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Rentrée scolaire : 1 enfant sur 7 scolarisé dans le privé dans les Pyrénées-Orientales
ici Roussillon
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04/09/2023
Parmi les 70.000 enfants et adolescents qui faisaient leur rentrée scolaire ce lundi matin dans les Pyrénées-Orientales, environ 10.000 sont scolarisés dans des établissements privés. C'est au-dessus de la moyenne nationale.
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00:00
Mais en attendant à 7h47 la grande actu du jour, c'est aussi évidemment la rentrée scolaire.
00:05
Ce matin on s'intéresse au match public-privé dans les Pyrénées-Orientales.
00:08
On en parle à Suzanne Chodjaï avec votre invitée, c'est le secrétaire académique du SNEC CFTC.
00:13
Le SNEC c'est le Syndicat National de l'Enseignement Chrétien.
00:16
Bonjour Romain Martignolle.
00:17
Bonjour à tous.
00:18
Vous êtes prof d'histoire-géo au lycée Bon Secours à Perpignan.
00:22
Alors est-ce que cette année encore il y a eu beaucoup de nouvelles inscriptions
00:26
dans les établissements privés dans le département ?
00:29
Alors effectivement aujourd'hui c'est la rentrée et une rentrée qui s'annonce sous de très bons auspices
00:33
effectivement pour nos établissements. On peut dire qu'on a fait le plein.
00:37
Au total il y a environ 10 000 élèves scolarisés dans les établissements privés catholiques
00:42
dans les Pyrénées-Orientales, c'est environ un élève sur sept, c'est bien plus que la moyenne nationale ?
00:47
Alors effectivement la moyenne nationale est à peu près à 20% sur le département.
00:51
On est au-dessus et même je pourrais dire sur l'Académie de Montpellier en général.
00:54
On le voit surtout dans les collèges.
00:56
Alors surtout dans les collèges en effet, c'est véritablement, et ça c'est une tendance nationale,
01:00
le secteur d'enseignement sur lequel l'enseignement privé recrute le plus.
01:04
40% des élèves des Pyrénées-Orientales sont dans le privé, pourquoi spécialement dans le collège ?
01:09
Alors il y a plusieurs logiques, bien sûr il y a une logique de continuité.
01:13
On a des familles qui nous font confiance dès le départ, on va dire, dès l'école maternelle.
01:17
Et après c'est vrai que bien souvent pour des logiques aussi peut-être de carte scolaire,
01:21
eh bien on a des familles qui font le choix de rejoindre l'enseignement privé.
01:25
Pas que leur bonheur est de l'autre côté, côté public, mais voilà c'est un choix des familles.
01:31
On a vraiment l'impression qu'il y a une fuite pourtant du public vers le privé ces dernières années dans les PO.
01:36
Vous le voyez pas comme ça ?
01:38
Alors une fuite, c'est peut-être un peu fort.
01:41
En tout cas c'est plus vrai sur certains secteurs géographiques, particulièrement sur la ville de Perpignan en effet.
01:46
Après en milieu rural c'est beaucoup moins net.
01:49
Parce que les établissements scolaires à Perpignan ont mauvaise réputation, en tout cas les établissements publics à Perpignan ?
01:54
En tout cas la logique d'évitement joue plus à Perpignan, ça c'est évident.
01:57
C'est ce que les parents vous expliquent ?
01:59
C'est en partie, alors encore une fois pas tous, puisqu'il y en a qui sont là pour des choix personnels, de conviction aussi.
02:04
Il y a des familles qui viennent dans les écoles catholiques parce qu'elles ont elles-mêmes fait leurs études,
02:08
parce qu'aussi il y a le projet pastoral qui est proposé.
02:11
Mais il faut bien reconnaître aussi que certaines viennent au privé, et ils vous le disent clairement, pour éviter le collège de secteur.
02:16
La conviction donc c'est pas la majorité des parents qui choisissent les établissements privés pour les convictions ?
02:23
Alors oui, non, effectivement, alors là pour le coup c'est l'enseignant et le syndicaliste qui parlent.
02:28
Oui je pense que c'est pas forcément le facteur déterminant, même si ça reste,
02:32
une part des familles reste là-dessus, mais c'est pas forcément la majorité effectivement.
02:37
En moyenne ça coûte combien une année dans le privé ?
02:39
Alors c'est variable en fonction du niveau de l'élève, puisqu'après les tarifs sont départementaux.
02:43
Donc on ne fait pas plus cher ou moins cher chez le voisin que chez soi.
02:47
Sur une scolarité en école maternelle primaire, on est aux alentours de 500 euros l'année,
02:52
et dans le second degré, entre 700 et 900, en fonction de savoir si c'est collège, lycée, lycée professionnel,
02:57
puisque les frais de scolarité varient aussi.
03:00
Donc ça reste plutôt accessible pour une bonne partie des familles du département, c'est ça ?
03:05
On est loin des clichés finalement, les riches dans le privé ?
03:07
On est loin des clichés effectivement, on n'est pas...
03:10
Il y a certains établissements parisiens très huppés qui ont des tarifs beaucoup plus élevés bien sûr,
03:13
mais on n'a pas ça chez nous.
03:15
Ça reste d'autant plus accessible qu'on scolarise dans nos écoles pas mal de jeunes boursiers.
03:20
On a des taux qui vont entre 15 et 30% en fonction des établissements, des secteurs géographiques.
03:25
Donc voilà, qui dit privé dit pas forcément familier.
03:28
France Bleu au Sillon, l'invité du 6/9.
03:32
18h30 sur France Bleu et France 3, notre invité Romain Martignale,
03:36
secrétaire académique du SNEC, le Syndicat National de l'Enseignement Chrétien.
03:40
Si je comprends bien, les familles qui scolarisent leurs enfants dans le privé
03:44
sont moins intéressées par l'enseignement religieux que par les conditions d'accueil de leurs enfants ?
03:49
Alors oui, je pense qu'effectivement aujourd'hui, c'est les conditions d'accueil,
03:54
c'est les projets d'établissement qui font que des familles nombreuses
03:57
et issues d'horizons très divers, puisque qui dit enseignement privé
04:00
dit majoritairement enseignement catholique.
04:02
Plus de 95% des établissements en France est la quasi-totalité sur le département.
04:06
Mais nous accueillons des familles, parce que catholique c'est aussi universel,
04:09
donc nous accueillons des familles de toute confession,
04:11
et même des familles sans confession aussi,
04:13
puisqu'il y a beaucoup de jeunes qui sont issus de milieux athées,
04:16
qui rejoignent nos écoles, parce qu'effectivement,
04:18
c'est l'encadrement qui est proposé, c'est le suivi,
04:21
qui fait que, à un moment donné, il y a des familles qui font le choix
04:25
de l'enseignement privé au-delà des considérations confessionnelles.
04:28
Après, l'idée n'est pas d'entretenir une pseudo-guéguerre avec nos collègues du public,
04:31
qui font aussi très bien leur travail,
04:33
mais la liberté d'enseignement, c'est un principe constitutionnel
04:36
auquel nous sommes attachés, nous, au SNECS FTC.
04:38
- Surtout que dans le privé, on ne peut pas dire que les classes soient
04:41
moins chargées que dans le public ? Au contraire, même parfois ?
04:45
- Alors non, effectivement, on a des effectifs tout à fait comparables,
04:48
voire parfois supérieurs, tout simplement parce que les moyens d'enseignement
04:51
sont alloués par le ministère, et le ministère nous applique une logique comptable
04:54
encore plus drastique qu'aux collègues du public.
04:57
Une classe de seconde, par exemple, pour le rectorat dans un lycée privé,
05:00
c'est 35 élèves minimum, voire 36, et les retraits de moyens interviennent
05:04
tout de suite parce que, justement, il n'y a pas l'obligation de scolariser
05:08
sur différents secteurs, comme il va y avoir dans le public.
05:11
Nous, si on ne fait pas le plein, on retire des moyens d'enseignement.
05:14
Donc il faut effectivement que les classes soient bien garnies,
05:17
et en plus, derrière, il y a aussi la rentabilité de la structure,
05:20
puisqu'il faut payer le chauffage, l'électricité,
05:23
les salaires des personnels non-enseignants,
05:25
puisque les personnels enseignants sont pris en charge par l'État.
05:28
Tout cela nécessite que les classes soient suffisamment remplies
05:31
pour assurer les dépenses.
05:33
- Et puisqu'il y a un espoir, on va dire, de certains parents
05:36
quand ils scolarisent leurs enfants dans les établissements privés,
05:39
est-ce que, finalement, les résultats suivent ?
05:41
- Alors oui, effectivement, les résultats suivent,
05:44
parce qu'on peut se gargariser en regardant simplement
05:47
les résultats du haut baccalauréat.
05:49
Les résultats du haut baccalauréat, ils n'ont de sens que si on les met
05:52
en perspective avec les attentes ministérielles.
05:54
Le rectorat, le ministère, pour chaque établissement,
05:57
le ministère privé, fixe un cap à atteindre.
05:59
Ce cap, il est fonction, mais justement, des spécialités de l'établissement,
06:02
des options que l'on propose, mais aussi de ce qu'on appelle
06:05
l'IPS, qui est l'indice de position sociale des familles,
06:09
puisqu'effectivement, on fonctionne des familles
06:11
qui envoient les enfants dans l'établissement,
06:13
si elles sont plutôt aisées ou plutôt modestes,
06:16
si elles ont un niveau d'études plus élevé ou moins élevé, etc.
06:19
- Mais est-ce que les résultats des enfants suivent ?
06:22
- On a un objectif, et l'idée, c'est de dépasser cet objectif.
06:25
Et effectivement, quand on regarde sur le département, par exemple,
06:28
les objectifs fixés par le ministère sont atteints,
06:30
voire dépassés dans la plupart des cas.
06:32
Donc, on peut dire que les résultats sont au rendez-vous,
06:34
mais il faut les regarder par rapport à ce qu'on attend de nous.
06:36
- Et ils sont meilleurs que dans le public ?
06:38
- Non, ils ne sont pas meilleurs que dans le public.
06:40
Ils ne sont pas meilleurs, il faut regarder établissement par établissement,
06:43
parce qu'après, on ne part pas sur la même base au départ,
06:45
et il faut regarder si on dépasse ou pas l'objectif atteint.
06:47
Si on le dépasse, on peut dire qu'on est bon,
06:49
si on ne le dépasse pas, c'est qu'on a progressé,
06:51
et ça, c'est valable dans le public et dans le privé.
06:53
- On l'a dit, les classes sont aussi chargées,
06:55
si ce n'est plus surchargées encore, que dans le public,
06:58
et vous manquez aussi d'enseignants, c'est les mêmes problématiques que dans le public.
07:01
- Les problématiques de recrutement, on les retrouve partout.
07:03
Alors là, c'est encore une fois le syndicaliste qui parle.
07:05
Quand on voit la grille de rémunération des enseignants,
07:09
quand on voit la perte de pouvoir d'achat sur les deux ou trois dernières décennies,
07:12
on peut comprendre que le métier d'enseignant
07:14
fasse un peu moins rêver, si tant est qu'il ne l'ait jamais fait.
07:18
Et oui, on a les mêmes problématiques de recrutement,
07:20
parce que le recrutement, c'est la même chaîne que dans le public.
07:23
Il faut obtenir un concours, un concours à Bac +5 aujourd'hui,
07:26
et obtenir un Bac +5 pour commencer sa carrière à 1600-1700 euros,
07:30
il n'y a pas beaucoup de candidats au portillon,
07:32
surtout sur certaines disciplines scientifiques.
07:34
- Dernière question, rapidement pour terminer.
07:36
Le maire de Perpignan, Louis Alliot, souhaite lancer une expérimentation
07:39
dans les écoles de la ville, expérimenter l'uniforme,
07:42
un sweatshirt, une blouse,
07:44
ce n'est pas encore très clair sur la forme que ça apprendra,
07:47
mais vous, qu'est-ce que vous en pensez,
07:49
sachant que dans certains établissements du département,
07:51
certains établissements privés, il y a déjà l'uniforme depuis plusieurs années ?
07:55
- Oui, alors effectivement, la proposition de Louis Alliot,
07:57
chez nous, dans le privé, elle n'a rien de très neuf,
08:00
puisque beaucoup d'établissements pratiquent.
08:02
Certains pratiquent historiquement, depuis des décennies,
08:05
la blouse à l'école primaire, je pense à Sainte-Marie à Toulouge, par exemple.
08:08
D'autres sont revenus à une tenue commune,
08:11
comme Sainte-Louis de Gonzague à Perpignan,
08:13
ou Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus à la rentrée, sur Perpignan, toujours.
08:16
Alors, l'idée, c'est peut-être, et il y en a peut-être un peu plus besoin chez nous,
08:19
puisqu'on a parlé tout à l'heure, quand même,
08:21
de la très grande diversité des enfants accueillis et de leur origine sociale.
08:25
L'idée, c'est de mettre en place une tenue commune
08:27
qui gomme ces différences-là.
08:29
- Ça marche ou ça marche pas ?
08:31
- C'est pas une baguette magique non plus,
08:33
puisque quand on y réfléchit, un suit commun,
08:36
ça n'empêche pas les pantalons, ça n'empêche pas les chaussures,
08:38
ça n'empêche pas le sac de marque.
08:40
Donc au final, la stigmatisation, elle peut se faire.
08:42
Après, il y a aussi le côté sentiment d'appartenance à une structure,
08:45
surtout sur les établissements qui scolarisent de la maternelle au lycée.
08:47
Ça peut donner un esprit un peu corporate,
08:49
pour prendre un terme, un anglicisme.
08:51
- Merci beaucoup Romain Martignolle.
08:53
Vous êtes le secrétaire académique du syndicat enseignant SNEC,
08:56
le Syndicat National de l'Enseignement Chrétien.
08:58
Merci et très bonne rentrée au lycée.
09:00
Bon secours à Perpignan.
09:02
- Merci à vous et très bonne rentrée,
09:04
tout spécialement à mes élèves qui vont leur rentrer ce matin.
09:06
- Petite dédicace sur France Bleu,
09:08
Rossia et France 3 pays, qu'est-ce qu'elle en remercie à vous.
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