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Premier ministre : Macron prolonge les consultations, LR exige une nomination rapide
Europe 1
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04/09/2024
Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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13h31 sur Europe 1, la suite d'Europe 1 13h avec vous Céline Giraud et aujourd'hui vos deux
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chroniqueurs du jour, Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef du site d'actualité Boulevard Voltaire
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et Jules Therese, journaliste politique au journal du dimanche. Et si vous nous rejoignez évidemment
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on va parler de politique, ça fait 50 jours aujourd'hui que le gouvernement Attal a donc
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démissionné, 50 jours que le pays avance sans premier ministre et jusqu'à quand cet interminable
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casting va-t-il se prolonger ? Chaque jour on se dit que c'est le dernier et chaque matin et bien
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on y retourne. La preuve si on est là avec vous Gabrielle Cluzel et Jules Therese, c'est aussi à
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cause de ça de finalistes pour Matignon, Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand et l'hypothèse, Xavier
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Bertrand, Jules Therese qui semble davantage se dessiner aujourd'hui en tout cas au moment où on
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se parle. Moi je n'y crois pas du tout pour la simple et bonne raison que le Rassemble National
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hier a fait savoir qu'il censurerait un gouvernement de Xavier Bertrand, vous savez il y a un petit
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passif quand même entre le Rassemble National et Xavier Bertrand, Marine Le Pen est face à lui
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dans le Nord Pas-de-Calais déjà en 2015, face à Sébastien Chenu lors des dernières régionales où
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il avait dit qu'il préférait appeler à voter pour un candidat communiste que pour un candidat
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du Rassemble National. Il l'a encore prouvé en appelant au barrage lors des dernières législatives
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donc évidemment le RN ne va pas lui faire ce cadeau-là. Donc moi je pense sincèrement que
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en effet le duel ce jour actuellement entre Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, ils ont
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malheureusement tous des avantages. Bernard Cazeneuve se ferait censurer par le nouveau populaire et
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par le Rassemble National donc ça me paraît un petit peu compliqué. Donc il y a un nom dont on parle
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assez peu finalement et qui commence à ressurgir c'est celui de David Lysnard. Et pour le coup le
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Rassemble National dit qu'il ne le censurerait pas forcément parce que c'est quelqu'un qui n'est pas
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du tout sectaire, c'est quelqu'un qui ne met jamais d'arguments moraux dans sa lutte contre le Rassemble
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National, c'est pas quelqu'un de gauche, c'est en effet plutôt un libéral mais qui est plutôt
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attaché au cadre de sécurité. Patron de l'association des maires de France donc habitué à discuter avec les gens de gauche et de droite.
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Donc il pourrait faire cette parenthèse là, ce sera sans doute le nom qui arrivera dans les prochains
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jours quand on saura que Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand sont exclus de Matignon.
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Mais c'est vrai qu'il faut quand même agir à un moment donné. On est à deux semaines, on est à 60 jours
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depuis le second tour des élections législatives. Emmanuel Macron y consulte, il a même consulté ses
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pères lundi dernier. Donc vous savez quand le président Jupiter en vient à demander des conseils
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à papa et maman, à ses deux prédécesseurs, on voit bien que le président est dans une impasse et qu'il est
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à court de solutions. Alors avant de vous entendre Gabriel, on va écouter Bruno Retailleau, le patron
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du groupe LR au Sénat qui était l'invité de nos confrères de BFM ce matin. Nous voulons, nous, un
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premier ministre de cohabitation, c'est-à-dire un premier ministre qui applique la constitution de
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la Ve République, article 20, c'est le gouvernement qui détermine et qui conduit la politique de la
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nation. Nous ne nous opposerons pas bien entendu à la nomination de Xavier Bertrand et nous avons
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posé au président de la République deux points qui nous semblent importants. Va-t-on sur des
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solutions de droite ou non ou de l'en même temps ? C'est-à-dire qu'à quoi servirait-il de nommer
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une personnalité de droite si c'est pour être un alibi à une politique de gauche ? Ça c'est le
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premier point. Et le deuxième point, c'est les institutions. Nous avons demandé au président
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de la République de vérifier la censurabilité, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas une motion de
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censure aussitôt nommée, aussitôt censurée. Voilà Bruno Retailleau, le patron du groupe LR,
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des solutions de droite et un premier ministre de cohabitation. Gabrielle Clizel, Xavier Bertrand,
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pourquoi pas ? Alors Xavier Bertrand, vous savez, alors déjà cet épisode me rappelle, on a l'impression
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qu'on est dans Cendrillon, il y a Emmanuel Macron qui fait essayer la pantoufle de vin et personne
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ne rentre dedans. Alors est-ce que Xavier Bertrand au chauspier va réussir ? Non mais Xavier Bertrand,
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il devrait se souvenir de cet adage, il ne faut pas insulter l'avenir. Le problème, c'est que,
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Gilles Thorez l'a rappelé, cette phrase sur je préfère voter communiste que voter RN, c'est
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une formule très très forte. Surtout que dans l'imaginaire de droite, dans la conscience
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collective, le parti communiste, c'est quand même le parti aux centaines de millions de morts. Donc
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qu'un homme de droite soit capable de dire ça, c'est prodigieusement insultant. Alors je ne sais
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pas si vous avez vu le film Montecristo, et bien le Rassemblement National, c'est la revanche du
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comte de Montecristo. Donc on lui a fait le coup du barrage républicain, eux ils font le coup du
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barrage bertrublicain. Très sérieusement, je pense que de ce point de vue là, ça va être un peu
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compliqué et je me suis laissé dire qu'il y avait imaginé, Xavier Bertrand, que le RN ne ferait pas
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barrage. Donc je me dis, je croyais que les assureurs avaient les pieds sur terre, là je me
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pose quand même des questions. Au côté, voilà, on efface tout, l'ardoise magique, on a oublié le
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passé. Elle n'a pas une mémoire de poisson rouge. Et c'est vrai que finalement, ce que je trouve
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intéressant moi dans la séquence et notamment dans les deux derniers jours, c'est qu'on a dit
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oui le RN est en retrait, le RN revient de vacances tranquille où il laisse faire la poloche à toutes
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les oppositions. Et en fait finalement c'est Marine Le Pen qui décide de tout ces deux derniers jours.
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C'est-à-dire que Bernard Cazeneuve, elle dit non on censura, donc Bernard Cazeneuve, il exite. Là
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Xavier Bertrand, tout le monde est là, oui allez pourquoi pas, il ferait un bon Premier ministre de
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droite, mais il frasse pas la gauche. Marine Le Pen dit ah bah c'est non. 143 députés avec les alliés d'Éric Ciotti.
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Donc c'est très intéressant de voir qu'Emmanuel Macron a complètement perdu non seulement le
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contrôle et le récit médiatique. Voilà, on a beaucoup de papiers qui disent qu'il est à court
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d'idées, que c'est un théâtre, qu'il participe à un mauvais exercice de communication. Et de l'autre
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côté, on a Marine Le Pen qui arrive et qui finalement va probablement décider du prochain Premier ministre.
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Alors cela dit, on imagine mal, vous parliez de David Linard, c'est vrai que c'est une hypothèse qui séduit beaucoup à droite.
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Maintenant, on voit mal le nouveau front populaire à Doubaix, ne pas mêler de son île, il l'obstate.
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On se souvient, il a eu des paroles très fortes en matière d'insécurité. Je me souviens quand son
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administré, c'est-à-dire les dames à Cannes, je sais pas si vous vous souvenez, il avait dit
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quelque chose comme moi je serais peut-être en prison, si on avait fait ça à ma mère, j'aurais riposté.
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Donc c'est extrêmement fort. Il n'est pas évident qu'il trouve les bonnes grâces du nouveau front populaire.
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Alors il faut refaire un peu d'arithmétique. Est-ce que ça fonctionnera en débauchant les uns ou les autres ?
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La gauche ne pourra pas le censurer seule en tout cas.
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Voilà, c'est intéressant, mais l'hypothèse quand même reste encore très ténue.
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Et on reparle de la pression du Rassemblement national, on évoquait Marine Le Pen.
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On va écouter Sébastien Chenu, député RN, invité sur BFM ce matin à propos du profil de Xavier Bertrand.
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La première des choses, c'est de respecter les oppositions.
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En évitant de nommer un Premier ministre qui passerait son temps à nous insulter,
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à insulter les millions d'électeurs qui nous ont fait confiance.
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Comme Xavier Bertrand, qui a passé son temps à vomir sur les électeurs du RN.
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C'est pas une histoire de personne uniquement. Lorsqu'il était ministre de la Santé, c'est un bilan qui n'est pas glorieux.
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Dans la région, ça a été le financement pendant des années du lycée Aveyroès.
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C'est quand même aussi quelqu'un qui a fait de la communication, mais derrière, il y a peu de résultats.
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Donc nous, on le voit à la manœuvre, Xavier Bertrand. On n'a pas envie de ça pour notre pays.
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Voilà, Sébastien Chenu qui n'est pas tendre avec Xavier Bertrand.
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Et on le rappelle à Marine Le Pen qui demande trois choses pour éventuellement adouber un candidat.
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Le respect de son parti, on en a parlé. L'élection des députés à la proportionnelle.
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Et des engagements forts aussi sur l'immigration, la sécurité, le pouvoir d'achat et la dissolution dans un an.
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Voilà, ça fait quand même beaucoup de choses.
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Oui, mais en même temps, elle a raison parce qu'elle est actuellement en position de force.
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C'est-à-dire qu'on les pensait complètement hors du jeu, complètement en dehors des discussions et notamment des consultations.
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C'est ce qu'on a dit quand Emmanuel Macron les a reçus, pas lundi dernier, mais le lundi d'avant,
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en disant que le REN n'a pas grand-chose à gagner dans cette affaire.
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Ils ne pèseront rien dans la nomination du Premier ministre.
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En tout cas, c'est vrai que c'est ce qu'on avait écrit, mais on s'est tous trompés.
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C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est Marine Le Pen qui va décider en mettant un certain nombre de conditions.
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C'est aussi un moyen pour Marine Le Pen d'écarter les profils qu'elle n'a pas envie de voir.
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Sébastien Chenu, je pense que c'est assez clair dans ses propos.
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Sébastien Chenu et Xavier Bertrand, ce sont des opposants politiques.
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Sébastien Chenu, quand il dit ce qu'il dit là, il pense évidemment aux prochaines régionales,
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parce que ce sera sans doute lui qui ira.
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Parce qu'il est député dans le Nord.
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Il est député à Denain.
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C'est lui qui était le candidat aux dernières élections régionales de 2021,
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où il s'était fait complètement battre par Xavier Bertrand.
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Donc évidemment, il joue les prochaines élections électorales
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et celles qui vont arriver, en tout cas la nomination du Premier ministre dans les heures qui viennent.
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Et du coup, Gabrielle Cluzel, peut-être pour le RN,
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qui pourrait adouber pour le coup ce profil de David Lysnard ?
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Oui, encore une fois, ce n'est pas impossible.
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Alors moi, je n'ai pas d'écho particulier sur cette question,
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mais c'est vrai, je te laisse la rappeler,
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c'est quelqu'un qui est resté par le passé très respectueux des uns et des autres, je dirais.
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Il n'a pas eu de mépris particulier pour le RN.
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Et puis, c'est vrai que son corpus d'action, je ne vais pas dire idéologique,
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parce que ce n'est pas vraiment un idéologue,
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mais ce qu'il développe n'est pas si éloigné
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que de cela des attendus particuliers du RN.
09:04
Mais encore une fois, je lui trouve comme un profil très droitier.
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Je doute fort qu'à gauche, ça ne rue pas dans les brancards.
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Je vous rappelle que le Nouveau Front Populaire a nous expliqué
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pendant des semaines qu'ils avaient gagné les élections
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et que si on ne respectait pas les urnes,
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eh bien, ils iraient dans la rue.
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Alors, j'ai quelques doutes sur le regard qu'ils portent sur David Lysnard.
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Vous savez, c'est très ennuyeux quand même que cette période dure,
09:31
parce que les Français sont en train de se dire
09:32
mais en fait, finalement, on se passe très bien
09:35
de tous ces gens-là qui nous coûtent très cher.
09:37
Non mais discutez un peu, c'est vrai, c'est très particulier
09:41
de voir que finalement, on est dans un bon bazar.
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Ce n'est pas le cœur de leur préoccupation aujourd'hui.
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Ils sont dans la rentrée de leurs enfants
09:51
et puis rien n'a été résolu.
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Il faut quand même se rendre compte de ça.
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Il y a beaucoup de sujets d'actualité qui sont passés à la trappe
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avec cette espèce de petit jeu de ce sera-toi, ce ne sera pas toi.
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Il y a des projets de loi qui sont bloqués.
09:59
On a beaucoup parlé d'homicide routier récemment.
10:01
C'est bloqué notamment à l'aide parlementaire.
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On oublie qu'il se passe encore des choses en Nouvelle-Calédonie.
10:06
On oublie, on oublie, on oublie.
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C'est aussi le problème d'un gouvernement démissionnaire.
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C'est qu'il n'est là que pour gérer les affaires courantes.
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Donc, il ne peut pas engager de projet de loi.
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Il ne peut pas engager de grande réforme.
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Là, on a discuté de plein de sujets.
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Finalement, depuis deux semaines,
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on a parlé des multirécidivistes avec le meurtrier d'Éric Comines.
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On a parlé des rodéos urbains à Vallauris.
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Il y a eu plein, plein, plein de sujets qui...
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On a parlé de la Nouvelle-Calédonie.
10:29
En effet, il y a plein de sujets où on pourrait engager
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des réformes structurelles pour régler des problèmes.
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Mais avec des ministres démissionnaires, on ne peut pas.
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Oui, les Français n'en ont que faire de cette embouille
10:43
et de ce bourrier parlementaire.
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Mais à un moment donné, il faudra quand même un gouvernement
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et un Premier ministre pour pouvoir enclencher à nouveau...
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Et voter le budget.
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Notamment pour le budget.
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Ça commence un peu à urger quand même.
10:53
Il faut quand même se rendre compte de l'effet délétère,
10:55
sémantique du mot démissionnaire.
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Parce que vous savez qu'il a un sens figuré, le mot démissionnaire.
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Quand on est démissionnaire, à son poste,
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c'est qu'on a baissé les bras et qu'on ne fait plus rien.
11:03
Il faut chercher dans le Larousse,
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c'est la deuxième définition de démissionnaire,
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au sens figuré.
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A chaque fois qu'on entend dire
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« Il y a le ministre de l'Intérieur démissionnaire qui arrive,
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il y a le ministre de l'Éducation démissionnaire. »
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Écoutez, je pense que l'impression est assez tragique sur les Français.
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Je crois qu'il faut quand même se rendre compte.
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On entendra dans quelques instants Olivier Fauret, Eric Coquerel justement,
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qui, eux, balayent d'un revers de la main notre candidature,
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celle de Bernard Cazeneuve,
11:29
et puis cette candidature d'Edouard Philippe qui arrive.
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Le timing interpelle.
11:34
On en parle dans quelques instants, à tout de suite.
11:35
01.80.20.39.21 pour Réagir, avec Céline Giraud, sur Europe 1.
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