A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour 100% politique.
00:00:04On va être ensemble pendant 3 heures avec Yoann Zahy, avec Gauthier Lebret pour commenter l'actualité.
00:00:10Et il y aura des invités, des commentateurs, des observateurs de la vie politique et de la société civique également qui viendront.
00:00:16On attend pour cette première demeure d'ici 21h30 Elie Chouraki qui sans doute réagira au propos des parents de cette fillette,
00:00:26cet enfant de 12 ans, ce bébé de 12 ans qui a été violé à Courbevoie, qui a fait l'actualité, qui a sans doute modifié peut-être le regard qu'on avait encore une fois sur l'antisémitisme.
00:00:39On se dit « c'est pas possible de faire plus, plus » et voilà que c'est arrivé et que ça a percuté la campagne.
00:00:46Évidemment, vous le savez, on y reviendra tout à l'heure.
00:00:50On va commencer par les propos d'Emmanuel Macron ce soir.
00:00:53« Les programmes des extrêmes mènent à la guerre civile. »
00:00:56Il n'y a pas de conditionnel, c'est une affirmation.
00:00:59Emmanuel Macron s'est exprimé dans un podcast qui s'appelle « Génération do it yourself ».
00:01:04La guerre, ce sera la guerre civile et ça arrive.
00:01:08Si les extrêmes arrivent, je vous propose d'écouter cet extrait.
00:01:12Je pense que c'est hors sujet la réponse de l'extrême droite parce qu'elle renvoie les gens où a une religion a une origine.
00:01:18Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile.
00:01:20Et d'autre côté...
00:01:21Vous pensez que vous n'avez pas fait le travail jusque là ?
00:01:22Pas assez ? Je suis obligé de le constater.
00:01:25Moi j'ai beaucoup réinvesti, on a redonné des moyens.
00:01:27Je viens d'en prendre une derrière la tête, on vient collectivement de s'en prendre une derrière la tête.
00:01:31Quand vous avez plus de 30% des gens qui votent à l'extrême droite aux européennes,
00:01:35sachant que personne n'est à peu près capable de dire quelle est la moindre proposition de l'extrême droite sur l'européenne.
00:01:40Il y a beaucoup de nos compatriotes qui sont de confession musulmane
00:01:44et ou issus de l'immigration parce que l'un ne va pas avec l'autre, ça ne se recoupe pas,
00:01:49contrairement à beaucoup d'idées reçues, qui se disent je ne suis pas bien défendu,
00:01:53qui ont peur de l'extrême droite et qui vont vers une offre qui est une forme de communautarisme.
00:02:01Puisqu'en fait, elle ne va pas au bout.
00:02:03Elle n'assume plus du tout le cadre de la laïcité, c'est à dire une république qui est neutre et bienveillante pour les religions.
00:02:10Et elle les enferme dans un communautarisme qui est un peu électoral.
00:02:14Mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière.
00:02:17C'est aussi la guerre civile derrière.
00:02:19Mais quel apprenti sorcier ?
00:02:21Mais quel apprenti sorcier ?
00:02:23Qui a décidé de cette dissolution ?
00:02:25Qui fait monter les extrêmes depuis quelques semaines ?
00:02:28Qui a organisé le chaos absolu qu'on est en train de vivre ?
00:02:32C'était le président de la République, Cotillet.
00:02:34Vous savez, j'ai entendu que Geoffroy Lejeune en a déjà parlé dans l'heure des pros,
00:02:37mais c'est exactement ce à quoi j'ai pensé quand j'ai vu cette déclaration.
00:02:40Et il y a eu un article du Monde aussi qui allait dans ce sens,
00:02:43qui disait qu'Emmanuel Macron avait été complètement influencé par la série de Canal La Fievre,
00:02:47qui mettait aussi en scène cette polarisation, ce clivage allant de l'extrême gauche à l'extrême droite.
00:02:54D'un côté, si vous voulez, les wokistes et ceux qui se disent les racisés face aux identitaires.
00:02:59Et c'est exactement le schéma que reprend Emmanuel Macron ce soir.
00:03:04Sauf que problème, vous le dites très bien Olivier,
00:03:06Gérard Collomb, quand il dit « Demain, on ne sera plus côte à côte, on sera face à face »,
00:03:11c'est sous le macronisme qu'il dit cela.
00:03:13Et oui, en faisant le choix de la dissolution, il a renforcé les deux blocs,
00:03:18du Rassemblement national et de la France insoumise avec leurs alliés,
00:03:21et en faisant disparaître quelque part son camp, en faisant fondre le bloc central.
00:03:26Donc oui, le clivage, si vous voulez, qui existe, il l'a renforcé une nouvelle fois.
00:03:32Et les Français face à face, non plus côte à côte,
00:03:35encore une fois, il n'a pas fallu attendre le Rassemblement national,
00:03:38qui pourrait arriver hypothétiquement demain, au pouvoir, pour avoir ces Français face à face.
00:03:43Pardon, mais c'est excessivement grave de brandir la menace de la guerre civile.
00:03:47Et encore une fois, il n'y a pas de conditionnel, ce sera la guerre civile.
00:03:50Il a le droit de le penser, il peut penser que nous sommes à la veille d'une guerre civile.
00:03:54Seulement, ça fait sept ans qu'il est au pouvoir.
00:03:56Donc si quelqu'un est responsable de ce climat, il est au moins en partie responsable, à minima.
00:04:02Alors, il est vrai que la France insoumise jette beaucoup d'huile sur le feu,
00:04:06fait tout pour cliver, fait tout pour diviser ce pays et les Français.
00:04:09Mais le chef de l'État, celui qui a les manettes, c'est Emmanuel Macron.
00:04:13Donc, si nous sommes à la veille d'une guerre civile, il a une grande part de responsabilité là-dedans.
00:04:17Il ne faut pas convoquer le Front national, le Rassemblement national,
00:04:20qui pour l'instant n'a pas exercé le pouvoir, pour dire qu'il y aura une guerre civile.
00:04:24Attention, non.
00:04:26Encore une fois, je crois qu'Emmanuel Macron est excessivement intelligent,
00:04:30qu'il n'a pas besoin d'une série télévisée pour savoir ce qu'il va se passer en réalité,
00:04:35et qu'il a très bien anticipé les choses.
00:04:37Donc, là-dessous, c'est la question à quel point il a anticipé,
00:04:41à quel point il savait ce qui allait arriver,
00:04:43et à quel moment de cette campagne, c'est-à-dire dans la dernière ligne droite,
00:04:47arrive cette affirmation menace de guerre civile.
00:04:51– Vous voyez bien que c'est une ligne aussi gouvernementale.
00:04:53C'est-à-dire qu'il y a Bruno Le Maire qui a dit aussi il y a quelques heures
00:04:56qu'il y avait un risque d'émeute si l'ORN arrivait au pouvoir.
00:04:59Tout à l'heure, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a dit
00:05:01qu'il y a des remontées des renseignements comme quoi,
00:05:04avec effectivement la France insoumise qui pourrait agiter tout cela
00:05:08et faire régner un chaos, en cultiver le chaos,
00:05:11vouloir le déclencher après une potentielle victoire du Rassemblement national.
00:05:15C'est aussi pour faire peur que le gouvernement dise cela,
00:05:18pour jouer sur les peurs et ne voter surtout pas RN
00:05:20parce que ça pourrait déclencher des émeutes.
00:05:22Ce n'est pas un bon argument.
00:05:24– On a vu le chaos à l'Assemblée, on sait très bien ce dont est capable la France insoumise,
00:05:28mais ça renvoie les autres, c'est-à-dire le RN.
00:05:32Est-ce que le RN serait aussi responsable de la violence, du chaos ?
00:05:35En fait, dans sa déclaration, on entend les bruits de bottes,
00:05:36on entend le fascisme, on entend le retour des milices armées, etc.
00:05:40C'est ça en réalité.
00:05:41– Je ne crois pas que ce soit tellement ce qu'il ait voulu dire en réalité.
00:05:44Quand il dit qu'il y aura une guerre civile,
00:05:45je ne pense pas qu'il pense tout de suite au nazi,
00:05:48ou qu'il ne convoque pas le fascisme, je ne crois pas.
00:05:50Ce qu'il dit, c'est qu'il y aura peut-être des manifestations
00:05:54et que les banlieues, notamment, risquent de s'enflammer,
00:05:58qu'on risque de connaître des émeutes, qu'une partie des Français,
00:06:02notamment l'extrême-gauche, ne reconnaîtrait pas la victoire du RN.
00:06:05On entend déjà des fonctionnaires qui disent
00:06:08« nous n'appliquerons pas les textes votés par le RN ».
00:06:11Je crois que c'est à cela qu'Emmanuel Macron fait davantage référence.
00:06:14– Alors, réaction ce soir, on va en écouter deux, coup sur coup.
00:06:18D'abord celle de Jean-Luc Mélenchon, qui était l'invité du JT de France 2.
00:06:23– Lui, pour mettre le feu, il est toujours là.
00:06:25M. Macron, pour le coup, lui, de temps à autre,
00:06:28non pas devrait se taire, je ne me permettrai pas ce qu'on se permet à mon égard,
00:06:32mais disons que tourner sa langue, cette fois, dans sa bouche,
00:06:34est un vieux conseil que je lui, me permets de lui transmettre.
00:06:39– Ça, Jean-Luc Mélenchon…
00:06:40– Il aurait mieux fait de tourner sa langue, cette fois, dans sa bouche,
00:06:42avant de parler, lui aussi, depuis le 7 octobre.
00:06:44Il aurait mieux fait de se taire, pour le coup.
00:06:45– Non mais surtout, ça vient de Jean-Luc Mélenchon,
00:06:47qui a toujours refusé d'appeler au calme pendant les émeutes,
00:06:50donc qui a cultivé le chaos, qui a dit qu'il fallait transformer
00:06:52les révoltés en révolutionnaires, qui a dit, au moment des émeutes,
00:06:56épargner les bibliothèques, par contre, les commissariats,
00:06:59vous pouvez y aller, vous pouvez mettre le feu,
00:07:01qui s'allie avec le NPA dans l'Alliance Front Populaire,
00:07:05avec un Philippe Poutou qui se réjouit quand un commissariat est pris pour cible.
00:07:09Jean-Luc Mélenchon, le chaos, il en a fait un but depuis des semaines,
00:07:12donc il est mal placé pour donner…
00:07:14il donne plutôt de l'eau au moulin au discours d'Emmanuel Macron,
00:07:17quand on entend le discours de Jean-Luc Mélenchon,
00:07:19qui cherche et qui cultive le chaos.
00:07:20– Allez, autre réaction ce soir, c'était dans le JT de M6, Jordan Bardella.
00:07:28– Ce sont eux qui font peur aux Français,
00:07:31on est là, à la fin du mois de juin, à un an des émeutes
00:07:35qui ont frappé très durement l'ensemble des villes,
00:07:38y compris nos villages de France, il y a maintenant un an.
00:07:42Par conséquent, ma volonté, c'est de répondre aussi
00:07:44à cette demande d'autorité qu'il y a partout dans le pays…
00:07:46– Et la guerre civile, la guerre civile, vous y pensez ou pas ?
00:07:49– Je pense qu'un président de la République ne devrait pas dire cela.
00:07:54– Un président de la République ne devrait pas dire ça, c'est ce qu'on…
00:07:58– Mais il en fait un argument politique pour empêcher…
00:08:01– À six jours des élections, un président peut dire ça, doit dire ça.
00:08:06– Il dit ce qu'il veut, il fait de la politique,
00:08:07mais on voit bien ce qu'il y a derrière.
00:08:09Le but derrière, c'est de permettre…
00:08:11– Je crois qu'on lui avait demandé de ne pas en faire.
00:08:12– Oui, on lui a demandé de ne pas faire d'interviews,
00:08:14il multiplie les interviews, une lettre aux Français,
00:08:17maintenant il fait même des podcasts, il ne peut pas s'empêcher de parler.
00:08:21Effectivement, son camp lui avait dit,
00:08:22parlez le moins possible s'il vous plaît Monsieur le Président,
00:08:25il ne peut pas s'empêcher, c'est plus fort que lui.
00:08:26Donc, il fait une interview ou un podcast, c'est son choix,
00:08:30mais on voit bien la stratégie, nous on doit décrypter la stratégie qu'il y a derrière.
00:08:33Il dit ce qu'il veut le Président, voilà, la stratégie qu'il y a derrière,
00:08:35c'est faire baisser le vote en faveur du Rassemblement National,
00:08:38en disant, l'ERN au pouvoir, c'est des émeutes à la clé,
00:08:41après, pour différentes raisons.
00:08:42– Le sujet qui divise la gauche, qui morcelle, qui fracture même le…
00:08:46– On peut le dire, le mot est fracturé.
00:08:49Le nouveau front populaire, c'est la question du chef.
00:08:51Vous avez aperçu Jean-Luc Mélenchon, qu'il veut y aller,
00:08:54il veut être le Premier Ministre, mais…
00:08:57– Il a dit ce soir aux Parisiens, je ne suis candidat à rien.
00:09:00– Oui, on va l'entendre.
00:09:01Mais je voulais juste vous lire la série de tweets, de messages, de posts,
00:09:06qui lui demandent de ne pas y aller.
00:09:09Marine Tourdelier, le leader de la France insoumise,
00:09:11n'est pas le leader du nouveau front populaire,
00:09:14et il ne sera pas Premier Ministre, a dit ce soir,
00:09:19Marine Tourdelier, secrétaire nationale des écologistes.
00:09:22On continue avec Olivier Faure.
00:09:23Le front populaire appartient à toutes celles et ceux
00:09:26qui refusent d'abandonner la France à l'extrême droite.
00:09:29Personne ne peut s'auto-proclamer Premier Ministre.
00:09:32Les députés du NFP, en lien avec leur parti,
00:09:34choisiront la personnalité qui fait consensus pour assembler le pays.
00:09:37Alors, pour le PS, il faut faire des primaires pour désigner,
00:09:41il me semble, le candidat.
00:09:43Fabien Roussel, l'idée d'une nomination au poste de Premier Ministre
00:09:45de Jean-Luc Mélenchon, qui l'alimente lui-même,
00:09:47n'a jamais fait l'objet d'un accord entre les forces du front populaire.
00:09:52C'est faux et insupportable.
00:09:54Et que dit ce soir Jean-Luc Mélenchon ?
00:09:57Il était donc, vous l'avez entendu, au JT de 20 heures.
00:10:03Je ne veux pas être vaniteux, et ensuite on me reprendrait sur un mot.
00:10:06Mais je pense que je suis un atout, parce que j'ai quand même fait 22%.
00:10:11Et les gens qui ont voté pour moi à la présidentielle
00:10:13ne sont pas des ahuriers qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient.
00:10:16Je vais vous le redire, et je demande que tout le monde m'entende,
00:10:19je ne suis candidat à rien.
00:10:21Est-ce que c'est clair ?
00:10:22On m'a posé une question, on m'a dit est-ce que vous allez être Premier Ministre ?
00:10:25J'ai dit je ne m'élimine pas, mais je ne m'impose pas.
00:10:30Eh, candidat à rien.
00:10:31Il a même été le candidat en premier à Matignon,
00:10:34puisqu'il est allé faire un 20 heures pour dire
00:10:36je ne m'impose pas, tout en s'imposant.
00:10:38À partir du moment où vous faites oeuvre de candidature,
00:10:41évidemment, tout en disant je veux rester en retrait,
00:10:43ne me prenez pas pour les débats avec Gabriel Attal et Jordan Bardella.
00:10:46D'ailleurs, maintenant, on a les deux candidats
00:10:48qui proposent à Jean-Luc Mélenchon de remplacer Manuel Bompard,
00:10:52puisque c'est Manuel Bompard qui va débattre demain
00:10:55face au Premier Ministre et au Président du RN,
00:10:56puis ce sera Olivier Faure.
00:10:58Mais évidemment qu'il est dans les starting blocks, Jean-Luc Mélenchon.
00:11:00Et si le groupe de la France insoumise arrive majoritaire
00:11:05à l'Assemblée nationale, majoritaire dans le bloc de gauche,
00:11:07et que le bloc de gauche a une majorité absolue,
00:11:10évidemment qu'il tentera de s'imposer.
00:11:12Mais ce qu'il faut dire ce soir, c'est que la majorité absolue
00:11:15pour le bloc de gauche est franchement une mission quasi impossible.
00:11:19Il ne faut vraiment ne rien exclure, surtout en ce moment.
00:11:22Mais que Jean-Luc Mélenchon se retrouve à Matignon,
00:11:24ce n'est vraiment pas le plus probable.
00:11:26Je suis un atout, c'est ce qu'il a dit.
00:11:28Je ne suis pas candidat à rien, mais je suis un atout.
00:11:31S'il veut rendre service au NFP, il faut qu'il se mette de côté,
00:11:34qu'il se taise, François Hollande.
00:11:36D'abord, Jean-Luc Mélenchon dit
00:11:37« J'ai réuni 22% des suffrages sur mon nom à l'élection présidentielle.
00:11:42C'était avant le 7 octobre. »
00:11:43Il dit « Ce ne sont pas des ahuris qui ont voté pour moi.
00:11:46J'espère qu'aujourd'hui, un certain nombre d'électeurs
00:11:50ont quand même bien pris conscience du danger réel
00:11:52que représente Jean-Luc Mélenchon. »
00:11:54Ensuite, qui irait à Matignon si jamais la gauche devait l'emporter ?
00:11:58Ce qui est, comme le dit Gauthier, quand même extrêmement peu probable.
00:12:01Ce serait Marine Tondelier ?
00:12:02Vous pensez qu'elle représente bien la gauche,
00:12:06qui ont fait 5% à l'élection européenne ?
00:12:08Est-ce que vous pensez que ce serait Fabien Roussel,
00:12:10dont le candidat a fait 2% ?
00:12:12Est-ce que vous pensez que ce serait Olivier Faure,
00:12:15qui ne représente pas grand-chose,
00:12:17à part lui et quelques caciques du Parti socialiste ?
00:12:20Le leader naturel de la gauche, qu'on le veuille ou non,
00:12:22c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:12:23On peut le regretter, compte tenu de ses propos abjects,
00:12:27compte tenu des personnes qu'il abrite au sein de son parti.
00:12:29Et l'homme des 14% aux européennes, Gluckstein ?
00:12:34Le soir des européennes, il est mort politiquement.
00:12:36D'abord, il n'appartient pas au Parti socialiste.
00:12:38Il est sur une ligne qui est quand même assez différente.
00:12:41Faire l'union avec l'ensemble des partis de gauche
00:12:42me semble difficile pour lui.
00:12:44Il serait en rupture, notamment avec certains de la France insoumise.
00:12:47Et encore une fois, Olivier Faure n'aurait pas du tout envie
00:12:51de laisser quelqu'un d'extérieur au Parti socialiste
00:12:53prendre les rênes de Matignon.
00:12:54Et Raphaël Gluckstein, il a savouré sa victoire 15 minutes.
00:12:57À partir du moment où Emmanuel Macron avait fait le choix de dissoudre,
00:13:00c'était terminé pour lui.
00:13:01Les appareils ont repris le dessus
00:13:03et son micro-parti, Place publique,
00:13:05dans cette équation ne vaut strictement rien.
00:13:07Donc Raphaël Gluckstein, il a profité de sa victoire 15 minutes.
00:13:10Il est allé ensuite faire un 20 heures pour mettre ses différentes conditions.
00:13:13Personne ne les a écoutées,
00:13:15y compris le PS qui en avait fait sa tête de liste.
00:13:17Donc Raphaël Gluckstein, il faut bien comprendre que politiquement,
00:13:19il est démonétisé et il a même trahi ses électeurs
00:13:23qui avaient fait le choix de sa candidature,
00:13:24justement en rupture à la France insoumise.
00:13:26Donc il a tout perdu dans cette affaire, Raphaël Gluckstein.
00:13:29Il est courageux parce qu'il continue à battre le pavé,
00:13:32faire campagne en quelque sorte.
00:13:33En plus, il va avoir Jérôme Getsch qui a eu le courage,
00:13:37que lui n'a pas eu, de justement faire rupture avec le Front populaire,
00:13:41quitte à se prendre une candidature de la France insoumise
00:13:44face à lui avec l'étiquette Front populaire.
00:13:46Tout le monde lui dit trahison, trahison au Gluckstein.
00:13:47Vous voyez sur les marchés, il est très très mal reçu.
00:13:49On lui dit des horreurs parfois.
00:13:50On va continuer à développer, à dérouler l'actualité politique de la journée.
00:13:56Nous sommes prêts à gouverner.
00:13:57C'est ce qu'a dit aujourd'hui Jordan Bardella,
00:13:58qui présentait les grands axes de son programme.
00:14:01Si l'ERN était amené à gouverner,
00:14:04notamment sur la question de la double nationalité,
00:14:06de l'immigration, des retraites et de la fiscalité.
00:14:08On va écouter le résumé de ces deux heures.
00:14:11Je crois que c'était assez long cette présentation.
00:14:13Deux heures résumées par Isabelle Piboulot.
00:14:19Très attendu, le calendrier du ERN se divise en deux temps.
00:14:23Celui des urgences et des réformes.
00:14:25Parmi les volets détaillés par Jordan Bardella,
00:14:27le pouvoir d'achat,
00:14:29le ERN propose une baisse de la TVA sur les énergies de 20 à 5,5%
00:14:34en dérogeant aux règles de l'Union Européenne.
00:14:36Du changement est prévu côté éducation.
00:14:38J'entends par ailleurs refaire de l'école un asile inviolable,
00:14:41où les querelles des hommes n'entrent pas,
00:14:43et cela passe dès la rentrée de septembre par un big bang de l'autorité.
00:14:47Comprenez, interdiction des téléphones portables,
00:14:50vouvoiement obligatoire des enseignants
00:14:52et la généralisation du port de l'uniforme.
00:14:54En termes de sécurité, l'instauration des peines planchers est au menu,
00:14:58comme l'excuse de minorité qui pourrait être levée,
00:15:01ou encore la suspension d'allocations familiales
00:15:04pour les parents de mineurs délinquants.
00:15:06Côté immigration,
00:15:07j'entends d'abord supprimer le droit du sol.
00:15:09Je lèverai les obstacles à l'expulsion des délinquants et criminels étrangers.
00:15:13Sur les retraites, priorité aux carrières longues.
00:15:15À compter de l'automne, les Français qui ont commencé à travailler avant 20 ans
00:15:19et qui justifient de 40 annuités pourront partir à la retraite dès 60 ans.
00:15:23Enfin, s'il succède au pouvoir,
00:15:25Jordan Bardella promet aucune troupe en Ukraine,
00:15:28mais une extrême vigilance face aux tentatives d'ingérence de la Russie.
00:15:32Un agenda non-exhaustif qui pourrait être mis en application à l'issue du 7 juillet.
00:15:38La baisse de la TVA sur l'ensemble des produits énergétiques de 25,5%.
00:15:42Certains disent que ce n'est pas possible aujourd'hui.
00:15:45En raison de réglementations européennes,
00:15:47Jordan Bardella dit qu'il s'en affranchirait s'il arrive demain à Matignon.
00:15:51Alors, Jordan Bardella, il est à quelques mètres peut-être du pouvoir.
00:15:54C'est les Français qui trancheront dimanche prochain et la semaine qui suit.
00:15:57Donc, il y a des reculades,
00:16:00ce que certains appellent des renoncements, même s'ils s'en défendent.
00:16:02On peut les citer.
00:16:03Il n'est plus question d'interdire l'abattage rituel.
00:16:06L'abrogation de la réforme des retraites,
00:16:08finalement, ce ne sera pas une abrogation totale ou sinon dans un deuxième temps.
00:16:11Ce sera plutôt les 40 annuités pour ceux qui commencent avant 20 ans.
00:16:15La TVA, la fin de la TVA sur les produits de première nécessité, même chose.
00:16:19Ça arrive dans un second temps après un audit des comptes publics.
00:16:22Donc, si la situation est dégradée et elle sera jugée dégradée
00:16:26et il n'en saurait être autrement, il pourrait y avoir reculades là aussi.
00:16:30Et puis, le marché européen de l'électricité.
00:16:32Finalement, on ne sort pas totalement du marché européen de l'électricité.
00:16:34Ça avait déjà été dit pendant la campagne des Européennes,
00:16:36mais là, c'était une rupture avec le programme présidentiel de Marine Le Pen.
00:16:40Donc, à quelques heures peut-être du pouvoir,
00:16:43on voit qu'on cherche du côté du Rassemblement national à se respectabiliser
00:16:47encore un peu plus, à se rendre sérieux, compétent.
00:16:50On est face à la réalité, parce qu'en réalité, l'audit qui est demandé,
00:16:54les chiffres, on les a.
00:16:55Est-ce qu'il y a besoin d'un audit sur la question énergétique ?
00:16:57La question énergétique est très intéressante.
00:16:59On en discutera tout à l'heure avec Loïc le président, qui sera avec nous.
00:17:02Qui est pour sortir du marché européen de l'électricité.
00:17:04D'ici une heure, effectivement.
00:17:05Mais est-ce qu'on peut ? Est-ce qu'on ne peut pas ?
00:17:06Quelle est la réalité ?
00:17:07Ça sera intéressant de lui poser cette question.
00:17:10En fait, le programme est assez fort sur la question d'immigration,
00:17:12sur la question de sécurité également, dont on n'a pas parlé encore.
00:17:15Sur le régalien, effectivement, il n'y a pas de changement.
00:17:18Ils ont toujours des propositions qui sont quand même constantes
00:17:20sur les questions liées à la sécurité et à l'immigration.
00:17:24Surtout, ce qui concerne le programme économique.
00:17:26Il y a quand même une libéralisation de ce programme
00:17:30qui se tourne davantage du côté des Républicains.
00:17:33Sans doute pour rassurer aussi,
00:17:35il y a Exioti et les électeurs des Républicains
00:17:37qui sont amenés à faire alliance, y compris alliance dans les urnes,
00:17:40avec le Rassemblement national et avec Jordan Bardella.
00:17:42C'est flagrant, notamment sur la réforme des retraites.
00:17:46Mais ce qui ressort de tout cela,
00:17:47c'est quand même que c'est un programme
00:17:48qui est beaucoup plus consensuel qu'avant.
00:17:51Il y a une volonté très claire de rassurer
00:17:53parce que ce qui empêche désormais le pouvoir,
00:17:56ce qui empêchait jusqu'à présent le Rassemblement national
00:17:58d'arriver au pouvoir, c'est qu'il faisait peur,
00:18:00c'est qu'il y avait l'incertitude.
00:18:02On se disait, mais que va-t-il se passer avec telle ou telle mesure ?
00:18:04Là, il y a une volonté de rassurer.
00:18:06Et s'ils parviennent à rassurer,
00:18:08effectivement, ils peuvent peut-être espérer
00:18:11obtenir suffisamment de sièges pour avoir la majorité absurde.
00:18:15On aura l'occasion d'en reparler dans cette soirée,
00:18:28parce que, je le disais tout à l'heure,
00:18:29on a voulu donner la parole à ceux et celles
00:18:31qui ont connu la violence, l'insécurité,
00:18:34parfois qui ont eu un proche assassiné.
00:18:36On s'est dit, est-ce que ces programmes des uns des autres
00:18:40vont convaincre, vont les convaincre ?
00:18:42Vont-ils même les entendre ?
00:18:44Est-ce que ça sert à quelque chose ?
00:18:45Est-ce que ce sont simplement des mots ?
00:18:47On leur posera la question tout à l'heure,
00:18:48notamment à la maman de Sokaïna.
00:18:52Tout le monde se souvient de Sokaïna,
00:18:53à 24 ans, qui a perdu la vie à cause d'une balle perdue d'un dealer.
00:18:58Un tir en rafale, histoire horrible.
00:19:00Et on sera heureux de pouvoir discuter avec elle.
00:19:04Alors, il y a le programme du RN,
00:19:06il y a le programme du Nouveau Front Populaire pour les migrations,
00:19:09qui est à l'opposé de celui du RN.
00:19:11Et c'est Arthur De Vatrigan, pour L'Incorrect,
00:19:13en Mindy News, qu'il évoquait.
00:19:14Vous pourrez commenter ses propos, évidemment.
00:19:19Moi, je pense que c'est un projet grand remplaciste,
00:19:21parce que si vous regardez l'ensemble des sujets de l'immigration
00:19:25ou la loi anti-squat 32 ans, vous avez en un,
00:19:27où vous abrogez toutes les lois,
00:19:30asile, immigration, l'institution de carte de séjour
00:19:33comme titre de séjour de référence,
00:19:34la création d'un statut de déplacé climatique,
00:19:38la suppression des conditions de déplacement entre Malte et le métropole.
00:19:40Bref, vous donnez toutes les conditions d'accès
00:19:42et vous faites des pompes sans douane.
00:19:43Deuxième partie, c'est pour accueillir tout le monde,
00:19:46on abroge la loi anti-squat,
00:19:47parce que qui squatte en premier,
00:19:48ce sont des personnes d'issue d'immigration ou des clandestins.
00:19:51Il y a la construction de 200 000 HLM par an.
00:19:54On sait qui utilise les HLM.
00:19:56Ils adoptent la loi pour garantir le droit au logement effectif
00:19:59et vous avez l'accès à l'AME.
00:20:01Donc ça, c'est comment on les accueille.
00:20:03Et ensuite, selon ce dont on ne parle jamais,
00:20:05la troisième partie, c'est qu'ils veulent abroger la loi disséparatiste.
00:20:07C'est-à-dire qu'on fait tout pour les faire venir,
00:20:09on leur donne tout pour qu'ils restent
00:20:11et on leur dit, vous faites ce que vous voulez
00:20:12pour rester avec votre culture, vos mœurs et vos coutumes.
00:20:15Donc, on est vraiment sur un projet d'ensemble
00:20:17qui est grand remplaciste et non immigrationniste.
00:20:20Et la loi anti-squat, elle rentre dedans.
00:20:22On vous a fait un petit comparatif, si vous voulez,
00:20:25sur trois, quatre points entre ces deux programmes.
00:20:28En fait, c'est vrai qu'il y en a un qui considère
00:20:31qu'on peut faire des économies avec l'immigration
00:20:36et en luttant contre l'immigration.
00:20:37Et l'autre, au contraire, c'est plutôt des dépenses,
00:20:40évidemment, pour faciliter l'accès au visa,
00:20:42la création d'un statut de déplacé climatique,
00:20:44la régularisation des travaux, etc.
00:20:45Le Front Populaire, l'expulsion systématique
00:20:47des délinquants criminels étrangers, etc.
00:20:49C'est antinomique, on ne peut pas faire plus opposé.
00:20:51Non, mais il n'est pas seulement question d'économie.
00:20:55Non, c'est une philosophie, bien sûr.
00:20:57Oui, c'est une vraie philosophie.
00:20:59Jean-Luc Mélenchon veut que la France change,
00:21:02qu'elle change radicalement.
00:21:03Une France créolisée, c'est ce qu'il veut.
00:21:06Il veut accueillir tout le monde.
00:21:07D'ailleurs, la simple création de ce statut
00:21:10de réfugié climatique montre bien que c'est porte ouverte.
00:21:14Parce que s'il faut accueillir en France
00:21:15tous ceux qui sont menacés par le réchauffement climatique,
00:21:18on n'aura pas assez de place, très clairement.
00:21:20Ils veulent accueillir des millions et des millions
00:21:22et des millions d'immigrés.
00:21:25C'est ça, le programme.
00:21:25Le programme de la France Insoumise,
00:21:27c'est un programme de submersion migratoire.
00:21:30Mais ils font fi de tous les problèmes que ça va poser.
00:21:33Il y a un lien entre une partie de l'immigration
00:21:35et une partie de l'insécurité.
00:21:36Ce lien a été fait par le chef de l'État lui-même.
00:21:39Donc, plus on accueille, plus il y aura d'insécurité dans ce pays.
00:21:41Pour ne parler que de ça et des exemples, il y en a à l'appel.
00:21:44Alors, avant de donner le micro à Gauthier,
00:21:46effectivement, Jean-Luc Mélenchon, il dit nous, nous les racisés.
00:21:50Pas nous les créolisés, mais nous les racisés.
00:21:52On va l'écouter, c'est à Montpellier ce week-end.
00:21:56Il y a cette peur qui est entrée dans nos familles.
00:22:00Il faut dire les choses comme elles sont.
00:22:02Nous autres, les métissés.
00:22:06Nous autres, les racisés.
00:22:08Et quand je dis racisés, je sais que le mot vient du regard
00:22:12de celui qui porte sur l'autre l'idée de race,
00:22:15plutôt qu'à celui qui le vit comme une discrimination.
00:22:19Dans nos familles, la peur est entrée.
00:22:23Voilà, donc effectivement, deux discours et deux visions de la France.
00:22:26Je pense qu'Emmanuel Macron, quand il a dit,
00:22:29en marge des commémorations du 18 juin,
00:22:31le programme de la France insoumise est un programme immigrationniste.
00:22:34Il était dans le vrai.
00:22:35Il part d'un constat assez simple.
00:22:37Jean-Luc Mélenchon, il l'a dit hier dans son meeting de Montpellier.
00:22:40Un Français sur quatre, un grand-parent immigré.
00:22:43Il voit un potentiel électorat.
00:22:45Donc voilà, il est très clairement pour ouvrir toutes les portes
00:22:48de l'immigration et effectivement créer un statut,
00:22:50non seulement de réfugié climatique, mais il est mis aussi dans ce programme
00:22:53créer des chemins, quelque part balisés, d'immigration.
00:22:57Donc oui, c'est un programme immigrationniste.
00:22:59C'est d'ailleurs ce qu'a dit le président de la République.
00:23:01Le constat était juste, il est factuel.
00:23:03Gabriel Attal était ce matin sur CNews et sur Europe 1.
00:23:06Il a confirmé une chose.
00:23:07Le président de la République sera dans son bureau
00:23:11et ne le quittera pas après les élections.
00:23:16C'est une élection législative,
00:23:18que quel que soit le résultat de cette élection législative,
00:23:20le président de la République sera président de la République jusqu'en 2027.
00:23:24Et que cette élection législative n'est pas un référendum
00:23:26pour ou contre le président, mais le choix d'un projet,
00:23:30d'une majorité à l'Assemblée nationale et donc d'un Premier ministre et d'un gouvernement.
00:23:35Alors, comment gouverner ?
00:23:36Gouvernement de coalition, comment va-t-il faire ?
00:23:39Quelle coalition ?
00:23:40Est-ce qu'on va avoir que des textes mineurs, en réalité ?
00:23:43Parce que si le président reste à l'Elysée,
00:23:47il n'aura sans doute pas une majorité.
00:23:48C'est la nouvelle théorie, notamment d'Edouard Philippe,
00:23:51c'est de dire que s'il n'y a pas de majorité absolue,
00:23:53y compris pour le Rassemblement national,
00:23:55le subterfuge, c'est d'aller trouver une majorité
00:23:58avec des socialistes modérés et des républicains
00:24:01qui ne seraient pas partis au Rassemblement national,
00:24:04s'il tentait qu'il y ait suffisamment de LR qui reviennent
00:24:06après cette dissolution.
00:24:08Je n'y crois pas une seconde.
00:24:09Vous allez réussir à mettre d'accord des socialistes
00:24:12qui ont signé un accord avec le Front populaire
00:24:14et des républicains, pour ce qu'il en reste,
00:24:16qui n'auraient pas fait le choix du Rassemblement national,
00:24:19alors qu'ils ont toujours refusé dans la mandature précédente,
00:24:23dans la législature précédente,
00:24:24justement de s'allier avec Emmanuel Macron,
00:24:27qu'ils ont été les partenaires les moins fiables du monde.
00:24:30Il y a eu un 49-3 à cause d'eux sur la réforme des retraites.
00:24:33Sur la loi émigration, il y en a certains qui ont voté
00:24:36une motion de censure contre le gouvernement.
00:24:38On voit bien que ce sont des partenaires absolument pas fiables.
00:24:41Et l'immense paradoxe pour Gabriel Attal,
00:24:45c'est que lui est plutôt apprécié des Français.
00:24:48On le voit lorsqu'il va sur les marchés,
00:24:50lorsqu'il se rend dans des circonscriptions
00:24:52pour soutenir ses députés.
00:24:53Lui est bien accueilli, sauf que lui, le 8 juillet,
00:24:56il a toutes les chances du monde de quitter Matignon.
00:24:58Alors qu'Emmanuel Macron, qui est plus qu'un populaire,
00:25:01qui est plus que rejeté par la population,
00:25:03qui est caché par les députés sortant de sa majorité,
00:25:06lui sera bien dans son fauteuil le 8 juillet.
00:25:09Donc c'est le paradoxe de cette dissolution.
00:25:11Le populaire va partir et l'impopulaire va rester.
00:25:13Deux choses à faire avant de donner le micro à Johan.
00:25:17D'abord, saluer Elie Chouraki qui est avec nous jusqu'à 22h.
00:25:22Merci d'être avec nous.
00:25:24Et puis vous dire que, on l'a parlé tout à l'heure,
00:25:27on avait demandé à Emmanuel Macron d'être discret, semble-t-il.
00:25:30Oui, mais il n'a pas respecté la règle.
00:25:32Il y a une lettre dont on va dire quelques mots.
00:25:34Oui, il ne dit rien.
00:25:34Il était de sortie aujourd'hui.
00:25:37Dans un podcast, on l'a déjà écouté.
00:25:39Il a inauguré une ligne de métro.
00:25:41Ah oui, bien sûr, la 14 qui va jusqu'à Orly.
00:25:43Mais non, mais c'est surtout qu'il était avec Jean Castex.
00:25:46Et Nicolas Sarkozy était là, on le voit.
00:25:48Évidemment.
00:25:49Jean Castex, patron de la RATP, donc c'est normal quand même.
00:25:52Qui est le seul à prendre le métro ?
00:25:55Jean Castex, mais il est patron de la RATP.
00:25:59Non, mais vous ne vous souvenez pas ?
00:26:00Il y a cette photo extraordinaire.
00:26:02Elle était fabuleuse.
00:26:03Bon, voilà, mais j'aimerais bien savoir ce qu'ils se disent.
00:26:05Est-ce que Nicolas Sarkozy va prendre la parole ?
00:26:07C'est fait, il l'a fait au JDD.
00:26:09Il l'a fait, à nouveau, à la télévision, etc.
00:26:12Non, non, il a dit tout ce qu'il avait à dire au journal du dimanche.
00:26:15Bon, Emmanuel Macron prend la plume.
00:26:18La lettre aux Français, elle est publiée dimanche soir dans la presse quotidienne.
00:26:23Et vous dites qu'il ne dit rien ?
00:26:24Non, il ne dit rien.
00:26:25Si ce n'est qu'il ne démissionnera pas.
00:26:26Il a dit, entendu, je vous ai entendu, je veux que ça change.
00:26:30Il a dit, le soir des législatives, peu importe le score,
00:26:33ça ne sera la faute de personne.
00:26:34C'est un peu rapide.
00:26:36Ça sera doublement sa faute, puisqu'il a fait le choix de dissoudre.
00:26:39Et si le Rassemblement national a une majorité absolue dans 15 jours,
00:26:43ça sera évidemment de sa faute,
00:26:44puisqu'au bout de sept ans, il n'aura rien réglé
00:26:47des préoccupations majeures des Français
00:26:49sur lesquelles, j'allais dire, fructifie le Rassemblement national.
00:26:54Le Rassemblement national n'aurait pas le score aujourd'hui qu'il a
00:26:57si les problèmes d'immigration étaient réglés,
00:26:59si les problèmes d'insécurité étaient réglés,
00:27:01si les problèmes de pouvoir d'achat étaient réglés.
00:27:03Donc, ça sera évidemment doublement sa responsabilité.
00:27:05Il dit autre chose, quand même, si je peux me permettre,
00:27:07qui est très important, me semble-t-il.
00:27:09Il dit, je serai président jusqu'en 2027.
00:27:12Vous pouvez compter sur moi pour être président de la République
00:27:16et défendre les valeurs qui sont les nôtres.
00:27:18C'est-à-dire que si le Rassemblement national arrive à Matignon,
00:27:21il a bien l'intention de ne céder aucun de ses pouvoirs.
00:27:25Ça lui démontre bien que ce sera une cohabitation extrêmement dure.
00:27:29Il le dit là-dessus.
00:27:30Ça ne sera pas une cohabitation comme nous avons pu les connaître
00:27:33entre Lionel Jospin et Jacques Chirac,
00:27:35entre Jacques Chirac et François Mitterrand.
00:27:37Ce sera une cohabitation extrêmement dure
00:27:39où aucun des deux partis n'aura l'intention de faire de cadeau,
00:27:42de céder le moindre terrain.
00:27:44Il n'y aura plus de domaine réservé du président de la République.
00:27:46Cette excuse a désormais, en cas de cohabitation
00:27:48avec le Rassemblement national,
00:27:49chacun va essayer de tirer la couverture à soi.
00:27:52Ce sera vraiment très difficile.
00:27:53Les Français sont en colère.
00:27:54Les Français sont vraiment en colère de cette situation.
00:27:57On a commencé l'émission comme ça,
00:27:59avec les menaces du président de guerre civile.
00:28:01Mais franchement, on a promené notre micro dans la rue.
00:28:04Écoutez.
00:28:05C'est juste qu'il essaie de se rattraper
00:28:08sur une espèce de coup de poker qu'il a voulu faire.
00:28:11Il s'attendait peut-être à d'autres résultats.
00:28:14Et là, maintenant, il fait ce qu'il peut, on va dire.
00:28:16Il avait 7 ans pour changer ce que les Français ont pu lui reprocher.
00:28:21Maintenant, à la veille d'avoir un gouvernement
00:28:24qui ne soit pas de sa majorité,
00:28:25je trouve ça un petit peu facile de faire un méa culpa.
00:28:27Il a tellement promis des choses.
00:28:29La politique, je ne vais pas vous apprendre ce que c'est.
00:28:31Moi, je ne peux plus croire.
00:28:33Mon attrait, une fois, deux fois, trois fois, ça suffit.
00:28:37Et depuis une semaine, il y a une querelle de syndicats
00:28:39qui appellent à voter contre le Rassemblement national.
00:28:41Aujourd'hui, il y a un syndicat d'enseignants,
00:28:43FSU, Première Fédération d'enseignants de France,
00:28:45qui appelle à la désobéissance en cas de victoire du Rennes.
00:28:48Mais bon, la CGT, CFDT,
00:28:50Syndicat national des journalistes,
00:28:52Syndicat de la magistrature,
00:28:53Planning familial,
00:28:54Syndicat des avocats de France,
00:28:56Ligue des droits de l'homme, etc.
00:28:57Alors déjà, à titre personnel,
00:28:59qu'une SDJ, représentante journaliste,
00:29:03appelle à voter pour un tel ou un tel
00:29:05ou à ne pas voter pour un parti,
00:29:07ça me pose problème.
00:29:08Il y a deux choses différentes.
00:29:09Il y a appeler à ne pas voter ou à faire barrage.
00:29:11Et puis, il y a appeler à désobéir.
00:29:12À désobéir en cas de gouvernement Rennes
00:29:15démocratiquement choisi par les Français.
00:29:16Les artistes et les choraquis.
00:29:18Comment je suis effondré par tout ce que j'entends.
00:29:20Chez les artistes, chez les politiques.
00:29:22Vous avez vu Pierre Ardité ?
00:29:23Non, je n'ai pas vu ce qu'il a dit, non.
00:29:25Alors, il dit, mais à la fois, c'est une parole rare,
00:29:28parce qu'il dit qu'il ne vote, qu'il n'appellera pas
00:29:30beaucoup d'artistes à voter pour le Nouveau Front Populaire.
00:29:34Comédien explique vivre un cauchemar au ralenti,
00:29:36celui de l'anatomie d'une chute vers le chaos.
00:29:38Nouveau Front Populaire, c'est normé,
00:29:39c'est formé, écrit-il, avec des cœurs sincères,
00:29:41remplis de désespérance.
00:29:42Ces cœurs sont ma famille.
00:29:43J'ai passé ma vie à les soutenir, à voter comme eux et avec eux.
00:29:45Cette fois, je ne le peux pas.
00:29:47Si certains d'entre eux sont des sociodémocrates sincères,
00:29:50je le sais, cette alliance contre nature est désespérante.
00:29:51Évidemment, il parle de l'antisémitisme.
00:29:53Mais les artistes sont d'essence de gauche.
00:29:57Ils sont élevés dans cette culture-là
00:30:00depuis qu'ils ont eu l'idée d'écrire des scénarios,
00:30:02de jouer sur scène, de peindre.
00:30:05Ils sont de gauche.
00:30:06Il a donc fallu un bouleversement absolu, total,
00:30:11pour qu'on en arrive où on en est aujourd'hui,
00:30:12où certains artistes comme moi qui aient fait ce parcours de gauche,
00:30:16qui aient voté pour 1981, qui l'aient regretté un peu plus tard
00:30:20et qui, petit à petit, aient passé, disons, au centre gauche,
00:30:23puis au centre, peut-être, droit, qui, maintenant, se disent
00:30:27« Mais Monique, qu'est-ce que je peux faire ?
00:30:29Est-ce que je dois choisir entre le Rassemblement National,
00:30:33qui semble, tout d'un coup, se civiliser,
00:30:35ou entre des sauvages qui veulent me tuer ? »
00:30:37– On va en parler dans un instant.
00:30:39Simplement, la charge la plus forte de Pierre Araditi,
00:30:41c'est contre le Rassemblement National.
00:30:42« Laissez le RN prendre Matignon,
00:30:44c'est accepter, au nom d'une pseudo-souveraineté,
00:30:45d'abandonner notre indépendance.
00:30:47Abandonner notre indépendance.
00:30:49Abandonner notre indépendance. »
00:30:51C'est le retour d'un coup.
00:30:51– Non, mais c'est-à-dire que c'est l'excès de la gauche.
00:30:55Vous savez, la gauche, c'est un dogmatisme.
00:30:57C'est quelque chose qui vous prend quand vous êtes jeune
00:30:59et qui ne vous quitte plus, qui vous imprègne toujours.
00:31:04Et tous ceux qui s'attaquent à cette gauche-là,
00:31:10et encore, je parle de ceux que je connais mieux,
00:31:12qui sont mes amis artistes, cinéastes, acteurs, etc.
00:31:17Dès que quelqu'un semble s'attaquer à ça,
00:31:20c'est épidermique, il y a une réaction violente.
00:31:23Que je peux comprendre, comment pouvions-nous imaginer
00:31:26ce qui allait se passer aujourd'hui ?
00:31:27– Est-ce que la parole est la même en public et en privé ?
00:31:29– Pas toujours.
00:31:30– Soyez honnête.
00:31:31– Pas toujours, parce que je suis honnête, pas toujours.
00:31:35Mais vous savez pourquoi, disons les choses ?
00:31:37Écoutez, je vais vous donner un exemple simple et très clair.
00:31:40Je viens de faire un film, « L'héros du Louvre »,
00:31:44et j'ai demandé toutes les subventions que je pouvais avoir au CNC,
00:31:48dans toutes les régions, et les subventions même techniques.
00:31:52Je n'ai rien eu.
00:31:54Pourquoi ? Parce que ces subventions étaient votées après le 7 octobre,
00:31:57où je suis intervenu avec puissance pour défendre.
00:32:00– Vous pensez que c'est ça, aujourd'hui ?
00:32:01– Mais bien sûr, c'est un boycott, évidemment, mais oui, c'est un bashing.
00:32:05– Boycott parce que vous êtes juif et que les gens réagissent ?
00:32:06– Mais bien sûr, c'est un bashing, pourquoi ?
00:32:08Pas parce que je suis juif forcément,
00:32:09mais parce que j'ai été dans le camp de ceux qui me paraissaient les gens honnêtes,
00:32:13c'est-à-dire dans le camp d'Israël.
00:32:14Donc si vous voulez, c'est un bashing.
00:32:16C'est-à-dire que ceux qui, tout d'un coup, paraissent très ouverts d'esprit,
00:32:22se braquent avec violence contre vous
00:32:24parce que vous avez dit le contraire de ce qu'ils pensaient.
00:32:27Au lieu de dire peut-être qu'il a raison, il faudrait y réfléchir.
00:32:29– Allez, on marque une pause.
00:32:30Vous restez avec nous, une actualité encore une fois très triste,
00:32:34avec le viol de cette petite fille qui nous a marqués.
00:32:37J'étais à Courbevoie, il y a eu beaucoup de manifestations ce week-end.
00:32:41Les parents ont pris la parole ce soir dans le Parisien.
00:32:44On vous racontera ce qu'ils disent, c'est abominable
00:32:47parce qu'en réalité, ceux qui ont fait ça ont reproduit exactement ce qu'il s'était passé le 7 octobre.
00:32:51Vous restez avec nous, à tout de suite.
00:32:52– 100% politique, merci d'être avec nous Elie Chouraki, réalisateur, scénariste.
00:33:00Vous nous rappeliez que dès le 7 octobre, vous aviez pris position, évidemment.
00:33:05Et comment ne pas prendre position, en réalité, contre ce qui s'est passé,
00:33:09contre ce pogrom abominable ?
00:33:11– Si, pardon, si.
00:33:13Beaucoup ont pris position contre,
00:33:15en disant que c'était un acte de légitime défense du Hamas.
00:33:20Oui, des gens ont pris position contre, c'est ça qui m'a rendu fou.
00:33:26On s'interroge, parce que c'est tellement absurde et tellement ahurissant qu'on s'interroge.
00:33:30Pardon de vous avoir interrogé.
00:33:31– Non, non, l'antisémitisme.
00:33:33– Oui, c'est ça, absolument.
00:33:34– Ce soir, Audrey Bertheau, bonsoir.
00:33:37Ce soir, le Parisien dévoile une interview des parents de la fillette qui a été violée.
00:33:42C'est un bébé de 12 ans.
00:33:44C'est un bébé de 12 ans, elle a été violée, vous le savez, à Courbevoie parce qu'elle était juive
00:33:49par des adolescents, des voyous, je ne sais pas comment les qualifier.
00:33:56– Des criminels.
00:33:56– Des criminels qui ont 12 et 13 ans, qui étaient très fiers
00:33:59de poster des photos sur les réseaux sociaux avant qu'on leur enlève les appareils photo.
00:34:05Que disent ce soir les parents, Audrey ?
00:34:07– Après plus d'une semaine de silence et de douleur, bien sûr,
00:34:11les parents de cette jeune fille kidnappée et violée à Courbevoie ont décidé de prendre la parole.
00:34:17Ils s'expriment dans Le Parisien, l'article a été publié ce soir.
00:34:21On va voir ensemble des extraits.
00:34:22Tout d'abord, ce que dit le père de cette jeune fille.
00:34:25Elle était en pleurs, en détresse totale.
00:34:28Elle m'a tout de suite dit « Papa, j'ai été violée, ils m'ont touffée ».
00:34:31Là, elle donne des détails, puis elle lui dit « Je n'ai rien le droit de te dire,
00:34:35ils m'ont fait jurer de ne rien dire, sinon ils me tueraient, ils m'ont menacée de mort
00:34:38et ils m'ont dit qu'ils vous feraient du mal à vous aussi ».
00:34:42Pour ce qui est ensuite du caractère antisémite de ce viol, pour le père,
00:34:47il n'y a pas de doute puisqu'il dit dans Le Parisien « Pour moi, c'est un acte clairement antisémite
00:34:52qui est lié à l'importation en France du conflit israélo-palestinien.
00:34:56L'expédition punitive consistait à venir massacrer une personne parce qu'elle est juive.
00:35:01La mère de la petite fille poursuit en disant « Il y a, selon nous, un mimétisme
00:35:06entre les actes perpétrés par les terroristes du Hamas dans les kiboutz
00:35:11et ce que notre fille a subi en bas de chez nous à Courbevoie ».
00:35:14Enfin, les parents espèrent que tout le monde, évidemment, ce que vous disiez,
00:35:18prenne conscience de la gravité de ces faits.
00:35:21Nous espérons que la société française prenne pleinement conscience du niveau de violence et de haine
00:35:25dont des enfants de 13 ans sont capables de faire à l'encontre d'un autre enfant
00:35:30au prétexte qu'il est juif.
00:35:32Notre drame est aussi le signe d'une faillite collective de notre société
00:35:35qui se révèle incapable de lutter contre cet islamisme radical.
00:35:40Et je rappelle que deux mineurs de 13 ans ont été mis en examen pour viol en Réunion,
00:35:45agression sexuelle en Réunion, tentative d'extorsion, violence en Réunion, menace de mort
00:35:49et injure à raison de la religion.
00:35:51Et il ne risque rien.
00:35:52Et vous allez entendre Muriel Waknin, avocate de cette fillette, de cette famille,
00:35:58il ne risque rien.
00:36:02Allez, écoutez.
00:36:04Ah, ça sera tout à l'heure, pardon.
00:36:07Simplement, je voulais vous montrer quand même des images de Courbevoie,
00:36:11parce qu'hier il y a eu un rassemblement.
00:36:13Moi je suis allé à Courbevoie, un rassemblement républicain,
00:36:17une centaine de personnes.
00:36:19Donc, ce que souhaitent les parents,
00:36:21c'est de se dire qu'il va y avoir un réveil des consciences.
00:36:24Il n'y a pas.
00:36:26Vous savez, pardon mais,
00:36:28il y a ce viol qui est...
00:36:30On ne va pas en dire tout ce qui a été dit
00:36:32et on pense évidemment tout ce qui vient du fond de notre cœur
00:36:35Il y a des centaines de choses qui se passent tous les jours contre des juifs en France.
00:36:40Des petites exactions, du plus petit événement au plus important.
00:36:47On a reproduit le pogrom.
00:36:49Oui, absolument.
00:36:51Dès que c'est arrivé, je l'ai vu.
00:36:53D'ailleurs, vous savez, c'est bien que les enfants soient en garde à vue ou en prison, je ne sais pas,
00:36:57mais ce serait bien que les parents le soient aussi.
00:36:59Parce que très franchement, la responsabilité des parents de cette affaire, elle est incroyable.
00:37:04Parce qu'on va condamner les gosses de 12 ans,
00:37:07peut-être, on va essayer de les ramener à la réalité dans les années qui viennent
00:37:11et d'en faire des citoyens normaux,
00:37:13mais les parents, eux,
00:37:15ce qu'ils ont dit quand ils étaient autour de la table, ce qu'ils ont dit devant la télévision,
00:37:19comment ils ont traité les juifs dans leur langage,
00:37:21c'est à eux qu'il faut demander des comptes, je crois aussi.
00:37:23Muriel Wagnin, avocate.
00:37:29Sa responsabilité pénale pourra être retenue
00:37:31si on arrive à renverser la présomption
00:37:33de non-discernement qui existe pour les enfants de moins de 13 ans,
00:37:35ce qui est son cas.
00:37:37Et si cette présomption de non-discernement est renversée,
00:37:39ça veut dire qu'il peut être reconnu coupable,
00:37:41donc il sera reconnu coupable,
00:37:43mais de toute manière, il n'y aura pas de sanctions pénales.
00:37:45Parce que c'est un enfant de moins de 13 ans
00:37:47et que notre droit est ainsi fait,
00:37:49qu'il n'y a pas de sanctions.
00:37:51Il y a des mesures éducatives qui sont strictes,
00:37:53qui peuvent peut-être produire leurs effets
00:37:55si on y met les moyens derrière, encore une fois.
00:37:57Il faut des éducateurs de qualité,
00:37:59il faut des centres éducatifs de qualité,
00:38:02il faut des foyers qui en donnent des moyens aussi
00:38:04pour encadrer parce qu'il se pose la question
00:38:06de savoir ce qu'il va devenir,
00:38:08cet enfant, il va grandir et comment il va grandir.
00:38:10On sait déjà de quoi il était capable à 12 ans,
00:38:12il faut vraiment l'encadrer pour ne pas qu'il puisse recommencer.
00:38:14Et ça, c'est un vrai challenge.
00:38:20À quel moment et qu'est-ce qu'on a failli ?
00:38:22Parce qu'à 12 et 13 ans...
00:38:24On a tout failli.
00:38:26On a tout failli depuis plusieurs décennies maintenant.
00:38:28Vous savez, c'est très drôle, il y a 20 ans,
00:38:31avec mon ami Yves Azeroual, j'ai fait un documentaire
00:38:33qui s'appelle Antisémitisme, la parole libérée,
00:38:35où je parlais de la montée de l'islamisme
00:38:37dans les banlieues, en particulier à Montreuil,
00:38:39qui est le lieu où je suis, où j'ai grandi.
00:38:41Enfin, en banlieue de...
00:38:43en périphérie de Montreuil.
00:38:45J'ai été attaqué par François Fillon,
00:38:47par tous les gens de droite, par tous les gens de gauche,
00:38:49par tous les communistes, par tout le monde.
00:38:51Je disais simplement, attention,
00:38:53il y a des imams autoproclamés qui viennent dans nos banlieues
00:38:55et qui prennent nos gosses
00:38:57et qui les instrumentalisent,
00:38:59et qui commencent à en faire des cerveaux dirigés.
00:39:01Mais au lieu d'avoir une réaction du gouvernement,
00:39:03qui soit une réaction extrêmement violente,
00:39:05extrêmement forte, immédiate,
00:39:07rien ne s'est passé.
00:39:09Mais vous savez, je voudrais juste dire un mot.
00:39:11Il faut voir le problème d'un point de vue global.
00:39:13Qu'est-ce qui se passe globalement ?
00:39:15Ce qui se passe, c'est qu'en fait,
00:39:17il y a un antrisme
00:39:19dans tous les pays occidentaux,
00:39:21des frères musulmans, des wahhabistes
00:39:23et de tous ces gens
00:39:25qui prônent l'islam radical.
00:39:27Mais pas parce qu'ils nous détestent.
00:39:29Et quand,
00:39:31les musulmans radicaux,
00:39:33tous les occidentaux,
00:39:35les juifs bien sûr,
00:39:37qui sont la pointe de l'épée,
00:39:39mais tous les autres.
00:39:41Et quand on dit mort aux juifs,
00:39:43il ne faut pas se tromper,
00:39:45c'est aux occidentaux qu'on crie cette injure.
00:39:47– Quelle est la réponse du gouvernement ?
00:39:49Une heure d'échange.
00:39:51Nicole Belloubet était là hier,
00:39:53elle est venue, elle s'est fait copieusement siffler.
00:39:55Évidemment, elle est venue
00:39:57pour essayer d'expliquer, parce qu'on a une communauté juive
00:39:59qui ne sait plus,
00:40:01qui se demande, qui en pleure,
00:40:03qui se dit est-ce que je peux rester, est-ce que je suis encore désirée en France ?
00:40:05Est-ce que je peux continuer à vivre ?
00:40:07– Qui n'est qu'entre elles, il n'y a que des juifs dans ces rassemblements.
00:40:09C'est dramatique, c'est à pleurer.
00:40:11– Hier, ce n'est pas tout à fait le cas.
00:40:13– Beaucoup, quand même beaucoup.
00:40:15Mais vous avez tout dit.
00:40:17Il y a 20 ans, nombreuses sont les personnes
00:40:19qui comme vous, ont fait ce constat.
00:40:21L'islamisme a gagné du terrain dans ce pays.
00:40:23Et donc, l'antisémitisme qui va avec
00:40:25a progressé naturellement.
00:40:27L'antisémitisme est consubstantiel à l'islamisme.
00:40:29Ceux qu'ils dénonçaient il y a 20 ans
00:40:31ont été traités de tous les noms.
00:40:33Ils ont été calomniers,
00:40:35ils ont été mis plus bas que terre.
00:40:37La réalité est que si on avait pris le taureau par les cornes,
00:40:39si on vous avait écouté,
00:40:41si on avait écouté ces gens-là il y a 20 ans,
00:40:43on aurait mené une guerre sans merci à l'islamisme
00:40:45et nos compatriotes juifs ne seraient pas
00:40:47dans cette situation aujourd'hui.
00:40:49Parce que quand les islamistes en auront terminé
00:40:51avec les juifs, ensuite ils s'attaqueront aux autres.
00:40:53Ils ont déjà commencé à le faire.
00:40:55Mais après les juifs, ce sera tout le monde.
00:40:57C'est ça la réalité.
00:40:59Le drame c'est qu'on pense pouvoir négocier avec l'islamisme.
00:41:01On ne négocie pas avec ces gens-là.
00:41:03Ils ont la charia
00:41:05et ils ont une ligne de conduite.
00:41:07Ils veulent la globalisation du califat.
00:41:09La globalisation du califat
00:41:11passe par notre disparition
00:41:13ou par le fait que nous devinons
00:41:15des dhimmis, c'est-à-dire des êtres inférieurs.
00:41:17Eli, est-ce qu'on peut encore,
00:41:19quand on est juif de France,
00:41:21on est français et juif,
00:41:23vivre encore dans ce pays ?
00:41:25Est-ce qu'on est protégé ?
00:41:27Non, on n'est pas protégé.
00:41:29Mais il y a longtemps qu'on n'est plus protégé.
00:41:31À part quelques personnalités, heureusement.
00:41:33Il y a beaucoup de gens qui vont vous écouter.
00:41:35Mais non, on n'est pas protégé.
00:41:37Ce soir, on n'est pas protégé.
00:41:39Il faut trouver un autre.
00:41:41Mais non, on n'est pas protégé.
00:41:43C'est comme une évidence de le dire.
00:41:45Sinon, il n'y aurait pas de problème.
00:41:47C'est sûr que des gosses qui sont jus
00:41:49dans les écoles ont des problèmes.
00:41:51C'est sûr qu'ils ne mettent plus des kippas
00:41:53pour aller à l'école.
00:41:55C'est certain que quand ils sont dans des stades,
00:41:57ils ont des problèmes.
00:41:59C'est sûr que quand ils se baladent dans la rue,
00:42:01ils peuvent se faire attaquer
00:42:03à la sortie d'un cinéma
00:42:05quand ils sont avec leurs petits amis.
00:42:07C'est certain, il n'y a plus de protection.
00:42:09Parce qu'en plus, la France insoumise,
00:42:11et c'est là où je leur en veux
00:42:13et où je leur en voudrais toujours,
00:42:15a libéré les pulsions de haine
00:42:17contre un peuple.
00:42:19Et ce peuple, justement, est représenté en France
00:42:21par une partie, par les Juifs.
00:42:23Donc la France insoumise
00:42:25a allumé des feux partout
00:42:27en espérant que tout s'embrase.
00:42:29– Alors ça veut dire qu'aujourd'hui,
00:42:31qui est le défenseur des Juifs de France ?
00:42:33Est-ce que le RN, par exemple,
00:42:35est le défenseur des Juifs de France ?
00:42:37– Je ne sais pas. Franchement, oui.
00:42:39– Serge Klarsfeld, je pense,
00:42:41c'est pas n'importe qui.
00:42:43Il y a Serge Klarsfeld.
00:42:45– Oui, on peut imaginer
00:42:47qu'aujourd'hui,
00:42:49vous savez, une nation
00:42:51comme l'Allemagne,
00:42:53en 80 ans, a fait un parcours absolument incroyable.
00:42:55C'était une nation nazie
00:42:57qui a exterminé 6 millions de Juifs.
00:42:59Aujourd'hui,
00:43:01dans toutes les assemblées,
00:43:03c'est la nation qui défend
00:43:05pied à pied Israël.
00:43:07Partout, elle défend Israël et les Juifs,
00:43:09et les Juifs sur son sol.
00:43:11– Non, mais je finis.
00:43:13Donc, le RN, peut-être,
00:43:15a fait le même parcours.
00:43:17Peut-être que dans les 30, 40 dernières années,
00:43:19depuis cet imbécile de Jean-Marie Le Pen…
00:43:21– Vous n'en êtes pas sûr.
00:43:23– Mais comment puis-je en être sûr,
00:43:25ceux qui ne sont pas au pouvoir ?
00:43:27– Deuxième tour. Vous avez un deuxième tour dimanche,
00:43:29dimanche d'après.
00:43:31– Moi, je vais vous dire, je ne voterai pas
00:43:33pour des gens qui veulent ma mort.
00:43:35Et le Front populaire, oui,
00:43:37veut ma mort.
00:43:39Pourquoi voulez-vous qu'aujourd'hui,
00:43:41moi, j'aille voter contre le RN,
00:43:43si tout d'un coup, en phase 2,
00:43:45j'ai le Front populaire
00:43:47qui veut m'assassiner ?
00:43:49– Vous votez blanc alors ?
00:43:51– Vous savez, encore une fois,
00:43:53c'est vraiment un problème culturel
00:43:55que je dois résoudre avec moi-même.
00:43:57Et je pense qu'il se résoudra le jour
00:43:59où je serai face à mon urne
00:44:01avec mes bulletins de vote dans la main.
00:44:03C'est très compliqué pour moi.
00:44:05C'est une culture qui est très difficile pour moi.
00:44:07Et je vous assure, je ne pense pas une seconde,
00:44:09je suis comme mon ami frère Luc Ferry,
00:44:11je ne pense pas une seconde
00:44:13que Marine Le Pen soit antisémite,
00:44:15au moindre de regrets.
00:44:17Je ne pense pas une seconde,
00:44:19Bardella ne le soit non plus.
00:44:21Mais ils ont un passé.
00:44:23Il faut vraiment qu'en arrivant au pouvoir,
00:44:25on peut essayer, comme l'a dit Mathieu Kassovic,
00:44:27on peut essayer. Voyons ce qui se passe.
00:44:29On peut essayer 2 ans, de toute façon,
00:44:31après, il y aura des élections.
00:44:33Mais on prend aussi un autre risque.
00:44:35Un risque qui est bien moindre,
00:44:37des milliers de fois bien moindre
00:44:39avec le Rassemblement National qu'avec le Front Populaire.
00:44:41– Merci beaucoup Elie Chouraki d'être venu nous voir.
00:44:43– Merci à vous.
00:44:45– On va continuer à évoquer l'actualité politique.
00:44:47Beaucoup de sujets dans un instant.
00:44:49Vous restez avec nous, 100% politique.
00:44:51Johan, Gauthier, ça va, vous êtes là ?
00:44:53– On est là.
00:44:55– Écoutez, Elie Chouraki, beaucoup d'attention.
00:44:57Et je vous en remercie.
00:44:59– J'espère bien.
00:45:01Merci beaucoup, messieurs.
00:45:03– Merci.
00:45:05– La suite de 100% politique.
00:45:07Nous aurons en juin Maître Pierre-Henri Bovis,
00:45:09avocat et le général Carlier.
00:45:11– Bonsoir.
00:45:13– Bonsoir messieurs.
00:45:15Je veux que l'on parle de l'insécurité.
00:45:17Et évidemment, toujours en lien avec les programmes
00:45:19qui ont été annoncés.
00:45:21Est-ce qu'il y a du nouveau ?
00:45:23Quelque chose de nouveau sous le soleil ?
00:45:25Est-ce que ce sont des mots ?
00:45:27Ou alors, rien ne va changer ?
00:45:29Votre commentaire nous intéresse.
00:45:31Vidal, qui va vous rappeler les principales infos de la soirée.
00:45:33– Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:45:35À la une de l'actualité,
00:45:37les tensions ne s'atténuent pas
00:45:39au nouveau front populaire.
00:45:41Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre,
00:45:43a déclaré la leader des écologistes Marine Tondelier.
00:45:45Les chefs de partis socialistes,
00:45:47communistes et écologistes ont déclaré sur X
00:45:49cet après-midi que les députés du NFP
00:45:51en lien avec leur parti choisiront
00:45:53la personnalité qui fait consensus.
00:45:55De son côté, Jean-Luc Mélenchon a déclaré
00:45:57chez nos confrères de France de ce soir
00:45:59qu'il est un atout au vu des résultats
00:46:01aux élections présidentielles.
00:46:03Départ à la retraite des 60 ans,
00:46:05interdiction des téléphones portables
00:46:07dans les collèges et lycées,
00:46:09ou encore réservation des postes stratégiques
00:46:11de l'État aux citoyens et nationaux français.
00:46:13Jordan Bardella a exposé les grands axes
00:46:15de son programme, de son parti.
00:46:17Il a également assuré qu'il serait extrêmement vigilant
00:46:19face aux tentatives d'ingérence de la Russie.
00:46:21À moins d'une semaine du premier tour des législatives,
00:46:23le Rassemblement national est toujours
00:46:25en tête des sondages.
00:46:27Selon les déclarations de Gérald Darmanin,
00:46:29en cas de victoire du RN au Nouveau Front populaire
00:46:31aux législatives, il ne restera pas
00:46:33ministre de l'Intérieur,
00:46:35même avant la cérémonie d'ouverture
00:46:37des Jeux Olympiques. Il refuse de conserver
00:46:39sa place à Beauvau et n'ira donc pas travailler
00:46:41avec Jordan Bardella ou Jean-Luc Mélenchon,
00:46:43selon FEMO.
00:46:45Merci Maureen, il s'est déjà projeté ailleurs ?
00:46:47Oui, on l'avait tout à l'heure
00:46:49en interview sur Europe 1.
00:46:51Il a déjà tourné la page, le ministre de l'Intérieur.
00:46:53D'ailleurs, il arrête de mettre des cravates,
00:46:55il est en jeans, il est en campagne à Tourcoing.
00:46:57Il ne pense plus qu'à Tourcoing.
00:46:59Le ministère de l'Intérieur
00:47:01semble s'éloigner de plus en plus.
00:47:03Mais il dit ras-le-bol, il dit j'en ai marre.
00:47:05Il dit c'est terminé, il dit en gros
00:47:07on n'aura plus de majorité relative.
00:47:09Relative, c'est sûr que non.
00:47:11Relative dans deux semaines,
00:47:13donc il faut tourner une page.
00:47:15D'ailleurs, il se rapproche, très intéressant,
00:47:17d'Edouard Philippe. Ils se sont vus,
00:47:19ils ont dîné ensemble, il est dans autre chose.
00:47:21L'insécurité fait partie
00:47:23des programmes. Est-ce que pour l'instant
00:47:25ça a été une question importante
00:47:27ou pas du tout ?
00:47:29Vis-à-vis de qui, pardon ?
00:47:31De la campagne en général ?
00:47:33Est-ce que c'est un sujet qui a été beaucoup débattu ?
00:47:35Parce qu'on a l'impression que finalement
00:47:37les programmes, on s'est concentré
00:47:39sur les programmes économiques, etc.
00:47:41Il y a beaucoup de choses qui sont passées en avant.
00:47:43On a parlé de l'antisémitisme tout le temps, mais est-ce que l'insécurité...
00:47:45Le Rassemblement national a présenté
00:47:47son programme ce matin. Il y a naturellement
00:47:49beaucoup de questions d'insécurité.
00:47:51Il y a des mesures, comme l'expulsion
00:47:53systématique de tous les délinquants
00:47:55et criminels étrangers,
00:47:57l'instauration de peines planchers pour
00:47:59les délinquants qui seraient des délinquants
00:48:01récidivistes. Donc il y a des mesures
00:48:03du côté du Rassemblement national, mais du côté
00:48:05de la France insoumise, ça n'est pas une préoccupation
00:48:07majeure, puisqu'on considère qu'il n'y a
00:48:09en France qu'un sentiment d'insécurité.
00:48:11En réalité, l'insécurité
00:48:13pour la France insoumise n'existe pas dans ce pays.
00:48:15Elle n'existe pas à tel point qu'il faut
00:48:17désarmer la police. C'est la police qui est dangereuse,
00:48:19ce ne sont pas les délinquants. Désarmer la police,
00:48:21on est dans quelque chose de totalement
00:48:23différent. Donc il y a quand même
00:48:25un programme là-dessus.
00:48:27Et on va en parler dans un instant.
00:48:29Mais pour
00:48:31bien comprendre, bien saisir les
00:48:33choses, pour ouvrir
00:48:35ce chapitre, je voulais donner la parole ce soir
00:48:37à ceux et celles qui ont été
00:48:39victimes
00:48:41de cette insécurité.
00:48:43Parfois qui ont été frappés
00:48:45par la mort.
00:48:47L'un de leurs proches
00:48:49s'en est allé, ils ont perdu
00:48:51la vie. Et on est avec
00:48:53Leïla ce soir. Bonsoir Leïla.
00:48:55Tout le monde vous connaît,
00:48:57vous êtes la maman de Sokhaina,
00:48:59qui a été victime des
00:49:01dealers, des trafiquants de drogue.
00:49:03C'est une très jeune fille, Leïla,
00:49:0524 ans, qui a reçu une
00:49:07balle alors qu'elle travaillait dans sa chambre.
00:49:09Votre fille est
00:49:11décédée. L'auteur a
00:49:1316 ans. L'auteur a 16 ans.
00:49:15Vous vous rendez tous bien compte de celui
00:49:17qui était de l'autre côté du manche de
00:49:19cette Kalachnikov. Il a tiré à l'aveugle
00:49:21avec une arme automatique près d'un point d'île.
00:49:23Personne, Madame, personne
00:49:25n'est à votre place pour imaginer que
00:49:27ce cauchemar doit vous
00:49:29hanter tous les jours,
00:49:31depuis ce qui s'est passé.
00:49:39Bonjour, vous m'entendez ?
00:49:41Allô ? Oui, je vous
00:49:43entends. J'espère que vous m'avez
00:49:45entendu. Je disais que personne
00:49:47n'est à votre place
00:49:49depuis ce drame, pour
00:49:51imaginer le cauchemar que vous avez
00:49:53vécu et qui doit se
00:49:55revenir tous les jours de votre vie.
00:49:57Oui,
00:49:59c'est un cauchemar.
00:50:01Parce que je disais,
00:50:03jusqu'à maintenant, je n'ai pas
00:50:05compris ce qui s'est passé.
00:50:07Ma fille,
00:50:09elle était avec moi.
00:50:11Le cauchemar est passé
00:50:13en me disant
00:50:15« Coucou, maman.
00:50:17En deux secondes, il n'y est plus.
00:50:19Il n'y est plus.
00:50:21Il a pris une balle.
00:50:23Elle était en train d'étudier
00:50:25dans sa chambre.
00:50:27Elle a pris une balle dans sa tête.
00:50:31Moi, je n'ai jamais su que
00:50:33ce qui s'est
00:50:35passé. Moi, je
00:50:37croyais que j'étais dans un autre monde.
00:50:39Je n'ai jamais su que ça existait
00:50:41en France. J'entendais
00:50:43ça avant,
00:50:45des règlements de compte.
00:50:47Mais ça, je l'ai vu. J'ai vécu avec
00:50:49ma fille. Elles m'ont tué, ma fille.
00:50:51Ma fille,
00:50:53j'ai travaillé 24 ans
00:50:55afin qu'elle réussisse
00:50:57ses études. Et finalement,
00:50:59ils ont tué ma fille. Pourquoi ?
00:51:01Je ne sais pas. Jusqu'à
00:51:03maintenant, je n'ai pas eu de réponse.
00:51:05Jusqu'à maintenant, je n'ai pas eu...
00:51:07Est-ce que dans votre quartier à Marseille,
00:51:09là où il y avait le point de l'île,
00:51:11est-ce que quelque chose a changé
00:51:13depuis ? Est-ce qu'au moins, ce point de l'île a disparu ?
00:51:17J'ai déménagé, monsieur.
00:51:19Je n'habite plus là-bas.
00:51:25Les auteurs,
00:51:27ceux qui...
00:51:29L'auteur, puisqu'il avait 16 ans,
00:51:31est-ce que
00:51:33il a été identifié ?
00:51:35Et est-ce qu'aujourd'hui,
00:51:37on peut penser qu'il est en
00:51:39prison ? Est-ce que c'est le cas ?
00:51:41Oui, oui.
00:51:43Oui.
00:51:45Il est en prison.
00:51:47J'entendais que le
00:51:49deuxième était en fuite.
00:51:51Le conducteur de la moto,
00:51:53parce qu'ils étaient deux.
00:51:55Il y avait le
00:51:57tireur et le conducteur.
00:51:59Alors, le moment où ils ont
00:52:01tué ma fille,
00:52:03j'ai hésité parce qu'ils me disaient, les gens,
00:52:05où j'habitais
00:52:07avant, parce qu'il y avait
00:52:09des arbres, je n'ai rien vu,
00:52:11parce qu'ils me disaient, les gens, ils ont tiré
00:52:13après, ont snappé avec leur téléphone.
00:52:17Ça, c'est terrible, ces réseaux sociaux.
00:52:19J'ai encore deux questions à vous poser.
00:52:21D'abord, cette jeunesse qui n'a plus
00:52:23de limites, et on s'en aperçoit tous,
00:52:25et on le voit tous,
00:52:27est-ce que les dirigeants politiques
00:52:29qui sont en campagne aujourd'hui
00:52:31vous donnent l'impression de vouloir faire quelque chose
00:52:33pour éviter qu'il y ait
00:52:35une nouvelle Sokaïna ?
00:52:41Vous voyez, monsieur,
00:52:43je ne rentre pas dans
00:52:45les détails des politiciens,
00:52:47mais ce ne sont pas
00:52:49les politiciens, il y a un manque d'éducation
00:52:51aussi. Il y a un manque d'éducation.
00:52:53Moi, ce que je pense,
00:52:55un enfant de 6 ans
00:52:57ou bien de 15 ans, normalement,
00:52:59c'est à l'école,
00:53:01pas au Kalachnikov.
00:53:03En tout cas, j'imagine
00:53:05qu'au plus haut sommet de l'État, lorsque
00:53:07votre fille est
00:53:09partie, on vous a contacté,
00:53:11on vous a sans doute fait des promesses.
00:53:13Est-ce que ça a été suivi
00:53:15des faits ? Est-ce que les mots
00:53:17se sont transformés en faits ?
00:53:19Oui, il y avait
00:53:21beaucoup de gens qui étaient là,
00:53:23à côté de moi,
00:53:25sans dire
00:53:27les noms. Il y a beaucoup de personnes
00:53:29qui étaient avec moi là.
00:53:31Ils ont fait pas mal de choses pour moi.
00:53:33Mais quand même, moi,
00:53:35ce que je cherche maintenant, monsieur,
00:53:37c'est la justice.
00:53:39La justice pour ma fille.
00:53:41Est-ce que ça va modifier,
00:53:43ça sera ma dernière question, votre choix ?
00:53:45Je ne sais pas si vous allez voter, d'ailleurs,
00:53:47dimanche, si vous croyez encore à la politique,
00:53:49si vous pensez qu'un homme ou une femme politique
00:53:51peut changer quelque chose. Je ne sais pas si vous avez décidé de mettre
00:53:53un bulletin dans l'urne.
00:53:57Moi, ce que je crois,
00:53:59pour les politiciens, parce que
00:54:01j'entends, parce que
00:54:03on n'a plus confiance aux politiciens,
00:54:05parce que, déjà,
00:54:07ce qu'il se passe en France, moi, je trouve vraiment
00:54:09que c'est plus… Il n'y a pas l'humour.
00:54:11Même scandaleux, il n'y a pas d'humour.
00:54:13Déjà,
00:54:15la présence
00:54:17des armes de guerre, ça rentre comment ?
00:54:19La présence aussi
00:54:21de la drogue, mais comme je disais,
00:54:23la drogue, c'est dans le monde entier.
00:54:25Mais tuer comme ça des gens
00:54:27comme ça gratuitement, c'est…
00:54:29Les citoyens, ils n'ont rien à voir.
00:54:31Est-ce que, pour ma fille,
00:54:33pourquoi il a pris une balle ?
00:54:35Qu'est-ce qu'il a fait, ma fille ?
00:54:37Est-ce que ma fille, elle était dans un endroit où il ne fallait pas ?
00:54:39Est-ce qu'on est des délinquants ?
00:54:41Est-ce que
00:54:43c'est un accident ? Il n'y a pas de cause.
00:54:45Il n'y a pas de cause.
00:54:47Peut-être qu'il y en a.
00:54:49Merci, en tout cas, de votre témoignage,
00:54:51Leïla. Merci d'avoir été
00:54:53avec nous ce soir en direct
00:54:55et on pense évidemment
00:54:57beaucoup à vous
00:54:59et puis on salue aussi
00:55:01la mémoire de Sokaïna. Il n'y a pas de cause ?
00:55:03Il n'y a vraiment pas de cause, messieurs
00:55:05générales ? Bien sûr qu'il y a une cause.
00:55:07La mort de Sokaïna résume
00:55:09la faillite de notre pays.
00:55:11Faillite annoncée au travers de
00:55:13tout ce qui
00:55:15s'est passé
00:55:17depuis 40 ans, 50 ans.
00:55:19Tout est à refaire.
00:55:21D'ailleurs, c'est Mme Brugère,
00:55:23magistrate, qui dit
00:55:25qu'on est dans une impasse.
00:55:27Une impasse dans la justice, une impasse dans l'éducation,
00:55:29une impasse dans
00:55:31de nombreux domaines. Un pays
00:55:33qui est soumis
00:55:35à une migration massive.
00:55:37Il y a un besoin
00:55:39majeur de retour de l'État, d'un véritable
00:55:41État qui protège,
00:55:43qui rassure.
00:55:45Le retour également
00:55:47d'une Europe
00:55:49qui correspond à ce qu'elle doit être,
00:55:51à un espace
00:55:53qui ne rend pas plus vulnérable les populations.
00:55:55Donc là, le défi
00:55:57est immense. Mais si vous prenez
00:55:59notamment la généralisation, la banalisation
00:56:01des armes,
00:56:03c'est un phénomène qui a été constant
00:56:05et croissant depuis des années.
00:56:07Aujourd'hui, on est à un tournant
00:56:09et je crois d'ailleurs que
00:56:11ces élections qui viennent,
00:56:13d'une certaine manière,
00:56:15vont
00:56:17notre pays. Soit il y aura ce sursaut,
00:56:19soit on sera vers une sorte
00:56:21de fatalité.
00:56:23Maître Bovis,
00:56:25effectivement, ces élections vont être marquées
00:56:27par. Mais est-ce que,
00:56:29comme le demande Leyla,
00:56:31la justice sera plus forte ?
00:56:33La justice sera renforcée ?
00:56:35Est-ce qu'elle pourra même empêcher
00:56:37à nouveau que des gamins de 16 ans
00:56:39prennent des kalachnikovs et en tuent
00:56:41d'autres ?
00:56:43Est-ce que
00:56:45toujours sur ces points de deal,
00:56:47s'échangent des balles et puis qu'une balle
00:56:49tue à nouveau une autre sokaïna ?
00:56:51Est-ce que ça, ça va s'arrêter ? Non.
00:56:53Est-ce qu'aujourd'hui ou demain,
00:56:55est-ce que ces élections ont changé quelque chose ?
00:56:57Moi, j'ai pas l'impression. Quoi que ce soit.
00:56:59Dans un premier
00:57:01temps, vous l'avez dit,
00:57:03personne n'est à la place de Leyla
00:57:05qui, évidemment, est dans une souffrance
00:57:07inimaginable
00:57:09d'avoir perdu une fille
00:57:11dans de telles circonstances.
00:57:13C'est
00:57:15inentendable, inaudible,
00:57:17inimaginable. C'est elle qui a quitté le quartier,
00:57:19c'est pas les dealers. C'est elle qui a quitté le quartier.
00:57:21Et
00:57:23une réflexion, moi,
00:57:25j'ai retenu une réflexion de Leyla,
00:57:27c'est qu'est-ce que faisait ce jeune
00:57:29dans la rue à 16 ans ?
00:57:31Une arme à la main.
00:57:33Et il y a une défaillance de l'État.
00:57:35C'est, bon,
00:57:37c'est un lieu commun maintenant.
00:57:39Donc il y a une défaillance de l'État quelque part.
00:57:41Mais il y a une défaillance aussi
00:57:43des parents.
00:57:45Une
00:57:47démission,
00:57:49évidemment une perte de l'autorité parentale,
00:57:51une démission totale des parents
00:57:53qui, parfois, ont peur même de leurs enfants,
00:57:55des parents qui n'ont plus aucune emprise,
00:57:57des parents, parfois, qui sont complices.
00:57:59Et je pense
00:58:01que le vrai travail demain
00:58:03sera
00:58:05de travailler sur ce sujet-là,
00:58:07au-delà même de la démission de l'État,
00:58:09c'est comment faire pour que ces gamins,
00:58:11aujourd'hui ils ont 16 ans, demain ils en auront 30,
00:58:13comment faire pour rattraper
00:58:15ces gamins et comment faire aussi
00:58:17pour en refaire des citoyens ?
00:58:19Parce que lorsqu'on se comporte de cette manière,
00:58:21lorsqu'on tombe, de toute façon, dans le trafic de drogue,
00:58:23lorsqu'on tombe dans le trafic d'armes,
00:58:25à 16 ans, on sort
00:58:27de la société.
00:58:29Donc comment faire pour rattraper ces jeunes-là
00:58:31et les refaire signer un contrat social ?
00:58:33Est-ce que déjà, un, c'est possible ?
00:58:35Et si ça l'est, comment ?
00:58:37Oui, mais vous avez une...
00:58:39Je crois qu'il faut être très concret.
00:58:41Il faut se mettre à la place des gendarmes, des policiers,
00:58:43des magistrats, des professeurs.
00:58:45Plus personne n'y arrive
00:58:47parce que, d'abord, notre pays est soumis à une véritable
00:58:49submersion migratoire, il faut le dire.
00:58:51Ça, vous l'avez dit, Gérard.
00:58:53Oui, mais c'est un des éléments.
00:58:55Est-ce que dans les programmes,
00:58:57est-ce que vous avez senti, ces derniers jours,
00:58:59ces dernières semaines, de la part du
00:59:01personnel politique qui a pris la parole,
00:59:03une volonté de se dire
00:59:05ça, c'est un axe majeur, c'est important, il faut le faire,
00:59:07il faut aller jusqu'au bout parce que des mineurs
00:59:09qui se font tuer, des mineurs qui se font violer
00:59:11par d'autres mineurs, c'est tous les jours,
00:59:13des couteaux qui sont sortis, etc.
00:59:15Je vous donne un autre exemple. Vous allez voir ce petit sujet.
00:59:17Deux mineurs
00:59:19ont été interpellés il y a quelques jours
00:59:21parce qu'ils s'étaient filmés
00:59:23en train de saccager et brûler
00:59:25un groupe scolaire, Marcel Pagnol
00:59:27de Mes yeux dans le Rhône.
00:59:29Les dégâts sont tels que le lycée
00:59:31va être réquisitionné
00:59:33pour accueillir 240 élèves
00:59:35qui sont privés d'établissement.
00:59:37Mais vous allez voir ce sujet,
00:59:39vous allez voir ce que dit le maire,
00:59:41ce sont des esservelés
00:59:43qui ont fait ça.
00:59:45On est au-delà. Je crois qu'on ne prend pas
00:59:47la mesure. C'est un maire LR.
00:59:49Vous allez regarder le sujet.
00:59:57Deux anciens élèves d'une école
00:59:59de Mes yeux dans le Rhône
01:00:01brisent une vitre avant de s'introduire dans l'établissement.
01:00:07Une fois à l'intérieur,
01:00:09les deux individus dégradent les locaux
01:00:11avant de mettre le feu à plusieurs endroits,
01:00:13le tout diffusé
01:00:15sur les réseaux sociaux.
01:00:17C'est quoi cette merde ?
01:00:19Elle est là depuis qu'on était petits.
01:00:25C'est quoi cette merde ?
01:00:27Très vite, le feu se propage dans l'établissement.
01:00:29Sur place,
01:00:31d'énormes dégâts sont constatés,
01:00:33obligeant l'école à fermer jusqu'à nouvel ordre.
01:00:35Le maire de Mes yeux
01:00:37nous fait part de son incompréhension.
01:00:39Pourquoi ? Quel intérêt d'aller brûler une école ?
01:00:41On ne comprend pas.
01:00:43Deux jeunes sans but qui font des actions bêtes,
01:00:45des esservelés qui cassent pour casser.
01:00:47On se demande comment des enfants
01:00:49qui ont reçu l'attention nécessaire peuvent comme ça déraper.
01:00:51La région Auvergne-Gronne-Alpes
01:00:53met à disposition à partir d'aujourd'hui
01:00:55un lycée pour que les écoliers
01:00:57puissent poursuivre leurs cours.
01:01:01Quelle sanction contre ces esservelés ?
01:01:03Les esservelés, moi,
01:01:05je trouve que le mot est très macho.
01:01:07Le terme est gentil.
01:01:09C'est comme les oisifs, c'est pareil.
01:01:11Je rebondis sur ce qui vient d'être dit
01:01:13et à juste titre,
01:01:15très souvent, on ramène l'insécurité à l'immigration.
01:01:17Il y a un lien qui maintenant
01:01:19est admis par quasiment toute la classe politique.
01:01:21Mais lorsque vous avez des gamins
01:01:23qui ont la nationalité française,
01:01:25qu'est-ce que vous allez en faire ?
01:01:27Ils ont la carte d'identité française.
01:01:29Ils sont français.
01:01:31Parler d'immigration,
01:01:33soit c'est trop tard, soit on est hors sujet.
01:01:35Si on veut apporter
01:01:37une solution concrète,
01:01:39c'est justement comment réussir
01:01:41à faire en sorte que ces gamins
01:01:43qui sont sortis du réseau scolaire la plupart du temps,
01:01:45qui échappent à toute autorité,
01:01:47l'autorité des parents, l'autorité de l'État,
01:01:49l'autorité du professeur, etc.,
01:01:51qui sortent quasiment de ce contrat social
01:01:53qu'on a entre nous,
01:01:55qui fait qu'on arrive à vivre en société.
01:01:57Comment vous arrivez à les réintégrer ?
01:01:59Il est là le sujet.
01:02:01Vous arrivez à les réintégrer si déjà
01:02:03notre pays manque de souffle aujourd'hui.
01:02:05Tous les services publics sont submergés.
01:02:07Maintenant, un,
01:02:09il y a un souffle migratoire et comment c'est à s'occuper
01:02:11des populations qui sont là ?
01:02:13Vous avez un tel impact aujourd'hui.
01:02:15Prenez quand même la réalité
01:02:17d'un commissariat d'immigration de gendarmerie.
01:02:19Ils sont sollicités dans toutes les directions.
01:02:21Cette société dérive,
01:02:23se délite.
01:02:25Le phénomène migratoire
01:02:27est un phénomène très déstabilisant
01:02:29pour la société française.
01:02:31Aujourd'hui,
01:02:33si vous voulez assimiler,
01:02:35s'occuper de tous ces jeunes,
01:02:37éviter d'en avoir 500 000
01:02:39qui arrivent dans l'année.
01:02:41Est-ce que dans les programmes,
01:02:43les candidats répondent
01:02:45à la question
01:02:47pour ces mineurs ?
01:02:49À part un totem
01:02:51tu casses, tu répares ?
01:02:53C'est théâtral.
01:02:55C'est même en fond d'écran d'un de ses conseillers
01:02:57qui a encore la citation
01:02:59tu casses, tu répares, tu défies l'autorité,
01:03:01on t'apprendra à la respecter.
01:03:03Même pour le RN, ça ne sera pas simple.
01:03:05Même pour le RN, ça ne sera pas simple.
01:03:07Il y a la volonté.
01:03:09Si on parle de l'immigration,
01:03:11il y a des obligations de quitter le territoire.
01:03:13Le principal problème de ces obligations
01:03:15c'est qu'elles restent des invitations
01:03:17puisque les laissés-passer consulaires
01:03:19ne sont pas délivrés.
01:03:21Je globalise puisque vous étiez aussi sur l'immigration.
01:03:23Je suis complètement d'accord avec vous.
01:03:25Il faut être deux.
01:03:27Pour répondre,
01:03:29puisque vous étiez sur la nationalité française,
01:03:31il y a un ancien ministre de l'Intérieur
01:03:33qui veut couper l'accès à la nationalité française.
01:03:35On sait que Jean-Marc Bardella
01:03:37veut remettre en cause le droit du sol.
01:03:39Une fois que quelqu'un est français,
01:03:41la marche arrière est impossible.
01:03:43Vous ne pouvez plus rien faire.
01:03:45S'il est question, encore une fois, d'immigration.
01:03:47Il y a la fermeté.
01:03:49Il y a effectivement la fermeté.
01:03:51Il y a les peines exemplaires.
01:03:53Il y a la certitude de la sanction.
01:03:55Et une sanction forte, quand on est condamné,
01:03:57quand on est reconnu coupable par la justice,
01:03:59il faut une certitude de sanction forte.
01:04:01Les peines planchers.
01:04:03Nicolas Sarkozy avait essayé.
01:04:05Ça n'a pas fonctionné.
01:04:07Je crois qu'effectivement, il faut réessayer,
01:04:09s'engager dans cette voie-là.
01:04:11De manière à ce que des délinquants
01:04:13ou des criminels qui commettent des méfaits
01:04:15soient condamnés de manière exemplaire
01:04:17et soient mis à l'abri,
01:04:19ne puissent plus nuire à la société
01:04:21pendant un laps de temps donné.
01:04:23Voilà, au moins, c'est une mesure
01:04:25qui marquera les esprits.
01:04:27Un mot très court.
01:04:29Je suis à disposition.
01:04:31Emmanuel Macron dit dans sa lettre
01:04:33le résultat, je le disais tout à l'heure,
01:04:35des élections législatives,
01:04:37ça ne sera la faute de personne.
01:04:39Encore une fois, ça sera aussi de sa responsabilité.
01:04:41Ces sujets-là font voter
01:04:43les Français
01:04:45pour le Rassemblement national
01:04:47parce qu'ils n'ont pas été traités.
01:04:49Ils n'ont encore moins été résolus.
01:04:51Évidemment, quand il dit
01:04:53que ça sera de la faute de personne,
01:04:55c'est un peu pour s'en laver les mains
01:04:57pour éviter, évidemment, que ça sera de sa faute.
01:04:59Mais surtout, le fossé est tellement grand.
01:05:01J'entends, Yoann Uzay, parler de peine planchée.
01:05:03En tout cas, c'était une mesure
01:05:05déjà qui avait été portée par Nicolas Sarkozy à l'époque.
01:05:07Ça ne résoudra pas tout.
01:05:09En tout cas, ça peut être une piste, pourquoi pas.
01:05:11Mais surtout, et j'en reviens
01:05:13à cette notion de fermeté, vous avez raison,
01:05:15mais un point qui est essentiel,
01:05:17en tout cas qui me semble essentiel,
01:05:19je le vois au niveau de la justice pénale,
01:05:21c'est l'immédiateté de la sanction.
01:05:23Avoir une peine pénale qui tombe
01:05:25maintenant, deux ans après les faits,
01:05:27n'a aucun sens, aussi bien pour la victime
01:05:29que pour le prévu.
01:05:31Mais ça devrait tomber tout de suite.
01:05:33Il devrait être comparé
01:05:35devant un tribunal immédiatement
01:05:37et avoir une peine qui tombe tout de suite.
01:05:39Vous avez un contentieux de masse.
01:05:41Il faut bien comprendre la réalité d'aujourd'hui.
01:05:43Et bien entendu,
01:05:45l'immigration n'est pas qu'un des facteurs,
01:05:47mais je dis simplement que déjà,
01:05:49on n'a pas à gérer la délinquance
01:05:51d'origine étrangère.
01:05:53C'est ce dont les mineurs n'ont rien accompagné.
01:05:55C'est une réalité.
01:05:57Mais là, dans le cas qu'on vient de voir,
01:05:59c'est pas du tout ça.
01:06:01Les forces de sécurité,
01:06:03elles sont aujourd'hui saturées.
01:06:05Elles vont partout.
01:06:07Donc comment concentrer
01:06:09les efforts quand vous êtes
01:06:11sur un pays qui est totalement ouvert ?
01:06:13Et je ne dis pas que c'est le seul facteur.
01:06:15Je dis qu'aujourd'hui,
01:06:17il faut faire preuve de bon sens.
01:06:19Déjà, s'occuper quand même
01:06:21de la criminalité d'origine étrangère.
01:06:23Parce que les laissés-passer consulaires,
01:06:25l'Allemagne expulse plus que la France.
01:06:27C'est pas les mêmes pays.
01:06:29C'est pas les mêmes pays.
01:06:31C'est pas l'Algérie qui nous a posé sa volonté.
01:06:33Ça n'a rien à voir.
01:06:35Il y a le gaz aussi.
01:06:37Il y a d'autres problématiques.
01:06:39On n'est pas là pour traiter la délinquance d'Afrique du Nord.
01:06:41L'Allemagne, ça n'a rien à voir.
01:06:43Dans ces cas-là, rien n'est possible.
01:06:45Où est le fait politique ?
01:06:47La comparaison avec l'Allemagne n'est pas bonne.
01:06:49En fait, dire qu'un politique
01:06:51qui arrive au pouvoir
01:06:53ne veut pas exécuter d'OQTF,
01:06:55c'est faux.
01:06:57C'est même pas entendable.
01:06:59C'est juste qu'aujourd'hui,
01:07:01il y a une vraie complexité.
01:07:03Pour expulser quelqu'un,
01:07:05il faut être deux.
01:07:07Dès lors que vous avez une personne
01:07:09qui rentre sur le sol français,
01:07:11pour l'expulser,
01:07:13il faut que le pays d'origine
01:07:15accueille la personne que vous voulez expulser.
01:07:17C'est pas entendable
01:07:19pour les policiers du quotidien.
01:07:21Non, mais en revanche,
01:07:23la démagogie non plus n'est pas entendable.
01:07:25Non, je suis désolé.
01:07:27C'est la démagogie.
01:07:29Parce que dire aux Français
01:07:31que les OQTF sont faciles à exécuter,
01:07:33qu'on pourrait, et il n'y a qu'à Faucon,
01:07:35c'est très facile et très réducteur.
01:07:37Je n'ai pas dit ça.
01:07:39Il faut remettre du sens.
01:07:41Il n'y a plus de sens aujourd'hui.
01:07:43La magistrate Brugère le dit.
01:07:45Nous sommes dans l'impasse.
01:07:47Il y a quand même une chose importante.
01:07:49C'est le contrat moral
01:07:51qu'a l'État vis-à-vis de nous.
01:07:53C'est-à-dire pouvoir rentrer
01:07:55en toute sécurité,
01:07:57aller au cinéma en toute sécurité.
01:07:59Je suis d'accord avec vous.
01:08:01Derrière, c'est les gens
01:08:03qui vont se faire justice eux-mêmes.
01:08:05C'est le risquant.
01:08:09Pouvoir rentrer chez soi en sécurité,
01:08:11sortir avec ses enfants en sécurité,
01:08:13sortir dans la rue quand on est une femme
01:08:15sans se sentir menacé,
01:08:17ça doit être toujours un droit pour les Français.
01:08:19Est-ce que ça l'est aujourd'hui pour tous ?
01:08:21La réponse est non.
01:08:23Est-ce qu'on a fait des choses ces dernières années ?
01:08:25Oui. On a recruté 15 000 policiers
01:08:27et gendarmes supplémentaires.
01:08:29200 brigades de gendarmerie supplémentaires
01:08:31sont en train d'être installées sur notre territoire.
01:08:33Est-ce que c'est suffisant ? Non.
01:08:35Ce n'est pas suffisant.
01:08:37La France manque terriblement de moyens.
01:08:39On le sait très bien.
01:08:41Je vais vous donner un chiffre.
01:08:47L'Allemagne, c'est à peu près
01:08:4943 magistrats pour 100 000 habitants.
01:08:51La France, c'est 11 magistrats
01:08:53pour 100 000 habitants.
01:08:55On a 4 fois moins de magistrats.
01:08:57C'est à peu près 3 fois moins de magistrats
01:08:59qu'en Italie, qu'en Espagne.
01:09:01La France est vraiment en retard là-dessus.
01:09:03Il faut recruter plus.
01:09:05Eric Dupond-Moretti l'a fait.
01:09:07Est-ce qu'il n'y a pas des magistrats spécialisés
01:09:09dans les parcours de la France ?
01:09:11Il y en a.
01:09:13Il y en a, ça existe déjà.
01:09:15Je voulais qu'on écoute
01:09:17Jordan Bardella qui veut
01:09:19une Big Bang de l'autorité à l'école.
01:09:21Uniforme, fin du portable
01:09:23et exclure les élèves perturbateurs.
01:09:25La fin du portable au collège, au lycée,
01:09:27ça va être un truc...
01:09:29Je ne sais pas s'il ne devrait pas l'interdire.
01:09:31Sur le plateau ?
01:09:33On va commencer par le vôtre.
01:09:35J'entends par ailleurs refaire de l'école
01:09:39un asile inviolable
01:09:41où les querelles des hommes n'entrent pas
01:09:43et cela passe dès la rentrée de septembre
01:09:45par un Big Bang de l'autorité.
01:09:47Dès la rentrée,
01:09:49les téléphones portables seront interdits
01:09:51dans les établissements scolaires,
01:09:53dont les lycées.
01:09:55Nos écoles, je le crois, doivent devenir
01:09:57des zones de sobriété numérique.
01:09:59Le vouvoiement des enseignants sera obligatoire
01:10:01et les expérimentations des ports de l'uniforme
01:10:03seront poursuivies.
01:10:05Je suis, à titre personnel, favorable
01:10:07à son instauration à l'école primaire
01:10:09mais aussi au collège.
01:10:11On apprend qu'il y a des élèves
01:10:13qui tutoient leurs profs
01:10:15et que les portables...
01:10:17Je pensais qu'on ne les utilisait pas au collège.
01:10:19Ce n'est pas le cas.
01:10:21On appelle ça l'éducation nationale.
01:10:23On n'éduque pas, on devrait instruire.
01:10:25Ce serait l'instruction et pas l'éducation.
01:10:27La mesure qui est proposée
01:10:29est une mesure de bon sens.
01:10:31C'est inacceptable d'avoir des gamins
01:10:33qui ont 13-14 ans et qui se retrouvent
01:10:35avec des iPhone 15 dans le cours de récréation.
01:10:37Ce n'a aucun sens, aucune utilité.
01:10:39Et surtout, cela crée
01:10:41des effets de meute.
01:10:43Sur les réseaux sociaux, on l'a bien vu
01:10:45avec le harcèlement scolaire.
01:10:47Un enfant mineur commence
01:10:49à se faire harceler dans la cour.
01:10:51Des dizaines d'enfants
01:10:53qui ne connaissent même pas
01:10:55la victime partent en meute
01:10:57pour le dénoncer et le harceler
01:10:59pendant des jours en sachant
01:11:01que le harcèlement scolaire aujourd'hui à l'école,
01:11:03contrairement à notre époque,
01:11:05c'était il y a un petit moment,
01:11:07ne se termine pas.
01:11:09On ne prend pas de vacances, de congés.
01:11:11On va conclure avec une vision positive.
01:11:13Quand Gilles Debray dit
01:11:15qu'il faut que le maître devienne le maître,
01:11:17il dit qu'il y a eu un parcours
01:11:19assez intéressant.
01:11:21Le maître n'est plus le maître,
01:11:23c'est ce qu'on constate tous les jours.
01:11:25C'est une mesure de bon sens,
01:11:27et de ritualiser le quotidien,
01:11:29ce qui a été quand même délaissé
01:11:31depuis 30-40 ans.
01:11:33Il ne faut pas s'étonner
01:11:35du résultat auquel nous parvenons aujourd'hui.
01:11:37Merci d'avoir été avec nous
01:11:39ce soir. Loïc Leflocq-Prigent
01:11:41va nous rejoindre. On va parler un peu d'économie.
01:11:43C'est un jeune entrepreneur.
01:11:45Il vient de racheter une petite PME.
01:11:47Il a 2-3 entreprises derrière lui.
01:11:49Ça va être intéressant de savoir
01:11:51si on ne va pas
01:11:53s'attendre à un petit chaos du côté de la SNCF,
01:11:55du côté de l'EDF, des grèves, etc.
01:11:57Au cas où le RN arrive,
01:11:59ça peut être le chaos.
01:12:01Le chaos dans la rue ?
01:12:03C'est toujours le chaos à la SNCF.
01:12:05Ça n'a pas changé grand-chose.
01:12:07On est à l'écoute ou non ?
01:12:09On est à l'écoute.
01:12:11Merci beaucoup.
01:12:13Nous sommes encore à l'écoute.
01:12:19La suite de 100% politique.
01:12:21On est ensemble jusqu'à 23h.
01:12:23Appel aux futurs députés
01:12:25pour la sauvegarde de nos entreprises.
01:12:27Loic Leflocq-Prigent, bonsoir.
01:12:29Vous êtes un jeune entrepreneur.
01:12:31Vous venez de racheter une petite PME.
01:12:33Sauf le type du côté de Minster.
01:12:35Même si vous avez dirigé
01:12:37la SNCF, l'EDF,
01:12:39l'Alpha Kitten,
01:12:41des bavioles.
01:12:45C'est un métier fantastique
01:12:47d'être chef d'entreprise.
01:12:49Quelle que soit la taille...
01:12:51C'est une entreprise avec des syndicats
01:12:53très forts, très importants
01:12:55qui pourraient bloquer le pays d'un coup.
01:12:57Il faut toujours essayer de trouver
01:12:59le moyen qu'ils ne bloquent pas.
01:13:01Autrement qu'en leur tapant dessus.
01:13:03Vous pensez qu'ils vont bloquer le pays
01:13:05si le RN passe ?
01:13:07Prenons ce scénario.
01:13:09Demain, le RN passe.
01:13:11Dans la rue, on a quand même
01:13:13beaucoup de syndicats qui ont déjà
01:13:15appelé à voter contre le RN.
01:13:17Tout est question de négociation.
01:13:19Ça se fait à tous les niveaux.
01:13:21Tout est question de négociation.
01:13:23On ne négocie pas
01:13:25avec le choix des urnes.
01:13:27Si les Français choisissent,
01:13:29les 30 juin et le 7 juillet prochains,
01:13:31il y aura un résultat.
01:13:33Ce résultat sera l'expression
01:13:35de la volonté populaire.
01:13:37On ne va pas négocier le choix des électeurs
01:13:39avec les syndicats de la SNCF,
01:13:41l'EDF ou autres.
01:13:43Les Français sont souverains.
01:13:45Ils appliqueront la politique
01:13:47au RN.
01:13:49C'est plus compliqué que ça.
01:13:51Je prends votre hypothèse.
01:13:53Les syndicats disent
01:13:55qu'ils sont contre
01:13:57le RN.
01:13:59Qu'est-ce que vous voulez ?
01:14:01De quoi parlez-vous ?
01:14:03Vous voulez qu'on s'en aille ?
01:14:05Alors qu'on vient d'être élus ?
01:14:07Quel est le sujet ?
01:14:09À ce moment-là, on négocie
01:14:11avec les gens.
01:14:13Si jamais ils veulent partir
01:14:15parce que le RN est arrivé,
01:14:17qu'ils partent.
01:14:19Lorsque je suis arrivé à la SNCF,
01:14:21je considérais qu'il y avait
01:14:23beaucoup trop de gens.
01:14:25J'en ai fait fuir un certain nombre
01:14:27en considérant qu'ils n'étaient pas utiles.
01:14:29Si jamais les gens
01:14:31qui ne sont pas utiles
01:14:33ont envie de partir, ils partent.
01:14:35Je leur dis au revoir.
01:14:37Tout va bien.
01:14:39C'est une question de négociation
01:14:41et de dialogue interne.
01:14:43Dialoguons avec Gauthier aussi.
01:14:45Il y a deux choses différentes.
01:14:47Il y a ceux qui appellent avant les élections
01:14:49à voter contre le RN.
01:14:51Il y a ceux qui appellent à la désobéissance.
01:14:53Au quai d'Orsay, les diplomates,
01:14:55les cadres de l'éducation nationale.
01:14:57Au quai d'Orsay, on dit
01:14:59que si le RN est là, ce sera désobéissance.
01:15:01Bien sûr.
01:15:03C'est ce qui est dit aujourd'hui.
01:15:05Est-ce que ce sera la réalité demain ?
01:15:07Dans la haute fonction publique,
01:15:09certains appellent à désobéir
01:15:11si demain, ils ont un Premier ministre
01:15:13qui s'appelle Jean-René Bardella.
01:15:15Ça pose un petit problème.
01:15:17J'ai connu 1981.
01:15:19Je vous rappelle
01:15:21que j'ai fait
01:15:237 ans
01:15:25avec Mitterrand
01:15:27et un peu avec Barr.
01:15:29J'ai vécu
01:15:311981 et 1982.
01:15:33Effectivement,
01:15:35on était dans une situation
01:15:37où on disait que c'était terrible.
01:15:39Puis,
01:15:41les gens sont venus discuter
01:15:43avec nous.
01:15:45On a dit que c'était ce qu'on avait en tête.
01:15:47Il y a un certain nombre de mesures,
01:15:49on va peut-être y revenir tout à l'heure,
01:15:51qui étaient idiotes.
01:15:53Moi, j'étais par exemple
01:15:55contre la retardation
01:15:57à 60 ans.
01:15:59Je considérais que 65 ans, c'était très bien.
01:16:01Mitterrand était une génération où on mourait à 65 ans.
01:16:03Moi, j'espérais mourir
01:16:05un peu plus tard.
01:16:07Vous n'êtes pas mort.
01:16:09Vous avez 80 ans.
01:16:13Je pense qu'il y avait des raisons à ça.
01:16:15Moi, j'étais plus jeune
01:16:17à l'époque, comme vous pouvez l'imaginer.
01:16:19Je disais que c'était complètement idiot.
01:16:21Il faudrait rester à 65 ans.
01:16:23C'était structurant
01:16:25et ça a été pénible
01:16:27pour l'ensemble de la France pendant des années.
01:16:29De la même façon, quand Josselin arrive,
01:16:31il fait les 35 heures.
01:16:33Horrible, horrible, idiot.
01:16:35Je suis con.
01:16:37Je n'ai pas la voix qui porte à ce moment-là.
01:16:39Vous pourrez regarder pourquoi.
01:16:41Et là, on retraîne ça
01:16:43depuis ces années-là.
01:16:45Il faut voir...
01:16:47– Personne ne revient là-dessus.
01:16:49– Personne ne revient là-dessus dans les programmes.
01:16:51On est d'accord. Eric de Rugmat, en plus, je n'ai pas salué.
01:16:53Sur les 35 heures.
01:16:55– C'est différent aussi quand même.
01:16:57Le nouveau Front Populaire
01:16:59parle quand même de 32 heures
01:17:01pour les métiers les plus pénibles.
01:17:03Donc 32 heures, c'est encore moins...
01:17:05On ne parle pas de productivité
01:17:07chez LFP.
01:17:09– NFP.
01:17:11– Le nouveau NFP.
01:17:13On ne parle pas de création de richesse.
01:17:15On parle de la retraite à 60 ans.
01:17:17– Ce qui est important,
01:17:19c'est qu'on parle de macroéconomie
01:17:21dans tout ça.
01:17:23Et que la réalité
01:17:25de ce qu'il va falloir travailler
01:17:27pour ceux qui arrivent au pouvoir
01:17:29et quelqu'un qui va être au pouvoir,
01:17:31c'est les 2 millions de chefs d'entreprise
01:17:33qui existent en France,
01:17:35qui ont des problèmes aujourd'hui,
01:17:37qui sont dans le mur. – D'où l'appel.
01:17:39– Non pas à cause de la politique antérieure,
01:17:41mais à cause de la politique
01:17:43de M. Le Maire.
01:17:45Donc nous, nous sommes dans la situation confortable
01:17:47où nous avons
01:17:49trois programmes en principe.
01:17:51Il n'y en a aucun qui nous plaît.
01:17:53Et on dit aux gens,
01:17:55est-ce que vous pourriez regarder un peu
01:17:57ce que nous voulons
01:17:59et ce qui peut conduire
01:18:01à la prospérité de la France ?
01:18:03– Il va faire le comparatif d'au moins deux programmes.
01:18:05Mais, si vous voulez bien,
01:18:07métier pénible,
01:18:09Gabriel Attal,
01:18:11métier très pénible.
01:18:13– Premier ministre très pénible.
01:18:15Mais ça va s'arrêter assez rapidement.
01:18:17– Allez, séquence.
01:18:19Je crois qu'on l'a.
01:18:21Comment ça il n'y a pas ?
01:18:23On me dit il n'y a pas.
01:18:25Il n'y a pas une baisse de séquence ?
01:18:27C'est pénible aussi.
01:18:35– Votez monsieur, c'est le plus important.
01:18:37– C'est le plus important, votez.
01:18:41– Premier ministre, métier pénible.
01:18:43Mais on n'ira pas jusqu'à la retraite
01:18:45en qualité de Premier ministre.
01:18:47Le problème de Gabriel Attal,
01:18:49c'est qu'il pourrait être le deuxième Premier ministre
01:18:51le plus éphémère de la Ve République.
01:18:53Même pas d'arbre à Matignon.
01:18:55– Il n'a pas planté son arbre.
01:18:57– Je voulais juste montrer la deuxième séquence de la soirée.
01:18:59On en a déjà parlé.
01:19:01Vous avez entendu le Président tout à l'heure
01:19:03parler de la guerre civile ?
01:19:05– Il y a fait 1h47, j'ai entendu ce mot-là.
01:19:07– Écoutez, on va le réécouter.
01:19:09– Mais je n'ai pas écouté 1h47.
01:19:11– C'est aussi pénible.
01:19:13– Et pourtant, il était sur un podcast
01:19:15peut-être que vous connaissez,
01:19:17qui adresse aux chefs d'entreprise.
01:19:19– Oui, moi je le trouve barbant.
01:19:21J'y parle tous les jours.
01:19:23Ça, c'est un autre problème.
01:19:25Emmanuel Macron.
01:19:27– Je pense que c'est hors-sujet,
01:19:29la réponse de l'extrême droite,
01:19:31parce qu'elle renvoie les gens
01:19:33ou à une religion, à une origine.
01:19:35Et c'est en ça qu'elle divise
01:19:37et qu'elle pousse à la guerre civile.
01:19:39– Vous pensez que vous n'avez pas fait le travail jusque-là ?
01:19:41– Pas assez ? Je suis obligé de le constater.
01:19:43Moi, j'ai beaucoup réinvesti.
01:19:45On a redonné des moyens.
01:19:47Je viens d'en prendre une derrière la tête.
01:19:49Quand vous avez plus de 30% des gens
01:19:51qui sont en train de se dire
01:19:53que c'est la moindre proposition de l'extrême droite sur l'européenne,
01:19:55il y a beaucoup de nos compatriotes
01:19:57qui sont de confession musulmane
01:19:59et ou issus de l'immigration,
01:20:01parce que l'un ne va pas avec l'autre,
01:20:03ça ne se recoupe pas, contrairement à beaucoup d'idées reçues,
01:20:05qui se disent
01:20:07« je ne suis pas bien défendu »,
01:20:09qui ont peur de l'extrême droite
01:20:11et qui vont vers une offre
01:20:13qui est une forme de communautarisme.
01:20:15Puisqu'en fait,
01:20:17elle ne va pas au bout,
01:20:19le cadre de la laïcité,
01:20:21c'est-à-dire une république qui est ne très bienveillante
01:20:23pour les religions,
01:20:25elle les enferme dans un communautarisme
01:20:27qui est un peu électoral.
01:20:29Mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière.
01:20:33La guerre civile ?
01:20:35Je crois que si jamais
01:20:37on appelle à quelque chose, ça peut arriver.
01:20:39Disons qu'aujourd'hui,
01:20:41le problème des gens,
01:20:43d'une façon générale, et des salariés
01:20:45que je connais
01:20:47et des gens d'entreprise que je connais,
01:20:49c'est « est-ce que je peux avoir mon travail ? »
01:20:51Et « est-ce que compte tenu du travail que je fais,
01:20:53je peux vivre ? »
01:20:55Et là, on a un sujet qui n'a pas été réglé
01:20:57tout au long de cette année
01:20:59et qui est réaliste.
01:21:01C'est-à-dire qu'il y a
01:21:03une paupérisation de la société
01:21:05qui conduit
01:21:07à ce que les salaires soient effectivement bas.
01:21:09Moi, je voudrais pouvoir
01:21:11avoir des salaires plus élevés,
01:21:13mais je ne peux pas. Pourquoi ?
01:21:15Parce que je suis en compétition internationale.
01:21:17Je suis en zone frontalière,
01:21:19puisque vous avez noté tout à l'heure que j'étais un master.
01:21:21De l'autre côté, qu'est-ce qui se passe ?
01:21:23Pour la même dépense,
01:21:25mes concurrents
01:21:27mettent 1000 euros de plus
01:21:29dans la poche des salariés.
01:21:31C'est ça le sujet que nous avons.
01:21:33Et c'est ça le vrai sujet.
01:21:35Est-ce qu'un seul candidat,
01:21:37parce que vous avez assisté à l'audition,
01:21:39une grande audition,
01:21:41est-ce qu'un seul répond à cette question ?
01:21:43Non.
01:21:45Effectivement, nous sommes en dehors d'eux.
01:21:47Le seul candidat éventuel
01:21:49qui n'était pas là
01:21:51lors de la séance du MEDEF,
01:21:53c'est David Lysnard,
01:21:55qui traite ce sujet.
01:21:57On va donner la parole avec un commentaire.
01:21:59Pour rebondir sur ce que disait
01:22:01Emmanuel Macron, les extrêmes mènent
01:22:03à la guerre civile. Je rejoins le président
01:22:05sur un point, c'est que si jamais
01:22:07la France insoumise appliquait son programme,
01:22:09je suis d'accord pour dire que ça déclencherait
01:22:11une guerre civile. Parce que si vous ajoutez
01:22:13des millions d'immigrés supplémentaires,
01:22:15si vous désarmez la police,
01:22:17si vous, j'allais dire,
01:22:19pactisez avec les islamistes,
01:22:21parce que Jean-Luc Mélenchon reprend la rhétorique des islamistes,
01:22:23il a manifesté main dans la main
01:22:25avec les frères musulmans dans cette marche honteuse
01:22:27contre l'homophobie en 2019.
01:22:29L'islamophobie.
01:22:31L'islamophobie, pardon.
01:22:33Il est évident, il y a quelques homophobes
01:22:35à la France insoumise, c'est pour ça que j'ai sans doute fait ce lapsus,
01:22:37mais il est évident,
01:22:39que oui, je suis convaincu
01:22:41que ça montrait les pensées
01:22:43les uns contre les autres.
01:22:45Éric, vous avez fait le comparo aujourd'hui,
01:22:47le comparatif,
01:22:49parce que l'ERN déroulait son programme,
01:22:51notamment le programme économique, c'est ça ?
01:22:53Oui, c'est ça.
01:22:55Quand vous comparez les deux programmes,
01:22:57Nouveau Front Populaire et Rassemblement National,
01:22:59j'ai 4 points principaux.
01:23:01Les salaires,
01:23:03qu'est-ce que propose le RN ?
01:23:05C'est d'augmenter les bas salaires,
01:23:07mais en baissant les charges.
01:23:09Alors que du côté du Nouveau Front Populaire,
01:23:11c'est un SMIC à 2000 euros brut,
01:23:13mais là, bien sûr,
01:23:15c'est les patrons qui payent.
01:23:17Premier point.
01:23:19Oui, là, comparatif.
01:23:21C'est complètement idiot, les deux.
01:23:23C'est complètement idiot.
01:23:25C'est-à-dire que ce n'est pas le sujet.
01:23:27Le sujet, c'est comment ramener la prospérité
01:23:29de façon à ce que nous, chefs d'entreprise,
01:23:31puissions apporter des salaires conséquents
01:23:33et augmenter.
01:23:35Je viens de nous embêter.
01:23:37Vous venez de dire
01:23:39que de l'autre côté de la frontière,
01:23:41vous étiez, il n'y avait pas les mêmes charges.
01:23:43Il y en a qui veulent baisser les charges.
01:23:45Et vous dites que c'est complètement idiot.
01:23:47Oui, mais baisser les charges pour les bas salaires,
01:23:49ils ne baissent pas les charges en général.
01:23:51C'est toujours pour les bas salaires.
01:23:53Donc on baisse les charges pour les gens
01:23:55qui sont à 1600 euros.
01:23:57Et derrière, comment vous faites ?
01:23:59Le type qui était avant à 1700 euros,
01:24:01que vous allez faire ?
01:24:03Ceux-là, vous n'avez pas de baisse de charges.
01:24:05Et par conséquent, nous sommes coincés
01:24:07à toujours être avec des gens
01:24:09qui ne sont pas forcément qualifiés,
01:24:11qui sont complètement à bas salaire.
01:24:13Et c'est ça qu'on dit.
01:24:151600 euros net de SPIC, c'est possible ?
01:24:17Non. Pour nous, aujourd'hui, c'est la faillite.
01:24:19C'est-à-dire qu'on a,
01:24:21la plupart des PME,
01:24:23TPE de ce pays,
01:24:25tombent en faillite.
01:24:27On n'a fait que la première caisse du tableau.
01:24:29Mais il faut préciser que 1600 euros net,
01:24:31c'est le temps que le patron décaisse.
01:24:33Les retraites.
01:24:35Les retraites, c'est carrément 60 ans
01:24:37pour les carrières longues.
01:24:39Le RN, c'est plutôt...
01:24:41On revient à 60 ans pour ceux qui ont travaillé
01:24:43très très jeune, avant 18 ans.
01:24:45Après, c'est 62 ans,
01:24:47mais 62 ans, ce sera progressif.
01:24:49Et il parle même d'ici 2027.
01:24:51Ça, c'est pour le RN.
01:24:53Il y a 20 ans toujours au travail.
01:24:55Il y a complètement,
01:24:57c'est-à-dire que notre pays ne peut se sauver
01:24:59que s'il travaille plus
01:25:01et s'il produit plus.
01:25:03Travailler plus, c'est-à-dire travailler plus longtemps
01:25:05et avec des qualifications,
01:25:07et produire plus, c'est-à-dire augmenter
01:25:09le nombre de gens
01:25:11dans l'entreprise et augmenter
01:25:13effectivement
01:25:15les entreprises elles-mêmes.
01:25:17Et ça, c'est pas avec ces mesures-là qu'on fait ça.
01:25:19Donc on prend pas le problème
01:25:21du côté des entreprises, on prend le problème
01:25:23du côté, je dirais, des communications.
01:25:25De ceux qui votent.
01:25:27Non, pas ceux qui votent.
01:25:29Parce que ceux qui votent sont désespérés
01:25:31aujourd'hui et ils se demandent
01:25:33pour qui voter, je comprends pas.
01:25:35Vous n'en avez pas besoin
01:25:37du désarroi des gens aujourd'hui.
01:25:39Il y a un désarroi.
01:25:41On prend les paris pour le RN.
01:25:43Ils vont faire les 40 annuités
01:25:45pour ceux qui ont commencé avant 20 ans.
01:25:47Mais le retour à 62 ans,
01:25:49je pense qu'il finira par y renoncer, Jordan Bardella.
01:25:51Il l'a dit, on va faire un audit
01:25:53des comptes publics.
01:25:55Je pense qu'à la fin de la TVA sur les produits de première nécessité,
01:25:57c'est pareil, il ne reviendra pas y renoncer.
01:25:59Vous suivez.
01:26:01Je vous fais la transition, regardez.
01:26:03La TVA s'est passée de 20%
01:26:05à 5,5%.
01:26:07Pour le RN, ça concernerait
01:26:09l'électricité, le gaz et les carburants.
01:26:11Alors que le Front de Gauche, ça concerne aussi
01:26:13les produits de première nécessité.
01:26:15Coût considérable, bien entendu.
01:26:17Et ça, c'est vraiment la vraie dépense
01:26:19aujourd'hui, la plus forte et qui n'est pas forcément
01:26:21gagnante parce qu'en général, quand la TVA
01:26:23baisse, vous avez les prix qui augmentent.
01:26:25Ce n'est pas la mesure la plus juste en plus, parce que quand vous baissez la TVA,
01:26:27naturellement, tous les Français en bénéficient,
01:26:29y compris les plus riches,
01:26:31ceux qui n'en ont pas spécialement besoin.
01:26:33Donc, ce n'est pas une mesure qu'on appelle une mesure ciblée.
01:26:35Et le RN a reculé sur la fin
01:26:37de la TVA pour les produits de première nécessité.
01:26:39Ce sera dans un second temps. Là aussi,
01:26:41on peut émettre des doutes sur le fait d'aller où.
01:26:43Est-ce que j'ai le droit de parler ?
01:26:45On a fait 15 secondes chacun.
01:26:47La baisse
01:26:49de la TVA, c'est
01:26:51sur les produits énergétiques.
01:26:53Ça a du sens
01:26:55pour l'électorat.
01:26:57Ça n'a pas de sens économique. La vraie
01:26:59mesure, c'était de revenir
01:27:01sur le marché électricité,
01:27:03où il fallait se
01:27:05confronter aux accords,
01:27:07non pas aux traités. Il n'y a pas de traité sur
01:27:09l'énergie. Et faire en sorte
01:27:11que le coût de production
01:27:13français, ça alimente
01:27:15le prix payé
01:27:17par les entreprises et par les particuliers.
01:27:19Et là, je ne sais pas
01:27:21sur quoi va porter
01:27:23les coûts. C'est-à-dire que si
01:27:25les 5,5, ça porte sur les particuliers
01:27:27ou sur les entreprises, j'en sais rien
01:27:29pour l'instant. En tout cas, ce n'est pas
01:27:31la mesure. C'est une mesure électorale.
01:27:33C'est une mesure électorale.
01:27:35C'est une mesure électorale
01:27:37qui a sa
01:27:39portée.
01:27:41Je dirais qu'elle n'a pas
01:27:43la caractéristique épouvantable
01:27:45des 60 ans ou des 35 ans.
01:27:47C'est une mesure...
01:27:49Par contre, sur les projets d'entrepreneurs de ces cités,
01:27:51là, c'est une horreur de faire ça.
01:27:53Est-ce que quelqu'un veut sortir du système
01:27:55européen de l'énergie ?
01:27:57Oui, Gauthier avant.
01:27:59Sur les 5,5, en plus je parle sous votre contrôle,
01:28:01mais ce n'est même pas possible en raison des
01:28:03réglementations européennes. Il faudrait s'en affranchir
01:28:05totalement et dire au revoir, merci,
01:28:07on n'en a plus rien à faire.
01:28:09Il n'y a pas de traité...
01:28:11Non, non, M. Gauthier, je crois qu'il faut
01:28:13arrêter de croire M. Le Maire
01:28:15et ses sbires. Il n'y a pas
01:28:17de traité sur l'énergie. Chaque
01:28:19pays est capable de faire ce qu'il
01:28:21veut sur l'énergie s'il le souhaite.
01:28:23Il n'y a pas de traité. Il n'y a que des accords.
01:28:25Il faut revenir sur des accords.
01:28:27Et ces accords, c'est tout à fait possible
01:28:29d'y revenir comme l'ont fait...
01:28:31Il n'y a pas de mesures de rétorsion en échange ?
01:28:33Il n'y a que des accords.
01:28:35Il n'y a pas de traité sur le traité.
01:28:37C'est une mécanique extrêmement
01:28:39longue. Mais il n'y a pas de traité
01:28:41sur l'énergie. Pourquoi ? Parce que nous sommes
01:28:43interconnectés entre
01:28:45nous depuis très longtemps. Lorsque
01:28:47nous faisons les centrales nucléaires en France,
01:28:49les Italiens disent qu'ils n'ont pas envie de ces
01:28:51centrales nucléaires. Et ils disent, oui, mais on
01:28:53aimerait bien avoir de l'électricité nucléaire. Parfait.
01:28:55Donc on leur dit, vous avez...
01:28:57Les Italiens disent à ce moment-là,
01:28:59il y a eu quatre centrales nucléaires
01:29:01qui étaient badies quasiment, qui étaient prêtes
01:29:03à recevoir les réacteurs.
01:29:05Ils disent, non, non. Ce qu'on va faire, c'est
01:29:07qu'on va prendre 20% d'électricité chez les Français
01:29:09à un prix... Et on négocie le prix.
01:29:11Donc l'interconnexion dont parle
01:29:13sans arrêt M. Le Maire est une erreur.
01:29:15L'interconnexion, c'est nous qui l'avons faite.
01:29:17Et c'est depuis très longtemps. Vous avez vu que le RN
01:29:19renonce à sortir du marché européen
01:29:21de l'électricité depuis les européennes.
01:29:23Ils veulent prendre des libertés
01:29:25mais plus sortir du marché européen de l'électricité.
01:29:27J'imagine que vous le regrettez puisque c'est l'une de vos grandes demandes.
01:29:29C'est une de mes grandes demandes. Je la regrette
01:29:31mais il n'y a pas de problème.
01:29:33Et comment vous interprétez...
01:29:35Je suis devenu au Rassemblement National. Pas du tout.
01:29:37Mais ce n'est pas le sens de ma question. Comment vous interprétez
01:29:39que ce vote te fasse et pourquoi vous le regrettez ?
01:29:41Je le regrette parce que je pense que ce n'est pas la bonne mesure.
01:29:43Et que ce n'était pas sur la TVA
01:29:45qu'il fallait jouer. Parce que la TVA
01:29:47diminue les rentrées fiscales pour
01:29:49l'État à un coût.
01:29:51Est-ce que c'est 5, 10 milliards ?
01:29:53On dit que l'ensemble des mesures c'est 12 milliards.
01:29:55Ce n'est rien. Et qu'il y avait
01:29:57une manière simple de résoudre
01:29:59le problème qui était quitter le marché de l'électricité
01:30:01qui conduisait à...
01:30:03Ce qu'on fait à l'Espagne et au Portugal.
01:30:05Et qui conduisait pour les industriels que je suis
01:30:07à savoir où ils allaient. Puisque
01:30:09aujourd'hui, je fais des contrats
01:30:11sur 2-3 ans et puis je ne sais pas
01:30:13quelle foudre va tomber.
01:30:15Mais la dernière fois que la foudre est tombée, je vous rappelle
01:30:17que mes entreprises
01:30:19ont été à 50 euros le mégawattheure
01:30:21et s'en sont retrouvés à 350 dans la journée.
01:30:23Ils en ont fait 7 fois.
01:30:25Et ça, ce système-là
01:30:27est un système complètement idiot.
01:30:29Puisque nous avons le plus bas coût
01:30:31de l'énergie.
01:30:33Est-ce que dans un de ces programmes, il y a la formule magique
01:30:35pour payer moins cher l'électricité ?
01:30:37Tout le monde.
01:30:39La formule magique du rassemblement.
01:30:41Justement, c'est ce qu'il dit.
01:30:43Il explique que
01:30:45le prix de l'énergie électrique sera
01:30:47fixé à 60 ou 70 euros maximum.
01:30:49C'est le prix à peu près
01:30:51de l'électricité quand elle sort d'une centrale nucléaire
01:30:53si je ne me trompe.
01:30:55Le problème c'est
01:30:57qu'il y a le coût de l'ensemble
01:30:59de ce qui a été fait sur les intermittentes
01:31:01qui coûte un prix fou.
01:31:03C'est les 150 milliards qu'il faut qu'on arrive
01:31:05à encaisser. Donc c'est les intermittents
01:31:07qui passent d'un coût de 42
01:31:09à 60 ou 70.
01:31:11Le nucléaire c'est 42.
01:31:13Mais du coup, on n'aurait plus
01:31:15ce prix de 100 ou 150 euros
01:31:17quand il y a un pic, quand il y a vraiment
01:31:19un gros problème, une demande européenne.
01:31:21On n'était pas à
01:31:23150 euros.
01:31:25Non mais on est monté à 250 même.
01:31:27On a été. Mes entreprises.
01:31:29Je ne parle pas de...
01:31:31Mes entreprises. Certaines entreprises ont été
01:31:33à 350. Et à 350 sur une
01:31:35longue période. Et quand je dis
01:31:37et là en particulier, dans
01:31:39tout le domaine de la fonderie,
01:31:41ça a été terrible. J'ai une fonderie.
01:31:43Mes camarades fondeurs
01:31:45sont en dépôt de bilan et sont en train
01:31:47de disparaître de France. C'est ça la conséquence
01:31:49de ce qui a été fait. Il n'y a pas la peine de raconter
01:31:51d'histoire.
01:31:53Fiscalité.
01:31:55Non, non, fiscalité.
01:31:57Là finalement c'est assez stable
01:31:59puisque moi j'ai compris qu'il sortirait
01:32:01finalement de l'impôt sur la fortune.
01:32:03Enfin il n'y aurait pas de retour à l'impôt sur la fortune
01:32:05au RN. Il n'y a pas. Il y a un impôt
01:32:07sur les transactions boursières.
01:32:09Je ne sais pas si vous l'avez compris comme ça.
01:32:11Sur le rachat d'actions d'entreprises.
01:32:13Mais il n'y a pas, si vous voulez,
01:32:15d'os d'impôt. Contrairement
01:32:17au Front de Gauche qui lui prévoit
01:32:19un retour de l'ISF qui rapporterait
01:32:2115 milliards d'euros. 14 tranches
01:32:23fiscales.
01:32:25Une tranche au 65%
01:32:27qui est la plus élevée.
01:32:29Donc si vous voulez on sent vraiment là une différence.
01:32:31Là sur le Front Populaire
01:32:33il est clair que toutes les entreprises
01:32:35partent.
01:32:37Sauf les grandes entreprises qui peuvent
01:32:39rester puisqu'elles font leurs bénéfices
01:32:41ailleurs. Il y a deux sortes d'entreprises
01:32:43en France. Il y a les cinquantes dont on parle
01:32:45tout le temps, dont le Président parle tout le temps,
01:32:47dont vous parlez tout le temps. Et puis il y a deux millions
01:32:49d'entreprises qui sont plantées sur le col
01:32:51français et qui ont choisi la France.
01:32:53Contrairement aux Chinois qui
01:32:55choisissent France quand ils ont envie. Nous on a
01:32:57choisi la France. Et on est en France et par
01:32:59conséquent on a l'ensemble des règlements français
01:33:01qui existent. Et cela, évidemment
01:33:03si jamais cette
01:33:05disposition venait,
01:33:07il n'y a plus de raison de rester en France.
01:33:09On essaie de vendre au mieux possible la France.
01:33:11C'est un scénario catastrophe. Oui absolument.
01:33:13Le scénario fiscale... C'est catastrophe.
01:33:15Il n'y a plus une entreprise qui reste si le nouveau Front Populaire...
01:33:17On ne parle
01:33:19pas, on ne pense pas aux entreprises
01:33:21dans tout le programme
01:33:23du Front Populaire.
01:33:25Les entreprises n'existent pas.
01:33:27C'est le programme formidable de la France Insoumise.
01:33:29Ils arrivent
01:33:31à faire partir une partie
01:33:33de nos industries, une partie
01:33:35des entrepreneurs qui créent des emplois en France
01:33:37et pour les remplacer ils font venir des immigrés.
01:33:39C'est ça le programme de la France Insoumise.
01:33:41Le vrai problème, si vous voulez, c'est qu'on
01:33:43augmente les dépenses que l'on finance
01:33:45avec l'impôt. On n'a pas compris qu'en France
01:33:47l'OCEE donne 48%
01:33:49de prélèvements obligatoires en France. On est le record du monde.
01:33:51Est-ce qu'il faut encore monter
01:33:53les prélèvements obligatoires ?
01:33:55Dernière petite chose, et ça c'est important ce que dit
01:33:57Johan, est-ce que les entreprises françaises
01:33:59toutes ou parties,
01:34:01peuvent s'en sortir sans une main-d'oeuvre
01:34:03étrangère ? Non.
01:34:05C'est sûr que non. Aujourd'hui non.
01:34:07C'est clair. Donc le problème
01:34:09c'est qu'il faut les choisir
01:34:11et que quand ils ont
01:34:13travaillé pendant un certain nombre d'années
01:34:15en France, on a envie de les garder
01:34:17et il y a un certain nombre
01:34:19de filières qui n'ont pas été
01:34:21animées par l'éducation nationale
01:34:23parce que l'éducation nationale a une responsabilité
01:34:25énorme en la matière
01:34:27et que professionnellement, il y a
01:34:29un certain nombre de gens que je n'ai pas
01:34:31et que je suis obligé d'aller chercher ailleurs. Ça c'est clair.
01:34:33Et c'est vrai de l'ensemble des professions.
01:34:35Et vous n'avez qu'à aller
01:34:37chez les restaurateurs, chez...
01:34:39Je ne suis pas le seul.
01:34:41Mais ça s'appelle l'immigration choisie.
01:34:43Mais ça c'est une immigration qui est
01:34:45contrôlée, ça n'est pas une immigration
01:34:47massive que l'on subit. On peut choisir
01:34:49l'immigration dont on a besoin à la limite.
01:34:51Ça n'est pas une immigration
01:34:53clandestine que l'on subirait. C'est quelque chose
01:34:55me semble-t-il qui est quand même très différent.
01:34:57J'ai répondu à la question. Vous êtes d'accord ?
01:34:59Mais sur les entreprises, il y a même
01:35:01une hérésie du côté du Nouveau Front Populaire.
01:35:03Ils sont pour bloquer les prix et
01:35:05demander en même temps aux entreprises qui devront bloquer leurs prix
01:35:07d'augmenter leurs salariés.
01:35:09Donc comment vous faites si vous bloquez vos prix
01:35:11et que vous devez augmenter vos salariés dans le même temps ?
01:35:13Et diminuer les marges en plus
01:35:15parce qu'on bloque les prix.
01:35:17Là on est tranquille, on ne fait plus le produit.
01:35:19On ne fait plus le produit.
01:35:21Vous fermez la clé sous la porte.
01:35:23C'est avec ce constat
01:35:25positif.
01:35:27Je voulais simplement dire que c'est
01:35:29au titre du mouvement
01:35:31patronal éthique que je vous ai donné
01:35:33cette demande, dont je suis
01:35:35vice-président et dont Mme de Menton
01:35:37est la présidente, et que c'est comme ça
01:35:39qu'on a envie de parler aux politiques
01:35:41aujourd'hui, en leur disant voilà
01:35:43ce qui nous serait utile
01:35:45et ce qui nous serait utile c'est quoi ?
01:35:47C'est qu'on ne nous empêche pas de travailler.
01:35:49Or aujourd'hui, les programmes
01:35:51tels qu'ils sont, nous empêchent de travailler
01:35:53sur un certain nombre de points.
01:35:55Tous les trois. Mais celui qui nous empêche de travailler
01:35:57complètement, c'est celui du Front Populaire, c'est clair.
01:35:59Je vois que vous n'êtes pas le premier sur la liste.
01:36:01Il n'y a pas de raison.
01:36:03Et les patrons de votre terrain ? Il y a beaucoup de patrons de votre terrain.
01:36:0540% ?
01:36:07Moi je n'ai pas de problème d'égo et c'est plus que ça
01:36:09que je suis connu.
01:36:11Les patrons de votre Rassemblement National ?
01:36:13Oui, je ne donne pas ça aux doigts mouillés quand même.
01:36:15Allez, merci beaucoup d'être venu.
01:36:17Merci beaucoup d'être venu nous voir
01:36:19ce soir, il est presque 23h.
01:36:21Maureen Vidal nous a rejoint pour le rappel des titres.
01:36:23Le programme des deux extrêmes
01:36:25mène à la guerre civile.
01:36:27Ce sont les mots d'Emmanuel Macron.
01:36:29Pour le chef de l'État, le Rassemblement National
01:36:31en matière de sécurité renvoie les gens
01:36:33à une religion ou à une origine.
01:36:35Même schéma côté France Insoumise
01:36:37qui crée une forme de communautarisme pour le président.
01:36:39Les deux partis répondent mal
01:36:41aux mots de la société en accroissant
01:36:43la conflictualité et la guerre civile.
01:36:45En cas d'accession au poste
01:36:47de Premier ministre,
01:36:49Jordan Bardella veut un référendum sur
01:36:51l'immigration. Le patron du Rassemblement National
01:36:53a déclaré vouloir convaincre
01:36:55le président de la République sur cette question.
01:36:57Objectif, rendre intouchables par des
01:36:59jurisprudences européennes ou internationales
01:37:01les mesures de restriction de l'immigration
01:37:03prônée par son parti, comme la suppression
01:37:05du droit du sol ou encore la restriction
01:37:07du regroupement familial.
01:37:09Nouvelle vague de violence en Nouvelle-Calédonie
01:37:11après la mise en examen et l'incarcération
01:37:13en métropole de plusieurs militants indépendantistes.
01:37:15Les organisations exigent
01:37:17leur libération et leur retour.
01:37:19Un homme de 23 ans en état
01:37:21de détresse respiratoire est décédé
01:37:23dans la nuit après s'être rendu sur des barrages
01:37:25à Nouméa. Le parquet a ouvert une enquête.
01:37:27Des blindés de la gendarmerie ont été
01:37:29mobilisés.
01:37:31Merci beaucoup Maureen.
01:37:33La suite est évidemment
01:37:35200% politique avec des petits nouveaux
01:37:37qui nous ont rejoints. Bonsoir
01:37:39Tatiana, M. Ferge, bonsoir.
01:37:41Merci d'être là.
01:37:43On va, Audrey aussi est là
01:37:45également et on va accueillir
01:37:47par visio Marius.
01:37:49Bonsoir Marius et vous le savez
01:37:51depuis tout à l'heure on vous
01:37:53parle de plusieurs
01:37:55cas de...
01:37:57pas d'insécurité mais de choses
01:37:59fortes qui nous ont marqué ces dernières
01:38:01semaines, ces derniers mois et savoir
01:38:03si les propositions
01:38:05qui étaient faites dans les programmes avaient un
01:38:07impact, une conséquence ou
01:38:09ça allait rester des mots simplement.
01:38:11Et
01:38:13on est, vous l'avez
01:38:15entendu tout à l'heure, on était avec Leïla,
01:38:17on est maintenant
01:38:19avec Marius, vous êtes le petit-fils
01:38:21de Berthe et votre grand-mère avait
01:38:2391 ans quand elle a été rouée de coups
01:38:25dans son appartement, c'était à Paris.
01:38:27Elle habitait dans le 13ème arrondissement,
01:38:29elle a été cambriolée et je me souviens
01:38:31cette histoire nous avait tous choqués, tous, tous
01:38:33Berthe est morte des suites de ce violent
01:38:35cambriolage. L'auteur, 25
01:38:37ans, pakistanais, les faits remontent
01:38:39à 2021, l'homme a été condamné
01:38:41à 25 ans de prison avec une peine
01:38:43de sûreté des
01:38:45deux tiers et à l'issue de la peine il sera expulsé
01:38:47vers son pays.
01:38:49On est à quoi ?
01:38:5112-15 ans de prison, Marius, bonsoir.
01:38:53Bonsoir, oui
01:38:55c'est à peu près ça.
01:38:57A peu près.
01:38:59Vous dites, c'est une peine
01:39:01lourde, 25 ans de prison, vous dites
01:39:03c'est satisfaisant, c'est pas satisfaisant
01:39:05c'est...
01:39:07la justice a fait son
01:39:09son job, c'est ce qu'on lui demande de faire
01:39:11ou il y a encore des choses à
01:39:13revoir et c'est ce que vous demandez à
01:39:15celles qui se présentent.
01:39:17Bah écoutez,
01:39:19satisfaisant non, il y a évidemment
01:39:21rien de satisfaisant dans toute cette histoire
01:39:23c'est une peine lourde
01:39:25donc à l'échelle de
01:39:27la justice française
01:39:29c'est tout de même une peine
01:39:31importante.
01:39:33Ecoutez, je vais vous dire
01:39:35moi
01:39:37quand vous m'avez recontacté
01:39:39et je suis
01:39:41je m'exprime aujourd'hui
01:39:43avec
01:39:47j'ai hésité tout simplement
01:39:49à répondre à votre appel
01:39:51parce qu'on est dans une période
01:39:53assez particulière
01:39:55j'avais pas envie
01:39:57que l'affaire de ma grand-mère
01:39:59que son meurtre soit récupéré
01:40:01par telle ou telle obéissance politique
01:40:03parce que je trouve que
01:40:05ces dernières semaines le spectacle qui nous est
01:40:07qui nous est offert par
01:40:09les trois blocs est particulièrement
01:40:11pitoyable
01:40:13et puis je me suis rappelé
01:40:15cette petite phrase
01:40:17d'Emmanuel Macron qui a toujours
01:40:19des petites phrases
01:40:21à propos de la surmédiatisation
01:40:23des affaires
01:40:25des faits divers
01:40:27comme il les appelle
01:40:29qui en fait créerait
01:40:31un sentiment comme ça d'insécurité un peu
01:40:33global et puis
01:40:35mènerait la population
01:40:37vers les deux extrêmes.
01:40:39Écoutez
01:40:43moi je constate quand même
01:40:45que le président
01:40:47avait tout compris il y a sept ans
01:40:49il a tout compris il y a deux ans, il a encore tout compris
01:40:51néanmoins
01:40:53c'est pas juste un sentiment d'insécurité
01:40:55les faits sont là, ma grand-mère
01:40:57était une personne fragile
01:40:59et l'état a failli
01:41:01à la défendre
01:41:05vous savez
01:41:07moi je suis
01:41:09je crois
01:41:11beaucoup à la solidarité, je suis
01:41:13administrateur bénévole d'une petite
01:41:15mutuelle, je crois
01:41:17à l'unité
01:41:19et à la nécessité de protéger les plus faibles
01:41:21et actuellement
01:41:25l'état est en faillite complète
01:41:27à ce niveau là
01:41:29on peut pas le nier
01:41:31et je pense que
01:41:33un des soucis actuels
01:41:35dans les propositions
01:41:37de ces fameux trois blocs
01:41:39c'est que la question sécuritaire
01:41:41elle est reprise uniquement à droite, d'ailleurs c'est simple
01:41:43je remercie le groupe Canal
01:41:45de m'avoir invité
01:41:47sur deux plateaux
01:41:49pendant le procès
01:41:51c'est le seul à l'avoir fait
01:41:53on peut pas faire de la question
01:41:55de la sécurité d'un peuple
01:41:57la thématique d'une seule
01:41:59obédience politique
01:42:01aujourd'hui je pense
01:42:03que c'est le problème
01:42:05je comprends bien
01:42:07quand Emmanuel Macron
01:42:09dit je vous ai compris
01:42:11ce soir
01:42:13ce qu'il a dit aujourd'hui
01:42:15je vous ai compris, c'est dans la lettre
01:42:17Gauthier Yoann
01:42:19est-ce que vous le croyez ?
01:42:23Comment voulez-vous croire quelqu'un
01:42:25qui vous répète en boucle
01:42:27qu'il vous a compris depuis sept ans
01:42:29et ne cesse
01:42:31de prouver qu'il n'écoute pas son peuple
01:42:33j'en doute
01:42:35voilà
01:42:37Vous voulez faire un commentaire autour du plateau
01:42:39Jean-Sébastien ou Tatiana ?
01:42:41Non mais c'est vrai que je me souviens
01:42:43du témoignage pendant le procès
01:42:45du témoignage de Marius Larivier
01:42:47qui était forcément très émouvant
01:42:49parce que l'insécurité
01:42:51ce ne sont pas que des statistiques
01:42:53ce sont des vies brisées
01:42:55et il n'y a pas que les personnes
01:42:57qui sont elles-mêmes victimes
01:42:59des crimes, même quand il ne s'agit pas
01:43:01forcément de crimes qui se traduisent
01:43:03par la mort, il y a aussi
01:43:05des familles autour, il y a tout un tissu
01:43:07social, il y a des personnes âgées
01:43:09qui même si elles n'ont jamais été agressées
01:43:11elles vivent dans l'angoisse chez elles
01:43:13parce qu'elles entendent des bruits
01:43:15et parce qu'elles savent que dans ce pays
01:43:17il y a de plus en plus d'agressions
01:43:19il y a des gens qui savent que notamment
01:43:21tenez pour les personnes âgées, malheureusement
01:43:23il y a un certain nombre de dossiers, alors c'est beaucoup moins grave
01:43:25que la tragédie qui est arrivée bien sûr
01:43:27à la grand-mère de Marius Larivier
01:43:29mais par exemple des personnes âgées
01:43:31qui si elles sont agressées
01:43:33aux distributeurs de billets
01:43:35vu que la banque va vous indemniser
01:43:37les dossiers sont classés
01:43:39en capacité judiciaire effectivement majeure
01:43:41et je comprends le sentiment exprimé
01:43:43en disant que c'est vrai qu'Emmanuel Macron
01:43:45ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir
01:43:47et ça n'est pas la première fois qu'il nous dit qu'il va changer
01:43:49qu'il entend gouverner différemment, qu'il a pris
01:43:51et qu'il a entendu les français, il nous le répète
01:43:53quasiment depuis les gilets jaunes
01:43:55je comprends qu'on puisse se poser la question
01:43:57Gauthier ensuite
01:43:59dans la même semaine
01:44:01ou à quelques jours d'intervalle
01:44:03vous avez Emmanuel Macron qui en conférence de presse
01:44:05explique que la France orange mécanique
01:44:07c'est la cause des chaînes infos
01:44:09parce qu'effectivement on met des faits divers
01:44:11à la une de l'actualité
01:44:13on en parle en permanence pendant 24h
01:44:15et c'est nous qui donnons
01:44:17ce fameux sentiment d'insécurité
01:44:19théorisé par Eric Dupond-Moretti
01:44:21et puis il y a le 18 juin
01:44:23il échange avec des français plus ou moins acquis à sa cause
01:44:25il critique le programme de la France insoumise
01:44:27qu'il qualifie notamment d'immigrationniste
01:44:29et là il dit que l'insécurité
01:44:31est une réalité et qu'il faut y apporter
01:44:33des réponses et que ça n'a pas été suffisamment
01:44:35fait depuis 7 ans
01:44:37donc même lui, s'il voulait, il change totalement
01:44:39de discours en l'espace de quelques jours
01:44:41et quand il dit
01:44:43dans sa fameuse lettre
01:44:45le résultat des législatives
01:44:47ne sera la faute de personne
01:44:49bah si, ça sera de la sienne
01:44:51et ça sera notamment de la sienne parce qu'il n'a pas réussi
01:44:53à répondre à ces deux
01:44:55sources d'inquiétude des français
01:44:57insécurité et immigration, incontrôlée
01:44:59Marius avant
01:45:01de vous laisser
01:45:03Tatiana avait fait un commentaire
01:45:05est-ce que vous avez fait
01:45:07d'abord un choix pour les législatives
01:45:09et est-ce que la mort de votre
01:45:11grand-mère, on a compris que vous étiez un humaniste
01:45:13et vous l'avez dit
01:45:15et le choix de votre métier
01:45:17le dit aussi
01:45:19est-ce que votre choix est fait
01:45:21est-ce que cet événement dramatique
01:45:23tragique change votre perspective
01:45:25et change votre façon de voter
01:45:27en réalité ? Bon de toute façon
01:45:29un événement comme celui-ci
01:45:31ça change la perspective de toute une vie
01:45:33voilà moi pendant 3 ans
01:45:35ça a bouleversé beaucoup de choses
01:45:37dans ma vie et il est certain que
01:45:41ça a modifié
01:45:43des choses
01:45:45pour tout le reste de ma vie
01:45:49non sincèrement
01:45:51je vous avouerai que je ne me retrouve
01:45:53dans aucune des 3
01:45:55propositions
01:45:57dans les 3 blocs
01:45:59je pense qu'elle est finalement
01:46:01à l'image de beaucoup de français
01:46:03c'est pas un hasard s'il y a une telle incertitude
01:46:05sur le scrutin
01:46:09je crois que
01:46:11le champ politique français
01:46:13manque d'une
01:46:15autre voie, je sais pas comment
01:46:17le dire autrement, j'ai pas les réponses
01:46:19secrètes
01:46:21ou magiques si je les avais
01:46:23étant donné
01:46:25la façon dont sont rémunérés les conseils
01:46:27au sein du gouvernement
01:46:29je leur en ferai pas
01:46:31mais non
01:46:33sincèrement
01:46:35je ne me retrouve ni
01:46:37dans ce
01:46:39nouveau front populaire
01:46:41ni dans
01:46:43l'extrême droite, ni dans
01:46:45ce camp qu'on appelle le camp de la modération
01:46:47et dont on veut nous faire croire
01:46:49qu'ils ont tout compris
01:46:51mais qui passe leur temps finalement à nous montrer
01:46:53qu'ils n'ont rien compris
01:46:55merci beaucoup d'avoir témoigné ce soir
01:46:59Tatiana un commentaire ?
01:47:01il explique quand même l'impuissance
01:47:03à laquelle sont confrontés
01:47:05les français aujourd'hui, pourtant la sécurité c'est le deuxième
01:47:07thème de préoccupation, le régalien
01:47:09c'est quand même l'angle mort, il faut bien le dire
01:47:11et la sécurité en fait partie de
01:47:13Emmanuel Macron, même s'il y a eu des choses qui ont été faites
01:47:15mais c'est quand même
01:47:17un problème parce qu'il y a même une désinhibition
01:47:19de cette violence, on s'en prend à des
01:47:21femmes âgées, très âgées, des grand-mères
01:47:23ces dernières années, ces derniers mois
01:47:25plusieurs cas comme ça, à des enfants
01:47:27et donc c'est vrai que
01:47:29je comprends que les personnes
01:47:31victimes, même les français assistent à cela impuissants
01:47:33mais cela dit ça ne doit pas
01:47:35mener à une impasse, ça veut dire qu'il y a un moment donné
01:47:37il faut quand même aussi essayer de trouver une solution
01:47:39politique et donc ça passe par un vote
01:47:41et donc on ne peut pas renvoyer les trois blocs
01:47:43dos à dos parce que sinon on n'arrivera rien du tout
01:47:45c'est pour ça que c'est intéressant d'avoir le témoignage de Marius
01:47:47parce qu'en fait il lui est arrivé
01:47:49ce qui est arrivé, c'est terrible, c'est affreux
01:47:51il finit une vie et pourtant il ne se retrouve pas
01:47:53ou il espère autre chose
01:47:55ce qui viendra peut-être un jour
01:47:57la question qui est posée là est celle en l'occurrence
01:47:59des personnes visées par des OQTF
01:48:01je crois que
01:48:03tous les gouvernements ont essayé
01:48:05d'augmenter ce taux de reconduite
01:48:07dans les pays d'origine, personne n'y est parvenu
01:48:09alors là on a atteint effectivement des niveaux les plus
01:48:11bas, c'est une réalité, on est à
01:48:135% des OQTF qui sont effectivement
01:48:15appliqués aux alentours de
01:48:175%, je crois que Gérald Darmanin
01:48:19il a essayé, on ne peut pas lui reprocher ça
01:48:21il a quand même de la volonté chez le ministre
01:48:23de l'Intérieur, Jordan Bardella
01:48:25dit aujourd'hui en présentant son projet
01:48:27nous expulserons les délinquants
01:48:29et criminels étrangers, mais sans dire
01:48:31comment est-ce qu'il fera lui
01:48:33pour que les pays d'origine délivrent
01:48:35ces laissés-passés consulaires qui font défaut
01:48:37aujourd'hui, comment est-ce qu'il obligera
01:48:39l'Algérie, le Maroc
01:48:41à délivrer ces laissés-passés consulaires, quand on sait
01:48:43que ces pays-là ont quand même
01:48:45des mesures de représailles, des moyens de représailles
01:48:47qui sont importants, l'Algérie
01:48:49ils ont le gaz, le Maroc, ils peuvent dire
01:48:51si c'est comme ça, on ouvre les vannes
01:48:53de l'immigration, on ne contrôle plus vraiment
01:48:55nos frontières et on laisse passer tout ce qu'ils veulent
01:48:57en Espagne et donc remonter jusqu'en Europe
01:48:59enfin il y a des moyens de pression qui sont importants
01:49:01et pour l'instant, force est de constater que personne n'y est parvenu
01:49:03Tatiana Gauthier
01:49:05ça semble surtout compliqué parce que si
01:49:07la mesure sur les binationaux est mise en oeuvre
01:49:09vous imaginez bien qu'il y aura évidemment des représailles
01:49:11de la part aussi de ces pays, en l'occurrence
01:49:13donc ça sera doublement compliqué de faire appliquer ces documents
01:49:15sachant que l'Algérie
01:49:17parce que ce n'est pas tous les binationaux
01:49:19ce serait une liste
01:49:21d'ailleurs à préciser
01:49:23parce qu'il y a quand même un décalage entre ce qu'il y a quelques mois
01:49:25Jordan Bardel a expliqué et ce qui a été présenté
01:49:27ce qui n'est pas toutes les fonctions
01:49:29et aujourd'hui ça porte sur
01:49:31quelques fonctions très limitées, ce qui existe
01:49:33aux Etats-Unis et ce qui existe
01:49:35vous parliez de représailles
01:49:37mais ça existe pour le coup
01:49:39en Algérie, l'Algérie a publié
01:49:41une liste
01:49:43de postes dont elle considère qu'ils n'ont pas
01:49:45vocation à être occupés par des binationaux
01:49:47et donc ça vise
01:49:49des gens qui auraient aussi la nationalité française
01:49:51On aura sans doute l'occasion de revenir
01:49:53Audrey Berto nous a rejoint
01:49:55parce que ce soir dans l'actualité
01:49:57est arrivé
01:49:59l'interview des parents
01:50:01de cette petite jeune femme
01:50:03cette petite jeune fille plutôt, 12 ans
01:50:05ce bébé en fait
01:50:07violé à courbe voie
01:50:09parce qu'elle était juive
01:50:11et les parents ce soir ont parlé
01:50:13aux parisiens, le papa
01:50:15et la maman, ont raconté
01:50:17l'horreur
01:50:19vous allez nous dire ce qu'ils ont dit
01:50:21et surtout on comparait, c'est ce qu'on disait
01:50:23dès le premier jour, on comparait ce qu'il s'était passé
01:50:25au pogrom
01:50:27le 7 octobre
01:50:29la manière dont s'étaient comportés
01:50:31les terroristes
01:50:33C'est la première fois Olivier
01:50:35que les parents de cette petite fille
01:50:37témoignent, ils le font dans le Parisien
01:50:39L'article a été publié ce soir
01:50:41on va voir ensemble des extraits
01:50:43on va commencer par le papa de cette petite fille
01:50:45qui dit, elle était
01:50:47en pleurs, en détresse totale
01:50:49elle m'a tout de suite dit, papa j'ai été violée
01:50:51ils m'ont tout fait, je n'ai rien le droit de te dire
01:50:53ils m'ont fait jurer de ne rien dire
01:50:55sinon ils me tueraient, ils m'ont menacé de mort
01:50:57et ils m'ont dit qu'ils vous feraient du mal
01:50:59à vous aussi, et pour ce qui est
01:51:01du caractère antisémite
01:51:03de ce viol, pour le père
01:51:05il n'y a pas de doute puisqu'il dit
01:51:07que c'est un acte clairement antisémite
01:51:09l'expédition qui est liée d'ailleurs
01:51:11à l'importation en France
01:51:13du conflit israélo-palestinien
01:51:15l'expédition punitive consistait à venir massacrer
01:51:17une personne parce qu'elle est juive
01:51:19et donc là c'est ce que vous disiez Olivier
01:51:21la mère de la petite fille poursuit en disant
01:51:23il y a selon nous un mimétisme
01:51:25entre les actes perpétrés par les terroristes
01:51:27du Hamas dans les kiboutz
01:51:29et ce que notre fille a subi en bas de chez nous
01:51:31à courbe voie
01:51:33et enfin les parents espèrent évidemment
01:51:35que tout le monde prenne conscience
01:51:37de la gravité des faits
01:51:39ils disent nous espérons que la société française
01:51:41prenne conscience du niveau de violence et de haine
01:51:43dont des enfants de 13 ans
01:51:45sont capables de faire à l'encontre
01:51:47d'un autre enfant au prétexte
01:51:49qu'il est juif. Notre drame
01:51:51est aussi le signe du fait collectif de notre société
01:51:53qui se relève incapable de lutter
01:51:55contre cet islamisme radical
01:51:57et puis je rappelle que ces
01:51:59deux mineurs de 13 ans ont été mis
01:52:01en examen pour viol en réunion
01:52:03agression sexuelle en réunion
01:52:05tentatives d'extorsion, violences en réunion
01:52:07menaces de mort et injures
01:52:09à raison de la religion.
01:52:11Merci Audrey, moi je vois que
01:52:13d'abord parce que la société française a pris
01:52:15conscience parce qu'il n'y avait pas énormément de monde
01:52:17au rassemblement de courbe voie
01:52:19qui s'est déroulé à 11h
01:52:21dimanche et qui était un rassemblement
01:52:23républicain mais la deuxième chose
01:52:25je vois surtout que
01:52:27ces ignobles individus
01:52:29sont pris en photo, ont fait circuler sur les réseaux sociaux
01:52:31et je crois que ça a été relayé
01:52:33largement, ce qui est
01:52:35une double punition j'ai l'impression
01:52:37pour cette petite fille
01:52:39et puis pour ses parents évidemment.
01:52:41Il y avait déjà un précédent, il y avait l'histoire de Ilhan Alimi
01:52:43souvenez-vous, c'était il y a déjà
01:52:45très longtemps et puis là on a passé
01:52:47il y a eu après plusieurs meurtres
01:52:49évidemment de femmes juives, je pense notamment à Mirek Noll
01:52:51mais Ilhan Alimi, il y a quand même des choses
01:52:53qui ressemblent dans le côté extorsion
01:52:55de fonds, menacer parce que t'es juif,
01:52:57t'as l'argent, etc. Mais cela dit, le 7 octobre
01:52:59est passé par là et ce que
01:53:01beaucoup craignaient est arrivé, c'est-à-dire que
01:53:03les vidéos en pagaille
01:53:05avec les GoPros des terroristes
01:53:07ont donné des idées aux gens
01:53:09antisémites. Là ça a été filmé aussi
01:53:11bien sûr, et en fait ça a mené des gens
01:53:13et le viol comme arme de guerre est devenu
01:53:15une arme en fait de peur
01:53:17ça s'est propagé à la vitesse
01:53:19grand V et du coup aujourd'hui en fait
01:53:21c'est tout à fait banal de
01:53:23reproduire ce qui s'est passé dans les kiboutes et de reproduire
01:53:25ce qu'il se passe sûrement aussi dans les tunnels de Gaza
01:53:27c'est un énorme problème pour les femmes
01:53:29et c'est un énorme problème pour les juifs et en fait
01:53:31pour tous les français parce que ça concerne tous les français
01:53:33Élie Chouraqui était sur le plateau et je vous donne
01:53:35la parole à Jean-Sébastien
01:53:39C'est bien que les enfants soient en garde à vue
01:53:41ou en prison, je ne sais pas, mais ce serait bien
01:53:43que les parents le soient aussi. Parce que
01:53:45très franchement, la responsabilité des parents
01:53:47de cette affaire, elle est incroyable
01:53:49parce qu'on va condamner
01:53:51les gosses de 12 ans
01:53:53peut-être on va essayer de les ramener à la réalité
01:53:55dans les années qui viennent et d'en faire
01:53:57des citoyens normaux
01:53:59mais les parents eux
01:54:01ce qu'ils ont dit quand ils étaient autour de la table
01:54:03ce qu'ils ont dit devant la télévision
01:54:05comment ils ont traité les juifs dans leur langage
01:54:07c'est à eux qu'il faut demander des comptes je crois aussi
01:54:11Voilà, et les juifs je veux dire qu'ils sont
01:54:13ils ne savent plus où ils sont
01:54:15ils ne savent plus si la France
01:54:17les protège, la République les protège
01:54:19Élie Chouraqui a parfaitement raison
01:54:21de parler de la responsabilité des parents
01:54:23et forcément ça transpire à travers
01:54:25une éducation, ce rapport
01:54:27maladif, pas seulement aux juifs d'ailleurs
01:54:29mais à l'autre dans l'absolu
01:54:31parce que l'idée d'aller tuer
01:54:33quelqu'un ou de penser que quelqu'un mériterait
01:54:35d'être tué parce qu'il a une confession
01:54:37d'origine différente, c'est quand même
01:54:39présent j'imagine dans une éducation
01:54:41où à minima il n'y a pas d'interdit fort qui sont
01:54:43exprimés. Mais je voulais vous raconter une histoire
01:54:45parce que ça montre à quel point il y a une responsabilité
01:54:47collective qui est au-delà de celle des parents
01:54:49Muriel Waknin-Melki, l'avocate
01:54:51de la famille le disait, c'est une responsabilité
01:54:53collective parce que je crois que nous avons
01:54:55raté l'épisode
01:54:57Mohamed Mera, l'école aux Aratora
01:54:59à Toulouse, ce meurtre de sang-froid
01:55:01d'enfants juifs, c'était en pleine campagne électorale
01:55:03présidentielle à l'époque
01:55:05en 2012 et c'est vrai que les Français ne se sont
01:55:07pas mobilisés, pourtant imagine-t-on ce que c'est que
01:55:09de tirer une balle froidement dans la tête
01:55:11de jeunes enfants
01:55:13Ils ont l'occasion de le faire, ils ne le feront toujours pas
01:55:15Et je voulais vous raconter Olivier une autre histoire
01:55:17parce qu'elle est à mon sens très révélatrice
01:55:19Le matin du 7 octobre, dans une école parisienne
01:55:21extrêmement sélecte
01:55:23qui a choisi de faire une filière
01:55:25de discrimination positive
01:55:27Le matin du 7 octobre, à 7h30
01:55:29la mère est réveillée par sa fille
01:55:31qui est dans une classe
01:55:33de collèges et que se passe-t-il ? Elle vient lui dire
01:55:35Maman, j'ai peur. Et pourquoi avait-elle peur ?
01:55:37Parce que sur Instagram, il y avait ses camarades
01:55:39de classe qui lui envoyaient d'ores et déjà
01:55:41à 7h30 le 7 octobre
01:55:43On n'est pas le 7 octobre au soir, on n'est pas le 8 octobre
01:55:45on n'est pas le 10 octobre une fois que tout le monde sait
01:55:47ce qui s'est passé le 7 octobre et que tout le monde sait
01:55:49que les vidéos du Hamas existent
01:55:51Cette petite fille, 12-13 ans
01:55:53vient voir sa mère parce que
01:55:55ses camarades de classe lui envoyaient des vidéos
01:55:57de ce qui était en train de se passer
01:55:59en Israël. Est-ce que vous imaginez
01:56:01une école en plein cœur de Paris
01:56:03dans laquelle il y a des enfants
01:56:05ou des adolescents qui, à 7h30
01:56:07le matin du 7 octobre, avaient déjà
01:56:09eux, sur leurs réseaux sociaux
01:56:11les vidéos du Hamas ?
01:56:13A quel réseau appartiennent-ils
01:56:15pour qu'à 7h30 le matin du 7 octobre
01:56:17ils aient déjà été en possession
01:56:19de ces vidéos et le message qui est accompagné
01:56:21c'était bien fait, tu as vu ce qu'ils font aux Juifs
01:56:23bien fait, c'est bien fait pour toi
01:56:25Et vous savez ce que l'école a fait ?
01:56:27Elle a convoqué les parents et les enfants
01:56:29et rien ne s'est passé
01:56:31Donc il y a une responsabilité collective
01:56:33On en tire quoi comme conclusion ? C'est que l'antisémitisme
01:56:35il était là et le 7
01:56:37il s'est totalement libéré
01:56:39C'est ce qu'on explique
01:56:41Il existait, c'était peut-être dans des groupes
01:56:43WhatsApp
01:56:45Moi j'explique depuis
01:56:47très longtemps sur ce plateau
01:56:49c'est que l'antisémitisme dans ce pays
01:56:51il existe depuis longtemps, il a éclaté
01:56:53aux yeux de tous le 7 octobre
01:56:55mais l'antisémitisme il était latent naturellement
01:56:57et il a gagné du terrain ces dernières années
01:56:59au fur et à mesure que l'islamisme
01:57:01a gagné du terrain, je le redis
01:57:03encore une nouvelle fois ce soir, mais l'islamisme
01:57:05est consubstantiel, l'antisémitisme
01:57:07est consubstantiel à l'islamisme
01:57:09Il y a des gens, beaucoup, ils étaient
01:57:11nombreux, il y a déjà 20 ans, à alerter
01:57:13sur l'islamisme qui était en train de monter
01:57:15dans ce pays, Georges Bensoussan
01:57:17mais pas seulement, ils ont été
01:57:19traités de tous les noms, ils ont été traînés
01:57:21dans la boue, on a dit tout et n'importe quoi
01:57:23sur eux, la réalité c'est que
01:57:25si on les avait écoutés, si on avait
01:57:27écouté leur constat qui à l'époque était juste
01:57:29et bien nos compatriotes juifs ne seraient pas
01:57:31aujourd'hui dans la situation
01:57:33qu'ils subissent de plein fouet et la France
01:57:35ne serait sans doute pas non plus dans cet état
01:57:37Bon, juste on écoute
01:57:39C'est ce que vous citiez parce que
01:57:41c'est important de savoir ce que risquent les auteurs
01:57:43de ce viol
01:57:47Sa responsabilité pénale pourra être retenue
01:57:49si on arrive à renverser la présomption
01:57:51en fait de non-discernement qui existe
01:57:53pour les enfants de moins de 13 ans, ce qui est son cas
01:57:55et si cette présomption de non-discernement
01:57:57est renversée, ça veut dire qu'il peut être
01:57:59reconnu coupable, donc il sera reconnu coupable
01:58:01mais de toute manière il n'y aura pas de sanction pénale
01:58:03parce que c'est un enfant de moins de 13 ans
01:58:05et que notre droit
01:58:07est ainsi fait qu'il n'y a pas
01:58:09de sanctions, il y a des mesures éducatives qui sont strictes
01:58:11qui peuvent peut-être
01:58:13produire leurs effets si on y met les moyens
01:58:15derrière encore une fois, il faut des éducateurs
01:58:17de qualité, il faut des centres éducatifs
01:58:19de qualité, il faut des foyers
01:58:21qui en donnent des moyens aussi pour encadrer
01:58:23parce que se pose la question de savoir
01:58:25qu'est-ce qu'il va devenir, cet enfant il va grandir
01:58:27et comment il va grandir, on sait déjà de quoi
01:58:29il était capable à 12 ans, il faut vraiment l'encadrer
01:58:31pour ne pas qu'il puisse recommencer
01:58:33et ça c'est un vrai challenge
01:58:37risque rien en réalité
01:58:39mais tant qu'on aura une société
01:58:41où des gamins comme ça risquent rien
01:58:43qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
01:58:45Alors là c'est plus que l'excuse
01:58:47de minorité qu'il faut lever puisqu'ils ont en l'occurrence
01:58:49ils ont 12 ans, donc
01:58:51le chantier est immense
01:58:53mais pour aller dans le sens de Johan
01:58:55et il est vrai que sur ce plateau on se répète parfois
01:58:57mais je pense qu'il est important de le dire
01:58:59on a un président de la République qui quand on l'interroge
01:59:01sur l'antisémitisme explique que
01:59:03cette hausse de 300% est inexplicable
01:59:05il dit comme ça un soir
01:59:0720h de TF1 et de France 2, c'est inexplicable
01:59:09il ne fait aucun lien avec
01:59:11l'islamisme, avec l'immigration
01:59:13avec une certaine immigration ou encore avec
01:59:15l'extrême gauche, puis après
01:59:17on a une marche contre l'antisémitisme
01:59:19à laquelle il décide de ne pas aller
01:59:21et on apprend qu'il a reçu
01:59:23son conseiller, a reçu
01:59:25Yassine Belattar à l'Elysée
01:59:27humoriste soi-disant de profession
01:59:29qui aurait conseillé à ce conseiller
01:59:31que le président n'y aille pas pour ne pas fracturer le pays
01:59:33et donc là on se demande pour ne pas fracturer
01:59:35le pays avec qui ? Avec les antisémites
01:59:37on apprend ensuite donc qu'Emmanuel Macron
01:59:39n'est pas allé à cette marche contre l'antisémitisme
01:59:41de peur qu'on lui demande ensuite d'aller à une marche
01:59:43contre l'islamophobie, donc si on a
01:59:45un président qui n'est pas capable de nommer
01:59:47les racines de l'antisémitisme
01:59:49et qui ne se rend pas à une marche
01:59:51contre l'antisémitisme de peur de fracturer
01:59:53le pays en réalité avec les antisémites
01:59:55on ne peut régler aucun problème
01:59:57Gauthier vous citiez
01:59:59le mot inexplicable et moi
02:00:01je me reviens en mémoire qu'Emmanuel Macron l'a employé
02:00:03dans une autre circonstance au lendemain
02:00:05ou le jour même, d'ailleurs le soir même peut-être
02:00:07de la mort du jeune Nahel
02:00:09une tragédie, personne ne peut en douter
02:00:11mais en disant c'est une mort qui est
02:00:13inexplicable et inexcusable
02:00:15et il dira les deux mêmes mots sur l'antisémitisme
02:00:17on ne l'a pas entendu le dire
02:00:19à propos de courbe aux voies
02:00:21donc bien sûr qu'aucun refus d'obtempérer
02:00:23ne mérite
02:00:25la mort
02:00:27dans le cas de courbe aux voies je ne vois pas non plus
02:00:29ce qu'il pourrait y avoir d'exclusable ou d'inexplicable
02:00:31et on n'a pas entendu le Président de la République là-dessus
02:00:33et ça n'est pas parce qu'il y a d'autres racismes dans le pays
02:00:35parce qu'on voit bien que dans la phase actuelle
02:00:37il y a d'autres paroles de racisme
02:00:39bien sûr que les Juifs en sont victimes
02:00:41et eux à la différence des autres
02:00:43Vous l'avez entendu le chef de l'État, il a dit une heure
02:00:45il y aura un échange d'une heure
02:00:47il a commandé à
02:00:49Madame Belloubet une heure d'échange
02:00:51sur le racisme cette semaine où il n'y a plus
02:00:53personne dans les écoles
02:00:55on voit bien qu'on est très au-delà de ça
02:00:57quand il parle des risques
02:00:59il parle même de risque de guerre civile
02:01:01Gérard Collomb en avait parlé lui aussi
02:01:03il sent d'ailleurs que ça avait paru particulièrement troublé
02:01:05Emmanuel Macron qui semble découvrir
02:01:07le risque de guerre civile aujourd'hui
02:01:09on se demande bien pourquoi il a dit sous l'Assemblée
02:01:11s'il pense que ça va nous mener à la guerre civile
02:01:13mais voilà, il faut regarder
02:01:15ces problèmes de fond et ça n'est pas
02:01:17en essayant de les contourner ou de les éviter
02:01:19qu'ils vont disparaître par magie
02:01:21Il suffit juste de regarder
02:01:23les chiffres et ce qui se passe
02:01:25complotisme, le Covid est passé par là
02:01:27et le complotisme nourrit aussi l'antisémitisme
02:01:29évidemment, instrumentalisation
02:01:31pendant la campagne
02:01:33des européennes du conflit israélo-passinien
02:01:35par la France insoumise
02:01:37à la fille fait monter l'antisémitisme, 80%
02:01:39des juifs de France considèrent
02:01:41que c'est le cas
02:01:43et puis dernière chose évidemment, l'éducation
02:01:45parce que l'école aujourd'hui est le premier d'exposition
02:01:47aux actes antisémites
02:01:49ce qui explique d'ailleurs que beaucoup de juifs
02:01:51la majorité des juifs, 61%
02:01:53mettent leurs enfants dans des écoles privées
02:01:55c'est pas rien
02:01:57et on aboutit à quoi du coup ? On a la moitié
02:01:59aujourd'hui des français juifs qui envisagent de quitter la France
02:02:01qui envisagent de faire leur alias
02:02:03et ces chiffres ont déjà explosé
02:02:05donc en fait il faut trouver non seulement des réponses
02:02:07pénales extrêmement fermes
02:02:09à ces actes antisémites
02:02:11mais il y a aussi une question d'éducation
02:02:13à faire en effet
02:02:15des enfants, de nos enfants
02:02:17sur l'antisémitisme et le racisme
02:02:19toute la lutte contre le racisme de façon générale
02:02:21parce que de toute façon quand vous les empruntez
02:02:23aux étrangers, derrière, vous en prenez
02:02:25toujours aux juifs en réalité.
02:02:27Deux extraits
02:02:29d'interview que je voulais vous faire écouter
02:02:31Jordan Bardella et Gabriel Attal
02:02:33alors tous les deux
02:02:35soit sur l'école, soit sur la violence des mineurs
02:02:37Gabriel Attal qui était ce matin sur
02:02:39CNews Europe
02:02:41qui dit mais il y a une chose qui est
02:02:43la garantie que doit garantir l'Etat
02:02:45ça semble vraiment une évidence
02:02:47c'est que tout le monde puisse
02:02:49rentrer chez lui, sain et sauf.
02:03:19Et puis autre
02:03:21réaction, alors c'était Jordan Bardella
02:03:23qui déroulait son
02:03:25programme qui veut un Big Bang de l'autorité
02:03:27de l'autorité à l'école
02:03:29ça passe par un certain
02:03:31nombre de mesures dont vous voyez
02:03:33les enseignants ce qui semble une évidence là aussi
02:03:37J'entends par ailleurs refaire de l'école
02:03:39un asile inviolable
02:03:41où les querelles des hommes n'entrent pas
02:03:43et cela passe dès la
02:03:45rentrée de septembre par un Big Bang de l'autorité
02:03:47dès la rentrée
02:03:49les téléphones portables seront interdits
02:03:51dans les établissements scolaires dont les lycées
02:03:53nos écoles je le crois doivent
02:03:55devenir des zones de sobriété
02:03:57numérique, le vouvoiement des enseignants
02:03:59sera obligatoire
02:04:01et les expérimentations des ports de l'uniforme
02:04:03sera poursuivie, je suis à titre personnel
02:04:05favorable à son
02:04:07instauration à l'école primaire
02:04:09mais aussi au collège
02:04:11Monsieur
02:04:13Sur l'uniforme ?
02:04:15Sur les téléphones qu'on va vous supprimer
02:04:17Moi je ne suis plus
02:04:19concerné
02:04:21Je sais que certains en disent encore mais je ne suis pas concerné
02:04:23Sur le vouvoiement ? Non vous êtes sur l'uniforme
02:04:25Non ce qui est à mon avis la mesure
02:04:27la plus forte du programme qui est pensée par
02:04:29Monsieur Chudeau qui est député
02:04:31qui a été conseiller de
02:04:33François Fillon qui a été quand il était Premier ministre
02:04:35qui a été auparavant conseiller du
02:04:37ministre de l'éducation nationale
02:04:39et qui donc serait vraisemblablement, il s'appelle
02:04:41Roger Chudeau, le futur ministre de l'éducation nationale
02:04:43du rassemblement national
02:04:45il tient la corde comme Jean-Paul Garraud à la justice
02:04:47par exemple, ce qui est important pour la justice
02:04:49des mineurs, la mesure la plus
02:04:51forte c'est de choquer... Il a toujours été RN ?
02:04:53Non c'est ce que je vous dis, il a travaillé avec François Fillon
02:04:55et il était avant à l'UMP
02:04:57donc il n'a pas toujours été
02:04:59RN, il a rejoint l'URN il y a deux ans au moment
02:05:01il fait partie des fameux
02:05:03HORAS, vous savez les HORAS c'est les conseillers de l'ombre
02:05:05de Marine Le Pen, il a fait le programme
02:05:07du rassemblement national niveau
02:05:09éducation en 2022 puis il s'est présenté
02:05:11à la députation et il a donc été élu
02:05:13et puis là il est candidat pour être réélu
02:05:15tout ça pour vous dire que la mesure la plus forte
02:05:17de ce programme d'éducation nationale
02:05:19c'est de sortir les
02:05:21élèves perturbateurs et de créer des centres
02:05:23spécialisés avec non pas
02:05:25des enseignants mais des éducateurs
02:05:27et de les sortir de manière systématique
02:05:29ce qui va changer évidemment beaucoup de choses
02:05:31ce qui peut même paraître chez
02:05:33certains professionnels
02:05:35de l'éducation nationale trop sévère
02:05:37c'est-à-dire que vous voulez sortir de manière systématique les élèves
02:05:39perturbateurs, ça c'est la mesure phare
02:05:41plus que les portables et plus que l'uniforme
02:05:43qui est effectivement déjà expérimenté dans quelques
02:05:45écoles du pays et qui pourrait être généralisé
02:05:47si le RN arrive au pouvoir
02:05:49Les portables c'est important parce que
02:05:51tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux, la violence
02:05:53C'est pas juste en arrêtant le portable à l'entrée du collège
02:05:55que vous avez réglé
02:05:57Oui parce que c'est une question quand même beaucoup plus compliquée que ça
02:05:59d'ailleurs il y a beaucoup de parents qui sont rassurés à l'idée
02:06:01non pas que leur enfant ait un portable à l'école
02:06:03évidemment mais un portable sur
02:06:05le trajet donc je pense qu'il faudra quand même trouver des solutions
02:06:07pour essayer
02:06:09parce que là vous ne pouvez même pas l'avoir dans la poche
02:06:11de gérer ça parce que
02:06:13de facto avec le niveau d'insécurité
02:06:15qui peut exister dans certaines zones
02:06:17il y a quand même des parents qui sont rassurés quand leurs enfants
02:06:19peuvent leur envoyer un message pour dire qu'ils sont rentrés à la maison
02:06:21tout le monde n'a pas les moyens d'avoir une nounou qui va les chercher
02:06:23à l'école
02:06:25après oui
02:06:27il y a bien sûr des questions
02:06:29à se poser sur les écrans mais c'est
02:06:31là encore beaucoup une question d'éducation
02:06:33Il y a une question qu'on n'a pas soulevée c'est la responsabilité
02:06:35du rectorat
02:06:37et des établissements
02:06:39qui parfois
02:06:41ferment les yeux totalement
02:06:43sur un certain nombre de cas de violence
02:06:45ça on l'a vu
02:06:47à de multiples reprises
02:06:49Samuel Paty en est l'exemple
02:06:51le plus criant des rectorats qui ferment les yeux
02:06:53Vous voulez que je raconte une autre histoire Olivier ?
02:06:55Allez-y une autre histoire
02:06:57malheureusement j'aimerais bien
02:06:59moi celle-là je ne les aime pas beaucoup
02:07:01dans un établissement
02:07:03enfin bref en province
02:07:05moi qui suis provincial je dis province par région
02:07:07une jeune fille qui voit
02:07:09justement vous parliez de portable qui voit un de ses camarades
02:07:11diffuser des vidéos de Daesh
02:07:13des vidéos de décapitation etc. Elle lui dit
02:07:15ben non tu peux quand même pas faire ça à l'école
02:07:17c'est pas possible qu'est-ce que vous croyez qu'il s'est passé ?
02:07:19Elle s'est retrouvée menacée
02:07:21elle a dû quitter l'établissement et comme c'était
02:07:23dans une petite ville elle a dû quitter la ville
02:07:25avec ses parents ils sont allés s'installer 60 km
02:07:27plus loin le rectorat n'a rien dit
02:07:29n'est absolument pas intervenu
02:07:31donc oui je crois que le choc d'autorité
02:07:33il est plus que temps qu'on s'y mette
02:07:35Tatiana ?
02:07:37Je remarque dans les propositions aujourd'hui
02:07:39présentées par Madeleine Bardella
02:07:41il y a en fait une sorte de mélange
02:07:43entre les mesures de Gabriel Attal
02:07:45il reprend même d'ailleurs certains propos
02:07:47le Big Bang de l'autorité
02:07:49on pense au choc des savoirs
02:07:51il reprend beaucoup de propositions d'Éric Ciotti
02:07:53c'était l'une des propositions dans les 25 propositions présentées
02:07:55dans le plan, le fameux plan de l'État public
02:07:57il y avait l'interdiction du portable
02:07:59l'interdiction fonctionnelle systématique
02:08:01pour les professeurs
02:08:03qui sont harcelés ou violentés
02:08:05ou menacés, ce qu'a proposé Jordan Bardella
02:08:07et pour tout ce qui concerne la sécurité
02:08:09il y avait les pannes planchers
02:08:11il reprend en tout cas à son compte
02:08:13beaucoup de propositions d'Éric Ciotti
02:08:15mais il y a aussi des propositions
02:08:17qui sont reprises
02:08:19du bloc central
02:08:21c'est-à-dire de Gabriel Attal
02:08:23Aciba est avec nous en ligne
02:08:25bonsoir Aciba, tout le monde se souvient
02:08:27de l'histoire de votre fille
02:08:29Samara qui a été rouée au cou à la sortie de l'école
02:08:31à Montpellier avant de tomber dans le coma
02:08:33il y a eu un véritable guet-apens
02:08:35contre elle
02:08:37et on pourra parler à nouveau de la responsabilité
02:08:39des réseaux et des téléphones portables
02:08:41des violences qui ont duré
02:08:43une heure
02:08:45là encore des agresseurs très jeunes
02:08:47il apparaît clairement à tous qu'il y a eu un manquement
02:08:49dans la sécurité, dans la protection
02:08:51de votre fille à la sortie de l'école
02:08:53mais est-ce qu'aujourd'hui le rectorat
02:08:55l'enseignement national
02:08:57ont admis ce manque ?
02:08:59non ils n'ont pas du tout
02:09:01admis ce manque en fait
02:09:03et au final ils réfutent
02:09:05le fait que ma fille soit
02:09:07victime, que ma fille
02:09:09ait été harcelée
02:09:11je suis
02:09:13exaspérée par ça
02:09:15parce que ma fille elle a vécu
02:09:17un traumatisme depuis l'an dernier
02:09:19et en fait
02:09:21au final on se retrouve avec
02:09:23avec des personnes
02:09:25qui osent nier
02:09:27qu'il s'est passé quoi que ce soit
02:09:29donc c'est compliqué
02:09:31après la justice
02:09:33fera son travail
02:09:35mais actuellement
02:09:37il y a eu un rapport de
02:09:39madame Belloubet
02:09:41et au final on réfute
02:09:43toutes les choses
02:09:45que ma fille a vécu
02:09:47donc c'est vrai que j'ai du mal à le supporter
02:09:49les auteurs ont été identifiés à ce jour
02:09:51le ou les
02:09:53oui
02:09:55les auteurs
02:09:57après il y a une enquête judiciaire
02:09:59pour le moment
02:10:01il y a
02:10:03peut-être une enquête
02:10:05des auteurs vont être interpellés par la suite
02:10:07je ne sais pas
02:10:09pour le moment
02:10:11je sais que l'éducation nationale
02:10:13a considéré ma fille
02:10:15comme non victime
02:10:17donc c'est vraiment ça
02:10:19qui me choque
02:10:21qui m'a choquée que madame Belloubet
02:10:23voilà ben
02:10:25madame Belloubet n'a rien fait malgré qu'elle
02:10:27ait été en contact avec moi à plusieurs reprises
02:10:29voilà
02:10:31elle a essayé de me rassurer
02:10:33pendant les jours où
02:10:35Samara était à l'hôpital et tout et au final
02:10:37on m'a complètement abandonnée
02:10:39vous vous sentez abandonnée comment
02:10:41c'est une question essentielle
02:10:43je me sens abandonnée parce que vous savez pourquoi
02:10:45j'ai
02:10:47travaillé pour que ma fille retrouve
02:10:49le chemin de l'école
02:10:51donc Samara est scolarisée
02:10:53d'un établissement en dehors de la commune
02:10:55où j'habite
02:10:57j'ai fait le nécessaire pour que ma fille soit scolarisée
02:10:59pour pas qu'elle se retrouve
02:11:01encore plus en difficulté
02:11:03tout ça et tout
02:11:05mais malgré j'ai encore un enfant qui a 14 ans
02:11:07qui se retrouve déscolarisé
02:11:09depuis le 2 avril
02:11:11le jour où ma fille a été agressée
02:11:13donc c'est vrai que c'est
02:11:15compliqué en fait
02:11:17j'ai beau
02:11:19on va dire
02:11:21avoir foi en l'éducation nationale
02:11:23mais d'un côté
02:11:25je me dis
02:11:27en fait c'est pas
02:11:29normal de laisser un enfant
02:11:31déscolarisé
02:11:33ils essaient de trouver des solutions parce que ma fille a été agressée
02:11:35mais d'un côté j'ai aussi un autre
02:11:37enfant qui est atteint d'un handicap
02:11:39qui est reconnu par la maison des
02:11:41personnes handicapées de l'Hérault et au final
02:11:43il est aussi
02:11:45il est aussi déscolarisé
02:11:47les personnes handicapées mis à part
02:11:49Asiba, j'ai deux, trois
02:11:51petites questions encore, comment va Samara ?
02:11:53Samara
02:11:55ben écoutez
02:11:57elle va bien
02:11:59elle va bien
02:12:01à son échelle
02:12:03elle a retrouvé, comme je dis,
02:12:05elle est scolarisée dans un autre collège
02:12:07dans une autre commune
02:12:09et bon
02:12:11c'est compliqué la scolarité
02:12:13parce que depuis l'an dernier
02:12:15elle a eu un
02:12:17elle est en échec scolaire
02:12:19elle était très mal
02:12:21donc là maintenant
02:12:23on se dirige vers une voie professionnelle
02:12:25on essaie de trouver des solutions
02:12:27mais c'est vrai que j'ai l'impression qu'il faut
02:12:29limite se manifester
02:12:31et insister
02:12:33alors que ma fille elle a été victime
02:12:35et donc c'est pas à moi
02:12:37de faire les choses
02:12:39je vais me prendre en charge
02:12:41prendre en charge ma fille
02:12:43et ça c'est pas d'actualité en fait
02:12:45bon
02:12:47on a compris que vous avez eu
02:12:49beaucoup de contacts et on va terminer là dessus
02:12:51avec des hommes, des femmes politiques
02:12:53madame Belloubet qui vous a fait
02:12:55des promesses etc
02:12:57je sais pas si vous faites encore confiance à la politique
02:12:59je sais pas si vous allez voter
02:13:01dimanche
02:13:03je vais voter parce que
02:13:05j'ai toujours voté dans ma vie
02:13:07mais par contre
02:13:09je suis déçue
02:13:11parce que j'ai l'impression que
02:13:13dès qu'il y a eu un côté médiatique
02:13:15on a essayé de se manifester envers moi
02:13:17et hop dès qu'on a essayé de se protéger
02:13:19passe vague et tout ça
02:13:21on essaie de
02:13:23on va dire entre guillemets
02:13:25c'est le fait
02:13:27de ne pas vouloir s'intéresser
02:13:29plus que ça à ma fille
02:13:31parce que madame Belloubet
02:13:33sa conseillère
02:13:35elle m'a contacté à plusieurs reprises
02:13:37et depuis ce jour là en fait plus de nouvelles
02:13:39donc c'est vraiment décevant
02:13:41c'est décevant parce que
02:13:43limite on est victime
02:13:45et en fait on se retrouve encore
02:13:47en train de batailler
02:13:49c'est pas normal ça
02:13:51j'ai confiance encore
02:13:53en l'avenir je me dis que
02:13:55il va y avoir des choses qui seront faites
02:13:57mais bon c'est compliqué
02:13:59mais je vais voter
02:14:01merci beaucoup d'avoir témoigné en tout cas
02:14:03donné un éclairage supplémentaire
02:14:05au propos qu'on tenait
02:14:07il y a un instant sur l'école
02:14:09sur la possibilité de vivre
02:14:11une scolarité normale
02:14:13de ne pas être dans l'angoisse
02:14:15dans la violence systématique
02:14:17je crois que le témoignage de la maman de Samara
02:14:19est très révélateur
02:14:21du sentiment d'abandon
02:14:23que ressentent beaucoup de français
02:14:25parce qu'il y a les agressions et les crimes
02:14:27en eux-mêmes et puis après il y a tout le reste du quotidien
02:14:29parce que ce n'est pas parce que
02:14:31on n'est pas victime d'une agression que pour autant
02:14:33cet espèce de climat d'insécurité, de violence
02:14:35d'hostilité n'existe pas
02:14:37et ça on a vu effectivement
02:14:39Tatiana le disait tout à l'heure
02:14:41c'est l'angle mort absolu
02:14:43de la macronie. On peut quand même se poser la question
02:14:45dans un pays qui consacre autant
02:14:47d'argent à sa fonction publique
02:14:49comment pouvons-nous avoir des services publics
02:14:51qui soient dans un tel état
02:14:53parce que là on parle en l'espace de l'école
02:14:55On termine par Jean-Luc Mélenchon
02:14:57par la gauche
02:14:59La fracture
02:15:01la question du chef
02:15:03peut-être qu'on peut écouter
02:15:05Jean-Luc Mélenchon
02:15:07il était dans un journal télé
02:15:09il a dit
02:15:11il y a une chose
02:15:13c'est qu'il a tout le monde contre lui
02:15:17Je ne veux pas être vaniteux
02:15:19et ensuite on me reprendrait sur un mot
02:15:21mais je pense que je suis un atout
02:15:23parce que j'ai quand même fait 22%
02:15:25et les gens qui ont voté pour moi à la présidentielle
02:15:27ne sont pas des ahuriers
02:15:29qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient
02:15:31Je vais vous le redire et je demande que tout le monde m'entende
02:15:33je ne suis candidat à rien
02:15:35est-ce que c'est clair ?
02:15:37On m'a posé une question
02:15:39vous allez être Premier Ministre
02:15:41j'ai dit je ne m'élimine pas
02:15:43mais je ne m'impose pas
02:15:45Voilà c'est moi le chef
02:15:47mais j'irai quand on m'appellera
02:15:49en quelque sorte et là personne ne veut l'appeler
02:15:51C'est marrant
02:15:53Jean-Luc Mélenchon
02:15:55Jean-Luc Mélenchon n'est pas le leader du faux nouveau Front Populaire
02:15:57il ne sera pas Premier Ministre
02:15:59Olivier Faure
02:16:01on va voir les propos
02:16:03Jean-Luc Mélenchon n'est pas le leader du Front Populaire
02:16:05Olivier Faure, le Front Populaire appartient à toutes celles et ceux
02:16:07qui refusent d'abandonner la France à l'extrême droite
02:16:09personne ne peut s'auto-proclamer Premier Ministre
02:16:11Fabien Roussel
02:16:13l'idée d'une nomination au poste de Premier Ministre de Jean-Luc Mélenchon
02:16:15qui l'alimente lui-même
02:16:17n'a jamais fait l'objet d'un accord entre les forces du Front Populaire
02:16:19c'est un faux insupportable
02:16:21Quand Jean-Luc Mélenchon
02:16:23dit qu'il n'est candidat à rien
02:16:25il faut quand même oser sortir cette phrase
02:16:27après ce week-end où il a fait une interview sur France 5
02:16:29dans laquelle il dit qu'il veut gouverner
02:16:31et qu'il veut être Premier Ministre
02:16:33alors ça fait suite
02:16:35c'est le premier qui est parti
02:16:37il n'avait même pas encore réparti les circonscriptions
02:16:39qu'il était déjà un vainteur de France 2
02:16:41pour dire qu'il était candidat à Matignon
02:16:43sans vouloir s'imposer
02:16:45il ne s'impose pas mais il s'impose quand même
02:16:47alors je sais qu'il se met en retrait des débats
02:16:49il a accepté de laisser Manuel Bompard débattre
02:16:51demain soir puis un peu plus tard dans la semaine
02:16:53c'est Olivier Faure qui ira pour le nouveau Front Populaire
02:16:55et donc non Jean-Luc Mélenchon
02:16:57d'ailleurs au grand désarroi de Gabriel Attal et de Jordan Bardella
02:16:59qui auraient voulu débattre
02:17:01avec celui qui sera évidemment
02:17:03Premier Ministre en cas de victoire
02:17:05du Front Populaire
02:17:07ce qui a très peu de chances de se produire
02:17:09si la France Insoumise arrive
02:17:11majoritaire dans le bloc de gauche
02:17:13c'est impossible de faire autrement
02:17:15s'il y a une majorité absolue encore une fois
02:17:17pour le Front Populaire ce qui n'est vraiment pas
02:17:19un scénario privilégié
02:17:21mais regardez en quelques heures
02:17:23ils ont réussi à oublier toutes les insultes
02:17:25tous les colibets, toutes les invectives
02:17:27qu'ils ont échangé et à se mettre d'accord
02:17:29alors oui Jean-Luc Mélenchon s'est mis en retrait
02:17:31mais même Raphaël Glucksmann
02:17:33qui était encore insulté place de la République
02:17:35le soir des européennes
02:17:37a signé cet accord
02:17:39tout en disant un peu plus tard dans la semaine
02:17:41qu'il ne voulait pas de la France Insoumise
02:17:43donc ils ne veulent pas de Jean-Luc Mélenchon
02:17:45à l'heure où on se parle mais si demain ils sont majoritaires au Parlement
02:17:47à eux
02:17:49sauf M.Bompard
02:17:51le candidat
02:17:53qui veut y aller mais qui ne peut pas
02:17:55il est bloqué, il est coincé
02:17:57vous avez entendu aussi la discrète menace
02:17:59de Jean-Luc Mélenchon
02:18:01le Front Populaire appartient
02:18:03à toutes celles et ceux qui refusent d'abandonner la France Extrême-Droite
02:18:05personne ne peut décider d'exclure le candidat
02:18:07qui était 22% à l'extrême
02:18:09pour terminer la menace
02:18:11c'est à l'encontre d'Olivier Faure
02:18:13en lui disant tu ne peux pas être élu sans nous et tu ne peux pas être élu sans la voix des musulmans
02:18:15et sous-entendu fais bien attention
02:18:17à ce que tu dis parce que l'élection
02:18:19elle est encore dimanche on pourrait encore mobiliser des gens
02:18:21menace
02:18:23c'est ce que Jean-Luc Mélenchon a dit
02:18:25peut-être l'entendez-vous comme un compliment
02:18:27ou un échange amical
02:18:29moi non, comme toujours avec Jean-Luc Mélenchon
02:18:31j'entends Marine Tondelier qui dit
02:18:33Jean-Luc Mélenchon n'est pas le leader du Front Populaire
02:18:35qui est le leader du Front Populaire
02:18:37c'est Marine Tondelier, manifestement pas
02:18:39c'est Fabien Roussel dont le candidat a fait 2%
02:18:41aux élections européennes, manifestement pas non plus
02:18:43est-ce que c'est Olivier Faure
02:18:45le premier secrétaire d'un parti socialiste
02:18:47qui ne représente plus grand chose
02:18:49non plus le leader naturel de la gauche
02:18:51aujourd'hui malgré tout ce qui s'est passé depuis le 7 octobre
02:18:53malgré tout ce qu'on a décrit
02:18:55sur ces plateaux et on peut le regretter
02:18:57mais le leader naturel de la gauche aujourd'hui
02:18:59ça reste hélas Jean-Luc Mélenchon
02:19:01et François Hollande
02:19:03je ne suis pas du tout d'accord, ce n'est pas du tout le leader naturel de la gauche
02:19:05ça ne l'est plus Johan
02:19:07ça ne l'est plus parce que d'abord le rapport de force s'est inversé
02:19:09au sein de la gauche, au sein du bloc de gauche
02:19:11de l'Union Européenne
02:19:13et deuxièmement parce que personne ne veut de lui
02:19:15regardez toutes ces montées au front
02:19:17de tous les dirigeants
02:19:19et même au sein de son propre mouvement
02:19:21mais en tout cas vous ne pouvez pas dire la gauche
02:19:23c'est pas vrai, c'est la gauche qui ne veut pas de lui
02:19:25regardez aujourd'hui tout le monde est monté au front
02:19:27même Aurore Laluc qui est coprésidente du Bloc de la République
02:19:29a expliqué qu'il ne voulait surtout pas de Jean-Luc Mélenchon
02:19:31personne ne veut de lui
02:19:33la seule chose c'est qu'en fait il a théorisé la stratégie du chaos
02:19:35ce qu'il veut en fait c'est dynamiter
02:19:37cette alliance des gauches
02:19:39c'est sa réalité, c'est qu'il veut vraiment mettre à bas
02:19:41cette alliance de la gauche, il veut reprendre la main
02:19:43au sein de cette alliance à plus long terme
02:19:45et puis dernière chose
02:19:47il sait en fait qu'il a un repoussoir
02:19:49et donc en fait il fait exprès
02:19:51il fait exprès de proposer sa candidature
02:19:53pour justement faire imploser cette alliance
02:19:55et pour être un repoussoir
02:19:57cela dit, moi je pense que c'est un vrai problème stratégique
02:19:59de la part de la gauche aujourd'hui
02:20:01en tout cas du Bloc de Gauche, du Nouveau Front Populaire
02:20:03de ne pas avoir
02:20:05tranché un candidat clair
02:20:07parce qu'on a d'un côté
02:20:09Jordan Bardella c'est très clair
02:20:11Gabriel Attal c'est très clair, il faudrait qu'ils se mettent d'accord
02:20:13pour avoir un candidat
02:20:15parce qu'il n'y en a pas
02:20:17il y en a plein qui sont possibles
02:20:19Glucksmann par exemple, et d'ailleurs il est tout à fait
02:20:21publicité par les français quand vous faites des sondages
02:20:23donc Raphaël Glucksmann pourrait être
02:20:25premier ministrable potentiel
02:20:27Clémentine Autain, Ruffin, si on veut vraiment aller
02:20:29à la France Insoumise, François Hollande
02:20:31éventuellement qui en rêve, je ne dis pas qu'on en veut
02:20:33mais en tout cas il en rêve, pourquoi pas
02:20:35il y a plein de possibilités
02:20:37hommes et femmes
02:20:39au sein de cette gauche qui pourraient être
02:20:41premier ministre, qui pourraient postuler à ce poste sauf que
02:20:43Jean-Luc Mélenchon ne veut pas laisser sa place
02:20:45mais c'est donc chose
02:20:47qu'il ne souhaite pas en réalité gagner
02:20:49comme c'est la majorité de la majorité qui au final choisira
02:20:51de faire la gauche
02:20:53choisirait celui qu'il proposerait
02:20:55au Président de la République, je ne pense pas que ça sera
02:20:57Jean-Luc Mélenchon
02:20:59Vous avez vu comment en 24 heures, Jean-Luc Mélenchon a décidé
02:21:01de purger 3 qui étaient pourtant
02:21:03avant des proches, Alexis Corbière, Raquel Garrido
02:21:05et Daniel Simonet, sans que ça n'émeuve
02:21:07personne à la France Insoumise
02:21:09il y a Manon Aubry qui a dit c'est pas très bien
02:21:11il y a, non mais excusez-moi, ils ont accepté
02:21:13de les purger
02:21:15Tout le monde était extrêmement ému au sein du parti
02:21:17Non mais arrêtez, ça n'a rien fait
02:21:19Allez parler en interne, vous verrez que si
02:21:21Oui d'accord, en interne, est-ce qu'ils se sont montés au front dans les médias pour dire
02:21:23on l'accorde, ils ont accepté la purge
02:21:25Ruffin, Clémentine Autain
02:21:27Oui Ruffin, ça a fiché un peu rapidement
02:21:29aux côtés d'Alexis Corbière et sur Raphaël Glucksmann
02:21:31il était publicité
02:21:33par les Français le soir des Européennes
02:21:35depuis il s'est juste passé un petit épisode
02:21:37il a juste trahi ses électeurs sociodémocrates
02:21:39qui avaient fait le choix de sa candidature
02:21:41en rupture avec la France Insoumise
02:21:43il avait déjà soutenu la NUPES il y a 2 ans
02:21:45donc là il avait fait un rétro-pédalage pendant cette campagne
02:21:47en disant quelque part je me suis trompé
02:21:49il pourra pas refaire le coup une nouvelle fois
02:21:51alors que finalement il a décidé de pactiser
02:21:53une nouvelle fois avec LFI
02:21:55pour sauver quelques députés
02:21:57avec son mouvement qui ne pèse rien
02:21:59on l'a terminé mais
02:22:01vous vous souvenez que la semaine dernière on a parlé du logo de LR
02:22:03qui peut utiliser le logo de LR
02:22:05il y a la même chose pour le logo
02:22:07du Nouveau Front Populaire
02:22:09qui doit être réglé devant la justice
02:22:11ça sera demain à 18h
02:22:13puisque les candidats dissidents
02:22:15que vous avez cités, Corbière
02:22:17Garineau, ont demandé
02:22:19veulent utiliser le logo du Nouveau Front Populaire
02:22:21c'est un peu tard, les affiches sont imprimées, les tracts sont imprimés
02:22:23décision bleue
02:22:25ce qui pourra mener potentiellement
02:22:27à des recours à des annulations d'élections
02:22:29à des annulations d'élections
02:22:31sur l'irrégularité
02:22:33il peut y en avoir un paquet du coup
02:22:35et ce qui peut aussi se passer du côté de LR
02:22:37accessoirement par le canal historique, le canal RN
02:22:39même problématique
02:22:41rendez-vous demain à 18h pour connaître
02:22:43la suite de cet épisode
02:22:45on suit tous les soirs
02:22:47avec 100% politique évidemment
02:22:49à 21h
02:22:51c'est la décision de justice
02:22:53il y a deux tribunaux qui sont saisis
02:22:55deux tribunaux qui sont saisis
02:22:57Paris-Bobigny pour cette affaire de logo
02:22:59donc on se retrouve demain
02:23:03dans 100% politique
02:23:05on se retrouve demain
02:23:07et Julien Pasquet sera de retour
02:23:09c'était son anniversaire ce soir
02:23:11il m'a manqué
02:23:13il ne voulait pas le passer avec nous
02:23:15il n'avait aucune envie de le passer avec nous
02:23:17il aura bien profité
02:23:19à demain