire des
25:27efforts, ben oui, c'est difficile.
25:29Moi, je voulais revenir rapidement sur un échange
25:31qu'il y a eu hier entre Hugo Clément
25:33et Aurélien Taché.
25:35Hugo Clément, vous savez, militant
25:37écologiste, se félicitait
25:39que deux nouvelles villes rejoignent le mouvement
25:41de soutien à Paul Watson
25:43et qui ont affiché sur leur mairie
25:45le portrait de Paul Watson.
25:47Ces deux mairies sont celles de Saint-Ouen
25:49et de Fréjus. Aurélien
25:51Taché, merci à David Rachine
25:53pour l'interrogation. Vous n'avez donc rien
25:55décidé de changer.
25:57Tant qu'on affiche un portrait de défenseur
25:59de baleine, on peut dire tout ce qu'on veut sur les Juifs,
26:01les Noirs ou les musulmans. Zéro éthique.
26:03Réponse d'Hugo Clément. Monsieur le député,
26:05bonjour. Quelles actions en faveur
26:07de la libération de Paul Watson avez-vous
26:09mis en place ? Je serais heureux de les relayer. Je le fais
26:11avec tous les élus. Et Aurélien
26:13Taché lui répond, si Hitler sauve une baleine,
26:15Hugo applaudit. C'est lamentable.
26:17On a un homme qui est en prison,
26:19on a des mairies, quelle que soit la couleur.
26:21Je trouve que ce climat
26:23en ce moment est absolument
26:25dégueulasse. Oui, surtout la situation
26:27de Paul Watson. Effectivement, c'est le mouvement
26:29Free Paul Watson. En France, elle n'est pas encore
26:31assez diffusée, etc.
26:33Et Hugo Clément, ce qu'il faut saluer, c'est que c'est quelqu'un
26:35qui a toujours considéré que la cause
26:37environnementale devait être transpartisane.
26:39C'est la raison pour laquelle, il y a deux
26:41ou trois ans, il était allé chez
26:43Valeurs Actuelles. Je ne vois pas
26:45à quel moment, en fait, on serait
26:47scandalisés qu'un maire, parce
26:49qu'il est RN, ne doive pas... Ça veut dire quoi ?
26:51Que les habitants doivent quitter la ville ?
26:53Que la ville, il faut arrêter de lui donner de l'argent ?
26:55C'est quoi ces inepties ? Mais ça montre cette
26:57folie de ces gens qui, en fait, sont en
26:59guerre permanente du côté d'une
27:01certaine gauche, et qui refusent que
27:03leur propre cause, en fait, soit diffusée. Parce qu'ils
27:05ne font que de l'électoralisme. C'est ça qui est
27:07scandaleux ?
27:09Je trouvais ça stupide comme...
27:11Non, on n'est pas d'accord ici ?
27:13Je pense que c'est quasiment
27:15sans commentaire. Parce qu'effectivement,
27:17vous me parliez
27:19des élections américaines, et
27:21avant l'antenne, on disait qu'il y a
27:23une telle polarisation. Mais la polarisation,
27:25nous la vivons chez nous. Elle existe,
27:27c'est ça. C'est-à-dire qu'il y a d'un côté les bons
27:29et les méchants, et chacun se regarde en chaîne finance,
27:31et chacun considère que l'autre n'est pas un citoyen français.
27:33La droite ne critique jamais
27:35Anne Hidalgo parce qu'elle défend les chrétiens d'Orient.
27:37Elle est ravie qu'Anne Hidalgo
27:39défende les chrétiens d'Orient. On est
27:41capables de le saluer, même quand c'est d'un bord politique
27:43opposé. Allez, on se retrouve dans un instant
27:45avec vous sur Sud Radio pour
27:47continuer nos débats tout de suite.
27:59Quelques mots
28:01tout de même sur l'élection américaine. J'en profite
28:03que vous soyez là, Jean-Claude
28:05Beaujour, pour que vous nous fassiez un petit point de la
28:07situation, même si c'est toujours
28:09très... A trois semaines
28:11du scrutin, on fait une petite
28:13radiographie.
28:15Avantage Donald Trump
28:17puisque, en fonction des derniers
28:19sondages, état par état,
28:21grands électeurs par grands électeurs
28:23pour chaque état,
28:25Donald Trump l'emporterait entre
28:274 et 12 grands électeurs.
28:29Là encore, c'est l'un des
28:31sondages. Ça reste quand même serré,
28:33mais il ne reste qu'un jour de campagne.
28:35Ce qui
28:37se dit, en tout cas
28:39c'est comme ça que c'est ressenti, c'est que Kamala Harris
28:41a du mal à rebondir
28:43aujourd'hui parce qu'il y a
28:45une sorte d'histoire qu'elle a encore du mal
28:47à écrire. Il faut vendre quelque chose
28:49aux Américains et de ce point de vue,
28:51très beaucoup pour Donald Trump
28:53puisqu'il fait quasiment campagne
28:55avec Elon Musk
28:57et d'ailleurs, il dit bien
28:59qu'il n'imagine pas que Donald Trump
29:01perde et effectivement
29:03sa réussite technologique,
29:05ça fait aussi rêver.
29:07Alors, un ou deux éléments
29:09de statistiques
29:11sur la campagne. Aujourd'hui, on voit bien
29:13que là encore, la campagne
29:15est extrêmement genrée.
29:17Kamala Harris emporte
29:19très largement un électorat féminin.
29:21En revanche, c'est
29:23Donald Trump qui est très bien placé.
29:25On est quasiment à du
29:2756-40 sur l'électorat
29:29masculin. Est-ce que ça veut dire
29:31que l'Amérique se refuse à avoir
29:33une femme comme présidente ? Je n'irai pas
29:35jusqu'à le dire mais en tout cas, aujourd'hui
29:37la campagne reste genrée.
29:39J'ajoute que
29:41contrairement à ce qu'on pouvait penser au départ,
29:43on imaginait que c'était avant
29:45tout, ce serait avant tout la question
29:47du pouvoir d'achat qui viendrait
29:49en numéro un. Eh bien, au cours de la campagne,
29:51les choses ont un petit peu changé.
29:53C'est l'avortement,
29:55ce sont les questions d'immigration,
29:57c'est les questions
29:59institutionnelles et en quatrième
30:01position, le pouvoir d'achat.
30:03Dernier élément, je ne serai pas plus long.
30:05Dernier élément,
30:07en fait, on s'aperçoit que finalement,
30:09on parlait de perception
30:11tout à l'heure. L'électorat
30:13a la conviction que sur
30:15le plan économique, Donald Trump
30:17a été meilleur que Biden
30:19mais en fait, un certain
30:21nombre d'organisations économiques
30:23vraiment transpartisanes et très
30:25sérieuses considèrent
30:27que ça a été économiquement
30:29que les deux
30:31administrations se valent
30:33sur le plan économique en termes
30:35de résultats. Donc, on voit bien
30:37qu'on est véritablement sur
30:39une campagne qui sera serrée jusqu'au bout
30:41et donc, je sais, aussi pour
30:43Sud Radio, je vous donne rendez-vous
30:45dans la nuit du 5
30:47au 6 pour en débattre
30:49mais ce sont vraiment les 15 jours qui viennent
30:51qui seront déterminants. On verra
30:53sans aucun doute, Michelle Obama
30:55en campagne
30:57parce qu'effectivement, c'est encore une voix très
30:59forte aux Etats-Unis. Mais ce qu'on disait
31:01hors antenne, c'est que
31:03lors de l'élection face à Hillary Clinton, elle était
31:05persuadée d'avoir gagné et elle est repartie dans son
31:07jet très contente et
31:09elle a perdu et Donald Trump, à l'inverse,
31:11était persuadé d'avoir gagné et il avait
31:13perdu même le jour de l'élection. Vous savez,
31:15lors de la première campagne
31:17avec votre consoeur
31:19Jeannie Kalimi, nous avions
31:21fait un papier très précisément le 8
31:23octobre précédant le scrutin
31:25où nous donnions Donald
31:27Trump potentiellement
31:29gagnant. En tout cas, on affirmait qu'il
31:31avait encore une marge de manœuvre et je
31:33me souviens qu'on nous prenait pour des illuminés
31:35parce qu'on osait
31:37affirmer, c'était dans le Parisien, le 8 octobre,
31:39on osait affirmer que Donald Trump pouvait gagner.
31:41Eh bien, oui, parce que cette Amérique-là,
31:43on ne l'a pas entendue parce que
31:45l'Amérique a changé, parce qu'elle est polarisée,
31:47parce qu'il s'est
31:49aussi parlé aux Américains
31:51et leur dire, avec moi, les choses
31:53seront réglées, même si, de temps en temps
31:55et parfois souvent, c'est un peu
31:57démagogique parce que je ne pense pas qu'on puisse régler
31:59le problème de l'Ukraine en
32:0124 heures ou d'une tape dans le dos.
32:03Mais c'est comme ça.
32:05Éric Tegner, vous suivez cette élection.
32:07Oui, je la suis, d'autant plus qu'on a sorti un magazine
32:09qui est encore en kiosque frontière qui s'appelle
32:11« Trump, l'homme à abattre » parce qu'on a passé du temps.
32:13J'étais aussi à la convention républicaine de Milwaukee
32:15mi-juillet et je rejoins
32:17cette idée que l'immigration est vraiment
32:19devenue le sujet central
32:21de ces élections américaines
32:23avec Donald Trump qui a fait de nombreux
32:25déplacements justement à la frontière
32:27et une réalité qui est celle-ci, qui est que
32:29en moyenne, il y a quand même 10 000 clandestins
32:31qui rentrent chaque jour sur le territoire
32:33américain. Donc c'est énorme. Par rapport à l'Europe,
32:35c'est du x10. Donc ça, c'est assez
32:37monstrueux. Il faut savoir qu'à la frontière mexicaine,
32:39il y a le mur Trump qui est un grand mur
32:41mais il y a de l'autre côté le mur Bush
32:43qui est tout petit. Il y a vraiment des passages.
32:45Le mur n'est absolument pas
32:47sur tout le long justement
32:49de la frontière. Et donc, il y a des entrées
32:51aujourd'hui. C'est un vrai phénomène. Et ce qui a
32:53marqué par exemple récemment sur
32:55l'histoire des chats, des
32:57haïtiens qui mangent les chats, etc.
32:59On a vu cette polémique monter. On en
33:01a ri en France. Beaucoup se sont moqués de Donald Trump.
33:03C'est basé sur une réalité qui est
33:05qu'en fait, il y a d'un coup
33:0740 000 haïtiens qui sont arrivés
33:09sur une ville, très loin
33:11justement de la frontière mexicaine.
33:13Donc la problématique, ce que je suis en train
33:15de dire, c'est que l'immigration aujourd'hui,
33:17elle touche aussi énormément d'États
33:19américains. C'est ce qui fait que ça
33:21parle autant justement aux Américains, le discours
33:23que tient aujourd'hui Donald Trump. Et ça, je pense
33:25qu'on ne l'a pas assez joué. – Je partage
33:27pas votre analyse parce que lorsque vous dites
33:29que la polémique est montée
33:31parce qu'il y avait des immigrés
33:33haïtiens, déclarer
33:35qu'on a mangé, que des gens mangent
33:37des animaux,
33:39je ne peux pas dire que c'est
33:41une simple polémique. C'est vrai ou c'est
33:43faux. Et même lorsque les autorités
33:45d'origine républicaine,
33:47aux sensibilités républicaines, ont
33:49dit aux candidats, aux présidents
33:51c'est faux. Monsieur le Président,
33:53je n'ai pas le droit de monter là-dessus.
33:55– Non mais je pense… – Attendez,
33:57attendez, est-ce que je peux dire ? – Je ne défends pas
33:59l'histoire qu'ils mangent des chats ou pas.
34:01Pourquoi ça a eu un impact si important ? Parce que ça traduit
34:03la question migratoire. – Non mais ce n'est pas ça qui traduit
34:05la question migratoire. – Ah si, moi je ne suis pas là pour dire
34:07qui a raison, qui a tort. – Non mais ce n'est pas une question de dire
34:09qui a raison, qui a tort. – Non mais c'est juste tout faux.
34:11– Non alors, est-ce que
34:13je peux terminer ? Pardonnez-moi,
34:15pardonnez-moi, on ne peut pas laisser dire
34:17on ne peut pas laisser dire que des…
34:19Non mais attendez, je ne peux pas laisser dire
34:21que des haïtiens,
34:23donc je rappelle que l'histoire est intimement
34:25liée à la relation avec la France et les
34:27Etats-Unis. Et chacun y a
34:29sa part de responsabilité, sont
34:31à l'origine, mangent des
34:33animaux domestiques. On peut me dire tout ce qu'on
34:35veut sur l'immigration, et sur l'immigration
34:37qui se produit aux Etats-Unis, ça n'est
34:39pas nouveau, parce que
34:41l'Amérique est une terre d'immigration.
34:43Sur cette immigration, on connaît
34:45les sujets. Les sujets
34:47à la frontière sur le sud
34:49des Etats-Unis, c'est
34:51la pauvreté, l'instabilité,
34:53les problèmes écologiques qui font que
34:55les Latinos, qui ne sont pas que Mexicains,
34:57qui sont sur toute la région, le Nicaragua,
34:59je vous renvoie à l'histoire entre les Etats-Unis
35:01et le Nicaragua, etc.
35:03C'était il y a 40 ans.
35:05Et bien c'est tout cela qui nous remonte à la figure
35:07il y a un vrai sujet migratoire, je le dis.
35:09Il y a un vrai sujet migratoire.
35:11Je ne sais pas que c'était un monologue.
35:13Non, non, ce n'est pas un monologue.
35:15Je ne peux pas me préciser.
35:17La précision, la précision, un,
35:19qui est énorme, vous avez eu beaucoup de temps,
35:21et deux, le fait que c'est intéressant
35:23de se procéder, de faire comme si
35:25j'avais parlé de cet élément pour dire
35:27que oui, les Haïtiens mangeaient les chats.
35:29C'est très intéressant. Alors qu'en fait,
35:31on pourrait presque être d'accord. C'est-à-dire que j'ai dit
35:33s'il y a une polémique qui est montée de telle sorte,
35:35si d'ailleurs Donald Trump a choisi de faire
35:37polémique sur ce sujet, si d'ailleurs
35:39dans certains sondages ça lui est profitable,
35:41c'est qu'elle est basée sur une réalité.
35:43Cette réalité, c'est qu'il y a une crise migratoire.
35:45Et ce qui était intéressant justement sur ce cas-là,
35:47c'est que ça ne concerne pas, c'est ce que j'ai expliqué,
35:49uniquement les gens au Texas qui sont à la frontière
35:51mexicaine, mais ça concerne l'ensemble des Etats,
35:53parce qu'il y a des gens qui rentrent sur le territoire
35:55qui se retrouvent au bout des Etats-Unis.
35:57Et c'est justement cet endroit-là
35:59où il y a eu près de 40 000 Haïtiens qui sont arrivés
36:01en l'espace de quelques semaines.
36:03C'est ça qui a marqué, je ne t'ai pas en train de me demander.
36:05C'est intéressant cette injonction.
36:07Non, non, mais il n'y a pas d'injonction.
36:09Je parlais de Donald Trump.
36:11Je ne suis pas en train de parler de ça.
36:13Non, non, mais moi je suis en train de parler de ça.
36:15Lorsqu'on est président des Etats-Unis,
36:17on ne peut pas répéter des choses
36:19qui sont à ce point fausses
36:21et qui stigmatisent.
36:23Voilà mon propos.
36:25Alors, Jean-Luc.
36:27Je veux bien qu'on dise tout et son contraire.
36:29OK.
36:31Haïti.
36:33Vous avez vu l'état de ce pays
36:35depuis des dizaines d'années.
36:37Comment peut-on vivre à Haïti ?
36:39Comment peut-on vivre à Haïti ?
36:41Est-ce que la responsabilité internationale, celle de la France,
36:43des Etats-Unis, mais de l'ensemble
36:45de l'ONU et autres,
36:47n'est pas...
36:49C'est un autre sujet.
36:51C'est une faillite générale.
36:53Bien sûr.
36:55C'est un autre sujet, Jean-Luc.
36:57D'accord, mais ça explique que des gens
36:59viennent et veuillent rentrer dans le pays,
37:01notamment aux Etats-Unis.
37:03On parle de 40 000 personnes par rapport à des millions d'habitants.
37:05La frontière avec le Mexique.
37:07C'est 10% de la vie.
37:09Les mensonges de M. Trump.
37:11Sur ton mur.
37:13Le mur, quand j'ai dit tout à l'heure
37:15qu'il n'existait pas.
37:17Il y avait 4000 kilomètres de mur
37:19qu'il aurait voulu construire quand il était président.
37:21Il y a à peu près 300-400 kilomètres
37:23qui ont été construits.
37:25Les murs, encore une fois, par rapport à la migration,
37:27ne servent à rien.
37:29Ils sont forcément dépassés et repassés.
37:31À ce niveau-là,
37:33que la problématique générale
37:35soit une problématique d'accueil,
37:37c'est une problématique d'accueil.
37:39Et d'aide aux pays qui ne sont pas suffisamment développés,
37:41notamment Haïti.
37:43On est en train de dévier de sujet.
37:45Effectivement, sur le duel...
37:47Valérie, c'est le même sujet.
37:49Je veux bien en parler.
37:51C'est vrai que le principal sujet
37:53est l'immigration.
37:55C'est ce que vous nous avez dit.
37:57Je viens de vous dire,
37:59avortement, immigration, institutions
38:01et pouvoir d'achat,
38:03je ne me suis pas dérobé sur les sujets.
38:05On a quand même un sujet de crédibilité
38:07de la parole publique et de mensonge
38:09et honté de la part de l'un des
38:11deux candidats à l'élection présidentielle
38:13qui aspire donc à
38:15gouverner la principale, diriger à nouveau,
38:17présider la principale puissance du monde
38:19et qui ment de manière éhontée
38:21en racontant que dans cette peau-ville
38:23de Springfield, on mange des chats
38:25et des chiens.
38:27Le mensonge, on s'en fout.
38:29On ne s'en fout pas.
38:31On ne s'en fout pas.
38:33Le règne des fake news
38:35partout, on ne s'en fout pas.
38:37Je trouve ça gravissime
38:39quand on aspire à présider les Etats-Unis.
38:41Mais Kamala Harris, elle a menti
38:43sur l'état de santé de Biden.
38:45A cette époque-là, je ne vous ai pas vu vous insurger.
38:47Elle n'a pas menti sur l'état
38:49de santé de Biden.
38:51Ce qui est passionnant dans ce sujet, c'est que depuis le début
38:53de l'émission, il y a une hémogénéité sur le fait
38:55qu'au bout du compte, dès qu'on parle d'immigration,
38:57vous dites deux choses. Un, oui, il faut accueillir
38:59parce que l'État...
39:01Deux, il y a des fake news.
39:03En l'occurrence, c'est une fake news.
39:05En l'occurrence, c'est une fake news.
39:07Après, pardon, sur l'immigration,
39:09on peut avoir des positions...
39:11Sur l'immigration, on peut avoir des positions différentes.
39:13Il faut accueillir
39:15ou pas accueillir.
39:17Moi, je suis effectivement...
39:19Pas tous en même temps.
39:21Moi, ce qui m'intéresse
39:23aussi, c'est de comprendre
39:25effectivement la dynamique
39:27de Donald Trump. Or, la dynamique de
39:29Donald Trump, elle est liée, vous nous l'avez dit,
39:31au sujet comme l'avortement
39:33et l'immigration. Donc après, haïtien,
39:35ça veut dire que ça correspond à une réalité
39:37pour les Américains.
39:39Je viens de vous dire qu'effectivement,
39:41il y a une prime aujourd'hui à Donald Trump
39:43parce que l'électeur perçoit
39:45à un certain nombre de priorités.
39:47Il perçoit que, par exemple, sur la question
39:49économique, Donald Trump
39:51apporte plus de réponses que Kamala Harris.
39:53Là, je vous ai fait une radio
39:55réelle et je dirais que je n'ai
39:57jamais dit qu'il fallait accueillir
39:59le monde entier.
40:01Un dernier point sur ce que disait
40:03Jean-Claude. Pardon, un dernier point
40:05par rapport à ce que disait Jean-Claude tout à l'heure.
40:07Elle n'a pas réussi à raconter quelque chose
40:09comme Kamala Harris. C'est ce que vous disiez.
40:11Il y a quand même une histoire
40:13qu'elle pourrait raconter et peut-être
40:15assumer davantage.
40:17Elle arriverait peut-être à retourner cette histoire
40:19de genre dont vous parlez.
40:21Je peux être la première femme présidente des Etats-Unis.
40:23Ce n'est quand même pas rien,
40:25mais elle le fait sans doute insuffisamment.
40:27Absolument, parce qu'elle a peur de se faire
40:29un peu
40:31phagociter par l'aile gauche
40:33du parti, sur les histoires
40:35de genre, sur les histoires ethniques, etc.
40:37Donc c'est vrai qu'à trop de prudence,
40:39elle finit par perdre
40:41du terrain et à un moment donné,
40:43quand on veut gagner l'élection, il faut y aller.
40:45Il faut se faire donner un point.
40:47C'est son mari où le monde, il avait des portraits
40:49pour dire qu'il était génial, etc. Le Daily Mail
40:51qui a révélé récemment aussi qu'il avait giflé son ex-petite
40:53amie à Cannes en 2012. C'est aussi ça.
40:55C'est-à-dire qu'elle se retrouve à être
40:57partisan de la cause féministe, etc.
40:59Mais comme d'habitude, en règle générale, ces gens-là
41:01sont rattrapés par leurs propres démons
41:03et ça, on va voir aussi ce que ça va impacter.
41:05Allez, on va changer de sujet tout de suite
41:07après la pub, à tout de suite.
41:09Sud Radio, votre intention est notre
41:11plus belle récompense.
41:13Vous d'accord ? Valérie Expert.
41:15Allez, il nous reste un petit peu de temps avant midi.
41:17Je voudrais qu'on revienne sur ce sondage,
41:19sur cette enquête, plus précisément
41:21de Ipsos Global Trends
41:23qui nous apprend que
41:25le pessimisme se stabilise
41:27à des niveaux très élevés dans le monde
41:29en particulier en France.
41:31Les Français sont de plus en plus
41:33tournés vers le passé.
41:35La nostalgie est en constante augmentation depuis
41:3710 ans. 64% des
41:39Français aimeraient que leur pays
41:41redevienne comme autrefois.
41:43C'est un niveau qui est en 11, de 8
41:45points en 10 ans. Donc, il y a
41:47un vrai sentiment que les choses
41:49vont de moins en moins bien.
41:51Une inquiétude
41:53pour l'avenir, en particulier
41:55pour leur pays.
41:57C'est un sentiment
41:59qui se généralise.
42:01Vous vous sentez comment, Jean-Luc ?
42:03Vous êtes plus pessimiste ? Vous regrettez ?
42:05Vous dites que c'était mieux avant ?
42:07Non, je ne dis pas que c'était mieux avant, c'était mieux demain.
42:09Ça n'a pas de sens pour moi.
42:11Je veux bien que ces sondages
42:13existent, et pourquoi pas.
42:15Ce n'est pas un sondage, c'est une enquête.
42:17Non, c'est une enquête,
42:19mais ça part de points de vue
42:21de quelques individus, de quelques centaines
42:23ou milliers d'individus. Ces enquêtes
42:25ne sont pas basées sur...
42:27La réalité de ces enquêtes, c'est quoi ?
42:29Ce sont les résultats électoraux.
42:31Dans ce cadre-là, au moins, quand les gens votent,
42:33mais là, dernièrement, ils ont beaucoup voté,
42:35c'est là qu'on a la réalité.
42:37Je ne sais pas si c'était mieux avant.
42:39Si on pose des questions par rapport à
42:41différents domaines, dans la santé,
42:43dans l'éducation, qu'est-ce qui
42:45était mieux avant ? Non, ce n'était pas mieux avant.
42:47De mon point de vue,
42:49j'entends... On est un pays
42:51assez spécial par rapport à ça.
42:53Je crois, au niveau de l'Union Européenne,
42:55les plus pessimistes par rapport à cela.
42:57Mais, par exemple,
42:59la qualité de l'éducation
43:01pour 73% des Français,
43:03s'est dégradée.
43:05Non, c'est lui qui a inséré.
43:09Quand on voit la qualité de l'éducation,
43:11qu'est-ce qui est dégradé ?
43:13Le mode de financement de l'éducation, ça, c'est possible.
43:15Il n'y en a pas assez, il n'y a pas assez d'enseignants,
43:17tout le monde le sait, notamment en France.
43:19Mais est-ce que la qualité, pourtant,
43:21en France scolaire générale,
43:23en France, c'est dégradé ?
43:25Non, ce n'est pas dégradé.
43:29Moi, je vais vous dire,
43:31je reprends il y a 30 ou 40 ans,
43:33je mets la Wi-Fi, la 5G,
43:35les téléphones portables et les ordinateurs
43:37et j'adore. C'est ça que je veux dire.
43:39C'est qu'à chaque fois, cette question, ce qui est compliqué,
43:41c'est qu'effectivement, on est tellement habitué à utiliser ces outils,
43:43c'est compliqué de dire, j'aurais préféré
43:45être là il y a 40 ans. Jamais,
43:47je ne vous répondrai à ça. En revanche,
43:49ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui,
43:51on est dans une société où, vraiment,
43:53notre mode de vie est de plus en plus
43:55pourri. Ça veut dire que
43:57moi, on a nos bureaux
43:59dans le 16e arrondissement, qui est un bon
44:01quartier. Je n'arrive pas à trouver une boulangerie
44:03où le pain n'est pas congelé.
44:05On se retrouve sur une situation où avoir des légumes
44:07frais, qui sont bons, c'est impossible.
44:09Vous faites des travaux
44:11chez vous, en général, ce n'est jamais
44:13vraiment fini. Les services,
44:15on a l'impression d'être tiermondisés.
44:17On parlait tout à l'heure, en off, un petit peu même,
44:19des restaurants, le petit
44:21resto de l'époque. Moi, j'aime bien, avec la nappe blanche,
44:23la rouge, des trucs classiques. Vous êtes avec le bon vin,
44:25etc. C'est terminé. Maintenant,
44:27c'est des japonais ou c'est des kebabs.
44:29Vous revenez à Marseille, vous allez trouver des
44:31restos sympathiques. D'accord,
44:33très bien. Vive Marseille. Mais la réalité
44:35aujourd'hui, c'est qu'en fait, on se retrouve dans des endroits
44:37où, au moins en 3 ans,
44:39vous prenez le cas de Paris, c'est le plus
44:41marquant, mais dans l'ensemble de la France,
44:43où les choses ont disparu. C'est-à-dire que c'était mieux avant,
44:45j'ai presque envie de vous dire, il y a 6 ans en fait.
44:47C'est plus il y a 40 ans, c'est en 2016.
44:49Je reviendrai bien en 2016.
44:51Parce qu'en 5 ans, il y a une transformation
44:53à la fois du paysage,
44:55il y a une transformation de
44:57notre insécurité aussi au quotidien.
44:59Et franchement, il y a quelque chose
45:01d'extrêmement déprimant et démobilisant.
45:03Les gens ne veulent plus
45:05trop travailler. Peut-être que ce qui était mieux
45:07avant, c'est qu'il y avait des services publics qui fonctionnaient
45:09et qu'on a assisté quand même
45:11à une dégradation de ces services publics.
45:13Mais parce qu'on a
45:15un pouvoir d'achat qui est plus bas, qu'on n'est plus
45:17fonctionné. Ou qu'on les finance mal.
45:19Pardon,
45:21Jean-Luc, on les finance mal.
45:23Je le répète ici depuis
45:25des jours et des jours, on a le
45:27taux de prélèvement le plus élevé.
45:29Je repose la question, où va le pognon ?
45:31Où va l'argent ? L'hôpital,
45:33il y a un nombre d'administratifs
45:35insensés, dans l'éducation nationale
45:37aussi. Il y a des réformes
45:39qui ont été faites qui font qu'aujourd'hui, ça ne
45:41fonctionne pas. Donc il y a eu des problèmes
45:43politiques. Geneviève, vous c'était mieux avant ou pas ?
45:45Non, pour moi, c'était pas mieux avant.
45:47Pour moi, c'est très bien aujourd'hui.
45:49C'était très bien hier et j'espère que ça restera
45:51très bien demain. Donc je ne suis pas du tout
45:53dans une logique de
45:55c'était mieux avant. Je ne ressens pas
45:57du tout les choses comme ça. Après,
45:59je conçois que l'environnement
46:01puisse être anxiogène pour un certain
46:03nombre de gens. Je vois bien que
46:05le c'était mieux avant, d'ailleurs, ne s'applique pas
46:07aux plus âgés. Quelquefois, les jeunes
46:09ressentent aussi les choses comme ça. On voit bien
46:11par exemple, le taux de natalité en France
46:13qui est passé de 2 à 1 enfant
46:15par couple à
46:171,7. Donc il n'y a plus aujourd'hui de repro...
46:19Il n'y en a rien au moins que c'était mieux avant, pardon.
46:21Ça traduit quand même une forme...
46:23Non, non, attends. Ça traduit
46:25quand même une forme de pessimisme devant la vie.
46:27L'optimisme, quand tu es
46:29optimiste et que tu penses que la vie demain
46:31va être bien pour tes enfants, tu fais des enfants.
46:33Si tu en fais moins, c'est que tu...
46:35Je pense qu'on est dans une société...
46:37C'est l'analyse
46:39que font un certain nombre de jeunes, je prends
46:41ou je ne prends pas, mais qui pensent que
46:43l'avenir n'est pas brillant au niveau mondial.
46:45Au niveau de l'environnement.
46:47Ça correspond quand même
46:49un peu au c'était mieux avant.
46:51Sans être insultant, moi je suis le jeune sur le plateau.
46:53Donc c'est vrai que ça me parle cet élément.
46:55C'est-à-dire qu'aujourd'hui, notre génération
46:57véridique, là je parle juste de moi, je ne parle pas
46:59en tant que journaliste ou autre.
47:01Sortir, on n'en a plus trop envie.
47:03Les relations hommes-femmes,
47:05c'est un enfer.
47:07C'est vrai, les hommes, moi aujourd'hui,
47:09mes amis, j'ai la chance moi d'être fiancé,
47:11mais mes amis, ils n'osent plus aborder
47:13une femme aujourd'hui.
47:15Et on se retrouve sur plein de choses où notre vie
47:17au quotidien, elle est flinguée.
47:19Et les soirées, il y en a beaucoup moins
47:21qu'il y a une dizaine d'années. Les gens ont moins envie de sortir.
47:23Ce n'est pas qu'une histoire d'être inquiet sur la planète.
47:25C'est qu'en fait,
47:27c'est ultra tendu.
47:29Et derrière le travail, on a
47:31peu de possibilités de monter.
47:33Le site ne s'est pas mis en avant. Effectivement,
47:35on se retrouve taxé, etc.
47:37Pardonnez-moi, on a dit plein de choses.
47:41Juste une précision.
47:43C'est un petit peu ce que je disais.
47:45Selon le chef du groupe du département
47:47qui a fait l'analyse, les Français sont très pessimistes
47:49et a pensé que le système
47:51de santé est de plus en plus déficient,
47:53qu'il y a trop d'insécurité dans le pays
47:55ou que l'immigration est un problème.
47:57Donc c'est éducation, santé, sécurité, immigration
47:59qui font que les Français sont pessimistes.
48:01Alors, vous savez, lorsque j'étais
48:03à l'école élémentaire,
48:05il y avait une institutrice, d'année en année,
48:07on s'était passé le mot, les élèves de l'année d'avant
48:09étaient toujours meilleurs
48:11et on se disait, à ce rythme-là,
48:13finalement, on arrivera
48:15au niveau zéro et on n'est pas arrivé au niveau zéro.
48:17Non, je n'ai pas le sentiment.
48:19Tous éléments confondus, je dis bien
48:21tous éléments confondus que c'était
48:23mieux avant. Avant,
48:25on mourait du cancer.
48:27Avant, on vivait
48:29jusqu'à soixante, soixante-deux ans.
48:31Aujourd'hui, à soixante-quinze ans,
48:33je pars faire
48:35du sport avec la marraine de ma fille
48:37qui a soixante-quinze ans.
48:39Et alors que les générations
48:41précédentes, elles étaient dans...
48:43On a confiné tout le monde pendant un an, il y a à peine quatre ans.
48:45Laissez terminer Jean-Claude.
48:47Est-ce que je peux au moins exposer mon point de vue ?
48:49Jean-Claude, il nous reste une minute.
48:51Et de vous dire,
48:53ne vous en déplaise, je n'ai pas le sentiment
48:55que c'était mieux avant.
48:57En revanche, le sentiment qu'il y a,
48:59oui, perceptible,
49:01une forme d'anxiogénéité,
49:03alors je ne suis peut-être pas très bon
49:05sur l'expression, de mal-être.
49:07Mais pourquoi ?
49:09Parce que sur un certain nombre
49:11d'éléments, les Français vivent mal.
49:13L'incertitude économique. Voyez par exemple
49:15sur le plan économique. Avant,
49:17on pouvait rentrer dans
49:19une entreprise, on y faisait toute sa carrière
49:21et on était tranquille.
49:23Vous voyez bien ce qui se passe aujourd'hui.
49:25Il y a des plans de restructuration
49:27tous les trois ans. Mais c'est extrêmement anxiogène
49:29pour un salarié. Même lorsque vous avez
49:31votre salaire, on vous dit que vous allez
49:33travailler sur l'unité qui est à
49:3515, 20 kilomètres. Mais c'est très
49:37anxiogène. Donc oui,
49:39je comprends que le monde tel qu'il est
49:41devenu, tel qu'il est, mais on ne le changera pas,
49:43présente un certain nombre
49:45d'éléments qui sont anxiogènes. Et c'est peut-être
49:47là-dessus qu'il faut arriver
49:49à, j'ai envie de dire, pour le coup,
49:51gouverner autrement.
49:53Et quand je dis gouverner autrement, ça n'est pas
49:55que pour les autorités publiques. Mais je suis
49:57avocat et on travaille beaucoup avec des entreprises
49:59qui parlent, en tout cas qui font des
50:01plans de transformation. C'est là où je
50:03leur dis, il faut savoir désormais
50:05diriger autrement.
50:07C'est fini pour aujourd'hui. Merci à tous
50:09les quatre pour ce débat mouvementé.
50:11On se retrouve demain. Très bonne journée
50:13sur Sud Radio.
50:15Parlons vrai.
50:17Sud Radio.