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L'édito de Paul Sugy : «Alliance : Gros mot à droite, une évidence à gauche ?»
CNEWS
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13/06/2024
Dans son édito du 13/06/2024, Paul Sugy revient sur les déchirements au sein des partis de droite et de gauche dans le cadre des campagnes pour les élections législatives anticipées.
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Paul Sujit, La Politique, Paul avec nous. Vous avez suivi hier en direct le triste
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spectacle du déchirement de la droite des Républicains à Reconquête et tout
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s'accélère sous nos yeux Paul, mais la recomposition à droite se fait dans la
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douleur. Oui et c'est vraiment triste, peu importe ce que l'on pense sur le fond
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même si l'actualité est excitante évidemment. C'est triste parce qu'il y a
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quelques jours encore tous ces gens étaient unis à récolter les suffrages
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de leurs électeurs et je crois que ce déchirement n'est pas à la hauteur du
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moment que nous devrions vivre. Alors je mets de côté tout de suite
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Reconquête où j'ai le sentiment que c'est d'abord et avant tout des questions
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d'égo qui sont en jeu bien sûr mais chez les Républicains c'est autre chose.
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Il n'y a pas seulement des batailles d'égo ou de posture. La façon d'abord
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dont Éric Soti a voulu un peu forcer la main de ses anciens amis jusqu'à se
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bunkeriser ou même se battre pour garder la main sur les codes twitter
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qu'il est raison statutairement n'y change rien. Il y a quelque chose de
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grotesque à vouloir prendre la parole au nom de tout un parti alors que
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manifestement l'ensemble de la hiérarchie du parti s'est désisté. C'est oublié que
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la légitimité en politique tient d'abord dans le service aux autres et pas
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seulement dans les galons. Quoi qu'on pense de sa décision à la fin il a
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essayé d'emporter la parole d'un parti qui manifestement ne le suit pas mais il
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n'empêche on peut pas s'interdire de penser que derrière toutes les mines
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graves les postures de carnaval vous avez vu hier comme moi Valérie Pécresse
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arriver comme dans un film d'action en se retroussant les manches au siège des
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Républicains mais il demeure que les Républicains sont les prisonniers d'un
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piège d'un interdit moral un tabou que eux-mêmes n'ont pas la possibilité de
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lever de leur seul chef en France. Toute possibilité d'alliance avec le FN ou
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aujourd'hui avec le RN est et demeure un gros mot. Alors il n'en a pas toujours été
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ainsi on le disait à l'instant avec Eric en 1983 par exemple à Dreux le FN
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arrive seul au second tour face aux socialistes et aux communistes. A l'époque
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le RPR avait incorporé ses candidats à la liste FN avec à l'époque on l'a
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oublié mais la bénédiction d'Alain Juppé, de Raymond Aron ça n'était pas un gros
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mot et le danger en face c'était le péril communiste la gauche qui était
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alliée avec les communistes et qui était complice de fait de l'URSS ça
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justifiait ce péril commun que l'on puisse s'allier à droite entre le FN et
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la droite plus classique. Alors les ténors du parti ne soutiennent pas Eric
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Seuty, les militants c'est autre chose tous les sondages donnent moitié moitié
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attention il y a les ténors et les militants ça on verra les résultats
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des élections c'est important à noter. On pourrait faire un parallèle entre les
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années 80 avec la coalition des socialistes et des communistes et le
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nouveau FN aujourd'hui. Oui depuis les années 80 c'est devenu
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complètement interdit et tous ceux qui ont à un moment ou à un autre essayé de
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faire alliance avec le FN ou le RN ont été balayés
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mais aujourd'hui les compromissions les forfaitures à gauche sont les mêmes le
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monde a changé le mur de Berlin est tombé mais un autre totalitarisme en
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face s'est dressé avec lequel une partie des membres de ce nouveau FN
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dont nous avons vu la naissance sous nos yeux sont d'ores et déjà
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compromis. La stratégie de la France insoumise qui nie la montée de
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l'antisémitisme qui reprend à son compte les mensonges des frères
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musulmans sur l'existence d'une supposée islamophobie d'état c'est déjà en soi
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une forfaiture mais quand on voit que le front populaire s'allie aussi avec le
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nouveau parti anticapitaliste à côté même Rima Hassan est une grande
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démocrate une telle alliance justifierait à elle seule parce qu'elle
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menace la paix civile en France et dans le monde et bien qu'un cordon sanitaire
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soit installé entre eux et le reste de la vie politique mais non au contraire de
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cela on a l'impression que l'alliance à gauche c'est une évidence alors qu'à
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droite ça reste un gros mot. Emmanuel Macron se frotte les mains
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de voir les effets de sa dissolution. Oui le pyromane s'extasie devant
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l'incendie qu'il a lui-même allumé et renvoie les deux blocs dos à dos avec ce
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chantage "si vous n'êtes pas du côté des extrêmes vous ne pouvez être qu'avec moi"
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on voit bien à quel point la manœuvre est grossière Emmanuel Macron qui n'a
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plus rien à proposer on l'a entendu hélas pendant deux heures hier en
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conférence de presse se contente de dire "si vous n'êtes pas dans les deux blocs
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extrêmes alors retrouvez vous dans un grand assemblement avec moi" la manœuvre
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n'a pas fonctionné déjà et je crois pas qu'elle refra... recette
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♪ ♪ ♪
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[Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
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