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B SMART
  • 16/01/2024
Bradford Asset Management est à la pointe de l’innovation dans le secteur de l’investissement immobilier. L’entreprise révolutionne le commerce en plaçant l’humain et le local au cœur de ses projets.

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Transcription
00:00 Le Grand Entretien avec Arnaud Rose, qui est président et accompagné de Daniel Gilbert.
00:11 Il est président de Bradford Asset Management.
00:13 Bonjour Daniel.
00:14 Bonjour Michel.
00:15 Arnaud Rose, vous allez me dire pourquoi Daniel Gilbert est à vos côtés dans cette entreprise
00:21 qui s'appelle Bradford Asset Management.
00:23 Que propose cette entreprise ?
00:24 Bonjour Michel.
00:25 Merci en tout cas pour cette interview.
00:28 Bradford Asset Management est une société qui investit dans les sites commerciaux.
00:33 Notre métier c'est vraiment de dynamiser le commerce des sites.
00:40 On a deux fonds qui sont agréés par l'AMF aujourd'hui.
00:44 Des fonds qui investissent dans des grosses unités, par exemple Orange Living, on a un
00:49 peu plus de 50 commerçants.
00:50 Et en fait on se trouve dans une société actuelle qui a besoin de retrouver du bon
00:55 sens, de retrouver de la joie, de remettre de l'empathie.
00:59 On est plutôt dans une communication aujourd'hui qui est un peu délétère, qui est plutôt
01:03 négative quand on écoute la radio, quand on appuie sur la chaîne de télévision,
01:10 on reçoit des informations qui ne sont pas forcément très porteuses, qui vont vers
01:15 l'avenir et vers des choses très positives comme je le disais tout à l'heure.
01:19 Et j'avais envie en tout cas de contrebalancer les choses.
01:22 Et dans cette idée de dynamiser les villes et le commerce, puisque notre credo c'est
01:28 vraiment de travailler sur les territoires de France et de travailler sur, pour moi,
01:32 ce qui est le poumon de la France.
01:33 Donc vraiment ces villes de province comme Orange, comme Bourges, j'avais besoin de
01:39 remettre en fait une émission en place avec du bon sens, avec de la joie, avec de l'empathie.
01:45 D'où la présence de l'AMF.
01:48 - Quand avez-vous créé cette entreprise ?
01:50 - Alors Bradford a été créé il y a trois ans.
01:52 Il y a trois ans, c'était au moment du Covid, du confinement.
01:56 Il y avait un constat qui se faisait, qui était très clair avec un changement de paradigme.
02:03 On voyait que les usages et les modes de consommation ont changé.
02:07 Et je voulais être présent en tout cas sur la scène, entre guillemets, pour pouvoir
02:12 être un acteur du changement et pouvoir anticiper en tout cas ce changement.
02:16 - Pourquoi avez-vous fait appel à Daniel Gilbert et pour quoi faire ?
02:18 - Parce qu'il incarne ce que j'ai dit tout à l'heure, cette empathie, cette joie.
02:23 Remettre l'envie de déambuler dans les villes comme Monsieur le maire de Bourges a pu le
02:30 dire en fait à un moment donné.
02:31 Mais voilà, c'est pour moi la personne qui a incarné complètement notre philosophie.
02:36 - Alors comment vous l'incarnez cette philosophie Daniel ?
02:38 - Comment je l'incarne ?
02:39 Je ne peux pas dire comment je l'incarne, c'est aux autres à le dire.
02:42 Mais ce qu'il y a, c'est que moi, je trouve que le plus beau des voyages de tout temps,
02:47 c'est d'aller vers l'autre.
02:48 Moi, j'aime le partage, j'aime aller vers les gens, j'aime que les gens soient heureux.
02:53 Je pense que c'est comme ça qu'on s'enrichit les uns les autres.
02:56 Et pour moi, le commerce représente vraiment quelque chose de partage, qui est un peu dévoyé.
03:03 Et en fait, souvent on va dans des magasins ou ailleurs pour acheter ce qu'on a vu dans
03:10 la pub pour avoir la même chose.
03:12 Et ce que veut faire M. Arnaud Rosé, c'est justement que les gens retrouvent une liberté
03:18 dans un endroit cosy, agréable, avec des gens aimables.
03:22 Et surtout, il y a une chose qui est importante, c'est qu'il veut mettre en valeur, effectivement,
03:28 comme il a dit, les territoires.
03:30 Je n'aime pas bien le mot territoire, mais disons que je me retrouve un petit peu dans
03:34 la situation où compte j'aller dans les villes.
03:37 Et là, j'y vais pour mettre le commerce en valeur, mais pas seulement.
03:41 - Comment faites-vous alors ?
03:42 - Comment je fais ? J'interviewe, je vais les voir, j'essaye de leur faire dire des choses
03:48 peut-être qu'ils ne diraient pas, qui sont très intéressantes.
03:52 Par exemple, un truc basique, on a interviewé une dame à un magasin qui vend beaucoup d'ustensiles
03:59 de cuisine, ce qui n'est pas ma partie forte, je le dis tout de suite.
04:03 Mais elle a dit quelque chose de très intéressant qui va dans ce sens-là, parce que ça veut
04:07 dire qu'elle a un vrai rapport avec les clients, c'est que les clients, souvent, lui communiquent
04:14 les recettes qu'eux-mêmes ont fait en venant acheter ou pas des ustensiles chez elle.
04:21 Et je trouve que cette espèce de vivre ensemble qui n'existe plus, franchement, moi, ça me
04:27 fait de la peine.
04:28 Et là, avec Arnaud Rosé, je sais que je peux parler d'empathie.
04:32 Je ne suis pas d'accord pour les leçons d'empathie dans les écoles, ça ne s'apprend pas à
04:36 parler d'empathie.
04:37 C'est une envie.
04:38 Alors ça ne peut pas s'apprendre.
04:39 On peut susciter une envie, c'est tout.
04:42 Et nous, on essaye de susciter l'envie, justement, et montrer que quand on est dans un commerce,
04:50 que ce soit dans les commerces achetés par Arnaud Rosé ou ceux des commerces de proximité
04:57 des villes, c'est ça, c'est là où il ne vous a pas encore dit, mais il rassemble
05:02 tout.
05:03 Il veut mettre en valeur à la fois ces commerces qu'il a achetés, ces sites commerciaux, et
05:08 en même temps, les commerces de proximité.
05:11 Et très sincèrement, ça permet d'apporter une joie de vivre et un intérêt.
05:17 Il faut que les commerces fonctionnent bien, parce qu'on ne peut pas tout acheter sur
05:21 Internet.
05:22 On n'a pas les moyens d'essayer, de renvoyer.
05:24 Ce n'est pas très intéressant.
05:26 Par contre, communiquer avec des gens.
05:28 Alors, le concept d'Arnaud Rosé…
05:32 - Il va nous le dire.
05:33 - Oui, mais ça fonctionne très bien si le commerçant est aimable et si les clients
05:39 sont souriants.
05:40 - Voilà.
05:41 Comment fonctionne le concept ?
05:42 - Le concept, en fait, il y a différentes recettes au travers de ça, mais je pense
05:48 qu'il y a plusieurs données qui sont intéressantes.
05:52 C'est retrouver un site dans lequel on a envie de déambuler.
05:55 Retrouver un site qui soit sympathique, qui soit agréable, dans lequel il y a de l'animation,
06:00 où on retrouve de la variété.
06:01 On a créé un concept qui s'appelle "Quid ne vie", qui apporte de la diversité,
06:07 puisque les gens ont besoin de personnalisation, ont besoin de retrouver aussi du local.
06:11 Le local est très important.
06:12 Quand on parle de commerce aujourd'hui, c'est une alchimie entre le commerce national,
06:17 international, et beaucoup de local.
06:19 Parce que ça, j'y crois beaucoup, le commerce aux proximités étant un commerce qui revient
06:24 à vitesse grand V aujourd'hui, qu'il faut véritablement mettre en avant.
06:27 Et on travaille sur la multiplicité, c'est du commerce circulaire qu'on remet en avant,
06:34 c'est des porteurs de projets, c'est de l'économie également collaborative.
06:38 C'est vraiment tout un ensemble, c'est un écosystème qui devient important et on
06:42 va créer bien entendu une vraie dynamique avec le territoire.
06:45 C'est pour ça que j'aurais employé le terme de territoire tout à l'heure, qui
06:49 est important.
06:50 Parce qu'on va investir, par exemple, sur Bourges, sur 12 000 m², mais ces 12 000 m²
06:55 s'inscrivent dans un cœur de ville, dans la ville de Bourges.
06:58 Donc on parle de la ville de Bourges.
06:59 C'est tout un ensemble.
07:00 C'est ça qui fait la force.
07:01 On va voir les chiffres de votre société avec Virginie Mass, et on se retrouve juste
07:05 après.
07:06 L'entreprise Bradford Asset Management a été créée en 2020 et les fonds PFCI et
07:13 RPCI en 2021.
07:15 Aujourd'hui, la société collabore avec 22 personnes et 100 commerçants étaient
07:19 présents sur leur site en 2023.
07:22 Enfin, 80 millions d'euros, c'est le montant d'investissement depuis la création
07:26 des fonds et 50 millions d'euros, c'est le montant d'investissement prévu pour
07:30 2024.
07:31 Donc Virginie, il nous dit que vous investissez 50 millions en 2024, c'est ça ?
07:36 C'est ça.
07:37 Et vous avez déjà investi 80 millions ?
07:40 Absolument.
07:41 Et vous êtes seul dans cette entreprise ?
07:43 Non.
07:44 Quand on parle de Bradford Asset Management, c'est une association entre deux personnes
07:50 en fait à la base.
07:52 Moi, dans ma précédente aventure, j'étais directeur général de l'immobilier pour
07:58 le groupe Bertrand, qui est un groupe de restauration qui possède entre autres la
08:01 Master Franchise Burger King et les restaurants Hippopotamus.
08:04 Enfin bref, il y a énormément d'enseignes en fait aujourd'hui.
08:07 Je crois que c'est un peu plus de 1500 restaurants au total.
08:10 Donc c'est vraiment une dynamique qui est importante.
08:12 Et à l'époque, je voulais créer un fonds d'investissement qui était dédié à Burger
08:17 King.
08:18 Et on a créé une personne qui voulait monter une société de gestion à l'époque et
08:21 on a monté un véhicule réglementé par la AMF qui s'appelle Burger King.
08:25 Voilà, c'est comme ça qu'on s'est connu à cette période là.
08:29 C'était en 2015-2016.
08:30 Et en 2020, quand je crée Bradford, je l'appelle pour lui faire part en tout cas de mes ambitions
08:39 et de mon projet.
08:40 Et là, on s'associe ensemble pour monter Bradford Asset Management.
08:44 Donc voilà comment à l'origine, l'histoire est née.
08:48 Est-ce que c'est le bon moment pour investir aujourd'hui ?
08:49 Oui, c'est un très bon moment.
08:52 Il y a véritablement des opportunités compte tenu du contexte.
08:54 Il y a une crise de confiance qui est là et qui est depuis, on va dire, le Covid qui,
09:03 à mon sens, va passer en fait à un moment donné.
09:06 Donc oui, il y a un momentum qui est juste absolument génial pour pouvoir investir.
09:11 Et même si on a aujourd'hui des modes de financement qui sont beaucoup plus coûteux,
09:17 on arrive à avoir des rentabilités qui sont attractives.
09:21 Et on part du principe que l'avenir va être au beau fixe, va être positif.
09:28 Mais en tout cas, dans le monde du business, il faut pouvoir positiver.
09:31 Vous exercez dans quelles zones géographiques ?
09:33 Vous m'avez parlé de Bourges.
09:35 C'est vraiment la France entière.
09:37 Nous, on a investi à Range, on a investi à Bourges, on a investi à Saint-Dizier.
09:43 On rachète un site commercial en Goulême.
09:45 On est en train d'étudier des opportunités également dans le nord de la France.
09:49 C'est vraiment l'ensemble du territoire sur lequel, en fait, on va nous cibler des
09:54 villes de province de moyenne taille, sur lequel on considère qu'il y a vraiment du
09:59 potentiel avec cette idée, en tout cas, on va dire conjointe à chaque fois, c'est le
10:04 commerce aux proximités.
10:06 Et là où, à un moment donné, on était plutôt sur de l'évasion commerciale, faire
10:11 des grosses unités régionales, on est plutôt sur un retour aux sources.
10:14 Comment vous voyez l'avenir, Daniel ?
10:16 Comment je vois l'avenir ?
10:17 En tout cas, ce que je voudrais dire, c'est que ça correspond totalement à ce que les
10:22 personnes peuvent me dire dans la rue.
10:24 Et je trouve qu'ils ont beaucoup de mémoire, étant donné que l'émission que je faisais
10:29 a eu lieu il y a très longtemps.
10:30 Mais les gens me parlent toujours, et plus encore depuis quelques années qu'avant,
10:37 ils me parlent beaucoup de l'empathie, le besoin de ne pas se sentir seule, le besoin
10:43 d'avoir, de retrouver de la joie de vivre, du partage.
10:47 Et je crois que, d'accord, moi, tout ce qui est commerce et tout ce qui est chiffre,
10:53 ce n'est pas mon domaine.
10:54 Par contre, le domaine humain, oui.
10:57 Et le domaine humain, les gens en ont énormément besoin.
11:00 Et je m'en suis vraiment rendu compte aussi quand on a déambulé dans Bourges, quand
11:04 j'ai interviewé les personnes.
11:06 D'ailleurs, il y avait un des commerçants qui a déjà dit "moi, j'utilise 90% de
11:13 produits français, surtout locaux".
11:15 Quels sont vos objectifs à court et moyen terme, pour terminer ?
11:18 L'objectif, c'est de pouvoir saisir les opportunités qui se présentent aujourd'hui,
11:26 de faire grossir les sites, puisqu'on pense qu'on a mis en place des concepts qui peuvent
11:31 s'adapter à pas mal de villes et de territoires français.
11:34 Donc on voudrait en tout cas pouvoir les saisir le plus rapidement possible et pouvoir agir
11:42 en tout cas pour le bien des commerçants, le bien des territoires.
11:46 Dernière question cette fois-ci.
11:48 Ça marche dans quel sens ? C'est vous qui cherchez ou on vient vous chercher ?
11:51 Alors, il y a les deux.
11:53 C'est marrant.
11:54 A l'origine, bien entendu, c'est moi qui ai prospecté.
11:57 C'est moi qui ai fait part en tout cas de mes projets pour intégrer certains sites
12:05 en tout cas dans notre portefeuille, dans notre foncière.
12:08 Mais les choses commencent à s'inverser aujourd'hui où il y a des territoires qui
12:14 commencent à s'adresser à nous.
12:15 Merci beaucoup à vous deux.
12:16 Merci Michel.
12:17 Merci.
12:18 [Musique]
12:21 Bismarck.
12:22 Merci à tous !
12:24 [SILENCE]

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