L'édito de Gauthier Le Bret : «Emmanuel Macron / émeutes : le déni ?»

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Dans son édito du 25/07/2023, Gauthier Le Bret revient sur le déni de Macron après les émeutes.

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00:00 7h53 sur CNews la matinale, c'est évidemment avec Gauthier Lebrecht pour son édito politique.
00:05 On va parler avec vous Gauthier des émeutes et surtout de la réponse apportée par Emmanuel Macron.
00:10 Le président est resté très flou sur ces réponses qu'il comptait apporter à ces violences urbaines.
00:15 Alors la question "que faire après les émeutes ?" Emmanuel Macron a répondu d'un ton très martial "l'ordre, l'ordre et l'ordre"
00:22 comme un vœu pieux sans donner la manière d'y parvenir, si ce n'est par une meilleure répartition, je cite le président,
00:29 des difficultés sur le territoire. On ne va pas résoudre ces difficultés, non, ça demanderait trop de décisions radicales
00:36 et de courage politique, donc puisqu'on ne peut pas résoudre ces difficultés, on va les répartir sur l'ensemble du territoire.
00:42 C'est une logique implacable. Les difficultés en langage macronien, ça veut dire les délinquants, disons-le.
00:49 En début d'année, face au préfet, Emmanuel Macron avait proposé de faire la même chose avec l'immigration,
00:55 c'est-à-dire répartir les immigrés à la campagne et pas seulement dans les quartiers les plus pauvres.
01:00 Emmanuel Macron réitère cette idée pour les délinquants, sans évidemment faire de lien, attention, avec l'immigration,
01:07 puisque je vous rappelle que contrairement à la droite, le gouvernement refuse de faire le moindre lien entre l'immigration et les émeutiers.
01:14 Gauthier, est-ce qu'il y a une forme de déni ?
01:16 Évidemment, encore hier, il a dit qu'il y avait eu des jours avec et des jours sans pendant cette fameuse période des 100 jours.
01:23 Pour les commerçants pillés, les policiers attaqués, les maires qui ont vu leur hôtel de ville ou leur école brûlée,
01:29 et pour les Français, tout simplement, qui ont assisté à ces scènes impuissants, il y a surtout eu des jours sans.
01:35 Je vous rappelle que l'entourage du chef de l'État a expliqué que l'objectif des 100 jours avait été atteint,
01:40 pour justifier le maintien d'Elisabeth Borne à Matignon.
01:44 À ce niveau de déni, Anthony, c'est forcément compliqué d'apporter des réponses quand vous niez le réel.
01:51 Vous n'êtes pas tendre non plus, j'imagine, à l'égard de la forme de cette interview.
01:55 C'était très étrange, franchement. J'ai d'ailleurs vu votre tweet, Anthony, qui s'étonnait aussi de cette interview.
02:01 Ce triplex, avec plusieurs secondes de décalage, à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres des journalistes qui étaient en plateau à Paris.
02:10 Donc, en fait, on a l'impression d'une sorte d'improvisation permanente,
02:13 parce que je vous rappelle que le chef de l'État, d'abord, devait parler le 14 juillet.
02:16 Alors, finalement, il a dit "non, je ne parlerai pas le 14 juillet".
02:18 Ensuite, il devait parler avant son départ pour Nouméa.
02:21 Finalement, il parle de Nouméa.
02:23 Je ne parle même pas du remaniement, de ses moments de flottement, de cette secrétaire d'État dont on taira le nom,
02:28 qui a changé trois fois de portefeuille en une seule journée.
02:31 En fait, ça pose une seule question, Anthony. Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
02:35 [Musique]
02:39 [SILENCE]

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