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  • 26/05/2025

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00:00Car, Simon Colbox, ce sera l'une des images du jour, des tracteurs de retour à Paris devant l'Assemblée Nationale.
00:05Oui, les agriculteurs se remobilisent toute cette semaine. Bonjour Pierre Hilary.
00:08Bonjour.
00:09Vous êtes viticulteur, je le disais à Tautavelle, président aussi des jeunes agriculteurs en Occitanie.
00:14Mobilisation pour défendre cette loi dite du plomb, cette loi qui allège beaucoup de normes, de contraintes pour les agriculteurs,
00:20mais qui selon vous pourrait être vidé de sa substance, on va en reparler.
00:24Mais d'abord, ça bloque en région parisienne, ce matin ça ne bloque pas chez nous dans le département, on est d'accord ?
00:29Pas à ce jour, non.
00:31Ça veut dire quoi pas à ce jour, c'est-à-dire que cette semaine ça pourrait bloquer ?
00:34Si vous voulez, on a entendu, on a bloqué la France et ses autoroutes pendant plusieurs semaines, il y a déjà un an et demi.
00:43Donc là, si vous voulez, on a entendu aussi le message des Français qui nous disaient, nous on n'y est pour rien,
00:47alors allez bloquer là où ça bloque, là où ça n'avance pas.
00:51Donc le message a été entendu et nous allons mettre la pression devant l'Assemblée Nationale cette semaine.
00:55Est-ce que ce n'est pas plus compliqué aussi de mobiliser en ce moment ?
00:58Les maraîchers, tous ceux qui travaillent dans l'arboriculture sont mobilisés, il y a du travail.
01:02Vous avez raison, c'est une période qui est importante pour toutes les cultures et pour toutes les filières.
01:07Donc le printemps, c'est là où nous avons la plus grosse charge de travail de l'année.
01:12Donc évidemment, il n'est pas des plus faciles non plus de partir en mobilisation à cette période.
01:18Donc cette semaine, pas de mobilisation à venir dans le département, on est d'accord a priori ?
01:21On verra comment évoluera la situation et ainsi que les discussions qui auront lieu à l'Assemblée Nationale.
01:28Et voir, voilà, on ne sait plus la complexité législative au niveau du pays et le fonctionnement de l'Assemblée Nationale.
01:37Évidemment, derrière, on verra et il y aura peut-être des formes d'action d'une autre manière.
01:42Bien, venons-en donc à cette loi agricole, cette loi dite Duplon, du nom du sénateur qui l'a rédigée.
01:48Cette loi, elle arrive aujourd'hui à l'Assemblée Nationale.
01:50Elle prévoit donc moins de contraintes sur le stockage de l'eau, ça c'est important pour nos agriculteurs dans les Pyrénées-Orientales.
01:57Moins de contraintes aussi sur les agrandissements des élevages.
02:01Certains pesticides seraient aussi de nouveau autorisés.
02:03Ce sont des simplifications que vous réclamez, vous, aux jeunes agriculteurs, avec notamment la FNSEA.
02:09Et pourtant, ce matin, vous parlez d'un sentiment de trahison.
02:13D'où cette mobilisation ? Pour quelles raisons ?
02:15Pendant les mobilisations, beaucoup de partis politiques nous ont tapé dans le dos en disant qu'ils nous soutenaient.
02:20Et ça va jusqu'aux écologistes qui sont venus nous dire qu'ils nous aimaient et qu'ils nous soutenaient.
02:27Malheureusement, là, on voit que la politique a repris un petit peu le dessus.
02:31Et nous comptons nos amis et ils n'en font plus partie.
02:35Puisque quand on voit le nombre d'amendements qui ont été déposés,
02:38c'est une obstruction totale à la possibilité d'avoir un échange, un débat autour des sujets que vous évoquez.
02:44La France Insoumise et les écologistes notamment ont déposé à eux deux plus de 2500 amendements.
02:49Ce qui pourrait d'ailleurs conduire cette loi à ne même pas être débattue aujourd'hui.
02:53Puisque les défenseurs, les porteurs de ce texte envisagent de retirer leur projet
02:57pour contourner en fait l'Assemblée Nationale, aller directement aux commissions mixtes paritaires
03:02avec sept sénateurs, sept députés.
03:04Ça veut dire qu'on ne peut même pas débattre d'une loi agricole en France ?
03:07Exactement, là ça prendrait le nombre d'amendements qu'il y a.
03:10Ça prendrait je crois 15 à 20 jours de pouvoir débattre avec tous les amendements qu'il y a.
03:14Donc c'est une réelle obstruction par rapport à ce texte
03:17qui est venue comme une promesse après les mobilisations
03:21où nous réclamions compétitivité et une égalité,
03:25parce qu'on ne veut pas moins de contraintes.
03:27On veut un alignement sur la réglementation européenne.
03:29Et vu la construction de l'Europe et ce que l'on veut d'un marché commun européen,
03:34ça paraît assez normal.
03:35Il est 7h50, vous écoutez ici Roussillon, notre invité Simon Colbock,
03:39Pierre-Hillary viticulteur à Tautavelle et président des jeunes agriculteurs en Occitanie.
03:44Alors les mêmes règles partout en Europe, ça voudrait dire,
03:46réautoriser notamment un néonicotinoïde.
03:49C'est un insecticide, c'est une demande notamment des producteurs de noisettes.
03:54Ce néonicotinoïde qui a des effets pervers, on le sait, sur les abeilles.
03:58C'est un insecticide qui tue, qui désoriente les abeilles.
04:01Ce serait une catastrophe, disent déjà les apiculteurs de notre département.
04:05Ça fait évidemment beaucoup réagir, ça, de réautoriser des pesticides.
04:09C'est pas un retour en arrière ?
04:11Un retour en arrière quand vous avez ce produit dont vous parlez,
04:14qui est autorisé dans 26 des 27 pays de l'Europe.
04:18Eh bien, on se retrouve après derrière sur les étals,
04:21avec une disparition de nos filières, une disparition de produits locaux.
04:25Donc je pense qu'on peut mieux contrôler les choses quand elles se passent chez nous,
04:30du moins quand on a des autorisations qui sont derrière sur des produits,
04:34d'avoir une réglementation insuivie chez nous.
04:36Là, de toute façon, les Français les consomment déjà.
04:38Quand vous avez 60% des légumes ou des fruits qui sont importés
04:42et qui sont mis à la commercialisation auprès des Français,
04:45eh bien, ils consomment déjà les produits sans forcément le savoir.
04:47Les néonicotinoïdes qui sont autorisés dans ces autres pays européens jusqu'en 2033.
04:52Est-ce que c'est pas quand même une chance pour notre agriculture de faire mieux que les autres ?
04:56Se dire, vous pourriez le dire, le revendiquer, acheter français,
04:59nous on fait mieux que les autres, on travaille mieux que les autres, plus sainement.
05:02Ça peut pas être un argument de vente, ça ?
05:04Ça peut être un argument de vente, oui, effectivement, mais on voit que ça ne marche pas,
05:07puisque les filières disparaissent.
05:09Il suffit de regarder clairement, même l'évolution de la cerise, notamment.
05:15Le nombre d'hectares que l'on a perdu, le nombre d'exploitants agricoles que l'on a perdu,
05:18on fêtait encore ce week-end la fête de la cerise et on est fiers d'avoir ce type de produit chez nous.
05:24Eh bien, la filière, alors, elle n'a pas disparu, c'est pas mes propos,
05:28mais il n'empêche qu'elle est fortement fragilisée,
05:30parce que quand il y a énormément de pression, eh bien, les récoltes se perdent.
05:35Et ces mille scientifiques, mille médecins, soignants, chercheurs,
05:38qui m'ont adressé une lettre au ministère de l'Agriculture, au ministère de la Santé,
05:41pour dire, surtout, ne réautorisez pas ce néonicotinoïde.
05:45On en fait quoi de ces mille chercheurs, ces mille scientifiques ? Ça compte pas ?
05:49Alors moi, je vais vous répondre avec une autre question.
05:50Qu'est-ce qu'on fait de ces territoires qui se désertifient également ?
05:54Regardez le département à l'heure actuelle, l'accumulation de friches,
05:58le risque incendie qui risque de s'amplifier sur les années à venir.
06:03Nous, on demande, évidemment, qu'il y ait la recherche qui entre en jeu
06:07pour demain nous empêcher d'utiliser ces produits-là.
06:11Sauf que pour l'instant, on a dit clairement, pas d'interdiction sans solution.
06:15Qu'est-ce que vous dites aux apiculteurs,
06:18qui vont, eux, sans doute voir leur production de miel baisser ?
06:21Alors, pas directement qu'avec ce produit-là.
06:25On sait très bien que la sécheresse les a fortement impactés au niveau des abeilles,
06:29mais il est clair que ce qu'on peut leur dire,
06:31c'est qu'il vaut mieux, dans un sens,
06:34que l'on puisse être sur un même pied d'égalité.
06:36Demain, la pollinisation, tout simplement.
06:39Vous n'avez plus de fleurs, plus d'arbres.
06:41Quel est le but, la mission première des abeilles, la pollinisation ?
06:45Qu'est-ce qu'on fait de tout cela ?
06:47Dans un territoire qui deviendrait désertifié, totalement.
06:51Et on sait très bien que le cercle vertueux de l'eau,
06:55où au bout d'un moment, quand on se retrouve avec des friches de partout,
06:58on accentue l'effet de désertification.
07:01Il n'y a qu'à voir, quand on sort de l'autoroute à Rives-Alpes,
07:03même maintenant, regardez, avec l'arrachage qui a été voulu,
07:07parce qu'il y a des personnes qui sont malheureusement dans une situation plus que complexe,
07:12c'était aussi une porte de sortie pour eux, pour pouvoir avoir quelque chose,
07:16avant de partir, d'arrêter leur activité agricole.
07:20Mais que va-t-on faire ?
07:21Et l'article 5, notamment sur le stockage de l'eau,
07:24est quand même une grosse problématique,
07:25quand on voit qu'on ne pourra pas financer le stockage,
07:28alors que dans les Pyrénées-Orientales, notamment,
07:29et dans tout le sud de la France, et notamment en Occitanie,
07:32on a un besoin de stocker l'eau pour demain continuer à avoir des productions.
07:36Merci beaucoup Pierre et Larry,
07:38je rappelle que vous êtes vigneron à Tautavelle,
07:41et que vous êtes aussi le président régional des jeunes agriculteurs.
07:45On n'a pas fini de parler de cette loi Dupland,
07:47cette nouvelle loi agricole qui divise chez les agriculteurs,
07:50on l'a entendu, on entendra d'ailleurs dans les informations de 8h,
07:54le représentant ici, dans le département de la Confédération Paysanne,
07:57qui lui, dénonce justement cette loi,
08:00et ne comprend pas justement la mobilisation de certains de ses confrères,
08:04et notamment la vôtre.
08:05Merci beaucoup Pierre et Larry,
08:07merci d'être venu en studio ce matin sur la première radio du département.
08:12Ici Roussillon,
08:13Actu locale et musique,
08:15Ici Matin.
08:17À 7h54, on regarde les messages météo,
08:19on voit celui de François sur le Facebook,
08:21ici Roussillon, à Caillat à 15 degrés,
08:2421 à Argelès avec Didier,
08:25et puis des nouvelles aussi de la montagne avec Mireille Sète aux Angles,
08:29et Marie XVI près de la Méditerranée,
08:32à Bagnouls-sur-Mer.
08:33La musique, chanson française, c'est Grégoire.
08:35La musique, chanson française, c'est Grégoire.
09:05Et puis,
09:14là,
09:16Tout ce qui le veut, je suis

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