«J'avoue ne pas comprendre ce que certains peuvent trouver de festif à utiliser des mortiers à l'encontre des forces de l'ordre», a déclaré la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, revenant sur le dispositif de sécurité déployé pour la soirée du 13 juillet, lors d'une conférence de presse
00:00J'avoue ne pas comprendre ce que certains peuvent trouver de festif à utiliser des mortiers à l'encontre des forces de l'ordre sur la voie publique.
00:07Et je le comprends d'autant moins que ces faits sont susceptibles des qualifications suivantes qui seront appliquées par le parquet.
00:13Ça peut être des violences volontaires aggravées, le mortier étant considéré comme une arme,
00:17et les aggravations pouvant se cumuler lorsque les personnes ciblées sont des fonctionnaires de police, des pompiers.
00:23Ça peut être aussi considéré, et c'est le dernier exemple que je vous ai cité, comme des actes d'intimidation,
00:28lorsqu'on essaye d'empêcher l'intervention des forces de l'ordre et des interpellations en faisant usage de ce mortier.
00:35Ça peut aussi être considéré comme des mises en danger délibérées d'autrui.
00:39Monsieur le préfet de police a pris des arrêtés d'interdiction, ces règlements ne sont pas respectés,
00:44et les tirs de mortiers, n'importe comment, dans des contextes non maîtrisés, peuvent effectivement mettre en danger autrui.
00:51Enfin, si on vise des véhicules de police sous tout domaine particulier,
00:57ça s'appelle aussi dégradation par moyens dangereux.
01:01Donc, encore une fois, toutes les qualifications adaptées à cette mobilisation des forces de police,
01:09mais également aux troubles à l'ordre public et à la dangerosité des faits,
01:13seront déployées par le parquet à l'occasion de poursuites, une fois les actes d'investigation totalement accomplis.