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Benjamin Boillat-Rami, président des jeunes agriculteurs de l'Hérault
ici Hérault
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17/01/2024
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News
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00:00
8h moins le quart, l'invité de l'U6 9 de France Bleu Hérault.
00:02
Dans un instant on accueille Benjamin Boilarami, président des jeunes agriculteurs de l'Hérault.
00:06
On a une question, on vous pose une question chaque jour.
00:08
Alors celle-là, je suis sûr qu'elle va vous faire réagir.
00:10
Elle vous fait déjà réagir sur les réseaux sociaux, sur la page Facebook.
00:13
Viande, fruits, légumes, est-ce que vous faites attention à la provenance des produits que vous achetez ?
00:18
C'est la question du jour Anne.
00:20
Oui et je suis en train de réactualiser les résultats mais on est toujours sur la même tendance.
00:24
84% d'entre vous disent qu'ils font attention.
00:28
Effectivement, on a quelques commentaires sur Facebook aussi qui nous disent
00:31
"oui je privilégie les producteurs locaux même si parfois on achète en Espagne parce que c'est un peu moins cher".
00:36
Alors 0467 58 6000, je redonne le numéro de téléphone parce qu'on veut vous entendre.
00:41
On veut savoir ce que vous en pensez, on veut savoir si vous faites attention.
00:43
Prenez la parole sur France Bleu Hérault, appelez-nous tout de suite.
00:46
Et si on en parle ce matin, c'est parce que les agriculteurs de la région ont manifesté hier à Toulouse.
00:51
Notamment pour dénoncer de la concurrence déloyale mais aussi pour d'autres raisons.
00:57
On va détailler tout ça avec vous ce matin Benjamin Boalahrami.
01:00
Vous êtes le président des Jeunes Agriculteurs de l'Hérault.
01:03
Vous êtes aussi viticulteur à Puys-Salicon.
01:06
Il y avait déjà eu une manifestation au mois de novembre.
01:09
La situation n'a pas changé depuis, vous n'avez rien obtenu ?
01:13
Non, alors après ce qui s'est passé hier sur Toulouse, on a eu deux annonces.
01:19
Donc la taxe au niveau de la RPD qu'on appelle "redevance" sur la pollution diffuse
01:24
au niveau des produits phytosanitaires ne se fera pas.
01:28
Au niveau de la redevance de l'eau aussi, il ne devrait pas y avoir d'augmentation de taxes.
01:33
Contrairement à ce qui était prévu ?
01:34
Voilà, c'est ce qui a été annoncé hier.
01:36
Ça vous convient, ça vous suffit ?
01:38
Ça ne suffira jamais.
01:39
Aujourd'hui on est dans un contexte où les agriculteurs ne vivent plus de leur métier.
01:44
On sait que dans cinq ans, la moitié des exploitations seront en âge de partir à la retraite.
01:49
Et nous au niveau des jeunes agriculteurs, nous ne serons pas en capacité de combler tous ces départs
01:55
pour plusieurs raisons.
01:57
Donc l'accès à l'eau qui est vital pour nos cultures, pour la pérennité de nos exploitations.
02:03
L'hausse des charges qui nous impacte depuis la crise Covid.
02:08
On subit une inflation, le consommateur aussi l'a subie.
02:12
Mais nous au niveau de nos exploitations, de nos ventes, de nos produits,
02:15
on n'est pas rémunéré à la hauteur des efforts que l'on fait pour se mettre à toutes les normes que l'état nous demande.
02:22
On va reprendre les problématiques les unes après les autres.
02:26
Pour la question de l'accès à l'eau, on en manque.
02:29
Là on voit que dans l'Hérault, il n'a pas beaucoup plu cet hiver déjà.
02:32
Est-ce que vous vous inquiétez pour les mois à venir, vous par exemple, pour votre domaine ?
02:35
Oui, on est très inquiet.
02:37
Quand on voit dans le département de l'Hérault, on voit bien qu'il est très coupé en deux.
02:41
On a eu une année 2023 en pluviométrie sur le côté est du département,
02:46
donc de la partie Montpellier-Rennes, qui a subi plus de pluviométrie, pas en quantité nécessaire.
02:54
Et un côté ouest du département où on est en dessous de 150 mm de plus, ce qui n'est pas acceptable.
03:00
Sachant que déjà la vigne est une culture qui demande le moins d'eau,
03:05
mais il nous faudrait entre 300 et 400 mm, un minimum, pour pouvoir produire correctement.
03:11
Et puisque l'eau ne tombe pas, puisque vous dénoncez un accès difficile à l'eau,
03:15
c'est quoi la solution ? On ne peut pas la créer typiquement ?
03:18
Non, on ne peut pas la créer.
03:20
On a des réseaux avec le canal du Baronne, du BRL, qui irriguent une partie du département,
03:27
une partie des exploitations, pas tous.
03:29
On sait que des secteurs de l'Hérault ne seront jamais irrigués.
03:33
C'est un gros problème, parce que quand on le voit avec des gros épisodes de Seven Hole,
03:40
ou même méditerranéens, il faudrait arriver à capter cette eau de pluie
03:46
pour pouvoir la redistribuer au cours de l'année sur nos exploitations.
03:50
Il y a des projets de bassins de rétention, c'est ça que vous demandez au pouvoir public par exemple ?
03:54
Ce ne sera pas un bassin, on l'appellera plutôt retenue hivernale,
03:57
qui a été envisagé par le département.
04:01
C'est une chose qui pourrait être une solution à long terme, pourquoi pas.
04:08
Mais déjà à court terme, il faudrait que ce soit réalisé,
04:11
parce que ces secteurs qui ont été ciblés par le département,
04:16
s'ils n'ont pas accès à cette eau avec ces retenues hivernales,
04:18
seront sûrement perdus pour l'agriculture,
04:20
avec les conséquences que l'on connaît derrière, incendie,
04:24
et tout un paysage, une biodiversité qui va disparaître.
04:27
Parmi les mots d'ordre de la manifestation d'hier,
04:29
il y avait aussi cette question de la concurrence des loyales.
04:32
Nous évidemment, on est très proche de l'Espagne,
04:34
j'imagine qu'on est un département un peu plus impacté que d'autres ?
04:37
- Oui, tout l'arc méditerranéen,
04:40
partant des Pyrénées-Orientales, de l'Aule jusqu'à Leroux, voire même le Gard,
04:43
on a une concurrence des loyales au niveau de nos normes environnementales.
04:46
- C'est-à-dire ? Est-ce que vous pouvez être un peu plus précis par exemple ?
04:49
- Alors non, nos exploitations en France sont,
04:53
pour la plupart, maintenant la majorité, la quasi-totalité, sont certifiées,
04:58
que ce soit du HVE, de l'agriculture biologique,
05:01
et en viticulture, du terravitis.
05:03
Alors tous les ans, on nous impose un cahier des charges,
05:07
auquel on se plie, auquel on fait attention, on est contrôlé, on a des audits.
05:12
Et tous les 6 mois, il y a une réforme,
05:15
donc nous, le temps de nous adapter, ça ne se fait pas en un claquement de doigts,
05:19
ça prend du temps, il nous faut des moyens.
05:21
Mais si tous les 6 mois, on nous dit "vous avez fait tel cahier des charges,
05:24
mais on va le réviser 6 mois plus tard, laissez-nous le temps",
05:28
nous, on ne demande qu'à travailler en paix,
05:29
on n'est pas là pour empoisonner les consommateurs,
05:33
on explique notre métier.
05:34
Et c'est sûr que quand on voit des produits arriver
05:37
de nos pays frontaliers, notamment l'Espagne,
05:41
qui ne respectent pas nos normes environnementales, nos cahiers des charges,
05:45
ça fait grincer des dents pour le moment.
05:48
- Alors vous demandez quoi ? Moins de normes pour vous,
05:50
ou plus de normes, les mêmes que les vôtres, en l'occurrence pour les pays frontaliers ?
05:54
- On est en Europe, il faut que les normes soient les mêmes pour tous les pays européens.
05:57
- Vous avez trop de charges aussi, des charges qui s'accumulent,
06:02
en tout cas qui augmentent, ça se vérifie vous sur votre exploitation ?
06:05
- Oui, on l'a vu avec le GNR, le gasoil non routier dans nos serres,
06:12
qui a augmenté.
06:13
Au niveau de nos fertilisants, avec la guerre en Ukraine,
06:17
les engrasotés ont fait x3.
06:20
Le désherbage, qu'il soit, si on le fait en chimique,
06:24
il a pris augmenter, si on le fait en mécanique,
06:27
comme le gasoil a augmenté,
06:28
notre passage en tracteur a forcément augmenté aussi.
06:33
Quand on veut installer une vigne, le palissage, les piquets ont augmenté,
06:38
les plantes de vignes ont augmenté, tout a augmenté,
06:40
sauf pour la viticulture, par exemple, le prix du vin qui lui baisse.
06:43
- C'est donc ça la réponse, augmenter les prix,
06:47
ou vous réclamez plus d'aides ?
06:48
C'est quoi la solution face à cette hausse des charges d'après vous ?
06:51
- Si on était rémunéré au niveau du prix du vin,
06:54
à la hauteur de nos efforts,
06:57
la pile serait moins difficile à avaler.
07:00
- Mais est-ce que les héroltés, en l'occurrence,
07:03
ont les moyens de payer leur vin plus cher,
07:05
puisque, comme vous le rappeliez, l'inflation touche tout le monde ?
07:08
- Mais sur le vin, le consommateur sera très peu impacté.
07:12
Parce qu'il y a tellement d'intermédiaires entre nous, producteurs, et le consommateur,
07:17
tous ces intermédiaires, eux, prennent leur marge.
07:19
- C'est pas le prix de la bouteille, au final, qui va forcément augmenter, c'est le prix...
07:23
- Ce jour-là, 2 centimes d'euros.
07:25
- Mais par contre, vous, ça pourrait changer les choses ?
07:27
- Nous, ça nous changerait beaucoup de choses.
07:29
On pourrait vivre un peu plus dignement.
07:32
- Sur tous ces motifs de manifestation,
07:36
quel est, d'après vous, de la part des pouvoirs publics,
07:39
la mesure la plus urgente à prendre pour aider l'agriculture française,
07:44
et donc, les héroltés, aujourd'hui ?
07:45
- Une rémunération à la juste hauteur de nos exploitations.
07:48
Parce qu'on parle de souveraineté alimentaire,
07:51
on est un mois du Salon de l'agriculture,
07:53
si on veut continuer à faire ce Salon de l'agriculture,
07:56
si on veut continuer à avoir ces circuits courts,
07:59
ces petites exploitations locales qui vivent,
08:02
il va falloir aider les agriculteurs, les jeunes qui veulent s'installer,
08:05
pour les futures générations.
08:07
Il faut nous aider financièrement, tout d'abord, en premier temps.
08:10
Et après, nous, on fera les choses comme on sait les faire,
08:13
on s'adaptera à ce que l'on nous demande,
08:16
en restant à la mesure du raisonnable.
08:18
- Donc, ça veut dire, c'est aux intermédiaires, du coup, de faire un effort sur les prix ?
08:22
- C'est à tout le monde.
08:23
Nous, on fait les efforts, il faut que toute la filière,
08:26
toutes les personnes qui font partie du circuit fassent les efforts aussi.
08:30
- Il y a des milliers d'agriculteurs qui sont mobilisés en Allemagne,
08:33
notamment, pour les mêmes raisons que les vôtres,
08:36
à Berlin notamment, encore hier,
08:38
ils sont rejoints par des commerçants, par des artisans,
08:41
vous pensez que le mouvement en France va prendre encore de l'ampleur ?
08:44
- C'est possible.
08:45
Tout est envisageable.
08:47
On entend aussi la colère de tous les corps de métier.
08:50
Nous, on l'exprime d'une façon,
08:52
eux, les autres aussi, pourquoi pas faire un jour comme en Allemagne,
08:57
si jamais le gouvernement ne nous entend pas et nous met de côté.
09:00
- Vous avez un rendez-vous prévu, justement, avec le gouvernement ?
09:02
Il y a des choses, un calendrier que vous attendez ?
09:06
- Nous, la deadline, ça sera le Salon d'agriculture.
09:10
Le but, c'est de faire monter la pression jusqu'au Salon d'agriculture
09:13
pour que le ministre de l'agriculture, Marc Fesneau,
09:18
ait fait des annonces, ou avant, ou en ce moment,
09:20
mais des annonces importantes.
09:22
- Merci beaucoup, Benjamin Boilarami,
09:24
président des Jeunes agriculteurs de l'Héros Viticulteurs.
09:27
A puis Saliquant d'avoir été avec nous ce matin. Merci bien.
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