• il y a 4 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour ce 100% politique avec ce soir, Maître Sarah Samlat, bonsoir, Sarah, Philippe Guibert, bonsoir Philippe et Jean-Christophe Gallen, bonsoir.
00:00:11On va parler de politique évidemment, de ces consultations alors qu'ils sont entre parenthèses ce soir,
00:00:16puisque en ce moment même le président Macron est en Serbie, il s'exprime, il parle, il vient de devant 12 rafales, ce qui est quand même pas mal à la Serbie, c'est même historique.
00:00:25Peut-être qu'on y reviendra tout à l'heure dans un pays dont on disait, la Serbie, ils étaient proches des Russes, donc il a dit c'est historique, c'est un changement de paradigme.
00:00:34Peut-être qu'on en parlera tout à l'heure, je vois déjà Jean-Christophe Gallen qui veut réagir.
00:00:38Bon, mais pour commencer, si vous le voulez bien, on va revenir sur ce drame de Mougin, beaucoup de questions de colère et de polémique après la mort d'Éric Comyn, 54 ans, père de deux enfants, vous le savez fauché, tué par un chauffard.
00:00:52Faut-il changer la loi ? Est-ce que ça sert d'ailleurs à quelque chose par son insuffisance au laxisme et son excès de tolérance ?
00:00:59La France a tué mon mari, on va revenir évidemment sur les mots de référence de sa femme.
00:01:04Mais ce qu'on a appris aujourd'hui, c'est peut-être les informations importantes, c'est le détail des condamnations qui ont été données par le parquet.
00:01:1110 condamnations à son actif, 6 pour des infractions routières, le chauffard je parle, et 4 pour des atteintes aux personnes.
00:01:19Il a été arrêté deux fois pour conduite sous état d'ivresse ou prise de stupéfiants.
00:01:22Toutes les peines pour lesquelles il a été condamné ont été exécutées, a indiqué le parquet de grâce.
00:01:28Simplement, il faut peut-être préciser qu'il y a eu deux mois d'emprisonnement en 2018 pour alcool au volant, peine exécutée à la maison avec un bracelet électronique.
00:01:35Et septembre 2023, il s'était fait à nouveau arrêter pour alcool au volant.
00:01:39Le tribunal lui avait retiré son permis, mais la décision ne lui avait pas encore été signifiée.
00:01:45Ça devait se faire dans 15 jours. Vous imaginez le raté, le total raté. Comment une telle lenteur est-elle possible ?
00:01:51Je ne suis pas surprise, ce n'est même pas une telle lenteur. Il y a eu 10 condamnations, 10 sanctions.
00:01:55Parmi ces 10 sanctions, vous nous dites qu'il y a eu une fois de la prison avec deux mois fait à la maison.
00:02:00Pour lui, dans sa tête, c'est tranquille, je suis à la maison. Il n'y a pas eu de prison ferme en fait.
00:02:04Non.
00:02:0510 condamnations, pas de prison ferme. Donc ma question, c'est jusqu'où faut-il aller pour que les personnes aient de la prison ferme ?
00:02:10On nous dit qu'on va changer la loi. Le refus d'obtempérer, c'est deux ans d'emprisonnement, 15 000 euros d'amende.
00:02:15Si déjà on appliquait ne serait-ce que la moitié, un an de prison ferme, non, il ne va pas les faire.
00:02:19Donc il faut des peines d'emprisonnement fermes derrière les barreaux et qu'il y ait un peu de fermeté et d'autorité dans ce pays.
00:02:25Si vous faites 10 infractions et que sur 10 infractions, il n'y en a pas une seule où vous allez derrière les barreaux, c'est complètement inefficace.
00:02:33Soit c'est idéologique, on ne veut pas emprisonner. Dans ce cas-là, à quoi bon ?
00:02:37Soit il faut changer le paradigme, mais je crois que ce n'est pas changer la loi.
00:02:41La loi, on l'a maintenant, on l'applique, on construit des places de prison et il ne faut pas avoir peur de sanctionner.
00:02:46Avant de vous donner la parole, je voulais qu'on écoute deux réactions politiques.
00:02:50Celle de Lucie Castex ce matin et puis celle de Clémentine Autain.
00:02:57Comme tous les Français, je suis très choquée par cet événement, par ce drame.
00:03:01Je comprends la douleur, la colère de cette femme qui se retrouve veuve suite à une injustice totale et face à quelqu'un qui a tué son mari et qui était multirécidiviste.
00:03:13Forcément, ça génère de l'interrogation, de la colère, de l'envie de tout bousculer.
00:03:18Pour autant, il faut toujours garder la tête froide, autant faire se peut.
00:03:23C'est-à-dire à la fois partager l'émotion, être aux côtés de cette femme et de cette famille terriblement touchée.
00:03:29En même temps, garder la tête froide pour ne pas, à chaque drame, prendre des décisions qui ne seraient pas justes sur le fond
00:03:36ou qui contreviendraient à des principes qui font partie maintenant de ce qu'est la France.
00:03:41Je pense qu'on ne peut pas réagir. Je pense que les Français aussi attendent ça, attendent de la stabilité et du sang froid.
00:03:50On ne peut pas légiférer sur la base seulement de faits divers.
00:03:54Je pense qu'il faut regarder à tête reposée l'état de notre législation et faire évoluer ce qui doit l'être.
00:03:59Mais on ne peut pas réagir comme ça au coup par coup.
00:04:01En tout cas, ce qui est absolument certain, c'est qu'aujourd'hui, les forces de l'ordre et la justice manquent de moyens pour faire leur travail de manière satisfaisante.
00:04:09Et par ailleurs, enfin, je pense qu'il est extrêmement important de dire que dans ces drames comme dans les autres, il faut se garder d'opposer la police et la population.
00:04:17Opposer la police à la population, garder la tête froide, etc.
00:04:20La famille va être ravie d'écouter ça, que c'est un fait divers.
00:04:24Il y a de la contradiction, puisqu'en même temps, elle n'est pas tout à fait hostile à l'idée d'augmenter les moyens, de fabriquer davantage, un peu plus de police, un peu plus de justice.
00:04:31Donc ça, c'est clair qu'on a tout de suite l'idée qu'il ne faut pas sombrer dans le sécuritaire.
00:04:38Il faut faire attention à ne pas aller trop loin.
00:04:40Bien sûr que oui, mais en même temps, on ne parle pas là de faits divers en disant que c'est un fait divers qui est isolé.
00:04:46On ne parle pas non plus de changer la loi.
00:04:49On est en train de dire simplement ce que vous avez très bien dit.
00:04:51Ça existe aujourd'hui.
00:04:53On peut appliquer un certain nombre de textes.
00:04:55On peut être plus sévère dans l'organisation d'une possibilité d'enfermer des gens au bout d'un certain temps.
00:05:03Là, on parle de quelqu'un qui est un acteur d'un feuilleton.
00:05:05C'est-à-dire que là, c'est une série.
00:05:07Le type, ça se finit par quelqu'un qui le tue, mais au passage, il a fait dix fois.
00:05:11C'est-à-dire que c'est une série de dix épisodes.
00:05:13Il y en a peut-être d'autres sur lesquels il n'a pas été embarqué ou attrapé.
00:05:16Certainement, d'ailleurs, parce que si on a dix, ça veut dire que ça, c'est la partie émergée.
00:05:20En réalité, quand on a ce feuilleton-là, on se dit à la fin qu'il tue un pauvre gendarme.
00:05:26Ce n'est pas le sujet qu'il soit à la fin de la retraite, mais il le tue.
00:05:29Et on ne doit pas réagir.
00:05:31Si on doit réagir, si on doit se mettre en colère, si on doit se poser pour se dire qu'est-ce qui n'a pas fonctionné, pourquoi ça n'en est là,
00:05:38si on doit réagir à chaud, parce que le chaud, en l'occurrence là, c'est quelque chose qui remonte à bien trop longtemps.
00:05:44C'est-à-dire qu'on aurait dû réagir avant, je suis tout à fait d'accord avec vous, pour dire mais au bout de la cinquième fois, au bout de la quatrième fois...
00:05:49Il aurait dû aussi se dire je suis condamné une fois, j'arrête.
00:05:51Ça veut dire qu'il n'en a rien à faire.
00:05:53Lui, il n'en a rien à faire.
00:05:55Je rappelle qu'on lui a retiré son permis de conduire.
00:05:59Il y a environ six cent mille personnes qui roulent sans permis.
00:06:02Il avait de l'alcool dans le sang.
00:06:04C'est une circonstance aggravante et pas atténuante comme le disent certains.
00:06:09Il me semble que, concernant la justice, la question des moyens n'est pas tout à fait neutre sur la lenteur de la justice.
00:06:16Mais ça ne suffit pas, pour répondre à Lucie Castet.
00:06:19Ce qui ne suffit pas, c'est que, comme ça a déjà été dit, le problème n'est pas tant de changer la loi de façon permanente.
00:06:26En effet, je suis d'accord, le problème est de l'appliquer.
00:06:28Or, on est dans un cercle vicieux, et ça ce n'est pas un effet divers, c'est un problème de société.
00:06:33On est dans un cercle vicieux qu'on connaît bien.
00:06:35On n'a pas construit de prison.
00:06:37On développe des conditions de détention qui sont de pire en pire, qui favorisent la récidive.
00:06:44Et donc, on rentre dans un cercle vicieux où on dit qu'il ne faut pas mettre tout le monde en prison,
00:06:50parce qu'on transforme les gens en grands délinquants.
00:06:54Et en même temps, on n'a pas de solution, on laisse se développer l'impunité.
00:06:57C'est ça le cercle vicieux.
00:06:59Et c'est ce cercle vicieux qu'il faudrait rompre.
00:07:01Et donc, il y a une question de moyens.
00:07:03Je trouve que là-dessus a la raison Lucie Castet.
00:07:05Il faut des moyens à la fois pour la justice, pour qu'elle aille plus vite,
00:07:08qu'elle ait plus de moyens pour travailler plus vite.
00:07:10Je trouve que la lenteur de la justice, c'est un énorme problème.
00:07:12Mais il faut aussi des moyens pour construire des places de prison.
00:07:15Ce qui permettra à la fois d'avoir des conditions de détention qui sont plus dignes,
00:07:20et qui favorisent moins la récidive.
00:07:22Et en même temps, qui permettra d'avoir une politique plus ferme,
00:07:25avec des peines courtes, pour des petits délinquants.
00:07:29Petits délinquants, c'est...
00:07:34Vous citez le cas de cette personne.
00:07:36C'est-à-dire que la première fois qu'elle est attrapée avec un taux d'alcoolémie
00:07:41supérieur à la loi, on peut dire qu'on vous envoie 15 jours en prison.
00:07:46Oui, ça c'est très bien, des peines courtes et fermes.
00:07:48Comme dans certains pays scandinaves.
00:07:50A partir de quand ça devient un grand délinquant ?
00:07:53C'est combien ? C'est 15 condamnations ?
00:07:55C'est 20 ? C'est 30 ?
00:07:56A partir du moment où vous enfreignez la loi, vous êtes un délinquant.
00:07:58Moi, je ne fais pas d'hierarchie.
00:08:00Après, il y a une hiérarchie entre les délits et les crimes.
00:08:03Après, c'est une succession de choses qui font...
00:08:06Il y a 10 condamnations.
00:08:09Alors disons, un petit délinquant 10 fois et la 11e fois, ça devient un...
00:08:13Un multirécidiviste ?
00:08:15Ça devient un assassin.
00:08:17Olivier, ce qui est important, c'est de dire que là, on réagit
00:08:19en regardant ce qu'est l'état de l'art.
00:08:22C'est-à-dire, en gros, aujourd'hui, on a un petit moyen grand,
00:08:25on a des récidives, on a quelque chose qui ne s'arrête jamais.
00:08:28L'objectif d'un système de justice et de sécurité,
00:08:32c'est de réduire ensuite l'idée que ce garçon,
00:08:36au lieu de faire 10 infractions, il s'arrête à la 2e et à la 3e
00:08:39parce qu'il a compris...
00:08:40Il peut s'arrêter à la 1re.
00:08:41Exactement. Il peut s'arrêter à la 1re. Encore mieux.
00:08:43Encore mieux.
00:08:44Donc, ça veut dire que la 1re doit être suffisamment marquante
00:08:46sans être quelque chose qui l'amène à côtoyer, effectivement,
00:08:49des gens qui ne sont pas dans la récidive,
00:08:51mais qui continuent en prison leur activité criminelle.
00:08:53C'est encore une autre affaire.
00:08:54Ils se développent, ils font des choses depuis là-bas.
00:08:56Donc, en réalité, c'est arrêter depuis la 1re fois.
00:08:59Et donc, c'est là où on mesure l'efficacité.
00:09:01Aujourd'hui, là où il y a un échec politique,
00:09:04c'est qu'on continue à regarder se dérouler devant nous.
00:09:07Ça, c'était un feuilleton, mais il y en a combien ?
00:09:09Combien il y a de séries de ce type ?
00:09:11Combien il y a de gens qui meurent inutilement
00:09:13parce que ce n'est pas juste et que ce n'est pas normal ?
00:09:15Ça veut dire qu'en réalité, on a regardé politiquement
00:09:18se défaire devant nous, un système où un gendarme,
00:09:21un policier, un enseignant, un douanier, je ne sais qui encore,
00:09:25un médecin.
00:09:26Regardez ce qui s'est passé encore sur les attaques.
00:09:28Ces effets-là ne doivent plus exister.
00:09:30Et tant qu'on continue, ce sera le prison.
00:09:32Après, la question, c'est est-ce que la prison est vraiment suasive ?
00:09:34Je voulais qu'on l'écoute, s'il vous plaît.
00:09:35Je voulais qu'on l'écoute.
00:09:36Sarah Knapho, ce soir, sur Europe 1,
00:09:38pour Conquête, qui dit s'interroger
00:09:40pourquoi la gauche ne prend jamais la défense des policiers
00:09:42ou des gendarmes.
00:09:47Ce qu'on remarque, c'est que la France de Jean-Luc Mélenchon
00:09:50n'est pas la France d'Éric Comine.
00:09:52Ce n'est pas la France des gendarmes.
00:09:54Jean-Luc Mélenchon, il trouve le mot de passe de son compte Twitter
00:09:56quand il s'agit de l'affaire Nael,
00:09:58quand il s'agit d'Adama Traoré.
00:10:00Donc, on remarque que la gauche
00:10:03est le plus souvent du côté des délinquants
00:10:05que du côté des innocents,
00:10:07que du côté des gendarmes, des policiers.
00:10:09Et là, dans cette affaire, on a véritablement
00:10:11la preuve par mille
00:10:13qu'il est innocent. Vous avez vu la vidéo.
00:10:15C'est un gendarme innocent qui faisait tout simplement son travail.
00:10:18Il n'y a aucune excuse à trouver.
00:10:20La gauche n'aurait réagi que si le chauffard
00:10:22était mort en le percutant.
00:10:26C'est vrai que la mort de ce gendarme
00:10:28n'a pas provoqué la mort
00:10:30des réactions qu'on avait vues pour Nael.
00:10:32Évidemment, évidemment.
00:10:34C'est une autre histoire.
00:10:36D'accord, mais on ne peut pas laisser Sarah Aknafou
00:10:38dire ça non plus. On ne peut pas laisser dire
00:10:40quelqu'un qui dit que la gauche
00:10:42est du côté des délinquants.
00:10:44Même pas une partie de la gauche.
00:10:46C'est pas vrai.
00:10:48Même Elieffi n'est pas du côté des délinquants.
00:10:50Ah bon ? Quand Jean-Luc Mélenchon dit
00:10:52« la police tue » et quand on veut désarmer la police ?
00:10:54Lorsque Jean-Luc Mélenchon dit « la police tue »,
00:10:56ils font une critique radicale
00:10:58de la police
00:11:00qui est parfaitement détestable.
00:11:02Mais on ne peut pas dire qu'il soit du côté des délinquants.
00:11:04C'est pas vrai.
00:11:06Si l'avis politique française pouvait éviter
00:11:08d'avoir ce genre de politique à deux balles
00:11:10sur des sujets qui sont graves,
00:11:12Lucie Castet vient de dire dans l'extrait
00:11:14qu'on a vu, qu'il ne fallait pas
00:11:16opposer la police et la population.
00:11:18Elle prenait le contre-pied parfait
00:11:20du discours d'Elieffi.
00:11:22Si on pouvait s'éviter ce genre de choses
00:11:24et qu'on pouvait réfléchir à des solutions concrètes
00:11:26plutôt que de faire des grands mots
00:11:28aux problèmes qui se posent, je trouve qu'on gagne.
00:11:30Il y a quelque chose d'étonnant.
00:11:32Ce matin, si vous avez lu
00:11:34l'Humanité,
00:11:36il n'y a pas un mot
00:11:38sur la mort de Jean-Luc Mélenchon.
00:11:40Mais il y a ce tweet
00:11:42que vous avez certainement vu
00:11:44qui parle
00:11:46d'un décès
00:11:48des récommuns comme d'un accident de travail.
00:11:50207ème mort au travail.
00:11:52L'Humanité.
00:11:54L'Humain.
00:11:56Ils ont perdu une occasion de se taire.
00:11:58C'est tout.
00:12:00Quelle insulte pour la famille.
00:12:02J'ai pas lu l'Humain.
00:12:04J'ai lu Le Monde. Ils en parlent longuement.
00:12:06Évitons de faire des politiques...
00:12:08D'accord.
00:12:10Je pense
00:12:12qu'il y a des gauches,
00:12:14il faut le reconnaître,
00:12:16c'est pas insultant pour qui que ce soit,
00:12:18et qu'il y a, parmi ces gauches,
00:12:20un certain nombre d'entre elles,
00:12:22parce qu'elles ne sont pas unes,
00:12:24et à l'intérieur des filles,
00:12:26il y a des variations,
00:12:28qui, si elles ne sont pas du côté des délinquants,
00:12:30s'émeuvent davantage
00:12:32d'un certain nombre de situations
00:12:34et de décès accidentels
00:12:36que d'autres.
00:12:38C'est sûr que lorsqu'un policier,
00:12:40une policière,
00:12:42voire d'autres types
00:12:44de victimes sont victimes
00:12:46d'un accident de ce type,
00:12:48ont très peu de marqueurs d'émotion
00:12:50et ne réagissent pas.
00:12:52C'est ce que je pense qu'a voulu dire
00:12:54de manière peut-être un peu véhément maladroite
00:12:56Mme Knafo, et c'est vrai
00:12:58qu'il y a, à l'intérieur des gauches,
00:13:00un débat qui, aujourd'hui,
00:13:02n'est pas réglé là-dessus,
00:13:04parce que c'est un vrai sujet.
00:13:06Quand on parle de politique,
00:13:08ce sujet de la sécurité,
00:13:10qui est lié à d'autres enjeux
00:13:12comme l'immigration, n'est pas traité,
00:13:14parce qu'il n'y a aucun accord
00:13:16entre M. Glucksmann et M. Boyard.
00:13:18Il n'y a rien de commun.
00:13:20Après, ce qu'on peut dire,
00:13:22c'est que si jamais
00:13:24c'était le délinquant qui avait été tué,
00:13:26des députés LFI seraient probablement
00:13:28venus à des manifestations.
00:13:30C'est eux qui sont le centre
00:13:32de la gauche et qui font le plus de bruit.
00:13:34C'est pas vrai.
00:13:36Pas tout à fait.
00:13:38Ils ont autant de députés que LFI.
00:13:40Grâce à LFI et à leur soumission à LFI.
00:13:42Non, ce n'est pas vrai.
00:13:44Et là, ils en sont tout gênés,
00:13:46ils ne viennent même pas à la manifestation du 7.
00:13:48Ce n'est pas vrai ce que vous dites,
00:13:50puisqu'ils ont négocié dans l'accord,
00:13:52ce qu'ils n'avaient pas fait en 2022,
00:13:54d'avoir plus de candidats,
00:13:56et donc ils ont eu plus d'élus.
00:13:58Ils se sont alliés à LFI,
00:14:00en ne partageant pas leurs convictions.
00:14:02Mais à l'intérieur des droits, il y a aussi des divisions.
00:14:04Bien sûr.
00:14:06Je rappelle qu'on est
00:14:08depuis 44 jours à présent,
00:14:10c'est le 44ème jour,
00:14:12sans nouveau gouvernement.
00:14:14On attend, on est patient,
00:14:16peut-être jusqu'à dimanche,
00:14:18qui a des informations,
00:14:20personne, parce que personne n'est dans la tête
00:14:22de monsieur Macron,
00:14:24qui a décollé, je vous le disais,
00:14:26pour la Serbie, pour deux jours.
00:14:28Il vient de conclure une vente très importante
00:14:30d'où le rafale, c'est important.
00:14:32Il a tenu une conférence de presse,
00:14:34et il vient de dire quelques mots
00:14:36sur l'absence d'un nouveau Premier ministre.
00:14:38A l'instant.
00:14:42Je fais tous mes efforts,
00:14:44et les jours et les nuits,
00:14:46et je le fais depuis des semaines,
00:14:48même si vous ne l'avez pas forcément vu,
00:14:50pour aboutir à la meilleure solution pour le pays.
00:14:52En tout cas, la France a un gouvernement
00:14:54qui gère les affaires courantes,
00:14:56qui a permis d'avoir des Jeux Olympiques
00:14:58et d'émerveiller le monde.
00:15:00J'en félicite vraiment nos athlètes,
00:15:02nos organisateurs, et le gouvernement,
00:15:04et les services de l'Etat et les collectivités,
00:15:06de faire l'ouverture hier de nos Jeux Paralympiques
00:15:08qui vont aussi éliminer le monde,
00:15:10et qui en même temps fait face aux défis,
00:15:12aux crises du moment.
00:15:14Je ne voudrais pas qu'on laisse s'installer l'idée
00:15:16que les affaires ne sont pas suivies.
00:15:18Après, je ferai mes meilleurs efforts,
00:15:20et je parlerai au français en temps voulu,
00:15:22et dans le bon cadre.
00:15:24En temps voulu, et dans le bon cadre.
00:15:26Est-ce qu'il n'y a pas forcément un meilleur cadre
00:15:28pour faire du commentaire politique ?
00:15:30De toute façon, il est interrogé
00:15:32lors de la conférence de presse.
00:15:34Il peut voter en touche.
00:15:36Il y a quelques mois,
00:15:38il ne répondait pas aux questions
00:15:40de politique intérieure.
00:15:42Depuis quelques temps, il y a eu
00:15:44beaucoup de déplacements à l'étranger.
00:15:46Il a répondu à chaque fois qu'il était interrogé là-dessus.
00:15:48Est-ce que ce sont des réponses précises ?
00:15:50En temps voulu ?
00:15:52J'y travaille jour et demi.
00:15:54Il est quand même obligé de prendre la parole là-dessus,
00:15:56ce qui n'était pas le cas auparavant.
00:15:58Il séparait très bien le domestique,
00:16:00l'intérieur et l'extérieur.
00:16:02Comme souvent les chefs d'État
00:16:04ou les chefs de gouvernement quand ils sont en voyage à l'étranger.
00:16:06Là, ça devient plus compliqué.
00:16:08Encore une fois, la pression est plus forte.
00:16:10Lui-même, on le sent dans sa manière de répondre.
00:16:12Il n'y a pas d'agacement,
00:16:14mais quand même, il est obligé de se justifier.
00:16:16Vous ne vous rendez pas compte.
00:16:18J'ai beaucoup travaillé.
00:16:20Vous croyez que je n'ai rien fait,
00:16:22même en termes d'explication.
00:16:24Ce n'est pas une explication politique,
00:16:26c'est une question personnelle, presque intime.
00:16:28Je suis touché, ce n'est pas simplement le pays,
00:16:30c'est moi aussi.
00:16:32Ne croyez pas que je ne fais rien.
00:16:34Cela dit qu'une pression s'exerce sur lui
00:16:36et que lui-même ressent cette pression
00:16:38parce qu'il le fait depuis un pays
00:16:40où il n'a pas besoin de raconter cette faiblesse.
00:16:42Pour la France, ce n'est pas très agréable.
00:16:44Ce pays-là, il est obligé de dire
00:16:46qu'il y a un gouvernement qui gère les affaires courantes
00:16:48alors qu'il est en Serbie.
00:16:50C'est un sujet sensible.
00:16:52Montrer sa faiblesse quand on a un chef d'Etat,
00:16:54ce n'est pas très bon, à l'étranger en particulier.
00:16:56On a battu le record,
00:16:58parce que c'était 38 jours sous la 4e République.
00:17:00On n'est pas à l'erreur.
00:17:02Vous n'avez pas vu la petite vignette ?
00:17:04On a fait faire une petite vignette exprès.
00:17:06Vous n'avez pas vu la petite vignette ?
00:17:08Désolé.
00:17:10Tous les jours,
00:17:12désormais, on a le compteur.
00:17:14Ça clignote en haut.
00:17:16Vous ferez attention.
00:17:18La prochaine fois, je ferai attention.
00:17:20On sait qu'on va arriver au moins jusqu'à 47 jours.
00:17:22Oui, c'est probable.
00:17:24Le problème politique de fond,
00:17:26c'est qu'Emmanuel Macron s'est mis
00:17:28dans une position,
00:17:30c'est une interprétation de la Constitution
00:17:32qu'on peut contester.
00:17:34C'était lui qui choisirait le Premier ministre.
00:17:36Il a procédé à une dissolution.
00:17:38Il a perdu ses élections.
00:17:40Son camp ne représente que 160 députés,
00:17:42même si ce n'est pas négligeable.
00:17:44Ça ne peut pas faire partie d'une majorité.
00:17:46Mais ça ne peut plus être le macronisme.
00:17:48Par exemple,
00:17:50au lieu de laisser faire l'Assemblée nationale,
00:17:52qui aura sûrement censuré
00:17:54un gouvernement du Nouveau Front Populaire
00:17:56en 48 ou 72 heures...
00:17:58Mais au moins, le travail législatif aurait été fait.
00:18:00L'Assemblée aurait été consultée.
00:18:02L'Assemblée nationale aurait joué son rôle
00:18:04et on aurait, d'une certaine manière,
00:18:06éliminé l'hypothèse de gauche.
00:18:08Il aurait pu se ménager quelques alliés à gauche
00:18:10parce qu'au moins, il aurait donné leur chance,
00:18:12même si la chance était extrêmement faible.
00:18:14Donc il s'est mis dans la posture
00:18:16que ça serait son premier ministre.
00:18:18C'est là où ça devient très compliqué.
00:18:20Parce que personne ne veut être son premier ministre.
00:18:22Il y a sans doute des gens
00:18:24qui veulent bien être chef du gouvernement,
00:18:26mais ils ne veulent pas être le premier ministre
00:18:28d'Emmanuel Macron.
00:18:30C'est là toute la difficulté.
00:18:32Je pense qu'il gagnerait beaucoup
00:18:34à se remettre beaucoup plus en retrait
00:18:36et à un moment donné à dire
00:18:38que personne à la majorité
00:18:40ne met pas en pratique.
00:18:42C'est à vous de trouver un accord
00:18:44et de simplement
00:18:46renvoyer les partis
00:18:48à leurs responsabilités.
00:18:50Il en prend beaucoup trop sur lui.
00:18:52À quoi pourrait ressembler un gouvernement technique ?
00:18:54Qui pourrait être les protagonistes ?
00:18:56On le verra dans un instant.
00:18:58Je voulais juste qu'on écoute Renaud Muselier
00:19:00qui a rencontré aujourd'hui Emmanuel Macron
00:19:02qui a dit en sortant
00:19:04qu'Emmanuel Macron ne panique pas.
00:19:06Il ne panique pas.
00:19:08Est-ce qu'il panique ?
00:19:10Non pas du tout.
00:19:12Il n'a pas de solution.
00:19:14Je pense qu'il les a.
00:19:16Je pense qu'il les a.
00:19:18Il a mis en place un système
00:19:20et un dispositif qui fait au fur et à mesure
00:19:22toute une série de candidats potentiels
00:19:24qui tombent les uns derrière les autres.
00:19:26C'est une phase d'écrémage en fait.
00:19:28Il écrème.
00:19:30Il écrème ou ça s'auto-écrème.
00:19:32Renaud Muselier
00:19:34propose un nom.
00:19:36Jean-Louis Borloo.
00:19:38Au moins ce ne sera pas lui.
00:19:40Ce sera parfait.
00:19:42Ancien ministre de la ville,
00:19:44ancien ministre de l'écologie,
00:19:46ministre du travail sous Chirac,
00:19:48sous Sarkozy.
00:19:50On peut citer tous les noms qu'on veut.
00:19:52Très estimables.
00:19:54Je vais vous montrer des gens absolument
00:19:56estimables qui n'ont peut-être pas besoin
00:19:58de majorité.
00:20:00C'est possible un gouvernement techno ?
00:20:02C'est la seule solution.
00:20:04Le gouvernement technique a besoin d'une majorité.
00:20:06Si on avait par exemple,
00:20:08on a quelques noms à vous montrer.
00:20:10Le président de la cour des comptes,
00:20:12Didier Migaud par exemple.
00:20:14Ce ne sont que des noms que vous ne connaissez pas.
00:20:16Il a fait la LOLF, il a fait plein de choses.
00:20:18Jean-Dominique Senard, président de Renaud,
00:20:20ancien patron de Michelin.
00:20:22Tout ça ce sont des noms qui circulent
00:20:24évidemment dans la presse, dans Paris, etc.
00:20:26Éric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts
00:20:28et consignation.
00:20:30Comme je vois que vous réagissez beaucoup
00:20:32à cette série de noms.
00:20:36Je ne suis même pas sûr que vous les connaissiez.
00:20:38Pascal Dumouriez, directeur général de la Maïf
00:20:40et François Villeroy de Gallo.
00:20:42Vous connaissez.
00:20:44Ils sont tous connus.
00:20:46Mais quel échec pour deux univers.
00:20:48D'abord pour les vrais politiques
00:20:50qui n'ont pas dit leur mot.
00:20:52Parce qu'effectivement, Emmanuel Macron,
00:20:54vous le disiez tout à l'heure,
00:20:56il s'est pris pour le Didier Deschamps
00:20:58de l'équipe de France de gouvernement.
00:21:00En réalité, il ne l'était pas.
00:21:02Il ne veut pas simplement nommer le Premier ministre,
00:21:04mais il veut nommer et choisir certains des ministres.
00:21:06Il ne peut pas le faire aujourd'hui.
00:21:08On le demande depuis quelques jours.
00:21:10Même Gabriel Attal lui a demandé vendredi dernier
00:21:12de sortir du champ
00:21:14et de mettre quelqu'un à Matignon
00:21:16qui va travailler à chercher cette coalition.
00:21:18Si c'est possible d'en avoir une.
00:21:20Là, on a des gens qui ne sont même pas les technocrates
00:21:22dont on a l'habitude d'avoir.
00:21:24On ne découvre rien d'un gouvernement technocratique.
00:21:26C'est quoi un gouvernement d'Emmanuel Macron ?
00:21:28C'est des gens qui n'avaient jamais exercé des responsabilités politiques.
00:21:30Ils sont tous, pour beaucoup,
00:21:32sortis de l'école nationale d'administration.
00:21:34Grandes écoles.
00:21:36On est dans la techno.
00:21:38Bernard Cazeneuve, par exemple.
00:21:44Il coche beaucoup de cases pour Emmanuel Macron.
00:21:46Il dit qu'il en a très envie
00:21:48car il se sent à la hauteur de l'enjeu
00:21:50et qu'il a conscience d'être le seul à pouvoir dénouer la situation.
00:21:52Ce n'est pas lui qui le dit.
00:21:54C'est un ami à lui.
00:21:56Il dit préférer être Premier ministre
00:21:58à Président de la République.
00:22:00Vous dites ?
00:22:02Je ne sais pas si c'est lui rendre beaucoup de service à Bernard Cazeneuve
00:22:04que de dire qu'il est l'homme de la situation.
00:22:08Ça crée beaucoup d'émoi aux universités de gauche.
00:22:12Je rappelle que l'option castée est toujours sur la table.
00:22:14Emmanuel Macron a dit qu'il n'en voulait pas.
00:22:16Elle est en campagne.
00:22:18Elle a même arrêté son travail à la mairie de Paris
00:22:20si je ne dis pas d'erreur.
00:22:22Mais ce n'est pas Pôle emploi.
00:22:24On ne postule pas comme ça.
00:22:26Elle est en campagne.
00:22:28Ce n'est pas un job comme un autre, je suis d'accord.
00:22:30Ce n'est pas le DRH non plus.
00:22:32C'est une autre affaire.
00:22:34Il nomme, mais ce n'est pas une décision forcément.
00:22:36Il nomme le Premier ministre.
00:22:38L'Elysée a fait un communiqué pour dire
00:22:40qu'Emmanuel Macron ne retenait pas l'option Lucie Castex.
00:22:42C'est très DRH.
00:22:48Les militants y croient encore.
00:22:50Il y a un certain nombre de gens qui y croient encore au sein de l'NFP.
00:22:52On a posé la question tout à l'heure.
00:22:54On est allé à Blois.
00:22:56On a demandé aux militants.
00:22:58Vous êtes plutôt Castex ou Cazeneuve ?
00:23:00Castex ? Cazeneuve ? Cazeneuve ? Castex ?
00:23:02Ecoutez.
00:23:06Plutôt Cazeneuve.
00:23:08Parce que je crois qu'il faut,
00:23:10une bonne fois pour toutes,
00:23:12sur des valeurs,
00:23:14scinder les choses.
00:23:16Madame Castex, bien évidemment.
00:23:18Pour moi, la candidate, c'est celle du Nouveau Front Populaire.
00:23:20En l'occurrence, Lucie Castex,
00:23:22que le Président de la République refuse.
00:23:24Plus que chercher si c'est Cazeneuve ou si c'est Castex,
00:23:26c'est surtout le programme sur lequel on s'est mis d'accord.
00:23:30Castex-Cazeneuve.
00:23:32Chacun a sa vision.
00:23:34Je voulais juste vous montrer ce qu'a écrit ce soir
00:23:36sur son blog Jean-Luc Mélenchon.
00:23:38Peut-être que c'est intéressant.
00:23:40L'annulation de Bernard Cazeneuve ferait des dégâts
00:23:42dans les rangs parlementaires du PS.
00:23:44Cela affaiblirait en effet mécaniquement notre coalition
00:23:46et aussi le PS en premier lieu.
00:23:48C'est la vraie menace.
00:23:50Depuis ce week-end,
00:23:52c'est quand même lui qui est à chaque fois
00:23:54à la phrase qui écrit
00:23:56le scénario du jour ou du lendemain.
00:23:58En réalité,
00:24:00si vous avez fait
00:24:02un ex étendu à M. Glucksmann,
00:24:04par exemple, de Microtrotoir,
00:24:06en arrivant à Dijon, il a dit lui-même
00:24:08que c'était Castex pour lui.
00:24:10Avec Aurore Laluc.
00:24:12On est dans quelque chose qui ne bougera pas tant que ça
00:24:14au niveau du PS, pour plein de raisons.
00:24:16Pas simplement parce que M. Glucksmann
00:24:18et M. Ford pour une fois seront d'accord,
00:24:20mais c'est parce que ce qui vient d'être dit par JLM
00:24:22est essentiel. Cette cuisine-là
00:24:24parlementaire crée les conditions
00:24:26de la stabilité du PS.
00:24:28Et la stabilité du PS, non pas autour de M. Cazeneuve,
00:24:30mais autour de la candidature de Castex
00:24:32ou de quelqu'un d'autre qui serait choisi après,
00:24:34mais pas imposé par Emmanuel Macron.
00:24:36Pour prolonger ce que vous dites,
00:24:38ce n'est pas le PS qui va voter.
00:24:40Ce n'est pas le parti qui va voter pour ou contre
00:24:42un Premier ministre, en l'occurrence
00:24:44peut-être de Bernard Cazeneuve. Ce sont les parlementaires
00:24:46PS qui vont être confrontés
00:24:48à ce choix et
00:24:50ils vont se poser quand même une question
00:24:52qui est, quelles sont nos chances de réélection ?
00:24:54Si on sort du Nouveau Front
00:24:56populaire, si on n'est pas
00:24:58dans la discipline du Nouveau Front populaire
00:25:00que leur a rappelé comme un
00:25:02mauvais maître M. Mélenchon,
00:25:04ils vont se poser la question
00:25:06de savoir si demain, dans un an,
00:25:08je dois me représenter,
00:25:10sur quels électeurs je peux compter.
00:25:12Et je pense que sur les 62 députés
00:25:14PS, moi je pense qu'il y en aura une quinzaine
00:25:16de vingtaines qui pourraient soutenir Cazeneuve
00:25:18ou ne pas le censurer, mais guère plus.
00:25:20On continuera le débat, dans un instant
00:25:22on sera en ligne avec Robert Ménard,
00:25:24qui est déjà connecté. Bonsoir Robert,
00:25:26on se retrouve juste après la pub.
00:25:28J'aimerais que vous réagissiez aussi à ce qu'a dit
00:25:30M. Blanquer. Je ne sais pas si vous avez vu
00:25:32les bonnes feuilles de M. Blanquer dans le point
00:25:34à propos d'Emmanuel Macron.
00:25:36Ça vaut le coup, on est chez les
00:25:38tontons-flingueurs. A tout de suite.
00:25:40La suite
00:25:42de 100% politique, toujours
00:25:44avec Philippe, Jean-Christophe, Sarah et
00:25:46Robert Ménard nous a rejoints depuis Béziers.
00:25:48Bonsoir Robert.
00:25:50Plusieurs sujets d'actualité pour vous
00:25:52ce soir. Évidemment on va parler de politique
00:25:54mais je ne sais pas si vous avez vu
00:25:56les bonnes feuilles du livre de
00:25:58Jean-Michel Blanquer, où il parle
00:26:00d'Emmanuel Macron, son ancien
00:26:02patron. C'est dans le point
00:26:04il dit, il ne déteste pas
00:26:06les coups tordus, il aime
00:26:08écouter les conseillers du soir
00:26:10plutôt que les ministres du jour et
00:26:12se crée à lui-même des problèmes
00:26:14qui seraient
00:26:16évitables. Voilà, ça c'est
00:26:18un pote, ça c'est un poteau, ça c'est un ami.
00:26:22Robert.
00:26:24Ah pardon,
00:26:26je ne sais pas à qui vous vous adressiez.
00:26:28Enfin, attendez, c'est toujours
00:26:30hallucinant quand même. Il a été 5
00:26:32ans ministre de l'éducation
00:26:34nationale. Je veux dire, à être courageux
00:26:36tu le dis pendant que tu es au pouvoir.
00:26:38Après, des années plus
00:26:40tard, enfin attendez, à quoi ça rime
00:26:42quand le
00:26:44bateau coule, tu te tires,
00:26:46tu fais comme les rats, tu te quittes,
00:26:48tu quittes le radeau. Honnêtement
00:26:50moi, en plus je trouve que ça a été
00:26:52plutôt, en tout cas au départ,
00:26:54un type plutôt
00:26:56courageux, qui avait une analyse à peu
00:26:58près sérieuse de l'éducation
00:27:00nationale, qui ne se cachait pas derrière son
00:27:02petit doigt, qui était
00:27:04capable de prendre un certain nombre de décisions,
00:27:06y compris à contre-courant. Mais là, je me suis
00:27:08dit, mais il faut le dire pendant,
00:27:10si les gens, pendant que tu es ministre,
00:27:125 ans, c'est pas rien,
00:27:14tu as l'occasion de le dire. Mais vous savez,
00:27:16le problème de la classe politique
00:27:18en France, c'est qu'on
00:27:20est plein de gens à faire de la politique, il y en a
00:27:22plein qui doivent être plus intelligents
00:27:24et très intelligents. Comptez ceux qui
00:27:26sont intelligents et courageux et d'un coup, vous les divisez
00:27:28par 10 ou par 5 ans.
00:27:30Et c'est ce qu'on vit encore aujourd'hui.
00:27:32Qui n'est pas courageux
00:27:34aujourd'hui ? Il y a des gens qui manquent de courage ?
00:27:36Oui,
00:27:38écoutez, tout à l'heure, j'entendais
00:27:40sur votre plateau, sur les
00:27:42socialistes, je les entends ici,
00:27:44les socialistes nous expliquer
00:27:46qu'ils sont en train de prendre leur
00:27:48distance par rapport
00:27:50à M. Mélenchon,
00:27:52mais vous verrez,
00:27:54demain, dans un an,
00:27:56s'il y a des élections, ils y trouveront tous
00:27:58du charme à Mélenchon. C'est-à-dire,
00:28:00le courage, ça se mesure
00:28:02à l'onde des rapports
00:28:04électoraux et de la séduction
00:28:06que tu dois avoir par rapport à telle
00:28:08ou telle partie de l'électorat. Et tout ça,
00:28:10c'est un peu minable.
00:28:12Là où je trouve que vous avez raison,
00:28:14c'est que
00:28:16les 44 jours
00:28:18qui nous séparent de la nomination
00:28:20d'un nouveau gouvernement montrent que,
00:28:22quand même,
00:28:24il y a eu un vote,
00:28:26il y a eu des choix qui ont été faits,
00:28:28et il y a aujourd'hui des combinations,
00:28:30des discussions,
00:28:32des calculs politiques qui sont faits
00:28:34que les Français ne comprennent plus.
00:28:36Et tout ça décrédibilise,
00:28:38à mon avis,
00:28:40la classe politique et au plus haut
00:28:42niveau. 44 jours, c'est énorme.
00:28:44Emmanuel Macron affirme ce soir faire tous
00:28:46les efforts pour aboutir à une meilleure solution pour le pays,
00:28:48et il travaillait jour et nuit.
00:28:50Mais on s'aperçoit,
00:28:52on se demande si c'est vraiment le cas.
00:28:54Mais, Olivier,
00:28:56je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
00:28:58Moi, je vous parle d'une ville qui a 800 bornes
00:29:00de Paris,
00:29:02mais je crois que beaucoup de gens
00:29:04sont contre foot.
00:29:06Honnêtement, moi,
00:29:08je suis en plein centre
00:29:10de Béziers, j'ai des jeunes jeudines
00:29:12juste à côté. Personne
00:29:14ne me parle de ça. Personne.
00:29:16Là, je sors d'un rendez-vous
00:29:18autour du vin. Vous imaginez,
00:29:20si on vend du vin,
00:29:22s'il y a des rendez-vous autour du vin ici dans ma ville,
00:29:24on m'a parlé de plein de choses,
00:29:26sauf de ça. Je crois que ça n'intéresse
00:29:28que peu de gens. Je vais même vous dire,
00:29:30comme maire, moi, ça ne me pose aucun
00:29:32problème que ça dure encore 15 jours,
00:29:343 semaines ou un mois.
00:29:36Moi, j'ai un préfet qui ne m'emmerde jamais
00:29:38parce que personne ne lui demande rien en ce moment.
00:29:40Moi, je me plains à longueur de temps
00:29:42qu'on plaint de Français, qu'on légifère
00:29:44à tort et à travers.
00:29:46Au moins, la personne
00:29:48ne légifère. Honnêtement, ça peut durer.
00:29:50Moi, je ne suis pas de ceux qui pensent
00:29:52que la France est menacée par ça.
00:29:54En tout cas, ça, c'est la première chose.
00:29:56La deuxième chose, on a quand même une bonne
00:29:58nouvelle, on est débarrassés de la gauche,
00:30:00d'une partie de la gauche.
00:30:02Pardon de vous le dire, comme maire
00:30:04de la ville, quand on m'explique,
00:30:06par exemple, je parle comme maire,
00:30:08comme autre chose, qu'on va augmenter
00:30:10de 10% les fonctionnaires,
00:30:12et coco, je vais les payer avec quoi, les 10%
00:30:14de plus pour les fonctionnaires ?
00:30:16Dépenser de l'argent, moi, je suis maire,
00:30:18il faut bien que je trouve de l'argent en face.
00:30:20Il faut augmenter les impôts.
00:30:22Non, je trouve que c'est déjà une bonne chose
00:30:24qu'on n'ait plus la France insoumise
00:30:26dans l'équation, mais en même temps,
00:30:28comme le disaient
00:30:30de vos intervenants sur le plateau
00:30:32il y a quelques minutes,
00:30:34les socialistes, d'abord,
00:30:36ils ne se sépareront pas tous
00:30:38de la France insoumise
00:30:40et de M. Mélenchon,
00:30:42et surtout, ils nous ont montré à quel point
00:30:44entre ce qu'ils disent et ce qu'ils font,
00:30:46il y a un gouffre. On dirait que la droite aussi,
00:30:48il faut renverser tout ça.
00:30:50Tant qu'on fera confiance
00:30:52aux partis politiques,
00:30:54il n'y a pas d'équation possible
00:30:56pour sortir de la situation actuelle.
00:30:58Il faut aller chercher à y aller.
00:31:00Une réaction de Philippe de Sarrail,
00:31:02Jean-Christophe, rapidement.
00:31:04Oui, bonsoir, Robert Menard.
00:31:06On va quand même avoir besoin d'un budget,
00:31:08un budget de l'État, un budget de la sécurité sociale,
00:31:10parce que sinon, on va avoir de gros ennuis.
00:31:12En plus, ce n'est pas facile à faire,
00:31:14vu l'état de nos finances publiques,
00:31:16parce qu'il faut faire des économies,
00:31:18en réalité. Donc, il va bien falloir
00:31:20avoir un gouvernement pour faire tout ça, quand même.
00:31:22Je comprends très bien que les habitants
00:31:24de Béziers, ce ne soient pas leurs préoccupations
00:31:26comme nous qui sommes à commenter ça
00:31:28matin et soir,
00:31:30mais néanmoins, pour le pays, il va falloir
00:31:32un gouvernement et un budget.
00:31:34Je suis d'accord avec vous,
00:31:36mais attendez, on a jusqu'à la fin du mois de septembre,
00:31:38on a cinq minutes.
00:31:40Aujourd'hui, il faut se donner...
00:31:42Je pense qu'aujourd'hui, il faut se donner...
00:31:44Attends, et sinon quoi ?
00:31:46Sinon, vous allez le prendre plus vite,
00:31:48et vous allez avoir une motion de censure dans un mois.
00:31:50Il faut imaginer autre chose,
00:31:52et imaginer autre chose,
00:31:54c'est à l'extérieur des partis politiques.
00:31:56Regardez le nombre de propositions
00:31:58qui n'échouent au Parlement
00:32:00que parce qu'elles sont portées
00:32:02par vos adversaires politiques.
00:32:04Les partis, ils vivent de ça.
00:32:06Ils se nourrissent de la division.
00:32:08Aujourd'hui, sur tout un tas de questions,
00:32:10même les questions qui sont a priori,
00:32:12vous savez, on nous présente
00:32:14comme les plus problématiques
00:32:16ou les moins consensuelles.
00:32:18Regardez sur les questions de sécurité.
00:32:20Dieu sait qu'on en a,
00:32:22les questions de sécurité.
00:32:24Sur les questions d'immigration,
00:32:26et Dieu sait qu'on en a,
00:32:28les questions d'immigration.
00:32:30Mais 70% des Français, ils sont d'accord
00:32:32sur les mêmes choses.
00:32:34Si vous leur proposez un certain nombre de mesures
00:32:36de bon sens, ils applaudissent.
00:32:38Aujourd'hui, il n'y a que le patron
00:32:40qui est passé avec la mort du gendarme.
00:32:42Vous l'avez entendu.
00:32:44Est-ce que la prison est vraiment la solution ?
00:32:46Bien sûr que c'est une solution.
00:32:48Allez demander dans la rue,
00:32:50on sort ensemble à Béziers,
00:32:52mais Béziers c'est pareil que le reste de la France,
00:32:54et dites aux gens, non, peut-être que la prison
00:32:56pour un type qui avait déjà été condamné
00:32:58à 10 reprises,
00:33:00qui encore l'an dernier avait été arrêté
00:33:02parce qu'il était sous l'emprise
00:33:04d'alcool, non, peut-être
00:33:06qu'il faudrait faire autre chose
00:33:08bien sûr qu'il faut le mettre en prison
00:33:10et bien sûr qu'il faut construire des prisons.
00:33:12Alors peut-être que si, mais si ça
00:33:14c'est porté par ce que je viens de dire
00:33:16et porté par exemple par le Rassemblement
00:33:18national, tu as tout un tas de gens
00:33:20qui vont dire non, parce que c'est le Rassemblement
00:33:22national. Moi ce que je vous propose
00:33:24c'est d'aller piocher ailleurs,
00:33:26ailleurs, il y a plein de gens
00:33:28qui d'abord, il faut qu'ils ne soient pas
00:33:30dans la compétition pour 2027,
00:33:32qui aient une pratique du pouvoir,
00:33:34il y a plein d'élus locaux, je ne parle pas
00:33:36pour moi, mais les maires ce sont les
00:33:38seuls, c'est les seuls élus
00:33:40qui sont populaires en France. Qui
00:33:42est plus populaire qu'un maire ? Vous voulez sortir ?
00:33:44Pas moi, et je suis ici
00:33:46donc on parle de moi. Pourquoi ? Parce que
00:33:48les problèmes des gens, tu te les
00:33:50coltines tous les jours. Moi
00:33:52entre l'endroit où je suis et le resto
00:33:54où je dîne ce soir, je suis sûr
00:33:56de rencontrer trois personnes qui me posent
00:33:58un certain nombre de questions parce que je peux un peu
00:34:00régler leurs problèmes et même
00:34:02si je ne peux pas, ils aiment parler avec moi parce qu'ils
00:34:04disent au moins il y a quelqu'un qui m'écoute et tu les écoutes
00:34:06parce que tu es en face d'eux. Peut-être qu'on
00:34:08pourrait aller chercher ailleurs. Il y a des maires,
00:34:10je ne sais pas, le maire de Cannes c'est un type,
00:34:12moi je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit à 100%,
00:34:14mais je lui trouve une étoffe,
00:34:16il est vachement bon comme maire et tout.
00:34:18On peut peut-être aller chercher ailleurs,
00:34:20se donner la peine et demander
00:34:22au chef de l'État de faire ça et on verra
00:34:24bien qui votera pour et qui votera
00:34:26contre. Je suis persuadé qu'il y a
00:34:28un certain nombre de mesures de bon sens,
00:34:30je sais ça fait grand-mère les mesures de bon sens,
00:34:32qui sont à 70%
00:34:34plébiscitées par les Français.
00:34:36Robert Menard,
00:34:38vous avez vu peut-être le palmarès des villes
00:34:40de France les plus sûres ?
00:34:42C'est dans Valeurs Actuelles
00:34:44aujourd'hui, alors j'ai cherché
00:34:46Béziers. Donc les 10 villes les plus sûres
00:34:48en France, la première
00:34:50ce n'est pas Béziers, mais c'est Courbevoie.
00:34:52Ensuite il y a Meaux, Ajaccio, Levallois, Orléans,
00:34:54Cagnes-sur-Mer, Évry-Courcouronnes,
00:34:56Cherboix-en-Cotentin, Hyères,
00:34:58Agnières-sur-Seine. Ce qui est
00:35:00intéressant, les villes les moins
00:35:02sûres évidemment, on va voir peut-être
00:35:04le palmarès,
00:35:06on a
00:35:08le tableau ou pas ? Les villes les moins
00:35:10sûres de France, peut-être
00:35:12qu'on le voit, les villes les plus dangereuses
00:35:14en quelque sorte, ce sont des grandes villes,
00:35:16évidemment, Lille, Saint-Denis,
00:35:18Marseille, Bordeaux, Lyon,
00:35:20Grenoble, Paris, Rouen, Aubervilliers,
00:35:22Vénissieux, Cherchez-l'intrus,
00:35:24Cherchez-l'intrus,
00:35:26Cherchez-l'intrus, il y a une seule ville
00:35:28sur ces dix villes, il n'y en a qu'une,
00:35:30qui n'est pas dirigée par la gauche.
00:35:32Est-ce que, oui ?
00:35:34Non, non, mais c'est peut-être
00:35:36une coïncidence,
00:35:38une coïncidence,
00:35:40une coïncidence, ce sont des grandes villes,
00:35:42c'est pas grossier.
00:35:44– À Grenoble, la priorité
00:35:46c'est pas la sécurité, ça ne se fera pas jamais,
00:35:48c'est l'écologie par exemple.
00:35:50– Il est évident que c'est dans les grandes villes
00:35:52qu'il y a le plus d'insécurité, donc à partir du moment
00:35:54où elles seront dirigées en majorité par la gauche,
00:35:56vous trouverez plus de villes de gauche,
00:35:58mais ce n'est pas forcément la gauche qui crée l'insécurité.
00:36:00Je vous rappelle que l'insécurité
00:36:02est une prérogative d'État quand même.
00:36:04– Tout le monde n'a pas envie d'une police municipale armée,
00:36:06tout le monde ne veut pas de caméras,
00:36:08de surveillants, etc. Robert Médard ?
00:36:10– Olivier, je vais vous dire,
00:36:12moi ça ne m'étonne pas,
00:36:14même que je ne sois pas, j'aimerais bien,
00:36:16dans les discussions,
00:36:18mais je vois les problèmes que j'ai.
00:36:20Regardez, on me parle de ce gendarme
00:36:22qui a été tué,
00:36:24sur les refus d'obtempérer.
00:36:26Aujourd'hui,
00:36:28ma propre police municipale,
00:36:30la police municipale
00:36:32de ma ville,
00:36:34vous imaginez bien, vous avez compris
00:36:36que je ne suis pas d'un grand laxisme
00:36:38en matière de…
00:36:40– Robert, je vous interromps,
00:36:42vous êtes dans ce classement et dans les communes
00:36:44disposant le plus d'agents de police municipale,
00:36:46numéro 3, Béziers.
00:36:48– Mais en même temps,
00:36:50ma police municipale, maintenant,
00:36:52elle ne veut plus intervenir
00:36:54en cas de refus d'obtempérer,
00:36:56parce qu'ils en ont ras-le-bol,
00:36:58parce qu'ils ont ras-le-bol, d'abord,
00:37:00les risques physiques qu'ils prennent,
00:37:02vous avez vu, il y en a plus de 25 000,
00:37:04il y en a au moins plus de 4 000
00:37:06qui mettent la vie en danger
00:37:08des gens qui essayent d'intervenir,
00:37:10de se faire obéir, d'une part,
00:37:12et parce qu'ils en ont ras-le-bol
00:37:14d'être aînés devant des tribunaux,
00:37:16ou en tout cas, de devoir s'expliquer
00:37:18face à des voyous, et ils me l'ont dit,
00:37:20monsieur le maire, on vous aime beaucoup,
00:37:22mais on en a ras-le-bol de ça,
00:37:24et c'est ça, les problèmes à régler,
00:37:26moi, je me contrefous de qui
00:37:28va être Premier ministre,
00:37:30je veux juste quelqu'un qui,
00:37:32sur cette question-là, ne me fasse pas
00:37:34de grands discours,
00:37:36ne me fasse pas d'énormes discours
00:37:38sur la sécurité, mais me dise,
00:37:40un, je vais construire des places de prison,
00:37:42parce qu'il faut d'abord les mettre quelque part,
00:37:44les mecs que tu condamnes, et deux,
00:37:46qu'ils disent aux polices,
00:37:48il y a une espèce de présomption
00:37:50d'innocence,
00:37:52de légitime défense, pardon,
00:37:54une présomption de légitime défense,
00:37:56quand vous êtes flic et qu'on vous met en danger.
00:37:58Voilà des choses simples,
00:38:00et là-dessus, il y a 75% des Français
00:38:02qui sont d'accord. – Je pense aussi,
00:38:04Jean-Christophe. – Oui, Arskey,
00:38:06on peut souscrire à ce que vous dites,
00:38:08Robert Ménard, notamment dans l'idée d'aller
00:38:10essayer d'inventer, d'aller trouver
00:38:12d'autres géographies politiques,
00:38:14ou autres, d'ailleurs. Maintenant,
00:38:16la difficulté, c'est qu'à un moment donné,
00:38:18on aura un retour à l'Assemblée nationale,
00:38:20et que cette Assemblée nationale,
00:38:22elle est composée par ceux que vous désignez
00:38:24comme étant en particulier
00:38:26les responsables de l'incapacité,
00:38:28justement, à trouver
00:38:30sinon la capacité
00:38:32de se coaliser, et même de gouverner
00:38:34ensemble, c'est-à-dire d'avoir un rapport
00:38:36au sujet qui soit objectivé,
00:38:38qui permette effectivement de trouver
00:38:40des accords, même législatifs,
00:38:42sur un certain nombre de grands sujets,
00:38:44et pas sur tous les détails de ces sujets,
00:38:46comment trouver
00:38:48un espace géographique
00:38:50politique à l'extérieur
00:38:52de cet espace-là, c'est ce que vous avez dit,
00:38:54et à un moment donné, le faire se rencontrer
00:38:56pour voter le budget, pour voter
00:38:58ses textes, avec des gens
00:39:00qui, d'après vous, si vous voulez,
00:39:02n'arriveront jamais à se mettre d'accord, c'est-à-dire que
00:39:04la paralysie, si vous voulez, elle est là,
00:39:06c'est-à-dire qu'à un moment donné, moi je veux bien qu'on dise
00:39:08on n'a rien à foutre de ne pas avoir de gouvernement,
00:39:10on peut vivre comme ça, technique, avec des fonctionnaires,
00:39:12ça se limite quand même à un moment donné
00:39:14à une vie démocratique qui doit
00:39:16passer au niveau national aussi,
00:39:18comme au niveau municipal, moi je ne souhaiterais pas
00:39:20qu'il y ait un gouvernement technique d'un gouvernement
00:39:22local, comme une ville que vous dirigez,
00:39:24voire même de quelque chose
00:39:26qui pourrait être un conseil départemental ou une région.
00:39:28Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est quand même malgré tout
00:39:30combiner ce que vous dites,
00:39:32avec un engagement politique fort
00:39:34qui puisse rayonner à l'intérieur du Parlement.
00:39:36Tant que vous n'aurez pas ça, il y aura de l'impasse,
00:39:38et cette impasse va durer au moins un an.
00:39:40Vous avez une minute pour répondre, Robert.
00:39:42Oui, attendez, je ne dis pas
00:39:44que j'ai la baguette magique,
00:39:46enfin, je ne suis pas assez
00:39:48crétin pour le dire.
00:39:50Tout ce que vous dites,
00:39:52je le partage, mais c'est pour ça
00:39:54que je pense qu'il ne faut pas
00:39:56commencer par essayer
00:39:58de trouver avec une arithmétique
00:40:00politique, vous savez, une majorité qui n'existe pas,
00:40:02il faut faire le pari
00:40:04d'un chef de l'État
00:40:06qui choisisse
00:40:08en dehors du landerneau politique
00:40:10quelqu'un qui a une expérience
00:40:12d'exécutif, en gros,
00:40:14et qui dit, je vais sur un certain
00:40:16nombre de propositions,
00:40:18peut-être pas avoir forcément
00:40:20la majorité, mais en tout cas pas
00:40:22une majorité qui s'oppose à moi.
00:40:24Ça veut dire quoi ?
00:40:26Ça veut dire que l'option
00:40:28Cazeneuve, on l'écarte ?
00:40:30Que celle de Borloo, on l'écarte ?
00:40:32On écarte tout le monde ?
00:40:34Non, mais moi, je trouve
00:40:36Cazeneuve, je lui trouve plein de qualités,
00:40:38c'est un vrai homme d'État, mais pardon,
00:40:40il a été ministre sur
00:40:42l'immigration et sur
00:40:44l'insécurité, bravo
00:40:46le bilan, quand même, il faut avoir
00:40:48un tout petit peu de mémoire. Borloo,
00:40:50je trouve que c'est un type formidable.
00:40:52Comme maire de Valenciennes, il a été un grand maire
00:40:54et ce qu'il fait, je trouve, et ce qu'il
00:40:56dit, est intéressant. Oui, on peut aller
00:40:58chercher à la marge, vous savez, souvent
00:41:00à la marge des choses,
00:41:02c'est comme dans un champ,
00:41:04pour tourner un tracteur, il a besoin
00:41:06d'une marge, c'est là qu'il va faire la manœuvre.
00:41:08Peut-être qu'il faut aller chercher dans les marges
00:41:10de la politique. Essayez,
00:41:12essayons-le, essayons-le.
00:41:14Merci beaucoup, en tout cas.
00:41:16Merci, Robert Mélenchon, d'avoir répondu
00:41:18à nos questions. Vous êtes bavard,
00:41:20quand même, vous êtes bavard.
00:41:22Vous me posez des questions,
00:41:24il me faut deux heures pour y répondre.
00:41:26Merci, en tout cas, d'avoir été en direct.
00:41:28On en a pour la nuit entière.
00:41:30Merci d'avoir été avec nous dans 100%
00:41:32politique, je vous remercie.
00:41:34Tous les trois, il y en a qui restent ? Non, je ne sais plus.
00:41:36Tous les trois, je vous remercie.
00:41:38Merci beaucoup, Philippe, merci Sarah,
00:41:40merci Jean-Christophe. On se retrouve dans un instant.
00:41:42Nouveau plateau, 22h,
00:41:44et puis on sera notamment en direct avec
00:41:46Rudy Mana, qui est policier,
00:41:48qui est à Marseille, qui va revenir, évidemment,
00:41:50sur ce drame de
00:41:52Mougin, et sur les...
00:41:54évidemment, sur ce qu'il faut faire. Est-ce qu'il faut changer la loi ?
00:41:56Ça sert à quelque chose de changer la loi, Sarah Salmane
00:41:58vous l'a dit. On a tout l'arsenal, mais quand même,
00:42:00est-ce qu'à chaque fois qu'il y a un drame,
00:42:02on est tenté de changer sa loi ?
00:42:04Est-ce qu'il faut le faire ou non ? Est-ce que ça a un sens ou pas ?
00:42:06Restez bien avec nous.
00:42:12La suite de 100% politique
00:42:14avec Arnaud Benedict. Bonsoir,
00:42:16Arnaud, merci d'être avec nous, politologue,
00:42:18et j'accueille Alexandra
00:42:20Avrilissine. Bonsoir, vous êtes
00:42:22avocate, pénaliste,
00:42:24et on sera dans un instant également avec
00:42:26Rudy Mana, porte-parole Alliance pour
00:42:28la police, pour parler évidemment
00:42:30de la colère, des polémiques,
00:42:32après la mort d'Eric Comine, 54 ans,
00:42:34père de deux enfants, fauché, tué
00:42:36par un chauffard à Mougin, et la
00:42:38série de condamnations, le détail des condamnations
00:42:40mérite
00:42:42qu'on s'y penche, qu'on s'y arrête, et
00:42:44qu'on s'interroge, évidemment.
00:42:46A tout de suite, Rudy, mais puisqu'il est
00:42:4822h, Adrien Spiteri est là.
00:42:50Bonsoir, Adrien, pour le rappel des titres.
00:42:52Bonsoir, Olivier, bonsoir à tous. Les consultations
00:42:54à l'Élysée se sont poursuivies aujourd'hui.
00:42:56Macron a reçu des élus locaux
00:42:58avant de s'envoler pour la Serbie.
00:43:00David Lysnard, président de l'Association
00:43:02des maires de France, était notamment présent,
00:43:04tout comme Carole Delga, la présidente socialiste
00:43:06de la région Occitanie. Elle a notamment
00:43:08demandé au président de choisir un premier
00:43:10ministre dans le bloc de gauche.
00:43:12L'OMS annonça un accord pour des pauses
00:43:14localisées dans la bande de Gaza.
00:43:16Cette demande a été acceptée par les autorités
00:43:18israéliennes, le but, permettre de lancer
00:43:20dimanche la campagne de vaccination
00:43:22des enfants contre la polio.
00:43:24La campagne sera dans le centre de Gaza
00:43:26et durera trois jours.
00:43:28Le nageur Hugo Didier remporte
00:43:30la première médaille d'or française
00:43:32aux Jeux paralympiques. Il a remporté
00:43:34la finale du 400 mètres nage libre.
00:43:36Marie Patouillet a, elle, remporté l'argent
00:43:38sur le 500 mètres du paracyclisme sur piste.
00:43:40Merci beaucoup, Adrien.
00:43:42Je salue également Nathan Devers.
00:43:44Bonsoir, Nathan.
00:43:46On va commencer par se poser des questions
00:43:48et évoquer la colère,
00:43:50les polémiques après la mort, vous le savez,
00:43:52une commune de 54 ans, père de deux enfants,
00:43:54gendarme fauché par un chauffard à Mougin.
00:43:56Faut-il changer la loi ?
00:43:58Est-ce que ça sert à quelque chose ?
00:44:00On interrogera notamment dans un instant
00:44:02Rudy Mana. On va faire le point
00:44:04d'abord sur l'enquête
00:44:06avec Corentin Alonso.
00:44:08Je rappelle que l'individu a été mis
00:44:10en examen pour meurtre sur personne
00:44:12dépositaire de l'autorité publique
00:44:14et on a appris un certain nombre de choses
00:44:16aujourd'hui, notamment qu'il était fortement alcoolisé.
00:44:19On sait qu'hier soir,
00:44:21la garde à vue a pris fin
00:44:23à 15h. Hier soir,
00:44:25le suspect est actuellement
00:44:27en détention provisoire.
00:44:29Il a reconnu en garde à vue avoir
00:44:31percuté le gendarme, mais de manière
00:44:33involontaire. Il explique,
00:44:35il a expliqué au gendarme en garde à vue
00:44:37qu'il n'avait pas vu le gendarme
00:44:39sur la chaussée et que, pris de panique,
00:44:41il s'était enfui.
00:44:43Hier soir, il a été mis en examen
00:44:45pour meurtre sur personne
00:44:47dépositaire de l'autorité publique.
00:44:49Il a subi, lors de sa garde à vue,
00:44:51un examen psychiatrique
00:44:53qui a conclu, à ce stade,
00:44:55à son entière responsabilité
00:44:57pénale et à son accessibilité
00:44:59à une sanction pénale. Il risque
00:45:01donc, pour ses chefs d'accusation,
00:45:03jusqu'à une peine de prison
00:45:05à perpétuité. Le parquet de Grasse
00:45:07a précisé également que l'enquête
00:45:09a été confiée à la brigade de recherche de Cannes
00:45:11et à la section de recherche de Marseille.
00:45:14La raison pour laquelle, évidemment,
00:45:16il risque la perpétuité, c'est que
00:45:18là, il pourrait être
00:45:20l'auteur d'un homicide.
00:45:22De toute façon, d'après ce qu'on a
00:45:24comme information, de toute façon,
00:45:26on a retenu volontairement
00:45:28cette qualification de meurtre.
00:45:30Le meurtre, c'est vraiment
00:45:32le crime le plus grave
00:45:34parce que, justement, il y a une notion
00:45:36de volonté.
00:45:38Je ne sais pas si vous avez vu
00:45:40les uns et les autres images.
00:45:42On ne va pas vous montrer, évidemment,
00:45:44l'intégralité de la séquence, Rudy Mana.
00:45:46J'imagine que vous avez vu
00:45:48ces images où Eric Comine,
00:45:50avec son gilet jaune
00:45:52et, ici, ce barrage pour signifier
00:45:54qu'il faut s'arrêter, ralentir,
00:45:56le chauffard va doubler sur la droite,
00:45:58va foncer, le percuter
00:46:00et ne va pas
00:46:02s'arrêter. Alors, aux enquêteurs,
00:46:04Rudy Mana, il a dit
00:46:06« Je n'avais pas vu le gendarme, mais, enfin,
00:46:08lorsqu'on percute comme ça, à grande vitesse,
00:46:10un objet,
00:46:12un animal, quoi que ce soit,
00:46:14alors, qui plus est, un gendarme,
00:46:16un homme de 54 ans,
00:46:18ça s'entend, on le sait et, normalement,
00:46:20on ne prend pas la fuite. »
00:46:22Bien évidemment,
00:46:24Olivier, bonsoir à tous.
00:46:26Bien sûr, déjà, vous savez, on a été…
00:46:28Il y a eu beaucoup d'émotions, là, depuis
00:46:30deux, trois jours.
00:46:32Je l'ai perçu à travers les innombrables
00:46:34messages que j'ai pu recevoir.
00:46:36Une émotion intense
00:46:38de la part des policiers,
00:46:40de la part des gendarmes, de la part des policiers municipaux.
00:46:42Vraiment, on a été
00:46:44particulièrement touchés. On a été aussi
00:46:46touchés par l'épouse
00:46:48de ce gendarme décédé,
00:46:50Harmonie, qui a eu des mots
00:46:52très incroyables,
00:46:54que beaucoup de gens, aujourd'hui, m'ont dit.
00:46:56Mais c'est exactement, nous aussi, ce qu'on pense.
00:46:58Et puis, aujourd'hui,
00:47:00il y a le temps de la colère.
00:47:02Parce que, vous savez, quand vous êtes policier
00:47:04ou gendarme, des contrôles routiers comme ceux-là,
00:47:06vous en faites des centaines dans votre carrière.
00:47:08Des centaines. Et c'est vrai que
00:47:10dans 99,9%
00:47:12des cas, ça se passe bien.
00:47:14Et puis, parfois, vous croisez
00:47:16un meurtrier comme celui-ci,
00:47:18une espèce de fou furieux
00:47:20du volant, alcoolisé d'autant plus,
00:47:22qui vous fonce délibérément
00:47:24dessus. Et malheureusement,
00:47:26ça a coûté la vie à notre collègue
00:47:28gendarme. Et ce qui nous rend
00:47:30encore plus en colère,
00:47:32c'est les dix infractions,
00:47:34les dix condamnations qu'il a eues.
00:47:36Vous savez, Olivier, quand vous avez dix condamnations
00:47:38de justice, ça veut dire que peut-être vous avez été
00:47:40interpellé 20, 25,
00:47:4230 fois. Ça, c'est aussi
00:47:44une éventualité. Donc, c'est ça
00:47:46qui nous rend encore plus en colère.
00:47:48On se dit comment ça se fait que cet
00:47:50individu, qui a eu dix condamnations
00:47:52par la justice,
00:47:54puisse encore conduire un véhicule
00:47:56pour heurter notre collègue
00:47:58gendarme qui voulait juste faire
00:48:00un contrôle routier. – Dix condamnations
00:48:02en actifs, vous l'avez dit, six pour des infractions routières
00:48:04et quatre pour des atteintes aux personnes
00:48:06et arrêté deux fois pour conduite
00:48:08sous état d'ivresse ou prise de stupéfiants.
00:48:10Toutes les peines pour lesquelles
00:48:12il a été condamné ont été exécutées,
00:48:14affirme le parquet de Grasse. Cela dit,
00:48:16c'est intéressant de voir le détail parce que
00:48:18il y a eu deux mois d'emprisonnement en 2018
00:48:20pour alcool au volant, peine exécutée
00:48:22à la maison avec un bracelet électronique.
00:48:24Et en septembre 2023,
00:48:26donc il y a un an,
00:48:28un peu moins, il se fait à nouveau
00:48:30arrêter pour alcool au volant et le tribunal
00:48:32lui avait retiré son permis,
00:48:34mais, et c'est ça
00:48:36qui pose question,
00:48:38la décision ne lui avait pas encore
00:48:40été signifiée, elle devait l'être d'ici
00:48:4215 jours. – Oui, on ose
00:48:44penser que si
00:48:46la justice
00:48:48avait été plus
00:48:50diligente et si
00:48:52justement on lui avait retiré son permis,
00:48:54ce drame n'aurait pas
00:48:56eu lieu, mais je dis bien
00:48:58on pourrait penser, mais
00:49:00on voit bien que cet individu,
00:49:02malgré toutes les condamnations
00:49:04qu'il a déjà eues, les multiples
00:49:06avertissements qu'il a pu
00:49:08avoir, il continue
00:49:10à commettre des
00:49:12délits routiers
00:49:14et là aujourd'hui, on est dans le
00:49:16drame le plus ultime, étant donné
00:49:18qu'il y a eu la mort d'un homme
00:49:20du fait de l'inconséquence
00:49:22de cette personne, on peut
00:49:24présumer légitimement que
00:49:26si il a pris la fuite, c'est
00:49:28qu'il avait sans nul doute
00:49:30consommé de l'alcool, mais bon,
00:49:32on ne peut pas en être certain, étant donné qu'il
00:49:34n'a pas été interpellé
00:49:36tout de suite après, néanmoins
00:49:38lorsqu'il a été contrôlé,
00:49:40lorsqu'il a été interpellé, il y avait
00:49:42de l'alcool qui était bien
00:49:44présent, bon
00:49:46quoi qu'il en soit, même si la justice
00:49:48avait retiré son permis,
00:49:50ça n'empêche pas qu'il aurait quand même pu
00:49:52prendre son véhicule sans
00:49:54être détenteur de son permis de conduire.
00:49:56Nathan Devers,
00:49:58à chaque fois qu'il y a cette émotion,
00:50:00évidemment on se dit, mais il faut changer la loi,
00:50:02il faut faire plus, qu'est-ce qu'on peut faire,
00:50:04comment on peut empêcher ça, mais en réalité
00:50:06la question c'est une question de société,
00:50:08est-ce qu'on se respecte les uns
00:50:10les autres, est-ce qu'on peut vivre en société,
00:50:12est-ce qu'on peut prendre sa bagnole sans se dire
00:50:14je vais boire
00:50:16et puis s'il se passe un truc, je vais foncer
00:50:18plutôt que de m'arrêter, on est
00:50:20devenu, on est dans une société
00:50:22qui est devenue hyper violente,
00:50:24on n'a peur de rien, et si
00:50:26ça passe, ça passe, et si ça casse,
00:50:28tant pis.
00:50:30Vous posez, je pense, les bons termes du sujet.
00:50:32Ce qui est arrivé à ce gendarme
00:50:34n'est pas une anecdote
00:50:36qu'on peut traiter comme ça d'un trait de plume
00:50:38en l'espace d'une dépêche
00:50:40AFP. C'est terrible,
00:50:42moi j'ai une pensée pour son épouse,
00:50:44sa famille,
00:50:46son épouse qui est veuve, sa famille
00:50:48qui est abandonnée et qui devra vivre
00:50:50avec son deuil, et qui ne pourra jamais
00:50:52réparer le vide laissé par ce gendarme.
00:50:54J'ai une pensée aussi pour tous les gendarmes
00:50:56qui, chaque matin,
00:50:58se réveillent, et les policiers aussi,
00:51:00pour aller au travail,
00:51:02en se demandant s'ils vont rentrer
00:51:04vivants, sans être fait
00:51:06agressés, attaqués,
00:51:08ou fauchés comme ça par
00:51:10une sorte de voiture folle qui n'a aucun
00:51:12respect, ni du sens moral,
00:51:14ni de la loi. C'est pas la voiture qui est folle,
00:51:16c'est le type qui est au volant,
00:51:18c'est le chauffard. Ensuite, quand vous dites, et vous avez
00:51:20raison, que la question est de savoir si
00:51:22il faut repenser la loi à l'aune
00:51:24d'un fait aussi tragique soit-il,
00:51:26je pense qu'il faut être extrêmement
00:51:28prudent. Le discours de son épouse,
00:51:30je l'ai entendu, j'entends
00:51:32la douleur, qui vraiment déchire le cœur,
00:51:34et j'ai vu d'ailleurs qu'elle a été
00:51:36victime de harcèlement, d'insultes,
00:51:38de menaces sur les réseaux sociaux, et c'est
00:51:40absolument minable, les gens qui commettent
00:51:42ce genre de choses,
00:51:44n'ont rien compris à l'existence humaine tout court.
00:51:46On n'a pas le droit de dire ça à une femme
00:51:48qui vient de perdre son mari, qui a été tuée
00:51:50innocemment,
00:51:52sans aucune raison, sans aucun motif,
00:51:54etc. Par un type qui est un quasi-judiciaire
00:51:56qui est lourd, qu'on vient
00:51:58détailler. Juste, simplement.
00:52:00Peut-être Rudi Mana, une réaction, une première réaction
00:52:02à ce que vous venez de dire, parce que je
00:52:04vous entends, mais c'est toujours difficile
00:52:06d'être éloigné. Allez-y,
00:52:08Rudi. Alors, Nathan
00:52:10disait, peut-être qu'il ne faut pas
00:52:12aggraver encore les sanctions, je veux
00:52:14bien l'entendre. Mais vous savez, aujourd'hui
00:52:16on a un vrai problème d'exécution
00:52:18des peines. Vous l'avez dit vous-même, Olivier,
00:52:20tout à l'heure, il avait pris deux mois de prison
00:52:22ferme pour conduite avec
00:52:24alcoolémie, et il les a fait à la maison.
00:52:26Mais vous imaginez ça.
00:52:28En fait, il a conduit sous alcool,
00:52:30il est contrôlé par les policiers,
00:52:32il est placé en garde à vue, on lui met deux mois
00:52:34de prison, et le gars, il fait
00:52:36ses deux mois à la maison.
00:52:38Et ça, c'est plus possible. C'est l'exécution
00:52:40des peines aujourd'hui qui est extrêmement
00:52:42importante. Moi, je veux bien entendre qu'il ne faut
00:52:44pas aggraver les peines. Mais alors,
00:52:46faisons exécuter les peines qui sont
00:52:48prononcées. Si on a deux
00:52:50mois de prison, il faut faire deux
00:52:52mois en prison. Si on a
00:52:54quinze jours, il faut faire quinze jours. Et si on a
00:52:56deux ans, il faut faire deux ans. C'est tout ce qu'on demande.
00:52:58Ça, j'entends.
00:53:00Mais ce n'est pas la pratique, aujourd'hui.
00:53:02Ce n'est pas ce qu'on fait. En fait, quand vous avez
00:53:04moins d'un an de prison, vous n'allez pas en prison.
00:53:06Non, mais si je peux me permettre juste de répondre rapidement
00:53:08à Rudi Mana, je n'ai pas dit ça,
00:53:10moi. J'ai juste dit qu'il me semble que
00:53:12la loi, c'est l'expression du général, de
00:53:14l'universel. L'effet tragique, c'est l'expression
00:53:16des faits horribles,
00:53:18meurtriers, terribles. Mais le fait, c'est le
00:53:20particulier. Et que quand on change la loi, on
00:53:22doit le faire avec du recul, avec de la
00:53:24distance. Qu'on envisage
00:53:26d'aggraver les sanctions pour
00:53:28ce genre de comportement, moi, ça ne me dérange absolument
00:53:30pas du tout de poser la question.
00:53:32Mais attend, avec 70 refus de tempérer
00:53:34par d'autres, et donc quelques-uns qui vont devenir
00:53:36marqués, il y a un moment où il n'y aura jamais de recul
00:53:38parce que ça sera toujours dans l'urgence.
00:53:40Je vais finir ma phrase. Qu'on dise qu'il y a des faits
00:53:42qui montrent que la loi peut être insuffisante,
00:53:44ça ne me dérange absolument pas. Et qu'on dise que
00:53:46la loi doit être révisée, ça ne me dérange pas.
00:53:48Il me semble cependant que, par exemple, sur la question, on en reparlera
00:53:50peut-être tout à l'heure, mais de 1980,
00:53:52de la peine de mort, etc. Là, on rentre
00:53:54dans des domaines qui sont tout autres.
00:53:56Maître, ce que je dis est vrai.
00:53:58Moins d'un an de prison, c'est pas de prison.
00:54:00Pas de prison, voilà. Et même,
00:54:02on peut aménager la peine
00:54:04ab initio, c'est-à-dire que
00:54:06dans le cadre du jugement,
00:54:08la juridiction
00:54:10peut décider
00:54:12et l'acter dans son jugement
00:54:14le jour même de son délibéré
00:54:16qu'il n'y aura absolument pas
00:54:18de prison. Donc, le condamné
00:54:20n'a même pas à se rendre à une autre
00:54:22audience devant le juge d'application des peines,
00:54:24mais de plus en plus pour
00:54:26essayer d'élester
00:54:28les juridictions
00:54:30d'application des peines.
00:54:32Et aussi, bien évidemment,
00:54:34il y a une surpopulation carcérale
00:54:36qui... On ne peut pas nier
00:54:38ce phénomène. Donc, on favorise
00:54:40les aménagements de peine
00:54:42pour les condamnations qui sont
00:54:44les plus légères. Arnaud, combien
00:54:46de lois ont été faites comme ça,
00:54:48prises sous le coup
00:54:50de l'émotion ?
00:54:52Peut-être à tort, peut-être à raison, je ne sais pas.
00:54:54Mais en tout cas, il est clair que l'opinion publique
00:54:56demande... Et si
00:54:58on n'arrive pas à arrêter ces gens, c'est quand même...
00:55:00Peut-être qu'il y a un problème, qu'il manque quelque chose. On dit tous
00:55:02que l'arsenal juridique est complet, etc.
00:55:04Mais si on a quand même
00:55:06des types qui font ça, qui foncent
00:55:08sur des gendarmes, il manque peut-être
00:55:10quelque chose encore.
00:55:12Cette affaire dramatique, tragique, évidemment, il faut avoir
00:55:14une pensée pour sa femme,
00:55:16pour ses enfants aussi,
00:55:18pour sa famille, et puis aussi pour
00:55:20ses collègues. Finalement,
00:55:22elle coche toutes les cases
00:55:24de ce qui exaspère
00:55:26une très grande partie de l'opinion publique.
00:55:28Parce que, qu'est-ce que vous avez ? Vous avez
00:55:30la question du recidivisme,
00:55:32vous avez la question de la diligence
00:55:34de la justice, du retrait
00:55:36du permis de conduire,
00:55:38vous avez la question aussi
00:55:40de l'application
00:55:42des sanctions,
00:55:44et puis vous avez un autre sujet, c'est que
00:55:46voilà quelqu'un qui était, il me semble,
00:55:48dans le dossier en cours de régularisation,
00:55:50à nouveau.
00:55:52Donc vous avez aussi la question qui est posée
00:55:54par un certain nombre de responsables
00:55:56politiques sur ce fameux lien
00:55:58immigration-insécurité. Donc vous avez
00:56:00là, en l'occurrence, tous les sujets
00:56:02qui, d'une certaine manière,
00:56:04cristallisent aujourd'hui tout un ensemble
00:56:06de controverses et de polémiques.
00:56:08Est-ce qu'il faut que le politique agisse ? Mais évidemment !
00:56:10Il faut que le politique agisse.
00:56:12La question de la sécurité,
00:56:14la question de la protection
00:56:16des gendarmes et de la police,
00:56:18ce sont des sujets éminemment politiques.
00:56:20Et si vous voulez, en effet,
00:56:22il y a un sujet qui,
00:56:24j'allais dire, dépasse le simple cadre
00:56:26du particulier. Parce qu'à partir du moment
00:56:28où vous avez une réitération
00:56:30sur l'ensemble du territoire
00:56:32de ce type de phénomène,
00:56:34en effet, quelque part,
00:56:36le législateur doit
00:56:38au moins s'interroger. C'est le moins
00:56:40qu'on puisse attendre.
00:56:42– Nathan a évoqué
00:56:44la loi de 1981. Parce que c'est vrai que dans les propos
00:56:46de cette veuve, qui a dit
00:56:48« par son insuffisance, son racisme
00:56:50et son excès de tolérance, la France a tué
00:56:52mon mari », effectivement, elle a évoqué
00:56:54la loi de 1981 en disant
00:56:56quelque chose qui n'aurait pas dû être fait,
00:56:58la loi de 1981. Évidemment, c'est l'abolition
00:57:00de la peine de mort.
00:57:02Est-ce qu'on peut…
00:57:04Et ça a provoqué, évidemment, un torrent
00:57:06de critiques.
00:57:08Rudy Mana ?
00:57:10– Oui, je voulais juste faire un petit
00:57:12rectificatif par rapport
00:57:14à ce qui a été dit. Vous savez, Olivier, vous disiez,
00:57:16effectivement, on dit qu'il y a un refus de tempérer
00:57:18toutes les 20 minutes. Ça fait à peu près
00:57:2070 par jour. Mais en fait, la réalité,
00:57:22c'est qu'il y en a beaucoup,
00:57:24beaucoup plus.
00:57:26Il y en a un toutes les 20 minutes parce que les policiers
00:57:28ou les gendarmes font une procédure
00:57:30sur certains refus de tempérer
00:57:32parce qu'ils considèrent qu'on est
00:57:34en possibilité d'interpeller l'auteur
00:57:36du refus de tempérer, tout simplement
00:57:38parce qu'on a pu relever la plaque d'immatriculation
00:57:40ou parce que la moto ou la voiture
00:57:42qui était peut-être déplaquée était susceptible
00:57:44d'être découverte. Mais en fait,
00:57:46dans une journée de policier,
00:57:48il vous arrive d'avoir 7, 8,
00:57:509 refus de tempérer
00:57:52sur des scooters qui sont déplaqués,
00:57:54qui sont des scooters noirs avec des
00:57:56individus avec des casques noirs dessus,
00:57:58dont on est quasi sûr de ne jamais retrouver
00:58:00une fois qu'on les a perdus. Donc, en fait,
00:58:02les refus de tempérer, c'est beaucoup plus grave que ce qu'on
00:58:04décrit. Et c'est bien ça la difficulté.
00:58:06Et c'est pour ça que quand on interpelle
00:58:08ces individus, et franchement, je vous assure,
00:58:10c'est rare parce que tout le monde prend des risques
00:58:12pour interpeller ces individus.
00:58:14Eh bien, quand on les interpelle, il faut qu'il y ait une sanction.
00:58:16Et puis, j'ai envie de dire
00:58:18aussi, pourquoi pas des sanctions complémentaires ?
00:58:20C'est-à-dire que si vous faites un refus de tempérer
00:58:22avec un véhicule qui ne vous appartient pas,
00:58:24tant pis pour la personne qui vous a prêté le véhicule.
00:58:26Le véhicule devrait être détruit
00:58:28parce que vous avez commis un acte grave
00:58:30avec un véhicule, alors que vous n'avez pas le droit
00:58:32de le faire. – Je voudrais qu'on dise un mot de la
00:58:34loi de 81 et du
00:58:36commentaire qu'a fait la veuve d'Yann Comin.
00:58:38Mais juste avant, écoutez ce témoignage qui a été
00:58:40recueilli par nos équipes
00:58:42d'une épouse de
00:58:44policier qui dit, la peur au ventre
00:58:46en réalité. La peur au ventre, c'est là, c'est tous les jours
00:58:48quand nos maris sont
00:58:50sur le terrain. On se dit, mais il peut
00:58:52nous arriver exactement la même chose.
00:58:54Il peut leur arriver. Nos enfants
00:58:56peuvent perdre leur père
00:58:58de la même manière et ça, ça arrive à chaque fois
00:59:00qu'ils sont à l'extérieur.
00:59:04– Je suis assez inquiète
00:59:06quand il travaille,
00:59:08quand il s'absente.
00:59:10On a toujours cette
00:59:12appréhension de savoir ce qui va
00:59:14se passer, s'il va
00:59:16rentrer à la maison, très clairement.
00:59:18Il y a toujours une attente, il y a toujours
00:59:20une inquiétude permanente
00:59:22et il faut savoir que ça ne s'arrête
00:59:24pas quand il rentre à la maison.
00:59:26C'est du 24-24.
00:59:28C'est le lot de
00:59:30toutes les forces de l'ordre.
00:59:32Ça se passe de cette manière-là.
00:59:34Malheureusement, on ne sait jamais
00:59:36s'ils vont rentrer sains et saufs.
00:59:38On évite de dire qu'on vit avec un
00:59:40policier, on se protège
00:59:42d'un policier de plus en plus
00:59:44et nos enfants ne peuvent pas
00:59:46dire qu'ils sont enfants de policiers.
00:59:48Une vigilance permanente,
00:59:50de ne pas être reconnus
00:59:52aussi dans la rue, de ne pas être reconnus
00:59:54en sortant du travail.
00:59:56C'est leur lot,
00:59:58c'est leurs habitudes.
01:00:00Et s'ils ont un soupçon d'être suivis,
01:00:02ils ne rentrent pas à la maison directement.
01:00:04C'était déjà arrivé.
01:00:06– Rudy Mana,
01:00:08est-ce que vous avez vu la une de…
01:00:10pas la une de l'humain,
01:00:12mais le tweet qu'a fait l'Humanité aujourd'hui ?
01:00:14– Abominable.
01:00:16– Il parle d'accident du travail.
01:00:18207ème mort au travail
01:00:20en parlant de ce gendarme.
01:00:22Il n'a pas dit un mot dans leur journal
01:00:24d'ailleurs, de la mort.
01:00:26– Oui, je sais.
01:00:28Je n'ai pas de mots face à ça, Olivier, tellement…
01:00:30Ou alors si je dis des mots, ça va être
01:00:32vraiment déplacé. Mais moi, vous savez,
01:00:34quand il y a un journal qui ne se vend plus,
01:00:36il faut se dire les choses, il n'y a plus personne
01:00:38dans l'Humanité, à part peut-être
01:00:402-3 000 personnes. Mais aujourd'hui,
01:00:42je pense que c'est des journaux qui vivent
01:00:44grâce aux subventions de l'État.
01:00:46Et les policiers et les gendarmes,
01:00:48c'est ceux qui protègent la République
01:00:50et qui sont des serviteurs de l'État.
01:00:52Si c'est ce journal qui fait cette une
01:00:54absolument abominable
01:00:56à des subventions de l'État
01:00:58en crachant,
01:01:00je dis bien en crachant,
01:01:02sur le décès de ce gendarme,
01:01:04il faut peut-être que l'État,
01:01:06les gens qui sont dans les journées disent
01:01:08« Vous avez fait cette une,
01:01:10les subventions de l'État, vous n'en avez plus. »
01:01:12Parce que c'est juste insupportable de lire ça.
01:01:14C'est juste, je vous le dis,
01:01:16parce que quand j'ai vu ça,
01:01:18j'ai des dizaines de collègues qui m'ont dit
01:01:20« Mais ils n'ont pas honte de lire ça. »
01:01:22Alors c'est vrai que plus personne ne le lit,
01:01:24il faut se dire les choses, mais ça ne fait rien quand même.
01:01:26Par les réseaux sociaux, on voit ça
01:01:28et c'est vraiment triste, vraiment très triste.
01:01:30– Rudy Manard, vous parlez des réseaux sociaux,
01:01:32mais vraiment, il nous reste très peu de temps
01:01:34pour la polémique, c'est-à-dire le fait
01:01:36de pouvoir penser qu'on a fait une erreur
01:01:38avec la loi de 1981.
01:01:40– Pour moi, toute cette histoire,
01:01:42qui est encore une fois magique,
01:01:44incarne une forme de péril
01:01:46qui règne sur le débat démocratique.
01:01:48D'un côté, on a vu des gens qui ont manqué
01:01:50de respect envers une veuve,
01:01:52qui l'ont traité de manière atroce,
01:01:54qui l'ont harcelée, qui l'ont insultée,
01:01:56qui l'ont menacée, et de l'autre,
01:01:58je pense qu'il n'y a pas de problème,
01:02:00tout en respectant cette femme,
01:02:02on marque un désaccord ferme avec ses propos.
01:02:04Et autrement dit,
01:02:06que sa situation ne doit pas
01:02:08susciter automatiquement
01:02:10une forme d'adhésion
01:02:12sous prétexte que,
01:02:14évidemment, ce qui s'est passé
01:02:16est absolument tragique, ce que personne ne remet en question.
01:02:18Et qu'en l'occurrence, la loi de 1981,
01:02:20on peut en débattre,
01:02:22moi je suis ravi qu'on débatte de tout.
01:02:24Mais si vous voulez mettre en danger une loi
01:02:26à cause d'un fait tragique,
01:02:28d'un fait, si vous voulez,
01:02:30encore une fois, je reviens sur cette opposition,
01:02:32la loi c'est l'universel, le fait c'est le particulier.
01:02:34Une démocratie qui ne sait plus
01:02:36faire la part des choses entre les deux,
01:02:38entre des principes qui sont intangibles,
01:02:40qui sont marqués du saut
01:02:42sinon d'une forme de constitutionnalité
01:02:44du moins d'une forme, encore une fois,
01:02:46de relations de principes et des faits tragiques,
01:02:48c'est aussi une société qui ne va pas forcément très bien.
01:02:50– Arnaud Bénédetti,
01:02:52il y a très peu de sondages
01:02:54qui sont faits, on ne fait pas un sondage tous les jours
01:02:56sur l'état de l'opinion publique
01:02:58concernant la peine de mort.
01:03:00Il me semble que le dernier était,
01:03:02la dernière fois qu'on a interrogé les Français,
01:03:04c'était une rebondité.
01:03:06– Oui, il y a eu une évolution de l'opinion,
01:03:08c'est-à-dire que c'est vrai que quand on regarde
01:03:10peut-être les années 90, 2000,
01:03:12l'opinion est en tout cas opposée
01:03:14de manière assez massive,
01:03:16me semble-t-il, à la peine de mort.
01:03:18– Elle ne l'était pas au moment où on prend la loi.
01:03:20– Et on voit bien que depuis quelques années,
01:03:22et je crois qu'il y a eu un sondage il y a quelques mois
01:03:24qui montrait qu'il y avait en tout cas
01:03:26un pourcentage important de Français
01:03:28qui était favorable au rétablissement
01:03:30de la peine de mort.
01:03:32Enfin, ceci dit, la vraie question,
01:03:34aujourd'hui on sait très bien que,
01:03:36je veux dire, c'est totalement impossible,
01:03:38d'abord constitutionnellement,
01:03:40ça c'est le premier point, il faut le rappeler,
01:03:42qu'on est lié ensuite par des engagements
01:03:44qui sont des engagements européens,
01:03:46et la vraie question,
01:03:48qui est une question fondamentale,
01:03:50d'abord au-delà des aspects
01:03:52philosophiques et éthiques,
01:03:54c'est seulement sur le plan de l'efficacité,
01:03:56c'est-à-dire que vous avez des pays où la peine de mort
01:03:58continue à exister, mais la peine de mort
01:04:00n'a pas d'effet dissuasif, forcément,
01:04:02sur les comportements violents
01:04:04des individus.
01:04:06Je prendrais le cas
01:04:08des États-Unis, où vous avez
01:04:10beaucoup d'États où la peine de mort existe
01:04:12et ça ne fait pas pour autant reculer
01:04:14la délinquance, c'est-à-dire qu'il y a aussi
01:04:16cette question, je crois qu'il faut aussi l'aborder,
01:04:18au-delà de l'aspect moral, où chacun peut avoir
01:04:20sa religion sur la question,
01:04:22il faut aussi l'aborder
01:04:24sur la question, j'allais dire, de l'efficience.
01:04:26Ce n'est pas une question, aujourd'hui,
01:04:28au tribunal.
01:04:30On comprend tout à fait
01:04:32la veuve de ce gendarme
01:04:34qu'elle ait pu aborder ce point,
01:04:36parce qu'elle est tout à fait légitime dans sa douleur
01:04:38et évidemment, lorsque vous avez
01:04:40en face de vous un criminel,
01:04:42vous souhaitez qu'il soit puni de la façon
01:04:44la plus sévère possible.
01:04:46Merci beaucoup, Rudy Mana, merci beaucoup
01:04:48d'avoir été avec nous en direct
01:04:50dans 100% Politique.
01:04:52On se retrouve dans un instant, encore beaucoup d'autres
01:04:54sujets à évoquer avec vous, et on parlera
01:04:56tout à l'heure, un sujet, moi, qui me semble
01:04:58très intéressant, la possibilité
01:05:00de faire une rencontre de football
01:05:02entre la France et Israël
01:05:04à huis clos, pour la raison de sécurité.
01:05:06Le 14 novembre prochain.
01:05:08La décision
01:05:10va dépendre de la FFF, mais aussi
01:05:12de l'État français.
01:05:14Alors qu'on a joué des matchs,
01:05:16notamment Israël-Mali en France,
01:05:18pourquoi aujourd'hui on prend cette décision ?
01:05:20Ce sera très intéressant.
01:05:22Deux débats de là-dessus, à tout de suite.
01:05:24...
01:05:26...
01:05:28...
01:05:30...
01:05:32...
01:05:34...
01:05:36...
01:05:38...
01:05:40...
01:05:42...
01:05:44...
01:05:46...
01:05:48...
01:05:50...
01:05:52...
01:05:54...
01:05:56...
01:05:58...
01:06:00...
01:06:02...
01:06:04...
01:06:06...
01:06:08...
01:06:10...
01:06:12...
01:06:14...
01:06:16...
01:06:18...
01:06:20...
01:06:22...
01:06:24...
01:06:26...
01:06:28...
01:06:30...
01:06:32...
01:06:34...
01:06:36...
01:06:38...
01:06:40...
01:06:42...
01:06:44...
01:06:46...
01:06:48...
01:06:50...
01:06:52...
01:06:54...
01:06:56...
01:06:58...
01:07:00...
01:07:02...
01:07:04...
01:07:06...
01:07:08...
01:07:10...
01:07:12...
01:07:14...
01:07:16...
01:07:18...
01:07:20...
01:07:22...
01:07:24...
01:07:26...
01:07:28...
01:07:30...
01:07:32...
01:07:34...
01:07:36...
01:07:38...
01:07:40...
01:07:42...
01:07:44...
01:07:46...
01:07:48...
01:07:50...
01:07:52...
01:07:54...
01:07:56...
01:07:58...
01:08:00...
01:08:02...
01:08:04...
01:08:06...
01:08:08...
01:08:10...
01:08:12...
01:08:14...
01:08:16...
01:08:18...
01:08:20...
01:08:22...
01:08:24...
01:08:26...
01:08:28...
01:08:30...
01:08:32...
01:08:34...
01:08:36...
01:08:38...
01:08:40...
01:08:42...
01:08:44...
01:08:46...
01:08:48...
01:08:50...
01:08:52...
01:08:54...
01:08:56...
01:08:58...
01:09:00...
01:09:02c'est quand même une continuité de l'État, donc on n'est pas dans une situation de shutdown, de blocage institutionnel ou autre.
01:09:07— Les fonctionnaires seront payés. — Ils seront payés. Après, moi, je vais vous dire, moi, je pensais qu'il se passerait quelque chose à la mi-août.
01:09:13Donc j'étais à Paris dès le 15 août. — Bon élève. Le doigt sur la couture.
01:09:17— Bon élève à me dire que quand même, il y aurait probablement une session extraordinaire du Parlement, parce que dans une configuration telle que l'on a aujourd'hui,
01:09:25il faut que les parlementaires soient consultés, il faut former cette coalition. Donc tout le monde parle de coalition, mais on sait pas très bien ce que c'est
01:09:31qu'on met dedans. Mais en tout cas, il faut qu'il y ait quelque chose qui tienne et qui ne soit pas censuré le lendemain, parce que ça, je pense que là,
01:09:38les Français réagiraient et réagiraient très négativement si on se retrouvait dans une phase d'instabilité politique avec des gouvernements qui se succèdent
01:09:46et qui ne mènent à rien. — Nathan. — Moi, je pense que... — Moi, je vois que, simplement, vous êtes aussi largué que nous sur l'équation.
01:09:56— C'est la première fois qu'on est dans une situation où l'Assemblée nationale est aussi fragmentée. Je dirais pas largué, parce qu'il va y avoir une solution.
01:10:02De toute façon, on n'a pas le choix. Mais c'est vrai que sur le timing, sur est-ce que ce sera ce week-end ou est-ce que ce sera la semaine prochaine,
01:10:08j'ai pas de scoop à faire ce soir. — Pour une fois, j'étais d'accord avec Robert Ménard sur un point. C'est qu'il me semble que les Français,
01:10:17c'est-à-dire toute personne dotée d'un minimum de bon sens, a parfaitement compris que ces élections n'avaient été gagnées par aucune force politique
01:10:24en ce sens précis, qu'aucune force politique ne pourra mettre en œuvre aucun programme d'ici les prochaines élections législatives,
01:10:30peut-être dans un an, peut-être dans plus. Donc à partir de là, il me semble quand même que depuis le début de l'été, ce à quoi on assiste,
01:10:36c'est un spectacle de toute la médiocrité de la classe politique qui, au lieu de travailler à la construction d'un intérêt général,
01:10:43est en train de tirer la couverture à elle, chacun selon sa chapelle, évidemment avec aussi des intérêts qui n'intéressent que les politiques,
01:10:51à savoir qui va avoir tel poste, qui va être à Matignon. C'est sympathique, c'est du scintillement moderne, mais fondamentalement, ça ne change rien aux lois.
01:10:59Ensuite, sur le président de la République... — Attendez, attendez, il faut au moins faire réagir sur le problème.
01:11:04Vous lancez des pics, vous venez de lancer un scud précisément à l'encontre de la classe politique. Bon, vas-y, peut-être qu'il y a deux, trois choses à dire, à répondre.
01:11:15Arnaud, allez-y. — Non, mais moi, je ne me ferai pas l'avocat de la classe politique. Je pense qu'elle sait se défendre toute seule.
01:11:20Mais en l'occurrence, ce à quoi nous assistons, c'est finalement une scène politique qu'on a connue par le passé. Alors pas sous la Ve République, mais sous la IVe République.
01:11:30Mais la IVe République, alors moi, je suis pas d'accord avec Robert Ménard. Bon, peut-être que les Français se désintéressent de ce qui est en train de se passer.
01:11:37Mais quand même, un pays qui est sans gouvernement, c'est un pays qui est à découvert et c'est un pays qui est fragilisé, surtout quand vous avez le niveau d'endettement
01:11:44qui est celui de la France aujourd'hui, ce qui ne va pas rassurer quand même forcément les mecs financiers.
01:11:49— Vous savez ce que disait De Gaulle de la IVe et de la IIIe République ? Il appelait ça des régimes de malheur, parce qu'il considérait que c'était des régimes
01:11:55où finalement l'action publique était impuissante et ne permettait pas à la France de tenir son rang et notamment de se réformer.
01:12:02Donc c'est vrai que quand même... — On est dans une période-là ? On est dans cette période de malheur ?
01:12:07— Ça y ressemble. En tout cas, pour l'instant, ça y ressemble étrangement. Mais moi, ce que je ne comprends pas, si vous voulez, c'est finalement la façon
01:12:13dont Emmanuel Macron a procédé. Il aurait pu très bien faire ce que faisaient les présidents de la IVe République, qui n'avaient pas de pouvoir
01:12:19mais qui avaient au moins une prérogative, c'était justement de confier à un responsable politique ce que l'on appelait une mission exploratoire.
01:12:27— Une médiation. Une médiation, quelque part.
01:12:30— Et qui était en charge justement d'essayer de finalement construire l'équation politique qui permettrait à un moment donné de rendre le pays gouvernable.
01:12:39Il ne l'a pas fait. Il ne l'a pas fait... Alors je comprends. Il y avait les Jeux olympiques. Mais finalement, en l'occurrence, peut-être qu'il aurait dû le faire
01:12:46assez rapidement, ce qui aurait permis finalement de gagner du temps, parce que finalement, le temps joue contre tout le monde.
01:12:53Il joue contre les institutions, mais il joue aussi contre le président de la République, parce que si l'on se retrouve par exemple, ce qu'il ne faut pas souhaiter,
01:13:00dans une semaine, dans une situation où nous n'avons pas de Premier ministre, où nous ne sommes pas en capacité de former un gouvernement...
01:13:06— C'est ce que dit Emmanuel Macron. On a un Premier ministre.
01:13:09— Oui. Enfin il est démissionnaire. Donc je veux dire...
01:13:11— Il est démissionnaire. Il est démissionnaire. Que vient dire Emmanuel Macron ?
01:13:13— Oui. Enfin c'est un Premier ministre défait. La majorité sortante a été quand même battue dans les urnes.
01:13:19Donc on peut pas, si vous voulez, sur le plan des principes démocratiques, considérer que ce gouvernement reste légitime. Il n'est plus légitime.
01:13:26Il gère les affaires courantes. C'est très bien. Mais c'est sur le plan de la démocratie assez insatisfaisant, en l'occurrence.
01:13:32— Moi, je suis d'accord qu'il faut absolument qu'il y ait un gouvernement rapidement. On a le début de la séance parlementaire,
01:13:39qui est le 1er octobre. Ça, c'est constitutionnel. Ce serait quand même souhaitable d'avoir un gouvernement nommé assez rapidement.
01:13:45Après, sur le temps, je vous rejoins. Je pense que... Je disais tout à l'heure qu'on était dans une séquence absolument inédite
01:13:50de la Ve République, parce qu'on se retrouve dans une assemblée extrêmement fragmentée.
01:13:54Mais ce n'est pas la seule, disons, spécificité de cette séquence. C'est que comme nous nous sommes retrouvés avec un front de gauche
01:14:01qui s'est recomposé de briquets de broc après s'être tapé dessus avec une violence quand même extrêmement grande
01:14:07pendant toute la séquence des européennes... Rappelons-nous, on a eu la nupes. D'ailleurs, les élections législatives de 2022,
01:14:13où le slogan, c'était Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre, qui a été battu. Donc les Français n'ont pas voulu de Jean-Luc Mélenchon,
01:14:19Premier ministre. Ensuite, pendant 2 ans, cette nupes qui a tenté de vivre au Parlement, mais en affichant ses divisions de manière
01:14:25extrêmement claire et qui, finalement, part de manière très divisée, vraiment en se combattant pour ses européennes.
01:14:31Et finalement, on nous dit tout est pardonné au lendemain des européennes. Nous sommes tous d'accord sur tout et nous avons
01:14:37un programme cohérent. Eh bien là, il n'y avait ni de tête d'affiche, contrairement à ce qui s'était passé en 2022.
01:14:42Le programme, excusez-moi, mais moi, je doute de sa solidité et de sa cohérence. Et donc, ils ont mis eux-mêmes 3 semaines
01:14:49à nous dire... Bon, ils nous ont dit on a gagné. C'est nous qui devons gouverner. Mais ils ont mis 3 semaines à faire une proposition.
01:14:54Et une fois que cette proposition a été faite, elle a été faite le jour du lancement des Jeux olympiques.
01:14:58Donc, je pense qu'on peut toujours chercher des responsabilités. Il y en a probablement de part et d'autre.
01:15:03Mais aujourd'hui, on en est là. Et ce qu'il faut, c'est qu'on sorte de cette logique, finalement, de postes, de noms et qu'on arrive
01:15:12à se mettre d'accord sur un programme. Et on arrive, petit à petit, je l'entends...
01:15:17— Renaud Muselier a vu le président de la République aujourd'hui. Pas de panique. Emmanuel Macron ne panique pas.
01:15:24— Est-ce qu'il panique, le président ? — Non, pas du tout. Non, pas du tout.
01:15:28— Ah, quand même, il n'a pas de solution, là. On voit bien que... — Moi, je pense qu'il les a.
01:15:31— ...il consulte. — Moi, je pense qu'il les a. Je pense qu'en fait, il a mis en place un système, un dispositif
01:15:36qui fait au fur et à mesure toute une série de candidats potentiels qui tombent les uns derrière les autres parce que...
01:15:42— C'est une phase d'écrémage, en fait. — Oui. — Il écrème. — Il écrème ou ça s'auto-écrème.
01:15:47— Il écrème, ça s'auto-écrème. Et il propose M. Borloo. Il soutient M. Borloo. Enfin on peut mettre autant de noms qu'on veut.
01:15:55De toute façon, ça... — Non mais sur le président de la République, je pense que tout à sa volonté d'être maître des horloges,
01:16:00il se met dans un piège potentiel, à savoir que plus il met du temps à trouver un Premier ministre et plus le choix risque de décevoir.
01:16:08La seule stratégie possible quand on fait comme ça, quand on joue la montre et quand on temporise, c'est de créer une attente
01:16:15qui va être compensée par la surprise positive. Or, je m'avance peut-être un peu trop, mais je pense que ce ne sera pas le cas.
01:16:21Mais j'aimerais juste revenir sur ce que je dis sur la classe politique. Ce que je voulais dire par là, c'était pas d'insulter des politiques personnellement,
01:16:27mais c'est d'énoncer la logique de la classe politique dans son ensemble. C'est-à-dire qu'on a vu un décalage tellement grand entre le constat
01:16:35que tout le monde a fait à 20 h 5 le soir du deuxième tour. Personne n'a gagné. Personne ne pourra mettre son programme.
01:16:41La bourse n'a pas dégringolé. Tout le monde l'a vu. – Vous savez ce qui s'est passé à 20 h 5 ?
01:16:45Jean-Luc Mélenchon prend la parole et Jean-Luc Mélenchon dit « j'ai gagné ».
01:16:50– C'est là que je voulais y venir. Et quand vous avez Jean-Luc Mélenchon, l'homme fort du NFP quoi qu'on en dise, qui vous dit « on va prendre le programme,
01:16:58tout le programme, rien que le programme et on va l'appliquer ». Et quand vous avez dans d'autres bords du champ politique, de l'échiquier politique aussi,
01:17:04des personnes qui sont extrêmement influentes dans leur parti, qui ont fait en sorte que personne ne bouge d'un iota sur ses positions,
01:17:12que chacun reste campé sur son idéologie, sur sa petite chapelle, défendre son absolutisme.
01:17:18Tout cela va à l'encontre 1. de la réalité politique du Parlement actuel et 2. me semble-t-il, de la logique de l'intérêt général.
01:17:25Tout cela serait sympathique si on n'avait pas des grands défis, s'il n'y avait pas de dettes, s'il n'y avait pas la question de l'inflation,
01:17:31s'il n'y avait pas la question internationale, s'il n'y avait pas la question sociale, la question du pouvoir d'achat.
01:17:36Ce que je constate moi que ce soir, c'est que ça n'empêche pas de vendre des rafales, ça n'empêche pas de faire du commerce,
01:17:41ça n'empêche pas le pays de fonctionner et de tourner. Et d'une certaine manière, c'est ce que dit Robert Benard,
01:17:48on peut continuer de toute façon jusqu'à l'échéance de la rentrée du 1er octobre, etc. On n'est pas perdus.
01:17:55Vous n'êtes pas constitutionnaliste, vous n'êtes pas spécialiste.
01:18:00Moi, je suis spectatrice concernant ces questions, j'avoue, je n'ai pas d'informations particulières.
01:18:06Mais citoyenne.
01:18:07Voilà, citoyenne, oui, certes.
01:18:09Et donc observatrice de cette séquence.
01:18:11Mais c'est vrai qu'il nous semble quand même qu'on est dans une sorte de chaos.
01:18:17C'est vrai que la Constitution, en tant qu'auxiliaire de justice, la Constitution aurait dû prévoir des délais, des choses un peu plus...
01:18:28Ça, c'est vrai.
01:18:29Encadrer cette dissolution, parce que moi, de façon assez naïve en tant que citoyenne et spectatrice,
01:18:37quand j'ai entendu qu'il y avait une dissolution, naïvement, je pensais que dans les deux semaines qui suivaient,
01:18:45on allait avoir des propositions de nouveaux gouvernements. Et les semaines sont passées, l'été est passé.
01:18:53Et on est à 44 jours.
01:18:55Mais la vérité, c'est que la Constitution ne prévoit pas tout.
01:18:58Et la Constitution, ce qu'elle n'a pas prévu et ce que ne pouvaient pas prévoir les Constituants, notamment en 58,
01:19:03et surtout après, je vais dire, dans les années 60, c'était l'émiettement du champ politique.
01:19:09Si vous voulez, cette espèce de morcellement des offres politiques.
01:19:13Il faut comprendre qu'on a vécu sous la Vème République.
01:19:16Et ce n'est pas d'ailleurs lié à la Constitution forcément, même si la Constitution a beaucoup prévu de choses.
01:19:20Vous savez, le parlementarisme rationalisé, ça n'a strictement rien à voir avec le régime d'assemblée de la 3ème et de la 4ème Républiques.
01:19:27Mais en l'occurrence, ce qui était vraisemblablement imprévisible, c'était qu'on a aujourd'hui une scène politique
01:19:33qui est beaucoup plus fragmentée qu'elle ne l'était, par exemple, dans les années 70.
01:19:36Dans les années 70, c'était très simple. Vous aviez quatre formations politiques qui dominaient le Parlement.
01:19:42D'un côté à gauche, le Parti communiste et le PS.
01:19:44Et de l'autre à droite, ce qu'on appelait l'UDF et le RPR, qui se partageaient quasiment la totalité des sièges à l'Assemblée.
01:19:51Donc ça permettait, si vous voulez, la constitution d'un fait majoritaire qui s'imposait.
01:19:55Là, en l'occurrence, et on l'a vu déjà au début des années 80, on a une fragmentation progressive de la scène politique.
01:20:02Et ça, aujourd'hui, en effet, c'est ce qui rend particulièrement imprévisible ce que nous sommes en train de vivre.
01:20:08Mais moi, je pense que la constitution, en effet, le risque aujourd'hui, si vous voulez, c'est que le temps, en effet,
01:20:14je rejoins ce que dit Nathan Devers, joue contre le Président de la République.
01:20:17Pourquoi ça joue contre le Président de la République ? Parce que c'est le risque de l'affaiblissement de nos institutions.
01:20:23Nos institutions de la Ve République étaient très fortes.
01:20:25Elles ont permis au pays de traverser de nombreuses crises sociales, économiques, politiques.
01:20:30Aujourd'hui, quand vous n'avez pas de gouvernement, imaginons demain.
01:20:34Demain, nous avons une crise comme celle des Gilets jaunes, celle que nous avons connue en 2018.
01:20:39Sans gouvernement, ou en tout cas même avec un gouvernement démissionnaire, c'est beaucoup plus difficile à gérer
01:20:45que lorsque vous avez un gouvernement qui est légitimé par une Assemblée nationale avec une majorité qui est très claire.
01:20:50En tout cas, ça permet à chacun d'avancer ses pions, de mettre des noms, d'avancer ses champions.
01:20:56Il n'y a pas tant que ça, en réalité.
01:20:58Parce qu'en fait, on va aller vers ce qu'on appelle un gouvernement technique, c'est ça ?
01:21:02Ou de techno, je ne sais pas.
01:21:04Il y a un nom qui sort, évidemment, celui de Bernard Cazeneuve, qui disait ce matin dans Le Parisien,
01:21:08enfin non, c'est un proche de Bernard Cazeneuve qui parle pour lui, il dit qu'il a très envie,
01:21:12car il sent à la hauteur de l'enjeu, qu'il a conscience d'être le seul à pouvoir dénouer la situation.
01:21:19Mais c'est exactement ça. Que ce soit Bernard Cazeneuve.
01:21:22Mais on attend un sauveur ? C'est un sauveur qu'on attend quelqu'un ?
01:21:24C'est le contraire d'un sauveur.
01:21:26Tous les gens qu'on a pu citer depuis le début pour Matignon, Bernard Cazeneuve, Valéry Pécresse,
01:21:31Xavier Bertrand, d'autres, qu'on a pu citer sérieusement, ils partageaient tous un point commun,
01:21:36qui n'était pas le côté sauveur, homme providentiel, qui était la capacité d'avoir de la souplesse.
01:21:44De sortir une seule seconde de son dogmatisme facile, de son tribalisme politique,
01:21:51d'être toujours l'homme de son parti, pour avoir une forme de souplesse.
01:21:56Bernard Cazeneuve, quand il a été à Beauvau dans des heures particulièrement difficiles,
01:22:01tout homme de gauche qu'il était, il s'est attaqué à la question de la sécurité,
01:22:06avec un sens de l'État que personne, y compris ses opposants politiques, ne s'est amusé à lui nier.
01:22:13De la même manière, on peut dire ce qu'on veut d'Xavier Bertrand ou de Valéry Pécresse,
01:22:17mais tout le monde s'accorde dans leur région à dire que ce sont deux personnalités
01:22:20qui arrivent à travailler avec des gens de tous les bords politiques.
01:22:23Et c'est en cela que je suis vraiment d'accord avec ce que vous disiez, Arnaud Bénédéti,
01:22:27c'est que cette question de savoir, il ne faut pas croire, si vous voulez,
01:22:30qu'on peut se passer complètement d'un gouvernement.
01:22:32Un gouvernement, c'est central, c'est central s'il y a des crises,
01:22:35c'est central face à tous les grands défis que la France doit relever.
01:22:38En revanche, dans la situation dans laquelle nous sommes,
01:22:40une conjoncture qui est bloquée si on reste dans la logique partisane,
01:22:44les seules personnes qui peuvent émerger sont des personnes qui tiennent compte
01:22:47tout simplement du diagnostic de ces élections législatives.
01:22:50Il n'y a pas besoin de l'avoir fait science pony, Léna, pour se rendre compte que,
01:22:53encore une fois, je le répète parce qu'on va le dire jusqu'à juin prochain,
01:22:55personne n'a gagné ces élections législatives.
01:22:58Tout le monde l'a eu à 20h00.
01:22:59Il prévoit une élection législative, Nathan, à nouveau.
01:23:04Mais sur ce point, on a constaté que personne n'avait gagné,
01:23:08que personne n'a eu une majorité pour lui ou pour elle.
01:23:11Ce qu'il faut, c'est trouver quelqu'un qui n'a pas une majorité contre elle ou contre lui.
01:23:14Et lorsque l'on réfléchit en ces termes, il faut effectivement quelqu'un qui sache rassembler.
01:23:19C'est-à-dire quelqu'un qui déjà soit a une légitimité de par ses fonctions,
01:23:24de par une élection, soit serait reconnu comme quelqu'un qui sait justement
01:23:30s'adapter à un contexte politique complexe, à différentes formations politiques
01:23:34qui ont des intérêts qui sont parfois opposés mais qui ont en tête,
01:23:39et ça moi j'en suis convaincue, l'intérêt général des Français,
01:23:42en tout cas ils doivent l'avoir sinon ils n'ont rien à faire au Parlement.
01:23:45Et donc il faut quelqu'un qui sache rassembler, qui sache rassurer.
01:23:48Et il y a plusieurs noms qui ont été évoqués.
01:23:50Mais c'est sûr que vous dites aujourd'hui c'est une évidence pour tout le monde
01:23:52que personne n'a gagné ces élections.
01:23:54Ça n'était pas du tout une évidence pour le NFP pendant tout le mois de juillet.
01:23:59La lettre qu'avait envoyée le président qui disait ça avait fait l'objet de maintes critiques.
01:24:04Je pense que si aujourd'hui on se rejoint sur cela, sur le fait de se dire
01:24:07il n'y a pas de vainqueur et il faut composer, ça veut dire il faut faire des compromis,
01:24:11on est en train de faire un véritable changement mais complètement radical
01:24:15de notre culture politique.
01:24:17Et ça, ça prend peut-être du temps et c'est peut-être la situation dans laquelle...
01:24:20Il y a une chose qui est intéressante, c'est ce que dit ce soir Jean-Luc Mélenchon sur son blog.
01:24:23Il est vrai que cependant la nomination de Bernard Cazeneuve
01:24:27ferait des dégâts dans les rangs parlementaires du PS.
01:24:30Cela affaiblirait en effet mécaniquement notre coalition et aussi le PS en premier lieu.
01:24:37Il n'aime pas beaucoup la possibilité de Bernard Cazeneuve.
01:24:40Avant de vous donner la parole, simplement on a posé la question aux militants PS
01:24:44qui sont en ce moment à Blois aux universités d'été.
01:24:46Vous êtes plutôt Cazeneuve, Cazeneuve, Cazeneuve, Cazeneuve, Cazeneuve, écoutez.
01:24:53Plutôt Cazeneuve.
01:24:54Plutôt Cazeneuve.
01:24:55Cazeneuve, parce que je crois qu'il faut, une bonne fois pour toutes,
01:24:59sur des valeurs, scinder les choses.
01:25:03Madame Cazeneuve, bien évidemment.
01:25:04Pour moi, la candidate c'est celle du Nouveau Front Populaire,
01:25:07en l'occurrence Lucie Castex, que le président de la République refuse.
01:25:11Plus que derrière chercher si c'est Cazeneuve ou si c'est Castex,
01:25:14c'est surtout le programme sur lequel on s'est mis d'accord.
01:25:17Le programme, je ne suis pas sûr que tout le monde soit d'accord aujourd'hui au PS en réalité.
01:25:22Il y a des divergences au PS mais qui ne sont pas nouvelles,
01:25:25qui existaient déjà avant la constitution du Nouveau Front Populaire
01:25:29sur la relation du PS par rapport au Nouveau Front Populaire.
01:25:32M. Cazeneuve, en effet, lui était très critique.
01:25:34Il n'est plus au PS puisqu'il a fondé son propre mouvement, la convention.
01:25:37Mais il était très critique sur cet accord électoral.
01:25:40De même que le président François Hollande,
01:25:43qui avant d'être investi pour les élections législatives,
01:25:47portait plutôt un regard critique sur la façon dont le Nouveau Front Populaire,
01:25:52ou en tout cas cette alliance électorale, était conduite,
01:25:55notamment par Jean-Luc Mélenchon.
01:25:56Je voudrais revenir juste sur ce que fait Jean-Luc Mélenchon.
01:25:58C'est intéressant.
01:25:59Qu'est-ce qu'il fait là ?
01:26:00Il met la pression sur le PS, en l'occurrence.
01:26:02Il met la pression sur le PS pour justement pointer du doigt
01:26:05ceux qui seraient susceptibles, à ses yeux,
01:26:08de trahir la cause du Nouveau Front Populaire.
01:26:11Mais tout va dépendre des parlementaires.
01:26:13On peut faire parler les présidents de région,
01:26:15on peut faire parler les grands élus, mais ce sont les parlementaires.
01:26:17Et le problème des parlementaires PS,
01:26:19beaucoup vous disent, notre problème,
01:26:21c'est qu'on a été élus avec les voix du Nouveau Front Populaire,
01:26:24les voix de la France Insoumise.
01:26:26Et qu'ils sont profondément contraints
01:26:30par cette réalité électorale sur le terrain.
01:26:32On parlera tout à l'heure de politique à nouveau.
01:26:34Je voulais qu'on marque une incise
01:26:37en parlant un peu de, non pas de football,
01:26:40mais de cette affaire de match France-Israël
01:26:42prévue le 14 novembre à Paris,
01:26:44qui pouvait se dérouler à huis clos.
01:26:47Information de l'équipe de ce matin.
01:26:48On est avec Jacques Vendredon.
01:26:50Alors, je rappelle qu'évidemment,
01:26:53il y a une crainte possible, sécuritaire,
01:26:57autour de la présence de sportifs israéliens.
01:27:02Mais on a su le faire.
01:27:03On a su les encadrer pendant les JO.
01:27:05Il y a même eu des matchs.
01:27:07Quelle est la raison pour laquelle la FFF
01:27:11s'interroge, Jacques, autour de la possibilité
01:27:15que ce match se fasse à huis clos au Stade de France ?
01:27:19Je crois tout simplement que c'est uniquement
01:27:22un problème de sécurité.
01:27:24Et moi, je suis complètement contre ce boycott,
01:27:28parce que je trouve que ça rajoute de la peine à de la peine.
01:27:32Un match France-Israël qui a lieu au Stade de France
01:27:35devant zéro spectateur, je trouve que très honnêtement,
01:27:38ce n'est pas respectueux pour les supporters israéliens.
01:27:42Ce n'est pas respectueux pour les supporters français.
01:27:45Je trouve que c'est une très, très mauvaise idée
01:27:48de pouvoir en tous les cas imaginer cette solution.
01:27:51Mais je pense que Philippe Gallo, le président
01:27:53de la FFF, va sans doute régler ce problème
01:27:59qui est de toute façon extrêmement délicat.
01:28:03Et ce qui me semble important aussi,
01:28:05c'est que vous l'avez dit très justement,
01:28:07pendant les JO, il y a eu Israël-Mali au Parc des Princes,
01:28:11très bien passé.
01:28:12Il y a eu Israël contre le Japon à Nantes,
01:28:15très bien passé.
01:28:16Il y a eu aussi Israël-Paraguay au Parc des Princes.
01:28:20Il y a eu quelques petits accidents,
01:28:21mais à mes yeux, sans gravité, sans conséquence.
01:28:25Donc, il n'y a aucune raison qu'on n'organise pas ce match
01:28:28avec les publics au Stade de France.
01:28:31Alors, peut-être que le Stade de France est trop grand.
01:28:33Pourquoi pas ?
01:28:34Il faut le faire en province, mais il ne faut surtout pas
01:28:37discuter ce match à huis clos.
01:28:40Et je suis sûr que le président de la FFF
01:28:43va trouver une solution.
01:28:45Aucune décision définitive n'a été prise,
01:28:47mais je crois qu'il y a une obligation
01:28:48de la faire au Stade de France.
01:28:49Mais il faut mettre ça en…
01:28:50Non, mais attendez, si c'est un problème de grossos,
01:28:53je veux dire, c'est encore plus triste.
01:28:54C'est-à-dire qu'on est obligé de la jouer au Stade de France
01:28:57contre l'Israël à huis clos,
01:28:59parce qu'on doit un match au Stade de France.
01:29:02On peut quand même trouver des solutions intermédiaires quand même.
01:29:05Vous ne croyez pas ?
01:29:06Oui, ça arrive.
01:29:08Alors, ça arrive en même temps que la décision de la Belgique.
01:29:11Alors, la Belgique, c'est encore plus loin
01:29:14parce qu'ils ont choisi de délocaliser en Hongrie
01:29:18une rencontre entre la Belgique et Israël le 6 septembre.
01:29:22Là, ça arrive dans quelques jours.
01:29:24Ils disent, en raison de la situation au Proche-Orient,
01:29:26on est incapable, on est un foutu d'assurer la sécurité des joueurs.
01:29:30Je crois que c'est la première fois, Jacques,
01:29:32qu'un État se dit incapable d'assurer la sécurité de sportifs.
01:29:38Moi, je trouve que c'est triste.
01:29:40C'est épouvantablement triste
01:29:42parce que, justement, le sport est fait pour nous réunir.
01:29:46Nous savons, tout le monde sait qu'il y a des problèmes gravissimes,
01:29:50extrêmement gravissimes au Proche-Orient.
01:29:52Nous savons, mais on ne peut pas empêcher
01:29:56l'équipe de France de football de jouer contre Israël
01:30:00un match de compétition, que ce soit en province,
01:30:04que ce soit au Stade de France.
01:30:06Ce match doit avoir lieu avec du public.
01:30:09On est capables, on a été capables d'organiser les Jeux olympiques
01:30:13d'une manière magnifique avec Gérald Darmanin.
01:30:16On a été capables de faire un tas de choses sur le plan de sécurité,
01:30:22notamment pendant les Jeux.
01:30:24Et là, on organise aussi les Jeux paralympiques.
01:30:26Il n'y a pas de problème, il n'y a pas d'histoire.
01:30:28Et je trouve ça anormal.
01:30:30Voilà, c'est tout, c'est un engagement.
01:30:31Ce match doit avoir lieu, quel que soit l'endroit,
01:30:34en France, avec du public.
01:30:36J'entends, Jacques, mettre à vrai l'isine.
01:30:39Quel message on envoie ?
01:30:42On envoie un message, c'est un aveu de faiblesse.
01:30:46Quoi qu'il en soit, on parle bien d'un match de foot,
01:30:50d'un sport.
01:30:52Je ne savais pas que les footballeurs avaient des fonctions politiques.
01:30:58Je ne vois pas en quoi les joueurs israéliens
01:31:02devraient porter une quelconque responsabilité
01:31:06sur les politiques israéliens ou autres.
01:31:11Et quoi qu'il en soit, je pense qu'effectivement,
01:31:14ce match ne doit pas se dérouler à huis clos,
01:31:17parce que sinon, ça créerait un précédent.
01:31:21Après, c'est un aveu de faiblesse.
01:31:23Et après, on va les priver de pouvoir jouer tranquillement,
01:31:30sous prétexte qu'ils sont israéliens.
01:31:33Je trouve ça complètement injuste.
01:31:36Oui, en effet, ce qui est drôle avec l'antisémitisme,
01:31:39c'est que tout le monde sait en son fort intérieur
01:31:42que c'est un poison qui détruit les nations qui en sont affectées.
01:31:45Et pour autant, l'antisémitisme réussit toujours
01:31:48à se trouver des nouveaux prétextes.
01:31:50Et là, vous dites, c'est un cas d'antisémitisme.
01:31:53Les joueurs de sport israéliens représentent la société civile,
01:31:56d'une démocratie.
01:31:58Démocratie dont le pouvoir politique est fortement contesté
01:32:02tous les samedis, tous les jours de la semaine d'ailleurs,
01:32:05par des centaines de milliers de personnes
01:32:07qui sortent massivement dans les rues
01:32:09pour contester son pouvoir politique.
01:32:11Tout autant que dans n'importe quelle démocratie.
01:32:13Donc à partir de là, quand on s'en prend à des joueurs,
01:32:16on ne s'en prend pas aux représentants d'une politique
01:32:18qu'on a parfaitement le droit de contester
01:32:20en des termes aussi sévères soient-ils,
01:32:22même s'ils sont entre guillemets haineux,
01:32:24on a le droit d'avoir de la haine envers une politique.
01:32:27Là, quand on s'en prend à des joueurs d'une démocratie,
01:32:30on s'en prend à eux en tant qu'ils représentent
01:32:33une société civile et donc ses habitants.
01:32:35Et donc évidemment qu'il s'agit,
01:32:37non pas d'une forme d'antisionisme,
01:32:39parce qu'encore une fois, l'antisionisme,
01:32:41on le répète souvent, mais c'est une école de pensée
01:32:43qui date de la fin du 19e siècle,
01:32:45qui n'est pas nécessairement liée à l'antisémitisme
01:32:48systématiquement à 100%,
01:32:50mais là, on est dans un cas évidemment de haine
01:32:52des habitants de l'État d'Israël,
01:32:54c'est-à-dire du signifiant juif.
01:32:57Madame la députée qui représentait
01:32:59les Français établis hors de France,
01:33:03ça vous choque ?
01:33:05La possibilité qu'aujourd'hui,
01:33:07on puisse envisager, c'est pas fait encore une fois,
01:33:09mais envisager que France-Israël
01:33:11se fasse à huis clos au stade de France
01:33:13pour des raisons de sécurité ?
01:33:15Absolument, et pour deux raisons.
01:33:17Pour ce que vous disiez sur la nécessité absolue
01:33:20de séparer les sports, la culture, les arts
01:33:24de la politique qui est menée par un gouvernement.
01:33:26Je pense que ça, ça doit quand même être une règle.
01:33:28On l'avait vu au moment de l'Eurovision,
01:33:30ça avait beaucoup fait parler les réactions qu'il y avait eues à l'époque.
01:33:32Je pense que c'est absolument fondamental
01:33:34que l'on puisse dissocier...
01:33:36Mais on se souvient, on a tous les images pendant l'Eurovision
01:33:38de cette chanteuse israélienne,
01:33:40qui était devenue
01:33:42la représentante en fait de la guerre.
01:33:45Elle était devenue le symbole,
01:33:47elle était entourée dès qu'elle se déplaçait
01:33:49d'un nombre de policiers, je ne sais plus combien ils étaient,
01:33:51200 autour d'elle, des snipers, etc.
01:33:53C'était dingue !
01:33:55Et on pense à ces personnes, qui sont des êtres humains,
01:33:57qui sont des artistes, qui ont un talent, des sportifs,
01:33:59et on pense à ce que finalement, ils doivent porter
01:34:01tout simplement parce qu'ils ont une nationalité.
01:34:03Je veux dire, ça, ça me choque déjà profondément.
01:34:05Et ensuite, que l'on se dise, en fait,
01:34:07on n'est pas en mesure, en France, en 2024,
01:34:09d'assurer les conditions nécessaires
01:34:11pour que cela puisse se dérouler,
01:34:13ça me choque aussi, et je vous rejoins
01:34:15sur la question de l'aveu de faiblesse.
01:34:17Donc j'espère réellement que ce match
01:34:19pourra avoir des supporters.
01:34:21Est-ce que vous êtes prêt à écrire ?
01:34:23A prendre la plume ?
01:34:25A écrire à la Fédération française de foot ?
01:34:27Vous êtes députée ?
01:34:29Absolument, absolument.
01:34:31Je prends connaissance par votre reportage
01:34:33de cette situation.
01:34:35Par Jacques Vendredi, c'est Jacques qui nous a alertés.
01:34:37Très bien, et je pense qu'à chaque fois
01:34:39que des situations comme ça existent,
01:34:41il faut les dénoncer, et en en parlant aujourd'hui,
01:34:43ce soir, nous sommes en train de les dénoncer,
01:34:45en tout cas de questionner cette potentielle décision.
01:34:47Évidemment que ce serait terrible qu'il se passe quelque chose,
01:34:49évidemment que moi, je ne peux pas me mettre à la place
01:34:51du comité qui évalue la sécurité,
01:34:53mais je trouverais ça vraiment très
01:34:55dommage que l'on ne puisse pas
01:34:57assurer la sécurité
01:34:59d'un match
01:35:01du fait d'une dimension politique.
01:35:03Merci, bien merci d'être venu.
01:35:05Je salue Jacques Vendredi.
01:35:07Peut-être un mot de la fin.
01:35:09A quel moment M. Diallo va prendre cette décision ?
01:35:11Est-ce que ça dépend que de lui ?
01:35:13Est-ce que ça dépend du ministère de l'Intérieur en réalité ?
01:35:15Non, mais ça dépend.
01:35:17M. Diallo qui est à l'initiative
01:35:19de cette éventuelle privation
01:35:21de supporters pour l'équipe
01:35:23de France et l'équipe d'Israël,
01:35:25je pense que c'est une rumeur actuellement,
01:35:27et il faut faire attention, il faut arrêter de faire croire
01:35:29cette rumeur, et je le répète,
01:35:31ce match doit avoir lieu
01:35:33en France, avec du public,
01:35:35c'est le minimum
01:35:37du minimum, c'est tout.
01:35:39On ne va pas rentrer dans tous ces débats gravissimes.
01:35:41Un match de football reste un match de football,
01:35:43et il doit se dérouler
01:35:45avec du public, et si on fait
01:35:47jouer ce match, je veux dire,
01:35:49à 8 clos, eh bien,
01:35:51ça veut dire qu'on constate un certain nombre de choses gravissimes.
01:35:53Je ne suis pas d'accord du tout.
01:35:55Bon, je crois que c'est plus qu'une rumeur quand même, parce que ça a été confirmé
01:35:57et qu'effectivement,
01:35:59il y a des échanges avec le ministère
01:36:01de l'Intérieur,
01:36:03évidemment.
01:36:05Il est 23h, vraiment un dernier
01:36:07mot, très rapide.
01:36:09La question n'est pas seulement l'interdiction du public,
01:36:11on l'a vu lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
01:36:13c'est qu'Israël se fait huer
01:36:15systématiquement chaque fois qu'il y a du public.
01:36:17C'est ça le problème, ce n'est pas la décision seulement
01:36:19du stade des organisateurs de la ligue, je ne sais pas quoi,
01:36:21de dire qu'on ne veut pas qu'il y ait du public.
01:36:23Le problème, c'est qu'en Europe,
01:36:25quand on organise un événement
01:36:27impliquant des Juifs
01:36:29ou des gens qui représentent la société civile
01:36:31israélienne, ils se font
01:36:33très souvent huer, c'est ça le problème.
01:36:35Et ça, ça doit nous faire réfléchir collectivement,
01:36:37sauf si on veut recommencer, sans faire de points Godwin,
01:36:39à rentrer dans une sorte de spirale infernale.
01:36:41Mais on peut aussi, si on a envie.
01:36:43Merci beaucoup Jacques,
01:36:45merci infiniment d'avoir veillé
01:36:47pour nous. On vous retrouve chez Pascal Praud
01:36:49le vendredi ?
01:36:51Demain matin.
01:36:53Merci beaucoup Jacques, à demain.
01:36:55Merci Léonore Caroy d'être venue nous voir.
01:36:57Adrien Spiteri, 23h02, un petit peu de retard
01:36:59mais le rappel des titres est toujours là,
01:37:01et quand même là, et là tous les soirs.
01:37:03Trois jours après la mort de l'adjudant
01:37:05Comine, le profil du principal
01:37:07suspect Saffine, leur mise en examen
01:37:09avait déjà dix condamnations
01:37:11à son casier judiciaire, six concernent
01:37:13des infractions routières, selon le parquet
01:37:15de Grasse. Dans le même temps, des images de vidéosurveillance
01:37:17ont été dévoilées.
01:37:19On y voit le chauffard percuter le militaire
01:37:21avant de prendre la fuite.
01:37:23En France, plus de 2000 enfants
01:37:25sont contraints de dormir dans la rue.
01:37:27Non plus de 400 sont âgés d'au moins de 3 ans.
01:37:29Des chiffres dévoilés par Unicef France
01:37:31et la Fédération des Acteurs de la Solidarité.
01:37:33Ils alertent les autorités
01:37:35sur une situation inadmissible
01:37:37et en forte hausse.
01:37:39Et puis le tirage au sort de la Ligue des Champions
01:37:41a eu lieu aujourd'hui. Le Paris-Saint-Germain
01:37:43n'a pas été gâté. Les hommes de
01:37:45Louis-Henri qui affronteront notamment Manchester City
01:37:47ou encore le Bayern Munich
01:37:49restent de son côté, affrontera le Real Madrid
01:37:51et Barcelone.
01:37:53Gros, gros, gros problème.
01:37:55Merci beaucoup Adrien.
01:37:57On n'a pas parlé des propos
01:37:59de M. Blanquer. Vous avez lu
01:38:01les bons mots de M. Blanquer ?
01:38:03Il y va contre
01:38:05Emmanuel Macron.
01:38:07Après une longue période de silence, peut-être qu'on
01:38:09peut voir certaines de ses
01:38:11bons mots
01:38:13qui ont été publiés aujourd'hui par
01:38:15Le Point. Alors il faut rappeler
01:38:17qu'il est M. Blanquer, qui a été
01:38:19longtemps à la tête du ministère de l'Éducation.
01:38:21Voilà.
01:38:23Et qui est un fidèle des fidèles.
01:38:25Et à propos d'Emmanuel Macron, il dit qu'il ne déteste pas
01:38:27non plus les coups tordus.
01:38:29Donc il aime les coups tordus.
01:38:31Il aime écouter les conseillers du soir
01:38:33plutôt que les ministres du jour.
01:38:35Il se crée lui-même des problèmes qui seraient
01:38:37évitables. Et M. Blanquer
01:38:39ajoute, vous allez voir
01:38:41apparaître,
01:38:43d'une certaine façon, il réussit souvent ce qu'il y a de plus
01:38:45difficile et rate des choses assez simples.
01:38:47Il peut accomplir une prouesse et aussitôt la gâcher
01:38:49par une phrase ou une posture.
01:38:51Arnaud Benedetti.
01:38:53Oui, c'est intéressant les propos de
01:38:55Jean-Michel Blanquer parce qu'il est resté en effet
01:38:57ministre de l'Éducation nationale durant
01:38:59cinq ans. Il a été remplacé
01:39:01au moment du second
01:39:03mandat, du second quinquennat, au début
01:39:05du second quinquennat d'Emmanuel
01:39:07Macron.
01:39:09Il considère qu'à ce poste
01:39:11il n'a pas des mérités.
01:39:13Il faut se souvenir qu'il était considéré comme
01:39:15une forme de prise de guerre au moment où
01:39:17Emmanuel Macron est devenu président de la République.
01:39:19Parce que Blanquer est quelqu'un qui venait de la droite.
01:39:21Il avait été directeur de cabinet, je crois,
01:39:23de M. Darkos à l'Éducation nationale.
01:39:25Donc c'est quelqu'un qui avait un parcours politique.
01:39:27Et qui en l'occurrence
01:39:29en effet
01:39:31il dit des choses
01:39:33plutôt justes
01:39:35sur Emmanuel Macron.
01:39:37Dans ses propos, la description qu'il fait de la psyché
01:39:39d'Emmanuel Macron est très intéressante.
01:39:41C'est-à-dire qu'il dit
01:39:43globalement, Emmanuel Macron
01:39:45est quelqu'un qui
01:39:47travaille en parallèle.
01:39:49Il n'est pas le seul président de la République à l'avoir fait.
01:39:51François Mitterrand le faisait aussi,
01:39:53également. Qu'il n'écoute pas
01:39:55ses ministres.
01:39:57Et qu'il met le doigt
01:39:59sur une des singularités
01:40:01d'Emmanuel Macron.
01:40:03C'est cette communication, alors il ne le dit pas exactement
01:40:05dans ses termes, mais ça revient à peu près au même,
01:40:07le constat, c'est cette communication très souvent
01:40:09provocatrice du président de la République
01:40:11qui est très
01:40:13allergisante pour une partie
01:40:15de l'opinion publique.
01:40:17De ce point de vue-là, c'est vrai
01:40:19quand même, quand on regarde
01:40:21les sept dernières années que nous avons vécues,
01:40:23ce qui reste
01:40:25véritablement dans l'expression publique
01:40:27en termes de sédiment
01:40:29du président de la République,
01:40:31ce ne sont pas les grands discours qu'il a pu faire
01:40:33éventuellement à la Sorbonne, sur l'Europe,
01:40:35c'est souvent ces
01:40:37séquences de communication qui ont été
01:40:39considérées comme des séquences très souvent
01:40:41provocantes. Et ça, c'est une
01:40:43réalité quand même, et c'est problématique
01:40:45parce que vous savez, dans une société qui a besoin d'être
01:40:47apaisée, il faut que le président
01:40:49joue un rôle, c'est la fonction un peu
01:40:51du roi Thomas Turge,
01:40:53qui soit une fonction d'apaisement.
01:40:55Et ça, manifestement, il a raté le coup là-dessus.
01:40:57On va écouter M. Blanquer qui était ce matin également
01:40:59sur France Inter, vous allez voir,
01:41:01il ne dit pas que des choses, effectivement,
01:41:03très sympathiques à propos de M. Macron
01:41:05et à propos de sa décision de dissoudre.
01:41:10Emmanuel Macron a eu une très bonne
01:41:12gestion de la crise sanitaire,
01:41:14j'en suis pour le coup un témoin direct, j'étais dans tous les
01:41:16conseils de défense, tout ça
01:41:18a été beaucoup critiqué aussi à l'époque, mais en réalité,
01:41:20je peux le dire, il y a eu à l'époque une collégialité
01:41:22un respect des institutions aussi
01:41:24en réalité, contrairement à ce qui a été dit, puisqu'on allait
01:41:26en permanence devant le Parlement
01:41:28et les circonstances très
01:41:30graves exigeaient une concentration
01:41:32très forte du pouvoir, et là, toutes les qualités d'Emmanuel
01:41:34Macron se voyaient, l'intelligence,
01:41:36la capacité de travail, la capacité de décision,
01:41:38de la prise de risque pertinente,
01:41:40tout ça était là.
01:41:42Le problème, c'est que quand la crise sanitaire s'est arrêtée,
01:41:44il y a eu comme une sorte de
01:41:46crise psychologique, au sens où
01:41:48il a continué à travailler
01:41:50avec cette concentration des pouvoirs,
01:41:52et avec son secrétaire général
01:41:54de l'Elysée, à deux, d'une certaine façon, ils se sont mis à prendre
01:41:56toutes les décisions, et avec
01:41:58cette idée folle que si ce n'est pas fait par moi,
01:42:00ce n'est pas bien fait, donc vous arrivez à ce que
01:42:02chacun connaît dans ces structures, tous ceux qui
01:42:04nous écoutent savent ça très bien, si le
01:42:06chef commence à faire du micro-management,
01:42:08les choses ne peuvent pas marcher.
01:42:10– Alors il dit pas mal de choses en fait
01:42:12sur le fonctionnement d'Emmanuel
01:42:14Macron avec son
01:42:16gouvernement, c'était
01:42:18on le pensait un super patron,
01:42:20visiblement ce n'est pas tout à fait le cas.
01:42:22– Oui, je pense qu'au-delà du portrait
01:42:24« psychopolitique » d'Emmanuel Macron,
01:42:26il y a dans la parole de Jean-Michel Blanquer
01:42:28quelque chose qui doit aujourd'hui être
01:42:30écouté sur l'état du pays.
01:42:32Jean-Michel Blanquer fait partie des
01:42:34politiques qui ne sont pas là pour servir leur intérêt,
01:42:36pour faire une carrière,
01:42:38mais pour servir des convictions,
01:42:40et les servir avec une forme de noblesse,
01:42:42d'intelligence, de sens de l'État,
01:42:44de l'intérêt général, convictions avec lesquelles
01:42:46on peut être d'accord ou en désaccord, d'ailleurs le sujet
01:42:48n'est pas là, mais c'est quelqu'un, et c'est sans doute
01:42:50un des rares, enfin il y en a eu quelques autres
01:42:52aussi, mais ministre depuis
01:42:54une dizaine d'années, qui a vraiment été là
01:42:56pour porter des causes, et une certaine
01:42:58vision de la République, et je pense
01:43:00aussi que ce qui doit nous
01:43:02faire réfléchir dans l'extrait que vous avez
01:43:04montré, dans la citation, c'est aussi
01:43:06une capacité à assurer une qualité du débat
01:43:08public, parce que c'est, on peut critiquer
01:43:10Emmanuel Macron et disserter sur sa psychologie
01:43:12pendant 24 heures si on a envie
01:43:14ou même plus, mais ce qui est intéressant
01:43:16c'est de se dire pourquoi Emmanuel Macron
01:43:18est-il contraint d'agir assis
01:43:20ou poussé à faire ce genre de coup de
01:43:22communication, et malheureusement c'est pour la raison
01:43:24que vous avez dite Arnaud, c'est que quand
01:43:26Emmanuel Macron, et c'est pas que lui, quand quelqu'un
01:43:28quand un homme politique fait un discours
01:43:30qui fait une heure et demie ou deux heures
01:43:32sur l'Europe,
01:43:34en disant des choses qui méritent discussion
01:43:36mais qui sont intéressantes et qui sont situées
01:43:38à un certain niveau, évidemment personne ne
01:43:40le relève, en revanche quand Emmanuel Macron dit une bêtise
01:43:42à la sortie d'un restaurant, alors là ça fait
01:43:44trois mois, six mois de commentaires, de communication
01:43:46etc. Je pense que c'est ça aussi
01:43:48sur lequel on doit réfléchir
01:43:50et que c'est trop facile d'ailleurs
01:43:52de critiquer la classe politique, si on ne critique
01:43:54pas le peuple qui rend
01:43:56possible cette classe politique, je m'inclus dans le peuple
01:43:58tout le monde est inclus dans le peuple, mais ça veut dire le fait
01:44:00qu'à un moment, quand le débat public
01:44:02quand la vie démocratique tourne
01:44:04à vide, et que ce qui devrait être
01:44:06un lieu de commerce des
01:44:08idées devient une sorte d'arena buzz
01:44:10absolument superficielle et insignifiante
01:44:12évidemment que les politiques, aussi intelligents
01:44:14soient-ils, se calibrent
01:44:16au niveau du débat.
01:44:18Oui, je partage ce que dit Nathan Devers
01:44:20mais il y a autre chose que dit quand même, qui est très intéressant
01:44:22Jean-Michel Blanquer
01:44:24dans la pratique du pouvoir du Président de la République
01:44:26c'est que finalement
01:44:28ce Président de la République concentre
01:44:30j'allais dire
01:44:32toutes les décisions, c'est un Président de la République
01:44:34qui ne délègue pas, c'est un
01:44:36Président de la République, il le dit, l'ancien
01:44:38ministre de l'éducation nationale, qui fait du
01:44:40micro-management, mais c'est pas du tout ce qu'on attend
01:44:42d'un Président de la République, et c'est pas
01:44:44la façon dont, par exemple, le Général de Gaulle avait conçu
01:44:46son rôle de Président de la République
01:44:48le Général de Gaulle était
01:44:50très vertical, mais le Général de Gaulle
01:44:52en bon militaire, savait que
01:44:54il faut savoir déléguer, il faut savoir
01:44:56laisser, finalement
01:44:58les autres étages politiques
01:45:00prendre des décisions
01:45:02là, on a l'impression que tout
01:45:04est concentré au niveau
01:45:06du Président de la République
01:45:08ce qui est étonnant, c'est qu'aujourd'hui
01:45:10mais c'est pas faire preuve d'autorité
01:45:12ce qui est étonnant, c'est qu'aujourd'hui, où il doit prendre une décision
01:45:14où il est le seul à pouvoir prendre une décision
01:45:16il a le pouvoir de nommer, c'est lui qui a le pouvoir
01:45:18de nommer un Premier ministre, il ne le fait pas
01:45:20il ne le fait pas parce que
01:45:22les conditions au Parlement
01:45:24sont, il faut le reconnaître
01:45:26vous avez dit tout à l'heure
01:45:28il aurait pu faire immédiatement
01:45:30il aurait pu essayer, il aurait pu gagner du temps
01:45:32mais je pense que, si vous voulez
01:45:34ça traduit quoi, finalement, cette façon
01:45:36dont il pratique le pouvoir
01:45:38ça veut dire qu'il n'a pas confiance
01:45:40c'est quelqu'un qui n'a pas confiance
01:45:42dans les gens qui sont, finalement
01:45:44à l'intérieur de son cercle
01:45:46politique, et donc il travaille
01:45:48qu'est-ce que dit M. Blanquer, il dit, ben voilà
01:45:50il travaillait avec son secrétaire général de l'Elysée
01:45:52uniquement, mais finalement
01:45:54la responsabilité politique
01:45:56de ses ministres n'était pas prise en compte
01:45:58et certainement les ministres étaient insuffisamment
01:46:00écoutés, en tout cas c'est ce que je crois comprendre
01:46:02des propos de Jean-Michel Blanquer
01:46:04– Je voulais qu'on reparle
01:46:06évidemment de
01:46:08ce gendarme, des polémiques
01:46:10des réactions politiques
01:46:12et également après la mort de
01:46:14Éric Comines
01:46:16donc qui a été
01:46:18renversé par un chauffard
01:46:20et puis qui est mort, des suites
01:46:22je rappelle qu'il y a eu
01:46:2410 condamnations contre ce chauffard
01:46:26déjà, 6 pour des infractions routières
01:46:284 pour des atteintes aux personnes
01:46:30qui ont été arrêtés 2 fois pour conduite sous état d'ivresse
01:46:32ou prise de stupéfiants, on en a parlé
01:46:34tout à l'heure
01:46:36ce qui est proprement hallucinant
01:46:38parce qu'en réalité ça pose
01:46:40encore une fois cette question de l'accumulation
01:46:42des peines, on se dit mais jusqu'à quand
01:46:44combien l'en faut-il pour que
01:46:46finalement
01:46:48on fasse suffisamment pression sur
01:46:50ces gens-là pour qu'ils arrêtent
01:46:52de prendre le volant
01:46:54en réalité, je ne parle même pas
01:46:56de la possibilité
01:46:58de commettre un homicide
01:47:00parce qu'on est encore dans le cas particulier
01:47:02de l'espèce, on a quand même
01:47:04en face de nous un vrai délinquant
01:47:06routier, un chauffard
01:47:08absolu, quelqu'un qui est
01:47:10complètement inconscient
01:47:12qui va s'alcooliser, qui va prendre
01:47:14le volant, c'est pas la première fois
01:47:16il a quand même comparu
01:47:18à de nombreuses reprises devant des tribunaux
01:47:2010 fois
01:47:226 fois pour des délits routiers
01:47:24donc effectivement
01:47:26il y a une gradation
01:47:28des peines
01:47:30on comprend bien qu'il faut
01:47:32d'abord
01:47:34éduquer, avertir
01:47:36etc
01:47:38quand vous êtes
01:47:40interpellé une fois
01:47:42on va dire deux fois mais là
01:47:446 fois
01:47:46on a attiré son attention
01:47:48sur le fait qu'il ne pouvait
01:47:50plus continuer à commettre des délits
01:47:52or celui-ci
01:47:54a commis
01:47:56le délit le plus
01:47:58ultime, tel point
01:48:00que c'est devenu un crime
01:48:02parce qu'aujourd'hui on lui reproche
01:48:04un meurtre, donc on a reconnu
01:48:06qu'à ce stade
01:48:08il y avait une volonté
01:48:10de sa part d'avoir commis
01:48:12cet homicide, alors on ne dit pas qu'il y a eu
01:48:14une préméditation, mais en tout cas
01:48:16il y a eu un acte volontaire de sa part
01:48:18enfin en tout cas
01:48:20c'est ce que le juge d'instruction
01:48:22a décidé pour l'instant
01:48:24vous avez vu
01:48:26les images de l'accident, elles sont
01:48:28terribles, on voit Eric Comun
01:48:30avec son gilet jaune
01:48:32pour signifier
01:48:34qu'il y avait
01:48:36un barrage, pour signifier qu'il fallait ralentir
01:48:38mais le chauffard double sur la droite
01:48:40fonce, le percute, ne s'arrête même pas
01:48:42aux enquêteurs il n'avait pas vu le gendarme
01:48:44mais lorsque
01:48:46on repart en
01:48:48accélérant, c'est difficile de penser
01:48:50après il est libre
01:48:52de sa défense, même la défense la plus
01:48:54absurde, on est absolument
01:48:56libre de sa ligne de défense
01:48:58après
01:49:00je n'ai pas vu la vidéo
01:49:02en intégralité
01:49:04j'en vois des passages
01:49:06d'une extrême violence
01:49:08je n'en doute pas
01:49:10le juge d'instruction va
01:49:12également étudier
01:49:14avec je pense
01:49:16ses vidéos et va
01:49:18sans nul doute procéder à une reconstitution
01:49:20et on va aussi
01:49:22étudier par exemple
01:49:24est-ce qu'il y a eu ne serait-ce qu'une trace de freinage
01:49:26ou est-ce qu'il a essayé
01:49:28de se déporter, est-ce qu'il a essayé
01:49:30d'éviter de percuter ce
01:49:32policier, il y a une mise en
01:49:34examen, il y a une instruction et c'est l'objet
01:49:36même de cette instruction
01:49:38de déterminer si
01:49:40il a commis cet acte
01:49:42volontairement ou pas
01:49:44et de toute façon
01:49:46quoi qu'il en soit, il ne pourra pas
01:49:48s'exempler d'une
01:49:50poursuite devant les
01:49:52juridictions de jugement
01:49:54et il y aura évidemment
01:49:56une condamnation mais
01:49:58quelle va être cette condamnation
01:50:00est-ce qu'il va devoir être envoyé
01:50:02devant une cour d'assises
01:50:04ou est-ce qu'il pourrait y avoir une correctionnalisation
01:50:06ce qui pourrait être
01:50:08particulièrement
01:50:10choquant pour la famille
01:50:12et on l'a évoqué également
01:50:14déjà que sa veuve souhaite
01:50:16qu'il y ait un rétablissement
01:50:18de la peine de mort
01:50:20elle regrette
01:50:22cette loi
01:50:24de 1981
01:50:26quand on est face à des
01:50:28criminels récidivistes qu'on devrait
01:50:30pouvoir rétablir la peine de mort
01:50:32c'est un peu l'esprit
01:50:34de son discours
01:50:36elle pointe surtout la responsabilité de l'Etat
01:50:38de la France, elle dit les législatives
01:50:40qu'ont fait les législatives, l'axisme
01:50:42comment on peut en arriver là
01:50:44avec autant de condamnations
01:50:46et se retrouver quand même avec
01:50:48ce type-là au volant d'une voiture
01:50:50il y a beaucoup de réponses évidemment
01:50:52aujourd'hui sur les plateaux télé, dans les radios
01:50:54juste peut-être leçon de Lucie Casté
01:50:56sur
01:50:58les conclusions
01:51:00pas être trop actif
01:51:02à telle vie
01:51:08je pense qu'on ne peut pas réagir
01:51:10je pense que les français aussi attendent ça
01:51:12attendent de la stabilité
01:51:14et du sang froid, on ne peut pas
01:51:16légiférer sur la base
01:51:18seulement de faits divers
01:51:20je pense qu'il faut regarder à tête reposée
01:51:22l'état de notre législation et faire évoluer
01:51:24ce qui doit l'être, mais on ne peut pas réagir
01:51:26comme ça au coup par coup, en tout cas
01:51:28ce qui est absolument certain c'est qu'aujourd'hui
01:51:30les forces de l'ordre et la justice
01:51:32manquent de moyens pour faire leur travail
01:51:34de manière satisfaisante, et par ailleurs
01:51:36enfin je pense qu'il est extrêmement important de dire que
01:51:38dans ce programme comme dans les autres, il faut se garder
01:51:40d'opposer la police et la population
01:51:42d'opposer la police
01:51:44et la population, puis je voudrais qu'on écoute
01:51:46Sarah Knafo pour Conquête qui était ce soir
01:51:48c'est Cyril Hanouna sur Europe
01:51:52ce qu'on remarque c'est que
01:51:54la France de Jean-Luc Mélenchon
01:51:56n'est pas la France d'Eric Comine
01:51:58c'est pas la France des gendarmes
01:52:00Jean-Luc Mélenchon il trouve le mot de passe de son
01:52:02compte Twitter quand il s'agit de l'affaire Nahel
01:52:04quand il s'agit d'Adama Traoré
01:52:06donc on remarque que
01:52:08la gauche est le plus souvent du côté
01:52:10des délinquants que du côté
01:52:12des innocents, que du côté des gendarmes
01:52:14des policiers, et là dans cette affaire
01:52:16on a véritablement
01:52:18la preuve par mille qu'il est innocent
01:52:20vous avez vu la vidéo, c'est un
01:52:22gendarme innocent qui faisait tout simplement son travail
01:52:24il n'y a aucune excuse à trouver
01:52:26la gauche n'aurait réagi que si le chauffard
01:52:28était mort en le percutant
01:52:32Est-ce que vous êtes d'accord avec la délise que fait
01:52:34l'homme Knafour
01:52:36systématiquement il y a un déséquilibre
01:52:38en fait dans les
01:52:40prises de position dans ce
01:52:42genre de
01:52:44non pas de faits divers
01:52:46parce que ce sont devenus des défaits de société
01:52:48Arnaud
01:52:50peut-être
01:52:52Moi je pense que le problème c'est que nous sommes
01:52:54rentrés, nous sommes depuis longtemps
01:52:56d'ailleurs dans ce que Heidegger appelait l'époque des
01:52:58conceptions du monde, ça veut dire que chacun
01:53:00se présente dans le débat public avec sa petite
01:53:02conception du monde et en fonction
01:53:04il réagit au fait qu'il arrange
01:53:06moi je ne crois pas avoir
01:53:08beaucoup entendu Sarah Knafour ou Éric Zemmour
01:53:10par exemple critiquer la mort de Naël
01:53:12et en effet c'est vrai que
01:53:14j'ai pas entendu beaucoup monsieur Mélenchon
01:53:16condamner
01:53:18la mort de ce gendarme, ce que je veux dire par là
01:53:20et on rejoint ce qu'on disait tout à l'heure
01:53:22quand on parlait du sens de l'État
01:53:24c'est qu'on a de plus en plus des politiques
01:53:26qui se comportent vraiment comme des idéologues
01:53:28et qui ne réagissent au fait
01:53:30tragique que lorsque ça vient
01:53:32conforter leur boutique, que
01:53:34lorsque ça vient rentrer si vous voulez dans le sens
01:53:36les caresser dans le sens du poil de leur idéologie
01:53:38et il me semble qu'on peut tout à fait
01:53:40essayer de ne pas penser de la sorte
01:53:42de ne pas se présenter dans le débat public
01:53:44avec une idéologie qui est préconstruite
01:53:46et en se disant en fonction
01:53:48je vais réagir comme une sorte de
01:53:50tchadjipiti, de logiciel d'intelligence
01:53:52artificielle au fait qu'il rentre
01:53:54ou qu'il ne rentre pas dans ma vision des choses
01:53:56et dire la mort de ce gendarme
01:53:58est un fait absolument
01:54:00atroce, si ça doit poser
01:54:02des questions bien sûr sur
01:54:04la question du refus d'obtempérer
01:54:06sur la question du traitement pénal
01:54:08de certains casiers judiciaires
01:54:10posons les, sans tabou
01:54:12mais si de l'autre côté il y avait des faits
01:54:14tragiques qui allaient entre guillemets dans le sens
01:54:16d'une autre idéologie, mais je ne pense pas moi que les faits
01:54:18soient d'ores et déjà idéologiques
01:54:20j'aurai pas de problème à le dire aussi, ce que je veux dire par là
01:54:22c'est que Sarah Knafo qui critique le deux poids deux mesures
01:54:24et je ne l'avise pas elle personnellement
01:54:26mais son camp politique qui critique le deux poids deux mesures
01:54:28il y a un côté l'hôpital qui se moque de la charité
01:54:30parce qu'elle est la première à le pratiquer aussi
01:54:32Arnaud ?
01:54:34Moi je crois que c'est une constante dans la vie politique
01:54:36c'est pas fondamentalement nouveau que les hommes politiques
01:54:38ont toujours cherché finalement les faits
01:54:40qui les arrangeaient pour
01:54:42faire avancer leur conception du
01:54:44débat public et leur conception surtout
01:54:46de leur propre conception politique
01:54:48je ne crois pas que ça soit ça fondamentalement nouveau
01:54:50je crois que si on faisait je vais dire
01:54:52une histoire et qu'on regardait rétrospectivement
01:54:54la façon dont les hommes politiques
01:54:56de la troisième, de la quatrième et même de la cinquième
01:54:58On a le droit de s'interroger quand même
01:55:00sur un certain nombre de tweets
01:55:02de messages, de réactions
01:55:04quand c'est un gendarme
01:55:06ou quand c'est un jeune homme
01:55:08La vraie question qui se pose
01:55:10c'est finalement
01:55:12d'abord moi j'aime pas
01:55:14quand on dit la gauche, la gauche
01:55:16c'est assez hétérogène, il y a plusieurs
01:55:18façons d'être de gauche vraisemblablement
01:55:20et il ne faut pas d'ailleurs assimiler
01:55:22toute la gauche aux formations partisanes
01:55:24qui sont censées représenter la gauche
01:55:26il y a une gauche qui est républicaine
01:55:28il y a une gauche qui est pour l'autorité
01:55:30en tout cas qui l'a été par le passé
01:55:32et je suis sûr qu'il y a des gens de gauche qui
01:55:34sont favorables au rétablissement de l'autorité
01:55:36et qui bien évidemment condamnent largement
01:55:38ce qui s'est passé à Mougins
01:55:40et qui même condamnent les émeutes suite
01:55:42à la mort de Nael
01:55:44ça existe, et fort heureusement
01:55:46d'ailleurs, et il faut s'en féliciter
01:55:48mais par contre ce qui est vrai
01:55:50c'est qu'il y a eu ces dernières années
01:55:52un climat
01:55:54qui a été entretenu
01:55:56par un certain nombre de responsables
01:55:58c'est pour ça que je suis très précautionneux de gauche
01:56:00qui ont finalement mis en cause
01:56:02l'action de la police
01:56:04qui ont mis en cause
01:56:06le rôle de la police
01:56:08qui ont appelé au désarmement de la police
01:56:10ça en effet
01:56:12il porte en tout cas une responsabilité
01:56:14dans l'atmosphère qui peut parfois
01:56:16régner dans ce pays sur la relation
01:56:18d'une partie, je dis bien là aussi
01:56:20d'une partie du corps social à la police
01:56:22moi je pense que quand on est un responsable
01:56:24politique, je veux dire
01:56:26quand se veut un responsable politique
01:56:28républicain
01:56:30on doit
01:56:32en effet prendre le parti
01:56:34de la police, alors évidemment
01:56:36il faut le faire avec nuance
01:56:38quand il y a des agissements qui parfois
01:56:40de la part de policiers sont répréhensibles
01:56:42il faut les condamner, mais
01:56:44globalement, un non politique
01:56:46républicain ne doit pas
01:56:48faire le procès de manière
01:56:50systématique de la police
01:56:52ça, ça me parait en effet contraire
01:56:54à l'esprit de la république, vous savez
01:56:56il y a par exemple un très grand ministre de l'intérieur
01:56:58sous la 4ème république qui s'appelait Jules Mauc
01:57:00il était de gauche, il était SFIO
01:57:02je ne pense pas, il était républicain et beaucoup plus républicain
01:57:04certainement qu'un certain nombre de responsables
01:57:06politiques à gauche aujourd'hui
01:57:08je ne pense pas qu'un seul, qu'il eût tenu
01:57:10un seul mot contre la police
01:57:12de son pays
01:57:14je pense qu'à un moment donné, un certain nombre de responsables
01:57:16politiques à gauche devraient s'aspirer de leur propre
01:57:18histoire plutôt que de fantasmer une histoire
01:57:20qui n'existe pas
01:57:22moi là-dessus je suis
01:57:24parfaitement d'accord avec vous sur ce point
01:57:26et je pense qu'il y a eu
01:57:28un glissement très très dangereux
01:57:30dans une partie de la gauche, en effet c'est pas toute la gauche
01:57:32mais qui est
01:57:34passée si vous voulez de la critique
01:57:36des institutions, la police
01:57:38la gendarmerie sont des institutions
01:57:40au même titre que l'éducation nationale, que l'hôpital public
01:57:42etc, et quand on est républicain
01:57:44on doit évidemment avoir un regard
01:57:46critique sur le fonctionnement des institutions
01:57:48mais quand on critique une institution
01:57:50on n'insulte pas ses membres, si on critique
01:57:52on dit qu'aujourd'hui l'hôpital public se porte mal en France
01:57:54aucun infirmier ne se sentira
01:57:56visé parce qu'il va de soi que quand on
01:57:58dit ça on n'insulte pas les gens qui travaillent
01:58:00et qui se dévouent à l'institution, et il est vrai que
01:58:02la police aujourd'hui en France est la seule institution
01:58:04qui a le droit à une sorte de traitement
01:58:06de défaveur, où certains
01:58:08sous prétexte de critiquer
01:58:10son organisation, sa doctrine, les lois
01:58:12qui la régissent, insultent les
01:58:14policiers, c'est par exemple le fameux slogan
01:58:16all cops are bastards, tous les policiers
01:58:18sont des bâtards, ça évidemment c'est quelque chose
01:58:20qui doit nous interroger. Quand l'humanité ne dit pas
01:58:22un mot dans ses pages de ce qui s'est passé mais
01:58:24fait un tweet pour dire que c'est un accident du travail
01:58:26il y a de quoi s'interroger, parce que c'est
01:58:28un climat aussi, tout à l'heure il y avait, vous avez entendu
01:58:30Rudy Mana, représentant
01:58:32du syndicat Allianz dans le sud de la France
01:58:34qui a réagi
01:58:36écoutez
01:58:40quand il y a un journal
01:58:42qui ne se vend plus, il faut se dire les choses, il n'y a plus personne
01:58:44qui achète l'humanité, à part peut-être
01:58:462-3 000 personnes, mais
01:58:48aujourd'hui je pense que c'est des journaux qui vivent
01:58:50grâce aux subventions de l'État
01:58:52et les policiers et les gendarmes
01:58:54c'est ceux qui protègent la République
01:58:56et qui sont des serviteurs de l'État
01:58:58si c'est ce journal qui fait
01:59:00cette une absolument
01:59:02abominable à des subventions
01:59:04de l'État en crachant
01:59:06je dis bien en crachant
01:59:08sur le décès
01:59:10de ce gendarme, il faut peut-être que l'État
01:59:12en un moment donné dise, vous avez fait cette union
01:59:14les subventions de l'État vous en avez plus
01:59:16parce que c'est juste insupportable
01:59:18de lire ça, c'est juste, je vous le dis
01:59:20parce que quand j'ai vu ça
01:59:22j'ai des dizaines de collègues qui m'ont dit
01:59:24mais ils n'ont pas honte d'écrire ça
01:59:26Voilà, si vous n'avez pas bien vu
01:59:28le tweet, voici
01:59:30203ème mort au travail
01:59:32complètement déplacé
01:59:34complètement déplacé
01:59:36Oui, je lis à côté
01:59:38Eric Comyn, gendarme de 54 ans
01:59:40est décédé en service, il a été percuté
01:59:42par un chauffard lors d'un contrôle routier
01:59:44l'Humanité s'associe à
01:59:46je ne sais pas
01:59:48c'est une association du accident
01:59:50pour documenter la réalité des morts
01:59:52au travail
01:59:56Mais là vous avez encore une illustration
01:59:58de ce que je disais tout à l'heure, l'époque des conceptions du monde
02:00:00des gens qui arrivent avec leur idéologie
02:00:02alors sans doute que la personne qui a écrit cet article
02:00:04est préoccupée par la question
02:00:06sociale, des travailleurs
02:00:08il n'y a pas d'article dans l'humain
02:00:10c'est un message, un message public, c'est rien
02:00:12sans doute que la personne qui a écrit ça
02:00:14est préoccupée par son idéologie
02:00:16par la question de la domination du travail
02:00:18du droit des travailleurs, etc
02:00:20le droit de l'être
02:00:22et quand il voit le réel, quand il voit des faits
02:00:24c'est-à-dire un policier, un gendarme qui se fait rouler dessus
02:00:26par un psychopathe
02:00:28je ne sais pas comment appeler ça
02:00:30un criminel, un irresponsable
02:00:32c'est sa question d'idéologie, c'est ça qui est problématique
02:00:34les gens n'ont pas l'humilité de voir les faits
02:00:36sans venir toujours le ramener
02:00:38à ce qu'ils veulent en penser par avance
02:00:40ça ne devrait pas faire partie du travail
02:00:42du policier de se faire rouler dessus
02:00:44en aucun cas, de toute façon
02:00:46ce n'est pas ça son boulot, ce n'est pas ça son travail
02:00:48ce n'est pas un accident de travail
02:00:50il est là pour faire respecter l'ordre
02:00:52pour protéger les citoyens
02:00:54mais en aucun cas pour être
02:00:56la cible de foutre du volant
02:00:58ou de détraquer
02:01:00ce qu'il y a
02:01:02d'inacceptable
02:01:04finalement
02:01:06dans le propos de l'humanité
02:01:08en l'occurrence, c'est de banaliser
02:01:10c'est-à-dire de considérer que ce qui s'est passé
02:01:12à Mougin, constitue un accident du travail
02:01:14comme il y a d'autres accidents du travail
02:01:16dans d'autres secteurs
02:01:18ce n'est pas du tout le cas, en l'occurrence
02:01:20après, je voudrais revenir sur les propos
02:01:22de monsieur Manat
02:01:24c'est-à-dire que moi je suis favorable
02:01:26à la liberté éditoriale, je ne partage bien évidemment
02:01:28pas le propos de l'humanité
02:01:30la liberté éditoriale de l'humanité
02:01:32c'est de ne pas en parler
02:01:34la liberté éditoriale, après tout, c'est une réalité
02:01:36ils font ce choix
02:01:38qui est un choix contestable
02:01:40qui est un choix, moi personnellement
02:01:42que je n'apprécie pas en l'occurrence
02:01:44mais la liberté éditoriale d'un média
02:01:46c'est quelque chose qu'il faut défendre
02:01:48même quand ce média ne l'est pas
02:01:50en l'occurrence, et je crois qu'il faut le dire
02:01:52parce que très souvent
02:01:54en effet, un certain nombre
02:01:56parfois dans les médias, n'acceptent pas
02:01:58le discours des autres médias, mais je crois qu'il faut
02:02:00aussi avoir cette responsabilité
02:02:02d'accepter la liberté éditoriale
02:02:04c'est pas la liberté éditoriale
02:02:06c'est d'avoir un message qui est à côté de la réalité
02:02:08c'est une contre-réalité, c'est une autre vision
02:02:10de la réalité
02:02:12c'est bête
02:02:14et triste
02:02:16là où Arnaud a, à mon avis, raison
02:02:18c'est que si on estime que ce tweet
02:02:20par exemple, est critiquable
02:02:22ou scandaleux, et c'est mon cas
02:02:24je l'ai dit, mais il me semble que dans ce cas-là
02:02:26la réaction, c'est de faire ce qu'on est en train
02:02:28de faire ce soir, c'est-à-dire de le critiquer
02:02:30dans un autre média, d'écrire une tribune
02:02:32dans le journal pour critiquer ça, mais ça doit pas
02:02:34être en effet, de vouloir couper les subventions
02:02:36d'un journal, ce qui n'est pas
02:02:38la logique, encore une fois
02:02:40de la vie démocratique, ce qui fait la démocratie
02:02:42c'est qu'il y a des opinions,
02:02:44des perspectives, qu'il y a des lignes éditoriales
02:02:46des perspectives éditoriales qui sont
02:02:48différentes, et que ça doit
02:02:50s'exprimer dans le désaccord
02:02:52Monsieur Mana, il est dans son rôle en réalité
02:02:54Il peut pas avoir un autre vision
02:02:56Et tout combat démocratique passe par le débat
02:02:58mais vouloir, si vous voulez, couper le sifflet
02:03:00à son interlocuteur, voire à son adversaire
02:03:02voire à son ennemi, c'est quelque chose
02:03:04qui est discutable
02:03:06Bon, je voulais qu'on change de sujet, mais continuer
02:03:08de parler des violences du quotidien, l'histoire de ce coach
02:03:10de sport qui s'est battu
02:03:12pendant 40 minutes, contre un voleur
02:03:14qui est rentré chez lui, il habite
02:03:16sur une péniche, dans les Evelines, la métane au QTF
02:03:18son témoignage exclusif a été recueilli
02:03:20ce matin par Tony Pitaro
02:03:26Il est 17h30 ce lundi
02:03:28quand ce coach de sport monte à bord de sa péniche
02:03:30à l'intérieur de sa salle
02:03:32de bain, se trouve un homme
02:03:34Je me suis retourné, et là je suis tombé
02:03:36nez à nez, ici
02:03:38vraiment devant la porte, avec cet individu
02:03:40et c'est là que j'ai commencé à l'interroger
02:03:42en lui disant, mais où est Ambre, où est ma fille
02:03:44et là il m'a dit, la fille c'est pas moi, la fille
02:03:46c'est pas moi, et c'est là que j'ai pensé au drame
02:03:48Thomas imagine le pire
02:03:50heureusement, sa fille n'est pas à bord
02:03:52de la péniche, très vite
02:03:54une bagarre éclate
02:03:56Il était très violent, ça a tapé sur les meubles
02:03:58ça a tapé sur la table, sur le canapé
02:04:00ça s'est vraiment déroulé ici, et là ça a duré
02:04:02des minutes, des minutes, jusqu'à ce que ma fille arrive
02:04:04ici, par l'escalier, elle a entendu mes cris
02:04:06etc, elle est descendue
02:04:08et en fait pendant que ma fille s'était rapprochée
02:04:10comme elle était près de lui, et qu'il a pas réussi à me taper moi
02:04:12il lui a jeté la barre de fer
02:04:14et il l'a touché au poignet
02:04:16La police de Thomas arrive à joindre la police
02:04:18par téléphone. Pendant ce temps
02:04:20Thomas maintient le cambrioleur
02:04:22et 20 minutes plus tard, les forces
02:04:24de l'ordre arrivent et maîtrisent l'individu
02:04:26c'est-à-dire que j'ai tellement eu
02:04:28peur pour ma fille
02:04:32à l'espace d'une seconde, j'ai cru qu'elle était morte
02:04:34Le prévenu
02:04:36est un Algérien sous OQTF
02:04:38sans domicile fixe
02:04:40il est suspecté d'avoir commis sept faits de vol
02:04:42sur des péniches. Selon une source
02:04:44proche du dossier, il a reconnu
02:04:46les vols en garde à vue, mais n'y avoir
02:04:48commis des violences. Il est actuellement
02:04:50en détention provisoire, dans l'attente
02:04:52de son jugement le 1er octobre
02:04:54Si ça pose question
02:04:56maître, sept faits de vol
02:04:58sur des péniches, il est
02:05:00sous le coup d'une OQTF depuis début
02:05:02août. Bon, mais
02:05:04néanmoins, il est là, il est présent sur une péniche
02:05:06il s'en prend à ce coach
02:05:08il y a une bagarre, c'est assez violent
02:05:10sa fille qui a 17 ans est allée voir un psy
02:05:12ce soir, lui a de multiples
02:05:14fractures. C'est une agression
02:05:16très traumatisante, parce que cette
02:05:18personne, imaginez, vous êtes
02:05:20chez vous, donc un lieu où vous êtes
02:05:22censé être protégé
02:05:24en sécurité, et là il y a
02:05:26un inconnu
02:05:28qui vous agresse
02:05:30mais je comprends tout à fait
02:05:32l'émotion de ce père
02:05:34de famille, il a vécu
02:05:36l'enfer, et il a vécu l'enfer
02:05:38sur le moment, mais
02:05:40les répercussions à l'avenir
02:05:42sur lui et toute sa
02:05:44famille, c'est dramatique
02:05:46moi j'ai déjà accompagné
02:05:48des victimes de cambriolages
02:05:50c'est vraiment
02:05:52très très traumatisant
02:05:54ce n'est pas un délit mineur
02:05:56un cambriolage, et il faut
02:05:58vraiment que les cambriolages
02:06:00soient sanctionnés de façon
02:06:02très très sévère, et
02:06:04à plus forte raison, quand vous avez
02:06:06quelqu'un qui est au
02:06:08QTF, et bien
02:06:10ok, qu'il ait
02:06:12son jugement, mais il faut
02:06:14qu'il soit
02:06:16reconduit à la frontière de façon
02:06:18effective, il faut
02:06:20l'empêcher de nuire sur notre territoire
02:06:22ça, ça ne fonctionne pas
02:06:24c'est la question des QTF
02:06:26on le sait, particulièrement difficile
02:06:28où le taux est très faible
02:06:30en plus c'est un Algérien
02:06:32donc, difficulté
02:06:34c'est que même si finalement
02:06:36il a épuisé toutes les voies
02:06:38de recours, il faut ensuite que l'Algérie
02:06:40accepte de le reprendre
02:06:42et ce qui, compte tenu de nos relations avec l'Algérie
02:06:44n'est certainement pas la chose la plus simple du monde
02:06:48Nathan
02:06:50C'est vrai que le cambriolage à domicile, je pense que c'est
02:06:52une des situations les plus
02:06:54effrayantes, j'ai eu l'occasion
02:06:56de vivre ça, et pour la petite
02:06:58anecdote, c'est mon épouse qui avait chassé héroïquement
02:07:00les cambrioleurs, comme Rambo
02:07:02comme dans une scène de film, mais en effet
02:07:04pour revenir à un sujet plus sérieux
02:07:06sur les OQTF, c'est pas une question de politique
02:07:08intérieure, c'est facile de faire
02:07:10du Yaka Faucon, et de dire
02:07:12comme le font beaucoup de politiques, il faudrait que
02:07:14non, c'est pas nous qui décidons
02:07:16puisque tout dépend des laissés-passés consulaires
02:07:18et que s'agissant par exemple
02:07:20de la relation, enfin en grande partie
02:07:22et que s'agissant de la relation avec l'Algérie
02:07:24c'est pas seulement un sujet franco-français
02:07:26Nathan se pose quand même la question de savoir à quoi
02:07:28sert les OQTF, on peut les
02:07:30accumuler etc, ça ne sert à rien
02:07:32C'est quand même
02:07:34si, c'est quand même, qu'on le veuille ou non
02:07:36je veux dire, une question de politique nationale
02:07:38parce que je rappelais seulement dans la loi
02:07:40immigration qui a été votée
02:07:42c'était au mois de décembre
02:07:44dernier, il y avait je crois
02:07:46une dizaine de voies de recours
02:07:48possibles, et on a diminué quand même
02:07:50les voies de recours, parce que je crois qu'il y en a 3
02:07:52ou 4, je ne sais plus exactement mais
02:07:54il suffit de
02:07:56vérifier, donc ce qui prouve que quand même quand il y a
02:07:58la volonté de l'Etat, et à mon avis elle est insuffisante
02:08:00aujourd'hui, on peut d'une certaine
02:08:02manière faciliter.
02:08:04Ça avait été quand même revu et corrigé
02:08:06le texte a été
02:08:08revu et corrigé par le Conseil
02:08:10Je ne suis pas
02:08:12sûr que si vous voulez
02:08:14la mesure qui consiste
02:08:16à raccourcir les délais ait été
02:08:18faudrait là aussi vérifier
02:08:20invalidé par le Conseil constitutionnel
02:08:22Oui, excusez-moi, mais juste
02:08:24au moins il y a
02:08:26quelque chose de positif
02:08:28dans le sens qu'on prononce
02:08:30une OQTF contre quelqu'un
02:08:32on lui signifie de façon
02:08:34très claire qu'il n'est
02:08:36plus le bienvenu sur notre
02:08:38territoire, et qu'il n'est plus
02:08:40légitime à solliciter
02:08:42un titre de séjour sur
02:08:44l'ordre français.
02:08:46Une fois que vous avez signifié
02:08:48terminez, puisque ça ne fait
02:08:50peur à personne, puisque ce gars
02:08:52a commis 7 vols sur des pénis
02:08:54depuis, et qu'il est capable de
02:08:56battre physiquement à quelqu'un. Juste on va écouter le témoignage
02:08:58à nouveau de ce coach, il était chez
02:09:00Pascal Prospatin, il s'est battu
02:09:02pendant 40 minutes
02:09:06J'imaginais le pire tout de suite
02:09:08et c'est glaçant, et quand j'y repense
02:09:10j'ai des frissons partout, je suis choqué, ma fille
02:09:12est en état de choc
02:09:14et elle va être suivie
02:09:16par un psychologue, donc c'est compliqué
02:09:20Et ce qu'il racontait
02:09:22c'est qu'il a eu
02:09:24il a eu de multiples fractures
02:09:26la bagarre s'est faite chez lui
02:09:28des meubles ont été cassés
02:09:30et puis l'assaillant a pris un tisonnier
02:09:32à un moment donné, donc là il s'est vu
02:09:34et il l'a jeté sur sa fille
02:09:36ils se sont vus mourir
02:09:38Non mais il a été extrêmement
02:09:40courageux et c'était émouvant son témoignage
02:09:42Je voulais juste revenir sur la question
02:09:44de l'OQTF, il me semble quand même qu'il y a une différence
02:09:46dans le droit français
02:09:48et d'ailleurs que c'est assez mal nommé
02:09:50parce que ça s'appelle obligation de quitter le territoire français
02:09:52c'est pas vraiment une obligation
02:09:54parce que ça ne débouche pas sur une expulsion
02:09:56effective
02:09:58Et sur la réforme
02:10:00de la dernière loi
02:10:02j'ai un tout petit désaccord avec vous
02:10:04c'est qu'en effet elle avait divisé
02:10:06par 4 le nombre de recours
02:10:08mais en fait elle ne les avait pas supprimés
02:10:10elle les avait regroupés
02:10:12donc c'était une sorte juste de changement dans la procédure
02:10:14c'est qu'au lieu d'avoir de mémoire je crois
02:10:1612 recours différents, il y en a eu plus que 3
02:10:18ou plus que 4, enfin quelque chose comme ça
02:10:20donc elle a créé des sortes de packs
02:10:22de groupes de recours différents et que en l'occurrence
02:10:24quand même, la question du laisser passer
02:10:26consulaire est centrale puisque sans laisser
02:10:28passer consulaire vous ne pouvez pas faire une expulsion
02:10:30effective et que cette question
02:10:32c'est pas la France qui la décide
02:10:34Et comme chacun a son rapport excellent avec l'Algérie en ce moment
02:10:36donc ça va être d'autant plus difficile
02:10:38de les
02:10:40obtenir
02:10:42Je voulais qu'on écoute Lucie Castex
02:10:44à nouveau sur cette loi immigration
02:10:46parce que Mme Castex pense qu'il faut l'annuler
02:10:50Ce qui est certain
02:10:52c'est qu'à Matignon
02:10:54nous aurions pour projet de rediscuter
02:10:56de la loi immigration puisque
02:10:58elle a été adoptée dans des conditions qui ne sont
02:11:00pas satisfaisantes
02:11:02elle ne correspond pas
02:11:04aux idées que nous souhaitons porter et je ne crois pas
02:11:06qu'elle réponde aux préoccupations des Français
02:11:08on a un problème d'accueil en France
02:11:10être entièrement sur le volet répressif
02:11:12n'est pas à mon sens un bon équilibre
02:11:14Le problème
02:11:16visiblement pour Mme Castex c'est cette loi
02:11:18elle est déjà trop dure
02:11:20même si elle a été rabotée
02:11:22C'est formidable d'entendre
02:11:24quelqu'un qui, je veux dire, entend incarner
02:11:26la majorité des Français qui considèrent qu'ils ont
02:11:28gagné les élections législatives
02:11:30ce qui à mon avis n'est pas le cas en l'occurrence
02:11:32mais qui fait fi
02:11:34d'un sujet qui est un enjeu
02:11:36considéré comme un enjeu majeur par les Français
02:11:38Qu'on le veuille ou non, toutes les études
02:11:40démontrent qu'aujourd'hui
02:11:42les Français sont favorables
02:11:44à un durcissement
02:11:46de la politique migratoire
02:11:48il suffit de consulter
02:11:50des études d'opinion
02:11:52il suffit de voir le vote des Français
02:11:54en l'occurrence
02:11:56ne pas traiter, si vous voulez
02:11:58à mon avis, ne pas vouloir traiter
02:12:00cette question, c'est
02:12:02d'une certaine manière
02:12:04dénier aux Français le droit de considérer
02:12:06quels sont les enjeux
02:12:08qui sont les enjeux prioritaires pour eux
02:12:10donc c'est pour moi une attitude qui n'est pas démocratique
02:12:12mais en fait ça traduit aussi
02:12:14la faiblesse de la gauche
02:12:16d'une partie de la gauche
02:12:18qui finalement considère
02:12:20qu'il voudrait reconquérir les classes populaires
02:12:22mais qu'il n'est pas capable de les reconquérir
02:12:24parce que justement, très souvent
02:12:26elle ne veut pas prendre en compte les préoccupations
02:12:28d'une grande partie des classes populaires
02:12:30y compris des classes moyennes
02:12:32et là, je crois que ça traduit
02:12:34le propos de Mme Castex
02:12:36le défasage qu'il y a
02:12:38entre une grande partie des élites de gauche
02:12:40là pour le coup, pas toutes
02:12:42mais une grande partie des élites de gauche
02:12:44par rapport aux préoccupations de l'argent
02:12:46ça veut dire que c'est toujours un tabou
02:12:48en réalité, ces questions de sécurité
02:12:50ces questions d'immigration
02:12:52ces questions de...
02:12:54termes au QTF
02:12:56je ne vous en parle même pas
02:12:58ça veut dire qu'il y a une difficulté en effet pour la gauche
02:13:00à apporter une réponse
02:13:02de gauche à la question de l'immigration
02:13:04qui est aussi peut-être liée
02:13:06à un côté très caricatural et manichien du débat public
02:13:08sur la question, où on a l'impression
02:13:10que ça se divise en France et dans le monde
02:13:12entre les gens qui seraient pour ou contre l'immigration
02:13:14vous savez ce que disait Deleuze ?
02:13:16Deleuze disait, la différence entre la droite et la gauche
02:13:18dans l'ABCDR il le dit, c'est que la droite
02:13:20elle pense d'abord à mes intérêts personnels
02:13:22puis je pense à mon voisin, enfin à ma famille
02:13:24mon voisin, les gens de ma ville, les gens de mon pays
02:13:26et après, très très loin, je pense aux intérêts du monde
02:13:28et Deleuze disait, la gauche c'est l'inverse
02:13:30elle pense d'abord les sujets à l'échelle du monde
02:13:32puis de mon continent, puis de mon pays
02:13:34puis de ma ville, enfin ma région, ma ville
02:13:36jusqu'à moi
02:13:38on pense à ça sur l'immigration, on voit qu'il y a un discours
02:13:40qui consiste à analyser
02:13:42la question de l'immigration à travers le prisme
02:13:44de la politique intérieure, on ne pense que
02:13:46à l'échelle
02:13:48de notre propre point de vue
02:13:50et de notre propre, non seulement nation
02:13:52mais région, mais ville, une vraie réponse de gauche
02:13:54à la question migratoire, ce serait de dire
02:13:56un vrai traitement de gauche
02:13:58ce serait de poser la question, de savoir pourquoi
02:14:00la question migratoire est devenue une question importante
02:14:02centrale dans notre siècle
02:14:04à l'échelle mondiale
02:14:06à l'échelle planétaire, pourquoi selon
02:14:08toutes les prévisions, c'est une question qui devrait
02:14:10augmenter dans les prochaines décennies
02:14:12sous l'effet des guerres, sous l'effet des famines
02:14:14sous l'effet des réchauffements climatiques, etc
02:14:16et à partir de là, de se dire
02:14:18comment, depuis l'échelle mondiale
02:14:20on traite cette question, et pas seulement
02:14:22en se disant, depuis ma nation, on est pour
02:14:24on est contre, ça n'a pas de sens
02:14:26il y a avant tout des pudeurs sur toutes
02:14:28ces questions, il y a des envies de ne pas y aller
02:14:30parce que c'est un sujet qu'on dit de droite
02:14:32d'extrême droite, etc
02:14:34Je voulais juste qu'on ait encore
02:14:36deux petits sujets à évoquer dans l'actualité
02:14:38après les gendarmes
02:14:40et les policiers qui se sont pris pour cibles
02:14:42il y a les prisons, hier soir
02:14:44la façade de la prison de Lille, les quais
02:14:46ont été arrosés à l'arme automatique
02:14:48rafales à la Kalachnikov tirées depuis
02:14:50un véhicule, les auteurs des coups de feu
02:14:52sont toujours activement recherchés
02:14:54au moins une vingtaine de douilles
02:14:56ont été prélevées
02:14:58au sol, véhicules volés utilisés
02:15:00par cet assaut, ou pour cet assaut
02:15:02ont été retrouvés incendiés
02:15:04est-ce que les prisons sont suffisamment
02:15:06sécurisées ?
02:15:08Je voulais qu'on écoute le syndicat
02:15:10d'intensaire UFAP qui demande à ce que des moyens soient
02:15:12déployés pour protéger les personnels
02:15:14parce que là, fort heureusement, il n'y avait personne à l'extérieur
02:15:16mais ça aurait pu être dramatique
02:15:20La structure c'est un moulin en fait
02:15:22on peut rentrer comme on veut jusqu'à la porte d'entrée
02:15:24il n'y a pas de barrière de sécurité, il n'y a rien du tout
02:15:26on demande à ce que le site soit sécurisé
02:15:28ça fait un an que les travaux auraient dû commencer
02:15:30on ne voit rien à l'heure actuelle, ça retarde
02:15:32ça retarde et puis arrive ce qui arrive aujourd'hui
02:15:34heureusement il n'y a pas eu de drame
02:15:36à déplorer, mais ça devient de plus en plus dangereux
02:15:38d'aller exercer au sein des structures pénitentiaires
02:15:40c'est vrai que ce n'est pas la première fois
02:15:42mais il faut espérer que ce sera la dernière
02:15:44il faut que l'administration aussi prenne en compte
02:15:46ce qui se passe, il faut que nos dirigeants
02:15:48comprennent ce qui se passe
02:15:50la dangerosité de nos missions
02:15:52la dangerosité du métier, ce qu'il faut
02:15:54c'est sécuriser les domaines, il n'y a pas d'autre choix
02:15:56il faut sécuriser les domaines, c'est pas normal
02:15:58que des gens armés puissent venir
02:16:00dans un véhicule jusqu'à une porte d'entrée
02:16:02puissent sortir, tirer librement
02:16:04et repartir comme si de rien n'était, c'est pas normal
02:16:06on ne peut plus travailler dans ces conditions-là, c'est pas possible
02:16:08C'est quand même un drôle
02:16:10de portrait de la France
02:16:12quand même
02:16:14où les gendarmes et les policiers sont tués
02:16:16par des chauffards
02:16:18où on a des médecins, on en a parlé il y a 2-3 jours
02:16:20qui sont frappés dans leur cabinet
02:16:22par des mineurs
02:16:24où on a des types qui rafalent à la Kalachnikov
02:16:26des prisons
02:16:30J'entendais ce monsieur parler du fait
02:16:32qu'il fallait sécuriser
02:16:34les domaines pénitentiaires
02:16:36il y a certains domaines pénitentiaires
02:16:38qui sont déjà sécurisés
02:16:40par exemple si vous allez à Fresnes
02:16:42on a l'impression de rentrer dans une petite ville
02:16:44et vous avez
02:16:46différentes barrières de sécurité
02:16:48à passer
02:16:50donc si vous êtes avocat
02:16:52et si vous êtes
02:16:54un simple visiteur
02:16:56vous ne pouvez pas y accéder avec un véhicule
02:16:58vous devez vous y rendre à pied
02:17:00et évidemment il y a beaucoup de vidéos
02:17:02surveillance
02:17:04après concernant
02:17:08ce drame
02:17:10Vous connaissez cette prison ?
02:17:12Oui je suis déjà allée
02:17:14mais c'est vrai que
02:17:16l'extérieur est
02:17:18libre d'accès mais lorsque
02:17:20vous arrivez vous avez quand même déjà
02:17:22des ralentisseurs
02:17:24de fait je ne comprends pas
02:17:26bien la motivation de ces
02:17:28personnes qui ont tiré sur la porte
02:17:30de cette prison
02:17:32on n'allait pas aider
02:17:34à une quelconque
02:17:36évasion
02:17:38on a visé sur la porte pour délivrer
02:17:40quel message on ne sait pas
02:17:44ça interpelle quand même
02:17:46comment avec toute cette vidéo surveillance
02:17:48Le message c'est qu'on a des armes
02:17:50on sait qu'on peut
02:17:52Comment on ne les a pas encore interpellé
02:17:54je suis assez stupéfaite
02:17:56Je crois que c'est la prison d'où s'était évadé
02:17:58Redouane Faïd
02:18:00non je ne crois pas
02:18:02non je ne crois pas
02:18:04mais malheureusement
02:18:06je pense qu'il faut
02:18:08surtout agir en gère
02:18:10en amont parce qu'on ne va pas
02:18:12tous vivre dans des bunkers
02:18:14sous prétexte que
02:18:16il y a des fous furieux qui peuvent
02:18:18venir tirer à notre porte
02:18:22Il faut être prudent pour l'instant
02:18:24mais ça pose vraisemblablement la question
02:18:26de ce qu'on appelle les gangs
02:18:28et de ce que me semble-t-il il faut plutôt appeler les mafias
02:18:30c'est-à-dire des groupes
02:18:32qui sont vraiment structurants pour la délinquance
02:18:34vous savez aujourd'hui en France il y a pas mal d'études là-dessus
02:18:36mais les faits de délinquance violente
02:18:38sont de mémoire
02:18:4040 ou 50%
02:18:42liés de près ou de loin
02:18:44à du trafic de drogue
02:18:46il y a aujourd'hui évidemment
02:18:48des mafias
02:18:50qui sont extrêmement puissantes
02:18:52qui à certains égards
02:18:54peuvent prétendre concurrencer l'Etat
02:18:56en tout cas elles se vivent comme telles
02:18:58c'est pas d'ailleurs le fruit du hasard
02:19:00il y a 5 millions de consommateurs
02:19:02de drogue en France
02:19:04je parle juste des mafias liés à la drogue
02:19:06on pourrait parler aussi de la prostitution
02:19:08mais rien que la drogue
02:19:10donc il y a des mafias et qui sont des mafias extrêmement puissantes
02:19:12qui brassent énormément d'argent
02:19:14de certaines entreprises
02:19:16qui ont des réseaux de salariés
02:19:18entre guillemets
02:19:20qui gèrent la vie sociale
02:19:22dans leurs réseaux
02:19:24et qui gâchent la vie de certains quartiers
02:19:26et qui à partir de là peuvent prétendre
02:19:28intimider l'Etat en tirant sur des prisons
02:19:30si je mets une hypothèse
02:19:32donc si on venait à confirmer
02:19:34que ces tirs à l'arme lourde sont liés
02:19:36à une mafia de drogue, ce qui me paraît assez probable
02:19:38mais je laisse quand même l'hypothèse
02:19:40il faudra juste rappeler une chose
02:19:42les armes qui auront permis de tirer sur cette prison
02:19:44sont des armes qui ont été financées par des consommateurs
02:19:46comme vous et moi, ça veut dire des citoyens
02:19:48qui n'ont pas nécessairement conscience
02:19:50que achetant de la drogue, ils financent
02:19:52des réseaux criminels
02:19:54ce qui est sûr c'est que si vous voulez
02:19:56par rapport à ce qu'on a connu il y a 30 ans, 40 ans
02:19:58vous avez une extension du marché de la drogue
02:20:00qui est sans précédent
02:20:02c'est-à-dire qu'il y a 40 ans
02:20:04ou 30 ans même
02:20:06il y avait des zones qui étaient plus touchées que d'autres
02:20:08aujourd'hui vous n'avez pas
02:20:10un département français où il n'y a pas
02:20:12plusieurs points de deal
02:20:14dans tous les départements, ça c'est quand même quelque chose
02:20:16qui montre l'extension
02:20:18de ce phénomène
02:20:20c'est pas simplement les grandes villes
02:20:22c'est pas seulement les quartiers
02:20:24c'est dans les villes moyennes
02:20:26c'est dans les petites villes
02:20:28c'est dans des villages
02:20:30c'est le commerce
02:20:32c'est-à-dire qu'il faut que ce soit accessible plus facilement
02:20:34sans effrayer le consommateur
02:20:36qui s'étend sur tout le territoire
02:20:38donc ça veut dire qu'en effet
02:20:40vous avez des organisations qui sont structurées
02:20:42des organisations qui remettent en cause
02:20:44l'autorité de l'État
02:20:46et qui peuvent envoyer des messages
02:20:48pour dire ici sur ce territoire
02:20:50ce n'est pas vous qui faites la loi
02:20:52c'est nous qui faisons notre loi
02:20:54nous assistons finalement au retour des bandes
02:20:56vous savez le retour des bandes
02:20:58c'est quelque part une régression
02:21:00de l'État et une régression
02:21:02de l'autorité
02:21:04l'autorité politique s'est toujours construite
02:21:06contre les bandes historiquement
02:21:08et bien là on a un retour des bandes
02:21:10et donc l'État doit en effet se réarmer
02:21:12pour lutter contre ces bandes-là
02:21:14On a beaucoup parlé de Grenoble
02:21:16ces derniers jours
02:21:18je voulais rajouter juste un dernier mot
02:21:20Je voulais rebondir par rapport à ce que vous avez évoqué
02:21:22c'est un point très intéressant
02:21:24et c'est quand même un argument de poids
02:21:26par exemple pour des pays qui ont pu
02:21:28justement dépénaliser
02:21:30la consommation de cannabis
02:21:32justement pour lutter
02:21:34contre cette économie
02:21:36souterraine et contre la délinquance
02:21:38qui est afférente
02:21:40Mais qui n'ont pas réussi
02:21:42qui n'ont pas réussi à totalement
02:21:44écarter non plus
02:21:46On ne va pas tout légaliser
02:21:48la question de la légalisation du cannabis
02:21:50c'est un point mais on ne va pas
02:21:52légaliser le commerce de cocaïne
02:21:54d'héroïne et autres
02:21:56donc quoi qu'il en soit
02:21:58il y aura toujours une criminalité
02:22:00liée au trafic de drogue
02:22:02dans les Pays-Bas, là où c'est légalisé
02:22:04il y a encore aussi un trafic souterrain
02:22:06Ils n'ont pas légalisé évidemment la consommation
02:22:08de cocaïne
02:22:10Mais le cannabis aussi fait l'objet
02:22:12de trafic souterrain parce qu'il est encore plus fort
02:22:14il y a des produits
02:22:16qui sont encore plus durs etc
02:22:18Juste un dernier mot
02:22:20Mais là où vous soulevez un point qui à mon avis est important
02:22:22c'est que c'est presque une question philosophique
02:22:24c'est qu'est-ce qu'on reproche à des consommateurs de drogue
02:22:26Est-ce que c'est une question d'hygiène
02:22:28et en l'état actuel de la loi c'est le cas
02:22:30on reproche aux consommateurs de drogue
02:22:32de nuire à leur propre santé, ce qui me paraît absurde
02:22:34je pense que dans un état qui garantit
02:22:36les libertés, qu'un individu nuise à la santé
02:22:38d'autrui c'est insupportable, mais qu'un individu
02:22:40décide, comme dans le cas de l'alcoolisme
02:22:42de se détruire lui-même
02:22:44bon ben si c'est son choix, on n'est pas là pour faire
02:22:46de la morale quand on fait la loi
02:22:48le légal et l'éthique sont totalement
02:22:50différents. En revanche, ce qu'on peut
02:22:52reprocher en l'état actuel des choses
02:22:54aux consommateurs de drogue, c'est de financer des réseaux
02:22:56qui font couler du sang, c'est très différent
02:22:58là c'est pas une question de morale, c'est une question
02:23:00de responsabilité civique et ça
02:23:02ça doit être reproché. Je voulais qu'on termine par le classement
02:23:042024 des villes les plus dangereuses
02:23:06d'abord les villes les plus sûres, peut-être
02:23:08Courbevoie
02:23:10et dans ce classement de
02:23:12valeur actuelle, la ville
02:23:14la plus sûre et pourtant Courbevoie
02:23:16il me semble, a vécu
02:23:18cette année un drame absolu
02:23:20avec cette jeune femme mineure
02:23:22juive qui a été
02:23:24attaquée, violée,
02:23:26attrapée, etc. Mais dans ce classement
02:23:28c'est la ville la plus sûre, Meaux, Ajaccio
02:23:30Levallois, Orléans, Cagnes-sur-mer
02:23:32et Annières et
02:23:34Numéro. Cagnes-sur-mer absolument
02:23:36vous connaissez Cagnes ?
02:23:38J'ai pas vu beaucoup de dangers mais peut-être
02:23:40c'est les villes les plus sûres
02:23:42Ah oui pardon, excusez-moi
02:23:44Et dans les moins sûres, il y a Lille
02:23:46Saint-Denis, Marseille, Bordeaux
02:23:48Lyon
02:23:50mais on va retrouver également Grenoble, Paris
02:23:52Rouen, Aubervilliers et Vénissieux
02:23:54Je parlais de Grenoble
02:23:56ce mois-ci, une dizaine
02:23:58de fusillades
02:24:00liées au trafic
02:24:02de drogue. Peut-être on peut écouter
02:24:04le journaliste qui a réglé
02:24:06ce dossier de Valeurs Actuelles
02:24:10Je crois
02:24:12on peut l'entendre
02:24:16Ces maires de gauche font souvent
02:24:18peu d'entrains à travailler
02:24:20davantage étroitement
02:24:22avec la police nationale
02:24:24à développer la police de proximité
02:24:26mais après
02:24:28on voit la différence
02:24:30il y a des grandes villes
02:24:32qui de par leur attractivité
02:24:34devraient générer beaucoup de délinquances
02:24:36mais qui s'en sortent quand même bien
02:24:38puisque leurs maires
02:24:40comme Christian Estrosi à Nice par exemple
02:24:42mettent le paquet
02:24:44sur la police de proximité
02:24:46et Nice qui est une
02:24:48très grande ville, c'est la seule ville
02:24:50avec plus de 150 000 habitants
02:24:52avoir une bonne place dans le classement
02:24:54puisqu'elle est classée 30ème sur 119
02:24:56Voilà, effectivement
02:24:58on pouvait remarquer dans ce classement
02:25:00des 10 villes les plus
02:25:02les plus dangereuses, il y en a eu 9 sur 10
02:25:04qui étaient dirigées par la gauche
02:25:06ou les écologistes. Et Philippe Guibert
02:25:08m'a engueulé tout à l'heure en disant
02:25:10c'est vraiment une caricature, c'est parce que c'est des grandes villes
02:25:12et que vous ne pouvez pas faire autrement
02:25:14c'est une coïncidence
02:25:16sans doute, mais néanmoins
02:25:18il n'y a pas la même volonté
02:25:20parfois
02:25:22d'armer une police municipale
02:25:24de mettre des caméras
02:25:26et de mettre le paquet sur la sécurité
02:25:28totalement
02:25:30Gauche ou droite on a vu
02:25:32par exemple à Paris
02:25:34au moment des Jeux Olympiques, alors évidemment il ne s'agit pas
02:25:36d'appeler un état policier
02:25:38et d'ailleurs je faisais partie des gens
02:25:40qui étaient un regard plutôt critique sur les dispositifs
02:25:42mis en place pendant les JO, mais enfin on a vu
02:25:44que pendant les Jeux Olympiques
02:25:46c'est encore les JO
02:25:48mais là c'est trop tôt pour le dire, mais en tout cas sur ce qui s'est passé
02:25:50pendant les JO d'été
02:25:52la sécurité
02:25:54était très très différente
02:25:56dans la ville de Paris
02:25:58plus le monde aura la sauvette
02:26:00notamment les champs de visée impeccables
02:26:02même un exemple tout simple, le champ de Mars
02:26:04où on a eu tellement d'agressions sexuelles
02:26:06pas que sexuelles, mais notamment d'agressions sexuelles
02:26:08des viols, etc.
02:26:10et donc c'est une question
02:26:12qui n'est pas de droite ou de gauche, c'est une question de volonté politique
02:26:14et de nombre de policiers
02:26:16sur le terrain peut-être ?
02:26:18ça donne de l'espoir, ça montre que c'est possible
02:26:20ça dépend pas simplement des caméras vidéo
02:26:22ah oui, mais bon voilà
02:26:24ce qui est sûr c'est que la question de la police municipale
02:26:26ça a été une question qui pendant très longtemps
02:26:28a divisé la gauche
02:26:30la gauche historiquement n'était pas favorable
02:26:32à la police municipale, et puis on a vu quand même
02:26:34un certain nombre de municipalités de gauche
02:26:36finalement, je veux dire, instituer
02:26:38des polices municipales
02:26:40alors la police municipale
02:26:42l'avantage c'est qu'en effet
02:26:44elle sécurise malgré tout une zone
02:26:46elle sécurise et surtout elle donne un sentiment
02:26:48aussi de sécurité à la population
02:26:50ce qui est important, même si l'insécurité
02:26:52à mon sens n'est pas seulement
02:26:54un sentiment qu'on parfois trop souvent
02:26:56certains le pensent
02:26:58on va s'arrêter là pour ce soir, merci beaucoup
02:27:00à tous les trois d'être restés
02:27:02autour de moi pour ce 100% politique
02:27:04je vous rappelle quand même cette information importante
02:27:06que vous a donné Emmanuel Macron, il travaille
02:27:08jour et nuit, jour et nuit
02:27:10et bien nous aussi
02:27:12nous aussi, mais nous on n'a pas
02:27:14un gouvernement à faire, nous on n'a pas un Premier Ministre
02:27:16mais nous on fait ce qu'on a à faire
02:27:18bon, merci Antoine Léca
02:27:20merci Martin Mazur, merci
02:27:22également à tous ceux qui m'ont
02:27:24entouré pour préparer cette
02:27:26émission Maxime Fer
02:27:28bien évidemment, on se retrouve
02:27:30demain soir, 21h, ce sera Olivier
02:27:32de Caronflex, moi je vous retrouverai de 22h
02:27:34à minuit, bye bye