Bizet : L'Arlésienne op 23 (Adagietto, Intermezzo, Farandole)
- il y a 11 mois
L'Orchestre Philharmonique de Radio interprète Adagietto, Intermezzo et Farandole extraits de l'Arlésienne de Bizet sous la direction de Adrien Perruchon. Extrait du concert de Noël enregistré le 21 décembre 2022 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique à Paris.
« Il s’appelait Jan. C’était un admirable paysan de vingt ans, sage comme une fille, solide et le visage ouvert. Comme il était très beau, les femmes le regardaient ; mais lui n’en avait qu’une en tête, — une petite Arlésienne, toute en velours et en dentelles, qu’il avait rencontrée sur la Lice d’Arles, une fois. — Au mas, on ne vit pas d’abord cette liaison avec plaisir. La fille passait pour coquette, et ses parents n’étaient pas du pays. Mais Jan voulait son Arlésienne à toute force. Il disait : - Je mourrai si on ne me la donne pas. »
C’est en 1869 qu’Alphonse Daudet fit éditer ses Lettres de mon moulin, d’après le moulin Saint-Pierre à Fontvieille, tout près d’Arles. Placée entre La Chèvre de Monsieur Seguin, Les Étoiles et La Mule du pape, L’Arlésienne fut d’abord publiée dans l’éphémère journal quotidien L’Évènement, fin août 1866.
S’apprêtant à épouser son Arlésienne, Jan apprend qu’elle fut longtemps la maîtresse d’un autre homme à qui on l’avait promise en mariage. Devant l’impossibilité de cette union, et après une grande fête villageoise, Jan se tue en sautant du haut du mas familial, provoquant l’effroi et le chagrin de ses parents.
Cette histoire pathétique que Daudet place à l’ombre des micocouliers lui inspira une adaptation théâtrale, présentée le 1er octobre 1872 à Paris, au théâtre du Vaudeville. Ce mélodrame fut un four complet, mais la formidable musique de scène que Georges Bizet avait composée pour l’occasion s’imposera au répertoire des orchestres du monde entier, sous la forme de suites (l’une agencée par Bizet en 1872, la seconde par Ernest Guiraud sept ans plus tard). En cette année 1872, Bizet devint également le père d’un petit Jacques qui sera un ami de Léon Daudet (fils d’Alphonse) et de Marcel Proust.
#Bizet #AdrienPerruchon #OrchestrePhilharmoniquedeRadioFrance
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« Il s’appelait Jan. C’était un admirable paysan de vingt ans, sage comme une fille, solide et le visage ouvert. Comme il était très beau, les femmes le regardaient ; mais lui n’en avait qu’une en tête, — une petite Arlésienne, toute en velours et en dentelles, qu’il avait rencontrée sur la Lice d’Arles, une fois. — Au mas, on ne vit pas d’abord cette liaison avec plaisir. La fille passait pour coquette, et ses parents n’étaient pas du pays. Mais Jan voulait son Arlésienne à toute force. Il disait : - Je mourrai si on ne me la donne pas. »
C’est en 1869 qu’Alphonse Daudet fit éditer ses Lettres de mon moulin, d’après le moulin Saint-Pierre à Fontvieille, tout près d’Arles. Placée entre La Chèvre de Monsieur Seguin, Les Étoiles et La Mule du pape, L’Arlésienne fut d’abord publiée dans l’éphémère journal quotidien L’Évènement, fin août 1866.
S’apprêtant à épouser son Arlésienne, Jan apprend qu’elle fut longtemps la maîtresse d’un autre homme à qui on l’avait promise en mariage. Devant l’impossibilité de cette union, et après une grande fête villageoise, Jan se tue en sautant du haut du mas familial, provoquant l’effroi et le chagrin de ses parents.
Cette histoire pathétique que Daudet place à l’ombre des micocouliers lui inspira une adaptation théâtrale, présentée le 1er octobre 1872 à Paris, au théâtre du Vaudeville. Ce mélodrame fut un four complet, mais la formidable musique de scène que Georges Bizet avait composée pour l’occasion s’imposera au répertoire des orchestres du monde entier, sous la forme de suites (l’une agencée par Bizet en 1872, la seconde par Ernest Guiraud sept ans plus tard). En cette année 1872, Bizet devint également le père d’un petit Jacques qui sera un ami de Léon Daudet (fils d’Alphonse) et de Marcel Proust.
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