Rossini : L'Italiana in Algeri, ouverture et air "Cruda sorte amor tiranno"

  • il y a 11 mois
Marie Nicole Lemieux et l'Orchestre Philharmonique de Radio France interprètent l'ouverture et air "Cruda sorte amor tiranno" extraits de L'Italiana in Algeri de Rossini, sous la direction de Adrien Perruchon. Extrait du concert de Noël enregistré le 21 décembre 2022 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique à Paris

« Une petite salle commune aux appartements du Bey et à ceux de sa femme. Au milieu, un sofa ». C’est ce que nous disent les premières didascalies d’Angelo Anelli dans le livret de L’Italienne à Alger, d’abord mis en musique en 1808 par le Napolitain Luigi Mosca, et cinq ans plus tard par le tout jeune Gioacchino Rossini.

Composée en deux ou trois semaines, cette version rossinienne fut créée le 22 mai 1813 au théâtre San Benedetto de Venise. « L’ouverture de L’Italiana est délicieuse, mais elle est trop gaie ; c’est un grand défaut » affirme curieusement Stendhal dans sa Vie de Rossini, admettant heureusement : « Quand il écrivait L’Italienne à Alger, il était dans la fleur du génie et de la jeunesse : il ne craignait pas de se répéter ; il ne cherchait pas à faire la musique forte ; il vivait dans cet aimable pays de Venise, le plus gai de l’Italie et peut-être du monde, et certainement le moins pédant ».

Plus loin dans le livret, au cours du premier acte : « le navire des corsaires aborde ; d’autres corsaires arrivent par la terre… Parmi la foule des esclaves et des personnes qui débarquent, apparaît Isabella ». « Quel morceau de choix pour Mustafà ! » (È un boccon per Mustafà !) s’exclame alors Haly, capitaine des gardes du Bey d’Alger. Sur quoi l’héroïne déplore son sort cruel, « Cruda sorte »…

On refuse de suivre Stendhal, lorsqu’il écrit que cet air est « faible et sans génie », mais plutôt Marie-Nicole Lemieux qui remporta en 2000 le Concours Reine Elisabeth de Belgique en partie grâce à cet air qu’elle enregistra en 2015 à Montpellier pour son disque Rossini Sì, Sì, Sì, Sì !, avec également une cavatine de La Pietra del Paragone… « Pour la beauté d’une musique si généreuse, pour la gourmandise et la joie d’un chant qui vous transporte du rire aux larmes, je dis : Rossini ? Sì, Sì, Sì, Sì ! », déclare celle qui incarna pour la première fois Isabella à la scène en 2012, à l’Opéra de Nancy.

#Rossini #AdrienPerruchon #MarieNicoleLemieux

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