Joachim Le Floch-Imad : «Le vrai problème c'est que l'école de la République est dans un état déliquescent»

L'enseignant et essayiste Joachim Le Floch-Imad : «Le vrai problème, c'est que l'école de la République est dans un état déliquescent»

Transcript

00:00 Après, je ne suis pas certain qu'on prenne le problème par le bon angle en polarisant la discussion sur public-privé.

00:04 Le vrai problème, c'est que l'école de la République est aujourd'hui dans un état déliquescent

00:08 et qu'on a une petite oligarchie qui s'en accommode tout à fait,

00:10 puisqu'elle n'a pas besoin de redresser l'école de la République.

00:13 Ses enfants sont protégés dans tous les cas.

00:14 Ils vont à Londres, ils vont dans du privé hors contrat,

00:18 ou ils vont dans des établissements d'excellence,

00:20 ils vont à Durhui, aux Oiseaux, à La Fontaine, etc.

00:22 Mais moi, je rêve, si vous voulez, du décollage.

00:24 Durhui, vous ne pouvez pas dire c'est excellent.

00:25 Si ce trouve que mes enfants étaient à Durhui, c'est simplement une très bonne institution.

00:30 J'ai un problème privé, j'ai fait ma scolarité un an dans le privé.

00:31 Je ne sais pas l'excellence.

00:33 Vous ne pouvez pas surtout supposer que ces gens ne peuvent plus s'intéresser à leurs enfants.

00:38 Moi, si vous voulez, je rêve d'une école de la République qui permet à tout le monde d'accéder à des savoirs émancipateurs,

00:43 d'une école qui permet à Peggy, qui était fils d'une rampailleuse de chaises, de devenir Peggy,

00:47 d'une école qui a permis à Camus de devenir Camus.

00:49 Et ça, c'est de moins en moins possible.

00:51 [Musique]

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