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Meta veut sévir contre les IA en vue des élections américains - La chronique de Manon Mariani
France Inter
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10/04/2024
L'entreprise a annoncé de nouvelles mesures.
Retrouvez la chronique "Veille Sanitaire" de Manon Mariani sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/veille-sanitaire
Catégorie
😹
Amusant
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
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Dans quelques instants, c'est Agnès Dutel qui nous réjoindra, mais d'abord, je me
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tourne vers celle que notre thème du jour plonge dans une vertigineuse angoisse.
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Elle comprend que si elle veut préserver ses gènes, et en tout cas ne pas transmettre
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des gènes viciés aux générations de Marianoche à venir, elle va devoir renoncer aux deux
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choses qui font le sel de sa vie, le vin blanc et les kangos.
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Les kangos, ça va.
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Les kangos, on peut en passer.
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Surtout quand elle fait les deux en même temps, en trempant.
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Une alimentation équilibrée, c'est la quelle lui dit réussie.
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Manon, dites-nous, chaque jour c'est évidemment la veille sanitaire, pour savoir ce qui se
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passe sur les réseaux sociaux, aujourd'hui vous nous parlez d'une annonce du côté
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de Meta qui a du mal à vous convaincre.
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L'entreprise de Mark Zuckerberg a trouvé son nouveau combat.
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Alors non, ce n'est pas la lutte contre le cyberharcèlement, non, c'est pas l'invisibilisation
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du corps des femmes sur les plateformes, et encore moins la protection de données des
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mineurs.
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Un problème à la fois.
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Cette fois-ci, dans le viseur de Meta, il y a l'intelligence artificielle, en particulier
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la prolifération des images deepfake sur Instagram et sur Facebook.
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Des images modifiées, manipulées et qui peuvent être très dangereuses car elles
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nous induisent en erreur.
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Ça a été le cas par exemple l'année dernière sur Facebook où une fausse vidéo de Joe
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Biden est devenue virale.
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On le voyait se comporter de façon inappropriée avec sa petite-fille.
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La vidéo avait clairement pour but de l'accuser d'être pédophile et évidemment c'était
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un deepfake.
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Et étonnamment, Meta a fait le choix de ne pas la supprimer comme elle le fait habituellement.
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L'entreprise a préféré ajouter une note à côté de la vidéo pour préciser qu'elle
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avait été modifiée à l'aide d'une IA.
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Et dorénavant, c'est ce que Meta va faire.
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Laisser les deepfakes sur ses plateformes tout en les labellisant comme telles.
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Il sera marqué « Made with A.A. » dû à côté du contenu en question.
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Une solution qui semble plus logique car malheureusement les supprimer ne sert pas à grand-chose.
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On le sait, internet ne nous le dit jamais.
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Il suffit que d'autres comptes repostent les deepfakes en question.
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Et ça devient une boucle sans fin.
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Meta a donc décidé de changer une politique qui remonte quand même à 2020.
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Et ça sera sur tous les réseaux du groupe ?
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Oui, sur Facebook, sur Treads et sur Instagram.
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Cette procédure sera normalement mise en place en mai.
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Et elle concerne aussi les contenus trafiqués pas forcément à l'aide d'une IA.
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Ceux par exemple modifiés numériquement à l'aide d'outils moins avancés.
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Donc si vous photoshoppez une photo de vous à la mer et que vous rajoutez des dauphins,
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elle pourra potentiellement être labellisée comme un contenu modifié.
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Il faut que je fasse gaffe avec mes photos d'Arcachon.
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Oui, totalement.
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Le timing de Meta n'est évidemment pas anodin puisque les élections américaines
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approchent à grands pas.
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Ils savent que les réseaux sociaux peuvent avoir une grande part de responsabilité sur
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la propagation de désinformation.
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On l'a vu en 2016 lors de l'élection de Donald Trump.
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Sauf que malgré les alertes, ça n'a pas énormément évolué.
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La preuve, l'année dernière, une étude de chercheurs américains a montré que près
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d'un quart des images politiques postées sur Facebook sont des fake news.
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Donc tout ça va plutôt dans le bon sens, Manon ?
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Alors oui, sur le papier.
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Mais ce qui me gêne le plus, c'est le fonctionnement.
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Car Meta va détecter ces images manipulées en utilisant elle-même l'intelligence artificielle.
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Alors elle dit avoir des systèmes de détection confectionnés à l'aide d'IA générative.
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C'est-à-dire que dès qu'une vidéo est mise en ligne sur une plateforme, l'outil
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la scanne et détecte si oui ou non l'image a été trafiquée.
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C'est un peu le serpent qui se mord la queue, utiliser une IA pour contrer des IA.
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Sur les autres réseaux, c'est un peu différent.
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Sur TikTok, c'est les utilisateurs eux-mêmes qui doivent préciser si leur contenu est
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un deepfake ou une image modifiée par une IA au moment de la mettre en ligne.
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L'entreprise a manifestement confiance en ses utilisateurs.
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Mais s'il ne le fait pas, l'utilisateur risque quand même gros.
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Car si TikTok réalise qu'un deepfake n'a pas été labellisé comme tel, le compte peut
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être banni.
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Totalement.
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Et je précise que les deepfakes politiques sont interdits, label ou pas label.
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En fait, la plateforme qui a le meilleur fonctionnement, à mon sens, concernant les IA, c'est
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X.
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Vous vous êtes donné l'adresse de Musk ?
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Non.
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Je vous en avais parlé, mais en septembre dernier, Musk a mis en place un système de
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community notes, sous forme d'encadrés informatifs en dessous de certains messages.
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Elles ont pour but de préciser si un message comporte de la désinformation, si une image
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est générée à partir d'IA ou encore de la remettre en contexte certaines situations.
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Et ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui sont à l'origine de ces notes, d'où
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le terme « community » dans le titre.
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C'est un système un peu comme Wikipédia, en basé sur la communauté.
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Et franchement, j'étais assez dubitative quand cette fonctionnalité a été mise en
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place.
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Car pour parlier à la désinformation sur X, il faut y aller très très fort.
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Mais je dois dire que ces notes s'avèrent quand même assez pratiques.
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J'ai l'impression que les gens les prennent au sérieux et qu'elles permettent de recontextualiser
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des faits et de mettre en lumière des fake news.
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Alors, ça ne règle pas tout.
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Et évidemment, la désinformation peut quand même passer au travers.
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Mais c'est une initiative intéressante.
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En tout cas, l'intelligence artificielle va être un sujet très important, on le sait,
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d'ici les prochaines élections américaines en novembre.
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Les réseaux sociaux vont être scrutés par le monde entier et ils auront des comptes
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à rendre.
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Merci Manon.
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Et c'est vrai qu'il faut se méfier des deepfake.
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Il y a une vidéo qui tourne en ce moment sur laquelle on peut voir Quentin déguisé
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en lutteur, c'est-à-dire avec un juste corps en lit crâtre au cours pour lui, donc certainement
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à 8 ans, se faire retourner comme une crêpe par une jeune femme.
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Je tiens à le dire, c'est une vraie vidéo.
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Qui n'est pas encore sortie.
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Oui, mais je vous la tease en avant-première.
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