100% Politique (Émission du 30/08/2024)
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.
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00:00:00Bonsoir bonsoir à tous, bienvenue dans 100% politique week-end. Dans un instant
00:00:05évidemment on va revenir sur le drame de Valory, cette fillette de 7 ans qui
00:00:11entre la vie et la mort ce soir à la suite d'un accident, plus qu'un accident
00:00:17parce que c'est un chauffard qui roulait à toute vitesse, qui faisait une roue
00:00:22arrière, qui l'a renversée, ce qui est terrible. On vous expliquera pourquoi on
00:00:25peut pas exactement parler de rodéo urbain mais c'est tout comme ce soir
00:00:29il y a eu un autre rodéo à Nanterre, en tout cas on a appris une autre information
00:00:33qui concerne une femme âgée de plus de 40 ans qui a été grièvement blessée aux
00:00:38jambes. On y reviendra dès le début de cette émission. On parlera aussi beaucoup
00:00:43de politique. Il y a une enquête absolument passionnante qui est faite par le
00:00:46Cevipop sur le sentiment des français après la dissolution. Vous allez voir le
00:00:51sentiment qu'ils ont aussi vis-à-vis d'Emmanuel Macron. Et puis il y a les
00:00:54propos de Nicolas Sarkozy ce soir qui sort de son silence et ça sera
00:00:58commenté par Caroline Pilas. Bonsoir éditorialiste, le général Bertrand
00:01:02Cavalier, bonsoir. Maître Abril Signe, bonsoir. Régis Lesaumier et Eric
00:01:09Tegner, bonsoir. On se retrouve donc dans un instant, 22h, le rappel des titres
00:01:15Adrien Spiteri. Salut Adrien. Bonsoir Olivier, bonsoir à tous. Vous en avez
00:01:19justement parlé Olivier. Une fillette de 7 ans est toujours dans le coma ce soir
00:01:23après avoir été grièvement blessée hier soir dans les Alpes-Maritimes. Elle a été
00:01:27percutée sur un passage piéton par un motard à Valoris-Golfe-Jouan. L'homme
00:01:32faisait une roue arrière en remontant une file de voiture. Il a été interpellé et
00:01:35placé en garde à vue. La jeune fille a été transportée à
00:01:38l'hôpital. Son pronostic vital est engagé. Nicolas Sarkozy appelle la droite à
00:01:43gouverner dans une interview accordée au Figaro pour sortir le pays de l'impasse
00:01:47dit-il. L'ancien président assure par ailleurs qu'Emmanuel Macron a raison de
00:01:51ne pas vouloir nommer un représentant du NFP à Matignon. Selon lui, l'extrême
00:01:55gauche ne veut pas gouverner. Il s'agit davantage d'une tentative de coup d'état
00:01:59de la France insoumise. Et justement, la France insoumise suscite un très fort
00:02:03rejet de l'opinion. Selon un sondage Ipsos, notamment pour Le Monde ou
00:02:07l'Institut Montaigne, 69% des Français estiment que le parti est dangereux pour
00:02:12la démocratie. 74% estiment qu'il s'agit d'une formation d'extrême-gauche.
00:02:18Merci Adrien. On va donc reparler de cette réalité qui est
00:02:24abominable, abominable parce que la succession de rodeos, de chauffards, il y a
00:02:29aujourd'hui, cette semaine, un gendarme qui a été tué. Il y a cette petite
00:02:33fille qui est entre la vie et la mort. On va vous parler dans un instant de ce qui
00:02:36s'est passé donc ce soir, ou hier soir plutôt, à Nanterre. Nanterre est
00:02:40absolument abominable. Donc à Nanterre, et c'est la dernière
00:02:43information qu'on voulait vous donner, donc c'est une femme de 44 ans qui a été
00:02:47grièvement blessée par un homme qui circulait au volant d'une motocrosse.
00:02:53Je crois qu'il roulait sans casque. On va avoir des explications et les faits
00:02:58qui vont nous être racontés par Julien Chénardy. Bonsoir, vous êtes secrétaire
00:03:03Allianz Île-de-France et donc ça s'est passé à Nanterre il y a quelques heures.
00:03:09Tout à fait, ça s'est passé à Nanterre il y a quelques heures. Donc une femme qui
00:03:14était assise tranquillement sur un banc et qui a aperçu un type en train de faire
00:03:19un rodeo moto, donc chose qui est assez banale malheureusement.
00:03:23Et il a perdu le contrôle de son engin et il est venu percuter cette brave dame
00:03:30qui du coup a été grièvement blessée et a dû être emmenée par le SAMU.
00:03:35Vous connaissez précisément ces blessures ?
00:03:40Non, pas exactement les blessés. Je crois aux jambes, elle a été percutée aux jambes.
00:03:46Mais elle a été quand même sérieusement touchée. Vous savez un crosse c'est très lourd,
00:03:50c'est des grosses cylindrées et quand vous êtes percuté de plein fouet par un
00:03:55engin qui peut aller parfois jusqu'à 80-100 km en ville, vous pensez que bien
00:04:02évidemment les blessures peuvent être très sérieuses.
00:04:04Donc elle était sur un banc tranquillement, le type a perdu le contrôle de sa motocrosse
00:04:10et je lisais qu'il était reparti immédiatement après sans même se demander
00:04:15ce qu'avait cette dame.
00:04:17Oui, il est reparti directement, donc il a commis un délit de fuite.
00:04:21Il est reparti, il a activement recherché à l'heure qu'il est.
00:04:25Et bien évidemment ces gens-là en fait ils ne se préoccupent pas de la condition humaine,
00:04:30ils n'en ont rien à faire.
00:04:31Eux une fois qu'ils ont commis leur chose, leur délit ou plus parfois,
00:04:38ils s'en vont, ils prennent la fuite parce que c'est des gens qui ne sont pas très courageux au final.
00:04:44Donc ils prennent la fuite et puis ils vont faire en sorte d'essayer de ne pas se faire rattraper par la police.
00:04:49Et tout à l'heure vous avez commencé en disant c'est à nouveau une histoire tristement banale.
00:04:53Moi je pense qu'on ne peut pas simplement se contenter de dire c'est tristement banal ou alors on l'achète.
00:05:02Malheureusement ce n'est pas à moi ce que j'en pense, mais c'est le constat.
00:05:06C'est banal parce qu'aujourd'hui, et on a banalisé ça malheureusement, parce que c'est quelque chose qui est très fréquent
00:05:12dans les interventions de police.
00:05:13Il y a des refus d'obtempérer, vous en avez un toutes les 20 minutes en France.
00:05:18Donc les refus d'obtempérer, ça peut être aussi bien des voitures que aussi des motos.
00:05:22Et donc ça peut être consécutif à des rodéos motos.
00:05:25Et aujourd'hui les rodéos motos, c'est un fléau.
00:05:27C'est un fléau en banlieue, c'est un fléau dans ces cités, dans les centres-villes et même parfois en campagne.
00:05:32Et ça pourrit la vie des gens, ça la pourrit parce que ça a créé une nuisance,
00:05:37mais ça crée aussi un danger, ça crée un sentiment d'insécurité.
00:05:41Et si on a ces rodéos, c'est parce qu'il y a un sentiment aujourd'hui d'impunité chez ces gens.
00:05:45C'est-à-dire que ces gens, déjà c'est compliqué de les attraper,
00:05:48parce que vous vous doutez bien que dans une configuration urbaine,
00:05:51lorsque vous poursuivez une moto à deux roues alors que vous êtes en véhicule,
00:05:55c'est compliqué parce que lui, il peut se faufiler.
00:05:57Et c'est compliqué, et il y a aussi un sentiment d'impunité parce que même si on arrive à les attraper,
00:06:02les interpeller, parfois ils ne sont pas toujours mis en prison.
00:06:05On a eu ce non-débat sur les peines de prison, sur le rapport police-justice,
00:06:10et on voit bien que quand on interpelle aujourd'hui les auteurs de Refus d'Octemperie,
00:06:15ils ne vont pas toujours en prison.
00:06:17Et donc en fait, ils ressortent, ils sont tranquilles,
00:06:19ils se disent de toute façon, il ne m'arrivera jamais rien.
00:06:21Et moi, mes collègues, aujourd'hui, ils ont l'impression de travailler pour rien.
00:06:25Ils ont tout simplement l'impression de donner des coups d'épée dans l'eau à longueur de journée.
00:06:30– Dernière petite chose, et ensuite on ouvrira ce débat.
00:06:34D'abord Maître, je me tourne vers vous, la définition du rodéo.
00:06:37Parce que là, peut-être qu'un hors-terre, c'est un rodéo,
00:06:39on va parler dans un instant de valorisme, ce n'est pas un rodéo.
00:06:42Quelle est la définition exacte de rodéo ?
00:06:44– Un rodéo, ça sous-entend qu'il y ait un certain nombre de véhicules.
00:06:50Là, il était absolument seul, donc c'est pour ça qu'il s'est qualifié
00:06:55uniquement de conduite dangereuse, voire de conduite pouvant mettre en danger la vie d'autrui.
00:07:03Donc c'est pour ça que ce n'est pas qualifié d'un rodéo, puisqu'il était seul, tout simplement.
00:07:09Mais quoi qu'il en soit, maintenant, j'entends votre intervention Monsieur,
00:07:14et j'y suis très sensible, parce que vous dites, on ne peut pas s'habituer,
00:07:18mais on ne doit pas s'habituer.
00:07:21Mais là, c'est tous les jours, tous les jours, il se passe quelque chose.
00:07:25Tous les jours, il se passe un délit de suite, mais ce n'est pas un simple délit de suite.
00:07:30Il y a la mort de personnes, voire des handicaps sévères,
00:07:36on ne peut pas s'habituer à ça, et on ne doit pas s'habituer à ça.
00:07:41Et je pense qu'on ne doit pas se résigner.
00:07:44Et maintenant, il faut faire passer un message très sévère,
00:07:47et c'est un avocat qui est pourtant habituellement du côté des prévenus,
00:07:53de la défense, voire d'accusés dans des affaires d'homicide,
00:07:57qui vous dit, parce que je suis aussi une citoyenne, je suis aussi une mère de famille,
00:08:02et dans quel état je serais si j'étais confrontée à ça ?
00:08:06Bien évidemment, on ne peut pas tolérer et continuer d'accepter
00:08:11que des délinquants, des criminels routiers, continuent à tuer des gens.
00:08:17– Bon, juste une dernière chose, si vous le voulez bien,
00:08:21dernière question, Julien Chenarly, est-ce qu'on peut faire quelque chose ?
00:08:25Quelle est la consigne en général quand il y a des rodéos pour la police ?
00:08:29Parce qu'imaginons qu'il y ait eu une patrouille à côté hier soir,
00:08:32qui les prions en chasse, quelle était la consigne ?
00:08:35Est-ce qu'il y avait un moyen de l'empêcher, de l'arrêter immédiatement ?
00:08:40– Alors, il y a deux cas d'école, vous avez une différenciation,
00:08:43c'est un peu technique, mais entre la région parisienne et la province.
00:08:47La région parisienne, il y a une note du préfet Lallement
00:08:50qui explique qu'on peut poursuivre les individus jusqu'à une certaine limite,
00:08:55c'est-à-dire qu'après, dès l'instant où ils commencent à prendre trop de risques,
00:08:59et que ça devient trop dangereux pour eux-mêmes, pour autrui,
00:09:02ou pour même pour les collègues, on arrête, en tout cas,
00:09:05la salle de commandement peut stopper la chasse,
00:09:09en tout cas d'aller poursuivre l'individu.
00:09:12Et puis vous avez en province, où par contre, la note est beaucoup plus,
00:09:16ce qu'on appelle la note 89, qui est beaucoup plus restrictive,
00:09:19et qui elle, par contre, empêche véritablement les collègues
00:09:22de poursuivre un véhicule qui fuit, un refus d'obtempérer,
00:09:28dès l'instant où ce n'est pas pour un crime de sang.
00:09:32C'est-à-dire que quelqu'un qui refuse de s'arrêter,
00:09:35on n'est pas censé pouvoir le poursuivre.
00:09:38Donc en fait, on a un blocage ici qui est quand même particulièrement important,
00:09:42parce que c'est très frustrant pour mes collègues quand ils travaillent sur le terrain,
00:09:45de ne pas pouvoir poursuivre un individu qui commet un refus d'obtempérer.
00:09:49Et puis, même au-delà de ça, on le voit,
00:09:51ce qui s'est passé il y a un an avec l'affaire Mahel.
00:09:54Mes collègues, ils poursuivaient quoi ?
00:09:55Ils poursuivaient un individu qui commettait un refus d'obtempérer,
00:09:58qui prenait tous les risques, un individu qui n'avait pas le permis,
00:10:01qui était mineur, qui a failli écraser une personne avec une poussette
00:10:05sur un passage pour piétons.
00:10:08Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:10:10L'individu, à un moment donné, il s'est passé ce qu'il s'est passé.
00:10:14C'est ce qui s'est passé.
00:10:15Il est mort.
00:10:16Et donc, ça en est suivi des jours et des nuits d'émeute, en fait.
00:10:20Et en fait, on a mis ensuite mon collègue en détention.
00:10:23Donc, en fait, ce qui se passe, c'est que mes collègues, aujourd'hui,
00:10:26ils se disent qu'on va prendre des risques.
00:10:28On va aller essayer d'interpeller des gens qui, eux-mêmes,
00:10:31peuvent tuer quelqu'un en commettant un refus d'obtempérer.
00:10:34Et on le voit bien, c'est ce qui se passe.
00:10:36Mais aujourd'hui, il y a un risque aujourd'hui pour mes collègues.
00:10:39Il y a une insécurité juridique.
00:10:41S'ils poursuivent un individu et que l'individu se tue,
00:10:46eh bien, en fait, mes collègues ne peuvent pas aller en prison.
00:10:49Merci beaucoup, Julien Soler, d'avoir répondu à nos questions.
00:10:53C'est exactement ce qui va se passer.
00:10:55Le danger, en fait, la faute, s'il y a quoi que ce soit,
00:10:58elle est directement sur les épaules des forces de l'ordre.
00:11:02Je crois que ce policier traduit une réalité quotidienne,
00:11:07la réalité que vivent les gendarmes et les policiers.
00:11:09C'est-à-dire que, d'abord, cette impunité générale,
00:11:13ce fait qu'on a relativisé au départ tous ces comportements
00:11:16qui n'étaient pas généralisés il y a encore quelques années.
00:11:21Mais ça participe, ce délitement de l'ordre social.
00:11:24Et vous avez les gendarmes et policiers qui sont le dernier rempart
00:11:26qui essaient de faire en sorte que l'ordre social soit maintenu.
00:11:29Mais il est vrai, il a tout à fait raison,
00:11:31qu'aujourd'hui, un gendarme ou un policier
00:11:36qui décide de poursuivre un tel individu
00:11:39prend des risques physiques, juridiques.
00:11:42Et de plus en plus de gendarmes et policiers se disent
00:11:44de toute façon, on ne sera pas soutenus.
00:11:46Et ça renvoie à une question, que veut la société
00:11:48et surtout, que veulent les politiques ?
00:11:50Je vous rappelle qu'il y a cet autre drame.
00:11:53Cette petite fille de 7 ans, qui est ce soir sur un lutte d'hôpital
00:11:57entre la vie et la mort, qui a été percutée à Vallauris.
00:12:00Son pronostic vital reste très engagé ce soir.
00:12:03Elle est toujours plongée dans un coma artificiel.
00:12:05Elle a été percutée par un motard de 19 ans
00:12:08qui circulait à une très grande vistesse
00:12:10avec une très grosse cylindrée sur un passage glouté.
00:12:12Elle s'est fait renverser.
00:12:14Les faits se sont déroulés hier et sont racontés par Franck Trivion.
00:12:20Je me trouve actuellement devant le passage piéton
00:12:23où s'est noué le drame hier soir aux alentours de 19h.
00:12:26Une jeune fille de 7 ans traverse sur ce passage piéton
00:12:29avec sa famille lorsque surgit une moto
00:12:32avec à son guidon un jeune homme de 19 ans
00:12:35qui effectue une roue arrière pour doubler à contresens.
00:12:38Il ne lui laisse aucune chance.
00:12:41La jeune fille a été projetée à plus d'une dizaine de mètres.
00:12:44Le maire de Vallauris vient de tenir une conférence de presse.
00:12:48Kevin Luciano qui n'a pas hésité à faire allusion
00:12:51à l'épouse du gendarme Eric Comines
00:12:54et qui dit à nouveau que la France a tué par son laxisme
00:12:57et son manque de sévérité vis-à-vis de ses délits routiers.
00:13:02La jeune fille a été plongée dans le coma artificiel.
00:13:05Elle est actuellement entre la vie et la mort à l'hôpital Langval à Nice.
00:13:11Je voulais juste qu'on écoute le maire de Vallauris
00:13:14parce que ses propos sont très forts ce soir.
00:13:17Ça vous étonnera peut-être, mais lui-même maire
00:13:20met en cause la responsabilité de la justice.
00:13:23Et là ça ouvre un débat.
00:13:31On n'a pas affaire à un problème de route.
00:13:34Aujourd'hui on a affaire à un problème de délinquance.
00:13:37On a affaire à un malade, à une personne qui se croit toute puissante
00:13:40et qui roule à tombeau ouvert dans la ville
00:13:43en percutant, hélas, une petite fille qui traverse.
00:13:46Et ça c'est inacceptable.
00:13:49Donc il ne faut pas renverser les choses.
00:13:52Le vrai problème c'est le problème de la France.
00:13:55La femme du gendarme qui a été assassinée il y a quelques jours l'a dit.
00:13:58La France tue. La France tue par son laxisme.
00:14:01La France tue parce qu'on n'est pas assez sévère.
00:14:04La France tue parce qu'il y a un culte de l'impunité qui s'est installé.
00:14:07Et qu'aujourd'hui des jeunes, qui sont peut-être sans histoire
00:14:10comme cet individu, peuvent se croire tout permis
00:14:13et penser qu'ils peuvent rouler comme des fous,
00:14:16penser qu'on peut agresser un policier,
00:14:19penser qu'on peut s'en prendre aux institutions.
00:14:22La France de l'impunité, voilà ce que dit ce soir le maire de Vallauris.
00:14:25Oui, France de l'impunité.
00:14:28Moi ce que je trouve absolument incroyable avec cette histoire
00:14:31de refus d'obtempérer, c'est qu'il y a eu un rapport
00:14:34qui est paru cette année en avril
00:14:37du service de statistique qui s'appelle le SSMSI
00:14:40qui est le service de statistique du ministère de l'Intérieur
00:14:43et ce rapport en fait remonte
00:14:46à 2016. Il prend tous les ans
00:14:49et on y apprend plein de choses. D'ailleurs je vous encourage à le regarder.
00:14:53Ce que je me suis rendu compte, c'est qu'il n'y avait pas vraiment eu de rapport avant
00:14:56ce qui prouve que ce phénomène, même s'il existe
00:14:59en fait a augmenté
00:15:02de façon quasiment exponentielle
00:15:05et dans ce rapport vous avez quoi ?
00:15:08Vous avez évidemment les 23 000 qui ont été commis l'année dernière
00:15:11on apprend qu'en 2021 c'était 27 000
00:15:14donc ça a légèrement baissé
00:15:17mais qu'au milieu de tout ça vous avez
00:15:20plusieurs catégories et vous avez la catégorie
00:15:23du refus d'obtempérer aggravé
00:15:26c'est-à-dire le refus d'obtempérer type causant un accident
00:15:29etc. Et ça vous en avez 12 par jour
00:15:3212 par jour où des gens sont blessés
00:15:35pas aussi gravement peut-être
00:15:38que ce dont on est en train de parler
00:15:41mais c'est complètement dingue. Sur les statistiques un mot
00:15:44parce qu'on en a déjà discuté ici et sur ce plateau
00:15:47il n'y a pas des procédures, il n'y a pas un procès-verbal à chaque fois
00:15:50c'est ce que disaient les policiers
00:15:53sinon il y a un moment où il faut prendre la plaque
00:15:56on est au-dessus de 20 000 depuis 2016
00:15:59c'est une situation qui est quasiment systématique
00:16:02c'est-à-dire que des gendarmes et des policiers notamment la nuit et le soir
00:16:05et dans certains territoires, n'en parlons pas, qui sont dans sédition
00:16:08ouvertes. Bon, maintenant je rejoins
00:16:11pour partie ce que dit ce maire
00:16:15sachant qu'il y a des magistrats qui font leur travail
00:16:18c'est le résultat de l'action de politique
00:16:21les politiques sont là quand même pour mener
00:16:24une politique qui répond aux attentes des français
00:16:27donc chacun y va maintenant de son message
00:16:30et ça fait des années et des années que ça dure et que ça empire
00:16:33donc maintenant que va-t-on faire lorsqu'un gendarme ou un policier sort la nuit ?
00:16:36En fait vous avez entendu, il reprend les mots de Caroline Pilastre
00:16:39il reprend les mots de la veuve d'Eric Comine qui a été tuée
00:16:43mais ça s'entend dans la bouche d'une veuve ?
00:16:46Bien sûr que ça s'entend
00:16:49Mais est-ce que ça s'entend de la même manière dans la bouche d'un élu ?
00:16:52Pour moi oui parce qu'on est arrivé à un point
00:16:55Quelqu'un qui est dans l'action, un politique
00:16:58à qui on demande justement de faire changer les choses là
00:17:01Peut-être, mais moi j'entends surtout un maire qui se sent ésolé
00:17:04et effectivement il y a une chaîne de responsabilité
00:17:07qui est juridique, judiciaire, étatique
00:17:11Il faut arrêter de faire preuve de complaisance vis-à-vis de ces individus
00:17:14qui sont sans foi ni loi, qui se sentent intouchables, invincibles
00:17:17qui pensent être peut-être dans un jeu vidéo, que sais-je
00:17:20parce qu'il y a des victimes
00:17:23et moi je ne ferai jamais l'amalgame entre une victime et un coupable
00:17:26Quand on prend la voiture
00:17:29on sait qu'entre ses mains on a une arme potentiellement
00:17:32donc on se doit d'être responsable
00:17:35on ne doit pas prendre de substances illégales
00:17:38on ne doit pas prendre de substances illicites
00:17:41on doit respecter le code de la route
00:17:44et je vous le dis d'autant plus, j'ai été touchée par ce que vous avez dit Madame
00:17:47étant malvoyante, je suis impactée directement
00:17:50parce qu'à chaque fois que je traverse, moi comme toutes les personnes en situation de handicap
00:17:53dans ce cas de figure à mobilité réduite
00:17:56on prend des risques
00:17:59alors moi je me suis déjà faite renverser
00:18:02évidemment pas à la hauteur de ce que vivent ces victimes
00:18:05j'ai des amis qui se sont retrouvés gravement handicapés
00:18:08alors qu'ils traversaient sur les clous, alors qu'ils respectaient la loi
00:18:11et ils ont subi une injustice totale
00:18:14il faut le vivre
00:18:17et il faut le vivre en fait
00:18:20il y a beaucoup de riverains
00:18:23qui disent depuis longtemps
00:18:26cet endroit est dangereux
00:18:29on se demande pourquoi il n'y a pas un feu rouge, un ralentisseur
00:18:32ça c'est vraiment de la responsabilité
00:18:35directe du maire
00:18:38j'ai suivi un petit peu l'actualité
00:18:41aujourd'hui et notamment
00:18:44un témoin vital et principal
00:18:47à savoir le monsieur qui s'est arrêté pour faire
00:18:50passer la fillette, il a bien indiqué
00:18:53qu'il a marqué un stop
00:18:56au passage piéton pour laisser passer les enfants
00:18:59s'il n'avait pas conduit comme un fou
00:19:02et s'il n'avait pas fait ce dépassement
00:19:05de façon très dangereuse
00:19:08on n'en serait pas là
00:19:11il y a deux problèmes, il y a le problème de la justice dont on parlait
00:19:14notamment les places de prison, Emmanuel Macron en avait promis 10 000
00:19:17il en a réalisé seulement 5 000 alors qu'il en faudrait véritablement
00:19:2025 000, mais il y a un deuxième problème aussi
00:19:23vous pourriez vous répondre mais la justice fait son boulot parce que les prisons sont pleines
00:19:26les prisons sont pleines
00:19:29ça veut dire que ça fonctionne
00:19:32mais les prisons sont pleines
00:19:35bien sûr, mais c'est pour ça qu'il faut en construire
00:19:38et ça avait été lancé sous Nicolas Sarkozy et François Hollande avait arrêté les chantiers
00:19:41il y a un deuxième problème aussi qu'il faut voir en face
00:19:44c'est le problème dans certains quartiers
00:19:47aujourd'hui le refus d'obtempérer fait partie d'un arsenal
00:19:50c'est la culture également du port du couteau
00:19:53c'est cet arsenal de provocation aussi de la république
00:19:56et qui est aussi motivé par une logique culturelle
00:19:59moi j'aimerais rappeler par exemple en 2022 le festival de Cannes avait fait la promotion
00:20:02par exemple du film Rodéo
00:20:05qui lui-même faisait la promotion justement de ces rodéos urbains
00:20:08et elle avait été interviewée par la réalisatrice par Combini
00:20:11elle avait dit que justement
00:20:14pardonnez-moi les accidents sont souvent causés par des flics
00:20:17qui prennent en chasse et qui poussent les riders vers la mort
00:20:20imaginez un petit peu cet état d'esprit
00:20:23le refus d'obtempérer on le voit sur Snapchat et Tiktok
00:20:26les jeunes se filment justement en train d'échapper à la police
00:20:29c'est devenu un jeu et les rodéos urbains c'est exactement la même chose
00:20:32ils aiment provoquer la police
00:20:35juste une seconde, mais si mon général départ en patrouille de nuit en pensant à tout ce que vous venez de dire
00:20:38fidèlement etc. un adjudant chef de gendarmerie
00:20:41et pour eux ça a une résonance évidente de tout ce qui se passe
00:20:44ils partent et ils vont être confrontés à cela
00:20:47c'est ça le quotidien aujourd'hui
00:20:50les habitants ne s'attendaient pas à ça
00:20:53Valorix, là où ça s'est passé ce n'est pas un quartier, ce n'est pas une cité
00:20:56ce n'est pas un endroit où il y a des courses de motos
00:20:59écoutez cette femme au micro de Franck Riviau
00:21:02tout à l'heure elle était en larmes après cet accident
00:21:08alors moi je ne vous cache pas j'en ai pleuré hier quand je suis sortie
00:21:11voilà encore
00:21:14c'est pas parce qu'on est maman
00:21:20on est obligé de protéger nos enfants par rapport aux autres
00:21:23c'est pas normal
00:21:26oui ça fait chier il y a des règles sur la route mais il faut les suivre
00:21:29parce qu'un de ces jours ce seront vos petits frères, vos petites sœurs
00:21:32et là il ne faudra pas venir vous plaindre pour faire une manifestation
00:21:35ou quoi que ce soit, ça ne servira à rien
00:21:38si chacun respecte, il y aura déjà moins de morts sur la route
00:21:41et il y aura déjà nos enfants qui seront en sécurité, vos frères, vos sœurs
00:21:44voilà, c'est tout
00:21:47c'est une monitrice d'auto-école qui parle
00:21:50on va repartir également à Valoris, retrouver Karima
00:21:53bonsoir Karima, vous habitez Valoris
00:21:56j'imagine que comme tout le monde dans ce quartier que vous connaissez très bien
00:21:59vous avez été choqué et touché
00:22:02et que ce soir il y a cette espèce de sentiment terrible
00:22:05qui doit vous abiter
00:22:08comme tous les habitants d'ailleurs de Valoris
00:22:11parce qu'il y a cette petite fille de 7 ans
00:22:14qui est entre la vie et la mort et dont le pronostic Vita, je le dis encore une fois
00:22:17est très enviagé
00:22:20bonsoir tout le monde
00:22:23oui effectivement on est vraiment choqué
00:22:26depuis l'accident d'hier et là j'ai vu aussi
00:22:29la mauvaise nouvelle que le papa a partagé
00:22:32sur les réseaux sociaux, sur Facebook
00:22:35s'il vous plaît Karima, comme l'information n'est pas officielle
00:22:38que ce n'est pas tout à fait le papa
00:22:41on ne va pas
00:22:44on est sous le choc, même mes enfants
00:22:47ils ont vu en fait, moi j'ai la terrasse qui tombe directement
00:22:50sur l'avenue du tapis vert
00:22:53et mes enfants aussi sont choqués
00:22:56moi j'ai trois enfants aussi
00:22:59le chemin n'est pas vraiment sécurisé
00:23:02il manque des choses
00:23:05premièrement le respect, il faut que les gens respectent le code de la route
00:23:08et puis ils mettent quelque chose
00:23:11surtout au niveau du passage piétan en bas
00:23:14ça c'est à côté de chez moi là où j'habite
00:23:17moi mes enfants je leur dis toujours de traverser
00:23:20là où il y a le rond point
00:23:23c'est plus visible mais en bas on ne voit rien
00:23:26on a le stationnement qui est sur les deux côtés
00:23:29c'est pour ça quand on traverse on ne voit personne
00:23:32même moi des fois quand je descends avec ma voiture
00:23:35je ne vois pas, il y a des enfants qui traversent
00:23:38je ne peux pas les voir, je sais qu'il y avait des accidents à chaque fois
00:23:41et je ne roule pas trop vite
00:23:44on ne peut pas rouler plus de 50 kmh
00:23:47sur le tapis vert
00:23:50normalement ils limitent la vitesse à 30
00:23:53déjà ils mettent des ralentisseurs avant et après le passage piétan
00:23:56il faut qu'il y ait des contrôles
00:23:59il faut qu'ils mettent quelque chose
00:24:02parce qu'il y a deux ans aussi je me souviens
00:24:05il y avait un accident vraiment grave aussi
00:24:08c'était la même chose que l'accident d'hier
00:24:11le garçon est vivant mais après plusieurs mois
00:24:14à l'anval il est resté choqué aussi
00:24:17vous avez entendu peut-être le maire de Valoris
00:24:20vous vous dites qu'il n'a pas fait tout ce qu'il pouvait faire
00:24:23pour sécuriser cet endroit
00:24:26ou que la mairie de Valoris n'a pas fait exactement ce qu'elle aurait pu faire ?
00:24:29moi à mon avis il manque beaucoup de choses
00:24:32il manque des panneaux, surtout des ralentisseurs
00:24:35si on met des ralentisseurs déjà ça diminue les accidents
00:24:38beaucoup
00:24:41parce que moi je pense
00:24:44pour ce garçon qui conduisait la moto
00:24:47s'il y avait un ralentisseur il ne roulait pas vite
00:24:50c'est une descente
00:24:53il avait 19 ans
00:24:56je crois qu'il roulait très vite
00:24:59il roulait très vite
00:25:02mais s'il y avait un ralentisseur
00:25:05il est obligé de freiner, de réduire sa vitesse
00:25:08à mon avis ça c'est la moindre des choses
00:25:11de faire deux ralentisseurs
00:25:14un avant et un après
00:25:17en matière de sécurité
00:25:20je pense que vous nous dites en tout cas ce soir
00:25:23en tout cas merci de votre témoignage
00:25:26Karima et on retiendra ce point précis
00:25:29merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous
00:25:32que tout peut-être
00:25:35n'a pas été complètement fait
00:25:38et pensé pour éviter un accident
00:25:41puisqu'il y en avait déjà eu un précédemment
00:25:44il faut de la prévention
00:25:47et bien sûr moi je pense
00:25:50qu'il y a une chaîne de responsabilité
00:25:53même si je ne veux pas jeter l'opprobre sur ce maire et sur cette municipalité
00:25:56mais madame le disait très bien
00:25:59peut-être que s'il y avait eu des ralentisseurs, des dodanes
00:26:02le radar, on sait souvent que ça peut dissuader
00:26:05quand vous avez des radars, certains chauffards
00:26:08parce que forcément s'ils doivent payer
00:26:12en dehors du crime commis bien évidemment
00:26:15mais au quotidien, peut-être que certains s'arrêteraient
00:26:18s'ils étaient sûrs d'être punis plus sévèrement
00:26:21au portefeuille entre autres
00:26:24dernière petite chose, c'est un point de droit
00:26:27ce genre de faits sont punis de quoi ?
00:26:30au-delà d'un point de droit
00:26:33juste un point de bon sens
00:26:36c'est-à-dire qu'on ne va pas écrire dans la loi
00:26:40à ce moment-là, on ne doit pas être sur un deux-roues sans les mains
00:26:43on a déjà légiféré sur le fait
00:26:46qu'il ne fallait pas téléphoner en conduisant
00:26:49mais c'est l'évidence même
00:26:52là, ce jeune, il a eu un comportement
00:26:55complètement irresponsable
00:26:58et c'est dangereux
00:27:01et c'est culturel
00:27:04normalement, on ne doit pas légiférer
00:27:07sur ce point
00:27:10c'est juste du bon sens
00:27:13on ne doit pas faire une roue arrière
00:27:16mais pourquoi on en arrive là ?
00:27:19parce qu'il y a des rappeurs
00:27:22qui font aussi l'apologie
00:27:25du fait qu'il faut défier la police
00:27:28on va bloquer des autoroutes
00:27:31c'est pas que les rappeurs
00:27:34on y reviendra à 23h
00:27:37ce débat, puis parler de la loi
00:27:40est-ce qu'elle doit évoluer, est-ce qu'elle doit changer
00:27:43est-ce qu'à chaque fois qu'il y a ce genre de drame
00:27:46on doit légiférer différemment
00:27:49Nicolas Sarkozy a pris la parole
00:27:52dans un entretien mis en ligne par le Figaro
00:27:55l'ancien président de la République appelle les républicains à œuvrer
00:27:58pour faire nommer un premier ministre de droite
00:28:01qui n'est pas en adéquation avec le centre de gravité de la politique française
00:28:04et il souhaite que sa famille politique œuvre à faire nommer un premier ministre
00:28:07donc de droite plutôt que de céder à la facilité
00:28:10de laisser nommer une personnalité de gauche
00:28:13on va détailler certaines des phrases
00:28:16et des citations de Nicolas Sarkozy
00:28:19d'abord peut-être la droite, la France est de droite
00:28:22sans doute comme elle ne l'a jamais été
00:28:25une droite qui ne doit pas être conservatrice
00:28:29je souhaite donc que ma famille politique œuvre à faire nommer un premier ministre
00:28:32de droite plutôt que de céder à la facilité de laisser nommer
00:28:35une personnalité de gauche
00:28:38je suis en accord avec Nicolas Sarkozy
00:28:41c'est quelqu'un qui connaît bien la fonction politique
00:28:44il a été entre autres président
00:28:47il a géré l'UMP, les LR
00:28:50il conseille aussi beaucoup de politiques
00:28:53dont M.Macron
00:28:57sans doute qu'il lui a dit
00:29:00connaissant la sincérité et la non-langue de bois de M.Sarkozy
00:29:03à mon avis il lui a dit
00:29:06et sans doute que M.Macron ne l'a pas écouté
00:29:09parce que ça reste le chef de l'État à l'arrivée
00:29:12mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qui se passe ?
00:29:15je l'entends
00:29:18on a entendu aussi M.Blanquer dire que les visiteurs du soir étaient très écoutés
00:29:21il fait partie des visiteurs du soir
00:29:24belle référence
00:29:27je pense qu'on est dans un blocage
00:29:30qui va durer 3 ans malheureusement
00:29:33et dont nous, les français, allons subir les conséquences
00:29:36oui je pense, parce que de toute manière il y aura des motions de censure
00:29:39c'est-à-dire que si Mme Castex
00:29:42n'est pas, et comme ça a l'air d'être le cas
00:29:45première ministre dans quelques jours
00:29:48le nouveau Front Populaire ne sera pas en accord
00:29:51avec cette décision
00:29:54et ils appellent même à mener des grèves, à bloquer le pays
00:29:57sur la droite, simplement
00:30:00la France est de droite
00:30:03mais Nicolas Sarkozy
00:30:06dit aussi que la droite doit assumer la responsabilité
00:30:09de gouverner. Or, qu'est-ce qu'on a entendu M.Wauquiez dire ?
00:30:12ce ne sera pas nous
00:30:15ils ne veulent pas une coalition et d'un autre côté je comprends M.Wauquiez
00:30:18avec le peu qu'il reste de barons au LR
00:30:21puisque la majorité est quand même allée rejoindre la Macronie
00:30:24décide justement de rejoindre les rangs
00:30:27de la majorité, ils vont totalement se dissoudre
00:30:30les LR n'existent plus. Laurent Wauquiez a beaucoup de talent
00:30:33et j'ai de l'amitié pour lui, j'ai une différence d'approche stratégique
00:30:36il a raison de vouloir refonder, que pouvait-il dire d'autre
00:30:39en propos d'une famille qui a connu dernièrement des désillusions électorales
00:30:42mais la gravité de la situation d'aujourd'hui impose de changer de stratégie
00:30:45et d'assumer la responsabilité de gouverner. Eric ?
00:30:48Alors déjà, il faut rappeler que Nicolas Sarkozy n'a pas soutenu le candidat des Républicains en 2022
00:30:51et ensuite, ça ne m'étonne pas de la part de Nicolas Sarkozy
00:30:54de demander justement une alliance avec la Macronie
00:30:57et le centre-gauche parce que lui-même, on s'en souvient, en 2007
00:31:00il avait pratiqué l'ouverture à gauche en nommant Eric Besson
00:31:03à l'intégration, ce qui avait valu à Patrick Devez-Jean
00:31:06vous savez, ce proche de Nicolas Sarkozy, de dire
00:31:09l'ouverture très bien tant que ça va jusqu'au Sarkoziste
00:31:12donc ce n'est pas étonnant justement qu'il soutienne ce type d'alliance
00:31:15parce que la véritable question, ce n'est pas
00:31:18le Premier Ministre, c'est l'équipe derrière
00:31:21si demain, on a un Premier Ministre comme il y a eu Gabriel Attal
00:31:24qui avait l'air séduisant du centre-droit, etc.
00:31:27Et qu'il est, semble-t-il, pour l'abriquer des Français
00:31:30Bien entendu, mais on va se retrouver avec une marionnette d'Emmanuel Macron
00:31:33ce qui va compter justement, c'est la composition de ce gouvernement
00:31:36moi, je rejoins Laurent Wauquiez, de toute façon, qui sait que le gouvernement ne tiendra pas longtemps
00:31:39ça va devenir 9 mois et qu'il ne veut pas justement
00:31:42annuler la possibilité d'une véritable alternance en 2027
00:31:45Aujourd'hui, il ne va pas monter dans un navire qui est en train de couler
00:31:48Sur la dissolution, Régis
00:31:51j'espère que si ça te dit qu'elle a été une erreur, une désintégration
00:31:54de tous les partis démocratiques qui n'ont jamais été aussi divisés
00:31:57la France est vraiment au bord d'un précipice
00:32:00donc Rémi...
00:32:03Jusqu'au bout évidemment, il ne va pas demander à Emmanuel Macron de démissionner
00:32:06pourtant, c'est à mon avis ce qu'il devrait faire
00:32:09vu la tournure que prennent les événements
00:32:12je trouve personnellement que c'est toujours intéressant d'entendre Nicolas Sarkozy
00:32:15je trouve que cette prise de parole vient un peu tard
00:32:18en me disant qu'il y avait la trêve olympique
00:32:21publiquement, peut-être qu'encore une fois, comme le disait Caroline
00:32:24il a dit les choses très franchement
00:32:27il dit les choses, et puis c'est quand même un baromètre
00:32:30à droite, et il l'avait
00:32:33fait défrayer la chronique aussi
00:32:36sur la politique étrangère, à l'époque c'était sur la guerre en Ukraine
00:32:39et sur la Russie, en disant des choses qui n'avaient pas beaucoup plu
00:32:42là, aujourd'hui, Nicolas Sarkozy, il remet quand même
00:32:45les choses en place. Quand moi j'ai entendu
00:32:48Xavier Bertrand appeler à voter pour un communiste
00:32:51ce qu'a fait aussi Édouard Philippe, j'étais très choqué
00:32:54là, Nicolas Sarkozy
00:32:57le dit, on n'appelle pas à voter pour
00:33:00le parti communiste, il remet un petit peu
00:33:03l'église au milieu du village, et quelque part
00:33:06ce qu'il dit, c'est que dans ce qui s'est passé
00:33:09dans ces alliances entre le NPF
00:33:12le Nouveau Front Populaire, pardon, la Macronie
00:33:15qui ont vu quand même des choses comme la réélection
00:33:18l'élection de Gérald Darmanin
00:33:21la réélection d'Émile-Elisabeth Borne, avec des désistements
00:33:24de personnes LFI au profit
00:33:27de gens, tout le monde est déboussolé
00:33:30et quelque part tout le monde a participé
00:33:33de cet ostracisme total du RN
00:33:36parce que le plus grand dénominateur à l'époque
00:33:39c'était la lutte contre le RN
00:33:42mais cette lutte contre le RN, elle se fait
00:33:45au détriment de quoi ? Elle se fait au détriment
00:33:48de la stabilité et elle amène le chaos. LFI
00:33:51parce qu'il dit, je suis sûr que vous allez commenter ça
00:33:54l'extrême gauche dans notre pays ne veut pas gouverner
00:33:57il s'agit bien davantage d'une tentative de coup d'état de la FI
00:34:00coup d'état de la FI mais d'une volonté d'alternance démocratique
00:34:03face à une situation parlementaire impossible à dénouer
00:34:06je crois que la FI
00:34:09elle est dans une logique trotskiste depuis le départ
00:34:12c'est sur l'ADN, c'est de provoquer une forme de chaos
00:34:15pour prendre le pouvoir, ce qui est extraordinaire
00:34:18c'est qu'ils sont maintenant dominants dans certaines universités
00:34:21dans certains instituts d'études politiques
00:34:24on est le seul pays d'Europe à avoir une intelligentsia
00:34:27qui relève du totalitarisme, de l'utopie complète
00:34:30ça n'a pas atteint les écoles militaires encore ?
00:34:33non, là où on a encore des gens qui veulent servir
00:34:36et qui sont respectueux des lois
00:34:39et qui sont des humanistes
00:34:42je voudrais revenir à une chose qui me semble fondamentale
00:34:45c'est qu'on parle des politiques mais est-ce que les français
00:34:49des réformes d'ampleur qui devront être prises
00:34:52parce que quand il dit que la droite porte les valeurs de travail
00:34:55de mérite, de l'ordre, de l'autorité, de la promotion sociale
00:34:58il dit aussi que nous avons une fonction publique trop lourde
00:35:01et la France ne travaille pas assez
00:35:04est-ce que les français sont capables de comprendre
00:35:07que la situation financière est catastrophique
00:35:10que notre productivité s'effondre
00:35:13sur l'ordre, est-ce qu'ils veulent vraiment le retour de l'ordre
00:35:16je note quand même qu'une partie de l'électorat est dans l'utopie
00:35:19et est soumise à cette mouvance totalitaire
00:35:22qui est LFI
00:35:25une tentative de coup d'état de la France insoumise
00:35:28ce à quoi répond ce soir M. Mélenchon
00:35:31Nicolas Sarkozy vaut mieux que l'interview au Figaro
00:35:34où il affirme en même temps que le NFP est d'extrême gauche
00:35:37et ne veut pas gouverner tout en ajoutant que la France insoumise
00:35:40fait en ce moment un coup d'état, la politique de l'outrance permanente
00:35:43c'est aussi la règle de toute expression politique
00:35:46la gravité du moment exige plus de sang froid
00:35:49évidemment que LFI ne veut pas gouverner
00:35:52de toute façon ils ne sont pas capables de gouverner
00:35:55leurs mesures qui sont pour certaines
00:35:58des mesures idéalistes
00:36:01c'est quand même gonflé de la part de Mélenchon
00:36:04qui pratique l'outrance à longueur de temps
00:36:07de dire que quelqu'un a participé à beaucoup d'outrance
00:36:10ils ne veulent pas et ne peuvent pas gouverner
00:36:13je ne suis pas d'accord avec vous
00:36:16ils ne le pensent pas
00:36:19ils sont dans une idéologie Eric
00:36:22qui fait qu'ils ont envie de gouverner à leur manière
00:36:25ce n'est pas parce que beaucoup de français pensent le contraire
00:36:28qu'ils n'ont pas envie justement du pouvoir absolu
00:36:31et M. Mélenchon en 2027
00:36:34je vous donne le micro
00:36:37je trouvais que de la part de Jean-Luc Mélenchon
00:36:40reprocher à Nicolas Sarkozy de commettre des outrances
00:36:43alors que lui en général attend guette le bon tweet
00:36:46le bon moment pour justement
00:36:49en général remettre de l'huile sur le feu
00:36:52je trouve que c'est assez cocasse
00:36:55moi je trouve que la vraie bizarrerie de ce qui se passe en ce moment
00:36:58comme les français qui voient que tout se passe avec le NFP
00:37:01la Macronie, les Républicains, on est capable de parler d'alliance dans tous les sens
00:37:04mais les 10,5 millions d'électeurs du RN
00:37:07ils sont complètement mis de côté
00:37:10Nicolas Sarkozy n'est pas en train de parler du fait
00:37:13qu'on a régressé depuis 2022
00:37:16parce que le RN n'a eu aucun des postes importants de l'Assemblée Nationale
00:37:19que pour les Républicains du côté de Laurent Wauquiez
00:37:22on n'envisage jamais les alliances d'un côté
00:37:25alors qu'on est prêt à envisager les alliances avec le centre-gauche
00:37:28imaginez Sarkozy en 2012 il a gagné contre la gauche
00:37:32il me semble que le RN est peut-être le seul parti à avoir totalement admis sa défaite
00:37:35oui absolument
00:37:38Bardella l'a dit
00:37:41alors que sa défaite a été menée aussi par un système d'alliance
00:37:44qui a pris 48 heures
00:37:47qui était uniquement dans une perspective de sauver les postes
00:37:50le jeu est biaisé depuis le deuxième tour
00:37:53depuis les alliances qui ont été tissées entre le premier et le deuxième tour des législatives
00:37:56le jeu est biaisé, c'est-à-dire que ces majorités
00:37:59ces groupes, ces blocs qui sont présents à l'Assemblée Nationale
00:38:02ne sont pas réellement représentatifs
00:38:05alors on me dira que les Français auraient pu voter pour le RN et ne pas tomber dans le panneau
00:38:08mais non, en réalité c'est des alliances contre-nature
00:38:11qui ont porté au Parlement une représentation
00:38:14qui n'est pas ce que...
00:38:17et qui ont favorisé la Macronie
00:38:20il est faux de dire
00:38:23qu'il y a même permis de dire des choses
00:38:27Nicolas Sarkozy dit une chose
00:38:30il est faux de dire que Marine Le Pen est plus dangereuse
00:38:33que Jean-Luc Mélenchon
00:38:36il faut en tirer des conséquences, c'est ce qu'il ne fait pas
00:38:39c'est toujours la même chose
00:38:42à propos de M. Cazeneuve
00:38:45peut-être que dimanche soir, fumée blanche
00:38:48M. Cazeneuve, son nom continue à circuler
00:38:51ce week-end, Bernard Cazeneuve est un homme de qualité
00:38:54loin des caricatures que l'on trouve chez d'autres responsables de gauche
00:38:57mais qui, hélas, porte sans doute de façon un peu injuste
00:39:00la tunique d'un hollandisme finissant
00:39:03néanmoins, ce n'est pas la solution
00:39:06ce n'est pas la solution qui m'apparaît la plus en déséquation avec le centre de gravité de la politique française
00:39:09qui est donc, selon M. Sarkozy
00:39:12à droite
00:39:15de toute façon, celui qui sera nommé
00:39:18une grande partie des gens seront déçus, c'est évident
00:39:21et je pense que, comme en Bernard Cazeneuve
00:39:24effectivement, ce que dit M. Sarkozy n'est pas le pire des candidats
00:39:27c'est quelqu'un qui a été au pouvoir, qui a affronté d'ailleurs
00:39:30il ne dit pas non plus que c'est le bon
00:39:33je reconnais, moi personnellement, à Bernard Cazeneuve
00:39:36d'avoir été à un moment critique
00:39:39au moment des attentats du Bataclan, au moment où la France
00:39:42était véritablement menacée par Daech
00:39:45il a été avec le procureur Molins, c'est quelqu'un qui a eu du sang-froid
00:39:48au moment où François Hollande, excusez-moi, était un peu inexistant
00:39:51donc reconnaissons-lui cela
00:39:54maintenant, est-ce que ça le met dans une position ?
00:39:57et puis surtout, quelle va être sa légitimité tout de suite ?
00:40:00quel va être le type d'alliances qui vont se composer autour de lui ?
00:40:03avec ce que vous disiez, la menace d'une...
00:40:06c'est ingérable, et puis en plus de ça, pardonnez-moi
00:40:09mais c'est un peu le serpent qui se mord la queue, c'est totalement paradoxal
00:40:12si M. Cazeneuve, qui a été très clair sur la LFI
00:40:15sur M. Mélenchon pour le coup, il s'est désolidarisé totalement
00:40:18donc là-dessus, il faut lui reconnaître son courage politique
00:40:21mais il risque une motion de censure
00:40:24et Premier ministre demain
00:40:27mais qui ne risquerait pas une motion de censure ?
00:40:30un centre droit, c'est complètement possible
00:40:33le Rassemblement National n'irait pas forcément s'allier
00:40:36avec la France Insoumise, il faut noter une chose
00:40:39c'est que la dernière fois qu'il y avait une motion de censure qui a failli passer
00:40:42la gauche censurera ?
00:40:45il y a une problématique
00:40:48c'est qu'en termes d'alliance, la France Insoumise
00:40:51ne voterait pas une motion de censure portée par le Rassemblement National
00:40:54et le Rassemblement National ne porterait pas une motion de censure portée par la France Insoumise
00:40:57la dernière fois, c'était le groupe Lyot
00:41:00donc justement, c'est le calcul d'Emmanuel Macron, c'est d'essayer d'avoir tous ces indépendants
00:41:03qui auraient pu porter justement une motion de censure de consensus
00:41:06qui permettrait d'éviter justement de montrer de façon flagrante
00:41:09une alliance LFI, Rassemblement National
00:41:12et c'est le pareil d'Emmanuel Macron et le Rassemblement National
00:41:15face à un candidat de centre droit, ils n'ont pas intérêt à avoir tout de suite
00:41:18en tout cas au mois de décembre, personne n'a intérêt à avoir une motion de censure à voter
00:41:21M. Bernard Cazeneuve, c'est quand même quelqu'un de droit
00:41:24quelqu'un qui a laissé une très bonne impression
00:41:27c'est un social-démocrate qui a clairement affiché son hostilité
00:41:30et son opposition à un autoschiste
00:41:33maintenant pour venir sur une motion de censure
00:41:37et les coalitions, mais ce sont les faits qui imposeront une coalition
00:41:40c'est-à-dire qu'il n'y a plus de marge de manœuvre
00:41:43les politiques, je ne parle pas de LFI qui restera désespérément dans son utopie
00:41:46mais nous allons avoir des obligations majeures
00:41:49financières, économiques
00:41:52et d'autre part, il n'y a qu'à une colère qui monte
00:41:55en matière de sécurité
00:41:58donc ces gestifications politiques
00:42:01elles sont de plus en plus décalées
00:42:04alors que vont-ils faire dans un mois ?
00:42:07J'aimerais juste dire une dernière chose parce que je n'ai pas pu finir mon argumentation
00:42:10concernant M. Cazeneuve, je ne remets pas du tout en question ses capacités
00:42:13ses qualités politiques, malgré tout
00:42:16M. Macron était dans le gouvernement Hollande
00:42:19M. Cazeneuve aussi, donc en fait
00:42:227 ans de Macronie, pour en revenir à ça
00:42:25ça ne vous semble pas ubuesque ?
00:42:28ça s'appelle une révolution, on revient toujours au point de départ
00:42:31on va écouter Mathilde Panot
00:42:34à propos de M. Cazeneuve
00:42:37je ne sais pas si vous avez regardé ou écouté ce qu'ils se disaient à Blois
00:42:40pour les universités d'été, ce que disent les militants quand ils sont interrogés
00:42:43sur Lucie Castet ou sur l'option M. Cazeneuve
00:42:46c'est Lucie Castet parce que c'est la doxa
00:42:49parce que c'est la ligne, parce que c'est comme ça, parce que ça a été choisi par le PS
00:42:52avec ses alliés, et donc Mme Panot
00:42:55elle est évidemment sur cette ligne-là, même s'il n'est pas au PS
00:42:59bien sûr que nous voterions une censure
00:43:02contre M. Cazeneuve, je vais vous le dire très clairement
00:43:05nous ferons des motions de censure
00:43:08contre tout gouvernement qui ne serait pas dirigé
00:43:11par Lucie Castet, parce que Lucie Castet est la candidate
00:43:14que nous avons choisie ensemble avec le Nouveau Front Populaire
00:43:17et lorsque vous regardez l'ensemble des formations politiques
00:43:20du Nouveau Front Populaire, toutes ont dit
00:43:23qu'elles censuraient ce qui serait la continuité d'une politique
00:43:26macroniste et qui serait en dehors du Nouveau Front Populaire
00:43:29donc non, M. Cazeneuve ne correspond pas du tout à...
00:43:32Il n'est pas de gauche pour vous, il n'a jamais été de gauche
00:43:35Bah écoutez, je crois qu'une des choses qui a fait le plus de mal
00:43:38à la gauche ces dernières années, c'est le quinquennat de François Hollande
00:43:41qui en quelque sorte a essayé de faire croire aux gens
00:43:44que qu'on soit de gauche ou de droite, de toute façon c'était les mêmes politiques
00:43:47qui étaient menées avec, je crois, des promesses qui n'ont pas été
00:43:50tenues
00:43:53Voilà, donc de toute façon ce sera la censure à gauche
00:43:56En fait, quand vous avez trois entités
00:43:59à égalité en quelque sorte, trois blocs
00:44:02il y en a toujours deux qui sont contre le troisième
00:44:05c'est...
00:44:08La santé nationale n'est pas faite pour avoir trois blocs
00:44:11C'est impossible de faire autre chose
00:44:14L'objectif n'est pas que les gens votent pour vous
00:44:17L'objectif c'est d'éviter qu'ils votent contre vous
00:44:20Je crois qu'il va être le pari d'Emmanuel Macron
00:44:23de trouver la bonne majorité qui fait que pour le budget
00:44:26des gens comme le RN qui veulent avoir l'air respectable aujourd'hui
00:44:29ne voudront pas être dans une situation où ils vont précipiter
00:44:32la France au bord du précipice d'un point de vue économique
00:44:35C'est pour ça qu'ils parlent d'une censure sur le NFP
00:44:38En revanche, la véritable question de la motion de censure, selon moi
00:44:41elle viendra après le budget parce que les oppositions à droite vont dire
00:44:44là on a laissé passer parce qu'il y a les problèmes de déficit budgétaire
00:44:47Mais passer le mois de février, ça ne sera plus possible
00:44:50C'est ce qui fait que ça tombera forcément avant l'été prochain
00:44:53Vous avez deux éléments qu'il faut prendre en compte
00:44:56C'est que le RN n'a eu en effet aucun poste
00:45:02mais il a obtenu d'avoir la première niche parlementaire
00:45:06qui aura lieu en octobre dans laquelle ils mettent en avant
00:45:12la suppression de la réforme des retraites
00:45:15ce qui fait que l'LFI et une partie du NFP
00:45:21voudraient abroger cette réforme
00:45:26Si l'LFI et une partie du NFP votent avec le RN sur cette niche
00:45:32là vous avez un désaveu et déjà vous avez le début d'un déficit
00:45:36idéologiquement ce n'est pas possible
00:45:39même s'ils sont d'accord sur l'index, c'est un poste
00:45:42Ils ne peuvent pas provoquer le chaos, je suis tout à fait d'accord
00:45:45Ce n'est pas qu'ils puissent provoquer le chaos
00:45:48C'est que sur cette réforme, si vous voulez, le Nouveau Front Populaire l'a proposé
00:45:55mais au moment où ils pourront la faire valoir
00:45:58il va se passer au moins un an avec l'option RN
00:46:01Vous pouvez le faire beaucoup plus rapidement
00:46:03C'est là où ils sont très malins parce que leur objectif aussi
00:46:05c'est de montrer que ce sont les seuls qui veulent véritablement défendre les travailleurs
00:46:09parce qu'ils savent que le NFP ne va pas voter avec eux
00:46:13même si le petit bruit qu'il y aura derrière
00:46:15la petite problématique de se dire est-ce qu'on ne le ferait pas
00:46:18va évidemment trouver les oppositions
00:46:20Là où vous avez raison, c'est que ça permettra aussi aux RN de revenir au centre du jeu
00:46:23et un peu de les mettre tous dans le même panier
00:46:25et de dire en fait vous avez vu, vous êtes toujours ensemble dans le front
00:46:28Oui mais c'est long trois ans encore pour nous
00:46:30Moi je parle en tant que citoyenne
00:46:32Ce blocage va mener à où ?
00:46:34Le quinquennat d'Emmanuel Macron était terminé après les Jeux Olympiques
00:46:36Parce que de toute façon il y a cette bataille de succession au sein du camp macroniste
00:46:40parce qu'aucun ne peut justement succéder à Emmanuel Macron sans s'opposer à lui
00:46:44Encore une fois Nicolas Sarkozy a gagné, il le rappelle, en s'opposant à Jacques Chirac
00:46:48Emmanuel Macron en s'opposant à François Hollande
00:46:50De toute façon c'était condamné
00:46:52Moi je suis convaincu qu'Emmanuel Macron il a dix sous d'ailleurs pour ça
00:46:55Au fond lui il s'est dit soit je les renforce derrière moi
00:46:58soit ces députés ils vont retourner dans le privé
00:47:00Et tant pis pour eux, il est revenu au centre du jeu avec cette dissolution
00:47:04Je suis d'accord avec vous, c'est M. Macron
00:47:06Mais après, dans tact, le reste en train de se préparer en 2027
00:47:10Moi je veux bien que M. Péloton garde un oeil pour le moment
00:47:13Je vous rappelle simplement que l'économie est quand même centrale
00:47:15Il y a aussi la sécurité
00:47:17Simplement que le mois de juillet on a battu le record historique des faillites d'entreprise
00:47:21Oui et que la dette est passée à 3200 milliards
00:47:24Donc là, tous les uns, ils vont être obligés de s'entendre à un moment donné
00:47:28parce que la France est dans une situation périlleuse
00:47:30Mais qu'a dit M. Attal ?
00:47:32On peut laisser les choses comme ça
00:47:34Techniquement, ça ne pose pas de problème
00:47:37On a déjà battu le record d'absence de gouvernement
00:47:42qui remontait à 1957 et à la 4ème République
00:47:46La 4ème République c'est le symbole de l'instabilité institutionnelle caractérisée
00:47:50C'est pour ça qu'on a fait la 5ème République
00:47:52Et là on se trouve dans une circonstance
00:47:54où la 5ème République, écrite par Michel Debray
00:47:57pour dégager des larges majorités
00:47:59et faire que l'on puisse développer des programmes
00:48:02est complètement bloqué
00:48:04On va écouter Lucie Casté ce soir
00:48:06qui a pris la parole aux universités d'été
00:48:08des socialistes
00:48:10Il a été éphémère ce frisson d'unité, de fraternité et de joie
00:48:15Il s'est malheureusement fracassé
00:48:18sur la réalité d'un pourvoir finissant
00:48:21sur la volonté d'un seul et d'un clan
00:48:24qui s'accroche au pouvoir
00:48:26allant jusqu'à tenter d'effacer les conséquences du vote du peuple souverain
00:48:32Ils commettent ici, comme l'a très justement montré, expliqué François Hollande
00:48:37une double faute
00:48:39Une faute institutionnelle et une faute politique
00:48:42Une faute institutionnelle parce que le Président de la République
00:48:45repuse le rôle qui lui avait été assigné par les fondateurs de la 5ème République
00:48:50Celui d'arbitre, au-dessus des partis
00:48:53Il avait déjà, on le sait, de longue date
00:48:55choisi de jouer le rôle de Président, de Premier Ministre
00:48:58et même de Ministre
00:49:00Le voilà qui franchit une nouvelle étape
00:49:03Il veut tout simplement être le Parlement
00:49:06Il veut être le Parlement
00:49:08Il y a une partie des Français d'ailleurs
00:49:10qui pensent, dans une grande enquête du Cevipof
00:49:13qu'Emmanuel Macron aurait dû jouer les arbitres
00:49:16et uniquement les arbitres
00:49:18Il n'aurait pas dû être au cœur des consultations et les gérer
00:49:23On en a parlé ces dernières heures
00:49:25Pourquoi n'y a-t-il pas de médiateurs ?
00:49:27Ça n'existe pas comme boulot
00:49:28Dans les autres pays où on se retrouve avec des coalitions à fabriquer
00:49:31Parce qu'on ne sait pas faire les coalitions en France
00:49:33On n'en a jamais fait, ou quasiment
00:49:35On a eu des cohabitations
00:49:37Il y a 27 pays dans l'Union Européenne
00:49:39Il y a 27 pays dans l'Union Européenne
00:49:41Dans 23, vous avez des coalitions qui sont au pouvoir
00:49:44Y compris, mariant parfois à l'extrême droite
00:49:47avec des écologistes
00:49:49ou avec des alliances totalement atypiques
00:49:51En France, on est incapable de voir ça
00:49:53Vous me direz, quelle est la différence
00:49:55puisqu'on a exclu, Eric le rappelait
00:49:57les 10 millions et demi d'électeurs du RN
00:50:00Quelle est la différence politiquement fondamentale
00:50:03entre le RN et Gerd Wilders
00:50:05qui se retrouvent au pouvoir en Hollande
00:50:07Fondamentalement, en Hollande
00:50:09on n'a pas fait un ostracisme absolu
00:50:11Pourquoi, en France, on continue
00:50:13à avoir ces pratiques politiques
00:50:15qui excluent un tiers des Français
00:50:17puisqu'il y a de plus en plus de votes
00:50:19à chaque fois
00:50:21et qu'on se retrouve avec des alliances
00:50:23absolument hallucinantes
00:50:25comme on les a vues dans l'entre-deux-tours
00:50:27C'est ça que je n'arrive pas à comprendre
00:50:29et après, on vient s'étonner
00:50:31qu'on n'arrive pas à faire de coalition
00:50:33parce qu'on n'en a pas la culture politique
00:50:35On va revenir tout à l'heure sur la politique
00:50:37mais il y avait quelque chose
00:50:39qui me semblait important ce soir
00:50:41c'est l'Allemagne
00:50:43qui est peut-être en train de changer de paradigme
00:50:45sur la question de l'immigration
00:50:47C'était pas une question
00:50:49en disant qu'on a besoin de main-d'oeuvre
00:50:51étrangère pour faire fonctionner l'économie
00:50:53Ailleurs, ce qu'il se passe en Europe
00:50:55ça ne nous intéresse pas, vos progrès avec les immigrés
00:50:57ça ne nous intéresse pas, on est très loin de ça
00:50:59et puis est arrivé
00:51:01le drame de Solingen
00:51:03perpétré par un Syrien
00:51:05et comme nous sommes à quelques jours
00:51:07puisque c'est ce week-end
00:51:09d'élections régionales importantes
00:51:11les choses ont totalement changé
00:51:13Regardez ce sujet de Maxime Leguay
00:51:17Une semaine après l'attaque
00:51:19qui a fait 3 morts à Solingen
00:51:21le gouvernement allemand a annoncé
00:51:23hier de nouvelles mesures
00:51:25de durcissement
00:51:27A quelques jours des élections régionales
00:51:29ce drame a remis au premier plan
00:51:31les débats sur l'immigration et la sécurité
00:51:33Pour lutter contre les islamistes
00:51:35nous avons besoin d'une sécurité forte
00:51:37dotée de pouvoirs supplémentaires
00:51:39Parmi les principales mesures annoncées
00:51:41par la ministre allemande de l'intérieur
00:51:43en conférence de presse
00:51:45La suppression du port d'armes blanches
00:51:47lors de rassemblements
00:51:49et dans les transports en commun
00:51:51Nous continuerons à restreindre l'utilisation
00:51:53des couteaux dans les espaces publics
00:51:55afin d'accroître la protection
00:51:57contre les attaques au couteau
00:51:59Je pense que c'est également très important
00:52:01Suppression aussi des aides sociales
00:52:03pour certains demandeurs d'asile
00:52:05et une volonté d'accélérer les expulsions
00:52:07des individus dangereux
00:52:09Nous travaillons pour parvenir rapidement
00:52:11à la possibilité d'expulser les criminels
00:52:13en Afghanistan et la Syrie
00:52:15Lundi, le chancelier Olaf Scholl
00:52:17s'avait promis de tout faire
00:52:19pour accélérer les expulsions en Allemagne
00:52:21En 2024, près de 21 000 personnes
00:52:23ont été expulsées
00:52:25bien loin des 53 000
00:52:27espérés
00:52:29Et ce matin, le gouvernement de Olaf Scholl
00:52:31a décidé d'expulser 28 Afghans
00:52:33condamnés pour crime
00:52:35pour la première fois depuis le retour
00:52:37au pouvoir des talibans en août
00:52:39grâce au Qatar
00:52:41qui a été l'intermédiaire
00:52:43Je dirais que ce n'est pas révélateur
00:52:45d'une véritable politique
00:52:47pour prendre en compte
00:52:49le problème migratoire en Allemagne
00:52:51Le réveil brutal de l'Allemagne
00:52:53sur ces questions, encore une fois
00:52:55ce n'était pas la culture
00:52:57de l'Allemagne
00:52:59Est-ce que c'est uniquement électoraliste ?
00:53:01Je me souviens d'avoir interviewé
00:53:03le conseiller Steven Speiger
00:53:05qui était le conseiller d'Angela Merkel
00:53:07en 2015
00:53:09il y a quelques mois après qu'elle a ouvert les vannes
00:53:11véritablement accueillant 1 million
00:53:13de réfugiés syriens en Allemagne
00:53:15et je lui avais posé la question
00:53:17sur l'AFD
00:53:19il m'avait dit, Alternative für Deutschland
00:53:21partie de droite nationale
00:53:23anti-immigration en Allemagne
00:53:25il m'avait dit, jamais l'AFD
00:53:27ne dépassera les 10% dans les landers
00:53:29Aujourd'hui, tous les landers
00:53:31ont un AFD à plus de 10%
00:53:33voire parfois il est majoritaire
00:53:35parfois il gouverne certains landers
00:53:37et aujourd'hui, on a cette force
00:53:39qui s'est faite, qui s'est bâtie
00:53:41plus tardivement qu'en France
00:53:43vous avez raison de rappeler qu'en Allemagne
00:53:45pendant longtemps, on a regardé la question migratoire
00:53:47comme étant subalterne
00:53:49là, il y a eu plusieurs cas
00:53:51vous avez évoqué cette question des Syriens
00:53:53mais vous savez, les Allemands, quand ils appliquent
00:53:55les choses, ils le font
00:53:57les OQTF sont beaucoup plus appliqués que chez nous
00:53:59et sur la question de l'Afghanistan
00:54:01qui est un pays que je connais bien
00:54:03l'Allemagne, je peux vous dire
00:54:05considère que l'Afghanistan
00:54:07n'est plus un pays en guerre
00:54:09donc considère que les Afghans n'ont rien à faire
00:54:11en Allemagne, donc ne leur donne plus d'aide
00:54:13alors que nous, nous n'avons pas du tout
00:54:15la même politique. Ça pourrait changer peut-être
00:54:17la politique européenne globalement
00:54:19il y a aussi l'Espagne, vous connaissez bien l'Espagne
00:54:21qui n'était pas concernée
00:54:23qui ne voulait pas être concernée
00:54:25par cette question d'immigration clandestine
00:54:27et qui le prend de plein fouet
00:54:29on est passé de 10 000 l'an dernier
00:54:31à 20 000 arrivés cet été
00:54:33la une des journaux
00:54:35c'était ça, en 15 jours
00:54:37200 arrivés de migrants
00:54:39depuis l'Afrique du Nord
00:54:41depuis l'Algérie et c'est à 100 km
00:54:43donc il y a un changement
00:54:45Eric, sans doute de paradigme
00:54:47en Allemagne, sans doute en Espagne
00:54:49des yeux qui s'ouvrent, est-ce que ça peut changer
00:54:51à votre avis
00:54:53la culture de l'Europe en matière
00:54:55d'accueil de migrants
00:54:57Alors pas pour la France
00:54:59parce que la problématique, vous le soulignez
00:55:01c'est qu'effectivement les réseaux
00:55:03par la Méditerranée se sont taris
00:55:05grâce notamment à l'intervention de Georgia Melloni
00:55:07qui a su convaincre Ursula von der Leyen
00:55:09d'aller négocier avec le président tunisien
00:55:11mais derrière il y a une nouvelle
00:55:13voie migratoire qui s'est ouverte
00:55:15en tout cas qui a accéléré
00:55:17par l'Afrique de l'Ouest et donc
00:55:19qui arrivait en Espagne, notamment aussi via les Canaries
00:55:21où il y a une augmentation de 200%
00:55:23en début d'année depuis le mois de janvier
00:55:25effectivement, moi je m'étais rendu et je l'avais constaté
00:55:27sauf que quelle est la réponse de l'Espagne face à cela
00:55:29c'est d'avoir justement poussé
00:55:31pour une répartition justement de ces migrants
00:55:33avant ils restaient dans les Canaries
00:55:35sauf qu'on ne pouvait pas avoir plus de 6000 migrants
00:55:37donc ils les faisaient venir sur le territoire espagnol
00:55:39puis ils ont obligé les régions à avoir une répartition
00:55:41et ensuite il y a justement eu ce fameux
00:55:43pacte asile-immigration
00:55:45qui oblige aujourd'hui justement
00:55:47aux différents pays européens d'accueillir cette immigration
00:55:49là où je ne voudrais pas en fait d'une certaine façon
00:55:51doucher votre esprit
00:55:53positif et optimiste du moment
00:55:55c'est que l'Allemagne en ce moment
00:55:57comme l'Espagne, luttent d'abord contre les phénomènes
00:55:59radicaux auprès de l'immigration
00:56:01mais leur problème c'est que leur conception
00:56:03de l'immigration, la conception de l'immigration
00:56:05légale par exemple
00:56:07elle les prône aujourd'hui
00:56:09elle dit, elle le revendique
00:56:11qu'elle en a besoin, la commissaire européenne
00:56:13justement, Johansson, elle a affirmé cela
00:56:15et c'est elle, Johansson, parce que je connais bien
00:56:17je suis allé en Mauritanie par exemple
00:56:19où j'ai vu comment ils partaient venant du Sénégal
00:56:21vers les Canaries, Johansson
00:56:23c'est elle qui négocie avec la Mauritanie de les payer
00:56:25200 millions d'euros par an justement
00:56:27pour qu'elle puisse, 200 millions sur 5 ans
00:56:29pardon, pour qu'elle puisse maintenir les migrants
00:56:31sauf que lorsqu'elle y va, la question migratoire
00:56:33n'est pas importante pour elle, parce que
00:56:35ils comprennent que s'ils les font passer, c'est pas grave
00:56:37parce que l'Europe en a besoin
00:56:39Encore une fois, est-ce que ça pourrait changer ou non ?
00:56:41Actuellement pas du tout
00:56:43Les équilibres en Europe sur ces questions ?
00:56:45Non, les équilibres changeront quand les gens
00:56:47auront conscience que c'est un phénomène
00:56:49massif qui va se développer très rapidement
00:56:51À force de le dire peut-être
00:56:53Actuellement, aucune mesure
00:56:55juridique, opérationnelle
00:56:57est à la hauteur de l'enjeu
00:56:59Mais un certain nombre
00:57:01de mesures se sont prises
00:57:03aujourd'hui, en urgence
00:57:05en Allemagne, peut-être que juste
00:57:07après le rappel des titres, on écoutera
00:57:09Claude Moniquet, parce que je trouve que le sujet
00:57:11est passionnant
00:57:13Il est 23h01
00:57:15Adrien Spiteri nous a
00:57:17rejoint au rappel des principaux titres
00:57:19Une majorité de Français en colère
00:57:21contre Emmanuel Macron
00:57:23C'est ce que révèle une enquête Ipsos pour Le Monde
00:57:25ou encore le Cevipof
00:57:2769% des sondés désapprouvent
00:57:29l'action d'Emmanuel Macron
00:57:3167% considèrent que la dissolution
00:57:33a des conséquences négatives
00:57:35pour la France. Enfin, 51%
00:57:37se disent favorables à la démission
00:57:39du Président
00:57:41Gérald Darmanin présidera un hommage national
00:57:43pour Éric Comine. Il aura lieu lundi
00:57:45à Nice. La veuve de l'adjudant
00:57:47souhaitait que le ministre démissionnaire
00:57:49de l'Intérieur soit présent. Les hommages
00:57:51seront rendus au même moment dans toutes les
00:57:53préfectures et dans toutes les gendarmeries
00:57:55du pays. Et puis la France
00:57:57s'inquiète des opérations militaires israéliennes
00:57:59en Cisjordanie. Selon le ministère
00:58:01des Affaires étrangères, elles aggravent
00:58:03un climat d'instabilité et de
00:58:05violence inédit. Ces opérations
00:58:07durent depuis plusieurs jours. Elles ont causé la mort
00:58:09d'une vingtaine de personnes
00:58:11Juste encore quelques
00:58:13minutes sur cette question
00:58:15prise de décision de l'Allemagne
00:58:17et de conscience aussi de l'Allemagne
00:58:19et de l'Espagne et des populations. Parce que
00:58:21quand on a un attentat, on se pose
00:58:23une attaque au couteau qui fait des morts
00:58:25on se pose des questions, on est sous le choc
00:58:27les Etats doivent réagir
00:58:29et l'Allemagne a décidé de le faire
00:58:31Claude Moniquet détaillait ce matin
00:58:33les mesures qui sont prises d'urgence
00:58:35en Allemagne. Des mesures de
00:58:37bon sens.
00:58:41Les mesures principales
00:58:43au-delà de la question des allocations sociales
00:58:45et familiales. Ce sont des mesures
00:58:47de bon sens et qui pourraient être appliquées dans
00:58:49beaucoup de pays d'Europe. C'est l'expulsion immédiate
00:58:51ou très rapide en tout cas des demandeurs
00:58:53d'asile rejetés. C'est
00:58:55un moratoire sur
00:58:57l'immigration de Syrie
00:58:59et d'Afghanistan. C'est la suppression du statut
00:59:01pour des réfugiés politiques qui retournent
00:59:03en vacances dans leur pays d'origine. Et c'est
00:59:05aussi l'imposition
00:59:07d'une urgence nationale en Allemagne
00:59:09qui permettrait de contourner
00:59:11les réglementations européennes et de
00:59:13expulser immédiatement vers le premier pays
00:59:15européen dans lequel ils se sont entrés, les réfugiés
00:59:17politiques. C'était d'ailleurs le cas de ce
00:59:19Syrien qui aurait dû être
00:59:21expulsé vers la Bulgarie, son point d'arrivée
00:59:23en Europe, qu'il n'a pas été parce qu'il
00:59:25s'est caché. Et s'il ne s'était pas trouvé
00:59:27sur le territoire allemand, il n'aurait
00:59:29pas eu trois morts et huit blessés graves
00:59:31vendredi soir à Solingen.
00:59:33L'Allemagne est capable
00:59:35de prendre des mesures hyper rapides en urgence.
00:59:37Des mesures qu'on n'est pas capable de prendre.
00:59:39En tout cas, je pense que l'attentat
00:59:41de Solingen n'est pas non plus isolé.
00:59:43Il ne vient pas.
00:59:45Tout à coup, les Allemands se réveillent.
00:59:47Il y a eu une série d'attaques,
00:59:49y compris de personnalités politiques
00:59:51au couteau en Allemagne.
00:59:53Il y a eu plusieurs attentats. Ce n'est pas le premier.
00:59:55Il y en avait eu un à Berlin
00:59:57qui impliquait un réfugié syrien
00:59:59qui avait été retrouvé en Italie
01:00:01et neutralisé
01:00:03et qui avait causé un certain nombre de morts.
01:00:05Il y a eu des attentats liés
01:00:07à l'islam radical en Allemagne.
01:00:09Là, ce que dit Claude Moniquet,
01:00:11c'est vrai qu'il s'agit
01:00:13de deux pays principalement.
01:00:15Il s'agit de la Syrie et de l'Afghanistan.
01:00:17C'est de là que proviennent
01:00:19les individus les plus dangereux.
01:00:21Effectivement, on peut dire que l'Allemagne réagit.
01:00:23Elle réagit, mais sur les immigrés
01:00:25jugés dangereux.
01:00:27Ou les communautés, en tout cas,
01:00:29pouvant comporter un risque.
01:00:31Elle ne réagit pas sur
01:00:33l'immigration légale.
01:00:35Elle ne fait pas marche arrière sur l'immigration.
01:00:37Elle essaie simplement de protéger sa population.
01:00:39On l'a vu très bien en France.
01:00:41Lorsque Marlène Schiappa disait qu'elle voulait
01:00:43faciliter l'expulsion des étrangers
01:00:45coupables de violences sexuelles,
01:00:47on sait très bien que les OQTF en France
01:00:49le respect, c'est 6,5%.
01:00:51S'attaquer à ces personnes-là ne va pas
01:00:53résoudre le problème.
01:00:5528 Afghans, ce n'est rien par rapport aux 150 000
01:00:57qui ont été accueillis entre 2015 et 2017.
01:00:59Surtout l'hypocrisie vis-à-vis de l'Allemagne.
01:01:01Aujourd'hui, on sait très bien que c'est l'Allemagne
01:01:03Ursula von der Leyen qui a leadership
01:01:05sur l'Europe. Ce sont les premiers en permanence
01:01:07à critiquer Viktor Orban qui
01:01:09aujourd'hui contrôle cette franche.
01:01:11Il y a quatre voies migratoires.
01:01:13Celle qui vient des Balkans, ce sont essentiellement
01:01:15ces fameux Afghans et ces Syriens.
01:01:17On ne cesse de dire aujourd'hui que c'est difficile
01:01:19de renvoyer des gens dans leur pays.
01:01:21Il faut d'abord les empêcher de rentrer
01:01:23dans l'Union Européenne sauf qu'on finance des ONG
01:01:25qui les aident. On laisse aussi des pays
01:01:27européens comme la Serbie favoriser
01:01:29lors d'une politique de visa.
01:01:31On sait par exemple entre la Syrie et Belgrade
01:01:33la possibilité de venir par avion
01:01:35sans avoir d'autorisation
01:01:37et d'être à 200 km de la frontière européenne.
01:01:39C'est là-dessus qu'il faut agir.
01:01:41En dehors de la question liée à l'opportunisme
01:01:43électoral, il faut parler quand même
01:01:45des citoyens qui s'en vont debout suite
01:01:47à ces exactions et ces attentats
01:01:49de ces dernières semaines, de ces derniers mois,
01:01:51de ces dernières années. Rappelez aussi
01:01:53que même si l'Allemagne
01:01:55pendant longtemps, de manière
01:01:57idéologique et sociétale,
01:01:59parce que n'oublions pas que
01:02:01l'Allemagne, contrairement à chez nous, n'a pas
01:02:03une politique familiale avantageuse.
01:02:05La population est vieillissante.
01:02:07Donc le fait d'avoir aussi une migration
01:02:09qu'elle soit clandestine ou non,
01:02:11aidait aussi le sol
01:02:13allemand en termes de main-d'oeuvre
01:02:15et de repeuplement
01:02:17malgré tout.
01:02:19L'Allemagne, ça reste le droit du sang.
01:02:21L'acquisition de la nationalité est quand même extrêmement plus compliquée
01:02:23que chez nous.
01:02:25Il y a un fait qui est clair.
01:02:27Le problème, c'est qu'un pays ne peut pas
01:02:29s'isoler, apporter
01:02:31les réponses adaptées à la menace
01:02:33au phénomène migratoire.
01:02:35Tant que l'Europe ne prendra pas en main
01:02:37ce sujet fondamental...
01:02:39Je me permets
01:02:41juste ce que disait
01:02:43Victor Orban, lui, a choisi une toute
01:02:45autre voie. Et il a prouvé que c'était
01:02:47possible. Moi, je suis allé en Hongrie cet été,
01:02:49j'étais absolument surpris d'être dans
01:02:51un pays européen sans immigration.
01:02:53C'est une question de volonté politique.
01:02:55On va revenir, si vous le voulez bien,
01:02:57à Valorice, à ce drame absolu,
01:02:59cette fillette renversée de 7 ans
01:03:01qui a été placée dans le coma,
01:03:03pronostic vital,
01:03:05très engagée, ce soir encore.
01:03:07Elle est sur un lieu d'hôpital
01:03:09entre la vie et la mort. Elle a été
01:03:11percutée de plein fouet par
01:03:13un motard qui faisait une roue arrière.
01:03:1519 ans,
01:03:17qui circulait à très grande vitesse
01:03:19sur une grosse cylindrée, sur un passage clouté.
01:03:21On va revenir sur les faits,
01:03:23et sur les réactions aussi, sur place
01:03:25avec ce sujet de Mathieu Devese.
01:03:29Il est aux alentours de 19 heures
01:03:31ce jeudi à Valorice,
01:03:33quand une fillette de 7 ans traverse
01:03:35ce passage piéton avec son frère de 11 ans.
01:03:37Elle est alors violemment percutée
01:03:39par une moto qui circulait à grande vitesse
01:03:41en roue arrière.
01:03:43J'ai entendu des hurlements, j'étais dans mon lit,
01:03:45et je suis venue, j'ai vu la petite fille
01:03:47au milieu de la route
01:03:49qui perdait du sang.
01:03:51Inconsciente à l'arrivée
01:03:53et souffrant notamment
01:03:55d'un traumatisme crânien,
01:03:57la fillette est transportée à l'hôpital.
01:03:59Placée en coma artificiel,
01:04:01son pronostic vital est très engagé.
01:04:03Je ne vous cache pas, j'en ai pleuré hier
01:04:05quand je suis sortie,
01:04:07parce qu'on est maman,
01:04:09parce qu'on est obligé
01:04:11de protéger nos enfants
01:04:13par rapport aux autres,
01:04:15ce n'est pas normal.
01:04:17Oui, ça fait chier, il y a des règles sur la route,
01:04:19mais il faut les suivre,
01:04:21ils sont vos petits frères, vos petites sœurs,
01:04:23et là, il ne faudra pas venir vous plaindre
01:04:25pour faire une manifestation ou quoi que ce soit,
01:04:27ça ne servira à rien en fait.
01:04:29De nombreux habitants pointent du doigt
01:04:31la dangerosité d'une route très fréquentée.
01:04:33C'est une route où les gens
01:04:35la prennent pour une autoroute ou pour une voie rapide.
01:04:37Vous arrivez sur le passage piétan,
01:04:39il n'y a personne qui vous laisse passer.
01:04:41Il faut vraiment que vous vous engagez,
01:04:43que vous prenez le risque vous
01:04:45pour que la voiture s'arrête.
01:04:47On se sent vraiment abandonnés par tout le monde,
01:04:49c'est des vitesses excessives,
01:04:51c'est tous les jours des accidents.
01:04:53Donc là, c'est un ras-le-bol,
01:04:55cette petite qui a été touchée, ça nous fait très mal au cœur
01:04:57et que ce n'est pas normal.
01:04:59On a beau faire des courriers, crier,
01:05:01il n'y a rien qui fait cela depuis plus de trois ans.
01:05:03Le conducteur, âgé de 19 ans,
01:05:05a été placé en garde à vue.
01:05:07Inconnu des services de police,
01:05:09il est négatif aux tests d'alcoolémie et de stupéfiants.
01:05:11L'enquête, elle, se poursuit
01:05:13pour déterminer les circonstances du drame.
01:05:15Voilà,
01:05:17le royaume de l'impunité, on va vite.
01:05:19On a vraiment l'impression, en écoutant ces gens,
01:05:21que c'est la roulette russe
01:05:23dès qu'on sort de chez soi.
01:05:25Imaginez, en plus, amener vos enfants
01:05:27et les faire traverser la route.
01:05:29Les gens pensent que c'est une autoroute ici,
01:05:31que disent les pouvoirs publics.
01:05:33On a entendu tout à l'heure le maire de Valoris,
01:05:35il dit, ce n'est pas de ma faute.
01:05:37En quelque sorte, il renvoie la responsabilité.
01:05:39Il dit, c'est le drame absolu,
01:05:41mais il reprend
01:05:43les mots de la veuve d'Erythromide,
01:05:45il dit, la France
01:05:47est laxiste aussi.
01:05:49Il y a quand même une responsabilité, me semble-t-il.
01:05:51Peut-être qu'il y a un problème d'équipement,
01:05:53il y a un problème sur cet axe.
01:05:55Des dodanes, déjà, ça serait...
01:05:57Un jeune qui a une bonne fenouarrière
01:05:59qui roule très vite.
01:06:01Avec un dodane, vous ne faites pas une rouarière.
01:06:05Après, je pense qu'on a en face de nous
01:06:07quelqu'un de complètement inconscient.
01:06:09Partant de là,
01:06:11un dodane,
01:06:13il fait rarement l'intégralité
01:06:15de toute la voie.
01:06:17Il peut passer entre deux...
01:06:19Il a 19 ans, il a eu le permis,
01:06:21c'est très bien que c'est interdit,
01:06:23c'est dangereux.
01:06:25Il faut arrêter de relativiser les choses.
01:06:27Certes, il y a peut-être des équipements
01:06:29qui devront être mis en oeuvre,
01:06:31mais là, on a un comportement de voyou sur la route
01:06:33qui met en danger autrui.
01:06:35La voie sur laquelle il était,
01:06:37il s'est décalé sur la voie inverse.
01:06:39Il a eu un comportement
01:06:41complètement inconscient,
01:06:43quoi qu'il en soit.
01:06:45C'est juste ça qui ne met pas un problème de voirie.
01:06:47Pour moi, ce n'est pas un problème de voirie.
01:06:49Prendre les voies en sens contraire,
01:06:51c'est assez exagéré.
01:06:53C'est un truc culturel.
01:06:55Ce n'est pas une question
01:06:57de je sais conduire ou je ne sais pas conduire.
01:06:59C'est dans la tête.
01:07:01On fait ce qu'on veut.
01:07:03C'est mes propres règles.
01:07:05C'est une mode.
01:07:07Les médias digitaux,
01:07:09notamment à gauche,
01:07:11on pense à Brut.
01:07:13On fait la promotion pendant des années
01:07:15du phénomène de rodéo urbain.
01:07:17Il y a eu des films dessus.
01:07:19On parlait tout à l'heure des rappeurs.
01:07:21Je suis toujours partagé là-dessus.
01:07:23Le cinéma
01:07:25est fait de grands et de chefs-d'oeuvre.
01:07:27Ils ont fait ça sur des bandits,
01:07:29sur des parrains, sur des voyous.
01:07:31Ce n'est pas parce qu'on voit ça au cinéma
01:07:33qu'on a envie de devenir un voyou.
01:07:35Le film dont je vous parlais tout à l'heure,
01:07:37lorsque le réalisateur explique
01:07:39que la majorité des accidents
01:07:41de la route liés au rodéo
01:07:43sont causés par les policiers,
01:07:45ça montre que derrière,
01:07:47il y a une idéologie.
01:07:49Ce n'est pas simplement
01:07:51comme faire un film sur le parrain
01:07:53avec Francis Coppola.
01:07:55On encense les tueurs,
01:07:57on encense les tueries, etc.
01:07:59Vous n'êtes pas d'accord avec moi.
01:08:01Olivier, vous posiez une question
01:08:03sur l'impunité.
01:08:05La peine maximale,
01:08:07ce n'est pas grand-chose.
01:08:09C'est une question importante.
01:08:11Je suis d'accord.
01:08:13À la base, il y a une culture
01:08:15de la remise en cause de l'autorité,
01:08:17de la volonté d'humilier les forces de l'ordre.
01:08:19Mais ça, c'est nouveau.
01:08:21Il y a une accélération.
01:08:23Ce que je disais sur les statistiques
01:08:25à propos des refus d'obtempérer,
01:08:27c'est qu'il y a vraiment
01:08:29une accélération
01:08:31de l'irrévérence absolue,
01:08:33de l'absence de règles.
01:08:35Et complémentairement,
01:08:37vous avez une prise de conscience
01:08:39croissante des gendarmes et policiers
01:08:41qui n'osent pas intervenir.
01:08:43Est-ce que ça vaut la peine
01:08:45de prendre un risque ?
01:08:47Aujourd'hui, un policier
01:08:49qui est dans la rue
01:08:51n'a plus du tout,
01:08:53quand il est sur un point de contrôle,
01:08:55la même attitude qu'il avait
01:08:57il y a quelques années
01:08:59au fait de demander,
01:09:01simplement de lever la main pour demander
01:09:03à un automobiliste de s'arrêter.
01:09:05C'est un peu comme aux Etats-Unis.
01:09:07La différence entre un policier
01:09:09en France et aux Etats-Unis,
01:09:11c'est qu'un policier aux Etats-Unis
01:09:13s'attend à ce que la personne qu'il appréhende
01:09:15est une arme.
01:09:17Donc il a une attitude différente.
01:09:19On y vient en France parce qu'on pense
01:09:21que la voiture, effectivement...
01:09:23Là, on est dans un cas où il n'y avait pas de policier.
01:09:25Je ne sais pas ce qu'aurait fait un policier...
01:09:27Pour préserver l'ordre public,
01:09:29il est vrai que les policiers
01:09:31ont pour consigne
01:09:33de ne pas faire de course-poursuites
01:09:35qui pourraient mettre en danger
01:09:37la vie d'autrui.
01:09:39C'est une réalité.
01:09:41C'est aussi un pas de vague.
01:09:43Ce pas de vague,
01:09:45c'était notamment dans certains territoires.
01:09:47Oui, tout à fait.
01:09:49Pour qu'il n'y ait pas
01:09:51de plus de désordre...
01:09:53Pour réussir l'embrasement.
01:09:55Il y a une lâcheté
01:09:57des responsables
01:09:59depuis des années et des années.
01:10:01Se laisser faire...
01:10:03Il y a quelques années, il n'y avait pas ces consignes.
01:10:05Il n'y avait pas ces consignes.
01:10:07Ça a été croissant.
01:10:09C'est croissant parce que...
01:10:11Il y a un manque de respect qui est croissant.
01:10:13Un policier comme un responsable,
01:10:15pas de problème.
01:10:17Un responsable, il fait carrière.
01:10:19S'il y a des problèmes, sa carrière est menacée.
01:10:21A chaque niveau de responsabilité,
01:10:23vous avez une forme de passivité.
01:10:25Parce que celui qui engage,
01:10:27qui décide d'être ferme,
01:10:29il prend des risques.
01:10:31Il y a risque social, il y a risque de carrière,
01:10:33il y a risque juridique.
01:10:35On a eu cette semaine valorise.
01:10:37On a eu cette semaine mougin.
01:10:39Tout à l'heure, on a parlé de Nanterre.
01:10:41Une femme de 44 ans,
01:10:43brièvement blessée
01:10:45par un homme
01:10:47qui circulait au volant d'une motocrosse.
01:10:49La moto lui a échappé.
01:10:51Elle est partie finir sa course
01:10:53dans un banc. Il y avait une dame
01:10:55qui était sur ce banc, 44 ans.
01:10:57Elle a été grièvement blessée aux deux jambes
01:10:59avec une fracture ouverte.
01:11:01C'est terrible.
01:11:03Elle a été emmenée à l'hôpital
01:11:05et l'auteur, qui ne portait pas de casque,
01:11:07a pris la fuite.
01:11:09On était tout à l'heure avec un policier
01:11:11qui nous racontait les faits
01:11:13et qui disait, comme vous venez de dire,
01:11:15impunité totale des chauffeurs.
01:11:17On va l'écouter.
01:11:21On est vraiment dans une société
01:11:23où la violence règne.
01:11:25On a une personne qui est fauchée
01:11:27par ceux de roue. L'individu prend la fuite.
01:11:29Il n'appelle même pas les secours.
01:11:31Il ne va pas s'en carrière
01:11:33de l'état de santé. Il n'en a rien à foutre
01:11:35de la personne, de la victime.
01:11:37Il s'en va
01:11:39et s'en demande son reste.
01:11:41À ce moment-là, il laisse sur le carreau une victime.
01:11:43Ça dit encore une fois ce qu'on dénonce,
01:11:45nous, Alliance Police Nationale,
01:11:47c'est-à-dire cet ensauvagement de la société,
01:11:49cette banalisation de la violence
01:11:51et puis, surtout, ce manque
01:11:53d'autorité, tout simplement.
01:11:57Banalisation de la violence.
01:11:59Écoutez, question très simple.
01:12:01Demain, les politiques donnent des ordres aux parquets
01:12:03et aux préfets. Maintenant,
01:12:05les gendarmes et les policiers devront sévir,
01:12:07devront poursuivre.
01:12:09C'est un changement de posture,
01:12:11mais il faut assimiler les risques.
01:12:13Que se passe-t-il s'ils poursuivent ?
01:12:15S'ils font tomber,
01:12:17lors d'une poursuite, un gamin sur un scooter ?
01:12:19Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:12:21Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:12:23Ce qu'il se passe, c'est que, bien évidemment,
01:12:25on va mettre en cause
01:12:27leurs responsabilités.
01:12:29Ils vont peut-être se retrouver mis en examen,
01:12:31mais je voulais souligner un point
01:12:33qui est important par rapport à la triste
01:12:35actualité que vous avez soulignée
01:12:37de cette semaine.
01:12:39Il y a un dénominateur commun
01:12:41entre toutes ces victimes.
01:12:43Toutes ces victimes sont irréprochables.
01:12:45Elles n'ont commis
01:12:47aucune faute.
01:12:49Souvent, quand vous avez une victime,
01:12:51on va vous dire
01:12:53qu'elle a peut-être une part de responsabilité
01:12:55parce qu'elle a eu un comportement
01:12:57imprudent, parce qu'elle a traversé
01:12:59en dehors des clous,
01:13:01parce qu'elle a eu un comportement dangereux.
01:13:03Cette semaine,
01:13:05toutes les victimes ont eu un comportement
01:13:07absolument irréprochable,
01:13:09y compris cette pauvre petite fille.
01:13:11Elle traversait dans les clous.
01:13:13Ça ne veut pas dire
01:13:15que si vous traversez en dehors des clous,
01:13:17c'est justifié que vous vous fassiez
01:13:19écraser par un chauffeur.
01:13:21Il me semblait que la priorité était toujours aux piétons,
01:13:23qu'on devait préserver les piétons.
01:13:25Il y a vraiment...
01:13:27Elle est irréprochable.
01:13:29Toutes les victimes ont été absolument irréprochables.
01:13:31Et cette dame qui était sur un banc...
01:13:37Mais ce gendarme
01:13:39qui faisait son job aussi...
01:13:41Ce qui est intéressant,
01:13:43c'est délinquant, le profil.
01:13:45Je trouve que la façon de les analyser
01:13:47s'est un peu changée.
01:13:49Il y a quelques années,
01:13:51la gauche et beaucoup de gens disaient
01:13:53que c'était un problème social.
01:13:55Les gens se sont mis de côté,
01:13:57on ne leur donne pas assez d'argent,
01:13:59ils se retrouvent justement désabusés,
01:14:01seuls, donc ils vont essayer de voler,
01:14:03de raqueter, etc.
01:14:05Aujourd'hui, même à gauche,
01:14:07on n'ose à peine évoquer ces questions sociales.
01:14:09Le défi est extrêmement profond.
01:14:11Je suis désolé, on ne peut pas mettre des policiers
01:14:13dans toutes les rues.
01:14:15On ne va pas commencer à mettre des dodans partout.
01:14:17Il faut interdire les voitures,
01:14:19faire des villes sans routes.
01:14:21Ce n'est pas possible.
01:14:23Il faut traiter le mal à la racine.
01:14:25Il y a un sujet qui va vous intéresser.
01:14:27Il y a quelques semaines, en mars 2024,
01:14:29on avait suivi des policiers
01:14:31qui étaient en charge de lutter
01:14:33contre ces pratiques de rodéo.
01:14:35Ce n'est peut-être pas rodéo,
01:14:37vous avez défini tout à l'heure
01:14:39ce que c'était qu'un rodéo,
01:14:41mais souvent des gamins à moto
01:14:43qui ne respectent pas le code de la route.
01:14:45Vous allez voir, on les a suivis,
01:14:47comment ils doivent réagir, comment ils font,
01:14:49comment ils essayent de procéder.
01:14:53Pour les petites infractions,
01:14:55excès de vitesse et absence de paiement,
01:14:57le système est rodé.
01:14:59Mais pour la délinquance routière,
01:15:01à mi-chemin des infractions de droit commun,
01:15:03la question fait grincer des dents.
01:15:05Les policiers des peines de prison ne sont jamais exécutés,
01:15:07les peines sont aménagées ou aménageables.
01:15:09Alors que faire
01:15:11quand prononcer des peines,
01:15:13retirer le permis de conduire et la voiture ne suffisent plus ?
01:15:15Cet avocat propose de criminaliser
01:15:17certains comportements au volant
01:15:19lors d'accidents mortels,
01:15:21l'alcoolémie ou la conduite
01:15:23sous l'influence des stupéfiants.
01:15:25On a des actes volontaires
01:15:27avec des conséquences peut-être involontaires,
01:15:29mais ces comportements-là
01:15:31procèdent d'une volonté,
01:15:33d'un acte positif, d'une intention.
01:15:35J'ai décidé de conduire alors que j'ai décidé de boire,
01:15:37j'ai décidé de me droguer.
01:15:39Peut-être que ces gens-là
01:15:41ne répondent pas d'un tribunal correctionnel
01:15:43mais plutôt d'une cour d'assises.
01:15:45En 2019 déjà,
01:15:4745% des personnes condamnées
01:15:49pour une infraction routière récidivaient,
01:15:51dont 30% un an après.
01:15:55Ce n'est pas tout à fait le sujet que je voulais vous montrer,
01:15:57mais peu importe, il est intéressant celui-ci aussi
01:15:59parce qu'il ouvre un autre débat.
01:16:01Est-ce qu'il faut
01:16:03criminaliser en réalité
01:16:05ces infractions ?
01:16:09De toute façon, moralement,
01:16:11s'il y a mort d'homme,
01:16:13évidemment, moi je vous dirais,
01:16:15en tant que citoyenne, en tant qu'être humain,
01:16:17il faut criminaliser,
01:16:19mais c'est en antinomie
01:16:21complète par rapport à la réalité
01:16:23des tribunaux.
01:16:25C'est-à-dire que la majorité des affaires
01:16:27criminelles qui sont en instruction,
01:16:29quand une personne est mise en examen
01:16:31pour un crime,
01:16:33que ça puisse aller du viol
01:16:35à l'homicide
01:16:37qui soit volontaire ou involontaire,
01:16:39la majeure partie de ces affaires
01:16:41sont correctionnalisées
01:16:43par opportunité judiciaire
01:16:45parce qu'on n'a pas le temps,
01:16:47on n'a pas les moyens
01:16:49de juger tout le monde en cour d'assises.
01:16:51Donc on correctionnalise
01:16:53à tour de bras
01:16:55parce qu'il faut écluser les dossiers,
01:16:57il faut juger.
01:16:59Donc là, j'entends très bien
01:17:01ce que dit ce confrère,
01:17:03qu'effectivement,
01:17:05et quelque part c'est logique,
01:17:07et ce serait pour une bonne justice
01:17:11qu'on criminalise
01:17:13quand il y a mort d'homme,
01:17:15forcément ça doit être qualifié de crime.
01:17:17Mais la réalité, l'application
01:17:19dans les faits,
01:17:21je suis assez sceptique.
01:17:23C'est moins compliqué d'arrêter quelqu'un,
01:17:25de le traiter pendant 48 heures,
01:17:27puis de le relâcher, etc.
01:17:29Et aussi c'est très agressif.
01:17:31Ça veut dire quoi ?
01:17:33Ça veut dire peine tout de suite ?
01:17:35Vous êtes pris sur le fait
01:17:37en train de vous mettre
01:17:39sous le genre de judiciaire ?
01:17:41On va pas revenir sur le fait
01:17:43qu'on a des prisons qui sont...
01:17:45J'aimerais être d'accord avec vous,
01:17:47il y a une idéologie,
01:17:49mais en pratique,
01:17:51on ne peut pas le faire.
01:17:53Si ils sont en détention,
01:17:55il y a des délais minimums
01:17:57qui sont instaurés pour être jugés
01:17:59en cours d'assises.
01:18:01Il faut être jugé dans un délai
01:18:03maximum de 1 an.
01:18:05Mais si vous êtes libre,
01:18:07moi j'ai eu des clients,
01:18:09ils étaient jugés 4 ans
01:18:11après la clôture de l'instruction.
01:18:13J'ai même eu des clients,
01:18:15ils étaient jugés 10 ans après.
01:18:17Le meurtrier de Mélanie Lemay,
01:18:19il a été remis en liberté
01:18:21parce qu'on est allé au-delà
01:18:23des délais de la détention.
01:18:25Je ne dis pas que je suis d'accord,
01:18:27mais c'est la triste réalité.
01:18:29J'ai les lois pour être plus ferme.
01:18:31Combien de vies brisées encore ?
01:18:33Je suis d'accord avec vous,
01:18:35mais je suis d'accord avec vous.
01:18:37Quand vous avez un véhicule qui fond,
01:18:39ce que j'ai vécu...
01:18:41Là, ce qui s'est passé à Mougins,
01:18:43puisqu'on a quand même beaucoup d'affaires
01:18:45qui s'accumulent,
01:18:47c'est quand même une personne
01:18:49qui a un véhicule qui percute
01:18:51de plein fouet, délibérément,
01:18:53un gendarme.
01:18:55Il ne s'est même pas arrêté.
01:18:57Le gendarme n'a fait à signaler rien du tout.
01:18:59Il lui a foncé dedans,
01:19:01il a accéléré ensuite,
01:19:03et il est parti.
01:19:05Ce n'est pas possible que cette personne
01:19:07rentre dans un processus juridique
01:19:09classique
01:19:11qui fait qu'il ait des recours, etc.
01:19:13Ce n'est pas possible.
01:19:15Il faut donner un stop.
01:19:17Comme le dit Madame Brugère
01:19:19du syndicat Unité,
01:19:21magistrat, c'est une mise à plat complète.
01:19:23Aujourd'hui, plus rien ne fonctionne.
01:19:25On est dans une situation
01:19:27de blocage total.
01:19:29Il faut un message clair.
01:19:31J'entends bien,
01:19:33mais que veut faire ?
01:19:35Comment va évoluer notre société ?
01:19:37Aurélie Laroussi, c'est la présidente
01:19:39de l'association Femmes des Forces de l'Ordre.
01:19:41Ce matin, elle témoignait sur l'antenne
01:19:43de ces news. Elle disait
01:19:45qu'il faudrait pouvoir demander
01:19:47des comptes aux juges
01:19:49pour tout ce genre d'histoires.
01:19:51Mais les juges sont indépendants.
01:19:53Allez, on l'écoute.
01:19:55C'est un laxisme constant dans ce pays.
01:19:57C'est la culture de l'excuse.
01:19:59Il ne faut pas taper trop fort.
01:20:01Il faut chercher toujours
01:20:03des excuses à ces gens-là.
01:20:05Mais les excuses, elles tuent aujourd'hui.
01:20:07Elles font encore des orphelins.
01:20:09Elles en deuillent des familles complètes.
01:20:11Les gens annoncent avoir le gendarme
01:20:13ou le policier, mais c'était un fils.
01:20:15Elle l'a dit, c'était un frère,
01:20:17c'était un ami.
01:20:19Les juges sont indépendants.
01:20:21Vous l'avez dit. Effectivement.
01:20:23Mais ce n'est pas parce qu'on est indépendant
01:20:25que de temps en temps,
01:20:27on ne doit pas s'expliquer.
01:20:29On ne doit pas même faire de la pédagogie.
01:20:31Écoutez, si vous décidez
01:20:33dans une zone donnée
01:20:35de concentrer les efforts pendant un mois,
01:20:37que ça ait valeur d'exemple,
01:20:39et puis vous étendez le dispositif.
01:20:41C'est-à-dire qu'on ne peut pas être partout.
01:20:43Et qu'on commence à le faire à certains endroits
01:20:45où ces phénomènes sont les plus récurrents.
01:20:47Avec une réponse adaptée.
01:20:49Et là, on priorise.
01:20:51Ou bien l'État est incapable d'agir
01:20:53parce que là, le cri de détresse,
01:20:55Mme Comine, c'est de dire
01:20:57on a tué mon mari, mais que fait l'État
01:20:59depuis des années ? Que font les politiques ?
01:21:01Que font les différents acteurs de la sécurité ?
01:21:03Ça veut dire qu'on ne peut rien faire
01:21:05alors qu'on a augmenté le nombre
01:21:07de gendarmes, de policiers,
01:21:09on augmente le nombre de magistrats, etc.
01:21:11Donc peut-être que là,
01:21:13il y a un rendez-vous majeur.
01:21:15Est-ce qu'il y a une volonté politique ?
01:21:17Dans le cas du chauffard qui a tué
01:21:19Éric Comine, 10 condamnations,
01:21:21un an pour avoir
01:21:23la signification, le papier
01:21:25qui dit que vous n'avez plus le droit
01:21:27le permis de conduire
01:21:29vous est enlevé. Ça a été décidé
01:21:31il y a plus d'un an.
01:21:33Je ne sais pas si vous avez entendu
01:21:35un ancien juge d'instruction antiterroriste
01:21:37sur RTL, il disait qu'il y a un truc qui ne fonctionne pas
01:21:39c'est un professionnel, un ex
01:21:41très haut magistrat. Il dit
01:21:43ça ne fonctionne pas dans ce pays. On l'écoute.
01:21:45Un an
01:21:47pour faire exécuter une peine,
01:21:49ça paraît fou, non ? C'est inacceptable
01:21:51et ça démontre
01:21:53les dysfonctionnements de l'incitement.
01:21:55C'est un problème de moyens, d'après vous ?
01:21:57C'est un problème de moyens. Il y a peut-être
01:21:59également un problème
01:22:01de philosophie pénale
01:22:03qui n'est plus adapté aux circonstances
01:22:05absolument rudes du temps.
01:22:07Il y a un problème
01:22:09de philosophie pénale.
01:22:11Déjà, on aimerait bien
01:22:13entendre le garde des Sceaux
01:22:15mais ce problème de philosophie pénale
01:22:17on ne l'a pas entendu.
01:22:19Ce problème de philosophie pénale, il n'est pas nouveau
01:22:21je disais cette semaine
01:22:23sur ce plateau, c'est que
01:22:25j'étais sur le terrain dans les années 90
01:22:27il y avait une banalisation complète du revenu de l'obtempéré
01:22:29par la majorité des magistrats
01:22:31c'est-à-dire que cette impunité, ces comportements
01:22:33ils ne sont pas récents
01:22:35On était au même niveau ?
01:22:37Attendez, attendez
01:22:39Vous l'avez dit vous-même
01:22:41tout à l'heure, on n'était absolument pas au même niveau
01:22:43On n'était pas au même niveau mais ça existait
01:22:45et c'était croissant
01:22:47et ça n'a pas cessé d'augmenter
01:22:49maintenant c'est général
01:22:51mais la nuit on se faisait forcer dessus
01:22:53moi j'avais invité un magistrat
01:22:55je lui ai dit écoutez, vous refusez de qualifier
01:22:57l'infraction de refus d'obtempérer
01:22:59je vous invite à venir sur un contrôle
01:23:01prenez la lampe et allez faire la régulation
01:23:03vous verrez ce que c'est qu'un véhicule
01:23:05qui vous force dans la nuit
01:23:07quand il y a une BNW qui arrive à 40-50 mètres
01:23:09il passe en seconde et il force
01:23:11le barrage
01:23:13maintenant c'est devenu quasiment culturel
01:23:19soit on dit
01:23:21on est dans la fatalité, on va le laisser faire
01:23:23ce que dénonce la population de France
01:23:25Justement sur cet institut
01:23:27qui a été créé pour la sécurité routière
01:23:29quand il a été créé en 98
01:23:31ils ont répertorié 1500
01:23:33donc effectivement c'est une multiplication par 15 ou par 20
01:23:35après il y a une philosophie de fond
01:23:37l'état il est là pour quoi ?
01:23:39il est là pour assurer la justice, la sécurité des français
01:23:41l'éducation et la santé
01:23:43aujourd'hui on choisit de dépenser également
01:23:45dans un système social qui est immense
01:23:47donc il ne faut pas s'étonner derrière
01:23:49alors qu'on a justement un taux de prélèvement obligatoire
01:23:51qui est extrêmement important, un des plus importants de l'OCDE
01:23:53qu'on continue justement à mettre
01:23:55il y a énormément d'aides sociales dans le paquet
01:23:57cette année que derrière
01:23:59le budget de la justice il est aussi faible
01:24:01parce qu'il faudrait justement créer un choc
01:24:03et proposer un pacte aux français en leur disant
01:24:05face à une augmentation de l'immigration
01:24:07face à une augmentation de l'insécurité
01:24:09face à l'ensauvagement de la société
01:24:11on va choisir plutôt de favoriser les travailleurs et d'assurer leur sécurité
01:24:13plutôt que de ponctionner
01:24:15un maximum de gens aujourd'hui
01:24:17dans un pays limitrophe
01:24:19qui s'appelle la Suisse
01:24:21ce genre de comportements
01:24:23sont rarissimes
01:24:25on est une nation de délinquants routiers
01:24:27il y a très peu
01:24:29de pays en Europe qui ont
01:24:31des taux que nous avons de refus d'obtempérer
01:24:33très peu
01:24:35en Suisse on s'arrête lorsqu'un policier
01:24:37vous fait sommation
01:24:39de stopper
01:24:41en France, et d'ailleurs les Suisses le disent
01:24:43vous êtes un pays de laxisme
01:24:45intéressant peut-être de réfléchir
01:24:47à ce que font les autres
01:24:49est-ce qu'il faut changer la loi ?
01:24:51pardon Yannick Allénaud
01:24:53suite à la mort de son fils
01:24:55il a demandé que ce soit chirac
01:24:57c'est une dénomination
01:24:59c'est-à-dire qu'il n'y a pas de
01:25:01c'est à chaque fois un homicide involontaire
01:25:03donc il veut qu'on utilise le terme domicile routier
01:25:05non mais c'est pas simplement changer la loi
01:25:07c'est l'appliquer
01:25:09je voudrais vous apporter une information
01:25:11qui je pense est intéressante
01:25:13à savoir, ce sont les magistrats
01:25:15qui sont libres et indépendants
01:25:17qui font l'application
01:25:19de cette loi
01:25:21et ces derniers temps on était
01:25:23dans un manque cruel aussi de magistrats
01:25:25et à un moment donné on s'est dit
01:25:27parce que par rapport à l'application qui était faite
01:25:29de la loi
01:25:31on a cherché des solutions et à savoir
01:25:33on s'est dit peut-être qu'il faudrait
01:25:35que la loi soit rendue peut-être
01:25:37par des magistrats qui ne soient pas
01:25:39tout jeunes frais et moulus
01:25:41de l'école de la magistrature
01:25:43et on a favorisé
01:25:45des promotions
01:25:47internes, extérieures
01:25:49que ce soit des anciens greffiers
01:25:51des anciens avocats
01:25:53pour promener voir
01:25:55des magistrats d'un certain âge
01:25:57qui avaient peut-être une vision un peu plus
01:25:59globale de la vie
01:26:01on a parlé de tout ça aussi pendant l'affaire Palmad
01:26:03longuement, même si c'était
01:26:05une autre situation, un autre cas
01:26:07donc la question que je me pose
01:26:09si on ne fait pas preuve
01:26:11quand je dis on, ce sont évidemment les juges, les politiques
01:26:13les législateurs
01:26:15ne changent pas la loi, ne font pas preuve de fermeté
01:26:17d'autorité, ce qui est différent de l'autoritarisme
01:26:19ça va se reproduire
01:26:21on continuera à faire les mêmes constats, les mêmes analyses
01:26:23demain, la semaine prochaine
01:26:25sachant qu'il n'y a pas d'enquête
01:26:27si vous n'interpellez pas
01:26:29ça veut dire que très concrètement
01:26:31il faut commencer à soutenir les gendarmes et les policiers
01:26:33quand ils vont poursuivre
01:26:35les auteurs de telles infractions si dangereuses
01:26:37il faut être très concret
01:26:39très logique, pour l'instant
01:26:41ceux qui le font s'exposent
01:26:43donc est-ce que les politiques
01:26:45l'ensemble du système va soutenir les gens de terrain
01:26:47ce sont eux qui produisent la sécurité
01:26:49concrète
01:26:51c'est les gendarmes et les policiers qui sont sur le terrain
01:26:53et qui sont maintenant dans des interrogations
01:26:55sur le sens même de leur métier
01:26:57de leur mission
01:26:59mais évidemment qu'ils doivent avoir notre soutien
01:27:0123h30, on va changer de chapitre si vous voulez
01:27:03on va parler de politique, vous le disiez tout à l'heure
01:27:05record, record du monde
01:27:07en tout cas record de France du nombre de jours
01:27:09152 je crois
01:27:11depuis la fin des législatives
01:27:13oui mais depuis
01:27:15qu'il y a eu la dissolution
01:27:17et qu'on a plus de Premier Ministre
01:27:19on attend un nouveau Premier Ministre, ça fait 45
01:27:21on n'est pas au niveau de la Belgique
01:27:23on a le compteur
01:27:25on a le compteur tous les jours
01:27:27peut-être que la fumée blanche c'est pour dimanche
01:27:29qui sait, seul Emmanuel Macron sait
01:27:31qui est rentré de Serbie
01:27:33ce soir
01:27:35depuis quelques jours
01:27:37c'est le nom de Bernard Cazeneuve
01:27:39qui tient la corde, homme de gauche
01:27:41ancien ministre de l'intérieur mais peut-être aussi
01:27:43surtout compatible
01:27:45ou Macron compatible et qui séduit
01:27:47pas tous les militants de gauche
01:27:49il faut bien le dire, en tout cas du PS
01:27:51alors il y a une enquête qui est passionnante, très complète
01:27:53de l'Institut Ipsos pour le Cevipof
01:27:55qui vient d'être publiée, je ne sais pas si vous avez eu le temps
01:27:57de jeter un coup d'oeil à cette
01:27:59enquête qui dit d'abord
01:28:01que les Français désapprouvent
01:28:03massivement l'action
01:28:05d'Emmanuel Macron à 69%
01:28:07et 51%
01:28:09des sondés se disent favorables
01:28:11à la démission du
01:28:13chef de l'Etat, 51%
01:28:15un Français sur deux pense que
01:28:17M. Macron doit démissionner
01:28:19un Français sur deux pense que M. Macron doit rester
01:28:21bref,
01:28:23égalité parfaite.
01:28:25Non mais ces chiffres
01:28:27je pense sont dans la...
01:28:29les Français regardent, les Français
01:28:31constatent
01:28:33d'abord ils constatent que
01:28:35ce pour quoi
01:28:37ils ont voté, on va dire
01:28:39même si on peut disséquer
01:28:41les trois blocs, les opposés
01:28:43etc.
01:28:45mais ce pour quoi ils ont voté n'est pas respecté
01:28:47c'est à dire que
01:28:49qu'ils aient voté pour le RN
01:28:51ou pour le Nouveau Front Populaire
01:28:53qui sont deux expressions de colère
01:28:55différentes même si elles ont
01:28:57des points qui se recoupent à la base
01:28:59même si leurs leaders sont totalement opposés
01:29:01il y a des dimensions sociales
01:29:03dans les deux, il y a des dimensions
01:29:05identitaires, il y a un
01:29:07choix d'orientation de la France
01:29:09aussi. Quand on
01:29:11constate le poids de ces deux blocs
01:29:13c'est d'un désaveu total
01:29:15pour Emmanuel Macron
01:29:17et ce que constatent les Français
01:29:19c'est que ce qu'on va leur ressortir
01:29:21demain ou après demain
01:29:23enfin la semaine prochaine, ça va être
01:29:25la continuité d'un gouvernement
01:29:27Macron et ça
01:29:29ils en sont très contents.
01:29:31Pour moi c'est ce chiffre-là, un Français sur deux
01:29:33favorable à la démission d'Emmanuel Macron
01:29:35on peut être contre son action
01:29:37on peut être contre sa façon de gérer
01:29:39cette crise, on peut être contre la dissolution
01:29:41mais là aujourd'hui il y a la moitié des Français
01:29:43qui seraient prêts, et Eric
01:29:45qui souhaiterait que M.Macron s'en aille
01:29:47C'est passionnant et je pense que c'est historique
01:29:49parce que les Français malgré tout
01:29:51ils sont assez légitimistes
01:29:53ils considèrent, c'est ce qui fait d'ailleurs qu'en général
01:29:55lorsqu'un président est élu, il a la majorité
01:29:57derrière absolue en 2017, ce qui passait
01:29:59avec Emmanuel Macron, et donc là il y a un petit peu
01:30:01un changement de paradigme
01:30:03pour oser la comparaison, ça me fait penser
01:30:05un peu à ce qu'a fait justement Benoît XVI
01:30:07le pape, lorsqu'il a choisi de démissionner
01:30:09il a créé un précédent de telle sorte qu'aujourd'hui
01:30:11sur le pape François, la question se pose
01:30:13donc le simple fait d'avoir cette question
01:30:15au centre du jeu aujourd'hui
01:30:17fragilise Emmanuel Macron
01:30:19Pourquoi ? Parce que lui-même a choisi d'être
01:30:21au centre du jeu, et donc aujourd'hui
01:30:23étant donné qu'il a décidé de cette dissolution
01:30:25et qu'il n'arrive pas à trouver une solution, qu'il essaie
01:30:27de faire croire que c'est de la faute des oppositions
01:30:29il devient le problème
01:30:31et les Français le voient, et les Français
01:30:33savent en fait, lorsqu'Emmanuel Macron leur dit
01:30:35la situation est extrêmement grave
01:30:37donc il faut avancer, ça veut dire que
01:30:39s'il n'arrive pas à avancer, il devra lui-même
01:30:41prendre ses responsabilités, ce qu'il avait dit d'ailleurs
01:30:43en 2019
01:30:45où il avait dit, lorsque l'on reçoit justement
01:30:47une sanction, il faut être capable d'en tirer
01:30:49les conséquences qu'avait fait le général De Gaulle
01:30:51Tout le monde avait vu cette séquence
01:30:53pour ceux qui ne l'ont pas vue, regardez
01:30:57Le quinquennat phasé
01:30:59ne permet plus une forme de respiration démocratique
01:31:01de mi-terme à la française, en tout cas
01:31:03de césure, de respiration
01:31:05où le peuple français peut dire
01:31:07j'ai confiance dans votre projet, donc je vous redonne une majorité
01:31:09pour le faire. La réalité
01:31:11si on allait au bout de la logique, c'est que le Président de la République
01:31:13ne devrait pas pouvoir rester
01:31:15s'il avait un vrai désavent en termes de majorité
01:31:17en tout cas c'est l'idée que je m'en fais, et qui est la seule qui peut
01:31:19accompagner le fait d'assumer
01:31:21les fonctions qui vont avec
01:31:23Parle, parle, parle
01:31:25Oui
01:31:27On est arrivés
01:31:29à cette situation
01:31:31La logique voudrait que
01:31:33M. Macron applique ce qu'il a
01:31:35dit en 2019. La logique
01:31:37mais moi je trouve ce sondage très représentatif
01:31:39du climat ambiant, les français
01:31:41sont clivés, comme rarement
01:31:43donc ça n'est pas étonnant qu'il y ait
01:31:45un français sur deux. Oui mais même clivé
01:31:47sur le fond, sur les idées, la démission
01:31:49d'un chef de l'État est rarement
01:31:51envisagée, je ne me trompe pas
01:31:53C'est la dynamique qui compte
01:31:55c'est à dire que ça ne veut pas dire aujourd'hui que les 49%
01:31:57sont opposés, ils resteront et qu'il y a
01:31:59une conviction, parce que le débat existe depuis des années
01:32:01Et les français étaient très heureux des cohabitations
01:32:03on pouvait se satisfaire
01:32:05de conserver un chef de l'État
01:32:07Il y a quelques temps, il y a un écœurement
01:32:09et ça a explosé au grand jour
01:32:11moi j'ai l'habitude de dire sur nos plateaux
01:32:13que les français font des analyses
01:32:15souvent aussi bonnes, voire meilleures que nous
01:32:17quand on les rencontre. Ils sont conscients de tout
01:32:19et c'est ce que ne voient pas les politiques
01:32:21C'est un jeu de dupes
01:32:23Il y a un autre problème aussi
01:32:25Je pense qu'on est arrivé au bout
01:32:27d'un terme qu'on a utilisé et qu'on aime bien
01:32:29c'est la macronie
01:32:31je pense que la macronie n'est plus incarnée que par Emmanuel Macron
01:32:33c'est un homme
01:32:35face à tout le reste
01:32:37un homme qui se maintient
01:32:39certains le qualifient de
01:32:41forcené
01:32:43réfugié dans l'Elysée
01:32:45je n'irai pas jusque là
01:32:47mais en tout cas
01:32:49il a du mal à réaliser qu'il a tort
01:32:51c'est un problème pour Emmanuel Macron
01:32:53parce que Emmanuel Macron c'est un homme
01:32:55qui n'aime pas avoir tort
01:32:57or il a eu tort
01:32:59de dissoudre. Il aurait très bien pu se remettre
01:33:01d'une élection européenne perdue
01:33:03même largement en expliquant
01:33:05que c'était une élection européenne
01:33:07avoir ces JO magnifiques qu'on a eues
01:33:09et ensuite gouverner la France
01:33:11même s'il aurait eu un problème budgétaire
01:33:13à la rentrée. J'ai 67% des sondés
01:33:15considèrent que la dissolution a des conséquences négatives
01:33:17pour la France
01:33:19ils ne comprennent pas ça
01:33:21c'est le grand échec d'Emmanuel Macron
01:33:23parce qu'on sait qu'en permanence
01:33:25il voulait parler au marché financier
01:33:27à l'Europe etc. Aujourd'hui une des conséquences
01:33:29justement c'est le risque
01:33:31qui pèse aujourd'hui sur la dette française
01:33:33en raison de cette instabilité. Également qui a créé aussi
01:33:35un problématique de croissance
01:33:37aussi une problématique de souffle
01:33:39qui se pose de la part d'Emmanuel Macron
01:33:41alors que c'était justement son bilan. Et ce qui est intéressant c'est que
01:33:43les trois prochaines années, quel est le projet d'Emmanuel Macron
01:33:45on l'entend, on le dit, notamment quand
01:33:47lorsqu'il dit qu'il ne voulait pas nommer Lucie Castex
01:33:49il dit je veux préserver mon programme
01:33:51c'est lui qui est devenu le conservateur
01:33:53comme si les trois prochaines années devaient être consacrées
01:33:55absolument à essayer de figer
01:33:57la situation et non d'être dans une
01:33:59logique de réforme pour laquelle pourtant
01:34:01il est diminuant de l'idée. Oui mais quelle est la coalition
01:34:03qui réunira ceux qui portent le réalisme
01:34:05sur l'immigration, c'est notamment
01:34:07le rassemblement national, le réalisme sur la sécurité
01:34:09et le réalisme économique
01:34:11réalisme économique qui fait qu'il faut en aucun cas abroger
01:34:13la loi sur l'âge de la retraite
01:34:15vous voyez que là on est
01:34:17dans une forme d'absurde au niveau politique
01:34:21Ce que dit le sondage aussi, il y a deux chiffres encore
01:34:23je vais vous montrer, la perception des responsables
01:34:25politiques et puis
01:34:27la nouvelle assemblée nationale, est-ce que ça vous inspire
01:34:29confiance ? Non, 73%
01:34:31c'est que la folie
01:34:33la dichotomie aussi, c'est de temps en temps
01:34:35de temps en temps de ceux qui répondent
01:34:37aux questions et ceux qui votent, on peut
01:34:39aussi poser la question
01:34:41après il faut que les français aussi
01:34:43il faut que les français se responsabilisent
01:34:45parce qu'il y a eu les gilets jaunes
01:34:47en 2019, Emmanuel Macron
01:34:49il a été réélu en 2022
01:34:51et je ne suis pas certain qu'en 2027
01:34:53ils ne vont pas choisir un Édouard Philippe
01:34:55qui pourtant justement était celui
01:34:57vous savez qui faisait les réformes les plus dures
01:34:59du côté d'Emmanuel Macron qui vont provoquer les gilets jaunes
01:35:01il faut aussi qu'ils se réveillent
01:35:03et donc qu'ils arrêtent de tomber systématiquement
01:35:05dans les pièges que leur tendent les politiques
01:35:07ce qui fait qu'Emmanuel Macron aujourd'hui est fragilisé
01:35:09aussi au sein de sa majorité, d'abord on a l'impression
01:35:11que ce qui se prépare en 2027, ce n'est pas
01:35:13qui va gagner entre Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen
01:35:15et le Bloc Central, mais qui va
01:35:17gagner au sein du Bloc Central
01:35:19Comment conserver et comment assurer l'héritage
01:35:21parce qu'Emmanuel Macron sait aussi qu'il ne pourra pas
01:35:23se représenter. Mais ça l'arrange bien et stratégiquement
01:35:25il pensait sans doute que la dissolution
01:35:27serait bénéfique. Il avait parlé
01:35:29d'une grenade dégoupillée qu'il balançait
01:35:31dans les pieds de ses adversaires
01:35:33non ce n'est pas des rumeurs, c'est le monde qui le cite
01:35:35le 10 juin lors de sa visite
01:35:37à Oradour-sur-Glane.
01:35:39S'il ne l'a pas dit, il a réussi exactement
01:35:41C'est sûr, mais il met le pays dans une situation
01:35:43tellement catastrophique
01:35:45et déjà tellement fracturée au niveau
01:35:47sociétal, social, communautariste
01:35:49moi je ne sais pas comment on va s'en sortir réellement
01:35:51parce qu'en tout cas l'étendard brandi
01:35:53comme vous le disiez, du diabolisme
01:35:55lié au RN fonctionne
01:35:57bien sûr, ça fonctionne, mais du côté
01:35:59le RN essaye lui d'en profiter pour avoir
01:36:01toute la légitimité pour 2027
01:36:03et on sent bien qu'on va s'orienter
01:36:05on sent bien qu'on va s'orienter vers quoi ?
01:36:07vers deux blocs qui vont s'affronter
01:36:09c'est à dire d'un côté les LFI
01:36:11regardez l'attitude d'un
01:36:13personnage comme Sébastien Delogu
01:36:15depuis cet été, appuyé
01:36:17l'imam de la mosquée des Bleuets
01:36:19s'opposer à l'interdiction
01:36:21là j'ai vu qu'au moment des universités d'été
01:36:23il met en scène un des frères
01:36:25de l'imam, un des fils de l'imam
01:36:27Iqwissem qui a été expulsé
01:36:29donc à chaque fois, c'est d'aller contre
01:36:31les décisions, même les décisions les plus logiques
01:36:33prises par Gérald Darmanin
01:36:35pour le respect de l'ordre
01:36:37ça veut dire quoi ? ça veut dire que la France insoumise
01:36:39elle est du côté d'une insurrection
01:36:41qui va avoir lieu dans la rue
01:36:43et quelque part que le RN
01:36:45va utiliser s'il arrive au pouvoir
01:36:47tout ce qu'il peut en termes de force de l'ordre
01:36:49et de contraintes pour essayer de rétablir une situation
01:36:51voilà ce qu'il va se passer
01:36:53deux derniers chiffres s'il vous plaît
01:36:55avec des risques de guerre civile au milieu
01:36:57c'est un scénario possible
01:36:59ce que vous venez de dire est extrêmement important
01:37:0185% des Français ont une perception
01:37:03négative des hommes et des femmes politiques
01:37:05parce qu'évidemment ces consultations
01:37:07ces discussions
01:37:09ne portent pas
01:37:11à la confiance
01:37:13et puis dernier chiffre
01:37:15alors ça concerne LFI
01:37:17il y a eu des questions qui ont été posées
01:37:19sur la perception qu'on a
01:37:21de la France insoumise, un parti qui attise la violence
01:37:2372%
01:37:25un parti dangereux pour la démocratie
01:37:2769%
01:37:29je cesse de le répéter
01:37:31la DOCSA est largement alignée
01:37:33sur LFI
01:37:35c'est à dire que vous prenez
01:37:37le creuset des futures élites
01:37:39qui sortent des instituts d'études politiques
01:37:41les futurs professeurs
01:37:43dont beaucoup sortent
01:37:45des universités
01:37:47sciences humaines
01:37:49et bien ils sont alignés complètement sur l'idéologie
01:37:51LFI
01:37:53et c'est un vote important
01:37:55donc moi je pense
01:37:57que là
01:37:59on n'est pas sorti de l'auberge pour prendre une expression un peu prosaïque
01:38:01et on va vers des affrontements
01:38:03qui seront
01:38:05à mon avis inévitables
01:38:07je voudrais quand même préciser qu'il y a un risque
01:38:09que d'ici une dizaine ou une quinzaine d'années
01:38:11ce chiffre diminue progressivement
01:38:13parce qu'il y a la question démographique
01:38:15on a vu quelques schémas
01:38:17qui sont produits lors de ces élections législatives
01:38:19par exemple Raphaël Arnault
01:38:21porte parole de la jeune garde sur Avignon
01:38:23qui bat justement une députée sortante
01:38:25du rassemblement national, pourquoi ?
01:38:27parce que justement les quartiers se sont mobilisés
01:38:29c'est le changement aujourd'hui
01:38:31et parce que ceux qui sont
01:38:33plutôt ce qu'on appelle
01:38:35les français d'origine etc
01:38:37le peuple de souche, il est parti justement
01:38:39il a quitté ses villes
01:38:41donc ce phénomène démographique
01:38:43c'est le pari de Jean-Luc Mélenchon, c'est le pari de Sébastien Delogu
01:38:45ils savent très bien que d'ici une dizaine ou une quinzaine d'années
01:38:47ce qui leur donne aussi le temps de se préparer
01:38:49parce que c'est une jeune génération
01:38:51il faut dire, une génération qui est assez brillante
01:38:53très bien, comment parler aux jeunes aujourd'hui
01:38:55sur TikTok, sur Instagram etc
01:38:57chaque scandale à l'assemblée nationale
01:38:59chaque scandale à l'assemblée nationale
01:39:01il faut vraiment la politique
01:39:03filmer et documenter et TikToker
01:39:05et tout ce que vous voulez
01:39:07ça s'appelle du buzz, et en fait l'outrance et la provocation
01:39:09fonctionnent parce que justement
01:39:11notre pays est aussi clivé
01:39:13il n'y a pas que de la provocation
01:39:15vous parlez du RN, je ne suis pas d'accord avec vous Régis
01:39:172027 ça n'est pas sûr
01:39:19ce n'est pas sûr, vive le débat d'idées
01:39:21qu'il passe tout simplement
01:39:23parce qu'il n'y aura pas d'alliance
01:39:25la gauche arrivera toujours à être intelligente
01:39:27mais à se reformer
01:39:29mais vous avez cité des noms
01:39:31de députés qui ont été élus dès le premier tour
01:39:33oui tout à fait
01:39:35et je pense que ce pari sur
01:39:37une mutation du corps culturel
01:39:39qui entraînera une mutation du corps politique
01:39:41elle est très logique
01:39:43et à l'inverse
01:39:45il y a aussi les campagnes
01:39:47qui ont massivement basculé vers le RN
01:39:49donc du coup d'un côté
01:39:51il y a une démographie qui à l'époque
01:39:53pendant très longtemps a été de droite
01:39:55centrale, centriste, etc
01:39:57qui aujourd'hui est viscéralement
01:39:59on l'a vu avec des élus
01:40:01par exemple des départements comme l'Eure
01:40:03ou des élus RN
01:40:05ont été réélus largement
01:40:07donc ça veut dire qu'il y a vraiment une installation du RN
01:40:09et un changement total
01:40:11et pour aller dans le sens de Régis
01:40:13pour l'aspect positif malgré tout
01:40:15du côté de la France insoumise
01:40:17pour le coup ils disent ce qu'ils pensent
01:40:19effectivement ils font de la politique
01:40:21et de l'autre côté il faut faire de la politique
01:40:23le RN dit ce qu'il pense, il faut qu'au centre
01:40:25il dit ce qu'il pense et c'est comme ça qu'on
01:40:27fera confiance, qu'on donnera confiance aussi aux français
01:40:29et n'oublions pas un sujet quand même inflammable
01:40:31il y a eu Gaza
01:40:33il y a eu ce qui s'est produit le 7 octobre
01:40:35donc malgré tout ça
01:40:37a aidé la France insoumise
01:40:39si je puis dire de manière extrêmement cynique
01:40:41auprès de certains esprits
01:40:43qui avaient une haine viscérale
01:40:45vis à vis des israéliens, des américains
01:40:47et bien évidemment des juifs qu'ils appellent
01:40:49sionistes. On s'arrête là pour ce soir
01:40:51juste deux petits sujets, il nous reste quelques minutes
01:40:53qui ont fait l'actualité
01:40:55aujourd'hui, d'abord le retour
01:40:57d'Okenji Girac
01:40:59c'est une bonne nouvelle
01:41:01bien sûr que c'est une bonne nouvelle
01:41:03il y a quelques
01:41:05mois on le trouvait dans les pages Fédivers
01:41:07vous vous souvenez après une blessure par balle
01:41:09il avait finalement indiqué qu'il avait voulu simuler
01:41:11un suicide, on en a beaucoup parlé
01:41:13mais ça avait été un grand déballage
01:41:15de sa vie privée, vraiment un grand déballage
01:41:17par le parquet d'ailleurs
01:41:19oui, le parquet, la prise de
01:41:21cocaïne, etc. Je crois
01:41:23que c'est quelque chose qui est assez rare
01:41:25de cette manière. Il a fait un grand
01:41:27coup de pas quand même. Que moi j'ai trouvé assez indécent
01:41:294 mois plus tard
01:41:31le déballage
01:41:33le fait d'avoir
01:41:354 mois plus tard, il annonce il y a quelques heures
01:41:37la sortie d'une chanson, chanson qui a été
01:41:39diffusée, qui demande pardon en quelque sorte
01:41:41elle est signée de son ami Vianney
01:41:43les paroles sont sans équivoque, on va écouter un court
01:41:45extrait. Vianney c'est la référence
01:41:47sur la scène j'ai
01:41:49laissé mon sourire
01:41:51mon sourire
01:41:53mon sourire
01:41:55capitaine abandonné
01:41:57sans navire
01:41:59sans navire
01:42:01sans navire
01:42:03pardon si j'ai préféré me détruire
01:42:05quitte à risquer
01:42:07d'abîmer mon empire
01:42:09sur la scène
01:42:11j'ai laissé mon sourire
01:42:13mon sourire
01:42:15si seulement
01:42:17bon voilà
01:42:19pardon si j'ai préféré me détruire quitte à risquer
01:42:21d'abîmer mon empire, sur scène j'ai laissé
01:42:23mon sourire. Des propos qui étaient
01:42:25analysés ce matin par Fabien Lecoeur
01:42:30finalement c'est une forme de pardon un petit peu
01:42:32il fait un état de sa situation
01:42:34c'est très intelligent, en tout cas il s'est
01:42:36adressé à son copain Vianney
01:42:38qui a eu la bonne idée de lui écrire une chanson
01:42:40sur mesure, c'est un costume sur mesure
01:42:42en tout cas dans ce qu'il chante
01:42:44la chanson est magnifique et puis il fait l'inventaire
01:42:46un peu de sa vie, un petit peu comme un John Hallyday
01:42:48en 1979 quand il avait fait
01:42:50J'ai oublié de vivre, vous voyez c'est un peu ça
01:42:52et je trouve que
01:42:54c'est bien de faire l'inventaire
01:42:56de ce drame
01:42:58et du moment de sa vie
01:43:00d'abord il a perdu beaucoup de poids, si vous le regardez
01:43:02physiquement il est redevenu comme pratiquement
01:43:04en 2014, date de la sortie
01:43:06de son premier album à la suite de sa victoire
01:43:08dans The Voice, il est redevenu
01:43:10l'artiste, je pense que
01:43:12cette chute en tout cas ce fait d'hiver terrible
01:43:14lui a fait prendre conscience de l'importance
01:43:16de la vie et d'un métier et d'un public
01:43:18je pense que c'est assez rare
01:43:20c'est inédit de voir ça
01:43:22dans le showbiz
01:43:24c'est intéressant d'utiliser le terme la chute
01:43:26je pense la chute de Camus, lui il en est sorti
01:43:28faut lire la chute
01:43:30de Camus, c'est intéressant
01:43:32le meilleur auteur, le plus grand auteur
01:43:34je dirais que c'est pas intelligent
01:43:36je dirais que c'est sincère
01:43:38ça a l'air de marcher
01:43:40en tout cas c'est une repentance
01:43:42c'est pouvoir continuer
01:43:44parfois, il faut dire les choses
01:43:46et puis sans doute que ça va lui servir de thérapie
01:43:48pour lui, il a beaucoup de fans
01:43:50pour lui, peut-être une renaissance
01:43:52et puis une dernière
01:43:54info, c'est vraiment
01:43:56la famille, c'est l'anniversaire de Michel Chevalet
01:43:5885 ans
01:44:00grand anniversaire
01:44:02un merveilleux anniversaire
01:44:04à Michel
01:44:06belle âme
01:44:08feu d'hommage, de compliments
01:44:10et d'images d'archives
01:44:12aujourd'hui, est-ce que vous vous souvenez
01:44:14des grands reportages
01:44:16on en a rediffusé quelques-uns ce matin
01:44:18c'est Pascal Praud qui lui a rendu hommage ce matin
01:44:20il a rediffusé notamment
01:44:22où on voit Michel Chevalet
01:44:24à Tchernobyl, il y a peu de journalistes
01:44:26français qui sont allés à Tchernobyl dans des conditions
01:44:28on savait pas ce qu'il y avait encore
01:44:30c'est vrai que le sol avait été pourri
01:44:32c'était quand même des prises de risque
01:44:34regarder cet archive
01:44:36c'est l'horreur
01:44:38c'est la marmite du diable, c'est un réacteur
01:44:40qui a les tripes à l'air avec le combustible
01:44:42autrement dit, c'est invivable
01:44:44mais si, revenons tout de même 10 ans
01:44:46à l'endroit où nous sommes, nous n'aurions pas pu tenir
01:44:48on a un réacteur qui a explosé, qui en a projeté
01:44:50partout, donc les ouvriers qui sont venus
01:44:52travailler, qui ont nettoyé la place, la preuve c'est qu'on y est
01:44:54sans danger, les gens ne pouvaient rester
01:44:56que 90 secondes, seulement 1 minute et demie
01:44:58et ils prenaient en 1 minute et demie la dose de leur vie
01:45:00il a fallu amener le matériel
01:45:02pour le construire, il a fallu amener 3 grues
01:45:04comme celle-ci, les plus grandes du monde
01:45:06les plus grandes du monde, dont il reste ici la dernière
01:45:08il a fallu assembler les éléments, le tout par télécommande
01:45:10en travaillant à l'aveugle, je vous dis
01:45:12c'est un travail unique au monde
01:45:14qui est critiquable, certes
01:45:16mais moi je dis que ce résultat mérite un grand coup de chapeau
01:45:18sur le plan technique et surtout pour les hommes
01:45:20qui l'ont fait, c'est une histoire qui mérite d'être connue
01:45:24Régis Le Semier, un réacteur
01:45:26comment ça marche ?
01:45:28Un réacteur ?
01:45:30J'ai eu un papa qui construisait des réacteurs nucléaires
01:45:32donc j'ai un peu d'avance
01:45:34ce dont il est en train de parler
01:45:36c'est très important
01:45:38c'est l'espèce de dalle de béton qu'ils ont réussi
01:45:40à installer
01:45:42qui fait que
01:45:44s'il n'y avait pas eu cette dalle de béton
01:45:46toute la Biélorussie et toute l'Ukraine
01:45:48seraient devenues terres
01:45:50sans humains, sans animaux
01:45:52pendant 2000 ans
01:45:54Michel, simplement que j'aime d'amour
01:45:56que j'aime d'amour vraiment
01:45:58et pendant quelques années on a commenté le feu d'artifice ensemble
01:46:00du 14 juillet, c'est un grand bonheur
01:46:02il a eu un grand drame dans sa vie
01:46:04il a un fils handicapé
01:46:06et ce matin il était chez Pascal
01:46:08et franchement il a dit des choses qui m'ont
01:46:10qui m'ont donné la larme à l'oeil
01:46:12et vous allez voir Pascal Praud aussi
01:46:16J'ai un fils, vous savez, qui a été écrasé
01:46:18entre deux camions sur l'autoroute, il y est absolument
01:46:20pour rien parce que le gars dormait au volant
01:46:22et il est aveugle et paralysé
01:46:24à vie évidemment, j'assume
01:46:26et j'assume
01:46:28et aujourd'hui il est
01:46:30comment il a un pavillon, il est à deux kilomètres
01:46:32de chez moi, il a du personnel 24h sur 24
01:46:34et je vais de toute façon
01:46:36être le plus près possible de lui
01:46:38surtout quand vous êtes lourdement
01:46:40handicapé, on y est en plein dans les jeux
01:46:42actuellement, c'est d'être
01:46:44isolé, c'est terrible, terrible l'isolement
01:46:46être aveugle et paralysé
01:46:48vous êtes isolé et donc je me dois
01:46:50d'être le plus présent possible
01:46:52et surtout mon problème maintenant
01:46:54aujourd'hui, ma vie est faite maintenant
01:46:56mais qui va s'occuper
01:46:58de lui quand je ne serai plus là
01:47:00c'est ça, c'est mon inquiétude
01:47:02c'est la vie
01:47:06c'est pour ce cas je continue, grâce à vous
01:47:08Serge Neidjar
01:47:10de faire partager
01:47:12mon enthousiasme pour la science
01:47:14et surtout ça m'occupe
01:47:16l'esprit et ça m'évite de penser trop
01:47:18à ça
01:47:20voilà, extraordinaire
01:47:22formidable, moi je t'aime Michel
01:47:24voilà je voulais te le dire ce soir
01:47:26et puis je pense qu'on est nombreux ce soir
01:47:28à le penser, voilà c'était des mots
01:47:30qui étaient très très touchants
01:47:32Caroline, vous êtes émue je sais
01:47:34oui je suis très émue évidemment parce que j'ai déjà parlé
01:47:36de ce sujet avec Michel qui est un sujet
01:47:38forcément qui me touche également
01:47:40j'ai beaucoup de respect
01:47:42pour l'homme avant
01:47:44d'être dans ce milieu
01:47:46je le regardais comme
01:47:48beaucoup d'entre nous et puis
01:47:50ayant pris conscience de son histoire
01:47:52forcément
01:47:54j'ai une pensée
01:47:56très forte, très émue pour tous les aidants
01:47:58d'enfants, d'adultes en situation
01:48:00de handicap, de personnes malades
01:48:02parce que ça représente 8 millions de personnes
01:48:04et nous sommes 12 millions de personnes en situation
01:48:06de handicap donc ça fait quand même 20 millions
01:48:08de personnes en France et ces aidants
01:48:10que ce soit des mineurs ou des majeurs
01:48:12parce que vous avez beaucoup de frères
01:48:14de soeurs qui s'occupent justement
01:48:16de personnes handicapées que ce soit leurs parents
01:48:18ou des grands-parents
01:48:20sont rarement mis en avant
01:48:22et vraiment je voudrais les saluer
01:48:24que ce soit évidemment sur le plan personnel
01:48:26au niveau familial et amical et globalement
01:48:28parce que ce sont des héros du quotidien
01:48:30merci beaucoup Caroline
01:48:32merci Régis, merci Eric
01:48:34merci Alexandra
01:48:36et merci beaucoup
01:48:38mon général
01:48:40merci à vous
01:48:42et pour l'instant
01:48:44c'est la suite de vos programmes
01:48:46je pense que c'est Adrien Spiteri qui va vous accompagner
01:48:48d'ici quelques minutes pour le journal de la nuit
01:48:50quant à moi je vous retrouve
01:48:52lundi, bye bye
01:48:54avec Julien Pasquet, ce sera le retour
01:48:56j'ai une pensée à mon fils qui est un aidant
01:48:58qui s'occupe d'handicap