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  • 02/05/2023
Mardi 2 mai 2023, SMART BOURSE reçoit Romain Daubry (Membre de la cellule Infos d'Experts, Bourse Direct) et Bastien Drut (Responsable de la macro-stratégie thématique, CPR AM)

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00:00 [Musique]
00:07 Bienvenue dans Smart Bourse, votre double dose quotidienne de marché en direct sur Bsmart.
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00:16 Pendant une heure, à partir de 17h, rediffusée à 20h sur Bsmart TV.
00:21 Émission que vous retrouvez chaque jour en replay sur bsmart.fr et en podcast sur l'ensemble de vos plateformes.
00:26 Au sommaire de cette édition de la mi-journée, le démarrage d'un nouveau mois, un mois particulier dans l'histoire des marchés.
00:33 Le mois de mai avec des effets de saisonnalité toujours importants, comme nous le rappelle à chaque fois le traditionnel adage "Sell in May and Go Away".
00:42 On verra si ce dicton boursier trouve à nouveau écho au cours des prochaines semaines.
00:49 Le mois de mai qui est un mois également de détachement de dividendes important pour les grandes entreprises européennes.
00:55 Dans ce contexte, on notera un démarrage prudent de ce mois de mai pour les indices boursiers européens.
01:01 Le CAC 40 marquait, il faut s'en souvenir, un nouveau record historique il y a à peine une semaine, lundi dernier.
01:08 Depuis l'échéance, effectivement, le mouvement est un peu plus prudent.
01:13 Mais le CAC 40 tient sur des niveaux relativement élevés, c'est le moins qu'on puisse dire, à 7 460 points autour.
01:19 En baisse de 0,4%, à peine à mi-séance.
01:23 Comme chaque mois, ce sera l'occasion de retrouver Romain Dobry, membre de la cellule d'experts de Bourses Directe,
01:28 pour le contrôle technique mensuel des marchés et le bilan du mois d'avril,
01:32 qui aura été un quatrième mois de hausse consécutive pour l'indice parisien CAC 40,
01:38 qui a affiché encore une performance très largement positive au cours du mois d'avril.
01:44 Dans la séquence qui nous intéresse pour les prochains jours, le fait majeur des décisions à venir en matière de politique monétaire,
01:52 ce seront les décisions de la Fed et de la Banque Centrale Européenne.
01:56 Des décisions qui vont se prendre sous contrainte de gestion de la stabilité financière pour la réserve fédérale américaine.
02:04 L'événement du week-end a été bien sûr l'échec d'une nouvelle banque régionale,
02:11 un suspect qui était bien identifié depuis plusieurs jours et plusieurs semaines maintenant, la banque First Republic,
02:16 qui a donc été mise sous tutelle ce week-end par les autorités américaines,
02:20 avant d'être reprise, rachetée par le géant bancaire américain J.P. Morgan,
02:26 à la suite d'une série d'enchères. J.P. Morgan qui va donc récupérer le bilan de First Republic d'un peu plus de 229 milliards de dollars,
02:36 dont 104 milliards de dépôts. La Fed qui est attendue avec une hausse de 25 points de base délivrés demain soir.
02:43 Et puis la Banque Centrale Européenne qui aura également ses contraintes à gérer pour sa prochaine décision ce jeudi.
02:49 25 points de base attendus dans un contexte où beaucoup s'inquiètent de voir l'affaiblissement de la demande intérieure en Europe,
02:57 que ce soit la demande domestique en matière de consommation, on l'a vu à travers les premières estimations de croissance trimestrielle pour le premier trimestre.
03:06 C'est un phénomène qu'on retrouve dans les grandes économies européennes, la stagnation, quasi stagnation,
03:12 de la demande finale privée au premier trimestre et puis la demande en matière d'investissement du côté des entreprises.
03:18 Qui a connu là aussi un choc marqué au cours des dernières semaines, comme le montrent les dernières enquêtes bancaires qui ont été publiées par la Banque Centrale Européenne.
03:27 Ce matin pour le mois d'avril, nous en parlerons dans quelques instants avec Bastien Drue,
03:32 le responsable de la stratégie et de la recherche économique de CPR, Asset Management.
03:37 Et puis la partie micro qui va nous accompagner également tout au long de la semaine encore.
03:41 Plus de la moitié des entreprises du S&P 500 ont publié leurs résultats ces derniers jours.
03:47 D'autres résultats sont à venir avec notamment en Europe le secteur bancaire.
03:52 Les résultats de BNP paribas sont attendus cette semaine.
03:55 Du côté automobile, le groupe Volkswagen publiera également son activité du premier trimestre.
04:01 Et puis pour compléter le tour de piste des GAFAM, Apple publiera ses résultats jeudi soir après la clôture des marchés américains.
04:10 [Générique]
04:20 Mais d'abord, les décisions de Banque Centrale attendues cette semaine, la Fed et la Banque Centrale Européenne sont sur le grill.
04:27 Bastien Drue est avec nous par téléphone, le responsable de la stratégie et de la recherche économique de CPR, Asset Management.
04:32 Bonjour et bienvenue Bastien.
04:34 Merci beaucoup d'être avec nous.
04:36 Prenons les choses dans l'ordre ou dans le désordre d'ailleurs.
04:38 Commençons par la Banque Centrale Européenne qui rendra sa décision à l'après la Fed ce jeudi.
04:43 Avec toute une série d'informations encore très fraîches qui ont été publiées ce matin.
04:47 Entre la première estimation d'inflation pour l'ensemble de la zone euro au mois d'avril, 7% pour l'inflation globale sur un an.
04:54 Avec une inflation cœur qui semble marquer peut-être un début de décélération.
04:58 On passe de 5,7 à 5,6% pour l'inflation sous-jacente en zone euro au mois d'avril.
05:03 Et puis surtout beaucoup de données en provenance de l'industrie bancaire, des conditions de crédit, de la demande pour le crédit bancaire en zone euro au mois d'avril.
05:14 Un rapport publié par la BCE qui était très attendu dans la perspective de cette décision de jeudi.
05:20 Qu'est-ce qui va cristalliser ? Quels sont les éléments qui vont permettre de cristalliser la décision de la BCE après-demain ?
05:26 Comme vous venez de le dire, on a une avalanche de chiffres pour la zone euro ce matin et sur les derniers jours.
05:33 Donc si vous voulez on peut essayer de faire le tri.
05:35 Vendredi on avait le chiffre de PIB pour le T1 avec une quasi-stagnation du PIB à +0,1% sur le trimestre.
05:44 C'est une stagnation qui s'explique en large part par la stagnation du PIB de l'Allemagne elle-même.
05:50 Et en Allemagne on a une poursuite de la contraction de la consommation des ménages.
05:56 D'ailleurs à ce sujet-là on avait aussi un chiffre ce matin, on avait les chiffres de vente au détail qui étaient très mauvais ce matin pour l'Allemagne.
06:05 Sur un an, il faut bien voir que les ventes au détail en Allemagne elles baissent de quasiment 9% en volume.
06:13 C'est très spectaculaire et grosso modo on pourrait résumer l'état de l'activité en Europe en disant qu'on est dans une phase de stagnation de l'activité.
06:25 Après on a aussi eu l'érudite de l'enquête de la BCE auprès des banques commerciales sur les conditions de crédit.
06:32 La BCE résume les choses en disant que les banques disent avoir resserré à nouveau et de façon substantielle leurs termes de crédit pour les entreprises et pour les achats immobiliers.
06:45 Quand on regarde les courbes de durcissement ou assouplissement de crédit bancaire sur des historiques longs,
06:52 on voit que le durcissement est très net, il n'est quand même pas aussi marqué que ce qui avait été réalisé lors de la crise financière de 2008.
07:00 En revanche ce qui est vraiment très frappant dans cette enquête, c'est la très forte baisse de la demande de crédit de la part des entreprises.
07:08 Et là on a des courbes qui rappellent les précédentes contractions économiques notamment de 2008 ou de la crise de la zone euro.
07:15 Et là on voit quand même que l'économie européenne va connaître un réveil difficile après quasiment 15 ans de taux très bas et de politiques monétaires extrêmement accommodantes.
07:28 Comment une économie réagit à une forte hausse des taux directeurs ? On commence à voir qu'elle réagit de façon pas très positive.
07:37 C'est pour l'enquête sur les conditions de crédit et après comme vous le disiez tout à l'heure aussi, il y a l'inflation.
07:45 Et là on a eu la première estimation de l'inflation pour le mois d'avril avec une réaccélération de l'inflation totale de 6,9 à 7%.
07:57 Une toute petite décélération de l'inflation sous-jacente.
08:00 Si on creuse un peu, on voit que l'inflation dans les services elle, elle continue à progresser et d'atteindre des nouveaux records.
08:07 Mais bon là la conclusion c'est que la lutte contre l'inflation elle est loin d'être gagnée.
08:13 On a assisté à cinq mois consécutifs de décruits de l'inflation.
08:18 Là on a une petite réaccélération de l'inflation totale.
08:22 Évidemment c'est causé un petit peu par des effets de base.
08:26 Mais on sent bien que la décruise de l'inflation elle va prendre du temps et qu'on reste sur des niveaux qui sont très largement supérieurs à la cible d'inflation des 2%.
08:36 Donc avec cette inflation totale qui est à 7%.
08:39 Quel peut être l'équilibre de la décision de la BCE ce jeudi qui sera forcément le fruit d'un compromis ?
08:45 Tant sur la hausse de taux qui sera délivrée que sur le discours qui sera porté par Christine Lagarde, Bastien.
08:51 Une des dernières réunions un peu clés de la BCE c'était sans doute la réunion de décembre.
08:56 Où on avait d'un côté une rétrogradation en matière de hausse de taux.
09:00 Puisqu'on était passé de 75 à 50 BP de hausse de taux pour la réunion de décembre.
09:05 Et dans le même temps un discours qui avait été perçu en tout cas comme très au quiche de la part de Christine Lagarde.
09:12 Est-ce que c'est encore le schéma qu'il faut avoir en tête pour la décision et le discours de jeudi de la BCE ?
09:18 La première chose c'est que la BCE va monter ses taux.
09:21 Donc ça c'est une qualité de certitude.
09:24 Nous on pense qu'elle va plutôt monter ses taux de 25 BP.
09:27 Donc un taux de dépôt qui sera à 3,25.
09:30 Et le message qui sera envoyé en conférence de presse c'est qu'il y aurait d'autres hausses de taux dans les mois à venir.
09:35 Tout simplement parce que l'inflation est encore beaucoup trop élevée.
09:38 On a dit une inflation qui est encore à 7%.
09:40 Maintenant pourquoi pas une hausse de taux de 50 BP ?
09:44 Pourquoi une décélération du rythme de hausses de taux ?
09:48 Eh bien on voit que les hausses de taux commencent à produire leurs effets en termes de distribution de crédit bancaire.
09:56 C'était l'un des éléments qui avait vraiment été souligné en conférence de presse par Christine Lagarde pour la future politique de taux.
10:05 Elle avait dit que l'un des éléments c'était la transmission de la politique monétaire.
10:09 Donc par transmission de la politique monétaire on peut comprendre la distribution de crédit bancaire.
10:13 Et là on voit que cette distribution de crédit bancaire est en train de décélérer quand même très très nettement.
10:18 Et qu'elle va continuer à décélérer tout simplement parce que les taux ont très fortement monté.
10:23 Et donc étant donné que les effets des hausses de taux passées sont en train de se mettre en place,
10:30 il n'y a pas forcément de nécessité à remonter les taux directeurs d'encore 50 points de base.
10:37 - BCE à suivre jeudi et avant cela donc la réserve fédérale américaine qui entame aujourd'hui sa réunion de politique monétaire de deux jours.
10:45 La décision est attendue demain soir.
10:47 Bastien ce sera sans grand doute une hausse de taux de 25 points de base pour la réserve fédérale américaine
10:54 qui va devoir gérer à la fois la finalisation de la lutte contre l'inflation et la bonne gestion de la stabilité financière.
11:02 On a vu encore un événement bancaire au cours du week-end avec la mise sous tutelle et la reprise de First Republic par J.P.Morgan.
11:10 Bastien, est-ce que la Fed suggérera explicitement que cette hausse de taux de 25 points de base attendue par tous pourrait être la dernière ?
11:19 - Oui, il y a de fortes chances quand même.
11:21 Pour la Fed, les choses sont un petit peu différentes par rapport à la BCE.
11:27 La Fed a déjà remonté beaucoup plus ses taux directeurs, donc de 475 points de base avec une fourchette de taux directeur qui est à 475,5%.
11:35 Elle les a plus remontés que les autres.
11:38 Les dots qui avaient été indiqués il n'y a pas si longtemps que ça, c'était mi-mars,
11:41 ils montraient seulement une hausse de taux supplémentaire de 25 points de base.
11:45 Elle est déjà pressée, ils vont la faire comme vous venez de le dire.
11:48 Mais aux Etats-Unis, il y a de plus en plus un arbitrage entre stabilité des prix et stabilité financière.
11:53 Hier, on a eu la disparition de la banque First Republic, et si on compte SVB et Signature Bank,
12:00 on a eu plus de disparitions de banques commerciales en 2023 qu'en 2008, quand on regarde la taille des bilans.
12:07 Donc ce n'est quand même pas rien ce qui vient de se passer.
12:09 Et le durcissement de la politique de la Fed a été l'un des éléments qui a provoqué ces problèmes bancaires aux Etats-Unis.
12:16 C'est pour ça qu'on peut imaginer que la Fed signale une pause après cette hausse de taux directeur,
12:21 histoire de voir si le système financier dégère bien ce durcissement.
12:26 Et là, on sent quand même de plus en plus de membres du FOMC qui sont mal à l'aise avec ce durcissement coûte que coûte.
12:33 Et ça pourrait déboucher sur les premières vraies dissensions de ce cycle de hausse de taux.
12:39 On peut imaginer plusieurs membres du FOMC qui votent contre cette hausse de taux.
12:44 Et là, ça pourrait aussi signaler que ce serait vraisemblablement la dernière hausse de taux.
12:50 - Bastien, signaler une pause, est-ce que c'est ouvrir la voie explicitement, comme l'anticipe le marché d'ailleurs,
12:58 à de futures baisses de taux par de la réserve fédérale américaine ?
13:03 - Je ne pense pas que de lui-même, Jerome Powell signale des baisses de taux à venir.
13:11 En revanche, en conférence de presse, les questions vont vraiment énormément porter là-dessus.
13:17 Et on peut tout à fait imaginer des éléments de langage qui sont déjà préparés par Jerome Powell sur ces questions sur les baisses de taux.
13:24 En disant que ce sont des choses qui ne sont pas dans leur scénario central.
13:30 Ils ne vont pas du tout mentionner que c'est dans leur scénario central.
13:33 Mais que s'il y a une dégradation plus forte que prévue du marché du travail, il pourrait se diriger vers des baisses de taux.
13:40 Mais de lui-même, Jerome Powell ne va pas en parler.
13:43 - Le phénomène de stress bancaire et de stabilité financière, si on se place du côté de la réserve fédérale américaine,
13:50 est-ce qu'il est en train d'être réglé avec la mise sous tutelle, la reprise de First Republic ce week-end ?
13:57 Ou est-ce que c'est le début d'une série de problèmes qui vont nous accompagner pendant encore quelques temps, Bastien ?
14:04 - C'est quelque chose qui est très difficile à dire.
14:07 En revanche, chaque hausse de taux supplémentaire, elle encourage un peu plus les entreprises et les ménages
14:14 à déplacer leurs dépôts bancaires vers les fonds monétaires.
14:17 Parce que les fonds monétaires sont beaucoup mieux rémunérés.
14:20 Ils sont rémunérés à peu près au taux directeur de la Fed.
14:24 Alors que les taux d'intérêt pour rémunérer les dépôts des banques commerciales sont beaucoup plus faibles.
14:32 Ils sont très peu rémunérés.
14:34 Il y a certains membres du FOMC qui ne sont pas prêts à exacerber ce mouvement.
14:38 C'est aussi pour ça qu'on devrait se diriger vers la pause.
14:41 Donc on comprend bien que chaque hausse de taux supplémentaire peut causer un peu de problèmes supplémentaires pour les banques.
14:50 Et pour finir, on pourrait peut-être aussi rappeler le fait que cette enquête sur les conditions de crédit,
14:58 on a parlé de celle de l'ABC, la Fed réalise aussi la sienne, elle devrait être publiée cette semaine.
15:06 Et pour ce FOMC, les membres du FOMC auront probablement en avant-première les résultats de cette enquête
15:15 qui devraient montrer un resserrement supplémentaire des conditions de crédit aux Etats-Unis.
15:21 Et ça c'est aussi un élément qui vont faire pencher vers la pause dans la balance.
15:28 Décision demain soir pour la réserve fédérale américaine.
15:32 Merci beaucoup Bastien.
15:33 Merci pour cet éclairage en anticipation, dans la perspective pardon, de ces décisions de politique monétaire.
15:40 Bastien Druc est avec nous par téléphone, le responsable de la stratégie de la recherche économique de CPR, Asset Management.
15:46 [Musique]
15:56 Parlons des marchés à présent, à l'issue d'un mois d'avril qui aura été un nouveau mois positif pour les actions mondiales
16:03 et pour les actions européennes et pour le CAC 40 notamment.
16:07 Romain Dobré est avec nous en visioconférence, membre de la CELINFO d'Expert de Bourse Directe
16:11 pour ce contrôle technique mensuel des marchés.
16:14 Bonjour et bienvenue Romain, merci d'être avec nous.
16:17 On parlait de pause en s'interrogeant sur l'idée d'une pause pour la réserve fédérale américaine.
16:21 Quand on regarde le marché américain, le S&P 500, on voit d'ailleurs que la semaine dernière a été une semaine de pause
16:27 un peu pour la dynamique des indices américains, partant d'un beau mouvement de reprise
16:33 qui a commencé après les événements bancaires du mois de mars.
16:38 Tout de suite après le choc SVB, le marché s'est repris de manière spectaculaire.
16:44 Bonjour Grégoire, merci.
16:46 Oui, effectivement une pause et puis une pause qu'on a aussi détectée technique toujours et encore
16:52 autour de l'échéance des marchés dérivés du mois d'avril et le début de l'échéance du mois de mai.
16:56 On a formé le plus haut sur l'indice CAC 40 cash à 7 577 le jour de l'échéance
17:02 et pour commencer et entamer une consolidation qui reste à ce stade,
17:05 donc une consolidation en bon ordre depuis lors.
17:08 Effectivement, quand on regarde l'indice S&P 500 en hebdomadaire,
17:13 on constate que lui, il a réussi à déborder un niveau majeur, un niveau clé qu'on évoque depuis longtemps,
17:17 4 132, 4 137 à 5 points près.
17:21 Il s'est installé au-dessus la semaine dernière.
17:23 On voit d'ailleurs la mèche de la bougie de la semaine dernière, mèche basse,
17:26 qui est allée chercher le niveau autour de 4 056 points pour former un rebond assez important
17:31 en fin de semaine avec un volume en hausse et donc s'installer au-dessus.
17:35 Reste qu'on a toujours notre fameux gap baissier hebdomadaire du 22 août,
17:41 dont j'espère ne plus avoir à vous parler dans quelques temps,
17:44 mais qui reste notre plafond de verre sur l'indice S&P 500 et qu'on n'arrive pas à déborder.
17:49 Alors en s'installant au-dessus de 4 132, on déborde le trading range 3 810, 4 132.
17:55 Ça ouvre la voie à un mouvement de taille équivalent pour aller chercher une zone située entre 4 457,
18:00 résistance majeure, et 4 522.
18:03 Mais il va falloir s'affranchir de ce gap et donc de cette grosse zone
18:07 qui est située entre 4 218 et 4 273.
18:12 Surtout 4 218, elle est comblée ce fameux gap, ce que le Nasdaq lui a réussi à faire en revanche.
18:17 Oui, c'est ça, j'allais dire le Nasdaq.
18:20 Le Nasdaq a pris un peu d'avance sur cet enjeu technique par rapport à ce qu'on peut observer sur le S&P 500.
18:27 Effectivement, lui s'est installé au-dessus.
18:30 Il a toujours un peu plus de momentum sur un indice qui a largement mieux performé depuis le début de l'année.
18:38 Et donc lui s'approche de cible technique sur le Nasdaq.
18:42 On avait fixé les niveaux un petit peu au-dessus, donc formation d'un double bottom.
18:49 Et le débordement de 12 165 donnait une cible située un petit peu sous les 13 720.
18:54 13 720, c'est un gros niveau de résistance.
18:56 Lui, il a réussi à combler ce gap et à clôturer la semaine et à entamer même la semaine cette semaine là,
19:01 puisque les marchés américains étaient ouverts hier un petit peu au-dessus dans une petite bougie qu'on voit pour l'instant d'indécision.
19:08 Mais avec toujours du soutien.
19:11 Alors, on peut noter aussi du côté de l'intérêt que sur les marchés américains,
19:15 il n'y a pas de pression baissière depuis la fameuse échéance des marchés dérivés.
19:19 En revanche, il y en a un petit peu sur les indices européens.
19:22 C'est peu et ça a déjà été contré en fin de semaine dernière, mais on surveille quand même des éléments pour ne pas avoir de biais dans ce marché.
19:30 On constate aussi qu'il y a toujours de la couverture dans les portefeuilles et dès qu'on retrace un petit peu,
19:35 le niveau de couverture qui était équilibré, donc une option d'achat pour une option de vente à peu près à Paris,
19:41 est repassé à un niveau de couverture prudent, c'est-à-dire qu'on est un peu plus d'une option de vente pour une option d'achat.
19:46 Les opérateurs restent sceptiques et prudents dans ce marché.
19:49 Une petite divergence de ce point de vue-là entre la situation européenne et américaine.
19:55 Sur le plan de la volatilité, quand on prend l'indice de référence américain, en l'occurrence le VIX, Romain,
20:01 on en parle avec vous depuis quelques semaines maintenant, on sent quand même qu'on a changé un peu de régime
20:07 pour se rapprocher vers quelque chose qu'on peut qualifier d'optimiste.
20:12 Complètement. On a fixé des niveaux un petit peu arbitrairement, mais et encore,
20:17 puisque les graphiques le respectent bien, mais entre 15, 40 et 18, on constate que la volatilité démontre un peu plus d'optimisme
20:26 de la part des opérateurs. On a rompu le niveau de vigilance à 18,36, on est installé cette fois-ci depuis 3 semaines, 4 semaines maintenant en dessous.
20:34 Alors on a cette petite oblique noire sur laquelle on réagit. Attention à un rebond de la volatilité,
20:40 donc à une consolidation peut-être un tout petit peu plus marquée.
20:43 On n'est pas en complaisance encore, donc voilà c'est juste un petit bémol qui accompagne de façon logique la hausse des marchés
20:50 avec ce mouvement de tension qui pourrait se mettre en place sur la volatilité.
20:56 On n'a pas de structure de retournement, mais on n'est plus dans la même logique de vigilance extrême.
21:01 C'est assez cohérent avec la progression récente des indices.
21:04 On a quand même plus de 35% de hausse pour le CAC 40 ou l'Eurostox depuis le rebond du mois d'octobre,
21:12 donc il est logique que la volatilité diminue un peu.
21:15 Encore une fois, du côté des couvertures, on n'a pas de complaisance du tout, on est protégé à nouveau.
21:20 Même si on voit, c'est ce que vous disiez, l'apparition d'une petite pression baissière sur les indices européens ces derniers temps, Romain,
21:28 comment est-ce que ça se traduit par exemple pour l'Eurostox 50 en termes d'enjeux techniques désormais ?
21:36 On est toujours bloqué par ce niveau de 4400 points.
21:39 On savait que c'était un niveau de résistance majeur.
21:42 On bute dessus depuis la troisième semaine maintenant d'affilée.
21:46 Encore une fois, un retracement qui est assez légitime, une consolidation,
21:49 en plus en amont de rendez-vous que vous avez largement évoqué, mais majeur,
21:53 donc banque centrale et chiffre mensuel de l'emploi aussi aux États-Unis en fin de semaine.
21:59 Donc la séquence est importante et il est normal qu'on prenne un peu d'élan en tout cas, probablement en amont de ces niveaux-là.
22:07 On voit toujours que les niveaux d'alerte de court terme, 4325, sont bien préservés.
22:10 La cible du mouvement, ça reste 4474 points au moins avec le débordement de 4325.
22:18 Et on a au-dessus 4505 que j'ai indiqué en violet.
22:22 Ça, c'est quand même un très, très gros niveau sur l'Eurostox,
22:24 puisque ce sont des niveaux qu'on n'a pas vus ni débordés depuis 2007-2008 maintenant.
22:29 Donc évidemment, des plafonds ouverts majeurs et des niveaux sur lesquels l'indice pourrait marquer des temps d'arrêt,
22:35 si on va les chercher bien entendu.
22:37 On retrouve un peu les mêmes enjeux pour le CAC 40.
22:41 Alors si on regarde le CAC 40 cash, Romain, il y a pas mal de points d'écart entre le futur et le cash
22:47 au cours de cette échéance du mois de mai avec pas mal de versements de dividendes
22:50 qui vont intervenir pour les entreprises françaises.
22:53 Mais vous nous disiez, il y a une cible idéale de retracement pour le CAC 40 cash autour de 7385 points.
23:00 Sauf erreur de ma part, je crois que c'est même pas un niveau qu'on a vu la semaine dernière, Romain.
23:05 Non, vous avez bien raison. On n'a pas été le chercher encore.
23:09 Le marché se montre très solide. On le verra avec le futur ensuite.
23:12 Des niveaux qui ont été des niveaux intermédiaires testés, mais sur le cash, effectivement.
23:16 On a débordé 7385, qui était le top du début 2022 et les tops du début du trimestre de l'année 2023.
23:26 Et on a réussi à s'installer au-dessus puissamment avec du volume.
23:29 Et on voit encore une fois cette indécision.
23:31 Mais on n'arrive pas à avoir le niveau de retracement idéal qu'on escompte encore.
23:35 Donc pourquoi pas, ça peut se mettre en place dans les heures à venir aussi.
23:39 On n'en est pas très loin. C'est de l'ordre de 1 à 1,30 % selon l'indice, effectivement.
23:43 Il y a encore 25 points d'écart entre le cash et le futur.
23:46 Donc 7385, niveau de retracement idéal.
23:49 Ça devient niveau d'alerte de court terme. On le remonte sur l'indice CAC 40 cash.
23:52 On n'exclut pas non plus, compte tenu de la saisonnalité du mois de mai,
23:56 compte tenu de cette petite pression baissière qu'on constate en Europe,
23:59 une fausse sortie par le haut et donc un retour un peu marqué.
24:02 Alors c'est une zone, 7385. On se laisse un petit peu de marge en dessous.
24:06 Évidemment, 7360, on a le droit de l'enfoncer de quelques points,
24:11 surtout dans une période un peu charnière.
24:13 Il faudrait se réinstaller en dessous, en clôture hebdomadaire,
24:15 pour considérer qu'il y a une alerte.
24:17 Pour l'instant, on n'a aucune figure de retournement, aucune invalidation de la tendance haussière.
24:22 Et on mire toujours la cible, dans un premier temps, 7710.
24:25 Et puis la duplication du trading range, 6830, 7385,
24:30 qui donne comme cible légitime 7940 points.
24:33 Encore une fois, ce sont des feuilles de route,
24:35 même si effectivement la Nesver FIT permet souvent de tomber très juste sur les niveaux de cible.
24:39 Ça veut dire qu'en termes de risk management, j'ai envie de dire, Romain,
24:43 "Sell in May and go away", peut-être, pourquoi pas, on verra.
24:47 Mais il n'y a pas de précipitation, il n'y a pas d'urgence,
24:49 il n'y a pas de signal aujourd'hui qui indique qu'il faut quitter ce marché en ce début de mois de mai.
24:55 Non, aucun. Pour avoir un signal de vente, il faut avoir une figure de retournement baissière.
25:03 On n'en a aucune, quels que soient les indices.
25:05 Il faut sinon avoir rompu un niveau de support majeur.
25:08 Évidemment, en clôture quotidienne, puis hebdomadaire pour renforcer les choses,
25:15 il faudrait une pression baissière quelconque,
25:17 alors je vous dis un tout petit peu sur les futurs européens,
25:19 ça n'est pas le cas sur les indices américains,
25:21 et ça dans une séquence de consolidation en plus.
25:23 On a touché un top sur l'indice CAC 40 à 7577 le jour de l'échéance des marchés dérivés du mois d'avril.
25:29 Il n'est pas invraisemblable d'avoir 3% à 3,5% de hausse de la position ouverte sur les futurs,
25:36 ce qui n'est pas le cas en Europe, sur l'Eurostox ou sur le CAC 40,
25:39 post-échéance, pour des questions techniques.
25:41 On n'a pas des niveaux de pression baissière qu'on avait connus en avril ou mai d'il y a un an,
25:45 au moment des séquences baissières beaucoup plus marquées,
25:47 avec 10, 15, 20% de hausse de la position ouverte dans le mouvement de baisse.
25:51 Ça, c'est un signal baissier fort.
25:52 Pour l'instant, ça n'est pas le cas, puis des volumes qui accompagnent la hausse.
25:55 Donc, quels que soient les indicateurs qu'on regarde,
25:57 en dehors de petits niveaux de retracement techniques,
25:59 on n'a pas d'éléments qui nous incitent à se positionner à la baisse.
26:03 On reste compte tenu de ces quelques éléments qu'on a évoqués,
26:06 saisonnalité, niveau à surveiller et puis progression précédente,
26:11 niveau de couverture qui reste important, mais niveau de volatilité qui se détend pas mal,
26:18 un tout petit peu plus vigilant, mais ce qui est plutôt logique dans le marché pour l'instant.
26:22 Donc, pas de signaux de baisse a priori à court terme.
26:24 Si on regarde le futur CAC 40 en 14 heures, on est dans un trading range 7 333,5,
26:29 7 483,5 en haut.
26:32 Les bornes sont bien respectées.
26:34 On n'a pas été chercher la zone de retracement idéale.
26:37 Je l'ai élargie un peu sur le futur parce qu'il y a des cotations à remarcher.
26:40 7 333,5, c'est notre alerte.
26:42 7 368, la borne haute de cette zone cible de retracement idéale.
26:47 Donc, un point d'entrée pour reprendre des positions avec un ratio risque-rendement intéressant
26:51 qui correspond donc au 7 385 à peu près sur l'indice CAC 40 cash.
26:55 Si on repasse 7 483,5 en branche, on aura une progression complémentaire.
27:00 Les niveaux sont très techniques, bien respectés.
27:02 Et la cible idéale, la première 7 578 et pourquoi pas 7 639 futur.
27:07 Encore une fois, ce sont des niveaux plus court terme par rapport à ceux qu'on a vu sur le cash.
27:11 Pour conclure sur l'échange et sur la parité euro/dollar, Romain,
27:15 est-ce qu'on a vu au moins à court terme la fin d'un mouvement de baisse du dollar ?
27:20 C'est possible.
27:21 Ça fait quand même plusieurs semaines qu'on défend un niveau de support majeur 101,05 sur le dollar index.
27:28 Vous avez sous les yeux peut-être la formation d'un double bottom et une réaction haussière à surveiller.
27:34 Alors, peut-être pas énorme.
27:36 On en a le pendant évidemment sur l'euro/dollar.
27:40 L'euro/dollar qui a buté contre une résistance majeure à 1,1104.
27:44 Alors, il a buté dessus sans l'atteindre.
27:46 Il s'est arrêté un peu avant.
27:47 Il donne un petit signal de faiblesse pour un mouvement de 3,5% peut-être de retracement.
27:52 Et pour le dollar index, d'aller rebondir en direction de cette ligne de tendance baissière de long terme maintenant
27:58 et peut-être de chercher le niveau de 103,95.
28:02 En tout cas, on était à la fin de quelque chose.
28:04 Et sur l'euro, on est en train de former en ce début de semaine ce qu'on appelle un avalement baissier.
28:08 La bougie du début de semaine est en train d'englober la bougie de la semaine précédente déjà,
28:14 après juste deux journées de cotation.
28:17 Effectivement, signal de faiblesse de l'euro qui a quand même débordé un niveau clé 1,0720
28:22 et débordé la ligne de tendance baissière qui était active depuis les années 2000.
28:28 Donc, ça reste haussier moyen-long terme, mais peut-être un retracement un petit peu marqué
28:32 et qui pourrait se poursuivre par la suite.
28:34 Donc, en direction d'un 0,720, pourquoi pas un 0,535.
28:38 Le support majeur, c'est un 0,930 sur l'euro.
28:41 Je vous parle pas mal de l'euro.
28:42 Je sais pas si vous avez le dollar index sous les yeux, mais c'est 103,95 pour le dollar index
28:46 et ensuite comme résistance majeure, 107,95.
28:49 Merci beaucoup Romain.
28:50 Merci pour ce point technique mensuel sur la situation des marchés à l'issue du mois d'avril,
28:56 au démarrage de ce mois de mai, avec un niveau de vigilance un peu plus important, on l'aura compris.
29:02 Romain Dobry, membre de la CEL, info d'expert de Bourse Direct,
29:06 qui était avec nous en visioconférence pour cette édition de la mi-journée de Smart Bourse.
29:10 On se retrouve bien sûr à 17h en direct sur Bsmart.
29:13 [Musique]

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