Affaire du Fonds Marianne de lutte contre le séparatisme : La Première Ministre, Elisabeth Borne, estime qu'il n'est pas nécessaire que Marlène Schiappa quitte le gouvernement
  • il y a 11 mois
Sur France 3 ce dimanche, la Première ministre a renouvelé sa confiance envers Marlène Schiappa, dans la tourmente pour sa gestion du Fonds Marianne contre le séparatisme dont elle avait la charge. «Elle est très engagée, elle l'a été aussi dans le précédent quinquennat (en tant que ministre déléguée à la Citoyenneté, ndlr)», a déclaré Elisabeth Borne.

«C'est quelqu'un qui a beaucoup de personnalité, qui souhaite s'investir (...) Je ne pense pas que ce soit nécessaire» qu'elle quitte le gouvernement, a-t-elle assuré dans l'émission «Dimanche en politique».

Lancé en avril 2021 par Marlène Schiappa, à la suite de l’assassinat de Samuel Paty, le Fonds Marianne devait «financer des personnes et associations qui vont porter des discours pour promouvoir les valeurs de la République et pour lutter contre les discours séparatistes».

Mais l'utilisation des quelque 2,5 millions d'euros de subventions fait polémique. Pour des «raisons de sécurité», la liste des bénéficiaires a été gardée secrète mais, d'après l'enquête de Marianne et France 2, quatre structures se partageraient à elles seules 1,3 million d'euros. La principale bénéficiaire, à hauteur de 355.000 euros, serait l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), une association née à la fin du XIXe siècle.

La mission confiée à l'USEPPM consistait «à déployer un contenu multimédia, un message positif de réenchantement des valeurs de la république», selon la convention de subvention consultée par les deux médias.

Mais l'argent n'aurait servi qu'à alimenter un site internet et des publications très peu suivies sur les réseaux sociaux, ainsi qu'à salarier deux ex-dirigeants de l'USEPPM.

L'ancien directeur de cabinet de Marlène Schiappa, Sébastien Jallet, a concédé mercredi devant une commission d'enquête du Sénat que la secrétaire d'Etat à l'Economie sociale et solidaire était intervenue pour écarter une association du Fonds Marianne, tout en démentant tout favoritisme dans la sélection des projets.
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