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  • 29/07/2023
Le porte-parole Unité SGP Sud, Bruno Bartoccetti, revient sur les demandes faites par les syndicats au gouvernement : «Nous demandons beaucoup plus de psychologues et d’assistants sociaux au sein de la police».

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Transcription
00:00 Oui, bonjour. Effectivement, alors je n'ai pas l'étonnant les aboutissants, je ne sais
00:05 pas exactement les raisons pour lesquelles notre collègue s'est suicidé, mais vous
00:07 comprenez bien que dans nos rangs, dans le rang des CRS, c'est beaucoup d'émotions,
00:13 surtout ceux qui étaient autour de lui ce jour-là. Je pense à la famille, donc c'est
00:16 pour cette raison que je n'avais pas à rentrer dans des détails que je ne maîtrise pas sur
00:19 son suicide. Bien évidemment, ça démontre encore une fois que dans nos rangs, je pense
00:25 aussi à nos amis gendarmes, nous avons de nombreux collègues policiers et gendarmes
00:28 qui se suicident. Vous avez eu des pics, on parle de 50 suicides par an, on a eu des pics
00:32 de 70, 80 suicides à l'année. On parle en France d'une femme tuée sous les coups de
00:37 la violence conjugale tous les trois jours, c'est la même chose en France pour les policiers.
00:40 C'est le même constat. Alors, lorsqu'on fait ce constat, je trouve
00:44 regrettable, si vous permettez que je m'adresse à M. Amine, j'ai autant déformé son nom,
00:49 il maîtrise très bien son sujet de juriste et j'ai toujours écouté avec attention ce
00:54 qu'il a dit, mais il doit faire preuve, je pense, de recul car il ne maîtrise pas le
00:57 sujet syndical. Au départ, la fronde syndicale, le part d'une
01:01 unité de GPP, c'est lorsqu'on met en place le 562. Je ne vais pas entrer dans les polémiques,
01:05 mais il y a des thèmes. On était sur un thème bien précis et on est ressorti de
01:09 chez le ministre avec un thème bien précis. Comment on peut entendre aujourd'hui sur
01:12 le plateau qu'on se satisfait des conditions de travail des policiers ? Je ne peux pas
01:15 entendre ça. On est en train de faire l'amalgame entre les suicides dans la police et notre
01:19 rencontre chez Darmanin. Alors, de grâce, mettons l'émotion, un plan en dessous lorsqu'on
01:24 aborde des sujets techniques et après on pourra parler clairement. Alors, il y a les
01:27 suicides dans la police. Et là, j'ai écouté attentivement mon collègue à la retraite
01:32 qui a écrit un livre. Il a eu la pudeur et la courtoisie de ne pas taper les syndicalistes
01:37 parce qu'il sait que nous sommes flics avant d'être syndicalistes. Là, vous parlez à
01:42 un syndicaliste qui a passé plus de temps sur le terrain que dans un bureau syndical.
01:46 Donc, on sait, on maîtrise le sujet, on sait très bien où on en est, on sait que c'est
01:49 dur, c'est un gras, on tape sur les syndicats. C'est très facile de taper sur les syndicats.
01:53 Inversement, je ne vais pas taper non plus sur la hiérarchie complète en disant c'est
01:57 la faute de la hiérarchie. C'est la faute effectivement à ce qui a été développé,
02:01 à cette culture du chiffre, à cette pression permanente, à ce malaise sociétal qui met
02:06 une pression terrible sur les épaules des policiers. Et c'est vrai qu'on doit se
02:10 donner les moyens aujourd'hui dans notre profession. C'est ce que nous dénonçons.
02:13 Et là, j'ai envie de dire à tous les syndicats, je ne vais pas entrer dans une polémique
02:16 syndicale. Et contrairement à ce qui a été dit, vous avez 80% des policiers qui sont
02:20 syndiqués, vous avez 90% des policiers qui nous soutiennent en période électorale professionnelle.
02:25 Donc j'insiste bien là-dessus, nous sommes en permanence en contact avec nos collègues,
02:29 nous connaissons les difficultés, nous demandons beaucoup plus de psychologues dans la police,
02:34 beaucoup plus d'assistants sociaux. On doit accompagner effectivement, comme ça a été
02:37 dit sur le plateau, je crois que c'est vous qui l'avez dit, monsieur le présentateur,
02:40 en disant que, on avait peut-être, je crois que c'est vous, en tout cas ça a été dit,
02:44 on n'arrivait pas à détecter les causes exactes, les malaises qui pouvaient y avoir
02:49 autour de nos collègues. Oui, on doit être mieux formé là-dessus, oui, on doit freiner
02:52 la culture du chiffre et c'est pour cette raison d'ailleurs qu'on continue notre mouvement
02:56 du 562 parce que c'est une pression énorme supplémentaire qu'on a sur les épaules,
03:00 quant au fil du travail d'initiative, les situations se regroupent contre nous, pour
03:03 peu qu'on ait un malaise familial, pour peu qu'on soit en divorce, c'est vrai qu'on peut
03:08 passer à l'acte et c'est ce qu'on constate, c'est ce qu'on dénonce. Donc je m'insurge,
03:12 franchement, je m'insurge, lorsqu'on pointe du doigt le syndicalisme, c'est trop facile
03:16 de nous attaquer parce que vraiment avec beaucoup de détermination, avec beaucoup d'humanité,
03:22 nous sommes proches de nos collègues et nous faisons ce que nous pouvons dans une société
03:25 qui est bien malade et ce qui donne des leçons de morale, comme je l'ai entendu, M. Amine,
03:28 je m'adresse à vous, vous donnez des leçons, maîtrisez votre sujet, que vous maîtrisez
03:32 très bien la qualité de juriste, mais ne rentrez pas dans ce schéma que vous ne maîtrisez
03:35 pas, c'est une insulte à la profession, c'est une insulte au syndicalisme que nous sommes
03:39 parce que nous sommes des hommes et nous sommes proches de nos collègues et nous les défendons
03:43 et nous faisons tout justement pour freiner ce malaise sociétal qui s'est fait de notre
03:47 profession.
03:47 [Musique]
03:50 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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