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  • 21/12/2023
EXCLU - Accusées sur France 5 d’être "des femmes blanches qui s’attaquent aux musulmans", le collectif Némésis répond: "Beaucoup d'extraits sont tronqués ! Je suis estomaquée par le traitement qu'on a eu" - Regardez

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Transcription
00:00 -Un petit peu le genre de profil.
00:02 Ils commencent à parler entre eux, en arabe, probablement,
00:05 dans une langue étrangère que je ne comprenais pas,
00:07 et en me regardant.
00:09 Ils se parlaient entre eux en me regardant,
00:11 dans une langue que je ne connaissais pas.
00:13 Il y en avait un qui a mis sa main sur mon épaule.
00:16 C'est cauchemardesque, aujourd'hui, à notre époque,
00:18 de vivre dans une grande ville et d'être une femme.
00:21 -Des féministes à la sauce extrême droite,
00:23 animées par un combat.
00:25 Défendre la femme blanche face à la menace des hommes musulmans.
00:28 Un message qu'elle relaie auprès des partis politiques.
00:31 -C'est ça, votre message ? La femme blanche face aux musulmans ?
00:35 -Bien sûr que non.
00:36 D'abord, il faut savoir que beaucoup d'extraits sont tronqués.
00:39 Ils ont mis l'extrait où Mathilda raconte une agression.
00:42 On parle d'une femme qui raconte une agression,
00:45 qui a le courage d'en parler publiquement.
00:47 Elle se fait humilier de la sorte par des journalistes
00:50 en tronquant le moment où elle explique qu'elle a failli se faire violer
00:54 et qu'un type est intervenu.
00:55 Je suis estomaquée par le traitement qu'on a eu,
00:58 car c'est dans l'air qu'ils nous ont expliqué
01:00 qu'ils venaient filmer notre association
01:03 pour expliquer notre combat.
01:04 Nous sommes des femmes blanches qui luttons contre les musulmans
01:08 et uniquement contre les musulmans.
01:10 Quand cette journaliste est venue, elle a bien vu
01:13 que dans notre association, il n'y a pas que des femmes blanches.
01:16 On a des femmes d'origine maghrébine,
01:18 des femmes d'origine africaine.
01:20 Nous, on défend les Françaises.
01:22 Les Français ne sont pas toutes blanches.
01:25 - On a toujours dit qu'on dénonçait les Françaises.
01:28 - Vous essentialisez.
01:29 - Laissez-moi finir ma réponse.
01:31 - Après, il y a toujours la schizophrénie.
01:34 - La deuxième chose, c'est que nous, on a remarqué
01:37 qu'on est une génération marquée par le harcèlement sexuel.
01:40 J'ai monté cette association car ma petite sœur s'est fait frotter.
01:44 On a des femmes qui expliquent sur les plateaux télé
01:47 qu'elles se font violer dans les hôpitaux et dans les EHPAD.
01:50 Il y a quelque chose qui se passe.
01:52 Il y a une surreprésentation des étrangers.
01:54 Aucun moment, dans le reportage, on ne parle d'hommes musulmans.
01:58 On dénonce, en effet.
01:59 On sait qu'il y a des musulmans qui considèrent
02:02 que la charia est supérieure aux lois de la République.
02:05 C'est quelque chose d'assez simple de dénoncer.
02:08 Excusez-nous, c'est dans l'air.
02:09 Vous ne l'avez pas montré, mais à la fin,
02:12 ils expliquent que d'autres mouvements violents
02:15 existent outre Némésis.
02:16 Comme si notre association était un mouvement violent,
02:20 on a fait un reportage sur les femmes qui ont été victimes de viols
02:23 pour les sortir de ces situations.
02:25 Claire, qui a fait le tour des plateaux télé,
02:27 n'a jamais été contactée par la moindre association de gauche,
02:31 de féministes de gauche.
02:32 Nous sommes les seules qui l'avons accompagnée,
02:35 qui l'avons mise à disposition d'autres femmes
02:38 qui ont été victimes et qui essaient de la sortir de là.
02:41 -On vous voit très en colère. -J'ai l'émotion.
02:43 On est en 2023, bientôt 2024.
02:45 On choisit les victimes selon le profil de leur association.
02:49 C'est une réalité.
02:50 Vous n'êtes peut-être pas d'accord,
02:52 mais quand il s'agit de Deperse,
02:54 on a toutes les féministes qui sont bandes debout.
02:57 Quand il s'agit d'un clandestin sous OQTF,
02:59 on laisse les victimes toutes seules.
03:01 Vous n'êtes peut-être pas d'accord avec notre combat,
03:04 mais on est d'une certaine partie de ces femmes-là
03:07 qui ne sont écoutées par personne.
03:09 -Est-ce que la nationalité a une importance dans votre combat ?
03:13 Je vous pose la question,
03:14 j'ai votre tweet que vous avez fait après l'émission.
03:18 Vous dites que 63 % des hérétions sexuelles
03:20 dans les transports sont le fait d'étrangers.
03:23 Ca veut dire que ça a un rôle pour vous, la nationalité ?
03:26 -Il n'y a pas besoin d'être Einstein
03:28 pour comprendre que si vous faites venir des Saoudiens,
03:31 des Afghans, des Iraniens,
03:32 qui n'ont pas la même vision de la femme
03:35 et qui n'ont pas non plus...
03:36 -C'est un problème d'éducation par rapport à la femme.
03:40 -Et surtout, on a aussi un grand manquement,
03:42 de la part de l'Etat, qui n'aide pas ces jeunes hommes
03:45 à adhérer à nos valeurs.
03:47 Il y a un manque d'accompagnement réel.
03:49 Nous, on subit ce choc culturel.
03:51 -Non, mais franchement, ça ne mérite même pas.
03:54 Je n'ai même pas envie de rentrer là-dedans,
03:56 parce que c'est des débats stupides.
03:58 Il y a de faire permanent...
04:00 Non, ce n'est pas ce que j'ai dit.
04:02 Je vais vous dire une chose, mademoiselle.
04:05 -Vous niez tous les chiffres.
04:07 -Je vous ai laissé parler pendant 15 minutes.
04:09 Je vous ai laissé parler pendant 15 minutes.
04:12 Non, non, non.
04:13 Je parle de ce lien permanent que vous faites.
04:16 C'est votre obsession, là-dessus.
04:18 -On dénonce les girages de perdure, les féminismes...
04:21 -La phrase qui me caractérise, pour les gens qui me connaissent,
04:25 le féminisme ne se conjugue pas qu'au féminin.
04:27 C'est un combat de tous.
04:29 J'ai une association, l'Africa Aid Education,
04:32 avec laquelle on fait de la scolarisation
04:34 des filles en Afrique.
04:35 -L'excision a triplé en 3 ans.
04:37 -On s'en fout ! Arrêtez de nous saouler !
04:40 Je vous ai laissé parler.
04:41 S'il vous plaît, 2 secondes.
04:43 -On ne s'en fout pas. -Non, mais 2 secondes !
04:46 Vous avez raconté des conneries pendant 15 minutes.
04:49 Laissez-moi parler.
04:50 -Il y a des femmes dans les cités qui sont m'artirisées.
04:53 -Arrêtez de faire des liens stupides avec des choses
04:56 qui n'ont rien à voir.
04:58 Vous me dites qu'il y a des femmes étrangères
05:00 dans votre association.
05:02 Le syndrome de Stockholm existe.
05:04 La schizophrénie, c'est là.
05:06 -Elles ont peur des hommes de la communauté.
05:08 -Le discours que vous tenez n'est ni constructif ni productif.
05:12 Ce combat-là, c'est un combat de tous.
05:15 C'est un combat où on doit se lever à chaque fois
05:17 qu'il y a des injustices.
05:19 Quand il y a des injustices,
05:22 moi, je me lève et je me bats.
05:24 Chaque jour, je passe 90 % de mon temps
05:27 à faire des choses dans ce sens-là.
05:29 S'il vous plaît, vous n'avez aucune leçon à me donner là-dessus.
05:33 -Vous expliquez que vous êtes dans la vie des femmes.
05:36 -Madame, oui.
05:37 Je mène le combat, madame.
05:40 Je mène le combat.
05:41 Ca fait des années qu'on essaie de faire en sorte
05:44 d'améliorer la condition des femmes,
05:46 que ce soit en Afrique ou que ça soit...
05:49 -Est-ce qu'il y a un problème d'éducation
05:51 dans la perception de la femme ?
05:53 En Afrique ou chez les musulmans,
05:55 on n'a pas la même conception de ce qu'est la femme
05:58 et le même regard sur la femme ?
06:00 -Vous avez une question de culture de base.
06:03 Ca, c'est une chose. C'est pas nouveau.
06:05 Ca, ça a toujours été.
06:07 Maintenant, qu'on fasse le lien personnel
06:10 et qu'on fasse le lien permanent,
06:12 moi, ça me gave. A un moment, ça suffit.
06:14 Dès qu'on parle de délinquance, on vous parle d'étranger.
06:17 Dès qu'on parle de viol, on vous parle d'étranger.
06:20 Les étrangers ne sont pas coupables de tout.
06:23 A un moment, ça suffit.
06:24 Arrêtez de jeter le propre sur tout le monde.
06:27 -Il faut être concret.
06:28 Il y a un lien évident qu'on parle d'une personne
06:31 qui était sous OQTF.
06:32 Si l'Etat français protégeait ses citoyens,
06:35 elle n'avait rien à faire sur le territoire national.
06:38 Le viol n'aurait pas eu lieu.
06:39 -Voilà.
06:40 -La dernière question.
06:42 -C'est très simple.
06:43 -Les Iraniens et les Iraniennes, en ce moment,
06:46 ils se défendent contre un régime.
06:48 Il faut rappeler que c'est pas les Afghans.
06:51 Les Afghans et les Iraniens n'ont rien à voir.
06:53 Les hommes, en majorité,
06:55 sont au soutien des femmes en Iran.
06:57 Une association féministe devrait pousser
07:00 pour qu'on reconnaisse ça.
07:01 Point important.
07:02 Sur la démarche journalistique,
07:04 c'est important aussi.
07:06 Ca fait le lien avec ce qu'on voyait.
07:08 -Vous devriez faire attention.
07:10 Quand vous voyez d'où on est, depuis ces dents l'air,
07:13 vous accepter de venir chez vous
07:15 et croire qu'on va avoir un beau sujet sur Nemezis,
07:18 c'est de la naïveté politique.
07:20 -Je suis d'accord avec Christophe.
07:22 -Pour votre action et pour la réussite de votre action,
07:25 vous vous mettez dans un piège
07:27 qui est inévitable et qui renforce les prises que certains ont.
07:31 Attention pour vous, car c'est votre cause en danger.
07:34 Une cause qui peut se rejoindre,
07:36 car on se dit tous d'accord sur l'idée qu'on défend les femmes.
07:39 Après, qu'il y ait une perspective différente,
07:42 vous êtes un objet politique et vous retombez dans un marigot
07:46 qui fait que derrière, tout ce que vous allez pouvoir dire
07:49 sera totalement bâché.
07:50 -Il a raison.
07:52 C'est dans là qu'ils n'allaient pas vous dire que vous avez fait un risque.
07:56 -Il y a une différence entre venir du service public,
07:59 critiquer quelque chose, apporter d'autres chiffres,
08:02 et nous racialiser comme si on était que des femmes blanches,
08:06 et qu'on y ait les témoignages qui ont été amenés.
08:09 -On fait une pause.
08:10 On va parler de ces départements
08:12 qui refusent d'appliquer la loi immigration.
08:15 On parlera de la préférence nationale.

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