L'édito de Gauthier Le Bret : «Emmanuel Macron, de président absent à omniprésent»
Dans son édito du 25/04/2023, Gauthier Le Bret revient sur la popularité d'Emmanuel Macron et sur sa nouvelle omniprésence sur le devant de la scène gouvernementale.
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00:00 La politique, la politique. On va parler d'Emmanuel Macron qui est omniprésent depuis une semaine.
00:04 Média, déplacement, il est partout sur tous les sujets pour tenter de reprendre la main
00:10 et tenter de tourner la page des retraites.
00:12 Emmanuel Macron est aujourd'hui dans le Loiretcher pour parler santé.
00:15 Gauthier Lebrecht, le président de la République qui continue d'être sur le terrain.
00:19 Oui, il va continuer d'être en première ligne, effectivement.
00:22 Il visitera donc aujourd'hui une maison de santé avec son ministre François Braun.
00:26 Terminé le temps où le président préférait l'international et était quasi muet sur les affaires du pays.
00:33 Ses ministres ne sont pas à la hauteur alors il reprend les choses en main.
00:37 C'est ce qu'il fallait comprendre de son interview au Parisien.
00:40 J'aurais dû plus me mouiller.
00:41 Peut-être que l'erreur a été de ne pas être assez présent pour donner une constance et porter cette réforme moi-même.
00:47 Sous-entendu, mes ministres sont nuls.
00:49 J'aurais dû porter cette réforme moi-même.
00:51 Sorte de mea culpa et surtout donc de critique envers son gouvernement.
00:55 Il reprend donc la main sur absolument tous les sujets.
00:59 Entrepreneuriat, c'était la semaine dernière.
01:01 École, pareil la semaine dernière.
01:03 Santé, c'est aujourd'hui.
01:04 Il y a un déplacement sur le Régalien qui est en préparation, peut-être jeudi.
01:09 Omniprésent, car seul, terriblement seul.
01:12 Matignon est faible, l'équipe gouvernementale est faible.
01:15 Il y a 3-4 ministres qui existent.
01:17 Mais c'est tout, c'est une phrase lâchée par un cadre de la Macronie à l'agence France Presse.
01:21 Emmanuel Macron qui veut tourner la page des retraites.
01:23 Mais pour le moment, c'est un échec, vous nous dites, ça ne fonctionne pas ?
01:26 Oui, parce que les manifestants le poursuivent absolument partout, même à l'étranger.
01:30 Hier encore, en Belgique, à Ostende.
01:32 Comme lui, on le voit depuis le début de la matinale,
01:34 ces ministres ne peuvent pas faire un déplacement sans être chahutés, sans comité d'accueil.
01:39 Aujourd'hui encore, il y a fort à parier que dans le Loiret Cher,
01:42 Emmanuel Macron ait un comité d'accueil avec des casseroles pour faire du bruit.
01:47 La semaine dernière, c'était déjà le cas, vous vous en souvenez sûrement.
01:51 En fait, il y a trois dates qu'il faut retenir.
01:53 Je propose de prendre votre agenda et de noter trois dates.
01:55 Le 1er mai, les syndicats appellent à une manif record.
01:58 Le 3 mai, décision du Conseil constitutionnel sur le référendum d'initiative partagée,
02:02 qui va être sûrement une nouvelle fois retoquée.
02:05 Mélanie Pesce et les syndicats pourraient s'en servir pour remobiliser.
02:08 Et puis le 8 juin, journée du groupe Lyott, de niche parlementaire,
02:13 c'est-à-dire que c'est eux qui peuvent fixer l'agenda des débats pour une journée.
02:17 Et ils vont proposer d'abroger la réforme des retraites.
02:20 Et ça a un risque de passer d'ici là.
02:23 Donc d'ici le 8 juin, cette réforme des retraites va rester bien plantée
02:27 comme une épine dans le pied du président.
02:29 Alors pour reconquérir le cœur des Français, en disant ça comme ça,
02:33 le gouvernement enchaîne les petits cadeaux.
02:35 Oui, alors c'est la formule effectivement choisie.
02:37 En fait, pour gagner des points, par exemple, le gouvernement
02:39 essaye d'en rendre aux automobilistes en ne sanctionnant plus.
02:43 Ça va être à partir de l'année prochaine, la rentrée prochaine.
02:45 Eh bien, les petits excès de vitesse.
02:48 Le même gouvernement, enfin le même président qui avait fait les 80 km/h
02:52 et qui avait déclenché les gilets jaunes.
02:54 Il y a aussi la hausse des salaires des profs.
02:56 Et puis ce matin, et puis la prolongation aussi du bouclier tarifaire
02:59 annoncé par Bruno Le Maire.
03:01 Et puis ce matin, Gabriel Attal évoque carrément un plan Marshall
03:04 pour les classes moyennes dans les colonnes du Figaro.
03:07 Objectif, les reconquérir et empêcher qu'elles basculent définitivement
03:11 chez Marine Le Pen.
03:12 Ça va être très compliqué, pour ne pas dire impossible.
03:15 La cote de popularité d'Emmanuel Macron n'en finit pas de décrocher.
03:19 Gauthier Le Bret, merci beaucoup Gauthier.
03:21 Merci.
03:22 [Musique]
03:24 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]