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  • 09/03/2024
Un projet commun pour 2 entreprises aux métiers complémentaires c’est le focus que nous allons faire dans Alpes Décideurs ! D’un côté, la société PLAST3C, un bureau d’études qui dispense des services d'ingénierie en produits mécatroniques et conception de pièces plastiques et de l’autre, la société ATK qui œuvre dans la conception et la fabrication d'outillages pour l'injection de pièces thermo-plastiques, thermo-durcissables.

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Transcription
00:00 -Noriser Economie et Présence,
00:02 partenaires des entreprises de votre territoire.
00:05 -Acteurs et partenaires de l'économie régionale,
00:12 la Caisse d'épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideur.
00:15 Générique
00:29 ...
00:39 -Bonjour à tous et bienvenue dans Alpes Décideur,
00:42 le mensuel économique de Télé Grenoble,
00:44 où vous rencontrez des chefs d'entreprise,
00:46 des partenaires d'affaires ou des curieux du monde économique.
00:50 Chaque mois, nous mettons en lumière
00:52 les entreprises qui font le dynamisme des Alpes.
00:55 A mes côtés, mon complice François Codé.
00:57 -Bonjour. -Je vous rappelle
00:59 que vous présidez la Caisse d'épargne Rhône-Alpes.
01:02 -On va parler des Jeux Olympiques de Paris
01:04 et de l'ordinateur quantique.
01:06 -La question d'internautes sur l'ordinateur quantique.
01:09 On va apprendre plein de choses.
01:11 L'entrepreneuriat au Fémina,
01:13 qui a fait son honneur avec le réseau Femmes chefs d'entreprise,
01:16 l'antenne Grenoble-Alpes à presque 20 ans,
01:19 et en 2023, son trophée des ailes à récompenser Novem,
01:22 une entreprise qui conçoit des produits cosmétiques
01:25 à base de noix de Grenoble.
01:26 Notre reportage innovation nous plongera
01:29 dans le défi de la dépollution des sites industriels.
01:32 C'est la spécialité de Chrysalide
01:34 qui teste pour se faire des champignons et des escargots.
01:37 Enfin, focus sur la filière de la plasturgie,
01:40 particulièrement bien implantée dans le Pays voie Renée,
01:43 dans le sud Grésivaudan.
01:44 A Tulin, Place 3C et ATK vont unir leurs forces
01:48 pour créer un pôle commun de références.
01:50 Objectif, jouer sur leurs complémentarités
01:53 pour accroître leur poids tout au long de la chaîne de valeur.
01:57 Musique dynamique
01:59 ...
02:02 -En effet, Paris s'active pour mettre la main
02:05 au dernier préparatif des Jeux olympiques d'été,
02:08 l'été prochain.
02:09 Les chiffres donnent vertige.
02:11 On parle de 15 000 athlètes olympiques et paralympiques,
02:14 20 000 journalistes attendus,
02:16 15 millions de spectateurs
02:18 et 4 milliards de téléspectateurs de par le monde.
02:21 Pour quel impact, François ?
02:23 -Alors, impact...
02:24 Peut-être regarder d'abord l'impact économique.
02:27 Il faut avoir...
02:28 On a une seule certitude à date,
02:30 puisque faire la prévision, tant que c'est pas fini, c'est difficile.
02:34 Le budget sera dépassé.
02:35 On en est sûr, parce que ça a déjà été annoncé.
02:38 L'histoire est un peu douloureuse dans la matière,
02:41 puisqu'en moyenne, depuis 1972,
02:43 les budgets annoncés ont été dépassés de 250 %,
02:47 donc ils ont été multipliés par 2,5.
02:49 Si on faisait ça dans nos entreprises,
02:52 voilà, on serait d'ailleurs plus à la tête de nos entreprises.
02:55 Voilà. Donc il y a eu quand même quelques...
02:58 quelques cas assez intéressants.
03:00 Le cas le plus emblématique, probablement, c'est Sochi.
03:03 Sochi, qui avait un budget qui était initialement de 8,1 milliards
03:07 et qui a atteint 36 milliards d'euros, pardon.
03:12 Pékin aussi était aux alentours de 40 milliards.
03:14 Donc Paris est beaucoup plus... beaucoup plus mesuré.
03:17 Paris avait un budget initial de 6,8 milliards
03:21 au moment de la candidature.
03:22 Va probablement atterrir aux alentours de 8,89,
03:26 donc un dépassement de l'ordre de 30 %,
03:29 en précisant quand même à la décharge,
03:31 puisqu'il n'est pas question de charger Paris,
03:33 qu'entre la candidature et puis l'atterrissage,
03:36 il y a eu une période d'inflation, à tous points de vue,
03:39 qui a forcément bougé les chiffres,
03:40 et puis des contraintes sécuritaires
03:43 bien plus importantes que prévues,
03:45 et on en parle encore récemment dans les...
03:47 dans la série d'ouvertures.
03:50 Il y a un exemple, par contre, positif,
03:53 ce sont les Jeux de Los Angeles,
03:56 qui, eux, avaient été bénéficiaires.
03:58 C'était les premiers, en 84,
04:01 mais il faut... un peu comme Paris,
04:02 c'était les premiers Jeux qui réutilisaient
04:04 beaucoup d'infrastructures.
04:06 C'est pour ça que Paris aura un budget
04:07 qui est très loin des 40 milliards,
04:08 parce que les infrastructures sportives et logistiques
04:10 sont préexistantes pour la plupart,
04:13 et Los Angeles avait été les premiers,
04:15 c'est aussi normal pour des Américains,
04:17 à faire monter significativement les droits de télé
04:20 et à faire rentrer massivement des sponsors
04:22 et à arriver à un niveau d'équilibre.
04:23 Donc Paris, aux alentours d'un budget
04:27 de 8,5 milliards, 9 milliards,
04:31 un peu plus de 2 milliards au-dessus du budget initial,
04:32 ce qui n'est jamais dépassé,
04:35 mais ce qui n'est pas scandaleux,
04:36 avec 10 ans de décalage et puis une évolution du contexte.
04:39 – Donc voilà pour le budget d'organisation,
04:40 quelles retombées économiques on peut espérer ?
04:43 – Alors les retombées économiques,
04:45 grosso modo, on estime que ça devrait générer
04:48 une accélération du PIB de l'ordre de 0,4%,
04:51 donc ce n'est pas un choc de croissance énorme sur la France.
04:58 Par contre, ce qui est clair,
05:00 c'est que ça a créé quand même des emplois
05:02 dans l'ensemble des territoires,
05:03 bien sûr sur Paris,
05:06 et puis ça va aussi embarquer un certain nombre de structures,
05:10 d'entreprises autour de tous les métiers du sport, du tourisme.
05:15 On a un petit doute sur le tourisme,
05:17 on est à peu près sûr du 15 millions de spectateurs.
05:21 Par contre, est-ce que ces 15 millions de touristes en plus,
05:24 c'est moins évident, parce qu'il y a toujours un petit effet d'éviction.
05:26 D'abord, Paris ne peut pas accueillir,
05:28 au bout d'un moment, quand c'est plein, c'est plein.
05:31 Et puis il y a aussi des touristes moins intéressés
05:33 par les Jeux Olympiques,
05:34 qui se disent "je ne dirai pas à Paris cette année-là,
05:36 parce que ça va être une ambiance un petit peu particulière".
05:40 Par contre, ce qui est sûr, c'est que d'un point de vue économique,
05:42 le coût moyen des nuités touristiques sur Paris va beaucoup augmenter,
05:46 on en parle d'ailleurs assez régulièrement,
05:47 le coût des hôtels a beaucoup augmenté.
05:51 Il y a une notion qui est beaucoup plus difficile à calculer,
05:53 c'est l'impact sur l'image.
05:56 On va parler de Paris assez rapidement maintenant,
05:59 dans le monde entier, pendant deux mois.
06:03 Il va y avoir des images de Paris,
06:05 il y a des compétitions, vous le savez, qui sont dans des sites incroyables,
06:08 il va y avoir des compétitions au Grand Palais, à Versailles, à la Concorde.
06:12 Donc forcément, ça va donner envie à des gens de venir à Paris,
06:16 le parcours du marathon a été conçu pour passer dans les plus beaux endroits.
06:21 – Les images sont belles.
06:22 – Voilà, et les 4 milliards de téléspectateurs que vous évoquiez,
06:25 ça va faire des belles images, et donc ça, ça va créer forcément
06:28 une attractivité Paris, comme ça avait été le cas sur Barcelone,
06:31 notamment dans les quelques années qui suivent.
06:34 – Et puis on parlait des 8 milliards d'euros pour l'organisation,
06:37 évidemment, ça a irrigué de nombreuses entreprises en amont.
06:40 – Ça a irrigué de nombreuses entreprises, et puis bien au-delà de Paris,
06:44 heureusement, puisqu'il y a eu des appels d'offres
06:47 qui ont été faits sur l'ensemble du territoire,
06:50 pour l'ensemble des prestataires de matériel, de goodies,
06:53 de vêtements, de sécurité, de tout ce qu'on peut imaginer.
06:57 Donc ça, ça a irrigué vraiment l'ensemble des régions,
06:59 et puis il va y avoir aussi, on va commencer à le voir maintenant
07:02 arriver progressivement, il y a des terres des jeux,
07:05 donc il y a des équipes, par exemple, de l'ensemble des pays du monde,
07:10 qui vont petit à petit converger vers la France
07:12 pour faire leur camp d'entraînement.
07:14 – Donc les régions vont en profiter.
07:17 – Il y aura dans la région, ici, il y a 73, aujourd'hui,
07:21 équipes nationales de différents sports,
07:24 qui ont décidé de s'implanter en "camp de base",
07:27 en région Rhône-Alpes, pour s'entraîner,
07:29 parce que quand vous êtes d'Amérique latine,
07:32 vous n'êtes pas sur la même saison, mais avec un gros décalage horaire,
07:36 si vous voulez que vos sportifs soient à peu près en forme,
07:38 c'est mieux quand même qu'ils n'aient pas à subir un décalage horaire avant.
07:41 Donc ça, ça va entraîner à la fois des retombées économiques,
07:45 et puis médiatiques, parce que souvent ces équipes,
07:46 quand elles viennent s'entraîner dans les petites villes,
07:49 ou les villages des régions, reçoivent les écoles, etc.
07:51 et ça crée un élan collectif.
07:53 – Et on rappelle que 11 matchs de football vont se jouer ici à Lyon.
07:56 – Oui, et puis que la Flamme Olympique fera une belle étape le 23 juin à Chamonix,
08:01 et la Flamme Paralympique à Tonon le 25 août et à Lyon le 26 août.
08:06 Donc vous pouvez déjà le noter dans vos agendas,
08:08 il faudra être le 23 juin à Chamonix, le 25 à Tonon, le 26 à Lyon,
08:12 août, et puis 11 matchs de foot effectivement qui se dérouleront à Lyon.
08:16 – Quand on parle de ces Jeux Olympiques et Paralympiques,
08:18 on parle souvent d'héritage, qu'est-ce qui va rester après les Jeux ?
08:21 Une fois les Jeux terminés ?
08:22 – Oui, alors l'héritage c'est extrêmement important,
08:24 d'ailleurs dans le dossier de candidature de Paris,
08:26 c'est un des points qui avait été mis en avance,
08:28 effectivement que ce soit pas un feu de paille
08:30 et qu'il reste après des installations inutilisées etc.
08:33 Donc il y a quelques points qui ont progressé,
08:36 d'abord il y a eu une sensibilité très forte pour faire des Jeux le plus "green" possible,
08:42 donc toute une réflexion sur les transports,
08:44 notamment en Ile-de-France et dans les régions qui restera.
08:47 Il y a eu une modification aussi assez forte de la stratégie des achats
08:52 en essayant d'avoir des achats le plus vertueux possible,
08:56 et ça veut dire qu'il y a tout un tas de filières d'entreprises françaises
08:59 qui ont monté le niveau en "green" et ça, ça restera.
09:04 Il y a un point qui est très important,
09:05 c'est la première fois qu'il y aura une parité totale,
09:07 hommes-femmes sur les athlètes.
09:09 Donc on a parlé de 15 000 mais en fait c'est 7 500 et 7 500,
09:13 et c'est vrai d'ailleurs sur les athlètes et les para-athlètes,
09:16 donc ça aussi c'est des marqueurs sociétaux importants.
09:20 Il va y avoir aussi quelques équipements qui vont rester,
09:22 et le plus emblématique c'est le village olympique
09:25 qui a été livré, enfin qui a été livré,
09:27 dont le gros œuvre a été livré il y a une dizaine de jours,
09:32 qui va, tous ces bâtiments-là vont servir à loger les athlètes,
09:34 mais après vont être transformés immédiatement
09:37 en des logements sociaux
09:40 ou des logements d'accessibilité relativement faciles.
09:43 Donc il y a aussi tout un parc immobilier qui va rester sur Paris,
09:46 et puis surtout, et c'est la vocation avant tout
09:49 du comité international olympique, ce qu'on espère,
09:52 et ce qui semble se montrer, c'est que ça va remettre le sport au sens,
09:57 évidemment les Jeux olympiques c'est un sport élitiste s'il en est,
10:01 mais c'est aussi un mouvement de sport santé, sport pour tous,
10:04 et là on espère que ça laissera aussi une trace très positive
10:08 dans la société française.
10:09 Et puis dernier point, c'est un élément de fierté, d'identité aussi,
10:12 et on l'a bien vu à la Coupe du monde de foot,
10:14 à la Coupe du monde de rugby, on est en France,
10:17 donc on n'est jamais tous d'accord au début,
10:19 mais après pendant l'événement, il y a une fierté partagée.
10:22 - On devient un peu cocardier. - Exactement, et c'est sain.
10:25 Merci beaucoup, merci François, pour ces éléments importants,
10:28 d'autant qu'on rappelle que les Alpes françaises
10:30 devraient accueillir les Jeux d'hiver en 2030.
10:32 C'est bon.
10:34 En France, un tiers des chefs d'entreprise sont des femmes,
10:41 pour les inciter à franchir le pas de l'entrepreneuriat,
10:43 des dispositifs particuliers sont d'ailleurs en place,
10:46 notamment un fonds de garantie à l'initiative des femmes,
10:48 afin de faciliter l'accès au crédit bancaire,
10:51 et elles peuvent aussi compter sur des réseaux de soutien et d'accompagnement,
10:54 tels que FCE, Femmes chefs d'entreprise Grenoble-Alpes.
10:58 Ce réseau leur apporte à la fois des échanges de compétences,
11:02 et puis des liens qui sont essentiels pour rompre l'isolement.
11:05 On en parle avec deux invitées,
11:07 - Émilie de Barros, bonjour. - Bonjour.
11:09 Vous êtes vice-présidente de Femmes chefs d'entreprise Grenoble-Alpes,
11:12 à la tête d'une miroirerie à Saint-Martin d'Erre,
11:15 la miroirerie Sogemi,
11:16 et on en parle également avec Mégane Roca, bonjour.
11:18 - Bonjour. - Merci d'être avec nous.
11:20 Vous êtes fondatrice de la Société Novem,
11:22 une entreprise qui fait des cosmétiques à base de noix de Grenoble,
11:26 vous allez m'en parler, et vous êtes lauréate en 2023
11:28 du Trophée des ailes, organisé par Femmes chefs d'entreprise.
11:32 On va commencer d'ailleurs, Émilie, par présenter ce réseau,
11:34 Femmes chefs d'entreprise Grenoble-Alpes.
11:37 C'est quoi, une quarantaine d'adhérents ?
11:38 Oui, c'est 47 adhérentes sur cette année.
11:44 C'est un réseau...
11:46 Donc, Grenoble-Alpes existe depuis 2005,
11:49 donc ça fait une vingtaine d'années que notre réseau existe,
11:52 mais en fait, les Femmes chefs d'entreprise,
11:54 c'est un réseau qui est national et international,
11:58 qui a été créé en 1945, quand les hommes sont partis au front.
12:02 Et donc, c'est Yvette Foinan
12:04 qui a créé cette association de femmes dirigeantes.
12:08 Elle a pour but, en fait, de la représentativité des femmes
12:12 dans le monde économique, par le biais de mandats.
12:16 Et nous, sur Grenoble-Alpes,
12:19 on a quelques femmes qui ont des mandats,
12:21 mais c'est surtout aussi une association où on s'entraide,
12:25 où on a donc...
12:28 des...
12:30 Enfin, des dirigeantes, mais pas que.
12:32 On a aussi des cadres dirigeants.
12:35 Voilà, et puis sinon, c'est une association qui se...
12:40 qui se... Voilà, qui se réunit...
12:43 Régulièrement. On va voir, effectivement,
12:45 parce qu'il y avait des rencontres régulières.
12:47 Avant ça, je le disais,
12:48 un tiers des chefs d'entreprise sont des femmes.
12:51 Vous sentez les choses progresser ?
12:53 Oui, et puis il faut savoir aussi que la direction...
12:56 Quand la direction est faite par une femme,
12:58 c'est des entreprises qui sont rentables.
13:00 -Ah ! Et quand c'est un homme, non. -Non, alors, c'est vrai que...
13:04 Non, non, mais c'est vrai que c'est des entreprises...
13:07 Quand c'est dirigé par une femme, on a quand même des chiffres
13:10 comme quoi c'est vrai que peut-être que là,
13:13 la main d'une femme est peut-être dans la direction d'une entreprise.
13:16 -Je précise que dans votre entreprise,
13:18 vous avez six salariés. -Oui.
13:20 -C'est une entreprise que vous avez reprise.
13:22 -Oui, que j'ai reprise il y a 24 ans.
13:24 J'avais 20 ans quand j'ai repris l'entreprise.
13:27 -Vous sentez que les femmes hésitent moins...
13:29 -Oui, elles hésitent moins à prendre ces responsabilités,
13:33 que ce soit dans l'industrie, le monde du bâtiment
13:36 ou dans d'autres domaines.
13:37 -Votre réseau, Femmes chefs d'entreprise,
13:40 c'est quoi ? Rompre l'isolement,
13:42 faire participer des connaissances du réseau ?
13:45 -Oui, c'est... Alors, on se réunit
13:47 une fois par mois, en général, le lundi soir,
13:51 mais c'est pas que, sous forme de thématiques.
13:54 Donc ça peut être des thématiques...
13:57 Là, on a sur l'intelligence artificielle,
13:59 sur...
14:01 On avait fait aussi...
14:03 On a fait aussi des after-work,
14:06 on fait aussi des lunch and learn.
14:08 Donc à chaque fois, c'est une thématique particulière,
14:11 dans le but de se former.
14:13 Et à la fin de ces réunions, c'est toujours un peu convivial,
14:16 et donc on sort aussi de l'isolement.
14:19 Et comme ça, chaque femme chef d'entreprise
14:21 peut trouver aussi, par le biais d'autres adhérentes,
14:25 un dialogue, voilà.
14:28 -Du business aussi ? -Oui, du business,
14:30 mais c'est pas l'objectif premier.
14:32 -Donc des rencontres mensuelles en soirée,
14:35 des lunchs entre midi et deux,
14:37 pour les femmes qui ne pourraient pas le soir.
14:39 -Il y a des visites d'entreprise.
14:41 Donc là, prochainement, on va visiter l'entreprise 1083,
14:45 qui crée des gyms en France.
14:48 -C'est dans la Drôme ? -Oui, on s'exporte un peu.
14:52 Et puis sinon, on a des after-work aussi.
14:55 -Parmi les missions, vous le disiez,
14:57 faire partager un réseau de connaissances,
15:00 des carnets d'adresses, j'imagine aussi,
15:02 des bons plans,
15:03 et puis la promotion de l'entrepreneuriat.
15:06 Qu'est-ce qu'on fait sur ce plateau, mais au-delà ?
15:09 -Oui, en fait, on a créé, il y a quelques années, un trophée.
15:14 C'est un trophée qui est organisé chaque année,
15:20 donc là, ça sera le 6 juin.
15:22 C'est dans le but d'aider une jeune créatrice d'entreprise.
15:26 Pour candidater, il faut déjà être installé.
15:30 Et ce prix, en fait, va aider cette jeune créatrice
15:36 par le biais du réseau des femmes chefs d'entreprise
15:39 à gagner en compétences, en cédant des adhérentes.
15:43 C'est pas une remise de prix financière,
15:46 mais c'est par le biais de compétences,
15:49 parce que comme on a quand même dans le réseau
15:52 des compétences différentes à pas mal de niveaux,
15:55 on a des avocates, des comptables,
15:57 on a dans la communication, dans la photographie,
16:00 et chaque compétence va aider cette jeune créatrice.
16:06 -Très bien. La lauréate du Trophée des ailes 2023,
16:09 c'est Mégane Roca pour cette société Novem,
16:12 qui est une marque de cosmétiques naturels à base de noix,
16:16 une entreprise récente.
16:18 L'idée est née en 2019. Comment est venue cette idée ?
16:21 -L'idée est venue que moi, de base, je suis grenobloise,
16:24 j'ai fait mes études à Grenoble, je suis partie à Londres,
16:27 j'ai jamais eu de problèmes de peau de toute ma vie.
16:30 En arrivant à Londres, j'ai commencé à avoir
16:33 des problèmes de peau,
16:34 donc j'ai dû me pencher un peu sur les cosmétiques.
16:37 A Londres, à ce moment-là, c'était plus développé
16:40 que ça l'est en France aujourd'hui.
16:42 En en parlant avec mes amis,
16:44 j'ai une amie qui m'a dit que son arrière-grand-père,
16:47 qui était nuciculteur,
16:48 utilisait l'huile de noix pure pour soulager son eczéma.
16:51 Moi, ça correspondait un peu à ce que j'avais à cette époque-là,
16:55 donc c'est comme ça que j'ai commencé à faire...
16:58 -L'idée a cheminé. -Exactement.
16:59 L'idée a commencé à être un peu développée,
17:02 puis je me suis entourée,
17:04 car la cosmétique, c'est pas mon univers.
17:06 Entourée d'un ami pharmacien, j'ai contacté des labos,
17:09 des experts en formulation,
17:11 pour leur demander ce qu'ils en pensaient.
17:13 Tout le monde a dit que la noix, c'était super,
17:16 et que c'était le moment de creuser.
17:18 -La noix, c'est super, car c'est riche,
17:20 on le sait en termes de nutrition,
17:22 mais en matière de cosmétique, je ne le savais pas.
17:25 -Aujourd'hui, on utilise l'huile de noix et la poudre de coquille.
17:29 L'huile de noix est une des huiles les plus riches
17:32 en phénol et en vitamine E,
17:34 ce qui est essentiel pour la bonne santé de la peau.
17:36 On l'utilise dans tous nos soins,
17:38 à différentes concentrations,
17:40 en fonction de ce qu'on cherche à développer.
17:43 -Comment ça se passe ?
17:44 Il faut mettre en place des formules.
17:47 Comment on travaille la noix ?
17:48 -On voulait absolument travailler avec la noix de Grenoble.
17:52 On a contacté plusieurs fermes de nutriculteurs de la région.
17:55 Quand on s'est lancés, c'était un peu compliqué,
17:58 car la noix en cosmétique, on est la première marque à le faire.
18:02 Pour les personnes qui n'avaient jamais entendu ça,
18:05 c'était compliqué. On a eu la chance de trouver Michalet,
18:08 située à Cognac-les-Gorges. -Qui est du Bercor.
18:11 -Il nous a fait confiance dès le début.
18:13 On a trouvé notre nutriculteur partenaire.
18:15 Après, il a fallu trouver différents laboratoires.
18:18 Pareil, en tant que jeune entreprise,
18:21 trouver un labo qui nous fait confiance
18:23 sur des quantités pas toujours astronomiques.
18:26 On a trouvé en Savoie.
18:27 L'idée, c'était de rester le plus local possible
18:30 et donc on s'est entouré de différents partenaires
18:33 dans la région avec une idée précise de produits.
18:36 Ensuite, on s'est mis à travailler avec différents experts
18:40 dans leur domaine pour pouvoir pousser la formulation.
18:43 -La recherche, le développement, ça a pris un peu plus d'un an.
18:46 -Oui, un an et quelques mois.
18:48 -Comment est-ce qu'on finance cette phase-là ?
18:51 Il y a eu un financement participatif pour vous ?
18:54 -Exactement. Financement participatif.
18:56 J'avais une première activité,
18:58 donc j'ai fait un peu d'autofinancement
19:01 avec cette première activité.
19:02 J'ai été aussi lauréate de réseau entreprendisaire,
19:05 donc j'ai eu un prêt d'honneur.
19:07 On finance petit à petit et on essaie de trouver des solutions
19:11 avec les labos en termes de quantité,
19:13 d'échelonnage de paiement.
19:15 -Après un an de recherche et développement,
19:17 le 1er produit sort.
19:19 C'est quoi, le 1er produit ?
19:20 -C'est un masque visage, 2 en 1, exfoliant et hydratant.
19:24 On est vraiment venus utiliser 2 différentes parties de la noix.
19:28 On a utilisé l'huile de noix.
19:30 -Le fruit, proprement dit.
19:31 -Et la poudre de coquille en microcalibre
19:34 pour la partie exfoliante.
19:35 Exfoliant naturel, biodégradable et un déchet de base.
19:39 -Donc on utilise vraiment toute la noix,
19:42 à la fois la coquille et le fruit intérieur.
19:44 Aujourd'hui, à peine 3 ans après, la gamme s'est élargie.
19:48 Je vois quelques produits devant vous.
19:51 Au total, le catalogue fait combien de produits ?
19:53 -7 références.
19:55 -7 références. En 3 ans, c'est pas mal.
19:57 -Pourquoi ? Profitez-en.
19:59 -On a la crème de jour, enrichie en huile de noix,
20:02 en acide hyaluronique et en prébiotique.
20:04 On a un nettoyant démaquillant, une huile visage,
20:07 un de nos best-sellers, sur les peaux atopiques,
20:10 les peaux de l'eczéma.
20:12 Et ça, c'est une crème-corps nourrissante et raffermissante.
20:15 -Vous travaillez sur quel type de produits, à venir ?
20:18 -Alors... -On continue sans arrêt.
20:21 -Oui, on continue sans arrêt.
20:22 Non, c'est pas secret.
20:24 On a différents produits en développement.
20:27 Actuellement, des produits visage.
20:29 Mais on continue de pousser la recherche.
20:31 On va mettre en place des partenariats
20:34 avec la faculté de pharmacie, avec Floralis.
20:36 Toutes ces entreprises vont nous aider à pousser la recherche.
20:40 Mais on reste sur du produit visage.
20:42 -C'est secret, on n'en saura pas plus.
20:44 Mais je crois savoir que pour ceux qui sont jusqu'au boutiste,
20:48 il y a même une bougie parfumée.
20:50 -On a une bougie, il ne nous en reste plus beaucoup en stock,
20:53 mais on a travaillé avec une entreprise de la région
20:57 qui s'appelle Gilles Denoy.
20:58 -Des produits qui sont vendus parfois avec des recharges.
21:02 On peut garder l'emballage, mais les recharger, c'est ça ?
21:05 -Complètement. Là, on est sur des nouveaux packs.
21:08 Le produit est rechargeable, donc là, il est utilisé.
21:11 On a du mal à le sortir.
21:12 Mais on est sur des packs qui viennent de Lyon,
21:15 qui sont innovants, car on garde son pack d'origine,
21:18 on change sa recharge, et on le fait aussi pour les pots.
21:21 C'est vraiment une démarche... -Oui, c'est une démarche
21:25 écoresponsable du produit jusqu'à la réutilisation du produit.
21:28 -C'est ça.
21:30 -D'ailleurs, les packagings sont éco-conçus,
21:32 faits localement. -Oui.
21:34 On travaille avec des entreprises de la région.
21:37 Les packs viennent de Lyon, les étiquettes sont imprimées à Eban.
21:40 On essaie toujours, dans la même lignée,
21:43 de travailler à côté de chez nous.
21:45 -Vous disiez qu'il ne reste plus beaucoup de bougies en stock,
21:49 mais où on trouve vos produits ? -En ligne, sur notre site Internet.
21:53 On travaille avec des pharmacies, des instituts et des spas.
21:56 Là, on vient développer plus la partie protocoles soins.
21:59 On a récemment déposé le concept de "nuci-thérapie",
22:02 le bien-être par l'utilisation des produits qui contiennent l'ananas.
22:06 On continue de le développer en institut et en spa.
22:10 -Le concept de "nuci-thérapie". -Oui.
22:12 -Vous aurez appris ça dans "Alpes des Sileurs".
22:15 Retenez bien ce nom.
22:16 D'autres ont fait des réussites avec le raisin.
22:19 -Exactement. On aimerait suivre le même chemin.
22:22 -On souhaite le même succès, évidemment.
22:25 Avec ce partenariat avec l'entreprise La Ferme Michelet,
22:29 au pied du Vercors, à Cognes-les-Gorges.
22:32 Véronique, vous nous expliquez que ce Trophée des Ailes,
22:35 l'édition 2024, approchait, début juin.
22:38 -Oui, c'est ça.
22:40 En fait, la prochaine édition, c'est le 6 juin.
22:44 Elle sera à la Fédération du bâtiment.
22:47 -Sur la presqu'île. -Sur la presqu'île de Grenoble.
22:50 Et les candidatures, pour toutes les jeunes créatrices
22:53 qui souhaiteraient candidater à notre lauréat,
22:57 c'est jusqu'au 30 avril.
22:59 Sur le site Internet, vous pouvez trouver le dossier de candidature.
23:04 Et voilà, on espère...
23:06 -L'appel est lancé. -L'appel est lancé.
23:09 -Le site Internet "Femmes chefs d'entreprise Grenoble".
23:12 -Il y a un site dédié au Trophée des Ailes.
23:16 Donc, où il y a toutes les informations sur le trophée.
23:21 -Trophée des Ailes.
23:22 On en profite pour le site Internet catalogue Novem.
23:27 -Alors, www.novemlab.co.
23:30 -Et bien, bravo. -Merci.
23:32 -C'est un beau produit, puis 100 % régional.
23:35 -Oui, complètement.
23:36 -Donc... -Coche toutes les cases.
23:39 -Bon succès à vous. -Merci beaucoup.
23:41 -Le local, l'éco-responsabilité, tout est là.
23:45 Merci infiniment, Émilie Mégane. Merci d'avoir été avec nous.
23:49 Musique d'ambiance
23:51 ...
23:54 -Le Cladosporium effrayant de PCB.
23:58 Comprenez que ce petit champignon...
24:00 Je savais que ce serait mystérieux.
24:02 Comprenez que ce petit champignon prospère
24:05 et dégrade des polluants organiques.
24:07 C'est aussi le cas des escargots petits gris,
24:10 qui pourraient devenir de précieuses auxiliaires
24:12 et les sols de friches industrielles.
24:14 C'est le coeur des recherches de Chrysalide,
24:17 un incubateur qui rassemble sept start-up
24:19 sur le terrain d'une ancienne usine de peinture
24:22 à Pont-de-Clé.
24:23 -A Pont-de-Clé, chez Chrysalide,
24:25 escargots et vers de terre
24:27 collaborent pour analyser des sols pollués.
24:29 -Ils vont brouter de l'herbe,
24:31 ils vont manger de la terre,
24:33 ils vont inhaler les poussières,
24:35 ils vont inhaler les gaz du sol
24:37 pour savoir si les polluants en place
24:39 impactent leur santé
24:41 et également s'ils se transfèrent à ces organismes.
24:45 -Un sol est considéré comme dégradé
24:47 par la présence de produits
24:48 qui ne s'y trouvent pas naturellement
24:51 et que cette dégradation crée des risques
24:53 pour la santé et l'environnement.
24:55 L'objectif de la société est de trouver des innovations
24:58 pour dépolluer et réhabiliter des friches.
25:01 -Les friches sont contaminées
25:02 en lien avec des activités passées,
25:04 notamment industrielles,
25:06 et sur des décennies d'activités industrielles,
25:09 il y a de la pollution qui s'infiltre
25:11 peu à peu dans les sols et dans les nappes
25:13 et qui crée à terme, finalement,
25:15 une contamination non négligeable.
25:18 -Des sols contaminés peuvent causer des maux de tête,
25:21 des nausées ou encore des blocages neuromusculaires.
25:24 -Les microplastiques, on en retrouve partout.
25:27 Il y a des effets divers et variés sur la santé chez l'homme,
25:31 mais aussi sur le vivant.
25:33 C'est ça qui nous intéresse, l'environnement.
25:36 Et donc, l'idée, ça va être d'exposer des escargots.
25:40 Là, j'en ai 15.
25:42 Ils vont être laissés pendant 28 jours
25:45 à pouvoir être en contact avec le sol,
25:47 et on sait qu'ils vont absorber le contaminant.
25:51 Donc, tac, tac, tac.
25:52 -Après avoir absorbé le contaminant,
25:54 le sang de l'escargot est analysé.
25:57 -L'idée, c'est, après exposition,
25:59 de leur faire une prise de sang
26:01 pour connaître leur état de santé.
26:03 Pour ça, on fait un petit trou dans la coquille
26:06 et on va piquer dans le coeur.
26:09 -Et il y a du sang qui coule.
26:12 -C'est une technique non létale, non invasive,
26:15 dans le sens où il va réussir à reconstruire sa coquille
26:18 en 7 jours.
26:19 -Pour décontaminer les sols,
26:21 l'un des traitements efficaces est l'utilisation de champignons.
26:25 -Il va sécréter des enzymes qui vont dégrader le polluant,
26:28 qui est compliqué à décomposer en molécules plus simples.
26:31 L'objectif, au final,
26:33 c'est d'essayer d'avoir des molécules plus inoffentives.
26:36 -100 acteurs, publics et privés, gravitent autour de chrysalide.
26:40 A la fin de l'année, la société va passer à une recherche
26:43 sur la contamination au perfluoré,
26:46 dit aussi polluant éternel.
26:49 -Avec les résultats des expérimentations de chrysalide,
26:52 la stabilisation et la dégradation des polluants
26:55 pourraient devenir une alternative plus économique
26:57 à l'excavation des terres souillées,
27:00 une des récoltations qui restait le procédé le plus employé,
27:03 mais très lourd et très coûté.
27:05 Alpe Décideur vous donne la possibilité
27:12 de poser vos questions à notre expert.
27:15 Écrivez-nous alpedecideur@telegrenoble.net.
27:18 Aujourd'hui, une question de Frédéric,
27:20 qui veut savoir ce qu'est un ordinateur quantique.
27:23 -Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques,
27:26 sinon tout le monde va voir mes limites.
27:29 Un ordinateur quantique utilise les techniques
27:31 de la mécanique quantique,
27:33 et pour faire très simple, permet de mener simultanément
27:37 des quantités de calculs énormes qu'on n'avait jamais pu faire,
27:40 et surtout avec des consommations d'énergie,
27:43 parce que c'est un des enjeux,
27:44 bien moins que si on mettait
27:46 des milliers d'ordinateurs classiques en batterie.
27:49 L'intérêt de l'ordinateur quantique,
27:52 c'est que, avec ses masses de calculs rapides
27:54 et en très grande quantité,
27:56 ça permet de faire des choses qui auraient pris beaucoup de temps.
28:00 Par exemple, toutes les modélisations
28:02 de recherche médicale sur le médicament,
28:04 sur la résistance des matériaux, etc.,
28:07 tous ces calculs-là peuvent se faire plus vite.
28:09 Et puis, il y a une application qui va nous concerner tous,
28:13 et qui demande beaucoup de calculs, c'est la météo.
28:16 La météo, ça analyse des courants d'air,
28:18 de température, d'humidité, dans tous les sens,
28:21 et avec l'ordinateur quantique,
28:23 on peut faire des calculs plus rapides,
28:26 et d'avoir des cartes météo de plus en plus pertinentes,
28:29 avec le plus d'anticipation possible.
28:32 Malheureusement, dans les années qui viennent,
28:34 le sujet météo peut être important.
28:36 Ça peut permettre ça.
28:38 Ça permet aussi, et ça peut permettre d'aller un peu plus loin
28:42 dans des calculs qui servent à sceller des documents électroniques,
28:46 la fameuse blockchain,
28:47 qui est aujourd'hui très consommatrice d'énergie.
28:50 Avec des ordinateurs quantiques,
28:52 on peut faire des codes plus résistants,
28:54 moins chers, et qui devraient permettre
28:56 d'accroître la sécurisation des process informatiques.
28:59 Donc c'est une nouvelle ère,
29:01 une nouvelle puissance de calculs énormes à disposition,
29:05 qui est encore à stabiliser,
29:07 mais qui ouvre des perspectives nouvelles,
29:09 à la fois dans du quotidien, la météo, les choses comme ça,
29:13 et des choses plus industrielles.
29:15 -Evolution technologique majeure. Merci, François.
29:18 Merci, si vous voulez interroger notre expert,
29:21 écrivez-nous alpedecideur@télégrenoble.net.
29:24 C'est l'adresse.
29:25 Profitez de sa complémentarité pour grandir ensemble.
29:33 À Tullin, un pôle de référence en place surgit
29:36 et est sur le point de voir le jour,
29:38 fruit du rapprochement de deux entreprises,
29:40 ATK et Place 3C,
29:42 qui vont investir un million et demi ensemble sur un nouveau site,
29:45 pour un nouveau bâtiment, certes, mais aussi pour un élan commun.
29:48 On en parle avec nos deux invités,
29:50 Franck Moustier et Denis Bertagnolo.
29:52 Bonjour. -Bonjour.
29:53 -Merci d'être avec nous.
29:55 Franck Moustier, cofondateur d'ATK,
29:57 et Denis Bertagnolo, fondateur de Place 3C.
30:00 Avant d'évoquer ce projet commun,
30:02 on va présenter vos entreprises
30:04 et on va très vite comprendre qu'elles sont complémentaires,
30:07 agissant dans cette même filière de la place surgit,
30:10 mais à des étapes différentes.
30:11 On va commencer par Place 3C, Denis,
30:13 un bureau d'études et de conception,
30:16 qui intervient au début de la chaîne.
30:18 -On intervient au tout début de la chaîne,
30:20 en direct avec nos clients,
30:21 puisque c'est un bureau d'études indépendant,
30:24 on n'a pas de produit en propre.
30:25 On intervient pour les clients
30:27 pour récupérer leur cahier des charges,
30:29 leur développer le produit
30:31 en fonction des contraintes d'environnement
30:33 dans lesquelles le produit sera utilisé.
30:35 On a pour ça des logiciels de CAO, de simulation,
30:38 avec de la simulation mécanique, notamment, de l'araéologie.
30:42 On est spécialisés dans le domaine de la place surgit,
30:45 c'est un métier spécifique,
30:47 avec beaucoup de particularités
30:49 en termes de conception et de maîtrise de solutions.
30:53 Et à la suite de ça,
30:54 notre conception CAO a besoin d'être transformée
30:58 pour être industrialisée.
30:59 C'est là où on passe le relais à des outilleurs
31:02 pour pouvoir réaliser les outillages.
31:04 -Quand un client vous contacte,
31:06 vous travaillez avec lui dès le début,
31:08 de la rédaction du cahier des charges,
31:10 au choix du matériau, jusqu'à quasiment...
31:12 -Jusqu'à la fin, en définitive,
31:14 on est en capacité de l'accompagner
31:16 et de lui livrer des produits physiquement validés et qualifiés.
31:20 -Donc une entreprise qui a été créée en 2019.
31:23 -C'est ça.
31:24 -Qui a reçu en 2022 le label de "jeune entreprise innovante".
31:27 -Oui, tout à fait.
31:28 -Une entreprise pour qu'on puisse évaluer un peu son poids.
31:32 Vous êtes 8 salariés ?
31:33 -On est 8 salariés aujourd'hui, effectivement,
31:36 avec deux alternants.
31:37 On a également des agréments sur les labels
31:39 "crédit d'impôt recherche" et "crédit d'impôt innovation".
31:42 Ce sont des choses importantes pour nos clients
31:45 qui mettent en exergue notre capacité
31:47 à pouvoir supporter des projets innovants.
31:50 Et également, effectivement, aujourd'hui,
31:53 donc 8 salariés, dont deux alternants,
31:55 et des personnes qui sont majoritairement
31:57 des personnes d'expérience,
31:59 avec beaucoup de feedback sur ce métier industriel.
32:02 Pluridisciplinaire, on intègre un designer,
32:06 des personnes plutôt côté chef de projet,
32:09 avec des matériaux mous,
32:11 du savoir-faire au niveau de l'automobile,
32:13 méthodologie, une équipe plus pluridisciplinaire.
32:16 -C'est important, tout à l'heure,
32:18 notamment en matière de formation, de transmission du savoir.
32:21 On va en reparler.
32:22 Franck Moustier, pour ATK.
32:24 Est-ce qu'on doit développer ATK ?
32:26 Alptechnics kinematics ?
32:27 -Oui. Qu'est-ce que ça veut dire ?
32:29 Kinematics, c'est le terme en anglais,
32:31 mais en français, c'est plus communément cinématique.
32:34 La cinématique, c'est la science des mouvements.
32:37 Et donc, nous, nous sommes concepteurs
32:39 et fabricants de moules d'injection plastique.
32:42 -Vous intervenez après. -Après.
32:44 -On est d'accord. -Plast3C, autant pour moi.
32:47 Et donc, une pièce plastique, elle a besoin...
32:51 -Attendez, on voit quelques images de l'entreprise.
32:53 On va parler de l'entreprise.
32:55 Conception et fabrication de moules, vous allez nous expliquer.
32:59 Le poids de l'entreprise ?
33:00 -Nous sommes 11 aujourd'hui.
33:02 -Deux alternants, je crois. -Donc deux alternants.
33:05 Et on a réalisé 1,8 million d'euros de chiffre d'affaires sur 2023.
33:09 -Une entreprise que vous avez cofondée en 2018.
33:12 -Au juin 2018, exactement.
33:13 -Alors, on va revenir du coup en plateau.
33:16 Vous allez nous expliquer l'histoire de ces moules.
33:19 Parce que vous fabriquez, vous, du coup, le moule en métal
33:22 qu'on voit là autour de ces deux petits produits oranges.
33:25 -Exactement. Je vais faire une analogie
33:27 avec la gaufre et le gaufrier.
33:29 -Allez-y. Ca parle.
33:30 -Pour fabriquer...
33:32 C'est une analogie issue du monde de la cuisine.
33:35 Oui, donc, grosso modo, si on prend la gaufre,
33:39 ça serait la pièce plastique,
33:40 et le gaufrier, le moule d'injection plastique.
33:43 Pour fabriquer une pièce plastique,
33:45 il faut un outillage, un gros bloc d'acier qui a été isuiné
33:48 et qui est le négatif de la pièce plastique.
33:50 Vous imaginez votre gaufre,
33:52 vous voyez votre gaufrier qui s'ouvre et qui se ferme,
33:55 vous mettez votre préparation,
33:57 et c'est un polymère sous forme visqueuse
33:59 qui sera, quelques secondes après,
34:01 devenu une pièce plastique, possiblement de cette forme-là.
34:04 -On a devant nous nos deux pièces de gaufrier,
34:07 une partie mâle et une partie femelle,
34:09 pour parler un peu de bricolage.
34:11 Donc là, le produit en plastique que je vois,
34:13 c'est le produit orange qui est à l'intérieur.
34:16 C'est un petit clip, c'est ça ?
34:18 -Oui, exactement.
34:19 -Oui, c'est une pièce de clip, effectivement.
34:23 -Le client vous a contacté en disant
34:25 "J'ai envie de faire un clip pour porter."
34:27 -Effectivement, la chose...
34:29 Nous avons travaillé, Place 3C, sur ce produit-là,
34:32 la difficulté, c'est de pouvoir concevoir la pièce
34:36 de manière à ce que le gaufrier soit le plus simple possible.
34:39 Plus simple, plus économique et plus durable.
34:42 -Donc là, on a fait le moule.
34:45 Là, c'est ATK qui a fait le moule.
34:47 Ça pèse très lourd, je tiens à le dire.
34:49 Les moules peuvent être plus ou moins grands
34:52 en fonction des pièces qu'on a à fabriquer.
34:54 C'est juste une petite partie du moule.
34:57 -Oui, c'est la partie active,
34:58 celle qui réalisera la pièce plastique.
35:01 Mais vous avez toute une carcasse
35:04 qui vient supporter les contraintes mécaniques
35:07 et qui est beaucoup plus conséquente
35:09 que les simples empreintes qu'on peut voir.
35:12 -Votre travail, c'est pas seulement de faire les empreintes,
35:15 mais aussi l'appareil qui les utilise.
35:18 -Oui, l'entièreté de l'outillage du moule.
35:20 -Parmi les choses qu'on peut faire,
35:22 ça sort aussi de chez vous.
35:24 La partie plastique de cette béquille
35:26 sort de chez vous.
35:27 C'est une partie monobloque, en une seule partie.
35:30 Il a donc fallu concevoir le moule et le fabriquer.
35:33 -Concevoir la pièce et fabriquer le moule qui va avec.
35:36 J'ai bien compris le métier.
35:38 Place 3C intervient en amont des projets pour leur conception.
35:41 ATK intervient plus tard au moment de l'industrialisation.
35:45 Vos deux entreprises,
35:46 tout en restant indépendantes,
35:48 ont décidé d'investir en commun.
35:50 Il s'agira de saisir une opportunité
35:53 pour franchir ensemble un cap supplémentaire
35:55 et d'assurer la croissance de vos activités.
35:58 On va comprendre avec ce reportage de Jérémy Pinard.
36:01 -Dans la production de pièces plastiques,
36:04 les deux entreprises, Place 3C et ATK,
36:06 sont complémentaires.
36:08 Si la première se place en amont dans la chaîne de production
36:11 en modélisant les pièces en 3D,
36:13 la deuxième se charge de réaliser les moules en métal
36:16 qui permettront ensuite, par injection,
36:18 de former les pièces.
36:20 -On travaille dans le monde de la mécanique de précision,
36:23 mais lié au monde de la plasturgie,
36:25 fabriquant des moules d'injection plastique.
36:27 -L'injection plastique est un procédé de précision.
36:30 Des granulés de plastique sont insérés
36:32 puis chauffés à très haute température
36:34 jusqu'à un état liquide pour prendre la forme du moule.
36:38 Une industrie rentable économiquement
36:40 car relativement peu coûteuse et efficace à la production.
36:43 -On fabrique les moules.
36:45 Après, il y a plusieurs parties.
36:47 Il y a l'empreinte qui est le coeur, on va dire, du moule.
36:50 Après, il y a la périphérie, les carcasses, les plaques batterie.
36:53 -Des moules de pièces pour le médical, l'automobile
36:56 ou le loisir sont fabriqués dans cet atelier.
36:59 Une activité complémentaire avec celle de Place 3C,
37:02 leur futur colocataire.
37:03 -Place 3C, c'est un bureau d'études indépendant
37:06 spécialisé dans la conception de pièces plastiques et mécatroniques.
37:10 C'est une phase amont du processus de développement d'un nouveau produit.
37:14 Toute la partie engineering, conception, recueil de cahiers,
37:17 décharge et échange technique avec le client.
37:20 -On travaille sur ordinateur et on discute avec le client
37:23 sur le besoin des pièces à construire.
37:25 Les 2 entreprises partagent des clients communs
37:28 pour pousser les 2 structures à investir
37:30 dans un nouveau bâtiment commun.
37:32 -Il paraît évident, vu qu'on travaille dans les mêmes domaines,
37:36 eux, en amont, en tant que bureau d'études,
37:38 conception de pièces plastiques, mécanique et mécatronique,
37:41 et nous, en tant que fabricants de moules,
37:44 on est intimement liés sur nos métiers respectifs.
37:47 -Ce nouveau bâtiment sera composé de 650 m2 de surface existante
37:52 ajoutée à 350 m2 d'extension
37:55 pour un coût total d'1,5 million d'euros.
37:58 -Denis Franck, ce nouveau bâtiment, on le précise,
38:01 permettra aux 2 entreprises de rester indépendantes.
38:04 Il n'y aura pas de fusion, mais une autre entité.
38:07 -L'autre entité sera créée ou pas,
38:09 mais l'objet, c'est de rester indépendants,
38:12 au moins pour l'instant,
38:13 de pouvoir profiter de locaux communs,
38:16 de favoriser les échanges entre les équipes
38:18 et de rassurer nos clients,
38:20 parce que de voir la transversalité,
38:22 la continuité de services et de complémentarité
38:26 entre nos entreprises, c'est important.
38:28 -Voilà. En fait, l'objectif,
38:30 c'est de proposer une solution globale à vos clients
38:34 et du coup, de partager cette chaîne de valeur
38:37 sur l'ensemble de sa longueur.
38:38 -Tout à fait, oui.
38:40 Un client, lorsqu'il a besoin d'une pièce plastique,
38:43 doit faire appel à un certain nombre de sous-traitants
38:46 pour pouvoir répondre à l'entièreté des besoins du produit.
38:49 Là, on va regrouper au sein d'un seul et même local
38:52 toute cette chaîne de valeur
38:55 afin de réduire drastiquement le time to market
38:57 pour le développement du produit et sa mise en production.
39:01 -Donc de la conception, du design, le prototypage
39:04 jusqu'à l'industrialisation,
39:05 finalement, le client n'aura quasiment qu'un seul interlocuteur,
39:09 en tout cas sur un seul site.
39:11 -Ca fait partie des développements
39:13 avec l'intégration de presses d'injection plastique,
39:16 qui sont manquantes aujourd'hui dans le chênon,
39:19 pour pouvoir aller jusqu'au bout
39:22 et proposer des petites quantités.
39:25 -C'est rigolo.
39:26 -Pour pouvoir commencer à amorcer la distribution
39:29 et la fourniture de nos clients.
39:31 -On disait que vous interveniez sur le même secteur d'activité,
39:34 avec des clients assez proches.
39:36 Quelques exemples. On citait Arémont dans le reportage.
39:39 Quels sont les clients qui font appel à vous
39:42 et dont on pourrait connaître le nom ?
39:44 -Arémont en est un, effectivement,
39:46 plus dans le métier de la plasturgie, directement.
39:49 Il y a un autre client dont on entend beaucoup parler
39:52 sur la région, qui est Vulcam.
39:54 Là, on n'est pas dans le métier de la plasturgie,
39:57 on est dans le métier du métal,
39:59 mais néanmoins, on a pu porter...
40:01 les accompagner par rapport à notre savoir-faire,
40:04 justement, dans le domaine de la plasturgie,
40:06 pour mettre en place leur...
40:08 leur... la transformation de leur matière.
40:11 Il y a d'autres...
40:12 -J'ai Salomo, moi, par exemple.
40:14 -Voilà. Salomo est plutôt un client côté Atteca.
40:17 -Bon, vous allez réussir.
40:19 Rires
40:20 -Le rapprochement va vous aider.
40:22 -Oui. -Non, mais il y a plein
40:24 de clients. -Nicole, j'ai lu également.
40:26 -Nicole, Schneider Electric. -On connaît très bien.
40:29 -Oui, exactement. -Il y a GH STI,
40:32 côté du médical vers Saint-Marcelin.
40:35 Des clients qui sont locaux,
40:37 mais pas seulement côté Place 3C,
40:39 on rayonne avec des clients côté de Paris,
40:42 notamment, dans le militaire.
40:44 -Est-ce que ce rapprochement,
40:46 sur ce même site,
40:48 vous ouvre l'espoir de nouveaux marchés ?
40:50 -Oui. Oui.
40:53 On travaille déjà, respectivement,
40:55 avec des start-up,
40:57 mais le fait d'intégrer l'injection plastique
41:00 à une nouvelle corde à notre arc
41:02 va nous permettre de pouvoir injecter
41:05 des petites quantités pour des entreprises
41:07 qui sont naissantes ou créatrices de dispositifs médicaux,
41:10 si on prend le domaine du médical,
41:12 et qui, au départ, ont besoin de prototyper des produits
41:16 en bonne matière pour pouvoir faire valider
41:18 auprès des grandes instances normatives et autres.
41:23 Ils ont besoin d'avoir des pièces
41:25 qui sont quasiment celles produites en série,
41:27 mais en faible quantité.
41:29 Là, il y a un trou dans la raquette
41:31 et on va pouvoir offrir une prestation
41:34 à la fois de conception en amont,
41:36 de fabrication d'outillages,
41:38 et surtout de fabrication des composants
41:40 pour la présentation de leur dispositif,
41:43 pour la validation, on prend une norme et autre.
41:46 -Objectif, être plus flexible,
41:48 plus réactif, du coup, plus compétitif.
41:51 Ce nouveau bâtiment, qui devrait sortir de terre
41:53 d'ici la fin de l'année, à Tulin,
41:56 1,5 million d'euros d'investissement.
41:59 650 m2 qui existent déjà,
42:00 et un agrandissement, une extension de 350 m2
42:03 pour des zones d'atelier, des bureaux,
42:06 pour un espace de coworking aussi ?
42:08 -Oui.
42:09 L'espace de coworking,
42:11 c'est une opportunité, une idée supplémentaire.
42:15 Néanmoins, des espaces de coworking,
42:17 il y en a beaucoup dans la région.
42:20 La difficulté de ces espaces-là,
42:22 c'est qu'on est, pour y avoir été,
42:25 au milieu de différentes personnes
42:27 qui n'ont pas d'atomes crochus ou de problématiques.
42:30 Entre mécaniciens, on aime parler de nos problématiques
42:33 pour trouver des solutions.
42:35 C'est l'idée de pouvoir faire un coworking technique
42:38 qui serait, entre guillemets,
42:40 préférentiel auprès de techniciens.
42:43 -Sur ce site, c'est intéressant,
42:45 un centre de formation.
42:47 Beaucoup de chefs d'entreprise
42:49 disent qu'ils ont du mal à recruter,
42:50 que leur métier est souvent en tension.
42:53 C'est, j'imagine, le cas dans la plasturgie.
42:55 Le fait de maîtriser la formation
42:58 vous donne un espoir de former
43:00 de futurs collaborateurs ?
43:02 -Oui, tout à fait.
43:03 On est en pénurie complète
43:05 parce qu'aujourd'hui,
43:07 on n'a pas de personnel formé techniquement.
43:11 Vous trouvez sur le marché du travail
43:13 beaucoup d'ingénieurs, mais des techniciens,
43:16 on a tout aussi besoin que des ingénieurs.
43:18 Mais il n'y en a pas, il n'y en a plus,
43:20 et il n'y a pas forcément de formations
43:23 qui sont dédiées à nos métiers respectifs.
43:25 Donc, on souhaite pérenniser ces beaux métiers
43:29 que sont la plasturgie et la mécanique appliquée
43:31 à la plasturgie, si on prend l'exemple de Passe 3C d'ATK.
43:34 La meilleure façon de pouvoir assurer
43:37 une continuité et une pérennité de ces métiers-là,
43:39 et d'autant plus en local,
43:41 car il y a beaucoup d'acteurs qui consomment
43:43 de la pièce plastique ou qui en fabriquent,
43:46 il faut qu'on puisse former des personnes.
43:48 Donc, c'est l'idée de cet espace de formation.
43:53 -Avoir une école quasiment intégrée,
43:55 vous faites déjà un peu ça,
43:56 vous formez déjà avec les syndicats professionnels
43:59 auxquels vous appartenez.
44:00 -A travers Polyvia Formation,
44:02 c'est déjà en place.
44:03 L'idée, c'est d'aller plus loin
44:05 et au contact des différentes personnes
44:07 de l'écosystème warwonais,
44:09 on s'est rendu compte,
44:10 notamment avec la Maison pour l'Emploi,
44:12 qu'il y a beaucoup de personnes
44:15 qui sont en recherche d'emploi,
44:17 il y a beaucoup de demandes au niveau industriel,
44:20 mais il n'y a pas forcément d'atomes crochus directement.
44:23 L'idée, c'est de proposer de la formation
44:25 pour monter en compétence ces personnes-là
44:27 et de pouvoir les faire se rencontrer.
44:29 -Bravo, très belle idée.
44:31 Ce bâtiment sortira de terre d'ici la fin de l'année 2024.
44:35 Un bâtiment éco-responsable,
44:36 avec une ossature bois, des panneaux photovoltaïques,
44:40 de la récupération d'eau, c'est bien ça.
44:42 -Tout à fait. -On va suivre ça de très près.
44:45 Les projets pour ATK, petite dernière question,
44:47 une opération de croissance externe, j'ai lu ça,
44:50 ça semble peut-être une acquisition future.
44:53 -Oui, c'est une évidence, en fait.
44:55 Il y a quand même une grosse problématique
44:58 de transmission de savoirs, on en a parlé,
45:01 mais aussi d'entreprises.
45:04 Et il y a un certain nombre d'acteurs
45:06 qui ont un savoir,
45:08 dont les dirigeants sont proches de la retraite,
45:12 voire sont censés être déjà à la retraite.
45:15 Et donc, on veut capter ce savoir,
45:19 les garder encore dans nos murs
45:21 et pouvoir former au travers de ce centre de formation.
45:24 Et pour nous, en interne aussi,
45:28 être captifs de ce savoir qui va disparaître
45:30 ou qui est amené à disparaître.
45:32 C'est la meilleure façon de pérenniser nos métiers.
45:36 -Sur une filière très bien implantée,
45:38 vous le disiez, bien implantée,
45:40 on a vu du Grésivaudon sur le Voironnais,
45:43 la plasturgie, on l'ignore parfois,
45:45 mais plutôt bien implantée dans notre région.
45:47 -Il y a un bon écosystème au niveau de la région grenobloise.
45:51 On parle aussi de Silicon Valley local,
45:55 pas uniquement par rapport au métier de l'électronique,
45:58 mais tout ce qui va avec.
45:59 Du plastique, on en a partout autour de nous.
46:02 Avec des problématiques de valorisation,
46:04 notamment l'éco-conception,
46:06 ça fait partie des actions qu'on a en interne,
46:08 de pouvoir valoriser, trouver les bons plastiques,
46:11 les bonnes quantités de matière.
46:13 -Une bonne façon de les produire ?
46:15 -Tout à fait.
46:16 Après, il y a la problématique de discipline
46:19 que l'on a à titre personnel,
46:21 de pouvoir mettre dans la bonne boîte
46:23 pour bien recycler les bons éléments.
46:25 C'est une autre paire de manches.
46:27 Néanmoins, aujourd'hui, bien recyclé,
46:30 un plastique n'est pas polluant.
46:34 Il est bien moins polluant
46:36 que pourrait l'être notre gobelet en carton
46:39 qu'on a maintenant dans les distributeurs.
46:41 -Passionnant.
46:42 -Passionnant, puis très intéressant.
46:45 Au départ, j'ai compris que c'était juste un rapprochement synergique,
46:49 mais c'est bien plus que ça.
46:50 Vous allez étendre à la fabrication de pièces,
46:53 en aval, à la formation.
46:54 On est hyper en amont.
46:56 La constitution d'un écosystème
46:59 qui s'élargit petit à petit,
47:00 et dans la région,
47:02 c'est très enthousiasmant.
47:04 Donc bonne route.
47:06 -C'est plus qu'une colocation, c'est une stratégie partagée.
47:10 -A la base, c'était l'esprit de colocation.
47:13 -C'était chiche, on fait un truc ensemble,
47:15 et finalement, ça a été plus loin.
47:17 Et puis, il y a de la dynamique insufflée par l'économie locale.
47:21 On a souhaité rester sur la commune de Tulin
47:24 parce qu'il y a du réseau, de l'accompagnement.
47:27 Et puis, il y a des besoins,
47:29 et en tant qu'entrepreneurs, on entreprend.
47:32 -On entreprend.
47:34 -Je veux préciser que le Pays voir honnêt
47:37 et la commune de Tulin sont hyper accompagnants
47:42 pour la création et le développement de la société.
47:44 Et nous, depuis la création de l'ATK,
47:47 le Pays voir honnêt nous avons toujours suivi.
47:50 La mairie de Tulin a pris le relais derrière.
47:53 Je suis impressionné qu'on soit aussi...
47:55 En tant que chef d'entreprise, on était salariés jusqu'à présent.
47:59 On apprend un nouveau métier, la gestion de l'entreprise.
48:02 On s'use de nos métiers de fabrication de moules,
48:05 si je prends l'exemple d'ATK.
48:06 C'est vrai que le fait que l'administration
48:11 nous pousse et nous accompagne, soit derrière nous,
48:14 c'est vraiment un gage de sécurité, et c'est rassurant.
48:17 -C'est bien de le dire.
48:18 ATK et place 3C, du coup, à Tulin.
48:21 Merci beaucoup. Merci, Franck.
48:23 Merci, Denis, d'être venu nous parler de cette aventure commune.
48:28 Merci beaucoup à François Codé d'avoir été avec nous.
48:31 Merci à tous de votre fidélité.
48:32 Vous pouvez voir et revoir "Alpes décideurs"
48:35 sur Internet, télégrenoble.net.
48:37 A très vite.
48:38 (Générique)
48:40 ---
48:50 -C'était "Alpes décideurs" avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
48:56 une banque commerciale, régionale et coopérative.
48:59 ...
49:01 -Noriser Economie et Présence,
49:03 partenaire des entreprises de votre territoire.

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