Roland-Garros 2023 : Djokovic, Alcaraz et Svitolina en quarts de finale, le bilan de la journée
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SportsTranscript
00:00 C'est un peu de se rabibocher avec le public français, notamment dans ses déclarations,
00:05 son interview d'après match.
00:06 Une victoire assez facile.
00:08 Il est dans les clous pour l'instant le Serbe ?
00:10 Ah oui, une victoire assez, voire même très facile avec un adversaire qui, je pense, avait
00:16 un petit peu effectué son tournoi d'arriver en huitième de finale, ce Péruvien qui avait
00:20 fait trois matchs en 5-7.
00:22 Donc je pense qu'il est arrivé fatigué, découvert de secours central, qui est toujours
00:26 impressionnant.
00:27 La première fois avec Djokovic en face qui a déroulé, il a pris le contrôle du match
00:33 dès le début et ça a été une petite balade sympathique dans cette journée de fête des
00:38 mères d'ailleurs.
00:39 Lionel, avez-vous souhaité ?
00:40 Mais absolument.
00:41 Je l'ai fait à l'antenne cet après-midi.
00:43 Donc je salue ma mère encore une fois et je lui souhaite une bonne fête.
00:46 Absolument.
00:47 Vous l'avez fait Cédric ?
00:48 Je l'ai fait ce matin.
00:49 Ah très bien.
00:50 Mais vous avez l'occasion de le faire au micro d'Europe 1 si vous le souhaitez.
00:52 Vous pouvez le faire tous ensemble.
00:53 Bonne fête maman.
00:54 Voilà, c'est fait.
00:55 Bonne fête maman et bonne fête à toutes les mamans.
00:56 Bien sûr.
00:57 Cédric Piolline, c'est ce que vous vouliez dire.
00:59 Vous vouliez conclure votre analyse sur Djokovic avec la bonne fête des mères.
01:02 Oui parce qu'en fait il n'y a pas grand-chose à dire.
01:04 On va loin.
01:05 On va loin.
01:06 Ah bah bravo.
01:07 Non mais là c'est parler des trains qui arrivent à l'heure.
01:08 Exactement.
01:09 C'est pour ça.
01:10 Moi je voudrais un petit peu plus de ponctualité quand même.
01:12 C'est intéressant de voir que Djokovic qui a eu une saison sur terre battue pas vraiment
01:17 à la hauteur de ses standards et qui avait déclaré au début du tournoi "je crois que
01:22 les tournois du Grand Slem c'est un sport complètement différent".
01:25 Eh bien il le montre.
01:26 Il est en quart de finale.
01:28 Tout se passe bien pour lui.
01:30 Il avance.
01:31 Alors oui il y a eu des petites polémiques en début de tournoi mais franchement il est
01:35 bien bien dans son affaire et il va affronter un joueur qu'il a battu je crois 11 fois
01:40 sur 12.
01:41 Donc ça va plutôt pas mal.
01:42 Ah le 4-9.
01:43 Oui le 4-9.
01:44 8 sur 9.
01:45 La seule défaite c'est la finale à Bercy en 2018.
01:50 Donc oui non ça va plutôt pas mal pour lui.
01:53 Mais oui mais c'était intéressant.
01:54 C'était intéressant de voir un petit peu justement comment il allait se comporter
01:57 contre un adversaire qui normalement c'est un sparring partner à l'entraînement et
02:01 qu'il massacre tous les jours au petit déjeuner.
02:03 Et on avait vu qu'il avait eu des problèmes notamment déjà dès le premier tour pour
02:08 finir son match.
02:09 Un petit peu classique pour quelqu'un qui rentre dans un tournoi du Grand Slem avec
02:12 cette pression monumentale de peut-être remporter le 23e titre du Grand Slem qui est sa carotte.
02:19 Lui il ne pense qu'à ça.
02:20 A être en quart de finale pour la 17e fois à Roland-Garros en 19 participations.
02:28 C'est complètement dingue.
02:29 Je crois que c'est la 14e fois d'affilée qu'il est en quart.
02:32 C'est plus que Nadal.
02:34 Il faut quand même se rendre compte de ça.
02:36 C'est complètement fou.
02:37 Il peut même arriver à la 90e victoire ici à Roland-Garros.
02:41 Ce qui serait plus qu'à l'Open d'Australie où il est bloqué à 89 victoires à l'Open
02:45 d'Australie.
02:46 Il pourrait faire encore mieux ici à Roland-Garros.
02:47 Les chiffres sont aberrants.
02:49 Je voulais voir comment il allait se comporter avec ses premiers sets.
02:52 Ensuite au deuxième tour et au troisième tour où il avait mis une heure et demie
02:54 avant de faire la différence.
02:56 Comment il allait rentrer sur ce match ? Et ça a été bizarre parce que dès la première
02:59 balle, il lance sa balle pour servir.
03:02 Il y a un coup de vent.
03:03 Il s'arrête et là le public siffle.
03:05 On se dit ça y est.
03:06 Le pauvre, lui, il n'a même plus le droit de bouger un cil.
03:09 Il se fait siffler en deux secondes.
03:10 Ça ne l'a pas touché deux secondes.
03:12 Et là vraiment j'ai vu le Djokovic que j'avais envie de voir.
03:17 Son body language, l'impérator.
03:19 Le mec est droit, debout, là, comme ça.
03:21 Tu peux le regarder dans les yeux.
03:22 Le mec, il te bouffe.
03:23 Et il a été parfait en longue ligne sur son revers.
03:26 Il a vraiment fait le tennis qu'on avait envie de le voir jouer depuis pas mal de temps
03:30 je trouve sur Terre battue.
03:31 Et là, il l'a fait pour arriver en quart de finale.
03:34 Je suis là.
03:35 Et avec du vent.
03:36 Oui, bien sûr.
03:37 Une des données de ce Roland-Garros 2023, c'est le vent qui ne s'arrête pas.
03:41 Mais le vent, les adversaires en pâtissent aussi.
03:43 Ce n'est pas uniquement Djokovic.
03:44 Mais ce n'est pas facile.
03:45 C'est pas facile justement quand on veut s'approcher des lignes, quand on veut être
03:48 extrêmement précis.
03:49 C'est vrai que mentalement, en tout cas, Cédric Piollin, il est inoxydable.
03:54 Je parle de Novak Djokovic.
03:55 Il est là.
03:56 Il est prêt.
03:57 Et finalement, ce qu'on se dit, c'est ce qui est prévu depuis le début du tournoi,
04:00 c'est que le véritable test sera en demi-finale contre Alcaraz, dont on va parler dans quelques
04:03 instants, si tout va bien pour les deux joueurs, pour les deux grands favoris.
04:08 Parce qu'Alcaraz s'est imposé contre Musetti aussi aujourd'hui.
04:10 On va y venir, j'imagine, à Alcaraz.
04:13 Mais pour finir sur Djokovic, c'est vrai que c'est le match que tout le monde a envie
04:17 de voir, cette demi-finale avec l'Espagnol.
04:19 Maintenant, il a quand même Kachanov.
04:21 Il ne faut pas le sous-estimer, même s'il a battu 8 fois sur 9.
04:29 Donc, il joue bien depuis le début de la saison, qui est aux portes de rentrer à nouveau
04:34 dans les dix premiers, qui avait fait un super match aujourd'hui.
04:37 C'était vraiment un match magnifique, avec un gros niveau de jeu, une très belle qualité.
04:42 Alors, certes, il n'avait pas un Djokovic en face de lui, mais tout ça pour dire qu'il
04:46 connaît la musique.
04:47 Il a une expérience phénoménale des tournois du Grand Chelem.
04:49 Il sait bien gérer cet effort assez long.
04:53 Cette première semaine, leur principale préoccupation à ces joueurs-là, c'est de ne pas perdre
04:58 trop de force, de ne pas faire des matchs trop longs, de ne pas passer trop d'heures
05:02 sur le court pour éviter d'avoir un total trop élevé lorsqu'on arrive dans les gros
05:08 matchs entre les gros joueurs, ou en tout cas les joueurs qui sont en forme.
05:12 Mais oui, on a envie de le voir.
05:14 Et comme l'a dit Benoît, pour une fois, avec beaucoup de clarté, son jeu est en place
05:20 et ça fait du bien.
05:22 Ça fait du bien.
05:23 C'est de bonne augure pour la suite.
05:24 Peut-on faire un copier-coller avec Carlos Alcaraz, Cédric Piolin, qui face à Musetti,
05:28 qui à un moment donné lui a posé quelques problèmes quand même.
05:31 La monnaie 2 à 0 sur les deux premiers jeux.
05:33 Non, mais il y a eu peut-être un petit peu plus d'opposition tout de même dans la manière
05:38 de jouer.
05:39 Oui, mais quand on regarde le score, c'est quand même très sec.
05:44 Et je pensais que l'Italien arriverait à lui procurer beaucoup plus de problèmes,
05:51 beaucoup plus d'opposition.
05:53 Et en fait, on voit que Alcaraz, dès qu'il se met, qu'il décide, c'est même pas quand
05:57 il se met, c'est quand il décide de se mettre en action et de serrer le jeu.
06:02 Il est d'une rapidité assez incroyable sur le court et il frappe très fort des deux
06:07 côtés.
06:08 Il a toujours le bon choix.
06:09 Et en plus de ça, il nous saupoudre ses échanges de petits coups entouchés, de la morty,
06:16 des montées à contre-temps.
06:17 Un petit service volé de 6 dollars.
06:20 Il est injouable, il change sans arrêt.
06:22 Il force son adversaire à être en perpétuelle adaptation.
06:26 Et c'est hyper compliqué parce qu'il y a très peu de joueurs, à mon avis, qui peuvent
06:30 répondre à ce style de jeu que pratique aujourd'hui Alcaraz.
06:34 C'est pour ça qu'on se délecte de ce potentiel demi-finale qui se profile avec Djokovic.
06:40 Oui, il a beaucoup de certitudes.
06:41 Il donne des garanties, la variation de son jeu, cette solidité.
06:44 Et quand Benoît Mélin, tout à l'heure Christophe Thoreau disait "on a Novak Djokovic,
06:49 impérateur", on pourrait dire la même chose quasiment, de manière visible.
06:53 De Carlos Alcaraz.
06:54 Moi, il me fait plus forte impression.
06:56 Ses 47 coups gagnants aujourd'hui et surtout, moi ce qui me fascine, c'est sa rapidité
07:01 sur le court.
07:02 Je me souviens quand Nadal est arrivé, qu'il avait 20 ans, on disait "mais Nadal, il arrive
07:06 à remettre des balles que la majorité des autres joueurs ne remettraient pas".
07:10 J'en viens à me demander si Alcaraz ne remet pas des balles que Nadal, lui, aujourd'hui,
07:14 ne remettrait pas.
07:15 C'est absolument incroyable.
07:16 Et surtout, en bout de course, il est tellement rapide.
07:19 Il arrive à retrouver des appuis et à jouer le coup juste, que ce soit en touché.
07:23 Sur les contre-amortis, il est incroyable.
07:25 Sa maîtrise de la glissade, sa capacité à retrouver des appuis et à jouer le coup
07:29 juste, c'est absolument exceptionnel.
07:31 Et puis l'autre chose qui me fascine chez Alcaraz, c'est sa capacité à redonner de
07:35 la vitesse sur des balles qui sont quasiment mortes.
07:37 Il y a eu un échange où Mouzetti a fait un lob, une balle qui n'avait aucune vitesse.
07:42 Et là, il a lâché un coup droit, mais qui est parti à 2 000.
07:44 C'est incroyable.
07:45 C'est vraiment un joueur qui a mis sa croyance.
07:46 On le voit, si je puis compléter ce que vient de dire Christophe, on sent des murmures qui
07:54 montent des tribunes pendant les échanges.
07:56 Parce que quand on est sur le central, je peux vous dire que certaines fois, ça fait
07:59 un bruit.
08:00 On a l'impression que c'est un bout de bois qui tape un autre bout de bois et ça résonne.
08:06 Et on sent au milieu de l'échange, les gens qui sont impressionnés.
08:10 Ça monte des tribunes.
08:11 Pour vous dire, c'est effectivement très impressionnant.
08:15 Peut-être que le seul joueur qui peut poser des premiers à l'Alcaraz, c'est Djokovic.
08:19 On en revient à ce que l'on disait tout à l'heure, Benoît Mélin.
08:22 Je ne sais pas.
08:23 Oui, mais ils l'ont dit, Cédric et Christophe.
08:26 C'est phénoménal ce qu'il est capable de faire sur un court de tennis.
08:30 On ne se rend même pas compte.
08:31 On ne se rend plus compte.
08:32 Il en est à 11 victoires d'affilée en grand chelem.
08:34 S'il n'a pas joué l'Open d'Australie, il a gagné l'US Open.
08:37 Il est toujours là.
08:38 Il est toujours constant, quel que soit l'adversaire.
08:41 Moi, je savais que Mousseti dans le vent, il n'y arriverait pas.
08:43 Ce n'était pas possible.
08:44 Avec son revers à une main, il n'a pas la puissance d'un Carlos Alcaraz.
08:47 Il ne pouvait pas s'en sortir.
08:49 Il n'avait aucune solution.
08:50 Pourtant, il a essayé.
08:51 Il a fait des amortis.
08:52 Il a essayé de varier.
08:53 Mais la réponse de Alcaraz à chaque fois a été absolument somptueuse.
08:57 C'est même au-delà de son tennis.
09:00 C'est l'intelligence de ce gamin qui est impressionnante.
09:03 Parce que quelle que soit l'opposition, quel que soit ce qu'on peut lui proposer en face,
09:08 il a toujours une solution sans s'affoler.
09:10 Parce qu'on l'a dit, le seul moment d'angoisse, peut-être, c'est voilà, il se retrouve mené
09:13 deux jeux à zéro d'entrée.
09:15 On sent qu'ils sont tous les deux très crispés, très nerveux.
09:17 Pouf, allez hop, c'est bon.
09:19 Le premier set, c'est fait en 2 secondes 15.
09:22 Il mène 2-7-0.
09:23 Petite angoisse au début du troisième où il aurait pu se faire breaker d'entrée.
09:27 Bam, il finit.
09:28 Il n'y a pas photo.
09:30 On a l'impression.
09:31 Mais qui, comme le disait Christophe, qui peut avoir les armes pour gêner Alcaraz aujourd'hui ?
09:36 Moi, je me pose la question.
09:37 Sans rire, je me pose.
09:38 Là, si demain, vous me dites, il y a Alcaraz-Djokovic, je me dis mais il y a 3-7-0 pour Alcaraz.
09:44 Je ne vois pas comment Djokovic pourrait trouver une solution.
09:47 Toujours dans l'exagération un petit peu.
09:49 Oui, c'est vrai.
09:50 Il ne faut pas.
09:51 Je ne sais pas.
09:52 Cela dit, c'est frappé du coin du bon sens.
09:54 Oui, mais quand il était jeune, il a fait du théâtre.
09:56 Il ne nous l'a jamais dit.
09:57 Et en fait, il aime bien ce côté un petit peu théâtral.
10:00 Sans rire, sans rire, sans rire.
10:02 Un petit peu exagéré.
10:04 Tu as l'expérience, d'accord.
10:06 Ténistiquement.
10:07 Non, non, Djokovic a ce qu'il faut dans le jeu.
10:10 Je pense qu'il faut qu'il arrive en face d'Alcaraz, d'avoir un joueur qui est capable
10:15 de tenir ce rythme et de ne pas forcément reculer quand Alcaraz bombarde.
10:21 Et Djokovic a cela.
10:23 Aujourd'hui, Djokovic, c'est un des joueurs quand même extrêmement rapides du circuit.
10:27 Dans le top 3, Alcaraz est plus rapide, mais il a cette science du jeu.
10:31 Il va mixer, il va l'embrouiller, il va tenir, il va mettre une tactique au point.
10:38 Et je pense que certes, il n'a plus 25 ans, mais il a quand même physiquement ce qu'il
10:43 faut pour tenir un long moment.
10:45 En tout cas, et puis du côté d'Alcaraz, c'est toujours la même chose.
10:49 communiquant Alkaraz qui sait qu'il a Djokovic en face.