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Denis Tardit (Syngenta Agro) : « Répondre aux besoins de l'agriculteur et de l'agriculture »
Terre-net
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08/07/2024
Stratégie
Catégorie
🗞
News
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00:00
Bonjour, nous sommes en compagnie de Denis Tardy, président de Syngenta Agro, pour nous
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entretenir des stratégies de son entreprise au service des agriculteurs.
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Bonjour.
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Bonjour.
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Alors, vous parlez de concilier agriculture compétitive et agriculture responsable.
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Concrètement, comment cela se traduit auprès des agriculteurs ?
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Comment ça se traduit auprès des agriculteurs ? Par un certain nombre d'actions très
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concrètes qui permettent à la fois d'assurer leur sécurité, qui permettent à la fois
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de limiter les impacts des produits phyto-pharmaceutiques sur l'environnement, et aussi un certain
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nombre d'actions qui peuvent aider au développement de la biodiversité.
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Par exemple ?
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Par exemple, cette année, nous allons mettre sur toutes nos plateformes de démonstration
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des bancs d'enherbés dans lesquels on aura ajouté trois plantes bisannuelles qui permettent
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de développer la présence de pollinisateurs.
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Et bien entendu, ce sont ce genre de techniques qui demain pourraient être vulgarisées à
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plus grande échelle pour permettre une meilleure pollinisation des cultures.
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Dans l'approche de Syngenta, nous avons toujours une approche qui est très simple, c'est d'essayer
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de trouver des mesures agro-environnementales qui aussi contribuent à la compétitivité
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de l'agriculture.
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On se refuse à opposer compétitivité de l'agriculture et environnement.
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On doit trouver des solutions qui permettent les deux.
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Alors justement, quelle est la stratégie de votre entreprise pour faire face aux exigences
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sociétales et donc politiques d'une agriculture plus verte, tout en gardant cette compétitivité ?
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Disons, la stratégie de Syngenta au niveau global est bien alignée avec la demande
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française de produire plus et mieux.
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L'ambition de notre groupe au niveau mondial, c'est apporter une plus grande sécurité
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alimentaire de manière durable à une population qui est en croissance et qui est prospère
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par une augmentation significative de la productivité des agriculteurs.
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Je pense qu'il est extrêmement important et encore plus en France qu'on parle de compétitivité
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et de productivité.
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Alors, vous préférez clairement aller de l'avant face à des contraintes comme le
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Grenelle, l'éco-phyto, etc.
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Mais concrètement, qu'est-ce que vous pensez de ce type de mesure, Grenelle, éco-phyto ?
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Le Grenelle a fixé des orientations claires.
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Notre industrie et Syngenta, on a toujours eu un point qu'on ne partageait pas complètement,
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c'est la nécessité de réduire de 50% l'utilisation des produits phyto.
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Si on revient au rapport INRA-CMAGREF qui a été publié il y a quelques années, il
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était clairement écrit dans ce rapport qu'une politique très environnementaliste de la
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France conduirait à une perte de compétitivité et à des importations importantes de produits
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agricoles, notamment en provenance de l'Allemagne.
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C'est ce qu'on rend compte aujourd'hui.
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Donc, en fait, ce n'est pas de réduire de 50% les phyto qui est important, c'est de
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les utiliser à bon escient quand ils sont nécessaires pour réduire les impacts sur
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l'environnement.
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Le point qui est extrêmement important à nos yeux sur le Grenelle si on veut associer
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une agriculture compétitive et durable, c'est de réduire l'impact des produits phyto sur
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l'environnement.
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C'est tout à fait possible.
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Donc, l'environnement oui, mais le type de mesures chiffrées prises ne vont pas forcément
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dans le bon sens ?
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L'environnement oui, le type de mesures, les indicateurs utilisés qui est un indicateur
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de réduction des produits phyto ne sont pas obligatoirement les bons.
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D'accord.
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Puisqu'on parle d'environnement, on a régulièrement des attaques de l'agriculture dans des émissions
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télévisées ou prochainement dans la campagne FNE au moment du Salon d'agriculture qui
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fait une campagne très forte et très virulente contre les pesticides, les OGM, les algues
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vertes.
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Comment vous réagissez face à cela ?
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Disons déjà le premier point qu'on a tendance à oublier en France, c'est l'utilité
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des technologies à utiliser en agriculture.
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On a tendance à oublier qu'on était au sortir de la seconde guerre mondiale, il y
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avait 6,5 milliards de personnes sur la terre, aujourd'hui, il y en a 6,5 milliards.
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Cela montre déjà le formidable challenge que les agriculteurs du monde entier ont relevé
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d'apporter une nourriture en quantité importante à un coût extrêmement compétitif.
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Au sortir de la seconde guerre mondiale, les dépenses pour l'alimentation, c'était
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30% du budget.
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Aujourd'hui, je crois, si mes chiffres sont bons, c'est de l'ordre de 14%.
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Donc, j'ose imaginer, si on allait sur une agriculture qui ne soit plus compétitive,
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qui ne produise plus, j'ose à peine imaginer ce que seraient les contraintes sociales si
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le budget consacré à l'alimentation, c'était 30% des revenus.
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Les gens oublient peut-être que 30% des revenus, ce serait adieu les nouvelles technologies,
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adieu le portable, adieu Internet et un certain nombre de choses.
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Je pense que ce n'est pas souhaitable.
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Il faut qu'on reste sur une agriculture compétitive qui apporte une alimentation
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de qualité à un prix abordable.
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Après, vous évoquez le problème de certaines campagnes.
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Oui, parce que là, vous réagissez sur effectivement, je dirais, les explications, les évolutions
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réalisées et vos souhaits, mais concrètement par rapport à ce type d'action, comment
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vous pouvez réagir ?
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Je pense qu'il y a deux façons de réagir par rapport à des campagnes du type de celles
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conduites FNE.
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On parle d'ailleurs de pesticides, pas de produits phytosanitaires, le terme veut
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tout dire.
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Le terme veut tout dire.
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Je suis d'accord avec vous.
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Mais déjà, le premier point, c'est ce que je viens de faire avant que vous me reposiez
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à cette seconde question, c'est d'expliquer l'utilité de nos produits.
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Je pense qu'il faut vraiment réexpliquer l'utilité des produits et des technologies
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pour l'agriculture au grand public.
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C'est le premier point.
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Le deuxième point, c'est de réagir à ces campagnes.
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Je dois dire que c'est assez surprenant de gens qui ont prôné le dialogue, qui ont
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prôné le Grenelle, c'était le point de départ, c'était la discussion, l'ouverture
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entre toutes les parties prenantes.
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Je pense que l'agriculture et les décideurs du monde agricole, les dirigeants de la FNSEA
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ont ces dernières années joué le jeu.
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Comme les différents syndicats professionnels, comme l'UIPP qui représente l'industrie
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des produits phytopharmaceutiques ont joué le jeu.
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Ils ont toujours été à la table des discussions, ont toujours essayé d'avoir des approches
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constructives.
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Même s'il peut subsister des points de désaccord comme celui que j'évoquais précédemment
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sur les indicateurs pour mesurer l'impact sur l'environnement, l'UIPP a été force
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de proposition et a fait un certain nombre de propositions d'indicateurs qui pourraient
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être utilisées.
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Je suis assez surpris de voir une telle campagne aujourd'hui qui est complètement à l'opposé.
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Si vous voulez dialoguer avec les gens, si je vous rencontre dans la rue et que j'ai
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envie de dialoguer avec vous, je vais commencer par vous dire bonjour, être sympathique et
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je ne vais pas vous agresser d'une manière aussi brutale.
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Je veux bien comprendre qu'ils veulent faire un coup médiatique, se faire de la notoriété
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et séduire peut-être une certaine tranche de la population qui est très proche des
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thèses qu'ils développent.
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Par contre, en tant qu'agriculteur et en tant que fils d'agriculteur, je trouve que faire
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une telle campagne au moment du salon, c'est un petit peu une agression gratuite et j'admire
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Xavier Bollin qui continue à dialoguer.
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Je l'admire vraiment fortement parce que continuer à dialoguer et à vouloir être
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constructif avec une campagne d'une telle agressivité, c'est certainement un exercice
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très difficile.
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Dans ce contexte que nous venons d'évoquer, pour vous, comment va évoluer l'agriculture
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française dans les années qui viennent ?
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L'agriculture française, elle se tourne à un tournant.
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On a eu une certaine perte de compétitivité, pour regagner de la compétitivité, ça passe
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par l'accès aux technologies et à l'innovation.
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Pour soutenir l'homologation d'un produit de protection des semences, nous avons réalisé
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des études économiques.
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Rien qu'en protection des semences, l'impact économique pour les agriculteurs sur le maïs,
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le poids et le colza de l'homologation de certains produits est de l'ordre de 300
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millions d'euros.
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Pour regagner en compétitivité, il est extrêmement important que l'agriculteur puisse bénéficier
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de toutes les technologies modernes qui sont disponibles dans les autres grands pays du
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monde.
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Il est aussi important de prendre des mesures qui permettent de limiter l'impact sur l'environnement.
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Dans le cas de la protection des semences, tous les semoirs aujourd'hui sont équipés
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de déflecteurs qui permettent de ramener les éventuelles poussières d'insecticides
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au sol.
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Et ces déflecteurs permettent bien de limiter l'impact sur l'environnement.
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Je pense que les agriculteurs, à chaque fois qu'on leur demande, font les efforts.
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D'accord.
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Et au niveau des exploitations elles-mêmes, vous les voyez évoluer vers quel type d'exploitation?
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Je pense que si on regarde les tendances importantes dans l'agriculture française, on a certainement
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un handicap structurel qui va certainement se compenser dans les années à venir avec
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les effets de la pyramide des H.
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On peut aussi avoir une autre approche qui est de développer une agriculture de proximité
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aux alentours des villes pour faire de la vente directe.
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Je pense qu'il n'y aura pas une agriculture, mais différents types d'agriculture.
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D'accord.
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Vous avez cité par exemple l'agrandissement ou les circuits courts.
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Vous pensez qu'on va vers d'autres types d'agriculture possibles?
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Oui, on aura d'un côté peut-être un développement des circuits courts où les gens essaieront
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d'aller chercher plus de valeurs ajoutées par la commercialisation et de l'autre côté
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un certain type d'exploitation qui produiront des denrées qui seront commercialisées au
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cours mondiaux et ces gens-là seront obligés de faire des efforts importants pour mieux
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gérer leur coût de structure.
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Donc j'en reviens à votre entreprise, comment Syngenta va répondre à ces différents types
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de demandes?
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Comment Syngenta répond à ces différents types de demandes?
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Le point qui est à nos yeux extrêmement important, c'est de faire tous les efforts
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nécessaires pour permettre aux agriculteurs d'avoir accès à un maximum d'innovation.
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Pour nous, ce qui est extrêmement important pour une entreprise comme la nôtre, c'est
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de comprendre les besoins de l'agriculteur.
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Les besoins de l'agriculteur, le métier d'agriculteur est de plus en plus complexe.
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Quand on regarde toutes les contraintes auxquelles ils ont affaire et toutes les choses qu'ils
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ont à gérer, la volatilité des cours, les contraintes réglementaires qui sont de plus
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en plus importantes, sur certaines cultures parfois un manque d'accès aux produits
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phytosanitaires, je pense aux cultures légumières, quand on regarde également les contraintes
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au niveau de l'évolution des parasites, il y a de plus en plus de gestion des résistances
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à avoir sur les mauvaises herbes, à avoir au niveau du contrôle des insectes et des
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maladies, donc un métier de plus en plus complexe.
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Pour Syngenta, notre stratégie c'est de partir des besoins de l'agriculteur, c'est
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d'être très centré sur les besoins de l'agriculteur pour chacune des 8 cultures
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qui sont stratégiques pour notre entreprise au niveau mondial.
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Et à partir de l'identification de ces besoins, c'est de regarder toutes les technologies
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disponibles dont nous pourrons disposer et de les intégrer pour amener des solutions
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plus performantes et plus respectables de l'environnement aux agriculteurs.
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Vous pouvez peut-être nous annoncer des innovations à venir ?
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Des innovations, on en a régulièrement, par exemple aujourd'hui, on a fait un petit
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peu un point sur l'innovation, on a eu déjà notre produit de protection des semences
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creuseurs, quand j'ai développé précédemment l'importance de la protection insecticides,
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je faisais allusion à ce produit-là, c'est dans un ordre de grandeur de 300 millions
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d'euros de gains potentiels pour les agriculteurs sur ces diverses cultures, on vient d'homologuer
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et on est en cours de lancement d'un nouvel antigraminé sur les sérales qui s'appelle
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Axial, on a en développement et on espère une homologation sur 2011, un fongicide d'une
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nouvelle famille avec un speck relativement large, produit qui pourrait s'utiliser sur
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les blés, sur les orges où ils contrôlent très bien la septoriose, les rouilles ainsi
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que l'helmatosporiose, donc un produit intéressant, on vient de lancer en vigne un nouvel insecticide
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qui s'appelle Affirme, qui est relativement bien adapté aux besoins actuels puisque ce
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produit-là a une performance très forte sur les lépidoptères, les vers de l'agrafe
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ou le carpocasme, mais en plus il laisse quasiment pas de résidus, alors je ne peux pas vous
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dire, il laisse pas de résidus parce que 100%, une absence totale de résidus, je suis
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obligé d'être prudent, mais c'est un produit qui de ce côté-là est vraiment
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très moderne de par sa composition et ses performances techniques et il a de ce fait
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des délais avant récolte extrêmement courts.
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Une confidence sur une prochaine molécule ou un prochain produit que vous n'auriez
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pas encore annoncé ?
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Une nouvelle molécule, j'ai parlé du nouveau fongicide céréale, mais bon j'aimerais
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aussi vous dire que le Syngenta c'est pas uniquement les produits phyto, c'est aussi
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les produits de protection de semences et les semences.
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Denis Tardy, je vous remercie et rendez-vous donc sur les plateformes d'essai pour visualiser
14:45
les innovations dont vous nous avez parlé.
14:47
Vous êtes le bienvenu sur nos plateformes d'essai qui pour la première fois montreront
14:53
toutes les technologies Syngenta, semences, traitements de semences et produits phyto,
14:57
encore au plaisir de vous recevoir.
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