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Laure Lavalette sur l'économie : «On n'a aucune leçon à recevoir de Bruno Le Maire qui a mis la France à genoux»
Europe 1
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20/06/2024
Tous les soirs à 20h15, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique.
Retrouvez "L'invité politique d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-politique-deurope-1-soir
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00:00
Heureux qu'un soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04
Nous sommes ensemble jusqu'à 21h et dans un instant avec Jean-Michel Salvatore et Raphaël Stainville,
00:08
nous parcourons l'actualité politique.
00:10
Mais d'abord, j'accueille Laure Lavalette.
00:13
Bonsoir, Laure Lavalette.
00:14
Bonsoir, merci de votre invitation.
00:16
Mais volontiers, porte-parole du RN, députée sur Tente du Var,
00:19
candidate à votre propre réélection.
00:21
Aujourd'hui, voyez, la carte de visite est assez longue.
00:24
Aujourd'hui, le RN, comme toutes les autres têtes d'affiche
00:29
pour ces élections législatives, ont présenté le programme économique
00:34
devant le MEDEF, devant les patrons.
00:37
Alors les patrons, ce n'est pas que les grands patrons du CAC 40,
00:39
c'est aussi les TPE, les PME, les ETI de toute la France,
00:43
ces patrons qui sont inquiets par des signaux qui sont brouillés
00:48
ou en tout cas pas tout à fait clairs sur les programmes économiques des uns et des autres.
00:52
Je vous propose, Laure Lavalette, d'écouter Bruno Le Maire.
00:55
Avant qu'on en parle, Bruno Le Maire qui s'exprimait sur le programme économique du RN,
00:59
c'était ce matin sur Europe 1 et CNews.
01:01
Au bout du compte, c'est une page blanche désormais le projet du Rassemblement national.
01:07
Et on ne confie pas le pouvoir de la France, d'une grande puissance comme la France,
01:10
à un parti dont désormais le programme se résume à une page blanche.
01:15
La sortie de l'OTAN, supprimée.
01:17
Les baisses de taux de TVA, supprimées.
01:19
Ils doivent être contents, les personnes modestes à qui on explique
01:21
depuis des années que le Rassemblement national, que le pouvoir d'achat,
01:23
c'est la baisse des taux de TVA.
01:25
Qu'est-ce qui reste pour le pouvoir d'achat dans le programme du RN ?
01:27
Rien, zéro, nada.
01:29
Il renie la promesse sur les retraites, il renie la promesse sur les autoroutes.
01:33
Il la décale.
01:33
Il la décale.
01:34
Mais vous savez, quand on a trois ans, puisqu'en 2027 il y a une élection présidentielle,
01:38
il vaut mieux pas décaler trop.
01:40
Ça montre une inexpérience d'ailleurs totale de la pratique du pouvoir.
01:43
Parce que quand on prend le pouvoir, ou qu'on veut prendre le pouvoir, il faut agir vite.
01:47
Rien, zéro, nada.
01:49
Laure Lavalette, est-ce que vous voulez répondre au ministère de l'Economie ?
01:52
Ah bah oui, j'ai pas boudé mon plaisir.
01:54
Bruno Le Maire, c'est le champion olympique de la dette.
01:56
C'est le champion olympique des prélèvements, de la dépense publique.
01:59
Je rappelle quand même qu'après sept ans de Macronisme, nous en sommes à 900 milliards de dettes.
02:03
Ces gens-là ont fait autant de dettes en sept ans
02:06
que la dette de la France entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 2000.
02:09
On pourrait aussi parler du déficit commercial qui a triplé,
02:11
ou de la production industrielle qui a chuté de 2% en sept ans,
02:15
alors que dans toute l'Europe européenne, elle a augmenté de 6%.
02:19
Donc vous voyez, on n'a absolument aucune leçon de crédibilité à recevoir de Bruno Le Maire
02:25
qui a mis la France à genoux.
02:27
Je vous rappelle qu'ils ont sacrifié tous nos florons industriels.
02:30
On a vendu Alstom, Technic, Lafarge, Alcatel.
02:34
Mais qui sont ces gens pour oser venir en période électorale,
02:38
la tête haute, essayer de nous donner des leçons ?
02:41
Ils ont mis la France à genoux et c'est en ça que nous avons beaucoup d'humilité.
02:45
Si, comme les sondages le montrent, ils veulent mettre Jordan Bardella Premier ministre
02:49
et donc faire un grand gouvernement d'Union Nationale,
02:52
nous le disons aux Français, les caisses sont vides.
02:54
Il faut mettre fin à ce chaos budgétaire.
02:57
Et ce n'est pas du tout une page blanche, le programme du Rassemblement National.
03:01
Simplement, en trois mois, on ne sait pas ce que nous devons faire en cinq ans.
03:05
Et évidemment que la première des mesures sera celle sur le pouvoir d'achat
03:08
et nous allons baisser la TVA sur les énergies.
03:11
Donc finalement, vous allez la baisser.
03:13
Mais personne n'a dit que nous n'allions pas la baisser.
03:15
J'aimerais un peu d'honnêteté intellectuelle dans cette classe médiatique.
03:18
À aucun moment, Jordan Bardella a dit qu'il ne le ferait pas, voyons.
03:22
Et sur les retraites alors ? 62 ?
03:24
Et sur les retraites, mais en fait, Jordan Bardella a expliqué son action en deux temps.
03:27
On a jugé ce qui était urgent de ce qui était important.
03:30
Nous voyons trois urgences, une urgence budgétaire,
03:33
une urgence sécuritaire et une urgence au niveau de l'immigration.
03:37
Nous allons faire, tout de suite en arrivant au pouvoir,
03:39
trois lois pour évidemment mettre fin aux droits du sol,
03:43
rétablir des plaines planchers, mettre fin à ce laxisme
03:46
et dérouler cette réforme.
03:50
Et ça, ça génère des économies également ?
03:52
Non mais je vais vous dire, on aura tout le temps,
03:55
juste après au moment d'octobre à peu près,
03:57
à l'automne, de dérouler.
03:59
Parce que nous l'avons toujours dit, cette réforme, nous avons donné,
04:02
nous avons jeté toutes nos forces.
04:03
Et vous savez bien, j'ai même moi porté pour le Rassemblement national cette bataille.
04:07
Nous pensons qu'elle est injuste, qu'elle est antisociale.
04:10
Et nous reviendrons évidemment sur cette réforme des retraites.
04:12
Une dernière question économique,
04:13
et après je passe au reste lors de la valette.
04:15
Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent
04:17
les marchés s'affolent, les investisseurs américains
04:19
et notamment les fonds d'investissement américains
04:21
qu'il y a dans les grandes entreprises françaises s'affolent également.
04:24
Quand le RN passera au pouvoir,
04:26
ils retireront les fonds et la France fera faillite.
04:29
Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
04:30
Je vais vous dire, il faut arrêter de crier aux loups.
04:32
Les marchés s'affolent déjà parce qu'ils ont peur de ce front d'extrême gauche
04:35
qui, lui, pour le coup, a des mesures complètement hubulesques en matière économique.
04:38
Vous savez, nous avons une mesure qui est très simple,
04:40
donc qui était l'exonération de charges sur la hausse des salaires jusqu'à 10%
04:44
pour tous les salaires dans l'entreprise, jusqu'à trois fois le SMIC.
04:46
C'est un pacte que nous passons avec l'entreprise et c'est gagnant-gagnant,
04:49
à la fois pour remonter les salaires qui, effectivement, sont vraiment trop bas,
04:52
mais pour ne pas pénaliser les entreprises qui doivent continuer à vivre.
04:55
Quand vous avez un SMIC à 1400 euros net,
04:57
une fois qu'il est chargé, c'est 2500 euros pour les entreprises.
05:00
Est-ce que vous pensez que toutes les entreprises peuvent,
05:03
comme le voudrait le camp de l'extrême gauche,
05:06
un SMIC à 1600 euros ?
05:07
C'est ça qui fait peur.
05:08
Jordan Bardella est allé devant le MEDEF,
05:10
il est allé devant les patrons pour leur expliquer qu'on était la rupture raisonnable.
05:14
Et je peux vous dire qu'il a été,
05:16
vous qui êtes observateur de la vie politique, largement applaudi.
05:19
Oui, il a été applaudi malgré un Patrick Martin qui avait dit,
05:22
dans le Figaro, dès ce matin, donc avant l'arrivée de Jordan Bardella,
05:27
alors je ne sais plus la formule,
05:28
mais que c'était que les investisseurs et les patrons étaient frileux au programme du RSA.
05:36
Est-ce que vous trouvez que c'est...
05:37
Je peux vous dire que sur la circonscription, ils ne sont pas frileux
05:39
parce qu'ils nous contactent tous,
05:40
ils nous disent qu'on a un programme de bon sens.
05:42
Et je peux vous assurer qu'il y a une grande déconnexion
05:44
entre ce que disent les médias et ce qui se passe dans la vraie vie.
05:47
Est-ce que...
05:48
Alors, j'ai lu Le Monde, comme vous, j'imagine,
05:51
aujourd'hui avec les plans de Marine Le Pen
05:53
en cas de victoire de l'extrême droite législative.
05:55
Est-ce que...
05:56
Parlez-nous franchement, alors, la vraie.
05:58
Est-ce que tout est vrai dans cet article ?
05:59
Est-ce que l'idée de Marine Le Pen et de Jordan Bardella
06:06
de ne pas vouloir forcément une majorité absolue
06:10
pour se réserver pour une élection plus noble
06:15
qu'est l'élection présidentielle,
06:17
est-ce que c'est ça qu'on comprend, Philippe Graham ?
06:19
Qui peut croire un seul instant que nous ne voulons pas du pouvoir ?
06:22
Il est temps de mettre fin au chaos budgétaire, sécuritaire et migratoire.
06:26
Évidemment, nous préférions et il faut que nous ayons une majorité absolue
06:30
parce que sans cette majorité absolue, nous n'aurons pas les mains libres.
06:33
Nous ne comptons pas gouverner à coup de 49-3,
06:35
comme l'a fait avec grande brutalité le camp macroniste.
06:38
Nous voulons changer véritablement le quotidien des Français.
06:41
Et pour cela, évidemment, il faut avoir les mains libres,
06:43
il faut pouvoir promulguer des lois, il faut pouvoir les faire voter
06:46
et bien sûr qu'il nous faut une majorité absolue.
06:49
Si majorité relative, Jordan Bardella dit au Président
06:53
finalement ça ne m'intéresse pas à trouver quelqu'un d'autre.
06:55
Mais ce n'est pas que ça ne nous intéresse pas, c'est que ça n'aurait pas de sens.
06:58
Jordan Bardella n'est pas là pour être le collaborateur.
07:01
Il n'est pas là pour être le collaborateur d'Emmanuel Macron.
07:04
Il est là pour changer en profondeur, encore une fois, et mettre fin à ce chaos.
07:08
La seule façon pour que ce soit possible, et c'est d'ailleurs sous la Ve République,
07:12
je crois qu'il n'y a jamais eu de cohabitation avec une majorité relative,
07:15
ça n'a évidemment pas de sens.
07:16
Laure Lavallette, dernière question.
07:18
Aujourd'hui encore, ce soir, et tout à l'heure on en parlera avec Alain Jakubowicz,
07:23
il y a cette grande manifestation contre l'antisémitisme en France,
07:26
après ce fait innommable, abject, qu'on ne peut pas qualifier,
07:30
du viol d'une jeune fille de 12 ans, d'une enfant de 12 ans, parce qu'elle était juive.
07:35
Est-ce que vous comprenez Dominique de Villepin, ancien Premier ministre,
07:39
qui aujourd'hui dit entre le Front Populaire et le Rassemblement National,
07:44
mon choix est fait, sachant que son choix c'est le nouveau Front Populaire ?
07:48
Non mais c'est complètement indigne de la part de Dominique de Villepin.
07:51
Mais vous savez, je vais vous dire, qu'est-ce qui a amené en France un antisémitisme décomplexé comme ça ?
07:56
C'est évidemment l'immigration massive et l'islam politique qui est arrivé sur notre sol.
08:00
Qu'est-ce qui a vidé de ces quartiers nos compatriotes de confession juive ?
08:03
C'est évidemment l'islam politique.
08:05
Et la chose très nouvelle depuis le 7 octobre,
08:07
depuis cette attaque absolument épouvantable du Hamas,
08:10
c'est que les députés de l'extrême gauche, les députés du chaos,
08:13
s'en sont servis et l'ont politisé.
08:15
Ils sont en roue libre complètement, avec une rhétorique antisioniste,
08:19
qui évidemment est le lit d'un antisémitisme complètement décomplexé.
08:22
Je vous rappelle que les gens qui se présentent aux urnes devant les Français
08:25
n'ont pas été capables de dire que le Hamas était un mouvement terroriste.
08:29
Rendez-vous compte.
08:30
Et où est-ce qu'on en est ?
08:31
On en arrive à ce cas absolument épouvantable.
08:34
Moi qui suis maman de quatre filles, je peux vous dire que j'en ai la chair de poule de vous en parler,
08:38
de ce viol d'une jeune fille simplement parce qu'elle était juive.
08:40
Il porte évidemment une responsabilité politique.
08:43
Il est temps que les choses changent.
08:44
Merci beaucoup Laure Lavalette d'avoir été notre invitée ce soir sur Europe.
08:48
Europe 1, le journal permanent.
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